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19 juin 2025
Par Assane Saada
EMPÊCHER QUE LE SÉNÉGAL SE DÉFASSE
Tout leur échappe de ce qu’ils voudraient maîtriser mais ils continuent à arborer leurs costumes de scène. Une véhémence partisane, des assignations et des réquisitoires. Soulageant des consciences en exaltant des instincts de tueurs.
« Tout leur échappe de ce qu’ils voudraient maîtriser » mais ils continuent à arborer leurs costumes de scène. Une véhémence partisane, des assignations et des réquisitoires. Soulageant des consciences en exaltant des instincts de tueurs. Livrant quiconque à une vindicte pour faire « abdiquer la liberté de l’esprit à laquelle il faut tenir ». Un jeu politicien tel qu’« on ne croit plus que ce qui nous arrange, au sein d’un horizon de pensée de plus en plus restreint, et l’on a perdu confiance dans le reste ». L’ambition serait d’avoir des bidons d’essence et des allumettes pour signer sa célébrité. Sans regret ni remord, semer l’ignominie et la mort. « Non, un homme ça s’empêche... », écrivait Camus dans son livre posthume Le premier homme. Pour Jean-François Mattéi, auteur de Citations de Camus expliquées, « quelle que soit la situation, (...) il y a des choses que l’on ne fait pas quand on est un homme. (...) Un homme exprime son humanité en refusant certains actes ».
« Les leçons de la vie doivent être apprises, sinon on continue à errer vers l’inconnu » (Taha-Hassine Ferhat, dixit). Et demain serait encore macabre. Comme hier et aujourd’hui. Les assassinats de Me Babacar Sèye (15 mai 1993) et de six (6) policiers (16 février 1994 à la suite d’une manifestation de l’opposition)... les victimes de 2012... les onze (11) morts du 3 mars 2021... « De nos jours, les gens connaissent le prix de tout et la valeur de rien », disait Oscar Wilde. Et le prix pour être au pouvoir semble valoir plus que la valeur des vies humaines. Par ailleurs, le 1er décembre 1963, des manifestants ne scandaient-ils pas : « À bas Senghor, tous aux palais ! » C’était lors des premières élections présidentielle et législatives. Des affrontements avec des forces de l’ordre... Quarante (40) morts selon un document d’archives de l’Ina (Institut national de l’audiovisuel - France). Une polémique sur le nombre de victimes toujours pas résolue ! Senghor accusait l’opposition d’avoir ouvert le feu en premier sur des forces de l’ordre et de s’être servie de personnes de nationalités étrangères.
« Le sentier que jamais tu ne dois fouler »
Malgré ses insuffisances, le jeu démocratique a permis deux alternances. Jamais encore une dévolution violente du pouvoir. Le pays n’avance pas par explosion à la suite d’une crispation. Les élections municipales de 1960 à Saint- Louis qui s’en souvient encore ? Une farouche bataille contre une fraude élec- torale, la première femme sénégalaise emprisonnée pour des raisons poli- tiques. Thioumbé Samb, « alliant le verbe à l’action avait lancé ce mot d’ordre : l’heure est grave, en avant à l’assaut des urnes contre les voleurs ». Une lutte armée des maquisards du Pai avec la « guérilla du Sénégal-Oriental » en 1965... La traque des militants de ce parti, des arrestations, des tortures... Que dire de Mai 1968... voire des arrestations des militants de Xare bi en 1975 dont une femme journaliste alors enceinte et qui perdra sa grossesse en prison... La crise politique de 1988, des « attentats à la voiture piégée »...
Que reste-t-il des riva- lités, parfois incendiaires, des années 1950 entre la Sfio et le Bds quand Senghor disait dans des meetings : « Je ne peux rien faire pour le pays car quand je construis, papa Lamine détruit - bu may gas papa Lamine di suul » ?
