SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
22 juin 2025
DURCISSEMENT DE LA CONDAMNATION SONKO, UN CALME PLAT AU CENTRE-VILLE
Le procès en appel du leader du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef / Les Patriotes) s'est tenu hier dans un calme plat en centre-ville et aux abords du palais de justice.
Le procès en appel du leader du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef / Les Patriotes) s'est tenu hier dans un calme plat en centre-ville et aux abords du palais de justice. Toutefois, des heurts ont été notés à l'ucad après le verdict alourdissant la condamnation d’Ousmane Sonko.
Un bruit assourdissant perce l'assemblage de ferraille qui sert de mur dans un atelier de menuiserie métallique, dans le quartier de Rebeuss. La quarantaine révolue, avec ses lunettes de protection pour se prémunir des étincelles se dégageant de la souderie, Abdou Diédhiou est dans le feu de l'action. A l'aide d'un levier, il façonne le fer à son désir. Malgré l'ouverture du procès en appel opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang, il n'a pas fermé les portes de son entreprise en prévision à d'éventuelles manifestations. «À chaque fois qu'il y a débordement, nous baissons les portes.
Ainsi, toute la journée, nous ne travaillons pas. On doit délocaliser le tribunal à Diamniadio. Ici, même les habitants sont importunés en cas de manifestations», se désole-t-il. Ayant un avis tranché, il demande au gouvernement de desserrer l'étau autour du leader du Pastef qui ne s'est pas déplacé, pour une énième fois, au tribunal pour assister à son procès. «Qu'on le (Ousmane Sonko) laisse vaquer à ses occupations. Ce procès est un théâtre», a tonné le maître des lieux. Le même calme prévaut dans tout le centre-ville où les effets du procès en appel d’Ousmane Sonko ne se sont pas fait ressentir. Au rond-point Sandaga, les échanges se font entre commerçants comme à l’accoutumée. D'habitude, en prévision à d'éventuels débordements, les commerçants n'ouvrent leurs étals que partiellement. Les moyens de transport comme les Tata etc. étaient aussi bondés de monde. En dépit de l'interdiction de circuler pour les deux roues, quelques motards ont bravé la décision du gouverneur. Mamadou est au courant de l'arrêté du gouverneur. «Depuis ce matin, je n'ai pas circulé, mais je viens de sortir pour chercher du carburant à la station de Lat Dior avant d’aller garer la moto», a-t-il dit.
À quelques jets de pierre du palais de justice de Dakar, un groupe de 5 individus s'affaire dans un atelier de réparation de moto. «Aujourd'hui, on a travaillé. Ce qui est impossible lors de certaines convocations d'Ousmane Sonko devant la justice. Car souvent, des manifestations éclatent. Nous souhaitons que ce calme perdure. Les forces de l'ordre comprennent et nous laissent travailler. Mais au-delà de nous qui travaillons ici, le quartier est habité. Des fois, c'est insupportable pour nous avec les gaz lacrymogènes», tonne le responsable.
Toutefois, il faut noter que les forces de l'ordre ont été déployées en masse. Un dispositif impressionnant a ceinturé le Palais de justice. Toutes les entrées et sorties sont filtrées. En début d'après-midi, vers 16h15, une conversation entre le chef des opérations et ses éléments sur le terrain fait état d'un calme à la cité Keur Gorgui, quartier où est domicilié l'opposant Ousmane Sonko. «Rien à signaler à la cité Keur Gorgui. Pas de rassemblement, pas de journalistes. Tout est calme à mon niveau», pouvait-on entendre de la radio de la police.
DES MANIFS A L'UCAD EN DEBUT DE SOIREE
Il faut souligner que cette fois-ci, il n'y avait pas beaucoup d’acteurs politiques à la salle d'audience où s'est tenu le procès en appel. Le député Chérif Ahmed Dicko est l’un des rares hommes politiques à avoir fait le déplacement. Toutefois, le calme noté depuis le début de la journée s'est effrité en début de soirée. En effet, des affrontements ont éclaté à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar entre forces de l'ordre et étudiants. Ces derniers ont lancé des pierres aux policiers qui, à leur tour, ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène. Une situation qui résulte de la décision du tribunal. En effet, le juge a corsé la peine d’Ousmane Sonko à 6 mois de prison avec sursis etc. Une condamnation qui, selon des experts électoraux, rend Ousmane Sonko inéligible et l’écarte de la Présidentielle de 2024. Conséquence : les étudiants ont voulu manifester leur colère dans la rue. Mais c'était sans compter avec la police déployée aux alentours du temple du savoir transformé en terrain d'affrontements.
