Situé sur la route des Niayes, précisément au croisement Tivaouane Peulh, l’«Hôpital traditionnel de Keur Massar» déparait par rapport aux structures classiques de prise en charge des maladies au Sénégal. Là, le maître mot est médecine traditionnelle et phytothérapie. Immersion dans un univers où les soins, les médicaments, les plantes se combinent dans un cocktail atypique.
Ce samedi matin, ce n’est pas le grand rush au service d’accueil. La clientèle se fait rare contrairement aux autres jours de la semaine. Plusieurs affiches sont postées sur les tableaux qui relatent l’histoire de la création du centre. Dans les rayons sont exposées des publications sur la médecine traditionnelle Africaine. Elles vantent les bienfaits de la médecine africaine dans la lutte contre certaines maladies comme la lèpre, Lyme, l’asthme. Mais elles retracent aussi l’histoire de la création du site des lépreux. La rue qui traverse le centre est très fréquentée par les habitants des quartiers riverains, notamment ceux de la cité gendarmerie et ceux de la « cité hôpital traditionnel de Keur Massar ». Ils empruntent cet axe pour prendre les bus Tata, les cars Ndiaga Ndiaye afin de rallier le centre-ville de la capitale Dakar. « Ce domaine appartient à l’Etat du Sénégal.
Toutefois, le domaine de HTK n’a pas été épargné par la pression foncière. Auparavant, il était à 80 ha mais aujourd’hui, il fait moins de 4 ha », nous affirme un responsable du centre. A quelques mètres du portail, une case, contiguë à la pharmacie fermée, porte le nom de Denis Guichard, et sert de service d’accueil des malades et leurs accompagnants. Les fiches de consultation sont établies par la responsable. Elle assure la vente des tickets de consultation, l’orientation des malades et reçoit les appels téléphoniques. Le prix du ticket est à 1000 F Cfa. La responsable du service accueil nous précise cependant : « Les gens font la confusion entre le grand hôpital de Keur Massar et l’hôpital traditionnel de Keur Massar. Nous avons reçu plusieurs appels alors que ces personnes voulaient s’adresser à l’hôpital moderne de Keur Massar. Nous leur précisons qu’ils se sont trompés de numéro puisque, nous, on est l’hôpital traditionnel de Keur Massar. Cela arrive fréquemment ».
CONSULTATIONS A RISQUE
Le troisième bâtiment en face du laboratoire abrite les salles de consultation. Celles-ci sont équipées de lits et de chaises. Une fois que le malade a pris place, le phytothérapeute lui donne un pot dans lequel il va respirer. Le produit que l’on inhale est très piquant, plus que l’oignon. Le phytothérapeute demande alors au patient ce qu’il ressent. Les réponses du malade permettent à Mr Djiby Ba d’établir le diagnostic. Au cours de cette séance, le patient vomit. C’est le produit qu’il inhale qui provoque des vomissements. Interrogé sur la nature du produit inhalé, Mr BA estime : « c’est un secret que je ne peux révéler. Une chose est sûre, c’est un produit fait à base de plantes ». Sûr de son travail et de sa méthode, il nous avoue alors : « J’ai récusé plusieurs diagnostics faits par les médecins. Les maux de ventre, lyme qui est un palu chronique. Car, ces pathologies pouvaient être traitées dans un délai de 15 jours. Donc, si le malade ne guérit pas, il n’y a l’ombre d’aucun doute, c’est que le diagnostic du médecin pose problème », avance le phytothérapeute et coordonnateur de l’hôpital. Au minimum, 15 personnes se font consulter par jour à l’hôpital traditionnel. La médecine traditionnelle est l’ultime recours pour ces malades qui ont fait le tour des hôpitaux sans trouver de remède à leur mal. Autre raison invoquée : les factures des soins trop chères qui les obligent à changer de lieu pour se faire traiter. Car les tradipraticiens proposent des prix qui sont à la portée de toutes les bourses. Par contre, les résultats de la médecine traditionnelle sont mitigés. Pis, le risque d’un faux diagnostic est élevé. « Il y a des tradipraticiens qui s’évertuent à interpréter des bilans médicaux réalisés dans les structures hospitalières : Fann, Aristide le Dantec etc… », nous révèle un malade rencontré devant l’enseigne de l’hôpital. Le coordonnateur du centre rejette cependant toutes ces accusations. « On voit tout dans notre métier», indique le patron du centre « le travail d’un médecin est différent de celui d’un tradipraticien. Il est évident qu’un phytothérapeute ne peut se substituer à un médecin».
