EXCLUSIF SENEPLUS - Toute domination est à terme vouée à l’échec. Cette loi est au cœur d’un monde à rebâtir. Elle féconde en théorie et en praxis un nouveau leadership autour de l’intelligence collective, l’humilité et le courage intrépide
« C’est en subissant l’épreuve du feu que le fer gagne en éclat »
Le concept de résistance est essentiel pour analyser et comprendre la trame et les dynamiques complexes de l’histoire des sociétés humaines. Il est en effet au cœur des contradictions multiformes connues par l’humanité, marquées par la domination, l’exploitation et l’asservissement, et dialectiquement par les luttes opiniâtres et les résistances farouches contre l’ordre injuste. « La double marque du monde, dit Wallerstein,[2] est l’imagination de ceux qui le rançonnent, et la résistance entêtée des opprimés. L’exploitation d’une part, de l’autre le refus d’accepter cette exploitation (soi-disant inévitable ou légitime), telle est l’antinomie de base de l’ère moderne : les deux termes s’associent dans une dialectique qui est loin d’avoir atteint son sommet… ». La domination et la résistance vont donc ensemble
Le droit légitime et le devoir sacré de résistance
L’hégémonie est la recherche de l’exercice élargie de la domination d’un système, d’un pouvoir, d’un Etat sur son peuple, d’une nation sur d’autres. Elle secrète son contraire, la résistance légitime multiforme des opprimés, des peuples et nations dominés. Du point de vue de l’évolution historique, la résistance conditionne le rétablissement de la justice et de la paix, celui du progrès général de la civilisation humaine. Cette raison fonde universellement le droit imprescriptible à la résistance pour la liberté et la souveraineté. Contrairement à ce que l’on redoute, l’exercice du droit légitime et le devoir sacré de résistance, élève en dignité et unifie une communauté, un peuple, une nation, au lieu de les diviser et de les affaiblir. La preuve est la comparaison de l’état de développement et de progrès élevés atteint aujourd’hui par les peuples et nations qui ont résisté dans l’endurance, et ceux qui n’ont pas osé lutter du fait de la capitulation de leurs élites, ou qui, divisés face à l’ennemi, ont été défaits. De même sont élevés en héros les hommes et les femmes indomptables qui ont donné en sacrifice leur vie pour empêcher ou délivrer leur communauté ou leur pays de l’asservissement. Leurs visages restent gravés dans la mémoire de l’humanité et leurs faits de courage illuminent l’énergie et l’espoir de liberté des générations successives. En réalité, la résistance renforce l’unité, la grandeur des peuples et Nations et leur ouvre les conditions de la paix et de la prospérité. Elle confère en outre à leurs Etats, une position stratégique enviée dans le monde. Il est donc vrai pour les individus comme pour les peuples, « c’est en subissant l’épreuve du feu que le fer gagne en éclat ».
Domination, crise et résistance
Le concept de résistance est étroitement lié aux concepts de domination et de crise. La domination du fait de son caractère injuste et oppressif, engendre une crise sociale et une perte de légitimité politique des dirigeants alliés de l’ennemi. Elle fait naitre la résistance défensive et offensive du soi ou de l’entité collective pour préserver son intégrité et sa survie, face à l’adversité conquérante et à la force répressive. Elle est un mouvement organisé, pacifique ou conflictuel, s’opposant à la menace de dissolution. La résistance n’est donc pas simple révolte, furie de violences spontanées et sans lendemain, mais un processus muri, un travail d’avant- garde coordonné, nourri par l’humanisme de la liberté. Le concept induit le refus, la lutte et, au point culminant, l’affrontement salutaire.
La dimension culturelle de la résistance
La résistance dans un contexte de domination revêt une dimension culturelle, linguistique et spirituelle de grande portée. Elle puise historiquement sa force mentale et créative dans le génie culturel et l’imaginaire fécond du peuple. Ce foyer incandescent, intangible et ineffable concentre les réponses accumulées et leur efficacité symbolique, face aux multiples défis. La résistance se développe, s’appuyant sur les ressources et les patrimoines anciens revigorés. Elle intègre en même temps les acquis scientifiques les plus avancés de la culture et de l’expérience universelle de l’humanité.
La culture est donc le foyer où s’affirme ce qui est le plus sacré pour un peuple, sa dignité, sa langue et ses valeurs, le droit de vivre libre. Sous domination étrangère prolongée, la culture d’un peuple perd de sa vitalité, semble rigidifiée, mais en réalité, elle entre dans une sorte de clandestinité d’où elle réapparait revivifiée dès que la résistance pour la libération s’amorce au sein des élites et du peuple.[3] Les artistes et créateurs, architectes, ingénieurs, artisans d’art, décorateurs, aménagistes, poètes et conteurs, jouent alors le rôle d’avant- garde critique et inventif du futur. Par leurs œuvres de beauté, ils esquissent déjà les possibilités infinies de jouissances raffinées qui s’offriront à tous, à l’heure attendue de la délivrance. La résistance porte ainsi en elle, dans ses flancs l’avenir et le destin d’un peuple, d’une nation, comme la femme porte en gestation la vie à naitre. Elle libère les élites de la dépendance intellectuelle et de l’hégémonie conceptuelle des experts étrangers, entame la rénovation de la pensée sociale au sein du peuple et ouvre l’avènement de nouvelles modernités endogènes. C’est pour cette raison que la culture est toujours un enjeu stratégique de pouvoir et de contrôle idéologique dans les rapports de classe au sein des sociétés et dans les relations entre États et Nations en compétition.