UCAD, MBOUR, ZIGUINCHOR ET PLUSIEURS AUTRES LOCALITES EN «DESOBEISSANCE CIVILE»
Condamnation d'Ousmane SONKO, Le pays risque d'être en proie à des manifestations de la part des partisans d’Ousmane Sonko dans les jours à venir.
Le verdict de la Cour d'appel qui condamne le leader du Pastef Ousmane Sonko à 6 mois avec sursis et qui risque de compromettre sa candidature à l'élection présidentielle de 2024 a provoqué l'ire de certains de ses militants. en effet, des manifestations ont éclaté à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Ziguinchor et d'autres localités du Sénégal.
Le pays risque d'être en proie à des manifestations de la part des partisans d’Ousmane Sonko dans les jours à venir. Et pour cause, le maire de Ziguinchor a été condamné en appel à 6 mois de prison avec sursis et 200 millions de dommages et intérêts. Et même si certains juristes affirment que jusqu'à présent, il garde son éligibilité intacte, la majorité pense le contraire. C'est pourquoi, l'annonce de ce verdict a provoqué des affrontements dans plusieurs localités de la capitale. À l'Ucad, les étudiants ont manifesté leur colère par des affrontements avec les forces de l'ordre. Comme à l'accoutumée, ils ont jeté des pierres à ces dernières qui ont lancé elles aussi des grenades lacrymogènes. Même situation àNgor où il y a eu aussi des manifestations.
À Ziguinchor où se trouve actuellement Ousmane Sonko, le verdict a été mal accueilli par les militants qui ont brûlé des pneus et barré certaines artères afin de dénoncer la décision du juge à l'encontre de leur leader. Par ailleurs, des manifestations ont éclaté à Mbour, Keur Mbaye Fall. Pour l'instant, Ousmane Sonko qui appelle à la désobéissance civile n'a pas fait de déclaration, mais plusieurs de ses militants dans les réseaux sociaux appellent à la résistance et ne comptent pas ''accepter'' cette décision de la Cour d'appel qui manifestement est compromettante pour la candidature du maire de Ziguinchor.
NE NOUS DEPLUMEZ PAS !
Les contrefacteurs sévissant dans le secteur du livre ignorent sans doute que s’ils continuent de s’enrichir en reproduisant de manière frauduleuse les œuvres des créateurs
Reproduire des textes ou des images sans l’autorisation des ayants droits ni celle de la société en charge de la gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins, en l’occurrence la SODAV, au Sénégal, c’est commettre un acte illicite et porter préjudice aux auteurs, aux illustrateurs et aux éditeurs. C’est pourquoi le droit de reproduction par reprographie s’avère une compensation équitable due, d’une part, aux écrivains dont les œuvres inscrites au programme d’enseignement sont partiellement ou intégralement photocopiées voire grossièrement contrefaites et vendues à bon marché sur les parterres et, d’autre part, aux gérants de maisons de publication d’ouvrages littéraires et scientifiques qui investissent à perte dans l’édition.
Les contrefacteurs sévissant dans le secteur du livre ignorent sans doute que s’ils continuent de s’enrichir en reproduisant de manière frauduleuse les œuvres des créateurs, ils contribuent au tarissement lent, mais inéluctable de la créativité nationale et à la paupérisation de celles et de ceux qui produisent les textes et les images qui entretiennent les rêves de paix, de beauté et de mieux-être de leurs concitoyens. Moi, auteur de la pièce de théâtre Adja, militante du G.R.A.S et du roman La collégienne, deux ouvrages publiés, le premier en 1985, le second en 1990, par les Nouvelles Éditions Africaines du Sénégal (NEAS), et inscrits au programme officiel d’enseignement du français, comment avouer aux miens qui m’imaginent plusieurs fois millionnaire la déception que je dissimule pudiquement les rares fois que je perçois une avance sur les droits relatifs à ces œuvres largement diffusées ? Pourtant je découvre, sur les parterres et dans les librairies de fortune des marchés de la Médina et de Guédiawaye, ces œuvres illicitement reproduites par d’impénitents faussaires
J’ASPIRE TOUJOURS DE POUVOIR VIVRE DE MA PLUME POURVU QUE LES CONTREFACTEURS DE TOUS BORDS, IMPUNÉMENT, NE ME DEPLUMENT !