LE JARDIN BOTANIQUE SINISTRE
Les pertes recensées au jardin botanique ont été considérables avec l’hivernage. Plus de « 50 espèces végétales sont détruites par les eaux pluviales qui ont envahi tout le périmètre de l’hôpital.», révèle le phytothérapeute. Et d’indiquer : « Nous avions planté divers végétaux pour la fabrication de produits pour soigner des maladies comme le diabète, l’hémorroïde, les troubles de la mémoire entre autres. Les inondations enregistrées l’année dernière ont occasionné la mort beaucoup d’espèces végétales. Il s’agit des alovera pour la lutte contre les bactéries, les filaos anti-douleur, les Law Sonia ( henné), antibiotique désintoxifiant ainsi que l’eucalyptus qui soigne les difficultés respiratoires comme l’asthme, le rhume etc. »
ABSENCE DE LOIS SUR LE CONTROLE DES PRODUITS ET DU PERSONNEL
En ce qui concerne la certification du laboratoire de recherche et de production, le phytothérapeute explique que le laboratoire national de contrôle des médicaments « a refusé que nos produits soient testés là-bas. Car, les dispositions en vigueur ne permettaient pas cela. Dans les pays comme Burkina, le Mali, la médecine traditionnelle est reconnue. Nous avons des dépôts de médicament en France, précisément dans les Vosges ». . Et Mr Djiby Ba, responsable de l’ex-centre de soins anti lépreux de Keur Massar appelé aujourd’hui hôpital traditionnel, créé sous l’égide de l’association « Rencontre des médecines » de soutenir qu’ «au Sénégal, la médecine traditionnelle n’est pas reconnue mais elle est tolérée. Le bâtiment qui fait face à la salle de consultation quand on se dirige vers la sortie principale abrite l’unité de production de médicaments et le « labo de recherche ». Pour obtenir des extraits des plantes, on fait bouillir leurs feuilles, écorces à l’aide d’une cuisinière. Le visiteur manque d’étouffer à cause de la forte chaleur ambiante. Samba Talla, préparateur, est en train de mettre sous emballage des produits. Sur les sachets ou les flacons, on peut lire le nom du médicament, la date fabrication et sa péremption. « Chaque produit coûte 1000 F Cfa. Le protocole paye un peu plus cher 10 000 FCfa », révèle Madame Ba, la gestionnaire de la pharmacie. Et de préciser que « Le protocole présente des avantages pour le malade. En ce sens que s’il est victime de plusieurs pathologies, il peut guérir sans problème ». Pour le « Dr Djiby Ba de Htk » comme l’appellent certains malades à travers des mails qu’ils lui envoient. Les résultats sont globalement satisfaisants. « Nous avons guéri plusieurs malades. Ceux qui sont en Europe nous envoient souvent des mails pour nous informer de l’évolution satisfaisante de leur état de santé», a-t-il révélé. Et de plaider, face à l’accès aux médicaments qui demeure un véritable casse-tête pour les populations, au renforcement de la confiance envers la médecine traditionnelle. Et cela d’autant plus dans nos pays, « 53% des sénégalais n’ont pas accès aux médicaments essentiels », comme l’avait révélé feu le Dr Issa Mbaye Samb, ministre de la Santé d’alors. Qui plus est, selon le coordonnateur de l’hôpital traditionnel, « l’Organisation mondiale de la santé relève que 80% de la population africaine fait recours à la médecine traditionnelle». D’où la nécessité pour lui de « légaliser » l’exercice de cette profession.