Résistance et renouveau collectif
La résistance sous toutes ses formes est un processus de transition (éveil de conscience, mobilisation, organisation supérieure). Elle vise la reproduction, la survie du sujet collectif. L’entité qui résiste cherche la préservation de son intégrité et au-delà, de son projet historique de vie. La résistance développe une idéologie politique qui oriente et anime les dynamiques d’organisation et les stratégies de réadaptation salutaires pour une victoire certaine. Ces dynamiques tissent de nouvelles relations sociales de solidarité au sein du peuple et font émerger de nouvelles légitimités de gouvernance politique. La résistance est aussi réappropriation de la mémoire collective des traditions de lutte. Elle est le foyer d’éclosion d’innovations créatrices multiples, assurant la continuité historique de la communauté sous un nouvel élan. La résistance conduit à la libération, étape nécessaire au renouveau collectif.
Les masses font l’histoire
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la complexité et la profondeur des problèmes correspondent à l’ampleur de la participation de la masse historiquement active. « La société civile est le véritable foyer, la véritable scène de toute l’histoire » disaitMarx[4] au XIXe siècle, avec une vision anticipant de manière étonnante sur les changements qui caractérisent le monde actuel. Il voyait en effet l’évolution impérialiste du capitalisme sur toute la planète avec les deux caractéristiques suivantes - la complexité et la profondeur des problèmes qui vont se poser à l’humanité et - l’ampleur de la participation de la masse historiquement active, face à ces défis à relever. Ceci est parfaitement conforme à la loi établie par le matérialisme historique dans l’étude des civilisations, selon laquelle les individus s’inscrivent en héros dans l’histoire, mais que ce sont les masses qui la font. Dans le firmament, les héros et héroïnes sont les étoiles qui scintillent et les masses, l’immense ciel noir bleuté qui les abrite.
L’actuelle mondialisation libérale capitaliste a produit l’actualité de la démocratie participative et l’irruption massive de nouveaux acteurs sur la scène politique et les espaces décisionnels. Il s’agit de la jeunesse insurgée, des communautés brimées, des catégories sociales revendicatives, des femmes intrépides, des intellectuels, artistes, entrepreneurs créatifs, de la presse privée libre et des institutions citoyennes de veille. Cette nouvelle masse critique civile s’active sur le terrain et à travers les réseaux sociaux et les plateformes numériques educatives, culturelles et scientifiques. Elle cherche ainsi à peser de tout son poids sur la démocratisation réelle des sociétés et l’humanisation du monde. Elle sera sans doute une force décisive dans le basculement géostratégique et la reconfiguration annoncée des rapports de forces dans le monde. Le fait majeur en est la naissance des BRICS, la perte annoncée de l’hégémonie du dollar dans le commerce mondial, et par conséquent, l’affaiblissement de la domination impérialiste occidentale. Nous allons probablement assister à un renforcement de puissance des sociétés civiles en conjonction avec l’entrée active des grandes masses d’Afrique, d’Asie et d’Amérique sur la scène historique mondiale.
La dimension politique de la résistance
Selon Antonio Gramsci,[5]le problème culturel et philosophique se dénoue en dernière instance sur le terrain de l’hégémonie politique. « Quelle classe a l’hégémonie politique et par conséquent l’hégémonie culturelle ? Selon quelle conception des masses sont-elles amenées à penser et par conséquent à agir ? C’est, précise-t-il, « dans la sphère de l’hégémonie que culmine l’analyse des différents rapports de force ». La direction idéologique et la lutte politique concentrent le pôle contradictoire hégémonie-résistance. À défaut d’un règlement pacifique par voie démocratique et consensuelle, la lutte politique pour le contrôle de la direction historique de la société, trouve généralement son point culminant dans l’affrontement des protagonistes. L’issue final victorieux dépend essentiellement de la réponse de savoir si les dirigeants ont auparavant parlé inlassablement aux masses le langage de la vraie politique, s’ils ont cheminé avec elles sur les sentiers lumineux de la connaissance liée à la pratique.
