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26 août 2025
SONKO A REPRIS CONNAISSANCE
Bien que faible et sous perfusion, l’opposant toujours hospitalisé à l’hôpital principal de Dakar envisage de reprendre sa grève de la faim pour demander sa libération sans condition
L’opposant politique Ousmane Sonko, qui avait été admis à l’hôpital le 6 août en raison de son état de santé critique, a repris conscience après avoir été placé en coma dans la nuit du 16 au 17 août. La nouvelle a été confirmée à RFI par son avocat, maître Ciré Clédor Ly, qui a rendu visite à l’intéressé accompagné de son médecin personnel. Bien que faible et sous perfusion, Ousmane Sonko envisage de reprendre sa grève de la faim pour demander sa libération.
L’opposant est toujours hospitalisé à l’hôpital principal de Dakar, où il refuse de se nourrir ou de recevoir des soins médicaux. Son état de santé s’est aggravé, nécessitant son transfert en réanimation en raison d’un malaise aigu. Depuis son arrestation le 31 juillet, Ousmane Sonko est en grève de la faim pour protester contre ce qu’il qualifie de “régime dictatorial” du président Macky Sall.
Ousmane Sonko fait face à sept chefs d’accusation, dont celui d’appel à l’insurrection et d’atteinte à la sûreté de l’État. Ses condamnations récentes pour diffamation et corruption de la jeunesse pourraient remettre en question son éligibilité à l’élection présidentielle prévue en février 2024. La question de sa radiation des listes électorales est en débat, alors que le parti de Sonko, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), a été dissous suite à son arrestation en août.
En solidarité avec Ousmane Sonko, d’autres détenus membres du Pastef observent également une grève de la faim.
La situation continue d’attirer l’attention et suscite des débats sur les enjeux politiques de la prochaine présidentielle dans le pays.
TASSINIÈRE FIÈRE DE SES TRADITIONS
La localité fut la porte d’entrée des colons via l’embouchure du fleuve. Aujourd’hui, elle garde les vestiges du temps colonial, tout en restant fidèle à sa longue tradition d’apprentissage et de maîtrise du Coran
Maguette Ndong et Arame Ndiaye et Assane Sow |
Publication 17/08/2023
Dans le Gandiole, le village de Tassinère reste un symbole du passé. La localité fut la porte d’entrée des colons via l’embouchure du fleuve. Aujourd’hui, Tassinère garde les vestiges du temps colonial, tout en restant fidèle à sa longue tradition d’apprentissage et de maîtrise du Coran.
À quelques mètres de la mosquée de la localité, la boutique de Baye Ba est le lieu de rassemblement des gens du village. En quête de fraîcheur et de quiétude, en cette matinée de grande chaleur, plusieurs personnes sont assises à l’ombre d’un arbre. De temps à autres, quelqu’un passe et distribue des salamalecs. À Tassinère, l’un des trente villages qui composent la commune de Ndiébène Gandiole, dans le département de Saint-Louis, tout le monde se connaît. La plupart des familles se sont installées ici depuis des générations. « Tassinère est la capitale du Gandiole. La plupart des localités qui sont dans la zone des Niayes sont issues du Gandiole, notamment Lompoul, Fass Boye et Potou », explique Diadji Sarr, pêcheur de métier et grand historien de cette contrée du Nord du Sénégal. Selon lui, Tassinère était la porte d’entrée des Blancs (Portugais et Français) à Saint-Louis. « La plupart des localités n’avait pas de port d’attache et ici comme nous sommes frontaliers avec la mer et l’embouchure du fleuve Sénégal, les bateaux venaient accoster sur la côte », fait savoir Diadji Sarr.
Le lieu était aussi un grand comptoir de commerce où acheteurs et traitants se donnaient rendez-vous pour échanger des marchandises. De célèbres traitants y séjournaient. « La maison où j’habite actuellement faisait partie des comptoirs de commerce ainsi que d’autres places du village », rapporte Youssou Diop, assis à même le sol.
Les vestiges de la présence des Blancs sont bien visibles dans ce village. Notamment l’école primaire qui reste une fierté des populations. « C’est la première école rurale de l’Afrique occidentale française. Elle a vu le jour en 1927 », rappelle quelqu’un avec assurance. Signe de cette présence prématurée de l’école française, les Gandiolais sont toujours fiers de rappeler que le premier inspecteur noir, Mapathé Diagne, est issu de la contrée. « Lui, c’est mon grand-père », coupe un vieil homme à la calvitie naissante dès qu’il a entendu ce nom. En plus de l’école, le phare qui fait face à la mer fait partie des symboles de Tassinère. L’édifice, toujours fonctionnel, avec ses 25 mètres de longueur serait le plus ancien phare d’Afrique de l’Ouest. « Ce phare continue de guider les bateaux et autres embarcations parce qu’à partir de 19 heures, il commence à clignoter et il est visible sur 30 à 40 kilomètres d’ici », signale Souleymane qui fait office de gardien de ce lieu de mémoire. De temps à autre, selon lui, le service des phares et balises du port de Dakar effectue des entretiens et autres réparations.
