Si ces mauvais plaisantins de Niamey réussissent leur coup, s’ils destituent le président Bazoum, s’ils le tuent, s’ils le jettent en exil ou en prison, c’en serait fini de la démocratie en Afrique. Ce serait la mort de la chose instituée, la réactualisation des coups de force, la porte ouverte aux médiocraties : les politiciens véreux, les caporaux avides de diamant et de gloire, etc.
Cette évidence doit sauter aux yeux de nos élites les mieux averties autant qu’à ceux de la Communauté Internationale. C’est au Niger et maintenant que se joue l’avenir démocratique de l’Afrique. Son président légitime revêt depuis le 26 juillet une dimension hautement symbolique. Bazoum dans les mains de Tchiani, c’est Mandela à Robben Island, c’est Allende au palais de la Moneda ! La Cedeao est en droit, la Cedeao est en devoir d’agir le plus vite et par tous les moyens pour le libérer des mains de ses ravisseurs et le rétablir dans ses droits.
Nous avons soutenu ici en nous bouchant le nez, les coups d’Etat au Mali, en Guinée et au Burkina parce que dans une certaine mesure, ils se justifiaient. IBK et Kaboré ne maîtrisaient plus rien. Sous leur égide, le Mali et le Burkina partaient en lambeaux. Dans l’un comme dans l’autre pays, le djihadisme se répandait avec la facilité d’une épidémie et pour ce qui est du premier tout au moins, l’impopularité du pouvoir menaçait de saper les fondements du pays.
D’ailleurs, si Assimi Goïta a joui un certain temps d’un semblant de légitimité, c’est bien parce qu’il a bénéficié alors du soutien des forces sociales et religieuses organisées au sein du Mouvement du 5 Juin. Quant à la Guinée, nul n’ignore que sans les errements d’Alpha Condé (son idée d’un troisième mandat ne fut pas simplement un parjure, ce fut une véritable folie !), la Guinée n’aurait pas connu le règne catastrophique des militaires.
En revanche, rien mais alors rien ne justifie l’énorme bourde qui vient de se produire à Niamey. L’alternance dans ce pays s’est déroulée de manière exemplaire. Après ses deux mandats réglementaires, le président Mahamadou Issoufou s’est retiré comme le lui ordonnait la Constitution, laissant à la postérité un bilan que l’Histoire lui reconnaîtra. Alors qu’il est menacé de partout (toutes ses frontières se trouvent infestées de foyers de djihadistes), le Niger est de tous les pays sahéliens, celui qui a contenu, le mieux, l’expansion des terroristes. Mais ce n’est pas tout : le président Bazoum a hérité aussi une économie en bonne santé et il s’est bien gardé de dilapider le legs de son prédécesseur. Contrairement aux affirmations fallacieuses de ses tortionnaires, le bilan sécuritaire s’est légèrement amélioré et selon la Banque mondiale, l’économie a fortement rebondi en 2022.
Tchiani a pris le pouvoir uniquement pour des raisons personnelles, probablement pour échapper à une destitution. Il nous parle de « dégradation continuelle » de la sécurité mais à qui la faute si les terroristes gagnent à tous les coups : aux civils ou aux militaires ? Des troupes vaincues au front peuvent-elles gagner la bataille économique et sociale ? Non, les Africains savent ce que pouvoir militaire veut dire : il est synonyme de corruption et de répression, il n’a rien d’autre à donner même pas le gîte le couvert.
Ce putsch est une provocation et l’arrogance dont fait montre le quarteron de colonels qui sévit à Bamako, Conakry, Ouagadougou et Niamey, un pied de nez à la Communauté Internationale. Laisser faire ces dangereux usurpateurs reviendrait à légitimer pour de bon le pouvoir kaki. La Cedeao doit prendre ses responsabilités. Elle doit tout faire pour que les générations futures ne la condamnent pas pour non-assistance à démocratie en danger.
Par Thierno Monénembo
Guinée 360
par Assane GUÈYE
CARTE BLANCHE SANS FUMÉE BLANCHE
Le choix d’un candidat par une entité politique relève d’une cuisine interne. Celle de la majorité mijote plus longtemps que prévu. On aurait dit qu’il y a un cheveu dans la soupe. L’impression de blocage est déjà là.
Le choix d’un candidat par une entité politique relève d’une cuisine interne. Celle de la majorité mijote plus longtemps que prévu. On aurait dit qu’il y a un cheveu dans la soupe. L’impression de blocage est déjà là. Le bal des prétendants est plus débridé et empoussiéré qu’on ne l’imaginait. Le chef incontesté s’est retiré de son propre chef. À la minute qui suit, chacun a cru être prédestiné à un grand avenir. Quoi qu’on dise, l’explosion des concurrents est un spectacle de division. Ceux qui veulent voir le verre à moitié plein considèrent qu’il s’agit d’un problème de riche. Mais en réalité, la pénurie de véritables caciques explique l’inflation des ambitions démesurées après le repli de sagesse du président. La valse-hésitation à désigner de façon limpide et à la bonne heure un successeur digne de ce nom a jeté le trouble dans les rangs.
Le grand soir n’était donc qu’un gros canular
L’autre fait troublant est l’absence sidérale de figures féminines dans ce parterre. Il ne faut être simpliste en parlant de misogynie. Il s’agit simplement d’un ostracisme auquel les femmes elles-mêmes ne sont pas étrangères. Depuis le départ d’une certaine Mimi, aucune dame de fer ne s’est véritablement illustrée. Autre illustration du coq-à-l’âne dans la majorité, le Premier ministre, dans cette parenthèse pas enchantée, est logé à la même enseigne que des collaborateurs ministres ou directeurs généraux. Le ras des pâquerettes est une forme de banalisation. Et ce n’est sûrement pas de la tension féconde mais un mauvais service rendu à la cohésion gouvernementale. Ce qui arrive n’est en fin de compte pas surprenant. Les ultimes foulées sont souvent les plus désordonnées quand on est aux affaires. On s’engouffre dans un long tunnel qui est incompatible avec la sérénité. Il peut faire effondrer les plans les plus minutieux. Mais dans ce fatras, le Parti socialiste, l’Afp et les ex-communistes constituent des symboles de pusillanimité. Ils s’acheminent tout droit dans les poubelles de l’histoire à force de se diluer. La rançon de l’aplatissement n’est rien d’autre que l’encéphalogramme plat. Le grand soir n’était donc qu’un gros canular.
