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22 juin 2025
JE SUIS LA POUR PRENDRE LANGUE AVEC TOUTES LES COUCHES DE CETTE COMMUNE
Le leader du parti politique Synergie pour un développement durable (S2D) était hier en meeting à Mbao, dans le département de Pikine. Lors de cette rencontre, Souleymane Ndiaye a précisé les raison de son choix de la banlieue.
Le leader du parti politique Synergie pour un développement durable (S2D) était hier en meeting à Mbao, dans le département de Pikine. Lors de cette rencontre, Souleymane Ndiaye a précisé qu'il est venu dans cette partie de la banlieue dakaroise pour renforcer la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) dans la commune. Il n'est pas intéressé par la mairie. "Je suis là pour prendre langue avec toutes les couches de cette commune. J'ai entendu vos doléances.
Je vous promets que nous allons faire l'essentiel. Seule la réussite de la mission du président de la République nous intéresse. N'acceptez pas qu'on vous leurre. Vous savez où se trouve la vérité. Dieu n'est jamais avec les personnes qui font du mal à leurs prochains. N'acceptez jamais qu'on vous utilise à des fins politiques. Ne suivez pas les loosers, ceux qui ne donnent pas une importance ou qui ne respectent pas leur parole. Nous sommes pour la paix. Nous allons nous tuer pour faire régner cette paix, quitte à y perdre notre vie. Mbao est une commune déterminée, engagée" a-t-il confié.
Et le DG de la Sapco de poursuivre : "Maintenez le rythme pour qu'au soir du 25 février, Macky soit réélu au premier tour. Nous voulons un second quinquennat pour le président de la République, pour qu'il puisse terminer les chantiers déjà entamés. N'entendez pas ceux qui vous disent autre chose et surtout les politiciens encagoulés qui se cachent derrière la société civile. Ils ont déjà vidé toutes leurs cartouches. On ne va pas les laisser vivre leurs dernières heures ainsi. En 2024, normalement, on ne doit pas battre campagne. Le bilan de Macky Sall milite en sa faveur. N'acceptez pas que des batteurs de bols vous imposent un rythme. Ce pays est plus sérieux que cela. Ils ne méritent pas une importance".
LE CRI DE CŒUR DES ACTEURS DU LIVRE
Il serait très important de saisir l’occasion de la tenue de l’Atelier sur le cadre juridique du droit de reproduction par reprographie les 11 et 12 mai 2023 à Dakar pour rappeler tout le dispositif mis en place pour l’effectivité du droit de reproduction
Il serait très important de saisir l’occasion de la tenue de l’Atelier sur le cadre juridique du droit de reproduction par reprographie, les 11 et 12 mai 2023 à Dakar, pour rappeler tout le dispositif mis en place pour l’effectivité du droit de reproduction par reprographie au Sénégal.
Malgré l’entrée en vigueur de la loi 2008 -09 du 25 janvier 2008 portant sur le droit d’auteur et les droits voisins, les écrivains sénégalais perdent chaque année au moins un milliard sur leurs droits d’auteur du fait que les redevables tardent encore à honorer une partie importante de celui-ci au titre de la rémunération par reprographie consacré dans la loi en son Article 35 (…).
La reproduction par reprographie est donc définie comme la reproduction partielle par tout procédé sous forme de copie sur papier ou support assimilé par une technique photographique ou d’effet équivalent, la photocopie, l’impression, la numérisation, le stockage dans des bases de données ou des systèmes d’information d'œuvres écrites ou d'arts graphiques et plastiques ou de leurs versions numériques publiées au Sénégal et de celles mises à disposition au Sénégal en vertu des accords de réciprocité conclus par la société de gestion collective agrémentée.
Ce droit n’a depuis lors, jamais été perçu par les auteurs sénégalais.
Outre les dispositions de la loi 12008-09, le ministre de la culture a pris l’arrêté N° 027704 du 20 août 2021 pour inviter les acteurs sénégalais à respecter ce droit fondamental et légal que les redevables doivent aux écrivains. Cet arrêté fixe les modalités de perception de la rémunération pour reprographie. En effet, il a été constaté que les œuvres imprimées, graphiques et plastiques occupent une place importante dans les secteurs de l’éducation et de l’enseignement, tout comme au sein des entreprises, institutions et autres organismes publics et privés.