Dans ce village paisible, situé au cœur du Gandiole, les wolofs vivent en parfaite harmonie avec les maures et les peulhs. Même si la pêche et l’agriculture restent les deux principales activités, ce village dispose d’atouts touristiques non exploités. « Le parc de la Langue de Barbarie et la réserve de Gueumbeul se trouvent ici en plus des marées où on peut faire de la pisciculture, mais tout cela ne nous profite pas beaucoup », regrette Diadji Sarr, ajoutant qu’aucun projet d’envergure n’est installé à Tassinère. « Nos élites nous considèrent comme un vivier électoral rien de plus. Tassinère ne dispose pas de ministre ou de directeur national », dénonce avec amertume le bonhomme.
LE JOURNALISTE ABDOU KHADRE SAKHO LIBÉRÉ
Le reporter du site d’information Senego, arrêté pour diffusion de fausses nouvelles, actes et manœuvres de nature à jeter le discrédit sur les institutions, a été libéré mercredi soir et son dossier judiciaire ‘’classé sans suite’’
Le journaliste Abdou Khadre Sakho, du site d’information Senego, arrêté pour diffusion de fausses nouvelles, actes et manœuvres de nature à jeter le discrédit sur les institutions, a été libéré mercredi soir et son dossier judiciaire ‘’classé sans suite’’, a déclaré à l’APS le secrétaire général du Synpics, Ahmadou Bamba Kassé.
Sakho avait été arrêté lundi dernier à la suite d’une audition menée par la Division des investigations criminelles.
Il lui était reproché d’avoir écrit et publié sur le site Senego un article faisant état de ‘’négociations souterraines’’ en vue de la libération de l’opposant Ousmane Sonko.
‘’Abdou khadre Sakho est libre, l’affaire a été classée sans suite’’, a dit Kassé à l’APS, confirmant une information publiée par le Synpics sur sa page Facebook.
‘’Le jeune reporter […] ne sera [auditionné] ni par le procureur ni par un magistrat instructeur’’, écrit le Synpics, le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal.
Plusieurs associations de professionnels des médias, dont le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias au Sénégal, dénonçaient depuis lundi son arrestation et réclamaient sa libération.
Mercredi, quelques heures avant sa libération, la Convention des jeunes reporters du Sénégal avait demandé aux autorités concernées, ‘’si elles estiment que [le journaliste] a commis un acte susceptible de poursuites judiciaires, de lui accorder la clémence’’.
MACKY FACE À L'ÉQUATION BENNO
Une alliance Taxawu-Pastef semble appartenir au passé. Et dans cette logique, si Benno bokk yaakaar (Bby) réussit à avoir un candidat consensuel, la perte du pouvoir ne sera pas pour demain
Il ne joue pas, mais il semble d’ores et déjà gagner la partie. En réussissant à diviser Yewwi askan wi, le président Macky Sall donne un avantage considérable à son camp. En effet, une alliance Taxawu-Pastef semble appartenir au passé. Et dans cette logique, si Benno bokk yaakaar (Bby) réussit à avoir un candidat consensuel, la perte du pouvoir ne sera pas pour demain.
Il aura été jusqu’au bout de sa logique. En prenant le pouvoir en 2012, le président Macky Sall avait juré de réduire l’opposition à sa plus simple expression. A la veille de la Présidentielle de février 2024, force est de constater qu’il n’a jamais varié dans sa logique. Bien que renonçant à se présenter, le patron de Benno bokk yaakaar (BBY) s’est évertué à fragmenter au maximum la dynamique de l’opposition, qui était susceptible de menacer les ambitions de son camp. En effet, après la déferlante vague de l’opposition, qui a fait main basse sur certaines grandes villes aux élections locales, la mouvance présidentielle avait nié cette percée en invoquant une division dans ses rangs.
Après l’union sacrée de la majorité derrière Mimi Touré aux dernières législatives, l’opposition a confirmé sa montée en puissance en obtenant 80 députés lors de ce scrutin. Le chef de BBY a été contraint de freiner cette dynamique de l’opposition, qui menace de le déloger du Palais. Comment casser cette entente de l’opposition caractérisée principalement par l’alliance Taxawu Senegaal-Pastef ? C’est cette équation que le Président Macky Sall devait résoudre. En lançant son dialogue politique, il n’ignorait pas que Khalifa Sall, écarté de la Présidentielle de 2019, n’avait que l’ambition de concourir pour 2024. Dans ce cas, laisser Ousmane Sonko avec sa popularité aux mains expertes de Khalifa Sall était un risque à ne surtout pas faire perdurer et, ce, à moins d’une année de l’élection présidentielle de 2024.
Faisant miroiter une possible participation pour Khalifa Sall, Macky Sall avait trouvé l’astuce de faire renier à Ousmane Sonko ses principes ou de l’éloigner de l’ancien maire de Dakar. Le choc des ambitions fera le reste du boulot.
Khalifa Sall décide alors de rejoindre la table du dialogue et Ousmane Sonko continue son chemin politique avec ses principes. La rupture est consommée. Mais Khalifa Sall, connaissant l’apport que le parti Pastef sans candidat pourrait lui apporter, a tenté tant bien que mal de s’accrocher à cette alliance, qui n’existe plus que de nom. Le «monstre politique» Macky Sall obtient gain de cause, mais en y laissant quelques plumes. Il renonce à se présenter en 2024 et va, certainement, entraîner dans son départ Ousmane Sonko. N’ayant plus son soutien, Ousmane Sonko est devant le fait accompli. Il devra répondre de ses actes devant la Justice.
