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26 août 2025
LA LUTTE CONTRE LA MIGRATION IRREGULIERE AU MENU DES OSCARS DES VACANCES
L’association pour le développement culturel de Podor (ADCP) veut contribuer à la lutte contre l’émigration irrégulière en proposant « des alternatives » dans le cadre de l’édition 2023 du concours « Oscar des vacances »
Podor, 16 août (APS) – L’association pour le développement culturel de Podor (ADCP) veut contribuer à la lutte contre l’émigration irrégulière en proposant « des alternatives » dans le cadre de l’édition 2023 du concours « Oscar des vacances », qui porte sur le thème : « Rester et réussir dans le département de Podor ».
« En tant que jeunes, nous devons apporter notre contribution dans la lutte contre les migrations irrégulières, mais surtout proposer des alternatives », a déclaré Modou Bâ, un des organisateurs de cette manifestation.
« De plus en plus, le phénomène [de la migration irrégulière] prend de l’ampleur dans notre pays avec plusieurs pertes en vie humaine en mer », a déploré M. Bâ, lors de la cérémonie de lancement de l’édition 2023 du concours « Oscars des vacances » à Podor.
Une situation qui, selon lui, ne doit laisser personne indifférent, « en particulier les jeunes ruraux ».
Trois groupes de dance de la commune de Podor et des groupes de Ndioum, Tarédji (Guédé Village) et Niandane « vont rivaliser et animer les vacances jusqu’au 30 septembre », a-t-on appris lors de la cérémonie de lancement à laquelle avait pris part un important public essentiellement composé de jeunes.
C’est dans ce cadre que le duo d’artistes « Kadiata-La branchée » et « Baaba Gangué » ont composé une chanson invitant les jeunes à « saisir les nombreuses opportunités » qui s’offrent à eux à Podor et ailleurs au Sénégal.
Le clip vidéo de leur single présente « des niches d’opportunités dans des domaines divers et variés ». Il a été diffusé sur écran pour « mieux sensibiliser les jeunes ».
« Le single sera mis sur le marché très prochainement », a annoncé « Kadiata-La Branchée », assise sur son fauteuil roulant, devant sa machine à coudre, au quartier Lao Demba.
« Les vastes terres, nos nombreux cours d’eau, sont les premiers atouts », répètent les deux artistes dans cette chanson. Ils citent également « l’élevage, l’artisanat, la musique, le commerce, la pêche, le sport… » comme autant de secteurs qui peuvent aider les jeunes à s’en sortir.
Des jeunes hommes et femmes, représentant « des modèles de réussite dans des domaines divers et variés », ont été également donnés en exemple aux jeunes dont les organisateurs espèrent qu’ils « entendront le message qui leur est destiné ».
« Nous interpellons aussi les autorités qui doivent aider les jeunes à entreprendre ici où il y a beaucoup d’opportunités », a insisté Modou Ba.
MONDIAL DES SOURDS, LISTES DEFINITIVES JOUEURS DEJA CONNUE
L’entraîneur de l’équipe de football des sourds du Sénégal, Souleymane Bara Fomba, a publié mercredi une liste de 23 joueurs sélectionnés pour la Coupe du monde prévue en Malaisie du 23 septembre au 7 octobre.
Dakar, 16 août (APS) – L’entraîneur de l’équipe de football des sourds du Sénégal, Souleymane Bara Fomba, a publié mercredi une liste de 23 joueurs sélectionnés pour la Coupe du monde prévue en Malaisie du 23 septembre au 7 octobre.
‘’Nous avons terminé notre quatrième stage de préparation. Au terme de ce stage, nous avons sorti une liste de 23 joueurs, qui vont défendre le Sénégal au Mondial’’, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.
La liste est composée de 11 joueurs champions d’Afrique et de 12 nouveaux.
‘’Nous avons travaillé pendant quatre mois et il nous reste plus d’un mois avant d’aller à la compétition’’, a signalé Fomba.
Il attire l’attention des autorités sénégalaises sur les difficultés auxquelles l’équipe a été confrontée durant ses stages.
L’entraîneur les invite à l’aider à bien préparer la compétition.
‘’Nous avons toujours des difficultés liées à la préparation. Depuis quatre mois, nous arrivons à peine à nous approvisionner en eau. Nous rencontrons des difficultés liées au transport des joueurs aussi’’, a signalé Souleymane Bara Fomba.