Ainsi donc, la carte blanche n’est pas synonyme de rapidité d’exécution. Elle a accouché d’une grande lenteur. La fumée blanche tarde aussi parce qu’il faut des précautions pour le calumet de la paix après le prononcé du verdict. Pour l’heureux élu, ce ne sera un cadeau ni de tout repos. Il battra campagne pour défendre les actifs et passifs d’un certain bilan. Même avec des infrastructures en forme de perles sur le collier, les boulets et les boulettes marquent plus les esprits.
L’émigration clandestine, preuve irréfutable de l’échec
Les Sénégalais tirent le diable par la queue. Le retour par vagues successives des pirogues de la mort est l’échec de tous et de chacun. Ce sont nos cœurs de pierre et des pirogues médiocres qui ont fait de nos propres frères des gueux oubliés du long voyage de la vie. La jeunesse ne chavire pas de bonheur même si elle commet l’erreur fatale du jusqu’au-boutisme. Les oreilles n’entendent plus rien. Elles ne sont plus que des ornements. Le 5ème président va affronter des tempêtes et des crises de toutes sortes. Les digues n’en finissent pas de rompre. D’où qu’il pourra venir, le futur locataire du palais sera obligatoirement un homme de solutions pragmatiques dans un pays aux problèmes interminables.
N’est donc pas président qui veut. C’est un costume de bonne coupe et de bon tissu. Il n’est non plus fait pour les physiques disgracieux. Qu’il vienne du pouvoir ou d’une autre galaxie, le Sénégal attend toujours à sa tête un type génial aux idées flamboyantes, un leader charismatique qui pèse ici et dans le monde. Seulement, le spectacle tous azimuts est pour le moment assez lamentable. Sur la scène, il y a de moins en moins de génie. À l’Apr et à Benno, on marche à tâtons. La majorité n’a pas le monopole de la turpitude. Partout, la qualité baisse drastiquement et piteusement.
LE SECTEUR INFORMEL HORS CONTROLE
Le recouvrement fiscal est l’un des principaux moyens par lequel l’Etat du Sénégal remplit ses caisses. Seulement, le secteur informel qui constitue plus de 60% du PIB ne contribue qu'à hauteur de 3% du budget.
Le recouvrement fiscal est l’un des principaux moyens par lequel l’Etat du Sénégal remplit ses caisses. Seulement, le secteur informel qui constitue plus de 60% du PIB ne contribue qu'à hauteur de 3% du budget. Pour sensibiliser les populations, le Forum civil a organisé un atelier de renforcement de capacités sur la mobilisation des ressources et la lutte contre les flux financiers illicites au profit des jeunes venant de plusieurs régions.
Le paiement des impôts est un acte citoyen auquel les Sénégalais doivent s’acquitter. C’est pourquoi depuis 2022, la mobilisation des ressources est au cœur de l’agenda mondial en raison de l’ampleur croissante des flux financiers illicites (FFI), des carences des administrations fiscales et de la nature des systèmes fiscaux. Au Sénégal, le défi de la mobilisation des ressources nationales est constant même si, à l’observation, les recettes fiscales ont connu une hausse.
Toutefois, elles demeurent insuffisantes car le pays figure encore parmi ceux où le ratio des recettes fiscales sur le produit intérieur brut (RF/PIB) est faible. En 2020, le taux de pression fiscale (TPF) s’établissait à 16.0 % alors que dans l’espace UEMOA il était de 20%, et dans les pays développés entre 35 à 40%. À titre de comparaison, pour la région Asie-Pacifique, Amérique latine et Caraïbes, et pour la zone OCDE, le ratio impôts sur PIB est respectivement de 19.1 %, 21.9 % et 33.5 % pour la même année. Vu cette contribution très faible, il y a de quoi revoir la politique de recouvrement fiscal dont la sensibilisation est l’une des meilleures stratégies pour pousser les populations à s’acquitter de leur devoir citoyen.
Pour la taxe directe communément appelée l’impôt payé directement par le citoyen aux agents de l’Etat, elle contribue faiblement puisqu’en 2022, elle était de 639 milliards 400 millions alors que la taxe indirecte payée à travers la TVA était de 242 milliards 200 millions. Avec ce gap, le Sénégal est encore loin des objectifs communautaires de pression fiscale à 20%. D’ailleurs dans la loi de finances 2023, il est projeté un solde budgétaire global négatif (déficit) de 1 045,5 milliards de FCFA, équivalent à 5,5% du PIB. En plus du secteur informel qui contribue faiblement aux paiements des impôts, les entreprises sont aussi aux bancs des accusés.
Pour le Forum civil, il faut sensibiliser les populations afin qu’elles contribuent à la bonne marche de leur pays. «Ce point devrait être une interrogation pour les candidats à la Présidentielle que la population doit exiger car les candidats doivent expliquer leur politique fiscale», a soutenu Birahime Seck. D’ailleurs, il est admis que la faible mobilisation des recettes affecte les fonctions essentielles assignées à l’impôt, notamment celles de financement des services publics et de redistribution sociale. Les ressources allouées aux dépenses sociales (secteurs sociaux de base comme l’éducation, la santé, la protection sociale) restent insuffisantes au Sénégal.
La faiblesse dans la mobilisation des ressources domestiques est imputable à plusieurs facteurs Afin de conscientiser les populations, cet atelier vise donc à renforcer les capacités des acteurs de la société civile sur la mobilisation des ressources domestiques, la fiscalité équitable et la lutte contre les flux financiers illicites. Outre cela, elle permet aussi de revisiter le système fiscal sénégalais pour promouvoir une politique fiscale juste et équitable ; de doter les acteurs de la société civile des connaissances, méthodes et savoir-faire sur la mobilisation des ressources domestiques et identifier les sources potentielles et réelles de flux financiers illicites.
En somme, une analyse de cette situation montre une faiblesse dans la mobilisation des ressources domestiques imputables à plusieurs facteurs. Les principaux obstacles à une mobilisation optimale des ressources intérieures tiennent, entre autres, au poids important de l’économie informelle, à l’importance des dépenses fiscales, à des pratiques d’optimisation fiscale, à l’envergure des flux financiers illicites (FFI), à l’utilisation abusive des conventions fiscales.
DIOGO-SUR-MER, UN OCÉAN DE POTENTIALITÉS A EXPLOITER
Plus connu dans l’activité de pêche, le bourg de Diogo-sur-Mer est aussi une zone de production maraîchère. Malgré ces potentiels, les habitants sont confrontés à l’équation de la conservation des produits.