En attendant, Khalifa Sall a été réhabilité par l’Assemblée nationale. La guerre, qui s’est ensuite déclarée au sein de Yewwi askan wi, ne va profiter à aucun de ses membres. L’appareil politique du PS n’étant pas acquis pour Khalifa, l’ancien maire de Dakar voit le parti Pastef s’éloigner, et sa collaboration avec le Pur est incertaine. En fin de compte, le président Macky Sall, qui ne sera pas candidat, gagne à l’heure actuelle l’élection en réduisant l’opposition à sa plus simple expression. Khalifa Sall ne pourra que compter sur lui-même.
La femme enceinte enlevée est retrouvée
La disparition de maman Coundoul enceinte avait défrayé la chronique. Sa photo était devenue virale sur les réseaux sociaux. Finalement, elle a été retrouvée. Il nous revient que cette victime d’un enlèvement aurait accouché et regagné son domicile conjugal sans son bébé. Nos sources renseignent d’ailleurs qu’elle a été entendue par la police de Wakhinane-Nimzaat en charge de l’enquête sur les circonstances de son kidnapping. D’ailleurs, nos radars informent que l’époux de la dame, un émigré, va bientôt débarquer à Dakar.
L’affaire des journalistes de Senego classée sans suite
Le journaliste Abdou Khadre Sakho et son rédacteur en chef Mangoné Ka de Senego sont libres. D’après le syndicat professionnel de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), l’affaire a été classée sans suite par le Parquet. Bamba Kassé se réjouit de cette fin heureuse et souligne l'implication agissante de la Convention des Jeunes reporters du Sénégal (CJRS) pour la gestion de ce cas. A l’en croire, le président de la CJRS, Migui Marame Ndiaye, s’est impliqué aux côtés du Synpics pour une résolution sans dommage de cette affaire. Le Synpics salue par ailleurs la solidarité agissante notée au sein de la Coordination des associations de presse (CAP) dont des membres ont également porté le combat de façon très dynamique. Pour rappel, le jeune reporter Abdou Khadre Sakho a été placé en garde à vue après audition pour diffusion de fausses nouvelles. Quant à son rédacteur en chef Mangoné Ka, il était libre après son audition. Par contre, le directeur de publication ou patron du site n’a pas été convoqué.
Une rixe vire au drame à Yeumbeul nord
Une bagarre entre deux charretiers a viré au drame hier, à Yeumbeul nord. P. Fall a poignardé à mort son collègue Serigne Mb. Nos sources renseignent que la victime a été évacuée dans une structure sanitaire pour les besoins de l'autopsie après une réquisition de la police de Yeumbeul Asecna en charge de l'enquête. Il nous revient que le présumé meurtrier P. Fall est actuellement en détention dans les locaux de la police de Yeumbeul nord où l'enquête suit son cours.
16e jour de grève de la faim de Fadilou Keita
Les prisons sont rythmées par les grèves de la faim des partisans d’Ousmane Sonko. Fadilou Keita qui est à son 16e jour de grève de la faim est très affaibli. Sa famille indique qu’il ne pourra pas recevoir de visites aujourd’hui à cause de son état de santé. Pour rappel, il a été arrêté pour un post sur sa page facebook réclamant la lumière sur le décès de l’adjudant de la gendarmerie, Didier Badji en service à l’inspection générale d’Etat (IGE).
Liberté pour 57 manifestants arrêtés à Ziguinchor
Arrêtés lors des manifestations survenues dans le Sud du pays, suite à la condamnation du leader du Pastef, ces partisans d'Ousmane Sonko ont tous été libérés ce mercredi par le tribunal de grande instance de Ziguinchor. Ils étaient au total 57 jeunes. Les 45 ont bénéficié d'une relaxe et 12 ont été condamnés à un mois assorti de sursis.
La diplomatie canadienne interpellée sur le cas Hannibal Ndjim
L'état de santé d’Hannibal Ndjim, arrêté depuis février 2023, préoccupe les Sénégalais établis au Canada. L'activiste qui observe une diète depuis fin juillet pour dénoncer sa détention qu'il juge arbitraire est en soins intensifs à l'hôpital Principal de Dakar. Ainsi, sensible au sort de l'un des leurs, les Sénégalais établis au Canada ont exigé des autorités sénégalaises la libération immédiate et inconditionnelle de Hannibal Samba Ndjim et de tous les détenus politiques. Dans le même temps, ils s'interrogent sur le silence du gouvernement canadien qui, rappellent-ils, a été informé dès le départ par le ministre des Affaires Étrangères et l'ambassadeur du Canada au Sénégal. Pour nos compatriotes, le Canada, réputé être un pays des droits de l'Homme, ne doit pas accepter qu'un résident canadien, ingénieur en qualité, sécurité et environnement, meurt en détention pour, disent-ils, un dossier aussi vide. A cet effet, ils ont invité solennellement la diplomatie canadienne à agir avant que l'irréparable ne se produise. Ils plaident pour que Mohamed Samba Djim retrouve sa liberté et revienne au Canada pour enfin matérialiser son désir de commencer son doctorat au Québec.