« Le chemin se fait en marchant Et quand tu regardes en arrière Tu vois le sentier que jamais Tu ne dois fouler... », chantait Antonio Machado. Faudrait-il être lucide. D’après Jean-François Payette, la « lucidité est l’acte par lequel la conscience se ressaisie elle-même, mais en introduisant dans son rapport au monde de nouvelles médiations capables d’imprimer sur la réalité une colo- ration... ». Pour Myriam-Revault d’Allonnes, dans son essai sur le mal politique, Ce que l’homme fait à l’homme : « Que la politique soit maléfique, qu’elle charrie avec elle tout un défilé de pratiques malfaisantes, implacables ou perverses, c’est là une plainte aussi vieille que le monde. La politique est le champ des rapports de forces. La passion du pouvoir corrompt. L’art de gouverner est celui de tromper les hommes. L’art d’être gouverné est celui d’apprendre la soumission, laquelle va de l’obéissance forcée à l’enchantement de la servitude volontaire. Personne n’ignore ces banalités, et pourtant elles n’en existent pas moins. »
Aujourd’hui, des populations n’utilisent-elles pas ces mots de Deleuze et Guattari dans Qu’est-ce que la philosophie : « Nous demandons seulement un peu d’ordre pour nous protéger du chaos ». Au demeurant, relisons ces mots de Camus recevant son prix Nobel de littérature en 1957 : « Chaque généra- tion, sans doute, se croit vouer à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne la refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. »
SILVIO BERLUSCONI EST DECEDE A L’AGE DE 86 ANS
Après un long combat contre la maladie, Silvio Berlusconi s’en est allé. L’ancien patron de l’AC Milan s’est éteint à l’âge de 86 ans.
Après un long combat contre la maladie, Silvio Berlusconi s’en est allé. L’ancien patron de l’AC Milan s’est éteint à l’âge de 86 ans.
Silvio Berlusconi est mort et c’est tout un pays qui ne sait pas s’il doit pleurer l’homme d’Etat, président du Conseil des ministres de 1994 à 1995, de 2001 à 2006 et de 2008 à 2011, ou être « soulagé » par la disparition d’un homme d’affaires dont les frasques et les procès ont rythmé trois décennies de politique en Italie.
Hospitalisé le 5 avril 2023 pour un problème cardiaque, lui qui avait déjà subi une opération à coeur ouvert en 2016, il n’a pas survécu à la leucémie chronique dont il était atteint. Il est mort à l’hôpital de Milan, sa ville, à l’âge de 86 ans.
Né à Milan le 29 septembre 1936 d’une famille de la petite bourgeoise lombarde, Silvio Berlusconi ne se prédestinait pas à une carrière politique, lui qui a appris le droit et chantait sur les bateaux de croisière dans les années 50, tout en débutant une petite carrière d’entrepreneur.
Dans les années 60, il devient promoteur immobilier à Milan et acquiert une fortune considérable. En 1978, il fonde la holding Fininvest et monte un véritable empire des médias, en Italie d’abord, puis dans toute l’Europe.
Amoureux du football, il rachète le Milan AC en 1986, alors que le club est moribond. Investissant à perte pour acheter de nombreuses stars, il le portera au sommet du football, avec pas moins de cinq Coupes d’Europe et sept titres de champion d’Italie. Et en récoltera beaucoup de prestige, donnant notamment l’image d’un homme qui fait gagner l’Italie, dans un pays où le football est une religion.
La création de Forza Italia
Dès lors, rien ne l’arrête. En 1994, Silvio Berlusconi se lance dans la politique en créant un nouveau parti de centre-droit, Forza Italia, dont les mérites et le programme sont vantés sur les chaînes et les médias de son groupe. Son succès électoral est fulgurant : il devient président du Conseil des ministres en mars, après avoir remporté les élections législatives. Il devient ainsi et jusqu’à sa mort une figure incontournable du monde politique italien, nouant de nombreuses alliances pour rester ou accéder au pouvoir, notamment avec l’extrême-droite qu’il contribue à normaliser.
Marié à deux reprises, père de cinq enfants, Silvio Berlusconi sera un temps considéré comme l’homme le plus riche d’Italie, même si cette image sera ternie par de nombreux scandales financiers. Il sera ainsi condamné en 2013 pour fraude fiscale dans l’affaire Mediaset, liée à des commissions occultes autour de la vente de droits télés.
