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13 octobre 2025
SEPT NOUVEAUX MEMBRES INTEGRENT LE TRIBUNAL DES PAIRS DU CORED
Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias au Sénégal (CORED) a procédé, mardi, à Dakar, à l’installation de son nouveau tribunal des pairs, que viennent d’intégrer sept membres.
Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias au Sénégal (CORED) a procédé, mardi, à Dakar, à l’installation de son nouveau tribunal des pairs, que viennent d’intégrer sept membres.
La cérémonie a été présidée par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall.
Cheikh Malick Coly, adjoint du chef du service des sports du quotidien Le Soleil, Courani Diarra, directrice d’une agence de communication et formatrice à E-jicom, une école de journalisme et des métiers de l’Internet basée à Dakar, et Babacar Diop, ancien coordonnateur de Week-end Magazine, une publication du groupe Avenir Communication, font partie des nouveaux membres de cette instance d’autorégulation des médias.
Maïmouna Guèye, membre du directoire de la rédaction du journal Le Soleil, Cheikh Tidiane Ndiaye, ancien directeur de la rédaction de l’APS, Awa Thiao, journaliste à Sud FM, et Raki Noëlle Wane, cheffe de département à la RTS, ont également rejoint le tribunal des pairs du CORED en remplacement d’autres membres.
Lors de la cérémonie d’installation des nouveaux membres de cette instance, Mamadou Thior, le président du CORED, s’est réjoui du travail ‘’remarquable’’ des membres sortants.
‘’Le premier tribunal des pairs n’a vidé qu’une douzaine d’affaires. Celui qui vient de terminer son mandat a statué sur 41 affaires en trois ans, plus que le triple. En moyenne, plus d’une affaire par mois’’, a souligné Thior. Quarante et un avis ont été rendus par le tribunal sortant, à la suite de 15 plaintes reçues et de 26 ‘’autosaisines’’ du CORED.
Le tribunal a prononcé 44 avertissements et 15 blâmes au cours des trois dernières années, a recommandé deux droits de réponse et a prononcé 17 relaxes, après le traitement de dossiers concernant 50 entreprises des médias – des secteurs public et privé, selon Mamadou Thior.
‘’Retrait temporaire ou définitif de la carte nationale de presse’’
‘’Depuis 2014, c’est la troisième fois que le CORED procède à l’installation de son tribunal des pairs’’, a rappelé son président. Il a déploré le faible niveau de diffusion des décisions rendues, même s’il constate que ‘’les choses commencent à changer’’, certaines décisions ayant été publiées par des quotidiens et des sites d’information.
Le CORED invite les radios et les chaînes de télévision à faire de même. ‘’Face à cette catégorie de professionnels des médias qui ne respectent pas les règles’’ d’éthique et de déontologie des médias, le tribunal des pairs pourrait demander ‘’le retrait temporaire ou définitif de la carte nationale de presse’’ des contrevenants, a prévenu Thior.
Il a annoncé la création d’un prix de l’éthique et de la déontologie, qui sera décerné aux professionnels des médias les plus respectueux des règles qui encadrent le journalisme.
‘’Le tribunal des pairs, organe indépendant et autonome, a pour mission de juger les pratiques professionnelles et de sanctionner en cas de manquement aux règles éthiques et déontologiques’’, rappelle le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias au Sénégal, dans un communiqué.
Ousseynou Dieng, le directeur de la communication au ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, a promis le soutien de la tutelle ministérielle du CORED à cette instance d’autorégulation.
‘’Notre département ministériel publiera, avant la fin du mois d’octobre, la liste de tous les organes de presse reconnus, qui qui respectent les critères obligatoires énoncés dans le code de la presse’’, a-t-il annoncé.