L’édition 2023 du grand Magal de Touba célébrée le 4 septembre
Le croissant lunaire n’a pas été aperçu hier au Sénégal. Par conséquent, le vendredi 18 août sera le 1er jour du mois musulman «Safar ». A cet effet, la communauté mouride annonce la célébration du départ à l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, appelée communément le grand Magal de Touba, pour le lundi 4 septembre
Deux charretiers écopent d'un mois de prison ferme
Allé Sarr et Modou Diouf réfléchiront par deux fois avant d'entamer des courses de charrettes à Touba. Ils ont été attraits mercredi devantla barre du tribunal des flagrants délits de Diourbel. Le 12 juillet dernier, alors qu'ils transportaient des individus à bord de leurs charrettes, les deux jeunes se sont subitement mis à faire une course-poursuite effrénée à travers les artères de la capitale du Mouridisme. Inconsciemment, Allé Sarr et Modou Diouf ont mis en danger la douzaine de personnes qu'ils transportaient. Chacun des deux charretiers voulait arriver le premier à destination pour pouvoir prendre des clients au célèbre marché Ocass de Touba. Mais pour les infortunés passagers, les ânes se sont déchaînés sous la violence des coups de fouet avant de se percuter. Du coup, plusieurs blessés ont été enregistrés. Mais aucune perte en vie humaine n'a été enregistrée. Par contre, une demi-douzaine d'individus s’est retrouvée avec des fractures, entorses et contusions. Les deux charretiers ont été appréhendés par les éléments du commissariat spécial de police de Ndamatou. Après deux jours de garde à vue, Allé Sarr et Modou Diouf ont été déférés au parquet. Devant la barre, Allé Sarr et Modou Diouf ont nié les déclarations faites à l'enquête. Ils sont revenus sur tous les aveux circonstanciés qu'ils avaient faits aussi bien devant les enquêteurs que face au juge d'instruction. Dans son verdict rendu séance tenante, le tribunal a reconnu Allé Sarr et Modou Diouf coupables du chef de mise en danger de la vie d'autrui etles a condamnés à un mois de prison ferme et cent mille francs Cfa d'amende.
Arrestation d’un dealer sexagénaire
Maçon et âgé de 65 ans, M. Sané a été arrêté par les limiers du Commissariat de police des Parcelles Assainies. Il a été interpellé chez lui à l’unité 14 en possession de 23 cornets de chanvre indien, soit l’équivalent de 25 grammes. Devant les enquêteurs, le mis en cause a reconnu les faits. Il a soutenu s’activer dans le commerce de l’herbe qui tue à cause du travail pénible de maçonnerie, mais une partie de la drogue est destinée à sa consommation. Placé en garde à vue, M. Sané a été déféré au parquet pour détention et trafic de chanvre indien.
L’agresseur maîtrisé par sa victime Charretier de profession habitant l’Unité 17 des Parcelles assainies, A. Diallo croupit en prison pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec violences. Le mis en cause écumait l’Unité 17 et environs avec ses deux acolytes. Ils ont agressé J. Manga, une technicienne de surface qui se rendait très tôt à l’Église universelle. Les agresseurs ont emporté son sac contenant son téléphone, ses chaussures et de l’argent. Toutefois, sa résistance face aux agresseurs a permis l’interpellation de A. Diallo par un limier témoin de la scène. Ses acolytes ont réussi à prendre la fuite. Devant les enquêteurs, A. Diallo est passé aux aveux. Ce qui a motivé sa garde à vue puis son défèrement au parquet.
Rixes sur la voie publique
La prochaine fois, ils vont bien réfléchir avant de se battre sur la voie publique. Pour une histoire de 3 000 FCFA, M. D. Fall et I. Niasse agent municipal domicilié aux Hlm Patte d’Oie ont dégainé chacun une arme blanche pour solder leurs comptes sur la voie publique. Ils ont été surpris par une patrouille des hommes du Commissaire Kébé des Parcelles assainies au terrain de basket de la Patte d’Oie. Devant les enquêteurs, Niasse a confié que son protagoniste a refusé de lui payer ses 3 000 Fcfa après la vente d’un tee-shirt à 5 000 Fcfa. Une allégation battue en brèche par Fall qui déclare avoir dit à son camarade Niass d’arrêter de fumer du chanvre indien. Ce qui a suscité la colère de ce dernier qui a voulu solder ses comptes. Ils sont placés en garde à vue pour rixe sur la voie publique et détention illégale d’arme blanche.
Les assurances sur la sécurité au Gamou de Tivaouane
Les autorités mettront l’accent sur l’hygiène, la prévention médicale et la sécurité notamment, lors de la 122e édition du Gamou de Tivaouane prévu le 26 ou le 27 septembre prochain, a assuré mercredi le gouverneur de Thiès, Alioune Badara Mbengue. Selon lui, la prochaine édition se tiendra dans un contexte particulier, qui mérite des dispositions particulières pour le volet sécuritaire. Il présidait une réunion préparatoire du gamou de Tivaouane, un important événement du calendrier musulman commémorant la naissance du Prophète Mohamed (Psl). Des représentants du Khalife général des tidjanes, sous la direction de Serigne Habib Sy Mansour, ont pris part à la réunion. Le gouverneur précise que ce gamou se tiendra sous une sécurité renforcée. Les forces de défense et de sécurité vont veiller à la quiétude des populations sur le long des routes menant à Tivaouane et à l’intérieur de cette ville, a-til poursuivi. Les lieux de regroupement des fidèles, les lieux de culte notamment, ainsi que les domiciles des chefs religieux seront placés sous haute sécurité, selon Alioune Badara Mbengue. La grande mosquée de Tivaouane et ses alentours feront l’objet d’une attention particulière pour les autorités, rapporte l’Aps. 3 000 agents de la Police nationale seront déployés dont 50 dès le début du ‘’Bourde’’. Des patrouilles mixtes de la gendarmerie et de la police seront menées en vue de la sécurité des habitants de Tivaouane et des milliers de pèlerins attendus dans cette ville. Le gouverneur a demandé à la société Sen’eau d’éviter que les pénuries d’eau survenues lors du gamou de l’année dernière ne se reproduisent. Les denrées alimentaires, même l’oignon dont les prix ont flambé, seront disponibles en quantité suffisante, a promis le chef du service régional du commerce, Khadim Ndiaye.