Malgré la pandémie de la Covid-19, la SODAV a pu franchir une étape importante dans l’atteinte de ses objectifs parmi lesquels celui de la mise en œuvre de ce nouveau droit du 20 août 2021, avec la signature par le ministre de la culture et de la communication de l’Arrêté n° 027704 qui fixe les modalités de perception de la rémunération pour reprographie.
A rappeler que cette loi s’inscrit dans le cadre de reconnaissance de l’effort de création des auteurs et éditeurs, journalistes. L’objectif aussi c’est d’accroître l’utilisation légale du texte de l’image dans le but d’éliminer les copies non autorisées en faisant assainir la distribution de livres. Il s’agit également de donner la primauté à la gestion collective pour une meilleure prise en compte des droits au Sénégal et dans la sous-région.
Les modalités de la perception
Il faudra noter que la reproduction d’extraits d’œuvres protégées est soumise à autorisation préalable du titulaire de droit et rémunération. Le montant de la rémunération pour reprographie est déterminé en fonction du nombre d’utilisateurs (étudiants, enseignants, chercheurs, employés, etc.). Cette perception est assurée par les agents de la SODAV. Elle devra être perçue annuellement pour le compte des ayants droit.
A ce propos, 65% iront aux auteurs et 35% aux éditeurs. Pour les ayants droits étrangers, la rémunération est répartie selon les modalités convenues à travers les accords de réciprocité.
Redevables et bénéficiaires du droit de reprographie
Les redevables
- Ecoles, collèges, lycées, universités….
- Administration à différents échelons
- Bibliothèques
- Entreprises
- Copie service
- Sphère privée
- les sites Internet spécialisés dans la vente ou la distribution des œuvres
Les bénéficiaires
- Auteurs à savoir les Écrivains (de fiction, de théâtre et poèmes), Auteurs de non-fiction, y compris les auteurs de matériel pédagogique,
-Auteurs de partitions musicales (compositeurs et auteurs-compositeurs),
-Journalistes, Traducteurs ;
-Artistes visuels : peintres, sculpteurs, graphistes et illustrateurs, Photographes…
- Editeurs de livres, revues périodiques, magazines et journaux…
Des pays pionniers comme l’Algérie, le Burkina Faso, Ghana, Malawi, Argentine, Colombie, Jamaïque, Philippines, Roumanie, France, Belgique et la Suisse l’applique au grand bonheur de leurs créateurs.
Les montants collectés au niveau de ces pays laissent entrevoir à quel point cette rémunération pourrait si elle est mise en œuvre, enrichir les bénéficiaires désignés par la loi et en conséquence améliorer et accroître la qualité de la production littéraire et bibliographique nationale.
Chers redevables, accueillez avec compréhension nos prochaines factures !
Payez le droit de reprographie n’est pas une option !
Dans une société où manquent la plupart des chainons liés à l’exploitation des œuvres écrites, il est important que tous les termes de la loi sur les droits d’auteur soient respectés. Or, c’est la loi 2008-09 qui institue le droit à la reprographie et qui prévoit une redevance pour les auteurs dont les œuvres sont ainsi exploitées. Mais depuis les éditeurs comme les auteurs souffrent de ce réel manque à gagner. Ce qui est paradoxal puisque le Sénégal a toujours été pionnier dans la protection des arts et de la culture ; et la bataille pour le statut de l’artiste passe nécessairement par le paiement de la Copie Privée et du Droit à la Reprographie.
Le Président de la République, Premier protecteur des Arts et Lettres est vivement sollicité pour ce manque à gagner qui porte un énorme préjudice aux acteurs du livre, des arts graphiques et de la partition musicale. La volonté du législateur s’est déjà manifestée à l’endroit des auteurs par le vote de la loi sur le Droit d’auteur et les droits voisins et la création de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV), celle des autorités compétentes par la signature de l’arrêté sur la reprographie. Reste maintenant, pour la Sodav, l’effectivité du prélèvement de cette redevance.
Et ainsi, les auteurs d’œuvres écrites et graphiques pourront-ils enfin être bénéficiaires des véritables retombées de leur art qui feront d’eux des hommes heureux d’avoir été choisis par le Créateur pour être à la fois des témoins de leur société et des passeurs de valeurs profondes. Alors pour que jamais ne meurt la plume, le graphique et le chant, il urge de payer les droits à la reprographie.
SOUTIENS A SONKO
Le verdict prononcé en appel contre Ousmane Sonko par le juge n'est pas du goût des leaders de l'opposition. Dans un communiqué, le président du Grand parti et candidat à l'élection présidentielle a dénoncé avec la dernière énergie ce verdict "inique" .