Plus connu dans l’activité de pêche, le bourg de Diogo-sur-Mer est aussi une zone de production maraîchère. Malgré ces potentiels, les habitants sont confrontés à l’équation de la conservation des produits. Il s’y ajoute un enclavement consécutif à une route impraticable.
Les champs sont perceptibles à perte de vue sur la route menant à Diogo-sur-Mer, localité située dans la commune de Darou Khoudoss (département de Tivaouane). Quelques maraîchers arrosent leurs plantations sous un soleil de plomb. L’accès à ce lieu de production, sis au cœur de la zone des Niayes, est laborieux. La route est sinueuse et découragerait le plus téméraire des amateurs de sensations fortes. Il faut traverser des hectares de champs, suivre plusieurs indications avant de voir subitement Diogo-sur-Mer devant vous.
Ici, le maraîchage et la pêche sont les principales activités. Dès l’entrée du village, les pirogues aux couleurs chatoyantes campent le décor. Quelques chérubins s’adonnent à la baignade en cette période de chaleur. L’ambiance est bien animée en ce début de matinée. La mer est plutôt calme. Pourtant, il est rare de voir des pêcheurs s’y aventurer. Un peu plus loin, dans une des constructions de la plage, quelques pêcheurs discutent gaiement. En cette fin de campagne, qui dure de novembre à juin, les affaires marchent plutôt au ralenti. Mais ce n’est pas la seule cause de leur oisiveté.
Entre problèmes de conservation et de financement
« Nous avons 400 pirogues à Diogo-sur-Mer qui ramènent des poissons chaque jour. Mais nous avons des problèmes de conservation et certains produits pourrissent sous nos yeux », a fait savoir Cheikh Diakhaté, coordonnateur du Conseil local de la pêche artisanale (Clpa) du département de Tivaouane. En effet, faute de chambres froides, les pêcheurs de Diogo-sur-Mer se rendent en pirogues à Fass Boye. « Nous nous tournons vers leur quai de pêche. Mais la chambre froide est trop petite », se désole-t-il.
Ces difficultés à écouler leurs produits poussent certains jeunes à se tourner vers l’émigration clandestine. Un phénomène présent depuis 2005. « Deux embarcations destinées à l’émigration clandestine ont atterri ici durant la période de la Tabaski. Quatre personnes ont été interpellées », révèle Cheikh Diakhaté qui plaide pour plus de soutien de la part des autorités.
Les femmes prônent également un appui de la part des autorités. Regroupées un peu plus loin, les femmes de la localité se sont donné rendez-vous sur la plage pour leur traditionnelle tontine. Assises à même le sol, ces transformatrices de produits halieutiques discutent de leur situation. « Nous avons mis sur pied un groupement depuis quatre ans. Mais nous peinons à avoir du soutien », confie Poulmera Diop, présidente du groupement féminin « sopali djeun ». L’amertume et la désolation sont les sentiments les mieux partagés chez ces braves dames. Elles font tout elles-mêmes avec les moyens du bord. Les tables de séchage sont faites à l’aide d’outils rudimentaires. Chaque campagne, elles font dans la transformation et les prix de leurs produits varient entre 1000 et 3000 FCfa. « Nous vendons nos produits aux commerçants. Les recettes varient selon les saisons et la disponibilité du poisson », explique Poulmera Diop. Des revenus dérisoires pour ces femmes qui ne veulent que des financements. « Nous n’avons aucun appui et c’est très difficile pour nous. Les autorités qui viennent ici repartent avec des promesses. Mais ces visites ne sont jamais suivies d’effets », dit-elle avec une pointe d’amertume. Cependant, ce ne sont pas les seules difficultés auxquelles sont confrontés les habitants de Diogo-sur-Mer. « Nous peinons à avoir accès aux soins de santé », rappelle Poulmera Diop.
Ces maux qui noient Diogo-sur-Mer
Le village de Diogo-sur-Mer ne semble manquer de rien. À première vue, il ressemble à un paradis sur terre avec ses champs à perte de vue et sa mer poissonneuse. L’élevage y est aussi pratiqué avec des vaches et chèvres visibles dans tous les coins et recoins. Hélas, il en a fallu de peu pour faire de ce lieu un paradis sur terre. « Le village a beaucoup de potentiel. Cependant, les routes sont difficiles d’accès ; ce qui ralentit nos activités économiques », soutient Mamadou Lamine Diop, chef de village. Les habitants passent souvent par la mer pour aller vendre les produits halieutiques au quai de pêche de Fass Boye, situé à 5 km. « Seules des voitures peuvent transporter nos poissons, car nous pouvons produire 30 à 40 tonnes de poissons », assure le chef de village. Il en est de même pour les produits maraîchers confrontés aux problèmes de stockage. « Nous produisons des navets, des carottes, des oignons, des choux, des aubergines et près de 1000 sacs par jour. Le sol est fertile et la mer est poissonneuse. Cependant, l’accessibilité est notre principal problème », a martelé le chef de village.
Les routes ne sont pas les seules difficultés de ce village fondé par Fally Diop. Les populations sont également confrontées à des problèmes liés à l’accès à l’eau et à l’électricité. « Nous peinons à avoir accès à l’eau. Nous nous rabattons sur les forages. Les robinets ne coulent pas à flots. L’électricité aussi fait défaut », a souligné le chef de village. À ces maux s’ajoutent les problèmes d’accès à la santé, malgré l’existence d’un poste de santé non fonctionnel.
DEUX ANS APRÈS SON INAUGURATION
Le poste de santé toujours pas fonctionnel
Le village a réceptionné son tout premier poste de santé le 14 juillet 2021. Plus de deux ans après, la structure n’est toujours pas fonctionnelle. La structure sanitaire est complètement à l’abandon. La poussière et la rouille accueillent les visiteurs. À l’intérieur, les toiles d’araignée sont visibles de loin. L’odeur du renfermé titille les narines. Mais le lieu est resté intact. Le matériel médical, tout neuf, n’est pas encore sorti de son emballage. Cette structure qui laissait présager un avenir radieux aux habitants n’a pas eu le temps d’accueillir ses premiers patients.
Les populations continuent de se taper 5 km pour se rendre au centre de santé de Fass Boye pour pouvoir se soigner. « Il arrive que des femmes accouchent avant d’arriver à Fass Boye », confie Poulmera Diop, présidente du groupement « Sopali djeun ».