Au début des stages, l’équipe éprouvait des difficultés à trouver un terrain d’entraînement, selon lui. ‘’Nous avons pu résoudre ce problème, grâce au maire de Dieuppeul-Derklé, qui a mis à notre disposition le stade municipal de Castor. Son terrain moderne nous a permis de faire progresser les joueurs’’, a dit Fomba.
La liste publiée est constituée de joueurs venus de la France et des départements de Dakar, Guédiawaye, Kolda, Louga, Pikine, Rufisque, Thiès et Ziguinchor.
Les Lions ont remporté la première édition du Championnat d’Afrique des sourds en septembre 2021. Ils avaient battu le Mali en finale, 1-0.
Le Sénégal est cinquième au classement général des derniers Deaflympics, les Jeux olympiques réservés aux sourds, qui se sont déroulés du 1er au 15 mai 2022, à Caxias do Sul, au Brésil.
L’équipe du Sénégal est logée dans le groupe D, avec la France, l’Australie et le Koweït.
CONTROVERSE AUTOUR DE LA RADIATION D'OUSMANE SONKO DES LISTES ÉLECTORALES
Des informations persistantes indiquent que l'opposant politique a été radié du fichier électoral suite à sa condamnation pour "corruption de la jeunesse". Son camp conteste cependant l'effectivité d'une telle décision
Selon une information rapportée par RFI ce mercredi 16 août 2023, l'opposant politique Ousmane Sonko a été exclu des listes du fichier électoral, ce qui pourrait remettre en question sa candidature à l'élection présidentielle prévue pour février 2024. Cette décision a été prise suite à sa condamnation à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », une affaire où il était accusé de viols par une employée d'un salon de massage.
La radiation de Sonko est justifiée par son jugement par contumace, c'est-à-dire en son absence, rendant ainsi sa condamnation définitive aux yeux des autorités. Cependant, le camp de l'opposant a contesté cette décision. El Malick Ndiaye, responsable de communication de son parti, le Pastef, a déclaré à RFI qu'aucune notification de radiation n'a été reçue ni par le parti ni par Ousmane Sonko lui-même.
Le 14 août 2023, c'est le magazine Jeune Afrique qui faisait état d'une radiation du maire de Ziguinchor dans un article paru sur son site internet. Le gouvernement emmuré dans le silence, n'a toujours pas communiqué sur la question.
Actuellement en grève de la faim et incarcéré depuis le 31 juillet, Sonko fait également face à des accusations d'appel à l'insurrection dans une autre affaire judiciaire. La radiation de Sonko des listes électorales soulève des enjeux importants, car le code électoral sénégalais stipule que pour être éligible et candidat à une élection, il est nécessaire d'être inscrit en tant qu'électeur.
Cette situation a suscité des débats et des préoccupations quant à l'intégrité du processus électoral à venir au Sénégal. Les implications politiques et juridiques de cette exclusion sont au cœur des discussions dans le pays.
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LES RACINES DU MALAISE ANTI-FRANÇAIS
L'hostilité contre la France est alimenté sur le continent par des facteurs historiques et politiques, accentuant les critiques envers l'ex-puissance coloniale pour ses actions passées et ses intérêts économiques, selon Elgas
L'hostilité contre la France est alimenté sur le continent par des facteurs historiques et politiques, accentuant les critiques envers l'ex-puissance coloniale pour ses actions passées et ses intérêts économiques, selon le journaliste, sociologue et écrivain Elgas.
Il indique que les relations complexes entre la France et les pays ouest-africains suscitent des réflexions sur l'identité culturelle et la souveraineté régionale.
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PÉRIL SUR L'ÉTAT DE SANTÉ DE SONKO
L'opposant politique en grève de la faim depuis 17 jours, rejette catégoriquement tout traitement médical, selon Habib Sy, président de la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi
L'opposant politique en grève de la faim depuis 17 jours, rejette catégoriquement tout traitement médical, selon Habib Sy, président de la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi.
par Ibou Fall
MADIAMBAL, TU PERMETS
La grande arnaque de la société civile ne se soucie que de politicaille. Puisqu’il faut bien vivre de quelque chose après la rengaine du troisième mandat, ces gens s’investissent dans une nouvelle race de concitoyens : les prisonniers politiques
Depuis que tu as vendu quelques bouquins, et que l’Upf t’a supplié à genoux de revenir aux commandes, tu ne te sens plus et as l’air de dédaigner tes chroniques du lundi qui sont devenues trop peu prestigieuses à tes yeux… Tu ne sais pas quels sublimes rendez-vous tu rates.