La résistance, la force souveraine
La résistance, résume Elgas[6] est « la force souveraine, face aux violences et aux coups de l’histoire, une force de production locale, un potentiel de création continue des richesses et des possibilités des peuples ». La domination dit-il, « ne subvertit jamais totalement, la frontière qui sert d’ultime rempart pour protéger le bastion qui reste, ce traçage invisible et silencieux où s’annonce dès les origines, la résistance ». Ce principe dialectique du primat culturel et du caractère sacré de la lutte libératrice des masses est bien établi par Cheikh Anta Diop[7] éminent savant panafricain et admirablement restitué par Amilcar Cabral,[8] dirigeant historique de la lutte de libération nationale. Tous les deux ainsi que Samir Amin[9]dans ses travaux remarquables, nous rappellent l’enseignement fondateur de l’histoire du développement des sociétés humaines, que toute domination, toute hégémonie est à terme, vouée à l’échec. Cette loi fondamentale est au cœur de l’anthropologie et de l’économie politique d’un monde à rebâtir. Elle féconde en théorie et en praxis un nouveau leadership autour de l’intelligence collective, l’humilité et le courage intrépide.
1. Ce titre est inspiré du bel article de Elgas cité.
2. Immanuel Wallerstein (1980). Le système du monde du XVe siècle à nos jours. 1 Capitalisme et économie-monde 1450-1640. Paris : éd. Flammarion, p.325.
3.. Elgas (2017). L’incolonisable des peuples, Dakar : Journal le Quotidien. Mercredi 20 décembre 2017, No4455.
4. Cheikh Anta Diop (1958). Nations nègres et culture. Paris : éditions Présence Africaine
5. Amilcar Cabral (1975). 1. L’Arme de la théorie 2. La lutte armée Paris : éditions Maspero
6.. Samir Amin (2012). L'Implosion du capitalisme contemporain. Automne du capitalisme, printemps des 5peuples ?, Éditions Delga.
7.Frantz Fanon (1961). Les damnés de la terre. Paris : éditions Maspero. .
8.Jean Louis Calvet. (1979). Linguistique et colonialisme. Petit traité de glottophagie. 2e édition. Paris, Petite Bibliothèque Payot.
9.Karl Marx. (1947). La Sainte famille. Œuvres philosophiques. Paris : éd. Costes, p.145.
10.Gramsci. (1977). Gramsci dans le texte Paris : Les Éditions sociales.
«NOUS FERONS TOUT POUR GAGNER»
Le sélectionneur des Lionceaux veut décrocher une place pour la demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) U17.
Le sélectionneur des Lionceaux veut décrocher une place pour la demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) U17. Pour y arriver, ses joueurs doivent sortir le grand jeu aujourd’hui face à l’Afrique du Sud. En conférence de presse, Serigne Saliou Dia a indiqué que ses hommes vont faire le nécessaire.
Les choses sérieuses commencent pour Serigne Saliou Dia et ses hommes à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) des moins de 17 ans. Aujourd’hui, ils vont affronter l’Afrique du Sud au stade Nelson Mandela d’Alger, pour une place en demi-finale de cette compétition, mais également pour une Coupe du monde de la catégorie. Les Lionceaux qui n’ont jamais réussi à se qualifier pour la Coupe du monde U17 feront le nécessaire, de l’avis du technicien sénégalais. «C'est un grand défi pour nous, mais nous voulons continuer à concourir et jouer jusqu'au dernier jour. Nous ferons tout pour gagner. Malgré leur âge, nos joueurs sont vraiment bons pour gérer la pression. On va essayer de travailler notre concentration pour être sûr de donner le meilleur», a déclaré Serigne Saliou Dia.
Avec trois victoires en autant de sorties, 7 buts inscrits sans en prendre un seul, le technicien sénégalais exhorte ses joueurs à maintenir la même discipline et la même ambition. «Nous voulons que ces joueurs continuent d'acquérir cette expérience. Et gagner contre l'Afrique du Sud signifie que nous avons au moins deux matchs de plus pour eux», a déclaré le technicien. Malgré le nombre buts inscrits dans cette compétition, le sélectionneur demande à ses attaquants d'être beaucoup plus efficaces. «On prépare tous les matchs de la même façon avec beaucoup d’envie, la même abnégation, le même état d’esprit. L’enjeu ne doit pas tuer le jeu. Je pense qu’on va essayer de continuer à progresser dans le jeu. Et comme je l’ai dit, en étant plus sérieux, on doit également être plus tranchant. Parce qu’on a constaté qu’on rate beaucoup d’occasions. C’est dans ce genre de match qu’il va falloir faire la différence très tôt pour ne pas avoir de doute», affirme Serigne Saliou Dia. Conscient de l’enjeu, le sélectionneur pense que ses joueurs vont continuer leur aventure. «Chez les jeunes, ce qui est important, ce n’est pas ce que tu gagnes tout de suite, mais ce que tu mets en place. Dieu merci, on a un groupe qui est réceptif dans tout ce que nous voulons. On est venu pour prendre les matchs un à un, en prenant chaque match comme une finale. Ce qui a fait notre succès. Maintenant, c’est une nouvelle porte qui s’ouvre. Il va falloir qu’on soit plus concentrés», a-t-il conclu.