Marouba FALL, écrivain
CE VERDICT ME DONNE ENCORE RAISON
Mame Mbaye Niang, le ministre du Tourisme et des Loisirs, s’est réjoui, lundi, à Dakar, d’avoir obtenu de la justice sénégalaise la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à six mois de prison avec sursis pour diffamation et injures publiques.
Dakar, 9 mai (APS) – Mame Mbaye Niang, le ministre du Tourisme et des Loisirs, s’est réjoui, lundi, à Dakar, d’avoir obtenu de la justice sénégalaise la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à six mois de prison avec sursis pour diffamation et injures publiques.
‘’On se félicite de ce verdict qui nous donne encore raison. Il montre qu’Ousmane Sonko voulait seulement entacher mon honorabilité’’, a dit M. Niang lors d’une conférence de presse donnée après l’audience du procès en appel.
‘’Ousmane Sonko n’a jamais dit la vérité dans ce dossier’’, a-t-il ajouté.
Mame Mbaye Niang reproche à l’opposant et maire de Ziguinchor (sud) d’avoir dit qu’il a été épinglé dans un rapport de la haute administration sénégalaise pour sa mauvaise gestion d’un fonds de 29 milliards de francs CFA destinés à la création de milliers d’emplois.
M. Niang affirme qu’il tenait à ‘’laver son honneur’’ à la suite de cette accusation.
L’opposant ‘’ne peut fournir aucune preuve’’ de l’affirmation pour laquelle il était poursuivi en justice, a soutenu le ministre du Tourisme et des Loisirs, militant de premier plan du parti politique de Macky Sall.
M. Niang est d’avis qu’Ousmane Sonko ne pouvait avoir raison, dans la mesure où il n’a jamais été coordonnateur du Programme des domaines agricoles communautaires, auquel appartenaient les 29 milliards de francs CFA en question, encore moins son ordonnateur de dépenses.
Le procès ‘’n’a rien de politique’’, parce qu’il concerne deux citoyens dont l’un a été diffamé, a ajouté le ministre du Tourisme et des Loisirs, estimant qu’il appartenait à Ousmane Sonko d’‘’apporter les preuves de ses allégations’’.
Pierre-Olivier Sur, l’un des avocats de Mame Mbaye Niang, estime que la justice sénégalaise a tranché ‘’avec indépendance et mesure’’.
‘’En aucune façon, personne ne pourra dire que l’arrêt d’aujourd’hui est politique’’, a-t-il soutenu.
Sa condamnation est motivée dans la mesure où, depuis le verdict du jugement en première instance, Ousmane Sonko ne se présentait plus au tribunal, a fait valoir Me Sur.
M. Sonko, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024, va perdre son éligibilité si la décision rendue ce lundi par la cour d’appel de Dakar est confirmée en cassation, a déclaré Me Baboucar Cissé, l’un des avocats de la partie civile.
‘’La cour l’a condamné à six mois de prison avec sursis pour deux infractions et a confirmé les 200 millions francs CFA de dommages et intérêts qu’il doit payer au plaignant. Donc si cette décision est définitive, M. Ousmane Sonko va évidemment perdre son éligibilité’’, a dit Me Cissé à la presse, à sa sortie du palais de justice de Dakar.
La cour d’appel a par ailleurs confirmé la condamnation de l’opposant en première instance à verser des dommages et intérêts de 200 millions de francs CFA au plaignant.
Le tribunal a de même ordonné la publication du jugement dans les journaux Le Soleil, WalfQuotidien, Sud Quotidien et Le Quotidien.
‘’Ousmane Sonko et ses avocats ont six jours à compter de la notification de la décision pour se pourvoir en cassation. S’ils n’exercent pas cette voie de recours extraordinaire, la décision sera définitive et la conséquence du caractère définitif de cette décision sera son exclusion de la course pour la présidence de la République en 2024’’, a expliqué Me Baboucar Cissé.
Il s’est réjoui par ailleurs de ce verdict qui, à son avis, ‘’permettra à Mame Mbaye Niang d’utiliser la contrainte par corps au cas où Ousmane Sonko refuserait de payer les dommages et intérêts fixés par le juge’’.
