SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 août 2025
par Mouhamed Abdallah Ly
LA GAUCHE PLURIELLE SUR LE DOS DE LA GAUCHE RÉELLE
La « gauche », ce n’est ni un instrument de la signalétique publicitaire ni un totem. Être de gauche, c’est prendre parti, en théorie et surtout en actes, contre l’oppression, l’exploitation, la soumission aux intérêts des puissances impérialistes, etc.
Dans une « résolution finale » qui a sanctionné les « Assises des forces de la Gauche plurielle », tenues les 5 et 6 août 2023 à Dakar, les parties prenantes ont tenu à manifester « leur entière solidarité aux peuples en lutte partout dans le monde ». « Partout dans le monde » ! Pourtant, aucun mot d’empathie, et encore moins de solidarité, n’a été consigné dans ladite résolution à l’intention des sympathisants et militants de Pastef et de leur leader Ousmane Sonko. Ces derniers, ne sont-ils pas engagés en ce moment même dans une lutte des plus âpres contre un régime impopulaire et sanguinaire qui a fait de la soumission à l’ordre impérialiste, de la prédation et de la répression son système privilégié de gouvernance ?
Une semaine avant l’énonciation de cette résolution, Ousmane Sonko a été placé en détention et un décret de dissolution de Pastef signé de la main du président de la République et non moins chef de l’APR a été publié. Mais manifestement la gauche dite « plurielle » n’en a cure ! Et pourtant, une des caractéristiques de marque de toute gauche digne de ce nom est de s’affirmer comme le pôle le plus résolu et le plus conséquent contre les violations, par les pouvoirs despotiques, des libertés démocratiques conquises de haute lutte. Ce qu’au contraire tient à dénoncer notre « gauche plurielle », ce sont d’après les termes de sa résolution, « des tentatives désespérées de l’opposition radicale de déstabiliser le pays, avec l’utilisation de la violence (jusque dans la diaspora), entraînant morts d’hommes et destructions de biens publics et privés, en dépit du dialogue national dont la tenue a abouti à des consensus forts entre la majorité et l’opposition républicaine » !
Ainsi donc, il y aurait au Sénégal une opposition qui serait « républicaine » tandis que l’autre dite « radicale » serait constituée de forces antirépublicaines que l’on ne daigne pas nommer.
D’ailleurs, dans la partie de la résolution consacrée à « l’actualité nationale », les participants « appellent au respect des institutions de la République et des règles de bon fonctionnement de la démocratie, des autorités institutionnelles, religieuses, coutumières, à l’utilisation du dialogue comme instrument de pacification de l’espace politique ». Alors qu’ils ont eu tout le mal du monde à se départir des stigmates d’une diabolisation de la part du Parti socialiste, d’autant plus tenace qu’elle a duré une trentaine d’années (avec des termes comme « athées », « subversifs », « séditieux », « agents téléguidés par les communistes étrangers »), alors que leurs chairs portent encore la mémoire d’une violence d’État qui a pu contraindre bon nombre d’entre eux à l’exil ou à la clandestinité, sans compter des séjours réguliers en prison ainsi que des enrôlements forcés dans l’armée, certaines des personnalités qui sont à l’initiative de la « gauche plurielle » n’ont aucun mot pour la répression et la censure ambiantes. Qui l’eût cru ?
Sous les dehors d’une défense de la République, de notre modèle démocratique, des confréries, de la paix civile, ces personnalités reprochent en somme à Pastef des positions trop « radicales » ! Être radical, à notre sens, ne signifie guère être antirépublicain. Il signifie plutôt opter pour une thérapie de fond et non pour de simples et éternels replâtrages de surface à l’intérieur du même système, tel un médicastre qui affectionne de poser un cautère sur une jambe de bois. Dans ce sens étymologique du terme (« agir sur une cause profonde »), l’alternative de rupture que porte Pastef n’a pas à avoir peur du qualificatif de « radicale ».
Cela dit, un observateur assidu du cours politique qui lirait la résolution pourrait dire : « après tout rien de neuf sous le soleil ! ». En effet, le 15 février 2022 déjà, certaines de ces personnalités avaient publié un texte à travers lequel elles entendaient lancer « un appel solennel et pressant à toutes les forces démocratiques et républicaines, sans exclusive, pour la mise en place d’un front républicain capable de faire barrage à la vague dévastatrice que nous promettent les groupes fascisants de l’opposition radicale ». Le 15 février 2023, un an jour pour jour après cet appel, des partis politiques qui se réclament de la gauche ont cosigné un autre texte dans lequel ils ont appelé à la promotion, sur la base des conclusions des Assises nationales, d’une « nouvelle Gauche plurielle ».