LE PASTEF DEPLOIE LA STRATEGIE DES PLUSIEURS CANDIDATURES
La bataille pour la présidentielle de 2024 est ouverte entre le régime en place et le parti dissout par décret présidentielle du 31 juillet dernier et qui fait l’objet d’un recours au niveau de la Cour suprême
La bataille pour la présidentielle de 2024 est ouverte entre le régime en place et le parti PASTEF dissout par décret présidentielle du 31 juillet dernier et qui fait l’objet d’un recours au niveau de la Cour suprême. En effet, face à la position ferme des responsables des autorités qui semblent plus que jamais déterminés à empêcher par tous les moyens, la candidature de leur leader, Ousmane Sonko, ses camarades de parti ont multiplié les déclarations de candidatures. C’est ainsi qu’ils ont envoyé hier, vendredi 29 septembre une dizaine de mandataires à la séance de remise et d'informations des fiches de collecte des parrainages organisée par la Direction générale des élections (Dge) au profit des partis politiques, coalitions de partis et mouvements indépendants désireux de présenter des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Parmi ces délégués, seul Ayib Daffé, mandataire national et coordonnateur national du parrainage du candidat de la coalition «Sonko Président2024» s’est vu refusé le précieux dossier des fiches de collecte des parrainages. En revanche, tous les autres ont pu recueillir sans encombre leurs fiches de parrainages à la Direction Générale des Élections. Il s’agit de Bassirou Diomaye Faye, actuellement en détention, le député Guy Marius Sagna, et Birame Souleye Diop, Président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, son collègue député Abass Fall par ailleurs, Coordonnateur de Pastef Dakar pour ne citer que ceux-là. Tous ces responsables de Pastef ont envoyé leur mandataires récupérer les précieux fiches de collecte des parrainages.
«SEUL LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL A LA PREROGATIVE...»
Ndiaga Sylla expert électoral, président du cabinet d'expertise électorale (Ceelect), est formel
« Ce refus n’est pas conforme aux dispositions du Code électoral. En vertu des articles L57 et R76, il s'agit juste pour les candidats déclarés de remplir un certain nombre de critères, notamment de notifier au ministère de l'Intérieur, en particulier à la Direction générale des élections le nom de leur coordonnateur national au parrainage. Et que celui-ci, à son tour, fasse une correspondance pour désigner les délégués régionaux.
D'ailleurs, c'est ce qui a été même indiqué dans le communiqué en date du 26 septembre signé par le directeur général des élections. Car, ce qu'il faut comprendre, c'est qu’à cette étape-là, on est dans le cas du parrainage qui est un élément du dossier de candidatures. Même si la loi donne, aujourd'hui, la prérogative au ministre chargé des élections de prendre l'arrêté pour fixer effectivement le modèle des fiches et le nombre d'électeurs requis conformément à la loi électorale et qu’au moment de l'ouverture du dépôt des candidatures, qu'il remette ces documents au Conseil constitutionnel (l'article R 76). C’est au Conseil constitutionnel qu’il revient d'apprécier la question du parrainage comme étant un élément du dossier de candidature. Donc, seul le Conseil constitutionnel a la prérogative, conformément à la loi, d'apprécier ou de faire des investigations et de juger effectivement de la conformité des candidatures. Donc, pour moi, le ministère en charge des élections, aujourd'hui, se mêle dans une procédure dont il n'a pas compétence.
Par ailleurs, j’ai entendu le mandataire de la coalition «Sonko président 2024» dire qu’il va faire un recours. Mais, je ne suis pas tout à fait sûr qu’il puisse connaitre la juridiction qui est en réalité compétente actuellement pour juger de cette affaire. Il faut qu'il fasse très attention parce que la question du parrainage à l’élection présidentielle est tellement complexe du fait de son détachement du dossier de la candidature. On ne sait pas aujourd’hui quelle juridiction est compétente pour connaitre de cette question du parrainage entre la Cour suprême ou le Conseil constitutionnel ».