‘’Je ne me présenterai plus devant cette justice pour répondre à quoi que ce soit’’
‘’La cour a fixé la contrainte par corps au maximum à deux années. Cela veut dire que si aujourd’hui M. Mame Mbaye Niang devrait exécuter cette décision et que M. Ousmane Sonko ne paie pas le montant des dommages et intérêts, le plaignant a la possibilité de l’envoyer en prison. La contrainte par corps est fixée par la cour au maximum à deux ans’’, a expliqué Me Cissé.
Contactés par l’APS, Mes Bamba Cissé et Cheikh Koureyssi Ba, deux des avocats d’Ousmane Sonko, ont dit qu’ils n’étaient pas disponibles pour commenter la condamnation de leur client.
L’audience de ce lundi s’est déroulée sans la présence de M. Sonko, qui a déclaré dimanche soir avoir pris la décision de ne plus coopérer avec la justice.
‘’J’ai même fait l’objet d’une agression dans l’enceinte du tribunal. C’est pourquoi j’ai pris la décision […] de ne plus collaborer avec cette justice’’, a soutenu M. Sonko dans une déclaration faite le même jour et publiée sur sa page Facebook.
Il rappelé plusieurs incidents survenus au cours des audiences du procès en diffamation que lui a intenté le ministre Mame Mbaye Niang.
‘’Si l’Etat ne peut pas me garantir le minimum de sécurité, ce qui devait être ordinaire, je ne me présenterai plus devant cette justice pour répondre à quoi que ce soit’’, a insisté le chef de l’opposition et maire de Ziguinchor.
C’est une ‘’décision ferme’’, qu’il ‘’assume’’, a-t-il ajouté à quelques heures d’une audience du procès en appel l’opposant à Mame Mbaye Niang.
Par Fama Diagne SENE
LE CRI DE CŒUR DES ACTEURS DU LIVRE «UNE LEGISLATION QUI EXIGE APPLICATION»
les écrivains sénégalais perdent chaque année au moins un milliard sur leurs droits d’auteur du fait que les redevables tardent encore à honorer une partie importante de celui-ci au titre de la rémunération par reprographie consacré dans la loi
Il serait très important de saisir l’occasion de la tenue de l’Atelier sur le cadre juridique du droit de reproduction par reprographie, les 11 et 12 mai 2023 à Dakar, pour rappeler tout le dispositif mis en place pour l’effectivité du droit de reproduction par reprographie au Sénégal. Malgré l’entrée en vigueur de la loi 2008 -09 du 25 janvier 2008 portant sur le droit d’auteur et les droits voisins, les écrivains sénégalais perdent chaque année au moins un milliard sur leurs droits d’auteur du fait que les redevables tardent encore à honorer une partie importante de celui-ci au titre de la rémunération par reprographie consacré dans la loi en son Article 35 (…).
Malgré l’entrée en vigueur de la loi 2008 -09 du 25 janvier 2008 portant sur le droit d’auteur et les droits voisins, les écrivains sénégalais perdent chaque année au moins un milliard sur leurs droits d’auteur du fait que les redevables tardent encore à honorer une partie importante de celui-ci au titre de la rémunération par reprographie consacré dans la loi en son Article 35 (…).
La reproduction par reprographie est donc définie comme la reproduction partielle par tout procédé sous forme de copie sur papier ou support assimilé par une technique photographique ou d’effet équivalent, la photocopie, l’impression, la numérisation, le stockage dans des bases de données ou des systèmes d’information d’œuvres écrites ou d’arts graphiques et plastiques ou de leurs versions numériques publiées au Sénégal et de celles mises à disposition au Sénégal en vertu des accords de réciprocité conclus par la société de gestion collective agrémentée.
Ce droit n’a depuis lors, jamais été perçu par les auteurs sénégalais.
Outre les dispositions de la loi 12008- 09, le ministre de la culture a pris l’arrêté N° 027704 du 20 août 2021 pour inviter les acteurs sénégalais à respecter ce droit fondamental et légal que les redevables doivent aux écrivains. Cet arrêté fixe les modalités de perception de la rémunération pour reprographie. En effet, il a été constaté que les œuvres imprimées, graphiques et plastiques occupent une place importante dans les secteurs de l’éducation et de l’enseignement, tout comme au sein des entreprises, institutions et autres organismes publics et privés.
Malgré la pandémie de la Covid-19, la SODAV a pu franchir une étape importante dansl’atteinte de ses objectifs parmi lesquels celui de la mise en œuvre de ce nouveau droit du 20 août 2021, avec la signature par le ministre de la culture et de la communication de l’Arrêté n° 027704 qui fixe les modalités de perception de la rémunération pour reprographie.