Après une inauguration en grande pompe de l’infrastructure, l’infirmier-chef de poste est reparti. « Il avait tout ce qu’il fallait pour mener à bien son travail. Mais il n’est plus jamais revenu à Diogo-sur-mer », regrette Mamadou Lamine Diop.
« Cela fait deux ans que le poste de santé a été inauguré. Mais nous n’avons pas de personnel soignant », se désole le chef de village. Cette structure flambant neuf, offerte par la Grande Côte Opérations (Gco), une entreprise sénégalaise spécialisée dans la valorisation de zircon dans le cadre de la Responsabilité sociétale de l’entreprise (Rse), est en quête de soignants.
«LA RECONSTRUCTION DE L’HOPITAL LE DANTEC EST UN SCANDALE HUMANITAIRE»
Ce n’est pas encore la fin du calvaire des travailleurs de l’hôpital le Dantec depuis sa démolition. Hier, les travailleurs ont fait face à la presse pour parler de leurs problèmes, en présence du député Guy Marius Sagna.
Les travailleurs de l’hôpital le Dantec ont fait face à la presse hier pour dénoncer les difficultés qu’ils vivent après la démolition de l’hôpital pour être reconstruite. Venu soutenir les travailleurs, le député Guy Marius Sagna estime que la reconstruction de l’hôpital est un scandale humanitaire.
Ce n’est pas encore la fin du calvaire des travailleurs de l’hôpital le Dantec depuis sa démolition. Hier, les travailleurs ont fait face à la presse pour parler de leurs problèmes, en présence du député Guy Marius Sagna.
Selon lui, la reconstruction de l'hôpital Aristide le Dantec est un scandale foncier car le Président Macky Sall a privilégié l'option suspectée de vendre une partie de l'assiette foncière de l'hôpital pour sa reconstruction alors que d'autres options moins coûteuses étaient proposées par des Sénégalais. « Cette reconstruction est un scandale humanitaire car des malades du cancer, des insuffisants rénaux ont souffert - s'ils ne sont pas morts - de cette fermeture de l'hôpital Aristide Le Dantec», indique le parlementaire.
A l’en croire, ce projet est un scandale social car le gouvernement de Macky Sall s'était engagé à continuer à payer les salaires des travailleurs, leurs primes et motivations. «Les salaires sont payés mais pas les primes ni les motivations. Or des travailleurs avaient par exemple des prêts à payer auprès de banques ou des projets qui sont tombés à l'eau du fait de l’État », regrette-t-il. «Les prestataires qui devaient être recrutés par l'État ne le sont toujours pas », souligne le député. Le député Guy Marius Sagna souligne aussi que les travaux de l'hôpital Aristide Le Dantec sont prévus pour être terminés le 31 décembre 2023. Les travaux en sont encore au niveau des souterrains.
Fort de cette situation, le député compte saisir le gouvernement à travers une question écrite. Non sans réclamer la libération d’Abdoulaye Dione en prison depuis un an. «C’est lui qui a fait connaître aux Sénégalais ces scandales et qui est en prison depuis un an. Libérez ElHadj Abdoulaye Dione. Sa place est auprès de ses patients, de sa famille et de ses camarades», clame-t-il. Pour rappel, l'hôpital Aristide Le Dantec a été fermé depuis le 14 août 2022 pour être reconstruit et réceptionné le 31 décembre 2023.
VERS LA BAISSE DU PRIX DE L’ELECTRICITE AU SENEGAL
D’un coût global de 230 milliards de FCFA et entièrement financé par des privés nationaux regroupés en consortium, le projet West African Energy prend forme. En atteste la réception de deux turbines de 120 mégawatts par le directeur général de Senelec
Dans le cadre de la réalisation de la centrale à 300 MW de West africa Energy (WaE) du cap des Biches, le directeur général de la Senelec, Pape Mademba Bitèye, a procédé hier, avec le directeur général du port, à la réception des premiers ouvrages de ce projet de 230 milliards de FCFA initié par des Sénégalais. Deux turbines de 120 mégawatts chacune qui représentent 25% de production électronique vont être injectées dans le réseau, au grand bonheur des populations.
D’un coût global de 230 milliards de FCFA et entièrement financé par des privés nationaux regroupés en consortium, le projet West African Energy prend forme. En atteste la réception hier de deux turbines de 120 mégawatts par le directeur général de la Senelec. Il s’agit de machines à gaz ayant la possibilité de fonctionner à un combustible liquide de secours au cas où le gaz ne serait pas disponible. Dotée d’un générateur (lieu où se passe la combustion) qui sera accouplé à la turbine, l’énergie mécanique produite par la machine est transférée à l'alternateur qui est chargé de la transformer en énergie électrique qui sera renvoyée dans le réseau de Senelec. Au total c’est 25% de production électronique qui permettront de baisser le coût du prix de l’électricité, selon le directeur général de la SENELEC.
Pape Demba Bitèye qui annonce l’injection des mégawatts dans le réseau de la SENELEC d’ici la fin de l'année, indique que cela va améliorer la production d'électricité. Il révèle que le Sénégal a franchi un grand pas dans la baisse du tarif de l'électricité. «C'est un processus que nous avons entamé il y a quelques années, notamment avec le processus de la disponibilité de l'électricité. Car la baisse du prix de l’électricité nécessite d’abord des machines performantes et efficaces qui respectent l'environnement. C’est ce que nous venons de faire ; donc nous allons fonctionner maintenant au gaz et non plus au fuel parce que nous avons que ce sont des machines efficaces et performantes. Maintenant, il nous reste le dernier maillon de la chaîne qui constitue l'arrivée du gaz domestique du Sénégal», annonce le Dg de la Senelec.
Poursuivant, il ajoute que si le Sénégal commence à exploiter le gaz, il n’aura plus besoin de dépenser autant d’argent pour aller chercher le combustible, et à ce moment, notre pays pourra envisager librement la répercussion des économies qui seront faites sur le fonctionnement pour les transférer au niveau du consommateur, ce qui va se traduire par la baisse drastique du prix de l'électricité. Il rappelle à cet effet les objectifs du plan Sénégal émergent à l'horizon 2035, d’avoir des tarifs de l'électricité autour de 85 francs le kilowatt. «Le premier défi a été relevé : la disponibilité ; le défi de la baisse des tarifs va commencer par des machines performantes. Nous y sommes. Et lorsque le gaz arrivera, nous pourrons répercuter ces baisses au niveau du consommateur. Donc nous vous demandons encore de la patience pour un pays qui a connu les émeutes de l'électricité en 2011. Si nous vous disons que nous allons baisser les tarifs de l'électricité, c'est que nous sommes sur le bon chemin», rassure Pape Mademba Bitèye qui salue les efforts du Dg du port qui a permis de faire sortir les conteneurs en 72 heures mais aussi le directeur général de Africa Energy, Samuel Sarr ainsi que les équipes de Sen Electro.