LES VIOLENCES A NGOR ET L’APPEL A MANIFESTER DE L’OPPOSITION A LA UNE DE LA REVUE DE L’APS CE MERCREDI
Les parutions de ce mercredi10 mai mettent en exergue les affrontements entre les jeunes de Ngor et les forces de l’ordre et l’appel à manifester lancé par la coalition de l’opposition Yewwi askan wi pour protester contre la condamnation d’Ousmane Sonko.
Dakar, 10 mai (APS) – Les affrontements entre les jeunes de Ngor et les forces de l’ordre et l’appel à manifester lancé par la coalition de l’opposition Yewwi askan wi pour protester contre la condamnation d’Ousmane Sonko par la cour d’appel de Dakar, sont entre autres sujets abordés par les quotidiens reçus à l’APS, mercredi.
‘’Journée chaude à Ngor’’, affiche à sa Une Le Quotidien qui souligne que les manifestants s’en sont pris à l’hôtel Ngor Diarama. »La fièvre atteint Ouakam et Yoff », signale le journal qui informe que »le président de la République a rencontré les notables de Ngor hier (mardi) pour essayer d’aplanir le différend alors que la situation devient de plus en plus explosive ».
Une personne a été retrouvée morte en marge des échauffourées survenues entre des habitants de Ngor (ouest) et les forces de l’ordre, ont rapporté plusieurs médias, mardi soir.
Les accrochages ont eu lieu lorsque des habitants de cette commune d’arrondissement située à Dakar sont sortis protester contre la construction d’une brigade de gendarmerie dans leur localité.
Ils manifestent depuis plusieurs jours leur opposition à l’érection de ladite infrastructure sur les terres de Ngor.
C’est ce qui amène Libération à écrire « La Situation a dégénéré à Ngor’’. Le journal fait savoir qu »’au moins un mort confirmé, plusieurs blessés enregistrés dans les deux camps », soulignant que l’hôtel Ngor Diarama a été »transformé en champ de bataille, des manifestations ont aussi éclaté dans la soirée dans les quartiers de Ouakam et Yoff ».
Pour le reste, les quotidiens ont mis en exergue l’appel à la marche nationale et internationale le 19 mai prochain lancé par la coalition de l’opposition Yewwi askan wi pour protester contre la condamnation d’Ousmane Sonko en appel à six mois de prison avec sursis pour diffamation et injures. Les leaders de l’opposition l’ont annonce mardi lors d’une conférence de presse.
Selon Sud Quotidien ‘’Yewwi se braque’’, en relevant dans ses colonnes que »la coalition Yewwi askan wi n’est pas décidée à laisser prospérer la stratégie du pouvoir à corrompre l’éligibilité du leader de Pastef-Les Patriotes Ousmane Sonko ».
Sur le verdict de son procès, Ousmane Sonko déclare dans le même journal »Cela ne m’ébranle pas, ni ne me freine ».
»Civilité avec Macky, clash Ousmane Sonko-Barthélémy Dias. Yewwi panse ses blessures’’, titre à sa Une le journal, L’info. Le journal écrit que l’organisation d’une marche nationale et internationale le 19 mai est une façon pour les Yewwi askan wi de se mobiliser « contre la liquidation d’Ousmane Sonko’’.
Le journal Les Echos de son côté relève les assurances de Khalifa Sall, l’un des leaders de la coalition de l’opposition selon qui »Yewwi ne se disloquera ni aujourd’hui ni demain’’.
Le Quotidien Bès Bi le Jour a évoqué la réaction du leader de Pastef après sa condamnation à six mois avec sursis en titrant : ‘’Sonko résiste, tance Macky’’. Ousmane Sonko déclare dans le journal: »nul ne peut m’empêcher d’être candidat ».
Selon les Echos, »malgré sa condamnation à 6 mois avec sursis. Sonko plus que jamais candidat ». L’opposant soutient que »cette décision de justice ne m’émeut guère et cela ne nous fait pas peur, seul Dieu peut m’empêcher d’être candidat’’.
Le Soleil s’intéresse à la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE) sur la période 2014- 2023 et écrit à sa Une : ‘’ Réels progrès sur la croissance’’. Le quotidien national renseigne que le produit intérieur brut (PIB) est en croissance moyenne de 5,8% sur la période 2014-2023, le revenu par habitant en progression de 27% sur la mémé période.
Le quotidien est revenu sur les ‘’13 recommandations pour un objectif de 810 000 têtes’’ proposées par le Gouvernement à l’issue d’un conseil interministériel sur la préparation de la Tabaski 2023. Une rencontre qui s’est tenue à Diamniadio sous la présidence du Premier ministre, Amadou Ba.
«LE DEFI RESTE CELUI DE LA VALORISATION DES TRAVAUX EFFECTUES PAR LES CONSEILLERS ECONOMIQUES ET SOCIAUX»
Pour Birahime Seck, les Sénégalais qui doutent de l’utilité du Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) ont tout à fait raison. Dans la mesure où ils ne se sentent pas concernés par les rapports produits.