«SI LE REFUS DE LA DIRECTION GENERALE DES ELECTIONS, EST ETABLI, IL EST MANIFESTEMENT ILLEGAL, ANTI DEMOCRATIQUE ET DISCRIMINATOIRE»
Djibril Gningue, expert électoral, membre du Gradec, se prononce sur de la DGE remettre au Pastef les fiches de collecte des parrainages
« Si le refus de la Direction générale des élections de délivrer le dossier de collecte des parrains au mandataire du candidat de la coalition Sonko Président 24 au prétexte qu’elle aurait reçu des instructions dans ce sens est établi, il ne me semble pas justifié parce que ne reposant pas sur une base légale. Car, en principe, tous les candidats à la candidature doivent pouvoir recevoir le dossier en question. Monsieur Sonko n’ayant encore fait l’objet d’aucune condamnation définitive dans les dossiers judiciaires qui le concerne, il jouit encore totalement de ses droits civils et politiques et de ce fait, il a bel et bien la faculté de pouvoir se présenter à l’élection de la présidentielle de février 2024. Et donc, de recevoir par voie de conséquence, par le biais de son mandataire, les fiches de collecte des parrains. Cela signifie que tout refus de la part de l’administration de remettre à son mandataire le dossier de collecte des parrains sous prétexte qu’elle aurait reçu des instructions dans ce sens, est contraire au-delà de la loi électorale, aux dispositions de la Constitution des lois et règlements et donc manifestement illégal antidémocratique et discriminatoire. En conséquence, face à cette situation, que le mandataire de la coalition Sonko président 2024 annonce la saisine par sa coalition des juridictions compétentes pour faire annuler ce refus me semble être une bonne démarche à condition que ce refus à défaut de leur être notifié par écrit ait été dûment constaté par un huissier de justice ».
LA DGE INVALIDE SONKO
Venu prendre part à la séance de remise et d'information des fiches de collecte des parrainages, Ayib Daffé, mandataire du candidat de la coalition «Sonko Président 2024» s’est vu refuser les précieux fiches de collecte des parrainages
La Direction générale des élections (Dge) a recalé hier, vendredi 29 septembre le mandataire national et coordonnateur national du parrainage du candidat de la coalition «Sonko Président 2024».
Venu prendre part à la séance de remise et d'information des fiches de collecte des parrainages organisée au profit des partis politiques, coalitions de partis et mouvements indépendants désireux de présenter des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024 par cette structure du ministère de l’Intérieur, Ayib Daffé s’est vu refuser les précieux fiches de collecte des parrainages.
L a séance de remise et d'information des fiches de collecte des parrainages organisée hier, vendredi 29 septembre par la Direction générale des élections (Dge) au profit des partis politiques, coalitions de partis et mouvements indépendants désireux de présenter des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024 a viré au cauchemar pour le député Ayib Daffé.
Mandataire national et coordonnateur national du parrainage du candidat de la coalition « Sonko Président 2024 », le parlementaire et responsable du parti Pastef dissout par décret présidentiel du 31 juillet dernier lequel, -décret qui a fait l’objet d’un recours au niveau de la Cour suprême-, Ayib Daffé qui s’est présenté à cette rencontre au même titre que ses autres collègues est sorti bredouille. Et pour cause, la Direction générale des élections (Dge) a refusé de lui délivrer le précieux dossier des fiches de collecte des parrainages. «Nous nous sommes présentés avec notre dossier complet avec des documents signés par le candidat à la candidature Ousmane Sonko notamment la notification du mandataire, du coordonnateur national du parrainage, les 14 délégués régionaux et les suppléants. Ils ont examiné les documents, ont vu que tout était en règle avec des documents bien signés et présentés. Ils m’ont demandé mon identité je me suis présenté à travers ma carte nationale d’identité. Mais à mon étonnement, ils m’ont opposé un refus infondé, un refus illégal, un refus arbitraire de nous remettre les fiches de parrainage. Un refus qui serait basé sur des instructions reçues de l'autorité de ne pas remettre des fiches au candidat Ousmane Sonko», a-t-il fustigé devant les journalistes qui faisaient le pied de grue à l’extérieur de la Direction générale des élections.
Poursuivant sa déclaration, le député membre du groupe parlementaire Yewwi askan wi (opposition) a toutefois fait remarquer que ses camarades et lui ne vont rester les bras croisés et ne laisseront pas passer ce refus qu’il a d’ailleurs qualifié d’«illégal et arbitraire».
Sous ce rapport, il a annoncé la saisine des juridictions compétentes dès la semaine prochaine pour contester cette décision. «Nous allons déposer un recours pour contester cette décision et cette décision sera annulée dans les meilleurs délais. Parce qu’il n’est pas question, dans ce pays, que Ousmane Sonko qui est le favori, qu’on l’empêche d’être candidat et qu’on laisse des tocards et des outsiders venir récupérer des fiches de parrainage», a-t-il ajouté.
SISTER LB (ARTISTE RAPPEUSE) : L’AVOCATE DES FEMMES
Avocate des femmes et des enfants, protectrice comme une sœur, Sister LB, de son vrai nom Selbé Diouf, est une rappeuse engagée. Après le succès de plusieurs singles, dont ''Do xool'' et ''Iñaan'', elle travaille sur son album ‘’Méditation’’ ...