Le verdict prononcé en appel contre Ousmane Sonko par le juge n'est pas du goût des leaders de l'opposition. Dans un communiqué, le président du Grand parti et candidat à l'élection présidentielle a dénoncé avec la dernière énergie ce verdict "inique" renforçant la peine contre le président Ousmane Sonko.
"Cette sentence, qui est le reflet de la volonté de le rendre inéligible, sera combattue par les forces vives au nom de la sauvegarde et de la pérennisation de la Nation sénégalaise. Nous renouvelons notre soutien indéfectible au président Sonko et resterons déterminés ensemble pour la victoire du peuple contre les forces d'inertie", a tonné Malick Gakou.
De son côté, le patron du PRP a apporté hier plus que jamais son total soutien et totale solidarité à son ami et frère le président Ousmane Sonko. "Restons plus que jamais mobilisés contre la tentative du président Macky Sall d’écarter encore un candidat à la prochaine Présidentielle", a indiqué Déthié Fall. Aminata Mimi Touré, elle s'est insurgée contre le verdict "inique" contre Ousmane Sonko dont l’objectif est de l’empêcher d’être candidat à l’élection présidentielle. "Je lui exprime toute ma solidarité et appelle les démocrates à se mobiliser contre cette régression démocratique sans précédent dans notre pays" ; a dit la présidente de Mimi2024.
Le leader de Taxawu Sénégal, Khalifa Sall, a lui également condamné la décision. ‘’Je condamne le verdict inique rendu ce jour par la Cour d’appel de Dakar, dans l’affaire opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang. Cette décision traduit la volonté manifeste du régime de Macky Sall de poursuivre sa stratégie honteuse de liquidation d’adversaires politiques. J’appelle toutes les forces vives de la Nation à se dresser contre cette énième entorse faite à l’État de droit et à la démocratie. J’exprime toute ma solidarité et mon soutien au président de Pastef/Les patriotes Ousmane Sonko’’, a-t-il écrit.
CHAMOISEAU, PRIX MARGUERITE YOURCENAR 2023
« On connaît très mal un écrivain par un seul de ses livres : les harmoniques de l'œuvre nous échappent. » Marguerite Yourcenar, En pèlerin et en étranger.
« On connaît très mal un écrivain par un seul de ses livres : les harmoniques de l'œuvre nous échappent. » Marguerite Yourcenar, En pèlerin et en étranger.
C’est donc pour mieux approcher un écrivain, appréhender son univers, (re)découvrir son talent que le Prix Marguerite Yourcenar de la Scam met en lumière un auteur ou une autrice pour l’ensemble de son œuvre.
Doté de 8000 €, le prix 2023 sera remis à Patrick Chamoiseau dimanche 26 juin dans le cadre du Festival Le Marathon des Mots à Toulouse.
Beaucoup se souviennent de « l’oiseau de Cham », alias le « rapporteur de paroles » qui orchestrait la spirale polyphonique constituant Texaco. Ce grand roman de la créolité en marche a valu à Patrick Chamoiseau un prix Goncourt retentissant en 1992, six ans à peine après la parution de son premier livre, Chronique des sept misères.
En inventant son chemin sur les traces magiques des conteurs créoles surgis de la catastrophe esclavagiste, son dernier roman, Le vent du nord dans les fougères glacées (Le Seuil, 2022), forme un lumineux diptyque avec l’essai publié, La nuit, le conteur et le panier pour explorer les sources de la création artistique d’une manière inédite, et témoigner ainsi d’une forme d’accomplissement.
Né à Fort-de-France en 1953, nourri de la pensée du Tout-monde élaborée par Edouard Glissant (1928-2011), Patrick Chamoiseau est désormais l’auteur d’une œuvre considérable et hautement singulière, que le jury* du Prix Marguerite Yourcenar est heureux et fier de célébrer alors qu’elle atteint une nouvelle apogée.