La nature ayant horreur du vide, tu permets que je te remplace quelque temps ? Parce que l’actualité, je ne sais pas si c’est la chaleur hivernale, est devenue bouillante.
T’inquiète, je serai bref…
Est-il nécessaire de revenir sur la plainte de Adji Raby Sarr qui traîne devant les juges Pierre Goudiaby Atépa pour diffamation ? Pour dire les choses simplement, le président du Club des investisseurs du Sénégal, en théorie, le saint du saint des saints, traite de voleuse et manipulatrice (comprenez un euphémisme qui enjolive menteuse, garce et peut-être pire) une jeune femme vouée aux gémonies par le petit peuple qui adule le gourou Sonko.
Insultée, diffamée, menacée, Madame Adji Raby Sarr, depuis deux ans, aux yeux des rois de l’opinion qui nous gouvernent à partir des réseaux sociaux, n’a aucune identité, encore moins de dignité et, quant à la personnalité, n’en parlons pas.
Jusqu’à ce que la roue de l’Histoire décide de tourner pour elle : Ousmane Sonko est en prison, le parti Pastef dissous et la légende vivante Pierre Goudiaby Atepa attend que le Tribunal décide de son sort sur injonction de cette masseuse en retraite anticipée, qui aurait pu finir bien plus mal.
Je dis ça, je dis rien : retirer ses propos et demander pardon publiquement en rampant, ça ne tue pas, ça écorche juste les genoux et l’amour-propre…
Parlons de choses sérieuses : l’indignation sélective de la Société civile, laquelle, d’après les titres des confrères, se résume à cinq personnes que j’ai la flemme de citer. Ils sont vachement furieux des violations des droits de l’Homme sous nos cieux. Mais non, on ne parle pas de femme violée, mais de casseurs embastillés. Nuance.
C’est l’indicateur suprême qui nous apprend que nos libertés sont en péril. Perso, je commence à croire que je ne suis pas loin d’être pris pour un animal. Pour avoir surnommé le président de la République «Sa Rondeur» depuis douze ans et l’avoir critiqué tout ce temps (il n’est pas le seul : j’ai du mal quand il faut dire du bien des gens), s’il ne m’a pas fait jeter en prison comme un vulgaire malfrat, ça veut dire soit qu’il n’est pas au courant, ou alors qu’il s’est dit qu’il y a des animaux qui ne méritent pas de se salir les mains. Dans les deux cas, ça mérite de se vexer…
Mais quand même, les procureurs de la République qui reçoivent nos éditions, on appelle ça un dépôt légal, auraient pu faire du zèle, non ? Ben non, rien…
Vous voulez mon avis ? Pas grave, je le donne quand même…
La Société civile, ah, la grande arnaque, qui officie avec panache, jusque-là, ne se soucie que de politicaille de coin de rue : le fonds de commerce du troisième mandat devenu sans objet, et puisqu’il faut bien vivre de quelque chose, ces braves gens s’investissent dans une nouvelle race de concitoyens, les prisonniers politiques ! Un jour, ces braves prophètes du laxisme et des petits arrangements coquins plaideront la cause des gardes pénitentiaires qui, n’ayant plus personne à surveiller, perdront leur gagne-pain.
Dans un pays normal, la Société civile sort des corps constitués, elle en est… Mieux, c’est elle. Pourquoi vous pensez au Cese ? Par exemple, le patron des avocats, leur bâtonnier pour dire les choses comme tout le monde, quand il parle au nom des libertés, du droit, de la Justice, il en a la légitimité, le droit et même le devoir. Les patrons des employeurs ou des entrepreneurs, les présidents de syndicat de banquiers ou des assureurs, des industriels, les patrons des syndicats des agriculteurs, des éleveurs et des pêcheurs, des artistes, des sportifs, des employés de la Santé, de l’Education, sont les porte-parole de millions de ces Sénégalais qui construisent notre Nation au jour le jour.
Voilà la Société civile, la vraie, celle qui mérite d’être écoutée. Elle ne prend malheureusement pas ses responsabilités, préférant se terrer dans son confortable anonymat, et céder sa place à un quarteron d’usurpateurs friands des frissons populistes dont il se repait et s’engraisse depuis plusieurs décennies à présent.
Macky Sall, qui annonce sa retraite pour le 2 avril 2024, a du boulot. Il lui faut remettre de l’ordre dans le pays avant de rendre les clés de sa villa de l’avenue Senghor, et surtout chaque acteur à sa place sur la scène publique. Au premier chef, faire le tri des trois cents et quelques récépissés qui autorisent n’importe qui à prétendre nous gouverner est une urgence. Parce que le danger qui nous guette, avec la récente modification des articles du Code électoral, est que nous pouvons élire un braqueur de banque et lui confier les clés du Trésor public.