Prenant part à l’installation d’Abdoulaye Daouda Diallo dans ses fonctions de président du Cese, le coordonnateur du Forum civil et membre du Cese, Birahime Seck invite le successeur d’Idrissa Seck à relever le défi de la valorisation des travaux du Conseil Economique Social et Environnemental et à évaluer les recommandations.
Pour Birahime Seck, les Sénégalais qui doutent de l’utilité du Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) ont tout à fait raison. Dans la mesure où ils ne se sentent pas concernés par les rapports produits.
Selon le coordonnateur du Forum Civil, «le défi aujourd’hui reste celui de la valorisation des travaux effectués par les conseillers économiques sociaux . En effet, il révèle que le Cese a travaillé dans plusieurs domaines relatifs notamment à l’agriculture, l'énergie, la santé, le numérique, les changements climatiques, les ressources naturelles, la liberté de la presse ainsi que les crises universitaires. Et des rapports ont été produits à la suite de ces travaux. Mais malheureusement, se désole-t-il, se pose un problème de valorisation des travaux du Cese. «C’est pourquoi, s’il y a un message qu’on peut adresser au nouveau président, c’est la valorisation des rapports du Cese. Tout le reste serait juste des détails», a lancé Birahime Seck à son nouveau président. D’autant qu’il reste convaincu que les Sénégalais ont besoin de savoir et d’être mis au parfum du travail du Cese. D’où l’importance, à ses yeux, pour le nouveau président de valoriser les travaux mais également de partager et d’inviter les populations à s’imprégner des travaux. Il ajoute qu’il n’y a pas une évaluation des recommandations qui sont effectuées par le Cese.
Ainsi, il dénonce une politisation de l’institution. « Il y a une politique politicienne qui prend le dessus sur l’institution. Et j'en appelle également aux conseillers, surtout ceux qui se réclament de l’Apr, de savoir que le Cese n’est pas un lieu politique, mais un lieu de travail et de débats d’idées. Les contradictions doivent être réglées au niveau des commissions et non en dehors du Conseil économique. Donc, nous devons respecter les Sénégalais», invite le coordonnateur du Forum Civil.
Les affrontements à Ngor font deux morts et des blessés
Deux personnes sont mortes hier (mardi) soir à Ngor, lors des affrontements entre les populations et les forces de l'ordre, a appris PressAfrik du président du mouvement "Ngor debout", Mamadou Ndiaye. « Il y a deux décès. Une dame et une fille. Il est difficile de savoir exactement ce qui s'est passé vu que personne ne peut sortir en ce moment», a confié la voix triste. La source de la colère des populations est liée à la volonté de la gendarmerie de délocaliser la brigade au parking à l’entrée du village traditionnel. Les populations souhaitent qu’un lycée y soit construit. Pour rappel, les affrontements ont débuté depuis le jour de la korité. Plusieurs jeunes de Ngor sont en prison. Depuis lors, les entrées et les sorties du village sont filtrées par les pandores.
Ngor : Le «Péey lebu» appelle à la poursuite du dialogue
Restons à Ngor pour dire que le « Péey Lebu » déplore cette situation intenable. Malgré les négociations en cours, et en dépit des appels à l'accalmie, la situation semble avoir évolué au point de faire naître de nouvelles échauffourées dans la soirée du 08 mai jusqu'au petit matin du mardi 09 mai 2023, regrette le «Péey Lebu» dans un communiqué reçu à «L’As». L’association des cadres Le «Péey Lebu» exprime à ses parents de Ngor sa compassion et sa solidarité agissante et réitère sa disponibilité à œuvrer pour l'aboutissement des différents processus de médiation susceptibles de rétablir une paix durable dans l'intérêt supérieur des populations. Elle promet d’être toujours aux côtés des populations dans les moments difficiles à travers ses représentants et ses membres originaires de Ngor, parce que convaincue que c'est la survie de ce village traditionnel qui est en jeu et que celle-ci exige la construction de solutions durables dans la paix et la stabilité. Ainsi le «Péey Lebu» appelle les deux parties à la sérénité et à la poursuite du dialogue, avant de souligner que les problèmes fonciers dans cette commune sont les mêmes dans toutes les localités du pays Lébou (Tanka qui regroupe Ouakam, Ngor et Yoff, les 12 Pénc et les 121 villages Lébous) et ne sauraient être déconnectés de la défense des intérêts matériels et moraux de la Collectivité lébou qui est au cœur de sa mission. D’après le «Péey Lebu», le littoral et l'arrièrepays des territoires lébous ont fait l'objet d'une convoitise et d'une spéculation foncières de nature à menacer l'ordre juridique traditionnel régissant la vie des Lébous.
Une délégation de Ngor reçue par Macky
Les échauffourées à Ngor entre populations et gendarmes ont fait plusieurs victimes. Les manifestants affichent une détermination sans faille face à la charge violente de la gendarmerie. Dans la soirée, les jeunes de Ouakam et de Yoff se sont solidarisés à ceux de Ngor en barrant la route vers le monument de la renaissance et l’autoroute. Au même moment, nous apprend-on, le Président Macky Sall était en train de recevoir une délégation de Ngor pour trouver une solution au différend.