Patrick Chamoiseau
Ecrivain majeur de la Caraïbe, il est l’auteur de romans, de contes, d’essais et théoricien de la créolité. Il a également écrit pour le théâtre et le cinéma. Parmi ses œuvres les plus marquantes : Chronique des sept misères (Gallimard, 1986) ; Éloge de la créolité (avec Raphaël Confiant et Jean Bernabé, Gallimard 1989) ; Solibo Magnifique (Gallimard, 1991) ; Lettres créoles (avec Raphaël Confiant, Hatier, 1991) ; Une enfance créole (Gallimard, 1996) ; Biblique des derniers gestes (Gallimard, 2001) ; Écrire en pays dominé (Gallimard, 2002) ; La Matière de l’absence (Le Seuil, 2016) ; Le Conteur, la nuit et le panier (Le Seuil, 2021) ; Le Vent du nord dans les fougères glacées (Le Seuil, 2022).
* présidé par Isabelle Jarry, le jury est composé de Laura Alcoba, Arno Bertina, Catherine Clément, Colette Fellous, Simonetta Greggio, Nedim Gürsel, Ivan Jablonka, Bertrand Leclair et Pascal Ory, de l’Académie française.
C’est le lieu de dire non à une 3eme mandat pour Macky Sall, d’exiger le rétablissement de l’état de droit, la libération des détenus politiques, et un processus électoral transparent et équitable.
LES FEMMES SERONT ACTRICES DE LA CONSTRUCTION DE LA RÉPUBLIQUE SÉNÉGALAISE
Par Amadou Tidiane WONE
HASTA LA VICTORIA SIEMPRE !
Le jeudi 11 mai 2023, cela fera 50 ans qu'Omar Blondin DIOP aura succombé à des sévices subis dans l'univers carcéral de l'île de Gorée...
Le jeudi 11 mai 2023, cela fera 50 ans qu'Omar Blondin DIOP aura succombé à des sévices subis dans l'univers carcéral de l'île de Gorée...
Le temps du souvenir correspond aussi, et encore, au temps de l'exigence de Vérité sur les conditions de la mort d'une "étoile filante africaine": esprit brillant et libre, ayant franchi allègrement les cercles universitaires les plus fermés de France, Omar avait une intelligence fulgurante,éclairée par une foi en l'Afrique et un souci du devenir du monde noir.
Omar était promis à un bel avenir... A l'instar de nos jeunes nations venant juste de célébrer une dizaine d'années d'indépendance, il était le symbole d'une génération exigeante à l'assaut du confort néocolonial.
Le temps du souvenir doit donc, aussi, être le temps des retrouvailles de toute une génération qui aura souffert le martyr d'Omar Blondin DIOP. C’est le tempsd’ériger une communauté autour des valeurs et des idéaux qui lui ont coûté la vie!Le temps de la renaissance de nos rêves inassouvis.
Il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Pour les gens de ma génération qui, aux portes de l’adolescence avaient été sensibles à sa démarche pour défendre une certaine idée du monde, c’est aussi le temps de témoigner de tous les sacrifices endurés,pour fonder une aspiration à un mieux être de l’homme noir dans un monde colorié en blanc.
A la maison familiale de Darabis, nous écoutions « Last poets » les ancêtres du Rap. Nous regardions avec une tendre affection la mèrecourageAdama et le père Ibrahima, à la tête d’une fratrie incorruptible et rebelle, canaliser les colères et mener le bateau Blondin à quai. Nous sommes témoins oculaires et fidèles de sacrifices familiaux incommensurables ! Il est temps de le dire…Pour ceux qui ne savent pas !
Nous étions en connivence avec les luttes du Black Panthersaux USA. Les frères de Soledad et Angela Davis étaient nos héros, pour leur courage de défier l’ordre ségrégationniste qui y était alors en vigueur.Nous étions le Vietnam en guerre contre l’Oncle Sam. De l’Amérique du Sud aux confins du Moyen Orientnous étions solidaires, sans frontières, de toutes les causes des peuples dominés et en lutte.
Nous étions les enfants de mai 68…
Nous aimions le Che Guevara et tous les révolutionnaires de tous les pays dont le sacrifice aura contribué, sensiblement, à démystifier le caractère définitif de l’ordre mondial issu de la guerre froide. Jusqu’à l’affaissement du mur de Berlin… Jusqu’à…nos jours ou ce qui en reste, pour continuer le combat.
Inlassablement ! Obstinément !
Une série d’activités seront organisées pour célébrer le moment douloureux du 11 Mai 1973. Mais ce souvenir doit nous ragaillardir et correspondre à la remobilisation des forces de progrès pour conjurer le mauvais sort qui s’acharne sur les élites africaines les plus clairvoyantes.