Et voilà donc que les 5 et 6 août 2023, au moment même où l’APR s’est mutée en monstre autoritaire et sanguinaire après avoir étalé son incapacité à satisfaire la demande sociale et à mettre fin au brigandage des ressources publiques, des partis dits de gauche, jusqu’ici à ses basques en dépit de sa trahison de la Charte de gouvernance des Assises nationales et des propositions de réformes de la CNRI, persistent et signent leur entente cordiale opportuniste avec les tenants de l’Etat-Parti néocolonial. Au fond, sur le dos de qui ? A y regarder de plus près, c’est bien sur le dos de la « gauche réelle » que ces formations politiques collaborationnistes comptent s’appuyer pour ne pas quitter la scène.
« Gauche réelle » ai-je dit car comme chacun sait, c’est pendant que les diverses composantes de la « gauche plurielle » succombaient à l’appât d’un pouvoir prédateur, se mourant ainsi dans le gouffre de la capitulation et de la compromission, que se forgeait dans les tranchées des luttes populaires, une alternative à la gauche d’antan. La « gauche réelle » a, en effet, suscité l’adhésion de couches populaires estimant que ceux qui portent à présent leurs revendications pour de meilleures conditions de vie et de travail, ceux-là qui mènent une lutte acharnée contre leur exploitation et leur répression, ce sont les nouvelles forces politiques comme Pastef et les nouveaux mouvements contestataires comme Frapp, Y’en A Marre, Nittu Dëgg, etc. Au demeurant, c’est d’ailleurs parce que Pastef avait fini de montrer qu’il fait partie des nouvelles forces montantes sur notre continent, portées par les jeunesses progressistes, patriotiques, anti-impérialistes et panafricanistes, en lutte pour une alternative de rupture souveraine et populaire, au service des peuples du Sénégal et d’Afrique, que des partis de gauche dont Yoonu Askan Wi/Mouvement pour l’Autonomie Populaire (YAW) ainsi que des dirigeants émérites du PAI historique tel le doyen Alla Kane, avaient décidé d’œuvrer à la jonction-fusion avec Ousmane Sonko et le parti Pastef. Cette fusion réalisée sur la base d’une ligne programmatique progressiste, patriotique, anti-impérialiste et panafricaniste s’est raffermie durant les batailles communes pour le « non » au referendum de 2016, lors des élections législatives de juillet 2017, de la présidentielle de février 2019, des locales et des législatives de 2022. Et c’est fort de cela que « la gauche réelle » est depuis lors de tous les combats politiques, sociaux et citoyens pour l’état de droit véritable ainsi que pour la prise en charge, la défense et la promotion des revendications populaires légitimes.
L’on ne peut que se désoler de devoir rappeler que la « gauche », ce n’est ni un instrument de la signalétique publicitaire ni un totem. Être de gauche, c’est prendre parti, en théorie et surtout en actes, contre l’oppression et l’exploitation, la soumission aux intérêts des puissances impérialistes, le pillage et le bradage des ressources nationales, la pauvreté galopante, les inégalités et les injustices sociales, la corruption et le brigandage financier, l’instrumentalisation de la justice, la gestion autocratique des affaires du pays sous l’égide du présidentialisme néocolonial, etc. Sous ce rapport, les enjeux sont clairs. Au-delà des étiquettes formelles, il s’agit, hic et nunc, de choisir en toute connaissance de cause entre deux camps : d’un côté le camp de la servitude volontaire de soumission aux intérêts de l’impérialisme et de la bourgeoisie néocoloniale à son service, de l’autre le camp de la résistance citoyenne pour l’indépendance nationale et la souveraineté populaire effectives, afin qu’une Afrique riche de tout son potentiel humain et de ses immenses ressources naturelles, une Afrique libre et unie, puisse enfin porter sur ses épaules de géant, le présent et l’avenir de tout un continent. C’est pourquoi, nous invitons tous les militant-e-s dévoué-e-s à la cause du peuple et des masses africaines et qui souhaitent radicalement porter leur aspiration à une gouvernance démocratique, fondée sur l’indépendance réelle et la souveraineté populaire, leur aspiration à un développement endogène solidaire et inclusif au profit prioritaire du plus grand nombre, dans une Afrique libre, unie et prospère, à ne pas lâcher la proie pour l’ombre. La « gauche réelle » demeure plus que jamais la locomotive qui pourra tirer une grande coalition unitaire, représentative et combative, capable de venir à bout d’un pouvoir dictatorial décadent. Elle est à tout le moins mieux indiquée qu’un conglomérat de partis parasitaires et désuets qui n’ont pas su former une relève ni garder l’influence qu’ils ont pu exercer jadis sur les mouvements sociaux et les mobilisations populaires.