Voici la composition actuelle du tribunal des pairs du CORED :
Cheikh Malick Coly (Le Soleil)
Courani Diarra (formatrice)
Mamadou Cellou Diallo (photojournaliste, AFP)
Amadou Moustapha Diop (technicien audiovisuel, retraité de la RTS)
Babacar Diop
Tidiane Kassé
Maïmouna Guèye (Le Soleil)
Seynabou Diop Mbodji
Cheikh Tidiane Ndiaye
Ibrahima Souleymane Ndiaye
Awa Thiao (Sud FM)
Raki Noëlle Wane (RTS)
SERIGNE MOUNTAKHA PORTE LE COMBAT CONTRE L'EXTRÉMISME RELIGIEUX À TOUBA
Dans une déclaration rendue publique hier, le khalife général des mourides a donné des injonctions pour ceux qui doivent désormais venir enseigner ou gérer des mosquées à Touba
Dans une déclaration rendue publique hier, le khalife général des mourides a donné des injonctions pour ceux qui doivent désormais venir enseigner ou gérer des mosquées à Touba. Serigne Mountakha leur demande de suivre le chemin tracé par Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme.
À Tivaouane, lors du dernier Gamou, le président de la République et le ministre de l’Intérieur ont insisté sur l’islam extrémiste qui se développe au Sénégal. D’ailleurs, à la veille du Magal de Touba comme du Gamou, des messages de dénigrements ont été notés sur les réseaux sociaux. Des attaques contre les organisateurs de ces rencontres religieuses étaient nombreuses. Touba ne prend pas la situation à la légère.
Le khalife général des mourides a pris une décision des plus importantes.
En effet, désormais, pour enseigner dans la ville sainte de Touba, il faudra suivre le chemin tracé par le fondateur du mouridisme. C’est l’injonction faite hier par le khalife général Serigne Mountakha Bassirou. ‘’Serigne Touba a tracé une voie pour la ville sainte de Touba. Un chemin que nous devons tous emprunter. Ce sera ainsi et pour toujours. Toute personne qui doit venir dans cette ville doit savoir que tout ce qui y fait s’appuie sur les injonctions. Nous voudrions que tout le monde le respecte. Ce que nous demandons ici n’est rien d'autre que la voie tracée par Serigne Touba. C’est ce que nous voudrions. Ceux qui doivent enseigner dans cette ville doivent respecter les injonctions de Serigne Touba. La première des choses à faire est de connaître qui est Cheikh Ahmadou Bamba. C’est quoi son projet de société ? Il faut que tout le monde sache qu’on n’enseignera ici que les enseignements de Serigne Touba. Ils prennent tout en charge’’, a expliqué le patriarche de Darou Minam dans une vidéo rendue publique.
Il a ajouté : ‘’Ils n’ont rien laissé en rade. C’est un enseignement complet, car il a tout pris en charge. Qu’il soit la charia ou la hakhikha. Il n’a rien laissé. Je ne parle même pas de la batiin (ce qui est caché), mais juste du zahir (ce qui est visible à l’œil nu). Son tout se résume à la voix divine. Que cela soit les interdits ou les injonctions d’Allah (SWT). Il faut qu’on soit des esclaves d’Allah. Rendons grâce à Allah (SWT) et de la meilleure des façons. Que notre vie soit ainsi.’’
Le guide s’est voulu très clair : ‘’À tous les talibés, tout a été dit par Serigne Touba. Nous n’avons rien à emprunter ailleurs. Il a pris tout en charge. Sur cette question, il a été béni par Allah (SWT). Donc, rendons grâce à Dieu et travaillons pour Serigne Touba. C’est le seul chemin à suivre. Toute personne désirant enseigner ici ou gérer une mosquée à Touba, devra désormais se plier à cette exigence de connaître le fondateur du mouridisme’’, a précisé le saint homme.
Avant de conclure en alertant : ‘’Nous ferons tout ce qu’il faut avec les moyens que nous disposons pour faire respecter cela. Quitte à y perdre la vie. Nous avons averti l’actuel gouvernement dans ce sens. Ils ont bien apprécié et adhéré à ce projet quand ils ont été informés. Au cas où il y aurait un manquement, de concert avec le gouvernement, nous allons trouver des solutions. Que tout le monde le sache ainsi. Il faut qu’on fasse dans cette ville ce que Serigne Touba souhaitait.’’