Avocate des femmes et des enfants, protectrice comme une sœur, Sister LB, de son vrai nom Selbé Diouf, est une rappeuse engagée. Après le succès de plusieurs singles, dont ''Do xool'' et ''Iñaan'', elle travaille sur son album ‘’Méditation’’ dont la sortie est prévue avant la fin de l'année.
La rappeuse Sister LB (Lighting Brain), de son vrai nom Selbé Diouf, est une fashionista, et surtout une accro aux belles chaussures. Sa préférence : les baskets. Artiste dans l'âme, elle n'en porte pas seulement sur scène, mais dans la vie de tous les jours ou presque, avec un pantalon jogging assorti d'un t-shirt.
Loin de la jupe et du costume damassé typique des femmes, ce style élégant et original illustre à quel point la rappeuse au teint noir et à la touffe de dreadlocks est dans l'action. Elle a le sens de l'engagement. La musique est pour elle un excellent moyen d'expression et de motivation qui lui permet de voyager à travers les mots et les mélodies. Elle lui procure une force de partager ses idées.
Issue d’une famille de musiciens et influencée par une mère artiste chorégraphe et metteur en scène, Sister LB a pris très tôt goût à la musique urbaine. Elle a commencé à marquer son empreinte dans le monde hip-hop en 2013, suite à la sortie de son single réalisé avec son groupe Fippu. C’est en 2019 qu’elle a sorti son premier single solo intitulé ‘’Ji gën’’ pour rendre hommage aux femmes. Elle s'est élevée au rang d’ambassadrice, en utilisant sa voix puissante pour amplifier les récits et les luttes des femmes.
En célébrant l'héritage culturel du Sénégal tout en appelant au changement, Sister LB continue d'inspirer les générations présentes et futures. Depuis ses humbles débuts, elle a tracé un chemin extraordinaire à travers l'univers de la musique, tout en incarnant un symbole de résilience et d'autonomisation féminine.
À travers ses mélodies envoûtantes et ses paroles profondes, Sister LB a réussi à captiver les cœurs et les esprits, tout en suscitant des questions essentielles sur l'égalité des genres et la justice sociale. Aujourd’hui, Sister LB s’est bien imposée dans le rap sénégalais.
‘’Au début, ce n'était pas trop évident, car le hip-hop étant un art de revendication et d'engagement, même les hommes peinaient à être respectés. De ce fait, je me suis battue pour me faire une place’’, confie la rappeuse, montrant que le hip-hop n'est pas seulement une affaire d'homme ou de femme. ‘’C'est un plaisir de voir beaucoup de femmes y évoluer'', se réjouit l’artiste qui a pris très tôt contact avec les musiques urbaines à travers le Positive Black Soul, Diam’s, Missy Elliott, Bahamadia, entre autres. Elle ajoute : ‘’Même si ce n'est pas du tout facile, du fait d'être une femme, car on est confrontée à beaucoup de jugements, d’injustices et les moyens n’y sont pas, grâce à Dieu et l'éducation que nous avons reçue, on a su garder le cap, ne pas flancher et pouvoir montrer notre valeur, mais aussi de nous battre pour inspirer d'autres femmes et jeunes filles qui veulent entrer dans le ‘game’.’’
Parmi ses morceaux phares, il y a ’Maa la dig Tekki’’ qui parle d’une promesse de réussite que l’on fait à sa mère. C’est un hymne de gratitude et de reconnaissance à l'endroit des parents qui soutiennent et encouragent les efforts de ces jeunes en quête d’un avenir meilleur. Et le public savoure toujours les titres ''Mbedd mi'' et ''In da club''.
Après avoir créé son label Light of Brain entertainment, LB sort single ''Do xool'' et '' Iñaan'', comme avant-goût de l’album ‘’Méditation’’ dans lequel elle invite à méditer sur nous-mêmes. Elle partage aussi son histoire, les déceptions, les peines et les joies qui l’ont plongée dans la méditation. Un album de plus de dix titres qui retrace son parcours.