Addendum
Je termine cette tribune pratiquement au moment même où j’achève la lecture des mémoires du professeur Abdoulaye Bathily (Passion de liberté, 2022). Cet ouvrage est une précieuse mine d’informations sur les luttes de libération de notre continent, sur les combats pour le tournant démocratique, sur les arcanes diplomatiques des organisations régionales et continentales… Il est aussi un incontournable outil de réflexion sur la contribution de la gauche sénégalaise aux dynamiques politiques qui ont valu au Sénégal deux alternances démocratiques ; sur la maladie infantile qui lui a coûté moult divisions et dispersions, ainsi que sur les faiblesses endémiques qui l’ont empêchée de conquérir le pouvoir et l’ont amenée à devoir, en définitive, se suffire d’un rôle de faiseur de rois, incapable de peser durablement sur les orientations des politiques gouvernementales. On ferme ce livre en mesurant la perte que constitue, pour les jeunes générations, le fait de ne pas pouvoir disposer sur les mêmes questions des mémoires d’un Amath Dansokho et de tant d’autres leaders de la gauche. Ainsi qu’aime à le dire Pr. Abdoulaye Bathily, « on ne peut pas faire son temps et le temps des autres ». C’est pourquoi, au fond, ce que certains doyens de la « gauche plurielle » doivent aux jeunes générations, ce sont surtout des bilans. Ceux qui n’ont jamais capitulé, n'en ont pas moins, eux non plus, une dette envers les jeunes générations : des mémoires, une transmission, des orientations et de la formation dans une osmose intergénérationnelle. Mais on semble loin de ces options de sagesse du côté de la « gauche plurielle ».
En effet, d’après la presse en ligne, le chef de l’APR-BBY aurait reçu ce vendredi 18 août 2023 « ses alliés de la gauche », dont ceux qui sont à l’initiative des assises de la « gauche plurielle ». Durant cette rencontre, les porte-paroles auraient regretté « les violentes manifestations notées au Sénégal depuis mars 2021 » et dénoncé « l’avènement de forces politiques violentes que le Sénégal n’a jamais connues » et qui promouvraient « un chaos total », avant de se concerter sur les critères du choix de leur candidat commun pour l’élection présidentielle de 2024. Bien belle manière pour la « gauche plurielle » parasitaire de continuer à vivre sur le dos de la bête !
NIGER : LA CEDEAO REJETTE LA PÉRIODE TRANSITOIRE ANNONCÉE PAR LES MILITAIRES
"Une période de transition de trois ans est inacceptable", a affirmé Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest
Les pays ouest-africains opposés au coup d'Etat au Niger ont rejeté l'idée d'une transition de trois ans maximum lancée ce week-end par les militaires qui ont pris le pouvoir, signe qu'une sortie de crise par la voie diplomatique semble encore lointaine.
"Une période de transition de trois ans est inacceptable", a affirmé Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).
"Nous voulons que l'ordre constitutionnel soit restauré le plus rapidement possible", a-t-il ajouté dans une interview à Al-Jazeera, réaffirmant la position inflexible de l'organisation régionale depuis le coup d'Etat du 26 juillet.
Samedi soir, au moment où une délégation de la Cedeao était à Niamey pour trouver une solution pacifique à la crise, le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, avait annoncé envisager une transition de "trois ans" maximum, avant de rendre le pouvoir aux civils.
Une idée inenvisageable pour la Cedeao qui martèle depuis le coup d'Etat que le président renversé Mohamed Bazoum doit être libéré et réinstallé au pouvoir.
- Positions crispées -
Et si l'organisation ouest-africaine explore la voie diplomatique pour atteindre cet objectif, elle agite toujours la menace de l'usage de la force.
Vendredi, après une réunion de ses chefs d'état-major à Accra, M. Musah avait indiqué que "le jour de l'intervention" était fixé tout comme "les objectifs stratégiques, l'équipement nécessaire et l'engagement des Etats membres".
"Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient", a répondu le général Tiani.
Les positions des deux camps semblent donc crispées, malgré la médiation du week-end qui a permis aux émissaires de la Cedeao de s'entretenir avec le général Tiani, puis le président déchu Mohamed Bazoum.
Dimanche, des manifestations de soutien aux militaires ont eu lieu dans la capitale Niamey et dans la grande ville du nord, Agadez.
Comme souvent lors de ces mouvements de soutien, des slogans hostiles à la Cedeao et aux puissances occidentales - en particulier la France - ont été scandés.
"Halte à l'intervention militaire", pouvait-on également lire sur des pancartes brandies par les milliers de manifestants rassemblés sur la place de la Concertation à Niamey.
A Agadez, plusieurs centaines de manifestants ont "demandé le départ de toutes les bases militaires étrangères", notamment la base américaine installée à l'aéroport de la ville.
- Deux millions d'enfants dans le besoin -
La France et les Etats-Unis déploient respectivement 1.500 et 1.100 soldats au Niger pour la lutte antijihadiste dans ce pays sahélien régulièrement endeuillé par des attaques de groupes armés liés à l'Etat islamique et Al-Qaïda.
Ces violences n'ont pas cessé avec le coup d'Etat: plusieurs attaques ont eu lieu depuis le 26 juillet, notamment dans l'ouest du Niger proche du Burkina Faso et du Mali, également confrontés aux mêmes groupes armés.
Mardi dernier, au moins 17 soldats ont été tués dans une attaque près du Burkina Faso, la plus meurtrière depuis le coup d'Etat.
Lundi, l'Unicef s'est alarmée de la situation humanitaire au Niger, estimant que plus deux millions d'enfants avaient "besoin d'aide", un chiffre aggravé par la crise en cours.