A rappeler que cette loi s’inscrit dans le cadre de reconnaissance de l’effort de création des auteurs et éditeurs, journalistes. L’objectif aussi c’est d’accroître l’utilisation légale du texte de l’image dans le but d’éliminer les copies non autorisées en faisant assainir la distribution de livres. Il s’agit également de donner la primauté à la gestion collective pour une meilleure prise en compte des droits au Sénégal et dans la sous-région.
Les modalités de la perception
Il faudra noter que la reproduction d’extraits d’œuvres protégées est soumise à autorisation préalable du titulaire de droit et rémunération. Le montant de la rémunération pour reprographie est déterminé en fonction du nombre d’utilisateurs (étudiants, enseignants, chercheurs, employés, etc.). Cette perception est assurée par les agents de la SODAV. Elle devra être perçue annuellement pour le compte des ayants droit.
A ce propos, 65% iront aux auteurs et 35% aux éditeurs. Pour les ayants droits étrangers, la rémunération est répartie selon les modalités convenues à travers les accords de réciprocité.
Redevables et bénéficiaires du droit de reprographie
Les redevables
- Ecoles, collèges, lycées, universités….
- Administration à différents échelons
- Bibliothèques
- Entreprises
- Copie service
- Sphère privée
- les sites Internet spécialisés dans la vente ou la distribution des œuvres
Les bénéficiaires
-Auteurs à savoir les Écrivains (de fiction, de théâtre et poèmes), Auteurs de non-fiction, y compris les auteurs de matériel pédagogique,
-Auteurs de partitions musicales (compositeurs et auteurs-compositeurs),
-Journalistes, Traducteurs ;
-Artistes visuels : peintres, sculpteurs, graphistes et illustrateurs, Photographes…
- Editeurs de livres, revues périodiques, magazines et journaux…
Des pays pionniers comme l’Algérie, le Burkina Faso, Ghana, Malawi, Argentine, Colombie, Jamaïque, Philippines, Roumanie, France, Belgique et la Suisse l’applique au grand bonheur de leurs créateurs. Les montants collectés au niveau de ces pays laissent entrevoir à quel point cette rémunération pourrait si elle est mise en œuvre, enrichir les bénéficiaires désignés par la loi et en conséquence améliorer et accroître la qualité de la production littéraire et bibliographique nationale
Chers redevables, accueillez avec compréhension nos prochaines factures !
Fama Diagne SENE
Ecrivain Grand Prix du président de la République pour les Lettres, directrice de la bibliothèque centrale de l’université Alioune Diop de Bambey
JE N’AI JAMAIS ETE ORDONNATEUR DE DEPENSES DU PRODAC
Peu apres le verdict du procès en appel qui a condamné son vis à vis Ousmane Sonko, Mame Mbaye Niang a faire une mise au point sur l'affaire Prodac lors d’une conférence de presse qu’il a organisée le 8 mai.
Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme et des Loisirs s’est «félicité» du verdict en appel du procès en diffamation qui l’oppose au maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko.
Mame Mbaye Niang relève, lors d’une conférence de presse qu’il a organisée le 8 mai, à la suite du verdict en appel, qu’il n’a jamais été «coordonnateur du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC), auquel appartenaient les 29 milliards de francs CFA en question, encore moins son ordonnateur de dépenses».
M. Niang a été accusé par l’opposant Ousmane Sonko «d’avoir été épinglé dans un rapport de la haute administration sénégalaise pour sa mauvaise gestion d’un fonds de 29 milliards de francs CFA ». La cour a condamné M.Sonko à six mois de prison avec sursis pour diffamation et a confirmé les 200 millions francs CFA de dommages et intérêts qu’il doit payer au plaignant.
NOTRE COMPATRIOTE CHEIKH TIDIANE GAYE RESSUSCITE LE PRESIDENT-POETE AU PAYS DE DANTE
L’écrivain-poète sénégalais Cheikh Tidiane Gaye occupe depuis presque dix ans le devant de la scène de poésie en Italie et une partie de l’Europe.
