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21 juin 2025
par Bassirou Dieng
LE COMBAT CONTRE MACKY DOIT ÊTRE PLUS STRATÉGIQUE ET ORGANISÉ SINON, IL EST PERDU D’AVANCE
Que les divergences se taisent. Que les égos soient mises de côté si on veut faire tomber l’adversaire. Aucune équipe ou groupe ne peut gagner un combat en état divisé
Macky Sall est un fin stratège. Il est un adversaire qui avance lentement et pose ses pions sans broncher. Alors pour espérer prendre le dessus sur lui, il faut être aussi très stratégique et organisé. Il le faut parce que Macky Sall a tous les moyens de l’Etat à sa disposition : armée, police, gendarmerie, renseignements généraux, les finances publiques, etc. Ne me dites pas que l’opposition a la majorité du peuple avec elle. Oui, elle l’a avec elle mais cela ne suffit pas pour faire tomber un dictateur. Yahya Jammeh de Gambie en est une preuve patente. Il a fallu l’interférence du Sénégal et de la Cedeao pour faire plier Yahya Jammeh au lendemain du deuxième tour de l’élection présidentielle Gambienne. Les exemples sont nombreux.
En effet, il est donc temps que l’opposition trouve rapidement les équations pour davantage affaiblir Macky Sall et son régime. D’abord en sauvant Ousmane Sonko d’une élimination de la présidentielle de 2024. C’est ça le premier combat à gagner, sinon Macky Sall va dérouler et s’il force une troisième candidature, il va gagner à sa manière les élections de 2024 s’il plaît à Dieu. Que les divergences se taisent. Que les égos soient mises de côté si on veut faire tomber l’adversaire. Aucune équipe ou groupe ne peut gagner un combat en état divisé. C’est ça la vérité.
Aujourd’hui Macky Sall a, après avoir fait « éliminer » Sonko dans le dossier de Mame Mbaye Niang, fait isoler stratégiquement le leader de Pastef à Ziguinchor sans que beaucoup ne semble sans rendre compte. Ousmane Sonko ne peut continuer à rester éternellement par exemple à Ziguinchor, dans sa maison . Il y a beaucoup d’autres défis qui l’attendent pour imposer sa participation à la présidentielle de 2024.
Khalifa Sall également. Le leader de Taxawou Sénégal doit, lui aussi, être sauvé d’une deuxième mise à l’écart en 2024. Il n’est pas le seul d’ailleurs. Beaucoup d’autres leaders sont en sursis. Qui connaît Macky Sall sait qu’il peut nous imposer, si nous ne sommes pas organisés et stratégiques, 5 candidats qui lui seront favorables comme ce fut le cas à la présidentielle de 2019.
Nous avons donc tous intérêt à être plus organisés et stratégiques pour prendre le dessus sur Macky Sall sinon notre combat contre lui est perdu d’avance...
Bassirou Dieng estjournaliste et coordonnateur départemental de Mimi 2024 à Pikine.
IL FAUT S'OUVRIR
L’écrivaine Ken Bugul explique que c’est grâce à l’écriture qu’elle a pu déconstruire la fatalité. ‘’Je n’ai pas été conditionnée à devenir quelqu’un avec la vie sauvage que j’avais déjà à cinq ans"
L’écrivaine sénégalaise Ken Bugul a salué, mercredi, l’initiative de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de s’ouvrir aux savoirs endogènes, à travers la série de conférences qu’elle a initiées dans le cadre des dialogues des savoirs.
Elle estime que dans un monde de plus en plus mondialisé, ‘’le savoir et la connaissance doivent s’ouvrir à d’autres cultures, pour qu’ils puissent se concrétiser dans le quotidien de la vie’’.
Ken Bugul animait une conférence sur le thème ‘’Déconstruire la fatalité : une vie, une œuvre’’, organisée par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar en présence du recteur Amadou Aly Mbaye.
‘’Cette initiative est une excellente chose (…) s’ouvrir à d’autres horizons apporte un plus dans l’université. De plus en plus avoir des diplômes, l’agrégation, c’est bien, mais le monde d’aujourd’hui et de demain (…) si l’on ne s’ouvre pas à d’autres savoirs endogènes, cela risque de faire de l’université un grenier rempli, mais inutile’’, a prévenu l’auteure du célèbre roman ‘’Le baobab fou’’.