Il sera aussi impliqué dans des scandales de moeurs, notamment le « Rubygate », du nom d’une jeune danseuse marocaine mineure avec laquelle il aurait eu des relations sexuelles tarifées. Condamné en premier instance à sept ans de prison, il sera acquitté en appel.
DAKAR-GOREE, UNE NOUVELLE CHALOUPE POUR RENFORCER LA FLOTTE
Quelque trois cent cinquante (350) places assises dont 86 sièges Vip, c’est la capacité d’une nouvelle chaloupe qui va venir renforcer la ligne maritime Dakar-Gorée.
Quelque trois cent cinquante (350) places assises dont 86 sièges Vip, c’est la capacité d’une nouvelle chaloupe qui va venir renforcer la ligne maritime Dakar-Gorée. Selon le Groupe d’informations républicain (Gir), ce navire, réparti sur 3 niveaux de type catamaran de 36 m, va assurer la navette au grand bonheur des habitants de la commune classée « patrimoine mondial » par l’Unesco.
Il faut dire que cette nouvelle chaloupe va permettre de renforcer la flotte existante et d’apporter un confort optimal et une sécurité renforcée aux usagers.
Avec ce navire qui est attendu à la fin du mois de juillet, une vieille doléance des populations de Gorée a été concrétisée.
Il faut dire que la liaison maritime Dakar-Gorée est un service public de transport mis en place par l’Etat du Sénégal dont la gestion est confiée à la société nationale du port autonome de Dakar.
MAESE A L’ASSEMBLEE NATIONALE, GUY MARIUS TIRE A BOULETS ROUGES
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Aissata Tall Sall, est à l’assemblée nationale ce lundi 12 juin. Guy Marius en a profité pour critiquer le livre blanc du gouvernement remis aux différentes représentations climatiques.
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Aissata Tall Sall, est à l’assemblée nationale ce lundi 12 juin. Guy Marius en a profité pour critiquer le livre blanc du gouvernement remis aux différentes représentations climatiques.
En effet, Après les émeutes du début du mois de juin au Sénégal, le gouvernement du Sénégal a remis aux différentes représentations diplomatiques un « livre blanc ». Un document dans lequel l’Etat livre sa version des faits sur les violences meurtrières.
Le député Guy Marius Sagna indique que ce livre blanc a fait fi de « la séquestration du président Ousmane Sonko depuis deux semaines, de boucliers humains dont le plus jeune a 8 ans que nos forces de défense et de sécurité utilisent en violation flagrante ».
LES EPREUVES DU BACCALAUREAT TECHNIQUE SE DEROULENT NORMALEMENT
Les épreuves de l’examen du baccalauréat technique se déroulent sans anicroche depuis ce matin sur l’ensemble du territoire sénégalais, a assuré la ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, Mariama Sarr.
Guédiawaye, 12 juin (APS) – Les épreuves de l’examen du baccalauréat technique se déroulent sans anicroche depuis ce matin sur l’ensemble du territoire sénégalais, a assuré la ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, Mariama Sarr.
‘’Ce qu’on a constaté, c’est que tout se passe bien. Les examens sont en train de se dérouler normalement. Nous avons rencontré des présidents de jury enthousiastes, avec des équipes dynamiques et nous avons bon espoir que le baccalauréat va se dérouler comme nous le souhaitons’’, a-t-elle indiqué, lors d’une visite à Guédiawaye, dans la grande banlieue dakaroise.
Mariama Sarr faisait le point, au Lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye, sur le déroulement du baccalauréat technique. Elle avait fini de visiter trois centres d’examen des départements de Dakar et Guédiawaye. Elle a effectué sa visite en compagnie de plusieurs autorités administratives, territoriales et académiques.
La ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion précise que cette année le Sénégal compte 3389 candidats inscrits au baccalauréat technique avec une forte présence des filles.
‘’Nous avons vu que les filles sont en train de prendre leur place dans les séries scientifiques et techniques’’, a-t-elle relevé.
‘’Notre objectif est d’orienter 30 % du cycle fondamental vers le cycle formation professionnelle’’, a ajouté Mariama Sarr, avant de saluer les efforts des acteurs qui travaillent pour l’orientation des apprenants vers la formation professionnelle.