Très active et ambitieuse, Sister LB n'est pas seulement douée pour le rap. Elle est également technicienne en son et lumière, mais elle s’est spécialisée en lumière, juste après sa formation au Campus sn. Hormis cela, elle est aussi l'ambassadrice de l'OIM dans le cadre de leurs projets ‘’Cinemarema’’. Elle y anime des ateliers d'écriture. De plus, elle est engagée dans la sensibilisation contre la corruption avec PAAC qui est une plate-forme d'activités et d'artistes.
Mardi, dans un communiqué, France/Frapp dégage dénonçait des tortures contre un détenu politique. Le lendemain, dans une note rendue publique, l’Administration pénitentiaire a démenti les dires de l’organisation contestataire.
Mardi, dans un communiqué, France/Frapp dégage dénonçait des tortures contre un détenu politique. Le lendemain, dans une note rendue publique, l’Administration pénitentiaire a démenti les dires de l’organisation contestataire. ‘’L’Administration pénitentiaire rejette fermement les accusations de tortures à la Maison d’arrêt de Rebeuss, fortement relayées par la presse’’, lit-on dans la note.
‘’En effet, l’obligation du respect de l’intégrité physique des détenus trouve ses fondements dans les différentes conventions contre la torture ratifiées par l’État du Sénégal et les textes nationaux régissant l’organisation et le fonctionnement de nos établissements pénitentiaires. En application de ce cadre juridique, le Sénégal s’est doté d’un organe de veille dans la lutte contre le mauvais traitement en détention, à savoir l’Observatoire des lieux de privation de liberté (ONLP). Aussi, l’usage de la force envers le détenu qu’en cas de résistance avec violence ou d’inertie aux ordres donnés est bien encadré par les dispositions du décret 2001-362 du 4 mai 2001 portant procédures d’exécution et d’aménagement des sanctions pénales’’, argue le service de la communication de la Direction générale de l’administration pénitentiaire.
Il reconnaît tout de même qu’il y a bel et bien eu une ‘’altercation entre le détenu Cheikh Thiam et un agent pénitentiaire, le samedi 23 septembre et non le mardi 26 septembre, mais il n’en est résulté aucune blessure. Les informations faisant cas de ’blessures (balafres) à la joue du détenu avec l’usage de matraque’ s’avèrent non fondées’’.
Il n’empêche que ‘’pour élucider cet incident isolé, une enquête a été ouverte conformément aux lois et règlements en vigueur’’.
ENTRE ANNONCE ET REGLEMENT DE COMPTES
Cérémonies officielles du Gamou 2023, Le ministre de l’Intérieur a fait des annonces, lors de la cérémonie officielle. Au champ de courses, Serigne Moustapha Sy a réglé ses comptes.
La célébration de la naissance du Prophète Mohammed s'est déroulée ce mercredi. A Tivaouane, le thème choisi pour cette édition a été "C'est vers la guidance du Prophète que nous allons orienter les générations". Le ministre de l’Intérieur a fait des annonces, lors de la cérémonie officielle. Au champ de courses, Serigne Moustapha Sy a réglé ses comptes.
Les cérémonies officielles du Gamou de Tivaouane se sont déroulées avec succès, dans la soirée du mercredi 27 septembre. ''C'est vers la guidance du Prophète que nous allons orienter les générations", a été le thème choisi au niveau de la Zawiya El Hadj Malick Sy, lors de cet événement qui est une occasion pour les musulmans de se réunir et de partager leurs croyances et leur foi communes. Un thème qui se veut une orientation inspirante pour les générations futures.
D'ailleurs, les autorités présentes ont contribué à rendre cet événement encore plus significatif. C'est le cas du ministre de l’Intérieur qui a représenté le gouvernement. Dans son discours, il s'en est pris aux détracteurs de l’islam confrérique. ''Il faut barrer la route à ces personnes malintentionnées et dont l’unique objectif n’est que de détourner les citoyens du droit chemin'', a-t-il pesté.
Ainsi, Antoine Felix Diome a souligné l’importance et le rôle de l’État d’assurer à tout un chacun une sécurité garantie.
Ensuite, il a embrayé sur la dimension spirituelle de Seydi El Hadj Malick Sy, en saluant son exemplarité. ''Ce rassemblement commémorant la naissance du Prophète Mohamed, initié par lui (El Hadj Malick Sy) et transformé en université en est une illustration parfaite'', a-t-il admiré.