Selon l'organisation onusienne, ces chiffres peuvent augmenter "si les prix des denrées alimentaires continuent de grimper et si une récession économique frappe les familles, les ménages et les revenus".
Le Niger est depuis le 30 juillet sous le coup de lourdes sanctions économiques imposées par la Cedeao.
ELECTION PRÉSIDENTIELLE 2024, MAMADOU IBRA KANE SE POSITIONNE
Le journaliste Mamoudou Ibra Kane a fait une déclaration de candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain en promettant de mobiliser les moyens nécessaires à l’épanouissement économique et social des Sénégalais
Dakar, 21 août (APS) – Le journaliste Mamoudou Ibra Kane a fait une déclaration de candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain en promettant de mobiliser les moyens nécessaires à l’épanouissement économique et social des Sénégalais, ont annoncé plusieurs médias.
‘’Après concertation avec les membres du mouvement citoyen ‘Demain, c’est Maintenant’’, après des tournées auprès d’autorités religieuses et coutumières, mais aussi des échanges fructueux avec des compatriotes de toutes les couches de notre société, je déclare ma candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024’’, écrit Kane dans sa déclaration de candidature reçue à l’APS.
‘’J’ai pris cette décision avec gravité. Si je suis candidat, c’est parce que je suis en mesure d’apporter des solutions aux problèmes de notre Sénégal du temps actuel, confronté aux défis de l’emploi pour les jeunes, de la santé, de l’éducation, de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’industrialisation…’’ ajoute-t-il.
Dans ce texte intitulé ‘’Un président qui vous rassemble’’, l’ex-directeur général du groupe de presse privé E-Media Invest s’engage à mobiliser les moyens nécessaires à l’épanouissement économique et social de ses compatriotes. ‘’L’Etat que je dirigerai, si telle est votre volonté, mobilisera naturellement les moyens nécessaires à l’épanouissement économique et social de chacune et de chacun.’’
‘’J’aperçois, au loin, un horizon dégagé et un boulevard d’opportunités. Le métier de journaliste offre un privilège à nul autre pareil : celui de pouvoir écouter le pouls de ma société. Durant mes trente ans de carrière professionnelle, en témoin privilégié, j’ai écouté et j’ai entendu. J’ai vu et constaté. Ainsi, j’ai pris toute la mesure des difficultés que traverse notre cher Sénégal’’, a déclaré Mamoudou Ibra Kane.
Il dit avoir refusé de ‘’continuer à rester un spectateur passif’’. ‘’C’est la raison de mon engagement. Je me sens pleinement concerné.’’
‘’Le Sénégal d’aujourd’hui et de demain a besoin d’être conduit par un président bâtisseur de progrès, d’espoir et d’espérance, un président porteur de paix et de joie’’, a-t-il écrit.
Kane promet, s’il est élu à la présidence du Sénégal, d’être ‘’un président qui partage vos peines, un président qui rassemble, rassure et vous ressemble’’, également ‘’un président qui met réellement la patrie avant l’intérêt d’un parti’’.
‘’Je mettrai fin à toutes les formes de discrimination’’
Mamoudou Ibra Kane estime que ‘’le management solitaire et autocratique est révolu’’. ‘’Si vous m’accordez vos suffrages, nous pourrons bâtir ensemble un autre Sénégal : un Sénégal inclusif, un Sénégal juste, un Sénégal de l’éthique et de l’équité, un Sénégal du pragmatisme, un Sénégal organisé et méthodique, un Sénégal du mérite récompensé.’’
‘’Je serai le président de la cohésion nationale. Un président qui rassemble…’’ affirme-t-il, s’engageant à ‘’restaurer l’image fissurée du Sénégal, naguère connu comme pays de tolérance et de cohésion’’. ‘’Je mettrai fin à toutes les formes de discrimination et de stigmatisation basées sur le sexe, sur l’âge, sur la race, sur la région, sur la religion, sur l’ethnie’’, promet le journaliste.
Il dit aussi être déterminé à combattre la corruption au Sénégal. ‘’Nous combattrons la corruption sans faiblesse et sans pitié. Nous redresserons les torts et œuvrerons pour une société plus équitable, fondée sur la justice, la vérité, la réconciliation et l’espérance.’’
‘’Avec ‘Demain, c’est Maintenant’, la citoyenneté sera au début, au milieu et à la fin de notre projet de société et de notre offre programmatique qui repose sur 12 axes’’, poursuit-il.
Il s’agit de ‘’la restauration des valeurs et [de] la responsabilité citoyenne’’, de ‘’la refondation des institutions’’, du ‘’renforcement de la démocratie et de l’État de droit’’, de ‘’la rectification des erreurs de nos gouvernants’’ et de ‘’la réduction du train de vie de l’État’’.
‘’La reprise en charge du devenir de la nation en intégrant davantage les générations futures dans la définition des politiques publiques et l’exploitation des ressources nationales’’ fait partie des 12 axes de sa gestion, de même que ‘’le respect de la chose publique, ce bien commun’’.