Oustaz Assane Seck déféré aujourd’hui
Les éléments de la Sûreté urbaine (SU) ont bouclé hier l'enquête préliminaire de l’affaire Oustaz Assane Seck au terme de sa seconde audition. Oustaz Assane Seck a été arrêté dimanche par les éléments de la SU et déposé au commissariat du Plateau. Il a été extrait des grilles de la police de Dakar Plateau pour un interrogatoire sur des présomptions d'appel à l'insurrection, d’atteinte à la sûreté de l'Etat et d'actes et manœuvres de l'article 80 du Code Pénal. Selon Me Cheikh Koureyssi Ba, l’animateur à la «SenTv» pourrait être déféré au parquet aujourd’hui.
La chambre d’accusation déboute le parquet
Restons au palais de justice pour dire que la chambre d’accusation a donné raison au doyen des juges d’instruction. Ce dernier avait suivi le refus du Dr Babacar Niang de Suma Assistance de porter le bracelet électronique. Mécontent de la décision du juge, le procureur avait fait appel. La Chambre d'Accusation qui a vidé l’affaire hier, a confirmé l'ordonnance du juge refusant de faire porter le bracelet électronique à Dr Babacar Niang de Samu.
Affaire des 61 techniciens de surface de Thiès du FERA
«Je précise que ces 61 agents, en l'espèce, sont maintenus dans le cadre du Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA), un projet de l'État qui vient en appui aux collectivités territoriales ». Ce sont les propos de Mouhamadou Ndiaye, Directeur de la Communication de la Ville de Thiès, qui réagit sur l’affaire des 61 techniciens de surface restés sans salaire depuis 4 mois. Par conséquent, ditil, leur prise en charge salariale est prévue dans ledit projet. Pour lui, le renouvellement des conventions n'est pas un problème spécifique à la Ville de Thiès, mais elle concerne toutes les communes bénéficiaires du projet. Il rappelle par ailleurs que c'est une situation qui n'est pas nouvelle car dans le passé, ils ont connu sept mois d'arriérés de salaires et à l'époque, à la surprise générale, aucun mouvement d'humeur n'a été tenu. C’est pourquoi, dit-il, «tout laisse croire qu'il y a des non-dits face à ces grondes et grognes, vu le contexte politique actuel. Le doute s'installe sur la crédibilité même de certains porteurs de revendications tapis dans l'ombre ». Il souligne également qu’au moment de renouveler les contrats FERA l'année dernière, Dr Babacar Diop maire de Thiès, dans le cadre de sa politique sociale, avait décidé généreusement de les maintenir et de sécuriser leur emploi et aujourd’hui, la Ville de Thiès invite tout un chacun au sens de la mesure et de la responsabilité, d’autant plus qu’elle s'attelle de son mieux auprès de la Direction du FERA pour une régularisation urgente de la situation.
Le responsable des jeunes Afp Notto Diobass et Alioune Sarr
L'ancien ministre Alioune Sarr par ailleurs maire de Notto Diobas a été investi candidat de l'Alliance des Forces de Progrès (AFP) par un pan du parti dans la commune et même dans le département de Thiès. Mais lors d'un point de presse, Ismaïla Dione responsable des jeunes de la section de Notto Diobass par ailleurs adjoint au niveau départemental, s'est démarqué. Pour éclairer la lanterne de la base politique dans un contexte qu'il juge confus, il a déclaré qu'il reste militant de l'Afp et membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar. A l’en croire, le Président Macky Sall et Bby ont encore besoin de leurs compagnons politiques d'hier, pour parachever l'œuvre de construction après tant de réalisations, notamment dans le monde rural. Ismaïla Dione a dans le même temps lancé une plateforme dénommée "Diobass 7/24". Il renseigne qu'il s'agit d'une plateforme qui sera un cadre d'échanges, de réflexion, de propositions et d'actions pour les fils du Diobass.
Plan de résistance de Pastef
Le bureau politique de Pastef estime que la Cour d'Appel de Dakar a rendu lundi une décision inique dictée par Macky Sall qui rêve d'exclure le président Ousmane Sonko de la course à l'élection présidentielle de 2024. Dans un communiqué, l’instance indique que cette décision précipitée et disproportionnée, au regard de la vacuité des faits, démontre une fois de plus la persécution et l'acharnement judiciaires contre le leader de Pastef, dont les droits à la défense et le droit à un procès équitable sont constamment bafoués et violés. Seulement, le bureau politique n’est pas surpris, dit-il, par ce verdict concocté au palais de la République, mais elle ne change rien quant à la décision unanime du parti de présenter la candidature du Président Ousmane Sonko à l'élection présidentielle de 2024. Par conséquent, Pastef-Les Patriotes rejette fermement cette décision absurde et rappelle que rien au monde, si ce n'est la Volonté divine, ne pourra empêcher Sonko d'être candidat à l'élection présidentielle de 2004. A l'instar de Sonko, le bureau politique adopte une désobéissance civile face à des juges partiaux et dépendants, et confirme d'ores et déjà qu'il ne sera pas question d'accepter l'arbitraire. Ainsi Pastef-Les Patriotes invite Macky Sall à assumer tout ce qui découlera de la farce judiciaire qu'il a commanditée. Le parti appelle toutes ses structures, au Sénégal et dans la diaspora, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la défense du projet avec détermination, discipline et organisation. Le parti va décliner son plan de résistance face à l'oppression de Macky Sall.
