OUSMANE SONKO, FAITES LE CHOIX DE VIVRE POUR CONTINUER À COMBATTRE
Un combattant en plein possession de ses capacités physiques et mentales est assurément plus utile à la lutte pour un Sénégal meilleur et une Afrique libérée de tous ses maux
Il faut vivre pour continuer à combattre! Il y’a quelques jours, j’ai signé la pétition initiée par des démocrates sénégalais vous demandant d’arrêter votre grève de la faim. Je prends aujourd’hui ma plume pour vous enjoindre personnellement de mettre définitivement un terme à votre diète qui met sérieusement votre santé à risque et votre vie en danger.
Vous avez choisi cette forme de lutte extrême qui requiert un courage hors norme pour protester vigoureusement contre le traitement injuste qui vous est infligé par le régime du Président Macky Sall. Cependant, le plus difficile dans le combat contre l’Injustice, ce n’est pas de mourir mais de continuer à vivre afin de continuer à combattre.
A l’heure où la jeunesse sénégalaise et africaine s’est mise en quête de nouveaux leaderships capables de hisser définitivement nos pays à la hauteur des aspirations légitimes de nos peuples qui souhaitent vivre dans la dignité et la liberté comme tous les peuples du monde, vous vous devez de vivre pour continuer à apporter votre contribution à ce combat engagé partout sur le continent africain.
Un combattant en plein possession de ses capacités physiques et mentales est assurément plus utile à la lutte pour un Sénégal meilleur et une Afrique libérée de tous ses maux. Faites donc et sans délai le choix de vivre en vous réalimentant normalement.
Peut-on expliquer la colère contre la France en Afrique francophone par un simple "sentiment anti-français" ? Pour Ousmane Ndiaye, rédacteur en chef Afrique de TV5 Monde, c'est minorer les raisons profondes de la contestation
"Il y a une génération qui en a ras-le-bol, qui ne veut plus que la France se mêle des affaires internes de leur pays."
Peut-on expliquer la colère contre la France en Afrique francophone par un simple "sentiment anti-français" ? Pour Ousmane Ndiaye, rédacteur en chef Afrique de TV5 Monde, c'est minorer les raisons profondes de la contestation.
ASSOMPTION : À MATAM, LES FIDÈLES CHRÉTIENS INVITÉS À SERVIR LEURS PROCHAINS
Le vicaire Abbé Toussaint Tavarez de la Paroisse des Martyrs de l’Ouganda de Matam (nord) a invité, mardi, les fidèles chrétiens à servir leurs prochains »dans la paix, la sérénité, la joie et la quiétude », à l’image de la vierge Marie
Le vicaire Abbé Toussaint Tavarez de la Paroisse des Martyrs de l’Ouganda de Matam (nord) a invité, mardi, les fidèles chrétiens à servir leurs prochains »dans la paix, la sérénité, la joie et la quiétude », à l’image de la vierge Marie dont on célèbre ce mardi l’entrée dans la gloire de Dieu à travers la fête de l’Assomption.
»Il est important, comme Marie, de servir son prochain dans la paix, la sérénité, dans la joie et la quiétude », a-t-il notamment dit lors de la célébration de l’Assomption à la Paroisse des Martyrs de l’Ouganda de Matam.
Selon le Vicaire, à la suite de la messe organisée pour l’occasion, les fidèles chrétiens vont passer la journée à la Paroisse.
Le religieux a aussi prié pour la paix au Sénégal et en Afrique de l’ouest, avec en toile de fond la crise politique qui sévit au Niger.
par Ciré Clédor Ly
DE LA DIÈTE DU CITOYEN OUSMANE SONKO
Les cœurs se sont endurcis et des hommes se prennent et se comportent comme des dieux, oubliant la précarité de tout pouvoir et de toute âme qui vit. Il est temps de se ressaisir
Le président ousmane Sonko arrêté le vendredi 28 juillet 2023, est à son 17e jour d’abstention volontaire de toute alimentation et 5e jour de refus de tout soin médical, mettant l’Etat du Sénégal face à ses responsabilités.