On me dira toujours que nous sommes au pays de Mamadou Bitiké, cette République qu’un mal de dos a conduite au bord du précipice…
YEWWI CONTRE LA RÉHABILITATION DE KHALIFA
Des députés de la coalition ont saisi le Conseil constitutionnel d’un «recours en annulation» de cette décision permettant à l'ancien maire de Dakar et Karim Wade de participer à la présidentielle
Karim Wade et Khalifa Sall restent suspendus au sort que va réserver le Conseil constitutionnel au recours en annulation de la loi qui les rend éligibles, introduit par des députés membres du groupe parlementaire Yewwi askan wi, vendredi dernier.
S’ils ont recouvré la plénitude de leurs droits civiques, suite à l’adoption, par l’Assemblée nationale, le 5 août dernier, de la loi 16-2023 modifiant la loi n°2021-35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral, Khalifa Sall et Karim Wade ne voient pas pour autant le bout du tunnel. En fait, des députés du groupe parlementaire Yewwi askan wi l’ont matérialisé en saisissant le Conseil constitutionnel d’un «recours en annulation» de cette décision, qui permet aux deux «K» de pouvoir aller à la conquête des suffrages de leurs compatriotes lors de la prochaine élection présidentielle.
Ces députés de Yaw s’opposent à leur réhabilitation en saisissant les 7 «Sages» afin d’annuler la réintégration de ces deux hommes politiques dans le circuit électoral après que chacun d’entre eux a fait l’objet d’une condamnation. En plus de devoir s’acquitter de leur amende (5 millions pour Khalifa et 138 milliards F Cfa pour Karim) afin de disposer d’un quitus fiscal, leur destin est désormais suspendu à la suite que le Conseil constitutionnel donnera à la saisine des députés de Yewwi askan wi.
Cette requête a été déposée le vendredi 11 août 2023. D’après la note reçue par la presse, la saisine est effectuée pour ces motifs : «Violation du principe d’égalité devant la loi des citoyens, discrimination dans l’accès à l’exercice du pouvoir, immixtion manifeste du pouvoir réglementaire dans le domaine de la loi : la grâce, qui est une remise de peine accordée par le président de la République, ne peut pas produire les effets d’une amnistie, la répartition géographique du parrainage des chefs d’exécutif territorial doit être fixée par la loi et non par décret.»
Les autres «griefs» soulevés par les députés de Yaw sont la «violation du principe de nécessité et d’individualisation des peines avec l’instauration de déchéances automatiques de droits civiques et politiques non prononcées par le juge». Il y a aussi la «violation par le système de parrainage citoyen du caractère secret du suffrage, rupture de l’égalité des partis politiques et discrimination pour le parrainage des élus».
ABDOU DIALLO REJOINT AL-ARABI
Le défenseur polyvalent Abdou Diallo quitte officiellement le paris Saint-Germain pour Al-Arabi Sports club. Hier, le champion d’Afrique a signé un contrat de 4 ans en faveur du club qatari.
Le défenseur polyvalent Abdou Diallo quitte officiellement le paris Saint-Germain pour Al-Arabi Sports club. Hier, le champion d’Afrique a signé un contrat de 4 ans en faveur du club qatari.
C’était dans l’air depuis plusieurs jours, c’est désormais officiel. Al-Arabi SC a annoncé hier l’arrivée d’Abdou Diallo en provenance du Paris Saint-Germain. Depuis la reprise, Abdou Diallo s’entraînait avec les indésirables. Jusqu’à ce que Luis Enrique demande à sa direction de ramener un défenseur. Avec la blessure de Nuno Mendes et le repositionnement de Hernandez, il manquait un défenseur central, de préférence gaucher, pour accompagner le groupe principal. Étant sérieux et motivé avec les lofteurs, c’est Abdou Diallo qui a été convoqué à nouveau pour rejoindre le groupe. Mais quelques jours après son retour, le club de la capitale française annonce son départ vers le Qatar. Le club qatari a partagé à travers les réseaux sociaux une vidéo du défenseur sénégalais qui arbore fièrement sa nouvelle tunique. « La direction du Club Al-Arabi a signé l’international défenseur sénégalais Abdou Diallo en provenance du Paris Saint-Germain pour trois saisons, en plus d’une saison en option », a indiqué le club qatari dans son communiqué.