Évoquant les réalisations du président Macky Sall dans le domaine de la religion, Antoine Félix Abdoulaye Diome a parlé de l'installation, au Sénégal, du futur musée dans lequel des œuvres du Prophète Mohamed seront exposées. ''Le travail a été confié à un expert, en collaboration avec l’université Al-Azhar au Caire. Les containers sont arrivés au port de Dakar et les travaux vont bientôt démarrer. Le président Macky Sall souhaite inaugurer ce musée avant février'', a annoncé le ministre de l'Intérieur.
En outre, M. Diome a noté que le chef de l’État a posé deux actes importants prouvant l’importance qu’il accorde à l’islam. ''Il a institué le Grand Prix international du Président de la République pour le récital du Coran. Un prix institué récemment et qui montre l’amour qu’il a pour le Coran et la religion'', a indiqué le ministre qui était accompagné de ses homologues Mansour Faye (Transports), Pape Amadou Ndiaye (Artisanat) et Pape Sagna Mbaye (Pêches), et du gouverneur, entre autres personnalités. ''Toutes les dispositions ont été prises par l’État quant à la bonne organisation de l’événement'', a-t-il dit par rapport à l'organisation du Gamou 2023.
Serigne Moustapha Sy charge le régime
Mais de son côté, le marabout Serigne Moustapha Sy, qui était au champ de courses de Tivaouane, a vilipendé le gouvernement devant ses milliers de disciples. D'après lui, il y a des choses beaucoup plus importantes dans ce pays où il y a des inondations et la pauvreté que l'installation d'un musée et la distribution de milliards. ''Il faut qu'on arrête de leurrer les gens'', a-t-il pesté. ''Ils m'ont téléphoné tard dans nuit pour me dire que le Premier ministre a envoyé deux bœufs et deux chameaux. Avec tout ce beau monde, on n’a vraiment pas besoin de ça. Il y a trop de comédie'', a raillé le guide spirituel des Moustarchidines, sans langue de bois, lors de la cérémonie de clôture du Gamou.
''Ils n'ont rien fait de tout ce qu'ils nous avaient promis. Mais nous avons pris nos dispositions. Parce qu'ils veulent nous combattre, alors qu'on est bien préparé. Il ne faut pas s'étonner de ce que je dis ; ils m'ont poussé à bout'', a ajouté le chef religieux.
Pour répondre à ceux qui pensent que le Pur a besoin de l'électorat d’Ousmane Sonko pour l'élection présidentielle à venir, Serigne Moustapha Sy a soutenu que le sien est suffisamment étoffé. ''Je connais bien mon électorat. Pourquoi donc chercherai-je celui de Sonko ?'', indiquant que le leader de Pastef aurait lui-même besoin de lui. D'où les cartes d'invitation différentes de celles de Yewwi Askan Wi pour la cérémonie du traditionnel Gamou au champ de courses de Tivaouane.
Il faut aussi rappeler que la cérémonie officielle de la célébration de la naissance du Prophète Mohammed est un événement important et solennel pour les musulmans. Elle comprend, entre autres, des prières, des chants religieux et des discours. Des milliers de personnes de tous âges se rassemblent pour célébrer le grand prophète et sa longue histoire.
ZIGUINCHOR : 52 ECOLES RESTENT NON FONCTIONNELLES A UNE SEMAINE DE LA RENTREE SCOLAIRE
Cinquante-deux écoles, soit 6,62 % de l’effectif des établissements scolaires de la région de Ziguinchor (sud), sont encore non fonctionnelles à une semaine de la rentrée prévue jeudi 5 octobre, a déclaré, vendredi, l’inspecteur d’académie, Cheikh Faye.
Cinquante-deux écoles, soit 6,62 % de l’effectif des établissements scolaires de la région de Ziguinchor (sud), sont encore non fonctionnelles à une semaine de la rentrée prévue jeudi 5 octobre, a déclaré, vendredi, l’inspecteur d’académie, Cheikh Faye.
‘’Une trentaine de ces 52 écoles ont subi des dégâts matériels lors des manifestations de mars et de juin 2023’’, a expliqué M. Faye aux journalistes en marge d’une réunion préparatoire de la rentrée scolaire, en présence du gouverneur de Ziguinchor, Guedj Diouf.