Ken Bugul qui a toujours ‘’désiré’’ venir à l’UCAD, évoquant une ‘’absence’’ dont elle s’était toujours plainte. ‘’Je suis très honorée et très heureuse de venir pour la première fois à l’UCAD et je remercie le recteur, le vice-recteur, les professeurs, les amis, les étudiants parce que c’est mon public préféré’’, a-t-elle lancé au début de sa conférence.
L’écrivaine est largement revenue sur son parcours, sa vie, de sa naissance en novembre 1947 pendant la grève des cheminots à Malem Hodar, un département de la région de Kaffrine, à sa vie d’écrivaine.
Elle a souligné que l’écriture est très liée à sa vie et que cette dernière a été un prétexte dans la publication du ‘’Baobab fou’’, son premier roman paru en 1982, et de ‘’Cacophonie’’, sorti en 2014, ainsi que de son prochain ouvrage dont le sujet portera sur le regard.
Elle a expliqué que c’est grâce à l’écriture qu’elle a pu déconstruire la fatalité. ‘’Celle qui a erré dans les rues de Dakar, du Plateau précisément, notamment à la place de l’Indépendance, au café du rond-point, et dans les environs, celle déclarée folle et mise hors de la maison, celle cachée à 33 ans dans une petite chambre à Guinguinéo par sa mère, a su déconstruire la fatalité.’’ Cette écriture lui a permis, a-t-elle dit, de déconstruire la fatalité.
‘’C’est avec ces trois expériences de ma vie, quête identitaire par rapport aux origines, à la condition de femme et par rapport à l’individu que j’étais qui m’ont permis de déconstruire la fatalité avec la possibilité, la capacité et avec le bagage intellectuel que j’avais’’, explique l’auteur de ‘’La folie ou la mort’’ (2000), un livre édité par Présence Africaine.
‘’J’étais peut-être destinée à être folle, perdue, morte, mais j’ai pu déconstruire cette fatalité’’, a insisté Ken Bugul, qui a invité les étudiants à se cultiver, à être curieux et à s’ouvrir à tout ce qui se passe autour d’eux et au-delà.
‘’Je n’ai pas été conditionnée à devenir quelqu’un avec la vie sauvage que j’avais déjà à l’âge de cinq voire six ans. Mais l’école a été quelque chose de déterminent. C’est la volonté, la curiosité qui fait avancer les choses (…). Le développement humain n’est pas une question de filiation ni de diplôme, il est une dynamique permanente’’, a-t-elle affirmé devant les étudiants, estimant que même si les acquis sont bons, il faut s’ouvrir.
Rassemblement du Mouvement des forces vives du Sénégal F24
VIDEO
SONKO EN PROMENADE À ZIGUINCHOR
Le leader du parti Pastef est sorti, mercredi, peu avant 19 heures, pour s’offrir un bain de foule devant son domicile ziguinchorois. Des centaines de jeunes et de femmes sont sortis pour acclamer le maire de la ville
Le leader du parti PASTEF, Ousmane Sonko, est sorti, mercredi, peu avant 19 heures, pour s’offrir un bain de foule devant son domicile ziguinchorois, a constaté l’APS.
De Lyndiane à Grand-Dakar en passant par les quartiers populaires de Ziguinchor, des centaines de jeunes et de femmes sont sortis pour acclamer le maire de la Ville.
Après une déambulation au milieu d’une foule en liesse, Ousmane Sonko est retourné à son domicile sans faire de discours.
La ville de Ziguinchor est depuis lundi en proie aux échauffourées entre les partisans de Ousmane Sonko et les forces de l’ordre malgré le renvoi au 23 mai prochain, en audience spéciale, du procès pour viols et menaces de mort opposant le leader de Pastef à l’ex-masseuse Adji Sarr.
Ces manifestations ont occasionné plusieurs pertes matérielles. Un bus de l’université Assane Seck a été incendié. Le service de l’élevage a été saccagé et un de ses véhicules de fonction a été également incendié par les manifestants.
Deux individus dont un policier ont été tués, lundi, plusieurs manifestants blessés durant les violences. La radio communautaire Kassumaye FM a été caillassée, une partie de l’Alliance française a été aussi incendiée.
Des routes sont rendues impraticables depuis lundi , les jeunes ayant dressé des barricades sur le principales artères de la ville. Les axes qui mènent chez Ousmane Sonko sont barrés, sous l’œil vigilant de ses partisans.
Le procès pour viol présumé de l’opposant Ousmane Sonko contre Adji Sarr a été renvoyé en audience spéciale au mardi 23 mai.