‘’La revalorisation du secteur privé, la réorganisation du secteur informel, la résolution de la problématique de l’emploi des jeunes ; le renforcement de l’industrialisation du Sénégal’’ et ‘’la réappropriation de nos produits locaux’’ figureront dans les priorités du gouvernement qu’il va constituer en cas de succès, écrit-il.
Diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, Mamoudou Ibra Kane est une figure majeure de l’audiovisuel sénégalais. Il a exercé le métier de journaliste dans les plus grands groupes de la presse privée du pays. Présentateur vedette de la radio Wal Fadjri, il en démissionne au début des années 2000 pour prendre en main la direction de la Radio Futurs Médias.
Directeur général du groupe Futurs Médias, créé par le chanteur Youssou Ndour, ministre, conseiller du président de la République, il est devenu administrateur du groupe E-Media Invest. Il s’est démis de ses fonctions pour présenter sa candidature à l’élection présidentielle, sous la bannière du mouvement ‘’Demain, c’est Maintenant’’.
ALLER SANS RETOUR
Les dépouilles de sept migrants sénégalais dont l’embarcation avait échoué au Cap-Vert seront finalement inhumées sur place, a appris l’envoyé spécial de l’APS du Ministère des Sénégalais de l’extérieur.
Sal (Cap-Vert), 21 août (APS) – Les dépouilles de sept migrants sénégalais dont l’embarcation avait échoué au Cap-Vert seront finalement inhumées sur place, a appris l’envoyé spécial de l’APS du Ministère des Sénégalais de l’extérieur.
Les corps de ces migrants devaient être initialement rapatriés au Sénégal.
« Il a été finalement décidé d’inhumer les sept corps sur place en raison de l’état dans lequel ils se trouvent », a indiqué le cabinet de la ministre en charge des Sénégalais de l’extérieur.
Le département ministériel a pris « contact avec un Imam au niveau local pour les besoins de l’inhumation en rapport avec la représentation diplomatique sénégalaise au Cap-Vert ».
« L’inhumation pourrait avoir lieu cet après-midi ou demain (mardi) », selon le cabinet de la ministre Dr Annette Seck Ndiaye.
La même source a ajouté que cette décision a été prise « après concertation avec les représentants de Fass Boye faisant partie de la délégation » du ministère en charge des Sénégalais de l’extérieur.
Dans la matinée de lundi, une cérémonie a lieu à l’hôpital de Sal en présence d’un Imam de cette localité et des représentants des familles des victimes ayant fait le déplacement au Cap-Vert, a constaté le reporter de l’APS sur place.
« Le vol va quitter Sall à 11 heures locales (10 heures à Dakar) […] après une visite de la délégation à la morgue de l’hôpital local, les autres rescapés devraient embarquer dans ce vol de rapatriement », a souligné la même source.
LES ADOLESCENTES VULNÉRABLES DU SUD DÉNOMBRÉES
Près de 8.000 adolescentes des départements de Ziguinchor et d’Oussouye issues du registre national unique (RNU) sont enrôlées dans le projet «investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent» (ISMEA) pour leur réinsertion socioéconomique
Ziguinchor, 20 août (APS) – Près de 8.000 adolescentes des départements de Ziguinchor et d’Oussouye issues du registre national unique (RNU) sont enrôlées dans le projet « investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent » (ISMEA) pour leur réinsertion socioéconomique et leur maintien à l’école, a déclaré l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Sidi Guissé Diongue.
« C’est un projet important qui a permis aujourd’hui d’enrôler près de 8000 adolescentes des départements de Ziguinchor et d’Oussouye », a indiqué M. Diongue qui procédait, samedi, à la restitution du processus de ciblage des adolescentes bénéficiaires du projet ISMEA.
Il a signalé que ces filles vont bénéficier dans ce projet d’un paquet de service constitué de pécules. « Elles vont également bénéficier de formation et seront suivies dans leur scolarité », a t-il dit, ajoutant que ces bénéficiaires vont aussi recevoir, dans le cadre de ce projet, des manuels scolaires et des financements pour leur permettre d’avoir une bonne formation et une bonne scolarité. « Ce projet vise des familles qui ont besoin d’assistance », a-t-il expliqué.
« Les principales actions du projet ISMEA sont portées vers l’amélioration de la disponibilité de services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et de l’adolescent et une nutrition de qualité », a pour sa part indiqué la chargée de programme du projet ISMEA, Arame Ndiaye Camara.
Elle a aussi cité « la promotion de la santé et l’autonomisation des adolescentes et des femmes et le soutien aux réformes visant à renforcer la gouvernance, l’équité et la durabilité du financement dans le secteur de la santé » .
« Nous avons recruté dans le cadre de ce projet 855 personnels de santé composés de médecins, d’infirmiers et de Sages-femmes. Nous avons également mis en place beaucoup d’équipements pour soulager les populations », a relevé Mme Camara, précisant que, »dans les six régions (Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor) où intervient le projet, 49.000 adolescentes sont enrôlées dans le volet promotion de la santé et autonomisation des filles ».