Arrivé en 2019 à Paris, l'ancien Monégasque avait chuté dans la hiérarchie pour cause de blessures récurrentes. Il avait été prêté à Leipzig la saison passée en attendant de trouver un nouveau club. Cette mission a finalement été couronnée de succès pour le PSG avec une vente à 15 millions d'euros, soit plus de 9 milliards de Fcfa. « Loin des yeux, près du cœur. Je serai à jamais parisien et reconnaissant d’avoir porté ce maillot », a indiqué Diallo dans le communiqué publié par le PSG. Le club parisien lui souhaite par la même occasion « bonne chance » dans sa nouvelle aventure. Capable d’évoluer dans l’axe et sur le côté gauche de la défense, Abdou Diallo a disputé au total 75 rencontres. Avec le Paris Saint Germain, il a remporté 7 trophées avec le club de la capitale dont 2 Championnats de France (2020 et 2022), 2 Coupes de France (2020 et 2021), 1 Coupe de la Ligue (2020) et 2 Trophée des champions (2019 et 2020).
Par l'éditorialiste de seneplus, Abdou FALL
DES VÉRITÉS À PARTAGER
Après une récente publication parue dans le journal le Monde du 8 aout 2023, on pourrait être tenté de croire que certains amis du président français, Emmanuel Macron, en veulent bien au président Macky Sall et au Sénégal
Après une récente publication parue dans le journal le Monde du 8 aout 2023 , on pourrait être tenté de croire que certains amis du President français, Emmanuel Macron, en veulent bien au Président Macky Sall et au Sénégal. Sans doute peinent-ils à accepter de voir le président Sall réussir ses deux mandats et une belle sortie par le haut alors que le risque est grand pour eux de vivre, sous leur magistère, le plus retentissant échec politique de la 5 ème République française.
Nous avons toujours observé, avec une certaine sérénité, les événements politiques qui s'enchaînent ces dernières années dans nos pays. Il s’agit, notamment, de la montée en puissance de mouvements de type populo-fasciste. Nous n'avons jamais cessé d'y voir autre chose qu'une manifestation de la crise que traversent, partout à travers le monde, les démocraties dignes de ce nom, au rang desquels figure notre pays.
N'en déplaise aux activistes et nouveaux hérauts de la bonne pensance qui peuplent notre environnement public et médiatique
Profitant des possibilités qu'offrent nos régimes de libertés, des forces obscures de toutes natures s'invitent dans l'espace public pour développer des courants politiques dits "anti système". Leur but avoué est de mettre en ruine les fondements du modèle de démocratie représentative et tolérante que les sociétés attachées aux valeurs de libertés ont mis des siècles à bâtir.
Dans cette famille politique, le Sénégal et la France, par une longue histoire partagée, présentent des points de similitudes dans les types de crise qu'ils traversent auxquels nos équipes dirigeantes apportent des réponses différentes selon les tempéraments et le génie propre à chaque société et à la personnalité des hommes qui les gouvernent.
Avec les Gilets jaunes, le lépenisme et le mélenchonisme, la France est en perpétuelle zône de tempêtes. Le pays vit la permanence, depuis plusieurs années, de logiques de défiances systématiques sur fond de violences politiques entretenues par des extrêmistes ultra radicaux de toutes obédiences . Avec un front parallèle, celui des lourds conflits sociaux occasionnés, entre autres , par un mode de gouvernance de type Jupitérien, rigide et particulièrement directif
Une forme d'autoritarisme d'un autre âge que personne n'attendait de l'actuel locataire de l'Élysée et de ses amis
Cette situation plonge aujourd'hui la France dans une crise politique et sociale sans précédent. Et cela pose , de façon objective, la remise en cause fondamentale du type de régime hérité de l'époque du Général Charles De Gaulle
La configuration actuelle de l'Assemblée nationale française la met objectivement en état de précarité. Le recours systématique à la loi 49/3, le vote par ordonnance, est devenu la règle pour délibérer sur tous les sujets à enjeu.
La nécessité de faire face, dans ces circonstances, à des mouvements de rues devenus la règle avec les violences politiques qui les accompagnent, oblige le gouvernement français à revisiter toute sa doctrine en matière de politique de maintien et de rétablissement de l'ordre public. Les autorites du pays sont condamnées à recourir à des mesures radicales de plus en plus porteuses de sévères conflits face à une jeunesse urbaine particulièrement portée à des radicalités extrêmes. Au point d'ailleurs que des procédures de dissolution sont en cours de mouvements et associations qu'aucune République digne de ce nom ne peut tolérer en démocratie. En sus d’arrestations massives de manifestants casseurs et de procès aux peines diverses.