Il s’etait ouvert mardi devant la chambre criminelle du tribunal de Dakar, sans la présence du maire de Ziguinchor, qui s’est retiré depuis plusieurs jours dans cette ville du sud du Sénégal.
Ousmane Sonko a déclaré avoir décidé de ne plus coopérer avec la justice dans les affaires judiciaires le concernant.
ÉDOUARD MENDY, UN RETOUR QUI NE CHASSE PAS LES DOUTES
De retour comme titulaire dans les buts de Chelsea six mois après sa dernière titularisation, Édouard Mendy a manqué son come-back en étant coupable sur un des buts de Nottingham Forest.
De retour comme titulaire dans les buts de Chelsea six mois après sa dernière titularisation, Édouard Mendy a manqué son come-back en étant coupable sur un des buts de Nottingham Forest. Il n’a pas réussi à se remettre en selle et renforce un peu plus le sentiment d’une fin d’idylle avec les Blues.
Relégué numéro 2 de Kepa Arrizabalaga, Édouard Mendy a retrouvé une place de titulaire dans les buts de Chelsea samedi lors de la réception de Crystal Palace. Une première depuis le 12 novembre dernier sous le signe du mérite au vu sa de production aux entrainements d’après son entraineur, Frank Lampard.
Une première depuis l’avant-Coupe du monde qui ne restera pas dans les annales. Mendy aura montré une bonne tenue dans son jeu au pied qui était son principal défaut mais s’est fendu d’un raté qui a conduit à un but de Nottingham Forest. Mais les six mois d’attente ont fait ressurgir les tares du passé avec le portier sénégalais qui n’est plus ce mur infranchissable de sa première année au club londonien. Sa sortie des poings a été devancée par la tête de Taiwo Awoniyi (13’) pour l’ouverture du score de Nottingham Forest. La rencontre s’est finalement soldé sur un 2-2 au Stamford Bridge. Une erreur d’appréciation qui a attiré les critiques des fans des Blues sur les réseaux sociaux.
Le salut par la sélection ?
Un retour pas optimal pour celui qui était sur le toit du monde en 2021 en étant élu meilleur gardien d’Europe par l’UEFA puis meilleur gardien au Fifa The Best. Édouard Mendy n’aura pas réussi à dissiper tous les doutes et n’a pas marqué beaucoup de points dans son duel à distance. A deux journées de la fin de la Premier League, il est difficile pour lui de reconquérir le cœur des Blues mais aussi de ses dirigeants qui ne refuseraient pas un transfert l’été prochain en cas de bonnes offres. Sous contrat jusqu’en 2025, sa prolongation est au point mort alors que des négociations étaient entamées.
Le point d’achoppement aurait été son désir de compter le même salaire que son concurrent Kepa. Un refus du board du club londonien qui frustrerait l’intéressé, d’après The Athletic, qui pourrait ainsi quitter les Blues. Sa situation devrait toutefois être assujettie à l’onction ou pas du nouvel entraineur pour la saison prochaine. Pressenti pour diriger Chelsea lors de la prochaine saison, Mauricio Pochettino aura son mot à dire sur l’avenir d’Édouard Mendy à Chelsea.
Loin de ses standards habituels, l’ancien gardien de but du Stade Rennais pourrait se tourner vers la sélection nationale du Sénégal pour se refaire une santé. Absent lors du dernier rassemblement à cause d’un pépin physique, Mendy devrait être de retour comme numéro un lors des deux dernières journées des éliminatoires de la Can 2023, prévues dans un mois. Un tremplin dont il pourrait profiter pour rassurer mais aussi envoyer un signal à ses concurrents (Alfred Gomis, Seny Dieng et Mory Diaw) à six mois de la prochaine Can.
DOUDOU KA ENGAGE LA RIPOSTE CONTRE SONKO ET LE F24
Sur la question du 3e mandat, le pouvoir n’entend pas laisser la rue aux opposants et à la société civile. Au mouvement des Forces vives de la nation (F24), Doudou Ka et ses camarades de la mouvance présidentielle ont lancé la Convergence des démocrates.
Sur la question du 3e mandat, le pouvoir n’entend pas laisser la rue aux opposants et à la société civile. Au mouvement des Forces vives de la nation (F24), Doudou Ka et ses camarades de la mouvance présidentielle ont lancé la Convergence des démocrates pour la sauvegarde de la République (S24). Une réplique aussi sur le terrain puisqu’ils comptent organiser un rassemblement à la Place de la Nation le 27 mai prochain, après celle du F24 le 12 mai dernier.