MOUNTAGA SY DG DU PORT : «LES OPERATIONS PORTUAIRES TIENNENT EN UNE ORGANISATION RIGOUREUSE DE L'ENSEMBLE DES ACTEURS»
Revenant en outre sur le dispositif spécial mis en place pour faciliter les procédures dans le cadre du projet gaz, le directeur général du port renseigne que le bateau est arrivé samedi et en 3 jours, il a fini d’être déchargé. Alors que dans le passé, il fallait 21 jours pour décharger un navire. Pour lui, cela est possible grâce à la performance des opérations portuaires qui tiennent à une organisation rigoureuse de l'ensemble des acteurs. «Nous l'avons déchargé en 3 jours et nous avons eu d'ailleurs la chance de décharger les derniers équipements devant le directeur général», se félicite Mountaga Sy. Il révèle que le port a organisé 3 chapitres de fonctionnement à savoir la priorité et l'organisation accordées au projet d'initiative présidentielle comme c’est le cas du projet West African Energy. Pour ce qui est du transport des machines réceptionnées à Rufisque où se trouve le site du projet, il indique que le directeur général de Senelec a déjà instruit ses agents de suivre le canal et la trajectoire indiquée dans une fenêtre horaire nocturne pour que ces engins quittent le port sans perturber le fonctionnement.
MACKY SALL ENTAME LES CONSULTATIONS
Il faudra encore attendre pour connaître le nom du candidat qui va défendre les couleurs de la coalition Benno Bokk yaakaar (BBy) à la prochaine élection présidentielle
Il faudra encore attendre pour connaître le nom du candidat qui va défendre les couleurs de la coalition Benno Bokk yaakaar (BBy) à la prochaine élection présidentielle. Selon nos informations, le chef de l’Etat Macky Sall a entamé depuis hier des consultations avec les personnalités de la grande mouvance présidentielle, y compris celles de sa formation politique, l’alliance pour la république (apr). l’objectif est de parvenir à un choix de consensus et du meilleur candidat pour assurer une victoire éclatante à la coalition au pouvoir aux prochaines joutes électorales.
Ancien militant de la gauche reconverti au libéralisme suite à son adhésion au Parti démocratique sénégalais (PDS) avant la première alternance en 2000, le Président Macky Sall est une vraie bête politique qui s’adapte très rapidement en fonction de la situation. Après avoir mis hors de course son principal opposant Ousmane Sonko pour la Présidentielle et pousser son poulain le plus tonitruant à emprunter charrettes et pirogues pour prendre la fuite à destination du Mali dans le but d’échapper à la justice, l’actuel locataire du Palais continue de contrôler le jeu politique, malgré sa décision de renoncer à un troisième mandant. Et comme le dit l’adage, « qui peut le plus, peut le moins », le chef de l’Etat, en dépit du brouhaha au sein de la mouvance présidentielle, ne change pas de tempo en ce qui concerne le choix du candidat du pouvoir à la Présidentielle de 2024. Tout le monde pensait qu’à son retour de voyage, il allait enfin départager les candidats à sa succession, mais Macky Sall a pris tous les observateurs de la scène politique de court et a entamé des concertations.
Selon nos informations, le patron de Benno Bokk Yaakaar (BBY) a reçu hier des alliés tels que Mamadou Diagne Fada, Oumar Sarr entre autres. Il a également reçu des personnalités de l’Alliance pour la République (APR) à savoir Mahmout Saleh Mor Ngom, Benoît Sambou, Augustin Tine, etc. Aujourd’hui, il va recevoir le grand pôle de gauche. Ensuite il va poursuivre avec d’autres entités de BBY et de la grande majorité présidentielle, avant de prendre l’avion pour le sommet des BRICS mardi. C’est au terme de toutes ces consultations qu’il rendra public son choix, après avoir consulté toutes les personnalités, toutes les sensibilités de la coalition au pouvoir. L’objectif, comme il l’a toujours dit, c’est de mettre en place une équipe qui va faire une razzia lors de la Présidentielle, avec une victoire sans bavure. Pour cela, le locataire du Palais estime qu’il faut un large consensus autour du candidat, avec une équipe soudée, déterminée à en découdre. Parce qu’en réalité, le président de la République tient à son héritage. Certes, il a estimé que son temps est fini mais il ne veut pas vendanger son héritage, surtout dans ce contexte-là, avec tout ce qu’il a réalisé. Il faut souligner que la démarche de Macky Sall n’est pas gratuite, car selon lui, pour réussir sa vie, « il faut de la foi et de la lucidité. Le reste appartient à Dieu…». C’est pourquoi, comme il l’a dit, son choix ne sera pas un choix du cœur mais un choix de raison. Et il va certainement prendre un homme qui a de l’expérience, un homme de compromis pour porter encore plus haut le flambeau BBY.
ANOUAR, LE MAQUILLEUR DES STARS
L’on ne peut pas ne pas être tenté de confier son visage à Anouar Make up pour être, le temps d’une séquence, une star. Sur tik tok et Instagram, on s’émerveille sur son travail sur les réseaux sociaux. Lui c’est Boni Raouf !
L’on ne peut pas ne pas être tenté de confier son visage à Anouar Make up pour être, le temps d’une séquence, une star. Sur tik tok et Instagram, on s’émerveille sur son travail sur les réseaux sociaux. Lui c’est Boni Raouf ! Les influenceuses mode postent toutes fièrement leurs mises en beauté signées Anouar Boni Make Up. Découvrez son histoire avec le Sénégal.