« Il n’y’a pas de destins forclos. Il n’y a que des responsabilités désertées »
Changement à la tête du groupe Emedia. Dans un communiqué du Président du Conseil d’Administration du groupe, M. Hamidou Sall, on note un changement majeur à la tête du groupe de presse sis au Point E.
Changement à la tête du groupe Emedia. Dans un communiqué du Président du Conseil d’Administration du groupe, M. Hamidou Sall, on note un changement majeur à la tête du groupe de presse sis au Point E.
En effet, le communiqué indique que le Conseil d’administration de E-MEDIA INVEST s’est réuni ce lundi 8 mai 2023 et « a pris acte de la demande de mise en disponibilité de M. Mamoudou Ibra Kane de ses fonctions de Directeur général pour une période douze (12) mois. Cette demande a été entérinée par le Conseil d’administration à l’unanimité. »
Mamoudou Ibra Kane qui a récemment lancé un mouvement politique, « Demain, c’est maintenant », s’engage dans une voie politique à un an de la prochaine élection présidentielle et avait déjà commencé à se décharger de ses missions de journaliste au sein du groupe.
En outre, le Conseil d’administration du Groupe E-MEDIA révèle avoir nommé M. Alassane Samba DIOP au poste de Directeur général et M. Boubacar DIALLO, Directeur général adjoint. Alassane Samba Diop était jusqu’ici Directeur de la radio et de la télévision tandis que Boubacar Diallo occupait le poste de Directeur du Marketing et du Commercial.
Créé en 2018, le groupe Emedia Invest compte aujourd’hui un site web (Emedia.sn), une radio (iRadio), une télévision (iTV), un quotidien (Bes Bi) et un réseau digital.
SI YEWWI SE DISLOQUE, CE SERA AINSI
24 heures après la sortie de Sonko révélant une rencontre secrète entre le Président Macky Sall et le maire de Dakar, qu’il n’a pas nommé, ainsi que le contenu de leurs échanges, ce dernier a convoqué hier une partie de la presse pour clarifier.
24 heures après la sortie de Sonko révélant une rencontre secrète entre le Président Macky Sall et le maire de Dakar, qu’il n’a pas nommé, ainsi que le contenu de leurs échanges, ce dernier a convoqué hier une partie de la presse pour clarifier. Barthélemy Dias, qui invite le leader du Pastef à « faire preuve d’élégance », a nié les propos qui lui sont prêtés. Mais il a averti également le leader de Pastef.
D’après le leader du Pastef, condamné, hier, à 6 mois avec sursis qui pourrait lui coûter son éligibilité, un leader au sein de Yewwi lui avait confié que le verdict consacrant son inéligibilité allait être prononcé en appel par un juge membre de l’Apr. Des propos polémiques qui ont fait sortir l’interessé de son silence. Et c’était Barthélémy Dias qui a tiré à bout portant sur son allié. « Sonko sait que je ne lui ai pas dit ça. Si le juge était de Pastef, il ne lui aurait pas infligé des dommages et intérêts à hauteur de 200 millions », a tenu à rétablir le maire de Dakar. Sur la polémique née de sa rencontre avec Macky Sall au Forum de l’économie sociale et solidaire, Barth’ en veut au leader de Pastef. « J’ai invité Ousmane Sonko au Forum mondial mais il a refusé de venir. Je prends acte. Mais je pense qu’on doit faire preuve d’élégance », a-t-il pesté.
« Avant d’entrer chez Macky, j’ai appelé Sonko »
Concernant la position de refus du dialogue affichée par le Pastef et les tractations ayant débouché à son audience avec le Président, le récit de Dias-fils sonne comme un flot de révélations à l’encontre de Sonko. « C’est moi-même qui, depuis le 26 janvier 2023, ai fait appel au dialogue. Parce que les choses ne me rassurent plus. Donc, ce n’est pas un dialogue de Macky Sall, c’est le mien. Or, depuis lors, aucun leader de Yewwi askan wi ne m’a appelé pour me signifier son désaccord », a rappelé le maire de Dakar. « C’est ensuite que des gens hors du champ politique, a-t-il poursuivi, sont venus me voir pour jouer le rôle de médiateurs et caler ensuite le rendez-vous ».