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L'AFRIQUE EST DEVENUE UN CONTINENT PORTEUR D'AVENIR
Souleymane Bachir Diagner evient sur son enfance, qu'il a passée entouré des livres de son père, et raconte ses années d’études, de Dakar à Paris, où il fut le premier Sénégalais à intégrer l’École normale supérieure
Aziza Nait Sibaha reçoit le philosophe et professeur sénégalais Souleymane Bachir Diagne. Il revient sur son enfance, qu'il a passée entouré des livres de son père, et raconte ses années d’études, de Dakar à Paris, où il fut le premier Sénégalais à intégrer l’École normale supérieure.
Pour le philosophe, qui a aussi connu l’Amérique des années 1970-80, l'Afrique porte aujourd'hui la promesse d'une grande énergie humaine.
par Ousmane Sarr
QUAND L’OBSCURANTISME ACHÈVE LE SÉNÉGAL
Un dirigeant n'acquiert pas sa légitimité par un « ni non, ni oui », mais par sa capacité à faire bénéficier des retombées de son pouvoir la communauté - ethnique le plus souvent - qui l'a élu
La quête de nouveaux espaces de liberté et l’atrophie intellectuelle ont permis la montée des mouvements de révolte aussi bien des politiques que de la société civile. Cela se traduit par des configurations différentes et variées.
Loin d'y mettre un terme ou de conduire à l'Etat de droit et à la bonne gouvernance escomptés par les institutions financières internationales, le double impératif d'ouverture politique et de libéralisation économique accentuera, presque partout, l'émasculation de l'Etat. Celui-ci ayant perdu ses capacités à gérer le risque et l'imprévu autrement que par la force, c'est donc dans un contexte de violence sociale et politique que se dérouleront les tentatives de sortie de crise.
Le doute persiste concernant la voie électorale qui était jusque-là un mécanisme rassurant de changement de régime. Et il en résulte une instabilité structurelle. L’opposition agit au gré de la manifestation contre la répression des FDS causant ainsi des pertes humaines et de biens matériels. Ainsi la diffraction de la société s’accélère jusqu’à l'assimilation réciproque des élites et l'ouverture d’un dialogue, en particulier sur les règles constitutionnelles et les réformes électorales.
L’obscurantisme se signale par rapport au peuple frappé de cécité et la volonté de promouvoir l’impréparation de l’élite qui se chargera du destin du pays après les élections du 24 février 2024. On n’en est pas encore là, mais le chemin semble long et lent, ponctué d’obstacles, de complots et de pièges. Les décisions de justice ont permis la contrainte physique et morale exercée sur une personne en vue de l’inciter à réaliser un acte déterminé (cf. les types de violence). Finalement, le sentiment d’injustice devient le seul motif de la violence. Cette dernière de la part de l’Etat en est de trop sur les sénégalais : la redistribution des richesses n’est pas égalitaire, elle est juste dédiée à un électorat. La création d’emplois dignes pour les jeunes n'est pas effective. Le favoritisme dans les recrutements se fait sentir partout depuis une décennie. La mesure concernant les bracelets électroniques n’honore point l’élite même si le Sénégal devrait l’expérimenter. Ce serait injuste dans un pays démocratique de libérer un député arrêté en flagrant délit de faux billets que de poursuivre un citoyen pour avoir joui de sa liberté d’expression.
Pour en finir avec l’obscurantisme, il faut comprendre que la violence s’installe partout où prévaut la raison du plus fort (impérialisme, expansionnisme, volonté d’imposer sa loi au plus grand nombre) … et pour que le changement ait lieu, il faut que l'armée choisisse d'être neutre. Un dirigeant n'acquiert pas sa légitimité par un « ni non, ni oui », mais par sa capacité à faire bénéficier des retombées de son pouvoir la communauté - ethnique le plus souvent - qui l'a élu.
Ousmane Sarr est intervenant social auprès des groupes vulnérables.
PAR Antoine Moïse
DÉMYSTIFIER LE SÉPARATISME
En 40 ans d’existence, les séparatistes du MFDC ont-ils connu une adhésion croissante de la population à leur objectifs ? Quel est leur poids démographique ?