Connaissez-vous des tarifs de maquillage à 500 euros (300.000 FCfa) à Dakar ? Nous, nous l’avons rencontré aux Almadies précisément à Ngor. Moussa Boni Raouf à l’état civil ou juste Anouar Boni make-up est un artiste peignant non pas des tableaux mais des visages. Il arrive à faire briller les femmes de par sa main magique. Du moins, c’est ce que l’on voit sur les réseaux sociaux. Si l’on est suffisamment séduit par ce travail et que l’envie de réserver une place nous prend, au premier coup de fil, l’étonnement se pose. Il s’agit bien d’un homme derrière ses merveilleuses réalisations. À l’ère du glow-up (amélioration physique dont un rayonnement sans faille), le nigéro-béninois transforme, en quelques minutes de vidéos, les femmes en véritables stars nollywoodiennes. Son style de maquillage rappelle les plus grandes vedettes d’Abuja. Sa touche très nigériane n’est point bazardée. Ses prestations sont taxées entre 25 000 et 300 000 FCfa. La raison ? « Je peux faire plus d’une heure sur un maquillage, il y a aussi le fait que je reste avec ma cliente pour toutes les retouches. Le plus important dans mon travail c’est mon talent », esquisse-t-il.
Un talent qu’il est venu montrer au Sénégal au mois de mars dernier. Le bouche-à-oreille marchant rapidement, Anouar est vite sollicité par les stars sénégalaises.
Sénégal, un choix subjectif
S’installer au Sénégal est pour Anouar l’aboutissement d’un rêve. En fait, son penchant pour le maquillage a pris forme de Dakar alors qu’il était encore jeune au Bénin. En effet, l’amour du pays l’a saisi depuis ses premiers pas dans ce métier. L’émission de divertissement « Dakar ne dort pas » de la Télévision Futurs Médias, a été une véritable niche de recette de maquillage. « Je reproduisais tous les maquillages des femmes qui passaient sur l’émission », dévoile-t-il. C’est sur ses sœurs qu’il a réalisé ses tous premiers essais. Mais, quand elles refusaient, il se servait de son propre visage.
Anouar aime le Sénégal et depuis trois mois, il s’y est définitivement installé. Quelques mots wolofs s’invitent dans ses conversations, surtout au téléphone. « Manguisi Jamm, Deugeuleu, Waw… », autant de mots qu’il prononce de manière malhabile.
Le maquillage pour Anouar est un sacerdoce, il en a fait sa première source de revenu. Ce vendredi, deux de ses élèves sont en examen. Les cours de maquillage, pour les maquilleurs professionnels qui veulent s’améliorer, sont à 100 000 F les quatre jours de formation. Pour les profanes, il faut un mois et donc débourser 350 000 FCfa. « Il faut bien utiliser le Blender, estompe bien sous les cils », commande-t-il à l’élève qui s’exécute.
L’ambiance avec Anouar est continuellement salutaire. Il trouve toujours des mots drôles qui font rire. Dans un style contracté, Anouar porte par moment ses mains à sa tête coiffée de petits locks aux bouts teintés.
Anouar a toujours voulu être esthéticien. « Mes parents s’y sont opposés. Ma mère voulait que je sois médecin ou militaire », confie-t-il. Même après le bac, il n’a pas pu vivre pleinement son art. Mais, le destin a su le réconcilier avec ses premières amours : le maquillage. « Je faisais une formation en audiovisuel, puis, un jour, dans le cadre d’un stage, j’ai rencontré un photographe qui voulait un maquilleur d’urgence. Je me suis présenté à lui. Après ce shooting on a continué la collaboration », se rappelle-t-il.
La fougue pour son art s’est de plus en plus manifestée. « Je me suis plus découvert. En 2007, lors du Bénin Fashion Week, en tant que débutant en maquillage. Parmi les participants, j’étais l’un des meilleurs. D’autres concours s’en sont suivi et c’est là que ma carrière a décollé », retrace-t-il.
Anouar est actuellement maquilleur officiel au Fespaco, à Yamoussoukro Fashion Week, et Miss noir Ébène.
Renommée internationale
À moins de 30 ans, Anouar a maquillé les stars ivoiriennes et camerounaises et pas mal d’influenceuses. Il est aussi maquilleur au Nigéria et est en permanente collaboration avec une agence de mode et une grande styliste du Nigéria.
« J’ai déjà eu à me déplacer au Niger, au Burkina, au Togo, à Dubaï, en Éthiopie et au Congo dans le cadre de prestation de maquillage », dit-il fièrement.
L’avantage de Anouar est qu’il maîtrise parfaitement l’art de la production audiovisuelle. Ainsi, il met en avant ses talents pour réaliser de jolies vidéos qu’il partage sur tous les réseaux sociaux.
« Je maitrise l’image et je sais comment vendre mes réalisations. Je règle bien la lumière et je réalise de jolis montages », reconnaît-il humblement.
L’humilité est la première qualité que l’homme retient de lui-même puis il y a sa générosité.
Son défaut : « Je pleure vite et j’accorde vite ma confiance », ne se retient-il pas de faire savoir.
« Il est un peu brouillon », lance Penda Diarra, élève de Anouar venue de Paris. Elle lui témoigne une grande générosité professionnelle car il a « un autre style de maquillage ».
Me Ngagne Demba Touré s’exile au Mali
Me Ngagne Demba Touré a pris le chemin de l'exil. Le coordonnateur national de la Jeunesse patriotique sénégalaise (JPS) est au Mali. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, il a commencé par remercier les autorités maliennes de lui avoir accordé l'asile face à un Etat qui, écrit-il, a délibérément institutionnalisé la terreur. Il considère son exil comme sa décision infaillible de résister par tous les moyens devant une justice qui s’est transformée, selon lui, en bras armé du pouvoir tyrannique de Macky Sall. C'est une option, pour lui, de ne pas se livrer à l'ennemi. Il dit être contraint de prendre le chemin de l'exil. Car l’immensité des responsabilités qui l’attendent dans cette lutte s’annonce dans la durée. A ce titre, il se réfère aux nombreux résistants de l’histoire comme De Gaulle en juin 1940 ou l'ayatollah Khomeini, père de la révolution iranienne. S'il a opté pour l’exil avec son lot d’incertitudes et de conséquences, reconnaît-il, c’est parce qu’il considère qu’aucun sacrifice ne sera de trop pour la survie de leur projet politique. Du Mali où il se trouve présentement, le "Patriote" promet, avec plus de force et d’intensité et de liberté, de poursuivre la lutte jusqu’à la fin de ce «système mafieux» qui suce le sang du « peuple sénégalais».