23 JOUEURS CONVOQUES POUR LE MONDIAL, LE SELECTIONNEUR LANCE UN APPEL POUR LA PREPARATION !
L’entraîneur de l’équipe de football des sourds du Sénégal, Souleymane Bara Fomba, a publié mercredi une liste de 23 joueurs sélectionnés pour la Coupe du monde prévue en Malaisie du 23 septembre au 7 octobre.
L’entraîneur de l’équipe de football des sourds du Sénégal, Souleymane Bara Fomba, a publié mercredi une liste de 23 joueurs sélectionnés pour la Coupe du monde prévue en Malaisie du 23 septembre au 7 octobre.
« Nous avons terminé notre quatrième stage de préparation. Au terme de ce stage, nous avons sorti une liste de 23 joueurs, qui vont défendre le Sénégal au Mondial », a-til dit dans un entretien avec l’APS. La liste est composée de 11 joueurs champions d’Afrique et de 12 nouveaux.
« Nous avons travaillé pendant quatre mois et il nous reste plus d’un mois avant d’aller à la compétition », a signalé Fomba. Il attire l’attention des autorités sénégalaises sur les difficultés auxquelles l’équipe a été confrontée durant ses stages. L’entraîneur les invite à l’aider à bien préparer la compétition. « Nous avons toujours des difficultés liées à la préparation. Depuis quatre mois, nous arrivons à peine à nous approvisionner en eau. Nous rencontrons des difficultés liées au transport des joueurs aussi », a signalé Souleymane Bara Fomba.
Au début des stages, l’équipe éprouvait des difficultés à trouver un terrain d’entraînement, selon lui. « Nous avons pu résoudre ce problème, grâce au maire de Dieuppeul Derklé, qui a mis à notre disposition le stade municipal de Castor. Son terrain moderne nous a permis de faire progresser les joueurs », a dit Fomba. La liste publiée est constituée de joueurs venus de la France et des départements de Dakar, Guédiawaye, Kolda, Louga, Pikine, Rufisque, Thiès et Ziguinchor
Les Lions ont remporté la première édition du Championnat d’Afrique des sourds en septembre 2021. Ils avaient battu le Mali en finale, 1-0. Le Sénégal est cinquième au classement général des derniers Deaflympics, les Jeux olympiques réservés aux sourds, qui se sont déroulés du 1er au 15 mai 2022, à Caxias do Sul, au Brésil. L’équipe du Sénégal est logée dans le groupe D, avec la France, l’Australie et le Koweït.
L’opposant en grève de la faim depuis plusieurs jours, a été admis en réanimation dans la nuit du 16 au 17 août 2023. Il était déjà hospitalisé à Dakar depuis le 6 août en raison de son état de santé alarmant, selon ses proches
Les nouvelles concernant l’état de santé de l’opposant Ousmane Sonko ne sont guère rassurantes. « Nous portons à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que le Président Ousmane Sonko est admis au service de réanimation de l’Hôpital Principal de Dakar suite à un malaise survenu hier soir », informe le chargé de communiqué de l’ex-parti Pastef, Ousseynou Ly.
Il rappelle que l’opposant, « dans sa résistance face à l’injustice et l’arbitraire est, ce jeudi 17 août 2023, à son 19ème jour de grève de la faim. »
Avant d’ajouter : « Le président Macky Sall, son ministre de la Justice, son ministre de l’Intérieur et tous les acteurs de cette persécution inhumaine, qui a fini par mettre la vie du chef de l’opposition en danger, seront tenus entièrement responsables de tout ce qui adviendra. »
Pour finir , il appelle « les militants et sympathisants à rester debout pour exiger la libération immédiate sans condition du président Sonko et de tous les détenus politiques ».
ROCAMBOLESQUE AFFAIRE D’ENLEVEMENT D’UNE «PARTURIENTE» SUIVIE D’ACCOUCHEMENT ET DE DISPARITION DE BEBE
L’affaire de la dame Maman Coundoul, présentée comme portant une grossesse à terme et qui aurait été «enlevée» lundi dernier avant d’être retrouvée 48 heures après mais «sans son bébé» dans le ventre, est pour le moins rocambolesque
L’histoire de l’enlèvement suivie de l’accouchement sans assistance médicale de la dame Maman Coundoul par des ravisseurs qui seraient appréhendés hier à hauteur de Sangalkam par la police recèle beaucoup de zones d’ombre. Elle suscite surtout beaucoup de questions sans réponses que seule la police pourrait élucider.
L’affaire de la dame Maman Coundoul, présentée comme portant une grossesse à terme et qui aurait été «enlevée» lundi dernier avant d’être retrouvée 48 heures après mais «sans son bébé» dans le ventre, est pour le moins rocambolesque. Une histoire d’enlèvement suivi d’un accouchement hors maternité et de la disparition du nouveauné qui continue de faire couler de salive. Une histoire qui ressemble surtout à une fiction qui fait concurrence à la réalité. La victime, Maman Coundoul, est mariée à un «Modou-Modou». Celui-ci est un GP qui fait la navette entre le Sénégal et l’Espagne.