« Nous voulons que ces filles puissent avoir une éducation, et que celles qui n’ont pas fait l’école puissent être insérées dans des centres de formation afin qu’elles soient autonomes et prennent en charge leur famille dans l’avenir », a dit Arame Ndiaye Camara.
« Nous saluons l’intervention de ce projet de l’État du Sénégal dans la région de Ziguinchor. Aujourd’hui, 4456 filles âgées de 10 à 17 ans d’Oussouye et 6500 du département de Ziguinchor sont enrôlées dans les paquets de service », s’est réjoui le directeur général de l’action sociale de Ziguinchor, Seydou Norou Thiam.
D’une durée de cinq ans, le projet »Investir dans la Santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent » (ISMEA) est financé par la Banque mondiale à hauteur de 110 milliards de francs CFA et mis en œuvre par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Il a été lancé en fin 2019.
OUSMANE CHIMERE DIOUF ATTRAIT JUSTICIABLES ET ETAT A LA BARRE
«La magistrature ne peut être la cible permanente de justiciables à qui des faits sont reprochés».
Samba Niébé BA et I Diallo |
Publication 21/08/2023
«La magistrature ne peut être la cible permanente de justiciables à qui des faits sont reprochés».
Ousmane Chimère Diouf se veut clair. Le président de l’Ums, qui s’exprimait, avant-hier samedi, lors de l’Assemblée générale ordinaire de l’Union des magistrats Sénégalais (Ums), à Saly-Portudal, a réitéré qu’il appartient au juge de dire «le droit et il n’est permis à aucun justiciable de guider l’action judiciaire en imposant au juge une quelconque décision, nul ne peut être juge et partie et aucun magistrat n’est à l’origine des faits reprochés aux citoyens qu’il doit juger». Rappelant que dans une République, «le citoyen doit s’abstenir de tout acte contraire aux intérêts de la communauté, respecter les institutions, la liberté des autres et les lois», M. Diouf note qu’il revient à l’État de «veiller à l’exécution des lois, au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, à l’obligation de protéger ses administrés et de poser des limites pour que la liberté des uns n’entrave pas celle des autres. La justice doit faire respecter les règles de la vie en société et sanctionner les actes et comportements interdits par la loi. Et pour mener à bien sa mission, elle doit être juste, équitable».
S’agissant de la perception des justiciables de la justice, il relève l’influence des médias. «La perception que les citoyens ont de la justice a beaucoup évolué ces dernières années ; ce qui est tout à fait normal puisque le besoin de justice varie d’un individu à l’autre. Il arrive cependant que les médias utilisent le sensationnalisme ou les procédures intéressant certaines personnalités pour capter l’attention du public qui se base souvent sur une certaine présentation des faits ayant peu de lien avec la réalité et basée sur de simples analyses qui n’engagent que leurs auteurs pour étendre cette perception, à partir de cas isolés à tout le système judiciaire, liant à tort l’indépendance de la justice au verdict de ces procès, d’où la nécessité d’une ouverture devant permettre un dialogue entre acteurs judiciaires, médias et autres institutions de la République». En outre, le président de l’Ums a justifié le choix du bureau exécutif de l’union de se garder de se prononcer sur le débat politico-judiciaire.
Toutefois, déclare-t-il à l’endroit des membres de l’Ums, «Nous ne devons cependant pas perdre de vue que du contenu que nous donnerons à notre travail, dépendra la perception subjective ou objective que la population en aura. La justice doit en effet, pour son image, éviter de jouer un rôle actif dans un permanent jeu politique fait d’instabilité, de polémiques, et se limiter à réguler la société puisque dans l’exercice de leurs fonctions, les magistrats ne doivent être soumis qu’à l’autorité de la loi».
ISMAÏLA MADIOR FALL PEINT UN TABLEAU RELUISANT DU SENEGAL
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall solde ses comptes avec les détracteurs de la justice
Samba Niébé BA et I Diallo |
Publication 21/08/2023
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale ordinaire de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) avant-hier, samedi 19 août 2023, à Saly-Portudal. Ismaïla Madior Fall en a profité pour solder ses comptes avec les détracteurs de la justice. Pour lui, les justiciables font encore confiance en leur justice, en témoignent les sollicitions des tribunaux par les citoyens, pour connaître de leurs affaires. Et d’ajouter que ce n’est pas parce qu’un homme politique, un candidat à la présidentielle a maille à partir avec la justice qu’on doit remettre en cause l’indépendance de la justice.
L ’Union des Magistrats Sénégalais (Ums) a tenu son Assemblée générale ordinaire, le samedi 19 août 2023, à la station balnéaire de Saly-Portudal. Présidant l’ouverture des travaux, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, revenant sur le rôle de l’Ums, la mission de la magistrature et la perception des justiciables de leur justice, a tressé des lauriers à la justice sénégalaise ; très décriée par certains, dans un contexte où des hommes politiques notamment de l’opposition ont maille à partir avec la justice.