Ousmane Sonko admis au service de réanimation
L’opposant Ousmane Sonko a été admis jeudi matin au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar, a confirmé à l’APS un responsable de l’administration pénitentiaire. «C’est vers 4 heures du matin qu’il a été admis » dans ledit service, a déclaré la même source, sous le sceau de l’anonymat, en confirmant une information des avocats de l’opposant. Ousmane Sonko, en grève de la faim depuis plusieurs jours, selon ses avocats et ses proches, a été admis en service de réanimation «par mesure de prudence, pour éviter qu’il ne pique une crise de coma», a expliqué le responsable pénitentiaire. «Il est faible parce qu’il ne mange pas depuis son arrestation et son incarcération à la prison de Sébikotane. Par contre, il accepte les soins médicaux lorsqu’il est faible », a-t-il précisé. «Il garde sa lucidité », a poursuivi la même source.
Me Cheikh Khoureychi Ba perd sa mère et son frère
Le célèbre avocat d’Ousmane Sonko est doublement endeuillé. En moins de 24h, Me Cheikh Khoureychi Ba a perdu à la fois sa mère et son frère ; ce dernier étant très connu dans le monde du cinéma. «Mentor» Ba est décédé hier, à Rufisque, quelques heures après le rappel à Dieu de sa mère. «L’As» présente ses condoléances attristées à son conseil juridique, Me Cheikh Khoureychi Ba ainsi qu’à l’ensemble des membres de sa famille.
Liberté provisoire refusée à Bassirou Diomaye Faye et Pape Abdoulaye Touré
Bassirou Diomaye Faye et Pape Abdoulaye Touré vont devoir garder leur mal en patience. Ils ont été édifiés hier par la Chambre d'accusation de la Cour d'appel de Dakar saisie par leurs avocats d’une demande de liberté provisoire. La chambre a rejeté les deux demandes de liberté provisoire. Pour rappel, Bassirou Diomaye Faye est inculpé et placé sous mandat de dépôt le 18 avril dernier pour «actes de nature à compromettre la paix publique, outrage à magistrat et diffamation. C’est la troisième fois que les demandes des avocats de Bassirou Diomaye Faye sont rejetées.
La marine marocaine sauve 75 migrants sénégalais
La marine royale marocaine a secouru, jeudi, au large des côtes du Maroc, une pirogue transportant 75 migrants sénégalais qui tentaient de se rendre en Espagne, a appris l’APS d’une source diplomatique. Une dizaine de blessés pris en charge et évacués à l’hôpital de Dakhla font partie des personnes secourues, selon la même source. Les autres passagers de l’embarcation partie de Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, ont été admis au centre d’accueil des migrants d’Argoub, à une centaine de kilomètres de Dakhla. Le consulat du Sénégal situé dans cette ville du sud marocain, avec l’aide des autorités marocaines, est en train de s’affairer pour l’évacuation des migrants sénégalais internés dans les centres d’hébergement et d’accueil de la région.Àce jour, 400 citoyens sénégalais qui tentaient de se rendre en Espagne par la mer attendent d’être rapatriés, a-t-on appris de la même source.
Un nouveau mouvement politique
Une nouvelle structure vient allonger la longue liste de mouvements politiques au Sénégal. Il s’agit du mouvement «Taxaw citoyens debout ». Il a été lancé hier par son coordonnateur national Abdou Khadre Gaye, dit AKG. Ce dernier souligne que «Taxaw Citoyens Debout » est un mouvement dont la mission est de travailler au renforcement du civisme, de la citoyenneté et du patriotisme, à l'assainissement des mœurs politiques, à la bonne gouvernance et au raffermissement du processus démocratique, à l'amélioration des conditions de vie, la paix civile et sociale. Il s’engage aussi à favoriser la qualité de la participation citoyenne à la gestion des biens et des institutions publiques.
Plus d’une dizaine de personnes recherchées par la police américaine
Près d’une dizaine de personnes sont recherchées après le cambriolage du consulat général du Sénégal à East Harlem. D'après nos confrères de E-media, les 11 personnes ont endommagé des portes, des caméras et du matériel de bureau après avoir pénétré par effraction dans le consulat de la 116e rue, le 4 août. La même source renseigne qu’aucun motif n’a été mentionné.
Arrestation d’un faux policier
M. Thiaw se faisait passer pour un policier. Habitant l’Unité 26 des Parcelles Assainies, il a été déféré au parquet pour usurpation de fonction. Pour réussir son business malsain et draguer les filles, il se faisait passer pour un élément du Gmi. Mais les choses ont mal tourné. Il a été interpellé par un élément de la brigade de recherches de la Police des Parcelles assainies. Thiawa reconnu les faits qui lui sont reprochés. Ce qui a valu son défèrement au parquet pour usurpation de fonction.
Passation de service au commissariat de police de Pikine
Le Commissaire de Police de Pikine, Mame Arona Ba nouvellement affecté à Touba, a passé le témoin à son successeur Senghane Ndiaye qui vient du Commissariat central de Thiès. La cérémonie de passation de service a été présidée par le Commissaire central de Guédiawaye, Daouda Bodian, en présence des autorités municipales et des populations de Pikine. Occasion saisie par le Commissaire Daouda Bodian pour prodiguer des conseils aux limiers pour la réussite de leur mission.
Les égouts dégueulent à Grand Yoff
Il est vraiment difficile de circuler entre le collège Yacinthe Thiandoum de Grand Yoff et Scat Urbam. Ce, à cause des eaux usées qui dégueulent un peu partout depuis plus de 15 jours. Pour traverser, les piétons sont obligés de superposer des pierres.
3 546 cas d’occupation de voies naturelles de drainage des eaux Un rapport de la gouvernance de Dakar a répertorié 3 546 cas d’occupation de voies naturelles de drainage des eaux et de zones humides, dont des lacs et des emprises d’ouvrages d’assainissement d’eaux pluviales, a-t-on appris jeudi du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam. Le document a été élaboré par un comité chargé du recensement des cas d’occupation des voies naturelles, de drainage des eaux pluviales et des zones basses à Dakar, à l’initiative de la gouvernance et du ministère de l’Eau et de l’Assainissement. Le but de cette étude est d’examiner la nature juridique exacte des titres d’occupation ciblés et de définir les modalités de retrait, en cas de nécessité, ou de suggérer des actions alternatives. Les auteurs du rapport ont dénombré - sur 3 546 occupations relatives à des zones inondables ou voies naturelles - 1 349 bâtiments déjà construits, 905 bâtiments en cours de construction, 1234 parcelles à usage d’habitation, 56 champs et d’autres types d’occupation, selon Serigne Mbaye Thiam. Il présidait un atelier de présentation du rapport, en présence du gouverneur de Dakar Al Hassan Sall, de plusieurs autorités administratives et locales, et du directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal, Mamour Diallo.