15 millions pour la réhabilitation de l’église de Diohine
Les travaux de rénovation de l’église Saint Esprit de Diohine seront bientôt terminés. Le Président Macky Sall a répondu favorablement à la requête du conseil paroissial de l’église Saint Esprit de Diohine. Par le biais de son ancien secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, le chef de l’Etat a contribué à la rénovation de l’église en octroyant un appui de 15 millions de francs cfa. L’enveloppe a été remise au curé par Moïse Sarr. Ce dernier qui a visité l’église avec le conseil paroissial s’est félicité de l’état d’avancement des travaux et a salué l’abnégation du curé pour le travail abattu à Diohine. Abbé Alphonse Katim Faye a remercié le Président Macky Sall et Moïse Sarr. A l’en croire, depuis 2000, c’est la première fois qu’il ’assiste à un tel acte. Le curé est revenu sur les préparatifs du centenaire de l’église de Diohine. Selon lui, l’évènement est prévu en 2028 mais dès maintenant, il faut commencer les préparatifs. A cet effet, il sollicite l’apport de tout le monde y compris le gouvernement.
Fadel Ka et son acolyte condamnés à payer 12 millions
En voulant trop gagner, on risque de tout perdre. Cet adage, ce n’est pas le commerçant Ibrahima Sarr qui va le démentir. Domicilié en plein centre-ville dans la commune de Louga, ce richissime homme d’affaires a vu ses activités commerciales sérieusement freinées depuis l’avènement de la Covid-19. N’ayant pas pu réussi à faire redémarrer son business, il a multiplié des initiatives qui n’ont pas eu l’effet escompté. Alors il y a deux ans, Ibrahima Sarr s’est confié à Sidy Sy, une de ses nombreuses connaissances. Celui-ci lui a recommandé un bon marabout qui, selon lui, pouvait lui fructifier son avoir et ainsi l’aider à redémarrer ses activités. C’est ainsi que par téléphone, Sidy a présenté à Ibrahima Sarr le nommé Fadel Ka qui était à Tambacounda. Une fois le pacte noué, Fadel Ka reçoit du commerçant un premier virement de 150 mille francs Cfa. D’après le marabout, cette somme devait servir de sacrifices pour les djinns. Mais trois jours après, Fadel revient à la charge pour exiger d’Ibrahima Sarr de prendre des bains mystiques, soi-disant pour le délivrer des mauvais esprits. Sauf qu’après avoir pris ses bains mystiques, Ibrahima Sarr avait littéralement perdu le nord. En réalité, il obéissait au marabout au doigt et à l’œil. C’est ainsi qu’il lui envoya d’importantes sommes d’argent qu’il lui demandait via le réseau de transfert «Wave». Et lorsqu’il a fini par être complètement ruiné, Ibrahima est allé jusqu’à vendre tous ses biens et même une villa que son propre frère lui avait confiée, pour tout envoyer au marabout. N’eût été l’intervention de son fils qui lui a trouvé un autre marabout qui l’a désenvouté, Ibrahima Sarr allait sûrement tout perdre.
Fadel Ka et son acolyte condamnés à payer 12 millions (bis)
Il a porté plainte devant le procureur contre Fadel Ka et Sidy Sy. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Louga ont pu rapidement procéder à l’interpellation de Fadel Ka et de Sidy Sy. Face aux enquêteurs, ils ont catégoriquement nié avoir usé de fausses manœuvres pour dépouiller Ibrahima Sarr. Des dénégations qui n’ont pas empêché leur placement sous mandat de dépôt et leur jugement, hier, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Louga. Face à leur accusateur, les mis en cause qui étaient poursuivis pour les délits d’association de malfaiteurs, d’escroquerie et de charlatanisme, ont catégoriquement nié les faits. Selon Sidy Sy, il n’a fait que mettre en rapport Ibrahima Sarr et Fadel Ka. Des déclarations contredites par son coaccusé, Fadel Ka qui a indiqué l’avoir rémunéré pour sa collaboration qui lui a valu d’avoir empoché l’argent de la partie civile. Pour la répression, le représentant du ministère public a demandé une peine d’emprisonnement ferme de deux ans. Dans sa décision la Cour a condamné Fadel Ka et Sidy Sy à six mois de prison ferme en plus des 12 millions de dommages et intérêts.