Le mari étant absent du pays au moment des faits, son petit frère, sa petite soeur et sa maman expliquent la scène. Du moins, les derniers instants passés avec la dame avant sa disparition. «Lundi matin vers 8 heures ou 9 heures, elle est venue me dire qu’elle voulait aller se promener pour se dégourdir un peu les jambes étant donné qu’elle était à terme. Vers 10 heures, elle n’était toujours pas revenue de sa promenade mais on croyait qu’elle était sur la terrasse de la maison comme d’habitude. A notre grande surprise, elle était hors de la maison, selon ma fille Awa qu’elle aurait appelé au téléphone pour lui dire qu’elle se trouvait à Gadaye mais qu’elle était en route pour rentrer. A notre grande inquiétude, non seulement elle tardait toujours à se présenter à la maison mais encore son téléphone était éteint. C’est à ce moment qu’on s’est dit qu’il y avait un problème», confie la cousine et belle-sœur de Maman Coundoul. C’est rongée par l’inquiétude que la belle-famille a engagé les recherches partout jusque sur le réseau social Facebook où les commentaires allaient dans tous les sens jusqu’à ce que Maman, «après s’être réveillée», appelle sa belle-mère pour lui parler de son « enlèvement ». «On l’a endormie et entrainée dans un véhicule avant de la déposer dans une chambre sans lumière. Ses ravisseurs parlaient wolof «, d’après les dires de la belle-mère qui n’est autre que sa tante paternelle. Selon elle, la famille a utilisé toutes les voies notamment la localisation GPS et appelé à la Sonatel qui lui aurait suggéré de se rendre au commissariat de police.
Une chose est sûre : cette disparition rocambolesque a suscité toutes sortes de commentaires entre lundi et mercredi. ça a parlé dans tous les sens. Si certains croient à l’histoire de l’accouchement, beaucoup parlent d’une «simulation de grossesse» après la sortie de sa famille, particulièrement le discours de sa belle-sœur soutenant que «Maman faisait tout le temps des fausses couches après 10 ans de mariage», et que la famille comptait beaucoup sur cette dernière grossesse. Une autre «grossesse» qui risque de ne jamais donner le trésor tant attendu par la famille Coundoul. Selon les dernières informations reçues, la dame a été retrouvée mais «sans fœtus ni bébé»! Peut-être qu’un déclenchement volontaire a provoqué l’accouchement. Mais question : Où a-t-elle accouché ? Avec l’aide de qui ? Est-ce un accouchement normal ou une césarienne ? Y a-t-il eu un infanticide? Des agents de santé invitent à engager une sage-femme ou un gynécologue pour ce point concernant l’accouchement. Surtout que, disent-ils, la suite de couche nécessite une très bonne surveillance. Mais la grande question que tout le monde se pose c’est la suivante. Comment des ravisseurs ordinaires, non professionnels, peuvent-ils déclencher un accouchement et sans complication aucune sur une femme qui a avorté plusieurs fois !
Des questions sans réponses…
D’autres questions concernant surtout les supposés ravisseurs se bousculent dans l’esprit. Comment savaient-ils que la dame était à terme? Comment ont-ils su aussi où elle allait ? Mais c’est surtout la situation du bébé qui aujourd’hui préoccupe plus d’un. Où se trouve-t-il puisqu’»on» nous dit que la dame, quant à elle, a été retrouvée «saine et sauve» ? Que les ravisseurs l’ont laissée rentrer «tranquillement» tout en récupérant le bébé avant de se réfugier à Sangalkam où ils auraient été cueillis.
Seule la police qui a ouvert une enquête pourra nous dire ce qui s’est réellement passé et démêler le faux du vrai dans cette rocambolesque affaire d’enlèvement suivie d’accouchement avec disparition de bébé !
TIVAOUANE : DES JEUNES EN COLERE SACCAGENT DES EDIFICES PUBLICS ET BRULENT TOUT SUR LEUR PASSAGE
C’est sous l’emprise d’une colère noire que les jeunes du village traditionnel de pêcheurs de Fass Boye, dans le département de Tivaouane, se sont réveillés hier mercredi 16 juillet 2023 pour brûler des pneus et saccager des édifices publics
C’est sous l’emprise d’une colère noire que les jeunes du village traditionnel de pêcheurs de Fass Boye, dans le département de Tivaouane, se sont réveillés hier mercredi 16 juillet 2023 pour brûler des pneus et saccager des édifices publics. Une manière d’exprimer violemment leur désarroi après que la pirogue qui avait quitté leur localité le 10 juillet dernier avec à son bords 101 passagers ait été finalement retrouvée ce mardi au large du Cap-Vert, avec juste 38 rescapés et sept corps à bord. Autrement dit, dans sa dérive sur l’immense océan, l’embarcation a enregistré une soixantaine de morts, la plupart d’entre eux étant originaires de Fass Boye. Un drame qui a plongé la localité dans la tristesse et la consternation.