Selon lui, dans tous les pays, en Afrique et le reste du monde, dans les démocraties, les citoyens dénigrent la justice, arguant que «la justice est compliquée, la justice est lente. Des fois, on dit que la justice est chère». C’est ce qui explique que dans beaucoup de pays, les citoyens expriment leur «insatisfaction vis-à-vis de la justice. Ça, c’est partout, ce n’est pas le propre du Sénégal». Mais, «je veux dire, au Sénégal, les citoyens ont confiance en la justice». La preuve, les endroits les plus fréquentés dans notre pays, «ce sont les hôpitaux et la justice. Si les citoyens n’avaient pas confiance en la justice, ils n’allaient pas porter leurs affaires devant les tribunaux. Aujourd’hui, les tribunaux sont très sollicités, ce qui confirme que les citoyens, les justiciables font encore confiance en leur justice», a-t-il déclaré face à la presse, en wolof, au sortir de la rencontre.
«ON NE DOIT PAS PARTIR D’UN CAS CONCERNANT UN POLITICIEN POUR DIRE QUE LA JUSTICE N’EST PAS INDEPENDANTE»
Pour le ministre de la Justice, ce n’est pas parce qu’un homme politique, un candidat à la présidentielle a des ennuis judiciaires que la justice n’est pas indépendante. «La justice peut fonctionner longtemps sans récriminations. Mais, dès l’instant qu’un homme politique ou un candidat à la présidentielle a un problème, on dit que la justice est manipulée». Cet épisode passé, «on apprécie positivement la justice. On ne doit pas partir d’un cas concernant un politicien pour dire que la justice n’est pas indépendante, il n’y a plus de justice dans ce pays. Non !»
Interpellé sur le fonctionnement de la magistrature, il a rappelé les procédures que la loi prévoit concernant la nomination de magistrats. «La règle, c’est la réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm). Nous avons tenu deux réunions du Conseil supérieur de la magistrature, en un an. Donc, ce qu’il faut retenir, c’est que le président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, travaille à ce que la consultation à domicile soit une exception. Nous avons, néanmoins, fait une consultation à domicile ; mais c’était pour des corrections». En effet, après la tenue d’un Csm, «nous nous sommes rendu compte qu’il fallait renforcer le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar et le Tribunal d’instance de Dakar. C’est à Dakar qu’on enregistre le plus de contentieux ; c’est ce qui a justifié la consultation à domicile. Désormais, les consultations à domicile ne se feront qu’en cas d’urgence ou de détachement… Donc, ce qu’il faut retenir : la réunion du Conseil supérieur de la magistrature en présentiel, c’est la règle ; et la consultation à domicile, l’exception, en cas d’urgence», a-til justifié.
La saisine des conseils du leader de Pastef, Ousmane Sonko, du Comité des Nations unies (Onu), sur le non-respect des droits de l’homme au Sénégal n’ébranle pas par ailleurs le Garde des Sceaux, ministre de la Justice. A son avis, «il n’y a rien d’anormal. Ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est qu’hier et aujourd’hui (vendredi et samedi, ndrl), le Sénégal était devant le Comité des Nations unies pour présenter un rapport sur la torture, la discrimination raciale. Après présentation de ce rapport, suivie d’une séance de questions-réponses, le Comité de l’Onu a félicité le Sénégal. Toute personne, par le biais de son avocat, peut aller au Comité de l’Onu raconter ce qu’il veut», at-il répondu.
VIDEO
UNE MATHÉMATICIENNE HAUTE EN COULEUR
Des suites algébriques aux figures géométriques... Des fonctions aux fractions en passant par des équations, Faguèye Ndiaye n’a pas peur des mathématiques qu’elle manie avec dextérité depuis des années. Elle les a domptées et les enseigne.
Des suites algébriques aux figures géométriques. Des fonctions, aux fractions en passant par des équations, Faguèye Ndiaye n’a pas peur des mathématiques qu’elle manie avec dextérité depuis des années. Elle les a domptées et les enseigne.
Pour ceux qui pourraient penser que les mathématiques ce n’est pas fait pour les femmes, eh bien qu’ils se ravisent parce que voici une mathématicienne haute en couleur et qui n’a pas froid dans les yeux lorsqu’il s’agit de parler maths.
Le Dr Faguèye Ndiaye est mathématicienne de formation et c’est cette même discipline qu’elle enseigne à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar depuis des années. Elle faisait partie des scientifiques sénégalaises invitées à débattre en juillet dernier de leur contribution sur les Objectifs de développement durable (ODD).
En marge de cette table-ronde, elle a accordé un entretien à AfricaGlobe Tv pour discuter de l’utilité des mathématiques.
Bien que bien d’élèves et d’anciens élèves soient allergique à des suites algébriques ou des figures géométriques, des équations ou des fractions, des fonctions, nous sommes tous des mathématiciens dans notre vie de tous les jours, que nous soyons conscients ou non.
Pour elle, la meilleure manière de faire aimer les mathématiques aux apprenants c’est de se servir de leur environnement immédiat afin de l’enseigner de manière ludique.