Il est par conséquent curieux, voire amusant, que ce soit des hommes politiques de ce même pays, au surplus des officiels, qui prétendent refuser au Sénégal le droit de prendre des mesures similaires afin de mettre un terme définitif à des actes et des propos de loin plus irresponsables, plus violents et assumés en public et suivis de conséquences désastreuses de morts d'hommes, pour l'essentiel des adolescents et des enfants jetés en pâture dans la rue. Des mesures par les moyens des voies de droit que nous confère la constitution de notre pays
Notre expérience de la chose publique durant ces trente dernieres années nous autorise une certaine lecture des prises de position de certains dirigeants actuels de la France. Pour en avoir frequenté un bon nombre parmi eux, de générations et d'obédiences politiques diverses. On est aujourd'hui frappé par l'ignorance manifeste de la plupart des dirigeants actuels de ce pays des réalités exterieures à leur environnement, y compris dans leur propre pays. Ce qui justifie cette rupture aussi radicale entre le régime qu'ils incarnent avec une large fraction de leur opinion publique et des segments parmi les plus représentatifs de la société française
Plus grave encore est leur méconnaissance notoire de l'Afrique contemporaine qui reste à leurs yeux le concentré des misères du monde avec toutefois l'outrecuidance d'être dépositaire de l’essentiel des ressources qui font la prospérité des nations industrialisées. Une réalité qui les conforte d'ailleurs, et ils n'ont peut être pas toujours tort, dans l'idée qu'ils se font des africains. De leurs élites notamment. Et sans discernement. Et c'est là où ils se trompent . Et lourdement ! La petite bourgeoisie française " Paris , rive gauche" qui gouverne la France de nos jours, certes brillante mais sans plus, et profondément européeo-centriste, est loin d'être à la hauteur des enjeux du nouveau monde en gestation, au regard, notamment, des mutations profondes en cours sur le continent africain, dans son espace francophone en particulier.
Plus grave encore est leur méconnaissance notoire de l'Afrique contemporaine qui reste à leurs yeux le concentré des misères du monde avec toutefois l'outrecuidance d'être dépositaire de l’essentiel des ressources qui font la prospérité des nations industrialisées. Une réalité qui les conforte d'ailleurs, et ils n'ont peut être pas toujours tort, dans l'idée qu'ils se font des africains. De leurs élites notamment. Et sans discernement. Et c'est là où ils se trompent . Et lourdement ! La petite bourgeoisie française " Paris , rive gauche" qui gouverne la France de nos jours, certes brillante mais sans plus, et profondément européeo-centriste, est loin d'être à la hauteur des enjeux du nouveau monde en gestation, au regard, notamment, des mutations profondes en cours sur le continent africain, dans son espace francophone en particulier.
Il est sans doute utile de leur rappeler, s 'ils le savaient déjà, que le Sénégal est un des rares pays de l'espace francophone, la France comprise, à avoir connu une continuité constitutionnelle depuis la 2ème république française par sa présence à l'Assemblée constituante de 1848, où le sieur Durand Valentin , ancêtre de Christian Valentin, lui même député Sénégalais sous plusieurs législatures , était représentant élu de la colonie du Sénégal au Palais Bourbon .
Même la France n'a pas vécu le privilège de cette continuité rompue par le douloureux épisode du conflit Algérien suite à la révolte de nombre de ses généraux, ayant entrainé l'effondrement de la 4 ème République
L’éditorial non signé du Monde du 8 août 2023 est allé bien loin en sous-entendant l'avènement d'un régime totalitaire au Sénégal en référence aux pouvoirs miltaires qui s'installent dans certains pays de notre sous-région ouest africaine. Notre «faute» étant que l'autorité de notre Etat s'est exercée pour mettre un terme à des dérives et rétablir la République dans sa dignité. Le doute n'est plus permis. Nos plumitifs de Paris posent là un acte pour le moins inamical à l'egard du Sénégal.
Il convient de rappeler à cet égard que l'Etat Sénégalais colonial était conçu pour exercer son magistère sur tous les pays de l'espace de l'ex Afrique occidentale française (AOF). Par le hasard de l’histoire, nous en avons hérité. Avec le socle d'une armée d'élites, républicaine et professionnelle disposant à tous les niveaux de la hiérarchie, de cadres formés dans les plus grandes écoles militaires et institutions universitaires du monde. De grâce, gérez vos projets et ambitions politiques et politiciennes comme vous voulez, mais gardez nos forces de défense et de sécurité en dehors de vos délires et opérations tactiques sans lendemain.