Le phénomène de l’émigration clandestine a pris des proportions inquiétantes au niveau du village traditionnel de pêcheurs de Fass Boye, dans la commune de Darou Khoudoss, département de Tivaouane, où les jeunes, tentés par le mirage d’une vie rose en Europe, n’hésitent guère à affronter la mer ce avec des pirogues artisanales. Une traversée vers l’Espagne qui se traduit souvent par des morts et des disparitions. Le dernier drame en date a commencé à se jouer le 10 juillet dernier lorsqu’une pirogue ayant à son bord 101 personnes a quitté Fass Boye à destination des îles Canaries. Plusieurs jours après, elle n’était pas parvenue à destination et les parents restés au village avaient perdu tout contact avec ses occupants. Les recherches entreprises n’avaient rien donné. Un mois plus tard, les familles semblaient s’être faites à la raison. Jusqu’à ce que la pirogue disparue soit retrouvée mardi dernier par un navire espagnol au large du Cap-Vert. Hélas, il n’y avait plus à son bord que 38 survivants et sept corps. Autrement dit, et selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), confirmant en cela les autorités capverdiennes, « plus de 60 migrants sont présumés avoir perdu la vie à bord ». La nouvelle de ce terrible drame a plongé Fass Boye dans la tristesse et la consternation dans un premier temps avant que les jeunes de la localité n’expriment violemment leur colère dans la rue.
Accusant l’Etat de n’avoir pas déployé, dès le signalement de la disparition de la pirogue, tous les moyens requis pour la retrouver et sauver ses passagers, ils ont brûlé des pneus un peu partout dans le village et saccagé des édifices publics sur leur passage. Dans ce sillage, ils ont saccagé le service des pêches avec des dégâts estimés à plusieurs de millions de FCFA, le domicile de l’adjoint au maire Moda SAMB, par ailleurs président du CPLA (comité local de la pêche artisanale) dont ils ont entièrement détruit le verger.
Poursuivant leur équipée, les manifestants armés de gourdins et de pierres ont aussi attaqué le Collège d’Enseignement Moyen (CEM), le marché, le magasin de stockage, etc. Il a fallu l’intervention d’un peloton de gendarmerie en provenance de Thiès et venu prêter main-forte aux pandores de Tivaouane complètement dépassés, pour ramener le calme. Selon Arona Thioune, adjoint au maire de Darou Khoudoss, c’est avec beaucoup de tristesse et de désolation que la nouvelle de la disparition d’une soixantaine de personnes a été apprise dans la commune, qui a ainsi perdu plusieurs de ses fils dans cette tragédie.
Selon lui, c’est des moments difficiles, mais il faut que les uns et les autres fassent preuve de retenue, le mal étant déjà fait. « Manifester violemment, saccager des édifices publics et des biens d’autrui, cela ne fait qu’empirer inutilement la situation » estime-t-il. Il souligne que, malgré le temps qui s’est écoulé depuis le 10 juillet dernier, les familles gardaient toujours l’espoir de retrouver tôt ou tard les leurs. L’adjoint au maire a encore une fois appelé toute la population à la retenue, en lui demandant également de refuser d’agir sous le coup de la colère et de l’émotion. Cela dit, Arona Thioune soutient que l’Etat également doit tout faire pour rapatrier dans les meilleurs délais les corps retrouvés afin de permettre aux familles de faire leur deuil. Ce qui, selon lui, serait de nature à apaiser quelque peu leur douleur.
DETENUS POLITIQUES ET GREVE DE LA FAIM, UN COCKTAIL EXPLOSIF EN DEMOCRATIE
Moundiaye Cissé de l’ONG 3D, le pr et juriste Samba Thiam et le défenseur des droits de l’homme Pape Sène, ont partagé leurs opinions lors de leurs entretiens avec Le Témoin
Plus de 1000 prisonniers estampillés « détenus politiques ». Le chiffre fait tiquer et suscite bien des interrogations dans un pays jadis réputé pour l’exemplarité de sa démocratie et le respect des droits de l’homme. Des « détenus politiques » qui, pour attirer l’attention sur leur situation, ont choisi l’arme de la grève de la faim. Pour donner l’exemple, leur leader Ousmane Sonko a entamé diète totale et en était ce mardi à son 17ème jour sans se nourrir ni boire tout en refusant également que des soins lui soient administrés. Les grèves de la faim, entreprises par ces détenus à caractère politique, ont la capacité d’attirer l’attention sur des enjeux relatifs aux droits de l’homme, à la liberté d’expression et à la démocratie au sein d’un pays. Ces mouvements de protestation ont le pouvoir de susciter un intérêt à l’échelle nationale et internationale, incitant les individus à réfléchir aux questions politiques en jeu et à mettre en évidence d’éventuelles violations des droits de l’homme commises par les autorités. C’est dans ce contexte que Moundiaye Cissé, coordinateur de l’ONG 3D, le professeur et juriste Samba Thiam, ainsi que le défenseur des droits de l’homme Pape Sène, ont partagé leurs opinions lors de leurs entretiens avec Le Témoin. Ils estiment que détenus politiques et grève de la faim restent un cocktail explosif en démocratie.