En riposte aux leaders de l’opposition et de la société civile réunis autour du Mouvement des forces vives du Sénégal (F24) pour combattre toute idée de 3e mandat, le pouvoir entend imposer le bras de fer sur le même terrain. Dans une déclaration rendue publique hier, c’est avec le même schéma que la Convergence des démocrates pour la sauvegarde de la République (S24) a décidé de se lancer au combat politique. « Nous donnons rendez-vous à tous les républicains, les militants et sympathisants de la grande majorité présidentielle, à tous les concitoyens, le samedi 27 mai 2023, à la Place de la Nation pour un grand rassemblement national, un grand moment de vérité pour faire barrage à ceux qui veulent consumer la République », ont repliqué Doudou Ka et ses camarades.
Estimant que « le suffrage universel n’a jamais été aussi menacé par ceux qui contestent la candidature du Président Macky Sall », les membres de la plateforme S24 comptent s’ériger en bouclier autour de leur leader. « Car ce qui se joue à travers l’élection de 2024, c’est le choix de la stabilité contre l’aventurisme, le choix de la République contre l’obscurantisme, le choix de la démocratie contre l’anarchie, le choix d’un Sénégal un et indivisible, fort et respecté dans le monde contre celui d’un Sénégal du populisme et de la radicalisation, replié sur lui-même », ont-ils développé comme argument contre celui brandi par le F24.
Sur l’autre front ouvert par le leader du Pastef, reclus à Ziguinchor, dans ses déboires judiciaires, Doudou Ka et Cie, qui déplorent la mort d’un policier dans cette ville, ne comptent pas reculer. « Entre les appels incessants à l’insurrection et à la désobéissance civile, les accusations d’assassinat portées contre nos forces de sécurité et de défense, jamais dans l’histoire, le Sénégal n’avait connu une telle industrialisation des dérives antirépublicaines, de la manipulation, de la diffamation et de la violence », a exposé la Convergence des démocrates pour la sauvegarde de la République.
MULTIPLE PHOTOS
DAKAR DEM DIKK LANCE DEUX NOUVELLES LIGNES
Bonne nouvelle pour les populations du Sud. Après les liaisons du nord, c’est au tour de la ville de Kédougou d’accueillir les bus de la société générale de transport public.
Bonne nouvelle pour les populations du Sud. Après les liaisons du nord, c’est au tour de la ville de Kédougou d’accueillir les bus de la société générale de transport public. Dakar Dem Dikk, a officiellement lancé ce mardi 16 mai 2023 au cours d’une cérémonie, les liaisons du Sud pour faciliter les déplacements dans la ville de Kédougou (sud-est), en vue d’accompagner le gouvernement dans sa politique de désenclavement du territoire national.
Il s’agit de la ligne urbaine de Kédougou qui doit relier l’aéroport de Kédougou à l’hôpital régional Amath Dansokho, en passant par la gendarmerie. Le quartier Fadiga sera également relié à Samécouta Diakha par une autre ligne et les lignes qui vont également relier la ville de Kédougou à Saraya et à Salémata.
Selon le premier adjoint au maire de Kédougou, Olivier Bangar, « la mise en circulation de ces lignes intérieures est un ouf de soulagement pour l’ensemble des populations de la commune de Kédougou, car elles ont longtemps souffert des contraintes liées au déplacement dans la ville de Kédougou, a-t-il déclaré lors du lancement de ces nouvelles lignes, en présence de plusieurs chefs de quartiers.
À la tête d’une forte délégation de la compagnie publique de transport, Abdou Salam Tandian a soutenu que « la direction générale de Dakar Dem Dikk va continuer la politique de désenclavement du territoire national en mobilisant encore plus de bus dans toutes les régions du Sénégal après les liaisons du nord », dit-il.
Et d’ajouter : « Nous sommes à Kédougou aujourd’hui pour ouvrir toutes les lignes du sud. Et le Sénégal ne se limite pas à Dakar et les besoins de mobilité si on n’a pas besoin de l’extérieur de Dakar ce n’est pas le contraire. L’ambition du Directeur Général Ousmane Sylla est d’assurer l’interconnectivité des capitales régionales du sud et de l’inscrire dans la durée et dans l’efficacité » a précisé Abdoul Salam Tandian, directeur de Sénégal Dem Dikk et directeur commercial, marketing et communication de Dakar Dem Dikk.