Ce discours est d'autant plus mal venu qu'il est totalement à contre courant de la tendance lourde dans l'opinion nationale et internationale qui va plutôt dans le sens du plébiscite du President Macky Sall après sa déclaration historique du 3 juillet 2023 de renoncement à une 3ème candidature. Une décision de dignité prise par éthique de responsabilité et par attachement sacré au respect de la parole donnée.
Cette France qui nous menace de ses foudres n'est pas la France de la République, de la raison et de la démocratie. C'est la France des jeunes fonctionnaires de la mondialisation pour qui tout se mesure en termes de ratios, formatés qu'ils sont dans une culture de pré-carré qui n'est plus de saison.
La France capable de se réconcilier avec l'Afrique, notamment ses élites et sa jeunesse sera la France de la lucidité et de la générosité capable d'aller dorénavant vers une coopération de type nouveau, fondée sur l'équilibre des avantages dans le cadre de partenariats de nouvelle génération et dans une perspective bien comprise et partagée de codéveloppement. C'est cette France lucide et humble qui sera capable de tirer profit et trouver source d'inspiration dans le modèle Sénégalais qui, sans prétention ni fausse modestie, contient un énorme potentiel d'innovations dans le processus de construction d'une authentique démocratie délibérative et participative. Il y'a bien les leçons utiles à tirer de la pratique institutionnalisée de la consultation de personnalités de bons conseils , de la concertation et du dialogue politique entre les forces vives de la nation comme moyens de prévention, de traitement et de gestion des conflits dans l'espace politique et social. Nos bien pensants de "Paris rive gauche" seraient inspirés de faire école à l'exemple Sénégalais du dialogue politique institutionnalisé qui a rendu possible la reconfiguration du bloc politique et social qui redonne sens au pacte républicain. Ce pacte renouvelé sur lequel notre pays a toujours fondé sa trajectoire historique de construction démocratique de son développement économique et social.
Le Président Macky Sall aura marqué sans conteste sa présence à la tête de l'Etat du Sénégal pour avoir sans cesse appelé à la renégociation des termes d'un nouvel ordre international dans le sens de promouvoir un monde plus juste, plus social, plus solidaire . La persistance des inégalités à l'intérieur des nations et entre les nations étant le plus puissant facteur de provocation des colères citoyennes de nature à engendrer de nouvelles formes de révoltes de plus en plus violentes. Avec des inégalités économiques et sociales aussi criardes que rien ne justifie et un modèle de démocratie représentative objectivement à bout de souffle, c'est le moment de repenser les enjeux de gouvernance et de développement dans une perspective de communauté de destin. C'est à notre avis la seule perspective viable pour un monde de paix qui sera nécessairement corrolaire à un monde de justice.
Sous ce rapport , le Sénégal fait figure, qu'on le veuille ou non, de pionnier autant dans son attachement à la promotion d'une société de progrès dans la liberté que dans l'effort constant de formulation et d'institutionnalisation de la concertation et du dialogue politique comme modalités de traitement des différends dans notre société.
Une nation digne de ce nom reste en toutes circonstances intraitable sur la défense de la République, de la démocratie, de l'Etat de droit , de l'autorité de l'Etat, de l'unité et de la cohésion nationale. Ce que le gouvernement du Sénégal s'attache à défendre sans faiblesse aucune. Une nation lucide, c'est aussi celle qui prend conscience des fortes aspirations citoyennes au renouveau dans tous les domaines. Nous avons la chance d'avoir hérité d'une nation construite sur des équilibres séculaires. Un Sénégal fort de son unité mais riche de sa diversité. Une société de tolérance où la convivialité est un art de vivre . Un pays qui trace sa voie de progrès dans la démocratie, où on est convaincu que développement n'est pas antinomique avec respect des libertés mais dans la responsabilité partagée. C'est tout ce leg que nous avons la responsabilité historique de protéger, de conserver, de consolider et de transmette. C'est la conscience partagée de cette responsabilité commune qui donne sens au dialogue national et aux brillants résultats qui en sont issus . Le bloc républicain, produit de la dynamique du dialogue, porte sur ses épaules la responsabilité historique de la préservation de cet héritage que nous avons en commun pour faire de l'échéance 2024 le grand moment d'un bond qualitatif pour un Sénégal du renouveau. La seule réponse pertinente que nos pays peuvent apporter à l'arrogance de certaines élites des pays riches, c'est la conscience de notre devoir de dignité qui se défend par notre capacité à prendre par nous mêmes nos propres destins en main . Entre le discours pueril de "France dégage " et le paternalisme tout aussi pueril de la bureaucratie parisienne, il y a bien de de la place pour la vision partagée d'une nouvelle responsabilité à bâtir un monde juste et solidaire.