Son état se détériore de plus en plus et c’est d’autant plus préoccupant qu’il avait été envisagé de le sortir de l’hôpital la journée du lundi 14 août, alors que cliniquement il était plus mal portant que lorsqu’il ia fallu organiser sa prise en charge par un hôpital de la place.
Le plus inquiétant est le détournement de procédure qui a permis de criminaliser un dossier correctionnel avec l’usage de qualifications abusives qui ôte toute sécurité juridique aux citoyens qui peuvent être victimes de cette pratique.
La raison a déserté les esprits, la loyauté les plumes d’hommes de lois. Les cœurs se sont endurcis et des hommes se prennent et se comportent comme des dieux, oubliant la précarité de tout pouvoir et de toute âme qui vit.
Il est temps de se ressaisir, de décrisper cette situation qui détruit un peuple qui ne le mérite pas. Une situation qui décrédibilise les institutions, cultivent et entretient la haine et le ressentiment.
La prison utilisée comme arme en politique est une arme non conventionnelle qui fausse le jeu démocratique.
Sortir le président Ousmane Sonko de l’hôpital dans l’état où je l’ai laissé le 14 août, c’est endosser la responsabilité d’une non-assistance à personne en danger.
Sa détention est perçue comme une injustice et une gangrène dans le système qui achève la mise à mort de l’Etat de droit et de l’Etat démocratique.
Le président Ousmane Sonko est un détenu politique de l’Etat du Sénégal.
Sa libération immédiate devrait être une exigence de la communauté internationale qui est garante du respect par les États signataires du Pacte, de leurs obligations internationales.
Tous les détenus politiques au Sénégal doivent être libérés. C’est une exigence sociale. Des innocents emplissent les prisons pour des raisons politiques. Les cabinets des juges d’instructions explosent et manquent de tout en ce mois d’août sauf de formulaires de mandats de dépôt. Il est temps de se ressaisir.
Ciré Clédor Ly est membre du collectif de la défense de Sonko.
NIGER : UNE GUERRE AGGRAVERAIT LA SITUATION SOCIOÉCONOMIQUE
Dans une déclaration publiée le 8 août, plusieurs personnalités et intellectuels africains rejettent une intervention militaire au Niger envisagée, pour ramener au pouvoir le président Bazoum. Entretien avec Alymana Bathily, signataire du texte
Dans une déclaration publiée le 8 août 2023, plusieurs personnalités et intellectuels africains rejettent une intervention militaire au Niger envisagée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique (Cedeao), pour ramener au pouvoir le président Mohamed Bazoum, destitué le 26 juillet 2023. Selon l’écrivain et sociologue des médias, Alymana Bathily, signataire de la déclaration, un éventuel affrontement aggraverait la situation socio-économique et renforcerait les groupes terroristes. Il répond ici à nos questions. L’entretien a été réalisé par voix électronique.
Ouestaf News – Vous êtes signataire d’une déclaration avec d’autres personnalités africaines interpellant la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur les « conséquences graves » – ce sont les termes de la déclaration – d’une intervention militaire au Niger. Sur quoi fondez-vous cette crainte ?
Alymana Bathily – Nous nous fondons d’abord sur l’état de pauvreté aiguë du Niger, pays enclavé, le plus pauvre au monde selon l’Indice de développement Humain, 189e sur 189 pays du monde. Une guerre, avec ses effets sur la population, sur les infrastructures et sur l’environnement aggraverait évidemment cette grande pauvreté.
Sur la situation de guerre, en affaiblissant le gouvernement nigérien, l’intervention militaire de la Cedeao renforcerait du coup ses ennemis islamistes et grands bandits coalisés, ce qui menacera la survie même de l’Etat. Sur la situation régionale, l’intervention militaire concernera directement le Mali et le Burkina Faso solidaires des putschistes et pourrait provoquer l’Algérie. Il y a donc là un risque d’un conflit sous régional. Conflit que l’implication de puissances extérieures, notamment la France et les USA aggraverait davantage (le conflit) et pourrait même devenir un conflit mondial.