Envoyée Spéciale à Milan, Zaïnab SANGARE |
Publication 09/05/2023
L’écrivain-poète sénégalais Cheikh Tidiane Gaye occupe depuis presque dix ans le devant de la scène de poésie en Italie et une partie de l’Europe. Écrivain, poète et ambassadeur de la culture, il a ouvert, au cœur d’Italie, une académie baptisée au nom de l’ancien président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor. Il s’agit d’un espace de promotion de l’identité culturelle sénégalaise à l’étranger. L’écrivain a tenu à partager les fondements et missions de l’Académie Léopold Sédar Senghor mise en place en Italie. Il explique son choix d’investir dans la poésie, un genre littéraire auquel il a fini par se consacrer après avoir eu un amour juvénile pour l’écriture et le théâtre. Sur un autre plan, Cheikh Tidiane Gaye estime que le Président Sall est en train de construire le Sénégal et de changer son visage à travers des infrastructures modernes.
Le dynamisme et la créativité culturelle des Sénégalais traversent les frontières du pays. Un peu partout à travers le monde, des compatriotes ne cessent de s’illustrer dans leurs domaines d’activités. Cheikh Tidiane Gaye, établi depuis belle lurette en Italie, est un de ces dignes ambassadeurs de notre pays. Ce poète et écrivain est connu à travers toute la Péninsule à traversses critiques acerbes contre les politiques discriminatoires du pays de Dante. Des critiques, un militantisme et une liberté de ton qui l’ont d’ailleurs propulsé au-devant de la scène littéraire italienne. Membre du Pen Club International de Lugano, en Suisse, il est l’auteur de plusieurs ouvrages publiés en français et italien. L’homme, très apprécié dans son pays d’adoption, alterne prose et poésie. Et ses œuvres font aussi l’objet de thèses universitaires. Un de ses romans, préfacé par le maire de Milan, a été primé au concours «Il Golfo 2014». La 8e édition, celle de 2023, de ce concours a été l’occasion de fêter la naissance de l’Académie Léopold Sédar Senghor. Auparavant, c’est l’association Africa Solidariet qui organisait ce Prix. Et à partir de cette année, c’est l’Académie Léopold Sédar Senghor qui prend le relais. Justement, la cérémonie officielle de remise des prix de ce concours a été l’occasion d’exposer les objectifs et la mission de l’Académie. Cheikh Tidiane Gaye en a profité pour inviter les acteurs culturels européens en général, en italiens en particulier, à repenser le continent africain pour impulser le développement durable. Lequel, à l’en croire, doit nécessairement passer par la culture.
Choix d’investir dans la poésie
Le fondateur de l’Académie Léopold Sédar Senghor a expliqué son choix d’investir dans la poésie par son amour juvénile pour l’écriture en général et plus particulièrement le théâtre et la poésie. A l’en croire, la poésie représente la forme la plus belle et la plus sublime pour satisfaire la raison. Certes, reconnaît-il, la poésie est un genre très difficile mais elle permet de bien manier la parole, d’en faire un bon usage. D’après lui, la poésie est le genre qui contient et regroupe la peinture et la musique. Le poète, renseigne-t-il, est le peintre des mots. A travers le rythme, il devient musicien et le sens profond du verbe fait de lui un sage avec un rôle important à jouer dans la société.
Etabli depuis plusieurs années en Italie, le poète Cheikh Tidiane Gaye est auteur de plusieurs ouvrages dont une dizaine en italien et en français. De la poésie à l’essai, du roman au récit, il s’illustre dans la publication de genres différents. Il est le co-fondateur de la maison d’édition Kanaga Edizioni, présente dans le secteur « littérature de la migration », et qui édite les étrangers résidant en Italie qui écrivent en langue italienne. Il fait partie de ce lot. A ce titre, il rappelle avoir reçu plusieurs prix littéraires tandis que quelques-uns de ses ouvrages font l’objet d’études universitaires. Et, même, des mémoires universitaires ont été soutenus à travers ses écrits.
Les ouvrages de Cheikh Tidiane Gaye, originaire de Thiès, au Sénégal, ont été traduits en albanais, roumain, anglais et allemand. Au vu des extensions linguistiques de ses livres, il a créé une structure qui défend les valeurs de l’écriture pour valoriser la pensée africaine. Et c’est pour donner un plus grand retentissement à ce projet qu’il a pris la décision de faire donner le nom du président poète Léopold Sédar Senghor à son académie. Pour cause, Senghor est un homme de lettres et un grammairien à qui les semeurs des paroles et les poètes doivent beaucoup. C’est, selon lui, le poète africain qui a le plus marqué son époque.