- 28 mouvements indépendantistes sur 55 pays africains.
- Il y a des séparatistes dans la moitié des pays du monde.
- Toutes les îles françaises, sur tous les océans, ont un mouvement indépendantiste.
D’un point de vue démocratique, l’indépendantisme n’est pas une aberration, car tout le monde a droit à son opinion politique. Ce qui est tout simplement inacceptable, c’est de chercher à se séparer par les armes. D’ailleurs si ce n’est pas déjà fait, le MFDC devrait chercher à obtenir un récépissé et se transformer en parti politique. Et même là, vous me direz qu’il n’y a aucune garantie que la violence politique, outil de gouvernance préféré du régime actuel, ne s’acharnera pas sur eux, comme ils le font avec la coalition Yewwi Askan Wi.
En 40 ans d’existence, les séparatistes du MFDC ont-ils connu une adhésion croissante de la population à leur objectifs ? Quel est leur poids démographique ?
Ont-ils commis des attentats contre les populations où se sont-ils plutôt restreints à des accrochages avec l’armée ?
Pourquoi des responsables politiques et des propriétaires des médias proches du pouvoir tentent, depuis que Sonko cherche à accéder au pouvoir, de faire croire que les mouvements de mécontentement populaire sont infiltrés par les séparatistes ? Et à peine les événements ont-ils lieu que certains commencent à mentionner les séparatistes dans leur verbiage haineux et éhonté. Ont-ils tous reçu les mêmes “talking points” ?
Je le répète un séparatiste n’est pas identifiable à vue d’œil. Comment reconnaît-on un séparatiste ? Ils n’ont pas de carte de membre, pas d’uniforme ou une quelconque couleur identifiante comme pour les gangs américains ? Est-ce qu’on vérifie l’identité des personnes arrêtées et si elles sont casamançaises, elles ont droit à un traitement spécial, très spécial ? C’est un fait, il faut une enquête pour déterminer l’appartenance à un mouvement séparatiste.
La nuisance principale du Sénégal, ce n’est pas le séparatisme (ou indépendantisme). La nuisance est dans les nombreux dossiers de gestion calamiteuse qui nécessitent enquêtes et qui sont peut-être “sous le coude” d’un bon allié. La véritable nuisance du Sénégal, ce sont les détournements, les corruptions et les paiements indus qui fabriquent des salariés milliardaires et privent les populations de conditions de vie meilleures.
La nuisance, c’est un ancien président et son affidé devenu premier ministre qui ouvrent la porte au pillage organisé de l’État en disant que leur “problèmes d’argent sont terminés”.
La nuisance c’est un ancien premier ministre qui se fait voir et entendre sur toutes les plateformes médiatiques, mais évite soigneusement de parler de corruption et de détournement de fonds au Sénégal. Peut-être ne veut-il pas que les gens se souviennent de ses démêlés avec la justice pour mauvaise gestion financière ?
Les violences émotionnelles, morales ou politiques sont pire que les violences physiques et en sont souvent la cause.
Pour finir, réaffirmons notre ferme conviction que l’avenir de l’Afrique est au panafricanisme. Nous n’avons pas d’autre choix que de mettre fin à la balkanisation actuelle de l’Afrique. Comment y arriverons-nous si des mouvements séparatistes continuent d’exister et de ne pas s’entendre avec leur pouvoir central respectif ? Le combat pour le panafricanisme commence par le règlement de tous les conflits internes. Toutefois, on ne peut rien régler par le mensonge et la diabolisation.
NOUS CONTINUERONS DE NOUS BATTRE AU SÉNÉGAL CONTRE UN TROISIÈME MANDAT
À l’heure où les questions politiques dominent le paysage médiatique sénégalais, rencontre avec Aisha Dème, une actrice centrale de la vie culturelle dakaroise
Jeune Afrique |
Nicolas Michel |
Publication 12/06/2023
Personnalité de la vie culturelle dakaroise, fondatrice de l’AgenDakar, laquelle recense les principales activités culturelles de la capitale sénégalaise, Aisha Dème vient de publier Dakar, nid d’artiste, aux éditions Malika (370 pages, 48 euros). Un beau livre, élégamment illustré, qui laisse entrevoir la vive créativité qui anime la cité. Photo d’ambiance y alternent avec portraits et mots d’artistes qui font vibrer l’atmosphère électrique de la ville. Rencontre, à l’heure où les questions politiques dominent le débat.