Sur les mouvements de population, la guerre provoquerait un mouvement de réfugiés vers les régions nord du Nigeria, ce qui outre la pression accrue sur les ressources pourrait être utilisé à leur avantage par les mouvements insurrectionnels armés qui sévissent dans ces régions. Par ailleurs, l’émigration clandestine vers l’Europe par Agadez pourrait être renforcée, les gangs de passeurs se renforçant.
Ouestaf News – Ce positionnement contre le retour à son poste du président déchu Mohamed Bazoum n’est-il pas une manière d’encourager les coups d’Etat dans l’espace Cedeao ?
A.B – Nous n’avons écrit nulle part dans cette déclaration que nous sommes contre le retour à son poste du président élu comme vous le dites. En fait nous avons précisé : « nous marquons notre engagement envers les principes démocratiques, la liberté et les droits des citoyens, et contre toute forme d’intervention militaire qui irait à l’encontre de ces valeurs que nous tenons pour sacrées. »
La Cedeao a des procédures explicites qu’elle devrait utiliser avant même d’envisager une action militaire. Son Protocole relatif au Mécanisme de Prévention, de Gestion, de Règlement des Conflits, de Maintien de la Paix et de la Sécurité recommande de recourir à travers son Conseil de Médiation et de Sécurité à plusieurs options avant de décider « la plus appropriée en matière d’intervention ». Ces options peuvent porter sur le recours au Conseil des Sages, sur l’envoi de mission d’enquête, de missions politiques et de médiation ou sur l’intervention de I’Ecomog (Ndlr : groupe d’intervention militaire de la Cedeoa) ».
En outre, il faut bien s’accorder sur le fait que les déterminants des coups d’état en Afrique comme le montre une étude récente de M. Ndongo Samba Sylla (Démystification des coups d’Etat), sont le fait d’être une ancienne colonie française et celui d’être dans une zone militarisée par des puissances étrangères.
Ouestaf News – Au Mali, au Burkina Faso et en Guinée Conakry, des militaires sont au pouvoir. Pensez–vous que ces putschs militaires ont vraiment amélioré la situation sécuritaire ou le quotidien des populations de ces pays ?
A.B – Je ne sais pas si les militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso ont amélioré la situation sécuritaire et le quotidien des populations dans leurs pays respectifs. Je crois savoir seulement que la souveraineté de l’Etat est rétablie dans ces pays. Je pense que la liberté et les droits des citoyens, la bonne gouvernance et le respect des principes démocratiques dans la gestion de l’État et dans les méthodes d’accès au pouvoir n’y sont pas encore établis.
SALIF KEÏTA NOMMÉ CONSEILLER SPÉCIAL DU CHEF DE LA JUNTE MALIENNE
L'artiste se signale aussi par son engagement politique et, depuis l'avènement des colonels à la suite d'un putsch en 2020, par son soutien à la junte
Le musicien Salif Keïta a été nommé conseiller du chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, indique un décret publié lundi soir. L'artiste fait partie d'une liste de cinq personnes nommées "conseillers spéciaux" du chef de l'Etat malien. Le texte ne précise pas quel rôle est dévolu à Salif Keïta.
Grand nom de l'afropop et de la World Music, Salif Keïta, 73 ans, se signale aussi par son engagement politique et, depuis l'avènement des colonels à la suite d'un putsch en 2020, par son soutien à la junte. Il est nommé une semaine après l'annonce de sa démission d'une assemblée mise en place par les militaires et tenant lieu d'organe législatif.
"Je resterai toujours l'ami incontesté des militaires de mon pays", disait-il dans sa lettre de démission lue à la tribune.
M. Keïta a exprimé publiquement son adhésion au discours de souveraineté des autorités. Il a ouvertement réclamé il y a quelques mois le départ de la mission de Casques bleus de l'ONU (Minusma), depuis officiellement annoncé par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Le Mali est en proie depuis 2012 à l'expansion jihadiste et à une crise multidimensionnelle profonde. Les violences parties du nord se sont propagées au centre du pays ainsi qu'au Burkina Faso et au Niger voisins.