Renaissance de Senghor en Italie
Membre de diverses académies, Cheikh Tidiane Gaye a pensé devoir rassembler des académiciens de nationalités diverses pour valoriser le parcours exceptionnel de l’ex président de la République, Léopold Sédar Senghor. « Parler de Senghor en Italie, c’est à-dire au pays des illustres poètes comme Dante et Leopardi, est important. Senghor aimait bien l’Italie et il a été couronné Chevalier Grand-Croix de la République italienne. Il fut membre de la Commission épiscopale auprès du Vatican et un grand connaisseur de Rome. À travers mon implication, et j’en suis fier, une place publique dans une ville près de Milan a été baptisée Place L. S. Senghor. J’ai publié une anthologie dans laquelle j’ai traduit ses poèmes en italien. Senghor renaît en Italie à travers cette académie qui rassemble de grands poètes et académiciens », se félicite Cheikh Tidiane Gaye.
L’écrivain-poète projette de publier des essais, des anthologies et surtout des recherches scientifiques sur la littérature en général et celle africaine en particulier. Selon lui, la poésie rime avec la paix et la liberté. Et qui dit poésie sous-entend engagement. Notre compatriote prie afin que ce Prix Léopold Sédar Senghor continue de rayonner. « J’invite le gouvernement du Sénégal à nous soutenir. Je rappelle que le Prix a reçu, durant les éditions précédentes, le patronage du Parlement Européen, de la Commission Épiscopale, du Vatican, de la Chambre des Députés de la République italienne, de l’OIM (Organisation Internationale des Migrations), du Cercle Richelieu-Senghor de Paris, de la Municipalité de Milan, de l’Institut Français de Milan, du plus grand syndicat italien, la Cgil-spi », confie Cheikh Tidiane Gaye. L’écrivain-poète est épaulé dans le cadre des activités de l’académie par des travailleurs acharnés et dévoués à la tâche, dont son vice-président, Demba Thiary Ndiaye, son trésorier, Bassirou Samb et le président du jury, Pape Khouma, ce dernier étant un écrivain très connu en Italie où il a publié des romans à succès. Des hommes valeureux, très rigoureux amoureux du travail bien fait et impeccable.
Investissement culturel et infrastructurel du Président Sall récompensé
Cheikh Tidiane Gaye, au cours de cette 8ème édition de « Il Golfo 2014 » a décerné un prix au chef de l’Etat, Macky Sall. Interrogé sur les raisons d’une telle distinction, il évoque les performances du « Plan Sénégal Émergent ». Emerveillé par le changement de physionomie du pays, il estime que le Président Sall est en train de construire le Sénégal à travers des infrastructures modernes. Surtout, Cheikh Tidiane Gaye lui sait gré d’avoir beaucoup investi dans le domaine culturel. « Je suis d’avis que la vraie croissance passe par la culture », martèle-t-il. Et de rendre hommage au fait que le président Macky Sall oeuvre pour doter le Sénégal d’un projet culturel riche, pouvant accompagner son projet d’investissement économique.
Rappelant avoir sollicité le Haut Patronage du président Macky Sall, Cheikh Tidiane Gaye informe avoir demandé personnellement à l’Université de Bucarest de lui remettre la distinction de Docteur Honoris Causa vu ses performances en matière de bonne gouvernance. « Son Plan Sénégal Émergent est une philosophie qui devrait inspirer les chefs d’État africains pour la reconstruction de notre continent. Nous lui avions remis l’année passée un prix spécial pour sa politique de bonne gouvernance, un prix remis à son ministre-conseiller Prof. El Hadji Hamidou Kassé qui avait effectué le déplacement jusqu’en Italie pour représenter le Chef de l’État », rappelle notre interlocuteur.
Toujours au chapitre des remerciements, Cheikh Tidiane Gaye indique que Pape Faye, parrain de l’édition 2022, élu ambassadeur du Prix l’année dernière, a reçu cette année à Milan sa nomination comme membre de l’Académie pour le travail remarquable abattu au Sénégal dans le domaine de la dramaturgie et de l’écriture. « Je lance un appel au président de la République afin que Pape Faye, la voix que tous les Sénégalais ont toujours aimé entendre, soit honoré et élevé au rang de Chevalier dans l’ordre national du Lion », formule-t-il. Il informe avoir invité à la manifestation le président de l’Académie Internationale de la Poésie Mihai Eminescu, basée en Roumanie, dont il est membre d’honneur.
