L’ancien Premier ministre Mahammed Dionne, candidat à la candidature pour l’élection présidentielle du 25 février 2024, dit être ‘’comptable du bilan de Macky Sall’’, tout en refusant d’incarner ‘’la continuité’’ de sa gestion
‘’Je ne suis pas un candidat de la continuité et de l’immobilisme. Moi, je serai un président de la progression et du renouvellement’’, a soutenu M. Dionne dans une interview publiée par Jeune Afrique.
Considéré comme l’un des collaborateurs les plus fidèles envers Macky Sall, il dit être ‘’entièrement loyal au président de la République’’, qui l’a porté à la tête du gouvernement pendant près de cinq ans (2014-2019).
‘’La fonction d’un Premier ministre est éminemment politique. J’ai […] eu le grand honneur de porter les couleurs de la majorité présidentielle lors des législatives de 2017 […] J’ai gagné toutes les batailles électorales auxquelles j’ai pris part. Ce n’est pas le cas de tout le monde’’, a répondu Mahammed Dionne lorsqu’il a été interrogé sur ses chances pour l’élection présidentielle.
M. Dionne rappelle qu’il n’a jamais exercé des fonctions électives et reconnaît ne pas disposer d’une ‘’base politique connue’’.
‘’Si je suis candidat, c’est parce que j’ai mené une réflexion qui m’autorise, à titre personnel, à porter l’espoir de tout un peuple’’, a fait valoir l’ancien chef du gouvernement, concernant le supposé désaccord qu’aurait engendré, entre lui et Macky Sall, sa candidature au scrutin présidentiel.
‘’Éviter les conflits de compétences’’
Mahammed Dionne a été directeur de cabinet du Premier ministre Macky Sall (2004-2007).
Il a exercé les mêmes fonctions à ses côtés lorsque l’actuel chef de l’État était président de l’Assemblée nationale (2007-2008).
L’ancien Premier ministre était considéré comme l’un des potentiels dauphins du président de la République sortant, lequel mise sur l’actuel chef du gouvernement, Amadou Ba, qu’il a désigné candidat de Benno Bokk Yaakaar.
Son absence de la vie politique depuis son départ du secrétariat général de la présidence de la République s’explique par l’écriture de son livre ‘’Le lion, le paillon et l’abeille’’ (Débats publics Éditions, 2023), a-t-il argué.
L’aide que Mahammed Dionne dit avoir apportée au défunt fondateur du groupe Sunu Assurance, Pathé Dione, pour le rachat de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal, lui a pris beaucoup de temps, a-t-il dit.
M. Dionne affirme avoir démissionné de la présidence du conseil d’administration de cet établissement bancaire pour ‘’éviter les conflits de compétences et [se] consacrer exclusivement à [sa] candidature’’.
SONKO DÉBOUTÉ
L’avocat de Sonko, Ciré Clédor Ly, se dit « surpris » par la décision de la Cour suprême de rejeter la requête introduite par son client, contre le refus de la Direction générale des élections de lui donner une fiche de parrainage pour la présidentielle
L’avocat du président de l’ex-parti Pastef-les patriotes, Me Ciré Clédor Ly, s’est dit « surpris » par la décision de la Cour suprême de rejeter la requête en référé Liberté, introduite par son client, l’opposant Ousmane Sonko, à la Cour suprême contre le refus de la Direction générale des élections (DGE) de lui donner une fiche de parrainage pour la présidentielle de février 2024.
« Nous avons été surpris que la décision soit rejetée en se fondant sur le fait que la Direction générale des élections avait le pouvoir de refuser de délivrer les fiches de parrainage alors que seul le conseil constitutionnel statue sur la question de la validité », a dit Me Ly, au sortir de l’audience.
Il a indiqué que le juge a refusé la requête, « malgré le fait que le représentant du ministère public, l’avocat général, a abondé dans le sens des avocats d’Ousmane Sonko, et malgré le fait que dans son raisonnement, il a retenu le caractère urgent ».
Face à cette situation, il a annoncé que « le contentieux est porté devant le tribunal compétent de Ziguinchor qui va statuer ».
« (…) Et s’il nous donne raison, à partir de ce moment, il y aura un retard dont les juges actuels seront les seuls responsables », a-t-il averti.
Selon lui, « le juge a dans son raisonnement reconnu que l’administration n’avait pas le droit de refuser ce droit fondamental à leur client sans base légale ». Il estime que « la loi ne donne pas la compétence à la Direction générale des élections de dire la validité ou non de la candidature de Ousmane Sonko ».
Il a aussi assuré que « le combat va se poursuivre », parlant notamment d’un recours déposé auprès de la Cour de justice de la CEDEAO, qui a été saisie sur « la violation des droits fondamentaux, dont celui de pouvoir prétendre à accéder aux plus hautes fonctions de son Etat ».
La coalition Sonko 2024 a dénoncé, le 29 juin dernier, le ‘’refus’’ de la Direction générale des élections (DGE) de lui remettre la fiche de collecte des parrainages des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Son mandataire, le député Mohamed Ayib Daffé, a fustigé une décision ‘’illégale’’.
Sonko 2024 avait annoncé une saisine de la Cour suprême en vue de l’annulation de la décision de la DGE.
Mercredi dernier, les avocats d’Ousmane Sonko ont déposé un recours auprès du tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud) en vue de l’annulation de la radiation de l’opposant des listes électorales.
‘’Ousmane Sonko a fait l’objet d’une mesure de radiation des listes électorales’’, a dit Me Djiby Diagne, un membre du collectif d’avocats défendant ses intérêts dans cette affaire.
‘’Ousmane Sonko ne s’en est rendu compte que vendredi dernier, lorsqu’il a envoyé son mandataire retirer ses fiches de collecte de parrainages’’, a déclaré Me Diagne aux journalistes, après le dépôt du recours.
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COUP DE BOUTOIR DE L'ULTRADROITE RÉPUBLICAINE
Retour sur la la lutte intestine en cours au sein du Parti Républicain, marquée par l'éviction du président de la Chambre Kevin McCarthy, avec René Lake, Marilyn Sephocle et Jean-François Seznec sur le plateau de VOA TV dans le Washington Forum
Les suites de la bataille budgétaire au Congrès américain après l’adoption d’une rallonge de 45 jours qui a permis d’éviter in extrémis une fermeture du gouvernement fédéral. L’aile dure du parti républicain continue de réclamer des coupes sombres, mettant en péril l’aide militaire à l’Ukraine. Ce que l’administration Biden rejette.
En attendant, les élus se préparent au prochain bras de fer aux relents politiques en pleine saison des primaires et à un peu plus d’un an de la présidentielle.
Que signifie une telle bataille budgétaire pour les politiques intérieure et extérieure des Etats-Unis ?