Décès de la sœur de Baaba Maal
Le lead vocal du Dande Leñol est en deuil. Baaba Maal a perdu hier dans la soirée sa sœur Thilo Maal. «L’As » présente ses condoléances attristées à la famille Maal.
Grand prix du chef de l’Etat pour l'enseignant
Le Gouverneur de Dakar chargé des Affaires Administratives, Babacar Niang, a présidé la réunion du comité régional du Grand Prix du chef de l'Etat pour l'Enseignant consacré à la sélection des candidats de la région de Dakar pour la phase nationale. Lors de cette rencontre, renseigne-t-on dans une note parvenue à «L'As », le Gouverneur a précisé le caractère sérieux de cette « activité normée qui exige la présence des acteurs concernés ». Car il était question de sélectionner particulièrement les 3 enseignants modèles de Dakar pour l’ultime étape qui va consacrer la reconnaissance du «travail acharné et l’engagement des enseignants dans l’éducation de la prochaine génération». Il souligne en outre que 13 enseignants modèles sont en lice et 3 parmi eux vont représenter la région de Dakar. Les autorités académiques s’engagent ainsi à accompagner leurs représentants pour la victoire finale
La décision des chefs d'état-major de la Cédéao
Les chefs d'état-major de la Cedeao sont au Ghana pour deux jours pour discuter de l'éventualité d'une intervention militaire au Niger et des questions logistiques et stratégiques qu'elle comporterait. Que faut-il retenir de cette première journée ? C'est la deuxième fois que les chefs d'état-major se réunissent pour parler d'une éventuelle intervention au Niger. Cette fois, c'est dix jours après que la conférence des chefs d'État de la Cedeao a donné son feu vert pour une opération militaire en vue de restaurer l'ordre constitutionnel. Premier constat à l’ouverture de ce sommet, les absences remarquées des chefs d'état-major du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau, qui ont décliné l'invitation en raison de leur opposition à l'idée de l'emploi de la force. Ces absences s’ajoutent à celles plus attendues des chefs d’état-major du Niger, du Burkina, de la Guinée et du Mali. Quatre pays où les militaires ont pris le pouvoir par la force ces trois dernières années. L’opération militaire, à écouter le chef d’état-major du Ghana, est désormais décidée. Il affirme par exemple que les États membres vont mettre en place « une mission de soutien à la stabilisation». «Nous allons accomplir notre tâche dans un chronogramme raisonnable», a-t-il ajouté, rapporte Rfi. Dans la même veine, le commissaire chargé des affaires publiques de la Cedeao, Abdel Fatau Musah, a déclaré que «les vaillantes forces de l'Afrique de l'Ouest sont prêtes à répondre à l'appel du devoir» contre «l'inflexibilité des militaires au pouvoir».
Les Nations unies, le Parlement européen saisis… de l’affaire Sonko
Me Larifou, membre du pool d’avocats d’Ousmane Sonko va vilipender aujourd’hui le pouvoir auprès des Nations unies et des Institutions européennes. Il va présenter le bilan sanitaire de son client auprès du haut commissaire des Nations unies. À l’en croire, le groupe de travail des Nations unies sera saisi sur la détention arbitraire ainsi que la Commission européenne et le Parlement européen pour examiner l’éventualité des sanctions à l’encontre des autorités sénégalaises impliquées dans la commission des actes susvisés. Il veut qu’on mette fin «aux actes graves et violences contre leur client, qui est pris par des organes judiciaires, militaires et exécutifs de l’État du Sénégal et attentatoires aux droits politiques de ce dernier».
DECES DE L’ACTEUR MENTOR BA
Le monde du cinéma lui rend hommage - Le célèbre acteur sénégalais, Père Mentor Ba, qui a participé dans plusieurs séries sénégalaises comme « Golden », a été rappelé à Dieu dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 aout.
Mentor Ba est également connu pour avoir remporté le « Face of The Year Made in Sénégal » en 2013 et pour avoir joué dans « Saloum ». Le défunt est un petit frère l’avocat, Me Cheikh Khoureyssi Ba. Le directeur de la cinématographie, Germain Coly, a salué la mémoire de l’acteur sénégalais Mentor Ba, en soulignant que le défunt avait ‘’marqué le monde du cinéma sénégalais et international’’. ‘’C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de monsieur Mentor Ba. Acteur hors pair, monsieur Ba a marqué le monde du cinéma sénégalais et international’’, a-t-il écrit dans un post publié sur sa page Facebook.
Selon Germain Coly, les performances de l’acteur de la série ‘’Golden’’ et de plusieurs films, dont ‘’Saloum’’ de Jean-Luc Huberlot et ‘’Xalé, les blessures de l’enfance’’ de Moussa Sène Absa, ‘’témoignent à suffisance de son talent inné’’, au point d’être distingué ‘’Face of the Year made in Sénégal’’ (Visage de l’année made in Sénégal) en 2013
‘’Sa riche contribution au développement du cinéma africain aura marqué tous les amoureux du septième art’’, a ajouté le directeur de la cinématographie, avant de présenter les plus ‘’sincères condoléances’’ du ministère de la Culture et du Patrimoine historique à la famille de Mentor Ba, ‘’à ses proches et à toute la communauté cinématographique, en cette douloureuse circonstance’’.
Réagissant à la mort de cet artiste, notre consœur Oumy Ndour lui a rendu un vibrant hommage. «…J’ai suivi sa carrière de mannequin et d’acteur avec beaucoup de fascination car Mentor Ba était le charisme fait homme. Je le croisais quelques fois dans des événements mais moi, la pipelette déjantée n’ayant jamais peur d’aller parler aux plus grands de ce monde, il m’intimidait. Sa taille, sa voix, son regard, sa carnation, la canitie de sa crinière ravivée par quelques techniques capillaires. Tout ceci le rendait unique, exceptionnel! Mentor était tout simplement BEAU, d’une beauté rare, loin des stéréotypes des magazines de mode ou du monde artificiel du 7e art. Rien n’était banal chez lui, tout comme sa carrière qui l’a propulsé sur le tard sous le feu des projecteurs », écrit notre consœur.
L’artiste repose désormais à Touba où il a été inhumé hier.