« Sonko était d’accord avec le dialogue »
Devant la porte, avant d’entrer chez Macky Sall, Barth’ dit avoir échangé avec Sonko pendant 30 minutes au téléphone et qu’il était d’accord avec le dialogue, tout comme Khalifa. « Puis, je me suis entretenu seul avec le Président. Je l’ai invité à venir présider le Forum de l’économie sociale et solidaire tout en lui faisant savoir qu’il n’est pas mon ennemi mais mon adversaire avec lequel je ne vais jamais cheminer ensemble en politique. Je lui ai dit que je ne suis pas candidat. Mais que mon leader Khalifa Sall a subi une injustice politique qui l’empêche de présenter sa candidature. Et qu’il faudra qu’on n’en discute. Mais aussi que la Constitution ne lui permet pas de se présenter pour un 3e mandat », a narré Barth’. « Il y en a qui sont prêts à marcher sur des cadavres pour être candidat », a-t-il dit, faisant allusion à Sonko dont il ne comprend pas la « volte-face » sur l’amnistie de Karim et Khalifa. Avant de marteler : « Trop, c’est trop ! Si Yewwi se disloque, ce sera ainsi. »
RETOUR SUR LE FILM DU PROCES SONKO-MAME MBAYE NIANG
Six mois avec sursis en sus de 200 millions de dommages et intérêts. C’est la peine que la Cour d’appel de Dakar a infligée au leader de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, reconnu coupable de diffamation et d’injures publiques face à Mame Mbaye Niang
Six mois avec sursis en sus de 200 millions de FCfa de dommages et intérêts. C’est la peine que la Cour d’appel de Dakar a infligée au leader de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, reconnu coupable de diffamation et d’injures publiques au préjudice du Ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Contrairement à la décision de première instance, la Cour d’appel a fixé la contrainte par corps au maximum.
L’attente est longue. La patience également. Á la salle 5 du Palais de justice de Dakar, tout le monde attend le Président de la chambre correctionnelle de la Cour d’appel, Mamadou Fall Cissé et ses deux assesseurs. Ils ont la charge de juger le procès en appel opposant Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor, à Mame Mbaye Niang, Ministre du Tourisme. Tous les regards sont fixés sur la porte par laquelle ils doivent passer pour rejoindre la salle d’audience. Ils avaient fixé l’heure du délibéré à 15 h 30 mn. Mais ils feront finalement leur apparition deux heures plus tard. Un calme plat prévaut subitement dans la salle. Les oreilles sont grandement ouvertes pour écouter religieusement l’énoncé du jugement qui sera lu par le président des céans. Ce dernier, statuant par défaut contre Ousmane Sonko et contradictoirement pour la partie civile, a d’emblée déclaré tous les appels recevables, y compris celui du prévenu introduit par son avocat Me Ousseynou Ngom. Dans sa décision, la juridiction a partiellement infirmé la décision qui a été rendue en première instance condamnant M. Sonko à deux mois avec sursis et à 200 millions de FCfa de dommages et intérêts. Statuant à nouveau, le juge a déclaré Ousmane Sonko coupable des délits de diffamation et d’injures publiques avant de le condamner à six mois assortis du sursis en sus de 200 millions de FCfa à payer à la partie civile. Il a, pour couronner le tout, fixer la contrainte par corps au maximum. Aussi, a-t-il, comme l’a requis le parquet, demandé la publication de l’arrêt dans cinq quotidiens de la place à savoir « Le Soleil », « L’Observateur », « Sud Quotidien », « Le Quotidien » et « Walf Quotidien ».
En rendant sa sentence, le juge n’a pas suivi à la lettre les réquisitions de l’avocat général, Ibrahima Bakhoum. Il n’a pas retenu les chefs de faux et usage de faux contre le prévenu. Il n’a pas également décerné le mandat d’arrêt contre le prévenu. Si cela ne dépendait que de lui, la peine allait être plus corsée. Il avait requis deux ans dont un an ferme contre le leader de Pastef-Les Patriotes pour les infractions de diffamation, faux, usage de faux et injures publiques.
Ousmane Sonko a produit deux clés Usb
Pour le parquet général, toutes ces infractions ne souffrent d’aucune contestation. D’après lui, le prévenu a fait du faux en déclarant l’existence du rapport qui aurait épinglé le Ministre du Tourisme sans en rapporter les preuves. « Il a osé produire deux clés Usb dans lesquelles, selon lui, se trouvaient les preuves de ses accusations. Mais l’exploitation de ces deux clés renvoient aux liens de deux sites où des articles du présumé rapport sont détaillés. Or, l’Inspection générale d’État (Ige) et l’Inspection générale des finances (Igf) saisies ont soutenu qu’il n’y a jamais eu de rapport contre le Ministre, Mame Mbaye Niang. Il a fait état d’un faux rapport », a expliqué le maître des poursuites. Pour l’infraction d’injures publiques, il a estimé que celle-ci est également constante, car le prévenu a traité publiquement la partie civile « de menteur ». En ce qui concerne la diffamation, l’avocat général avait demandé à la Cour de confirmer la décision de la première instance sauf sur le quantum de la peine.