Parlant des bus brulés hier, le préfet de Salémata a tenu rassuré la délégation de Dakar Dem Dikk : « Nous avons entendu les cris de cœur du directeur Tandian à travers les actes de vandalisme que la société a subi. Nous prenons l’engagement à Salémata de protéger ces bus et d’en faire les nôtres. Nous comptons beaucoup sur les populations à Salémata pour préserver cette ligne de Dakar Dem Dikk pour la rendre rentable d’abord, pour que l’exploitation continue, mais ainsi pour permettre au Président de la République de donner corps à sa volonté de délocaliser certaines localités », a conclu Issakha Tandiant adjoint au Préfet de Salémata.
TROP, C’EST TROP
“Macky Sall est l’unique responsable de la situation que nous vivons”. Une accusation portée par Déthié Fall, l’un des membres de la conférence des leaders de la principale coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (Yaw).
“Macky Sall est l’unique responsable de la situation que nous vivons”. Une accusation portée par Déthié Fall, l’un des membres de la conférence des leaders de la principale coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (Yaw).
“L’heure est extrêmement grave”, a-t-il campé, dans une déclaration faite ce mercredi, 17 mai, après les échauffourées enregistrés en marge de l’audience devant la chambre criminelle de l’affaire Sweet beauty opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, à l’ex-masseuse, Adji Sarr. Des heurts qui ont fait au moins trois (3) morts entre Ziguinchor et Dakar.
Entouré des autres leaders de Yaw dont Khalifa Sall et Biram Soulèye Diop, le président du Parti républicain pour le progrès (Prp) a saisi l’occasion pour présenter ses condoléances aux familles éplorées suite aux victimes liées aux manifestations. Avant de souhaiter un prompt rétablissement aux blessés, une quarantaine recensée dans la capitale du Sud.
Pour l’opposant, hors de lui, “c’est vraiment dommage que nous en arrivions à cette situation-là, dans un contexte de paix jadis envié au Sénégal, qui était un îlot de paix” et qui baignait “dans un océan de stabilité” et “que le Président Macky Sall devait préserver.”
Mais, assène l’opposant, “nous lui disons une chose, son entreprise d’écarter des candidats de la présidentielle, ne passera pas. Trop, c’est trop. Nous voulons la paix mais nous voulons également que cette démocratie soit préservée et, nous voulons que son renouvellement soit assuré en 2024. On n’acceptera pas qu’il écarte le Président Ousmane Sonko des prochaines joutes électorales.”
Déthié Fall de rappeler : “Le Président Macky Sall était avec nous en 2011. Il a vu comment les populations se sont mobilisées pour que lui soit bénéficiaire de cette alternance en 2012. Il a vu ce qui s’est passé à la place de l’Obélisque avec tous les morts. On pensait en finir avec cela quand il est arrivé au pouvoir.”
Avant de prévenir : “Mais, c’est lui aujourd’hui, qui piétine cette démocratie, cette stabilité. Il a un statut que nous lui reconnaissons, celui de président de la République, qui va finir en 2024. Il lui appartient également de respecter le statut des leaders de l’opposition, celui de Ousmane Sonko. Qu’il le veuille ou pas, c’est quelqu’un qui est porteur d’espoir, de projet et qui mérite ce respect. Nous le disons ici encore une fois. Toute la conférence des leaders est solidaire, mobilisée et debout. Elle fera face et apporte son soutien et sa solidarité à Ousmane Sonko. Khalifa Sall est également victime de ces pratiques du Président Macky Sall. Il a fait 32 mois de prison. Injustement arrêté. Le Président Macky en est le responsable. Qu’il sache, en 2024, l’unique personne qui n’a pas le droit de participer à une élection, ici au Sénégal, ce n’est que lui. Tous les autres participeront.”
Pour finir, l’ancien numéro 2 de Rewmi n’a pas manqué d’interpeller la communauté internationale. “Je l’ai déjà dit, l’heure est grave. C’est le moment de parler, de rappeler au Président Macky Sall ses responsabilités, d’attirer son attention sur l’orientation qu’il a prise qui peut être préjudiciable au pays. Nous ne le souhaitons pas. L’opposition et le pouvoir, depuis l’Indépendance, ont eu à cohabiter dans la paix, dans la responsabilité.”
Pour le patron du Prp, ce n’est plus le cas. Le pouvoir en place multiplie les entraves, empêchant aux leaders de l’opposition de jouer leur rôle.