PREVUS EN JUIN, LE SENEGAL POUR DEFENDRE SON TITRE !
La fédération internationale de Beach Soccer a fait part ce mardi du programme de la deuxième édition des Jeux africains de la plage qui aura lieu le mois prochain en Tunisie.
La fédération internationale de Beach Soccer a fait part ce mardi du programme de la deuxième édition des Jeux africains de la plage qui aura lieu le mois prochain en Tunisie.
Après avoir été l’un des sports vedettes de l’édition inaugurale de 2019 qui s’est tenue à Sal, au Cap-Vert, le Beach Soccer revient au programme des Jeux africains de la plage dans les catégories masculine et féminine. Les Jeux africains de plage se dérouleront à Hammamet, en Tunisie, du 24 au 30 juin informe Beach Soccer Worldwide.
Cette compétition a lieu tous les 4 ans. En 2019, le Sénégal est sorti vainqueur du Maroc en finale et le Nigeria a remporté la médaille de bronze. Notons que huit équipes avait pris part aux joutes. Pour cette édition 2023, les participants ne sont pas encore connus. Mais on peut déjà compter sur la Tunisie qui accueille l’évènement et les deux représentants de l’Afrique à la Coupe du Monde : le Sénégal et l’Égypte.
Joan Cuscó, président de Beach Soccer Worldwide, a déclaré : « Un événement sur le merveilleux continent africain est toujours spécial. C’est une autre démonstration de notre volonté de développer ce sport en Afrique. Nous sommes reconnaissants à l’ACNOA et attendons avec impatience l’édition de cette année de cette célébration du sport que sont lesJeux Africains de Plage. » L’ACNOAC regroupe les Associations des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique.
Les Jeux africains de la plage sont qualificatifs aux Jeux olympiques de la plage qui se joueront à Bali Indonésie au mois d’aout prochain. Ces compétitions serviront aussi de préparation pour la Coupe du Monde de Beach Soccer qui se jouera en décembre prochain à Dubaï.
L’Équipe Nationale du Sénégal qui a raflé tous les trophées dans le continent en 2022 est en pleine préparation pour obtenir un meilleur ranking au Mondial que la quatrième place décrochée en 2021. Depuis deux mois, les Lions de la Teranga s’entrainent sur la plage de Diamalaye.
LE SENEGAL A BESOIN DE 1.500 MILLIARDS DE FRANCS CFA POUR SON AUTOSUFFISANCE EN RIZ
Le Sénégal a besoin de 1.500 milliards de francs CFA pour atteindre son objectif d’autosuffisance en riz d’ici à 2030, a-t-on appris mardi à Thiès (ouest) du coordonnateur du Programme de développement de la chaîne de valeur riz (PDCVR), Waly Diouf
Le Sénégal a besoin de 1.500 milliards de francs CFA pour atteindre son objectif d’autosuffisance en riz d’ici à 2030, a-t-on appris mardi à Thiès (ouest) du coordonnateur du Programme de développement de la chaîne de valeur riz (PDCVR), Waly Diouf.
‘’Selon l’évaluation qui a été faite, pour aller à l’autosuffisance en 2030, le Sénégal a besoin de 1.500 milliards de francs CFA’’, a dit M. Diouf en marge d’un atelier sur le financement du PCVR. Selon lui, cette estimation a été faite dans le cadre de la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique, dont le Sénégal est membre.
Les besoins financiers du Sénégal pour l’atteinte de l’autosuffisance en riz étaient estimés à 424,4 milliards de FCFA entre 2014 et 2017, a rappelé M. Diouf. ‘’En 2019, quand le président de la République a demandé l’évaluation du Programme national d’autosuffisance en riz, a-t-il poursuivi, nous nous sommes rendu compte qu’en réalité entre 2014 et 2019, c’est plutôt 205 milliards qui ont été mobilisés.’’
Malgré le ‘’gap’’, les ressources injectées avaient permis de passer d’une production de 400.000 tonnes par an à 1,3 million de tonnes par an, selon le coordonnateur du PDCVR. ‘’Un bond jamais réalisé depuis 1960’’, a-t-il souligné. Le renchérissement du coût pour matérialiser la politique de l’autosuffisance en riz, qui a plus que triplé entre 2014 et 2023, résulte du fait que les ressources nécessaires n’ont jamais été mobilisées durant cette période. ‘’Si cet argent (1.500 milliards) n’est pas mobilisé d’ici à 2030, la population du Sénégal va augmenter, la quantité de riz consommée par les familles va augmenter, et il y a de fortes probabilités que la somme nécessaire pour aller vers l’autosuffisance soit [plus élevée]’’, a dit Waly Diouf.
Les lenteurs de l’atteinte de l’autosuffisance en riz s’expliquent, selon lui, par la ‘’crise mondiale’’. Le changement des habitudes alimentaires dans le monde rural, où le riz occupe une place de plus en plus importante, contribue au ralentissement de l’atteinte de cet objectif d’autosuffisance, affirme Waly Diouf