Á en croire le maître des poursuites, en condamnant Ousmane Sonko à deux mois avec sursis, le juge de la première instance devrait caractériser les circonstances atténuantes qui lui permettraient d’aller en deçà de la peine minimale qui est de trois mois assortis du sursis. Ce qui, constate-t-il, n’a pas été le cas. « Si on devait le condamner pour toutes les infractions qu’il a commises, M. Sonko devrait écoper de 50 mois de prison, c’est-à-dire 4 ans et 2 mois », a-t-il soutenu. « L’erreur du premier juge sur la peine »
Auparavant, les avocats de la partie civile ont fait leurs plaidoiries. Ce, en présence des conseils de Ousmane Sonko qui, présents dans la salle, n’ont pas eu droit à la parole à cause de l’absence de leur client. Ainsi, les conseils du plaignant ont-ils, unanimement, soutenu que le juge de la première instance a violé la loi en infligeant à Ousmane Sonko une peine de 2 mois avec sursis. Pour eux, la peine minimale que le maire de Ziguinchor devait prendre en première instance est de trois mois avec sursis. « Les premiers juges ont pêché sur la peine. Le juge a violé la loi en appliquant l’article 261.2 du Code pénal, alors qu’il devait appliquer l’article 261.1 qui fixe la peine minimale à 3 mois avec sursis », a plaidé Me Baboucar Cissé.
Pour Me Adama Fall, le mis en cause ne devrait bénéficier d’aucune circonstance atténuante parce qu’il passe tout son temps « à insulter les magistrats et la justice ».
Dans sa plaidoirie, Me Souleymane Soumaré a mis à nu « la mauvaise foi » du suspect qui a fait des déclarations tendant à faire croire que Mame Mbaye Niang a été épinglé par un rapport de l’Igf, alors que cet organe interne du ministère des Finances et du Budget ne peut en aucune façon interpeller un ministre.
Abondant dans le même sillage, Me Mouhamadou Moustapha Dieng a indiqué que l’honneur et la dignité de leur client ont été bafoués par le prévenu qui, à ses yeux, avait l’intention manifeste de nuire. « C’est le procès de l’arrogance, du mensonge, de l’indignité de la désacralisation des institutions », a ajouté Me El Hadji Diouf, selon qui, Ousmane Sonko a voulu briser la carrière du Ministre du Tourisme en le présentant comme « un vulgaire voleur ».
Pourvoi en cassation
Pour Me Olivier Sur, le jugement de la première instance était « un carton jaune » contre Ousmane Sonko afin qu’il arrête « d’attaquer et d’insulter la justice ». Mais, constate-t-il, pour le regretter, cela ne lui a pas servi de leçon. « Il continue à menacer et à insulter les magistrats. Il faut lui coller un carton rouge pour siffler la fin de la partie », a-t-il plaidé, demandant l’application de la loi dans toute sa rigueur. Les avocats de la partie civile, jugeant dérisoires les 200 millions de FCfa alloués à leur client en première instance, ont réclamé pour la réparation du préjudice, 29 milliards de FCfa. Mais les conseils du plaignant n’ont pas été suivis par la Cour en maintenant le montant du juge du premier degré relatif aux intérêts civils. Il faut rappeler que Ousmane Sonko a six jours, après notification de la décision, pour se pourvoir en cassation. Mais, le pourvoi en cassation n’est pas suspensif. Les magistrats de la Cour suprême, n’étant pas des juges de faits, vont voir si le droit a été bien ou mal appliqué par la Cour d’appel. Ils peuvent ainsi confirmer la décision de la Cour d’appel ou demander à ce que l’affaire soit rejugée par la Cour d’appel autrement constituée.