Jeune Afrique : Votre livre décrit Dakar comme une ville très créative. Elle bénéficie aujourd’hui d’une belle réputation dans le monde culturel, comment l’expliquez-vous ?
Aisha Dème : C’est d’abord dû à cet héritage de grands hommes et femmes de culture qui, depuis des décennies, contribuent à faire briller le Sénégal et Dakar comme une plaque tournante de l’art africain et même mondial. On pense bien entendu au Fesman [le Festival mondial des arts nègres] !
Il y a aussi cette nouvelle vague de jeunes, très dynamiques, très connectés sur les réseaux sociaux et qui montrent leur travail. Dakar a toujours été très créative, peuplée d’artiste très talentueux, mais désormais, ils sont plus visibles. Et puis il y a beaucoup d’événements culturels, comme la Biennale de Dakar qui se démarque comme un moment phare depuis des années, un moment majeur en Afrique et dans le milieu de l’art contemporain dans le monde. Elle attire énormément de gens, et ceux qui y participent découvrent une ville accueillante, créative, vibrante, qui bénéficie d’une belle météo…
Il n’y a pas que la météo qui attire les artistes…
Le Sénégal est un pays inexplicable ! On parle toujours de la magie de Dakar, parce que l’on n’arrive pas à mettre un mot dessus. La créativité est présente dans la vie de tous les jours, dans la rue, à la plage, partout. Les artistes trouvent une inspiration dans Dakar et ses attributs, son histoire et sa vivacité. Les changements qui s’y opèrent apportent une curiosité, un besoin d’écrire, de décrire Dakar.
Comment avez-vous, dans ce foisonnement, sélectionné les artistes qui composent votre livre ?
Il est important que l’on se raconte, et il n’y a rien de mieux que de se raconter à travers nos artistes et penseurs. L’idée était d’avoir une palette représentative du Dakar culturel, avec tous les secteurs de l’art, de la musique à la sculpture, en passant par toutes les générations. J’ai choisi selon ma sensibilité, des artistes que je connais qui travaillent à Dakar ou qui ont eu un impact sur la ville.
Je me suis appliquée à ne pas sélectionner que des gens très connus. On aurait pu se contenter de Youssou N’Dour, Coumba Gawlo, Souleymane Bachir Diagne, Omar Victor Diop, et bien vendre le livre, mais il fallait aussi parler de ces talents de Dakar qui ne sont pas visibles tout le temps et dont on ne parle pas assez.
DEMARRAGE DE EPREUVES DU BACCALAUREAT TECHNIQUE CE JOUR
Au total 3 399 candidats, dont 1919 filles, ont démarré ce matin les épreuves du baccalauréat technique 2023 sur toute l’étendue du territoire national.
Dakar, 12 juin (APS) – Au total 3 399 candidats, dont 1919 filles, ont démarré ce matin les épreuves du baccalauréat technique 2023 sur toute l’étendue du territoire national.
Parmi ces 3399 candidats, 55, 52 pour cent sont issus du public, selon des statistiques fournies par le ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion.
Les épreuves se déroulent à Dakar et dans plusieurs autres régions du pays. L’inspection d’académie de Dakar compte le plus grand nombre de candidats avec 1285 élèves. Elle est suivie par celle de Pikine-Guédiawaye avec 619 candidats.
La région de Kédougou (est) arrive en troisième position avec 256 candidat, devant Diourbel (centre) qui en compte 254.
La région de Kaolack (centre) suit avec 224 candidats, talonnée de près par celle de Saint-Louis (nord) où 219 élèves sont à la recherche de leur premiers diplômes universitaires.
Viennent ensuite les régions de Thiès (ouest, 166) et Kolda (sud, 116), puis le département de Rufisque (105) et la région de Tambacounda (est, 67). Ziguinchor (sud) et Fatick (centre) ferment la marche avec, respectivement, 46 et 42 candidats.