par Abdou FALL
Ancien Ministre d'état
ALIOUNE TINE ET SEYDI GASSAMA DEMANDENT AUX AUTORITES D’AGIR POUR EVITER UN DRAME
Les organisations de défense des droits de l’homme sont inquiètes de l’aggravation de la santé d’Ousmane Sonko en prison ainsi que celle de certains de ses codétenus
Les organisations de défense des droits de l’homme sont inquiètes de l’aggravation de la santé d’Ousmane Sonko en prison ainsi que celle de certains de ses codétenus. Alioune Tine et Seydi Gassama demandent ainsi aux autorités d’agir au plus vite avant que le pire ne survienne.
En grève de la faim depuis seize jours maintenant, la santé du leader des Patriotes, Ousmane Sonko, se détériore gravement. Ses médecins, avocats et proches ont alerté hier l’opinion sur sa situation qui devient de plus en plus inquiétante. C’est pourquoi d’ailleurs les organisations de droits de l’Homme sont concomitamment sorties de leur réserve pour essayer de trouver une issue heureuse au cas Sonko.
Dans une de ses publications, hier sur Twitter, le Directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama, a laissé entrevoir qu’après les nombreux morts par balles lors des manifestations, le Sénégal pourrait connaître des décès de détenus suite à des grèves continues de la faim. Selon lui, la justice sénégalaise sait comment procéder pour éviter au pays des situations aux conséquences imprévisibles, sans perdre la face. Seydi Gassama faisait ainsi référence à la décision des autorités judiciaires de remettre en liberté Me Juan Branco qui était poursuivi pour quasiment les mêmes infractions.
Pendant ce temps, le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine, reste toujours consterné par la santé très préoccupante de l’opposant Ousmane Sonko, emprisonné pour entre autres infractions : «appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sureté de l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, acte et manœuvre à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais également de vol à l’arraché». C’est à cause d’ailleurs de cette multitude de chefs d’inculpation qu’Ousmane Sonko a entamé sa grève de la faim. Il ne pouvait pas comprendre que son jugement dans l’affaire Adji Sarr ne soit pas anéanti alors que de nombreux juristes soutiennent cette thèse en brandissant l’article 341 du code de procédure pénale qui dispose : «Si les accusés jugés par contumace se constituent ou s'ils viennent à être arrêtés avant les délais de prescription, l'arrêt de condamnation est anéanti de plein droit et il est procédé à nouveau dans les formes ordinaires à moins que le contumax déclare expressément, dans un délai de dix jours, acquiescer à la condamnation.»
«IL FAUT LIBÉRER SONKO ET LES DÉTENUS POLITIQUES PENDANT QU’IL EST ENCORE TEMPS»
Tout compte fait, Alioune Tine attire l’attention des autorités sur les risques qui accompagnent sa diète. A l’en croire, si des décisions urgentes ne sont pas prises, la vie de Sonko serait en danger. « Il faut libérer Sonko et les détenus politiques pendant qu’il est encore temps», a-t-il réclamé. Le fondateur de Afrikajom Center de dire dans la foulée que le Sénégal a besoin de paix, de stabilité et surtout de réconciliation par le dialogue etla concertation.
Poursuivant, Alioune Tine soutient que «le caractère inédit, tyrannique et totalement arbitraire» de la répression du leader de Pastef, des militants de son parti et d’une certaine manière de l’opposition rappelle à bien des égards ce que les opposants avaient vécu pendant la colonisation. Il estime que la criminalisation d’opposants considérés comme des terroristes, les exils et empoisonnements d’opposants datent de la colonisation. «L’immédiate période postcoloniale comme par hasard était aussi une période de coups d’Etat, d’exils d’opposants, bref de criminalisations d’opposants», fait-il également constater. Il indique en définitive qu’on a l’impression de tourner en rond, d’être dans un cercle vicieux qui rend difficile toute lisibilité de «la situation complexe que nous traversons où se mêlent le passé, le présent avec les nouvelles technologies et l’influence manifeste de la géopolitique mondiale».