Par Hamidou ANNE
LE VIDE DU POUVOIR AU SENEGAL
Nous assistons plus à une succession de bruits qui importunent notre quiétude qu’à la présentation d’idées et de programmes politiques capables de transformer le pays
J’ai récemment croisé un candidat à la Présidentielle dans la rue, la mise sommaire, le pas pressé et le regard hagard. J’ai eu une double peine. D’abord pour ce candidat ; pourquoi un homme qui visiblement n’a réglé définitivement aucun des besoins quotidiens qu’impose la vie aux adultes se déclare candidat à la plus haute fonction au Sénégal. Ensuite ma peine allait à notre pays qui en est arrivé à un tel état d’anormalité pour qu’un parfait inconnu se déclare avec tout le sérieux du monde à la Présidentielle et explique comment il va gagner car ses idées sont majoritaires.
Déjà, si pour 17 millions d’habitants, le pays compte environ trois cents partis politiques dont l’essentiel n’a jamais participé à une quelconque élection, il y a un souci. Un ancien Premier ministre disait : «Toutes les mouches qui volent ne sont pas des idées.» Nous assistons plus à une succession de bruits qui importunent notre quiétude qu’à la présentation d’idées et de programmes politiques capables de transformer le pays. N’importe qui se sent investi d’une mission pour créer une organisation et diriger les autres, fussent-ils trois. Le projet collectif n’est acceptable que s’il est en tête de peloton, le culte du moi, la tentation d’être chef. La soif déraisonnée du pouvoir, l’ego, la volonté de captation de quelques subsides, l’amour des ondes, font un terrible mélange qui annihile toute possibilité de lucidité et de conviction sur le vrai sens du politique.
Quand j’observe la course aux candidatures dont certaines sont tout de même très risibles, je me demande si réellement leurs auteurs savent le ridicule qu’ils inspirent aux citoyens. Il est dramatique de penser se vêtir du manteau d’homme ou de femme d’Etat préparé aux plus hautes fonctions, alors qu’en réalité, auprès de nos concitoyens, vous ne donnez que l’image d’un guignol qui, dans une fête, serait invité à rentrer et s’enfoncer dans un long sommeil qui souvent remet les idées au clair et calme les ardeurs que la nuit sait encourager.
En 1962, lors d’une conférence de presse, le Général De Gaulle disait du devenir du paysage politique français une fois qu’il l’aura quitté : «Ce qui est à redouter, à mon sens, ce n’est pas le vide politique, c’est plutôt le trop-plein !» Nous sommes dans le trop-plein au Sénégal, où le foisonnement des candidatures à chaque veille d’élection amuse, inquiète et surtout légitime de mon point de vue l’instauration du parrainage citoyen en 2018. Dans l’héritage politique du Président Sall, il y aura le parrainage que je considère être l’une de ses meilleures lois, même si l’on peut encore le parfaire.
La politique est une affaire trop sérieuse pour qu’on la pratique avec désinvolture. Une Présidentielle est, selon l’expression consacrée dans un régime calqué sur la Cinquième République française, le rendez-vous entre un homme et un Peuple. Ce n’est pas un défilé de mode ni une kermesse, encore moins un concours de petites phrases pour amuser et faire le buzz.
Une gouvernance ne peut être désarticulée du savoir, de la maîtrise de la profondeur historique d’un pays et d’une densité intellectuelle. On peut être universitaire et faire preuve d’incompétence et d’inculture et être un ouvrier comme Lula au Brésil, et avoir une luminosité intellectuelle foudroyante. Doit être choisi président de la République parmi les citoyens les plus cultivés d’un pays. Aspirer à diriger un pays c’est fourbir ses armes des années durant avec hargne, avoir des crédits politiques et techniques reconnus, garantir une dimension intellectuelle forte et prouver un sens aigu de l’Etat. Solliciter les suffrages des Sénégalais n’est pas une vanne de fin de soirée, c’est une grande responsabilité, une gravité et un sens accru du devoir qu’incombe la fonction présidentielle dont chaque décision a un impact sur des gens. Il est courant d’observer dans notre pays que certaines carrières politiques commencent par une déclaration de candidature à l’élection présidentielle. C’est ainsi faire preuve de légèreté et conforter tout citoyen averti sur la nature de plaisantin de l’impétrant.
A moins d’un an du scrutin de février 2024, les candidatures pullulent et cela va se poursuivre. Des journalistes qui n’ont jamais dirigé une rédaction aspirent à diriger un pays. Des chômeurs font de la déclaration de candidature le moyen de remplir leur agenda désert. Des fonctionnaires se découvrent une vocation et des jeunes pousses pressées pensent que la grandiloquence est un raccourci pour mener au Palais de l’avenue Senghor.