L’ASSEMBLEE GENERALE DE L’UMS ET D’AUTRES SUJETS POLITIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les livraisons de ce lundi 21 août 2023 commentent l’assemblée générale de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS)
Dakar, 21 août (APS) – L’assemblée générale de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) est l’un des sujets les plus commentés par les quotidiens parvenus lundi à l’APS.
‘’Personne n’est au-dessus de la loi […] Il n’est permis à aucun justiciable de guider l’action judiciaire en imposant au juge une quelconque décision’’, note Kritik’ en citant le président de l’UMS, Ousmane Chimère Diouf.
‘’La perception que les citoyens ont de la justice a beaucoup évolué’’, ajoute M. Diouf, qui a été réélu président de l’UMS.
L’Union des magistrats du Sénégal se défend des nombreuses arrestations survenues au cours des derniers mois en arguant, selon Tribune, qu’‘’aucun magistrat n’est à l’origine des faits reprochés aux citoyens’’ devant être jugés par ses membres.
Lors de l’assemblée générale, les magistrats et le garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall, ont discuté de l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, selon Bés Bi Le Jour. ‘’Je loue le courage et la sérénité des magistrats’’, a dit M. Fall en parlant de ceux d’entre eux ayant eu à juger des leaders politiques.
La ‘’faillite des politiques d’emploi’’
‘’Nous ne devons pas entrer dans le jeu politique […] La justice doit […] se limiter à réguler la société’’, rapporte Bés Bi Le Jour en citant le président de l’UMS. ‘’La justice solde ses comptes’’, titre EnQuête, ajoutant que le ‘’le ministre de la Justice est revenu sur les critères d’affectation et de nomination des magistrats, qui sont fortement décriés’’.
‘’Il est temps que des critères clairs et objectifs soient définis pour avoir une meilleure lisibilité de l’évolution de nos carrières […] Le bureau [de l’UMS] invite les membres du Conseil supérieur de la magistrature à jouer pleinement leur rôle et à veiller à ce qu’aucun magistrat ne soit affecté à la suite d’une décision rendue en toute indépendance’’, écrit EnQuête en citant Ousmane Chimère Diouf.
Le garde des Sceaux argue, selon Sud Quotidien, qu’‘’on ne peut pas partir d’un cas concernant un politicien pour dire que la justice n’est pas indépendante’’.
Le président de l’UMS, lui, cité par le même journal, estime que ‘’la justice doit […] éviter de jouer un rôle actif dans un permanent jeu politique fait d’instabilité et de polémiques, en se limitant à réguler la société’’.
‘’Passe d’armes entre les magistrats et le garde des Sceaux’’, titre WalfQuotidien, selon lequel ‘’le management [de la justice] irrite’’ les premiers.
‘’Pour la première fois, lors de l’assemblée générale tenue ce week-end à Saly-Portudal, le président de l’Union des magistrats du Sénégal aborde en public la question des affectations [par consultation] à domicile. Selon lui, cette pratique, qui viole le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature et le statut des magistrats, est de plus en plus contestée par ses collègues’’, note WalfQuotidien.
En ‘’prenant acte’’ de la revendication de l’UMS, ‘’le ministre de la Justice lui oppose le refus de certains magistrats de servir à l’intérieur du pays et les demandes pressantes introduites par des voies officieuses’’, ajoute le même journal.
Concernant les autres sujets, WalfQuotidien estime que la ‘’faillite des politiques d’emploi’’ est à l’origine de la recrudescence de la migration irrégulière. ‘’Ils n’ont plus foi aux dirigeants et à leur politique d’emploi’’, affirme le journal en parlant des migrants essayant de se rendre en Europe à l’aide de pirogues.
‘’La raison et le réalisme politique’’
L’Observateur relaye la déclaration de candidature à l’élection présidentielle de l’homme d’affaires et maire de Kaolack (centre), Serigne Mboup.
‘’Gérer un État est plus facile que gérer une entreprise’’, soutient M. Mboup.
Le Soleil annonce que le Conseil constitutionnel a débouté les députés du groupe Yewwi Askan Wi, qui l’avaient saisi en vue de l’annulation de la loi permettant à Khalifa Sall et à Karim Wade d’être candidats à l’élection présidentielle, malgré les condamnations judiciaires dont ils font l’objet.
‘’Ils n’ont pas obtenu gain de cause’’, observe-t-il.
Libération annonce l’arrestation de Yacine Diagne, une militante du MOGIP, le Mouvement des femmes de Pastef-Les patriotes, le parti d’Ousmane Sonko, qui a été dissous par le président de la République, Macky Sall.
Arrêtée pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, Mme Diagne a été placée en garde, selon le même journal.
L’info déclare que ‘’le chef de l’État a déjà coché le nom d’Amadou Ba parmi la dizaine de candidats à la candidature’’ de Benno Bokk Yaakaar à l’élection présidentielle.
‘’Un choix qui lui serait dicté par la raison et le réalisme politique’’, commente le journal.