L’Unicef, informée de l’état de dégradation de certaines écoles de la région, a offert du matériel à l’inspection d’académie pour l’aider à les réparer, selon lui.
Malgré l’aide de cette agence des Nations unies chargée de l’enfance, ‘’la situation n’a pas changé’’, s’est inquiété Cheikh Faye, ajoutant : ‘’Nous avons fait part de nos besoins à qui de droit.’’
‘’Il est urgent que les communautés, les collectivités territoriales et les associations des parents d’élèves vivant autour des établissements scolaires endommagés puissent apporter le minium nécessaire au démarrage des enseignements et apprentissages à la rentrée, en attendant que des mesures fortes soient prises pour la réparation de ces écoles’’, a lancé M. Faye.
Quelques-unes des écoles non fonctionnelles le sont à cause des inondations, selon l’inspecteur d’académie.
Il invite les populations locales à aider à l’évacuation des eaux de pluie, au désherbage et à la désinfection des écoles.
Le gouverneur de la région assure, pour sa part, que ‘’des efforts sont en train d’être fournis pour une bonne rentrée scolaire’’.
Guedj Diouf invite les collectivités territoriales – les mairies et les conseils départementaux – à aider les écoles à disposer de tables-bancs et d’autres équipements dont elles ont besoin.
‘’Les collectivités territoriales doivent se mobiliser davantage et aider l’inspection d’académie à trouver des solutions aux problèmes identifiés’’, a dit M. Diouf.
‘’De toute façon, a-t-il assuré, la rentrée scolaire sera effective dans la région de Ziguinchor.’’
MACKY SALL EN QUÊTE DÉSESPÉRÉE DE LIQUIDITÉS SUR LES MARCHES INTERNATIONAUX
Le Sénégal a un besoin urgent d'argent frais, notamment pour honorer ses engagements envers le projet Sangomar et pour faire face aux dépenses électorales prévues pour 2024
Le président sénégalais, Macky Sall, est confronté à des difficultés financières alors qu'il se prépare à quitter le pouvoir en 2024. Parmi ces défis, on retrouve un important besoin de liquidités qui pousse l'Etat à s'endetter à des taux élevés sur les marchés internationaux.
En avril dernier, l'Etat sénégalais a discrètement confié un mandat à un pool de trois banques occidentales pour lever des fonds sur les marchés internationaux, selon Africa Intelligance. Cette opération a permis à en croire la même source, de réunir 175 millions d'euros, dont une partie a été utilisée pour honorer l'engagement de Dakar dans le projet pétrolier Sangomar, opéré par Woodside Energy et prévu pour 2024.
Cependant, le fait que le Sénégal se tourne vers les marchés internationaux peut surprendre compte tenu des taux d'intérêt élevés, qui avoisinent les 10%. Ce renchérissement du crédit est en partie dû à l'inflation et à la reprise post-Covid-19, mais également à une perception du risque politique élevé, notamment après les troubles liés à l'affaire judiciaire de l'opposant Ousmane Sonko en juin dernier.
Bien que la valeur des obligations souveraines sénégalaises ait augmenté après l'annonce du président Macky Sall de ne pas se présenter aux prochaines élections, les investisseurs occidentaux restent réticents. Une situation qui inquiète le premier ministre Amadou Ba, qui sera le candidat officiel de la majorité lors des élections de 2024.
Africa Intelligence informe que le Sénégal a un besoin urgent d'argent frais, notamment pour honorer ses engagements envers le projet Sangomar et pour faire face aux dépenses électorales prévues pour 2024. Pour cela, le pays a déjà emprunté 100 milliards de francs CFA (150 millions d'euros) auprès de la Société générale, ainsi que des souscriptions de bons du Trésor au sein de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Cependant, ces emprunts viennent creuser la dette publique du pays, qui s'élève à plus de 76% du PIB.
Pour gérer cette dette, le ministère des finances est conseillé par Global Sovereign Advisory (GSA) et la banque Rothschild. Les autorités sénégalaises ont également été encouragées à multiplier les roadshows auprès des grandes places financières mondiales pour rassurer les investisseurs. Le ministre des finances Mamadou Moustapha Bâ s'est rendu à Dubaï et Abu Dhabi en juillet, et le premier ministre Amadou Ba prévoit de rencontrer des bailleurs à New York, Washington, Londres et Bruxelles en décembre.