Moundiaye Cissé : « Aucun détenu ne doit mourir en prison »
Moundiaye Cissé, acteur influent de la société civile sénégalaise et coordonnateur de l’ONG 3D, a partagé ses réflexions sur des questions cruciales touchant aux détentions, à la démocratie et à la justice dans notre pays. Son discours, empreint d’engagement et de lucidité, offre un profond aperçu de sa vision et de ses préoccupations concernant ces enjeux. Une des déclarations marquantes de Moundiaye Cissé concerne l’impératif de préserver la dignité humaine en toutes circonstances. Il affirme catégoriquement qu’aucun détenu ne doit mourir en prison, indépendamment de la nature de son emprisonnement. Cette position est destinée à souligner l’importance fondamentale du respect des droits de chaque individu, qu’il soit détenu pour des motifs politiques ou non. M. Moundiaye Cissé aborde également la question de la grève de la faim en tant que moyen de lutte et de résistance. Bien qu’il reconnaisse qu’elle puisse être un outil pour exercer une pression, il met en garde contre les conséquences dramatiques qu’une grève de la faim peut avoir, à la fois pour les détenus et pour les autorités du pays
Soulignant la complexité de ce sujet sensible, Moundiaye Cissé tient à établir le distinguo entre les détenus politiques et les acteurs politiques impliqués dans des actes de violence et de vandalisme. Pour lui, seuls les individus détenus en raison de leurs opinions politiques méritent d’être considérés comme des détenus politiques. Cette distinction soulève la question complexe de la frontière entre la liberté d’expression politique et les actes violents. En tant que coordonnateur de l’ONG 3D, Moundiaye Cissé dit œuvrer activement en faveur de la paix et de la sérénité au Sénégal. Il décrit comment son organisation engage des discussions avec les autorités judiciaires et le ministère de la Justice pour promouvoir un environnement propice à la démocratie et à la justice.
Selon lui, la démocratie au Sénégal n’est pas à remettre en question mais plutôt à consolider. Il insiste sur l’importance des élections et de la presse libre comme piliers de la démocratie. Son appel est clair et concerne la nécessité de renforcer la démocratie en encourageant des actions positives et des décisions courageuses qui renforcent les fondements démocratiques du pays.
Un Appel à la Réflexion et à l’Action
Le patron de l’ONG 3 D apporte également une contribution significative au dialogue sur les questions des détentions, de la démocratie et de la justice. Ses réflexions approfondies appellent à une réflexion critique et à une action responsable pour créer un avenir équitable et démocratique pour tous les citoyens sénégalais.
Professeur Samba Thiam, juriste : entre le Droit et la Politique
Sur la grève de la faim des prisonniers politiques, le professeur Thiam souligne que le droit n’aborde pas directement cette pratique car il reconnaît que chacun a le droit de disposer de son corps comme bon lui semble. La grève de la faim est ainsi vue comme une décision personnelle et politique, plutôt que comme un sujet de droit.
Selon le professeur de droit Samba Thiam, la grève de la faim est une action politique qui dépasse le cadre du droit. Alors que la détention d’un individu est un sujet judiciaire, le choix de recourir à la grève de la faim en tant que moyen de protestation est une démarche politique. La grève de la faim est perçue comme une expression de désaccord avec les conditions d’incarcération plutôt que comme une question de droits juridiques.
Notre interlocuteur juriste insiste sur le fait que la grève de la faim est une décision personnelle, politique et non juridique. Elle reflète la volonté de l’individu de protester contre des conditions perçues comme injustes. Cette perspective met en lumière la complexité de la relation entre le droit et la politique, montrant que certaines actions transcendent les limites légales pour exprimer des idéaux et des revendications.
Président du comité sénégalais des droits de l’homme, M. Pape Sène évoque la question des détenus politiques et la pertinence de la grève de la faim
Le président du Comité sénégalais des droits de l’homme (CSDH), Pape Sène, exprime des réserves quant à l’utilisation de cette expression soulignant que, dans son expérience, il est conscient de l’existence de détenus poursuivis pour des infractions de droit commun. Selon lui, la notion de détenu politique peut être complexe à évaluer, notamment lorsque les infractions sont des crimes ordinaires traités par des juges d’instruction et commis par des gens présumés innocents jusqu’à preuve du contraire. Cette mise en contexte souligne, selon le président du Csdh, l’importance de faire preuve de prudence lors de l’utilisation de ce terme de « détenus politiques ».
En ce qui concerne la grève de la faim en tant que moyen de protestation, M. Pape Sène estime que les détenus ont le droit de choisir cette voie pour attirer l’attention sur leurs revendications. Cependant, il s’inquiète quant aux conséquences de cette action sur la santé des individus concernés. De son point de vue, la grève de la faim ne devrait pas être considérée par un détenu comme une option favorable pour obtenir la libération ou attirer l’attention des autorités. À la place, il a recommandé aux détenus de s’engager dans le processus judiciaire en faisant valoir leurs droits et en explorant les voies légales pour obtenir des mesures provisoires telles que la libération sous caution
Pape Sène a également mis l’accent sur le rôle des défenseurs des droits de l’homme dans ce contexte. Selon lui, leur mission est de veiller à ce que les droits de la défense soient respectés et que les procédures légales soient suivies. D’après lui, leur rôle n’est pas de se substituer aux juges mais de s’assurer que les droits des individus sont protégés tout au long de la procédure.
Le président du comité sénégalais des droits de l’homme a également abordé la question de la confiance dans le système judiciaire. Il exhorte les citoyens à avoir confiance dans la justice sénégalaise et à éviter de discréditer systématiquement les décisions judiciaires. Selon lui, les défenseurs des droits de l’homme doivent jouer un rôle actif en encourageant la confiance envers la justice tout en travaillant pour résoudre les problèmes et les retards éventuels qui peuvent survenir
Enfin, Me Pape Sène plaide en faveur d’un équilibre entre le respect des droits fondamentaux des citoyens et la sécurité nationale. Il appelle à un renforcement de la sécurité pour lutter contre les attaques terroristes tout en soulignant l’importance d’une justice indépendante et équitable pour maintenir l’Etat de droit et la démocratie.