Le Consul général invite à valoriser a destination Sénégal
Le consul général du Sénégal, présent pour la seconde fois à cette rencontre célébrant l’ancien Président Léopold Sédar Senghor, demande plus de présence des autorités étatiques de notre pays à ce genres d’évènements. La cérémonie officielle de remise des prix de l’Académie Léopold Sédar Senghor aurait eu une autre dimension s’il y avait eu la présence du ministre de la Culture, Aliou Sow, des représentations diplomatiques, des universités pour marquer le caractère solennel et solidaire de la 8e édition. Dans la salle, souligne-t-il, toutes les couches étaient représentées. Même si Senghor est connu au niveau mondial, il exhorte à vulgariser ce brassage multiculturel. « Professeur Gaye, bien intégré, s’est allé jusqu’à obtenir la création d’une place Léopold Sédar Senghor dans sa localité. De telles initiatives doivent être valorisées pour vendre la destination Sénégal », estime le consul général. Senghor parlait d’enracinement et d’ouverture, et cette ouverture doit être matérialisée ajoute-t-il.
Venus nombreux à la 8e édition, les poètes ont reconnu la nécessité d’établir des réflexions et des échanges sur les textes. Ainsi l’académie Léopold Sédar Senghor, qui se fixe entre autres l’objectif d’établir des rencontres entre chercheurs, poètes, journalistes, a reçu pour les besoins du concours de cette année des poèmes en provenance du monde entier. Cheikh Tidiane Gaye demande à faire de la poésie, un instrument de la paix, de la liberté et du respect de la diversité culturelle.
DEM DIKK SUSPEND SON TRAFIC CE 9 MAI
La société nationale de transport Dakar Dem Dikk informe ses clients, à travers un communiqué, de la suspension de son réseau urbain, interurbain et international, pour la journée du Mardi 09 Mai 2023.
La société nationale de transport Dakar Dem Dikk informe ses clients, à travers un communiqué, de la suspension de son réseau urbain, interurbain et international, pour la journée du Mardi 09 Mai 2023.
La société nationale sollicite «la compréhension des usagers tout en espérant les retrouver bientôt à bord de ses bus pour leurs déplacements».
LA CONDAMNATION EN APPEL DE SONKO ET SES CONSEQUENCES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les livraisons de ce mardi 9 mai relatent épiloguent sur l’avenir politique d’Ousmane Sonko au lendemain de sa condamnation, en appel, à six mois de prison avec sursis, une peine qui compromet, en attendant un éventuel pourvoi en cassation.
Dakar, 9 mai (APS) – Les journaux épiloguent sur l’avenir politique d’Ousmane Sonko au lendemain de sa condamnation, en appel, à six mois de prison avec sursis, une peine qui compromet, en attendant un éventuel pourvoi en cassation, les chances de l’opposant de briguer la magistrature suprême en 2024.
Le leader de Pastef-Les patriotes a été condamné lundi à six mois de prison avec sursis par la Cour d’appel de Dakar pour diffamation et injures publiques.
L’opposant, arrivée troisième de la présidentielle de 2019, était jugé en appel pour diffamation dans une affaire l’opposant au ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.
La Cour d’appel a par ailleurs confirmé la condamnation de M. Sonko en première instance à verser des dommages et intérêts de 200 millions de francs CFA au plaignant.
Avec cette condamnation ‘’l’éligibilité de Sonko est menacée’’, fait savoir Le Soleil. ‘’Si elle est maintenue, cette peine menace l’éligibilité de Sonko à l’élection présidentielle de 2024. Toutefois, le leader de Pastef peut se pourvoir en cassation dans six jours, autrement, il sera exclu des listes électorales’’, indique le journal.
Même son de cloche du côté de Bès Bi le journal, lequel estime que ‘’Sonko (est) en danger’’. ‘’Cette fois-ci, la peine ne sauve pas Ousmane Sonko puisqu’il écope de 6 mois avec sursis et 200 millions de dommages et intérêts. Si elle n’est pas cassée éventuellement par la Cour suprême, le leader de Pastef pourrait être inéligible à la présidentielle de 2024’’, analyse la publication.
‘’Sonko dos au mur’’, affiche en Une le journal Enquête pour résumer la situation de l’opposant. Dans ses colonnes, la publication souligne que cette décision était attendue et que Sonko lui-même semblait s’y attendre. Il n’empêche que cela n’a pas atténué l’effet de la surprise. A l’instar du condamné à mort qui a la tête coincée dans la guillotine et qui ne voit jamais l’instant où le couperet lui sépare la tête du reste de son corps.
Pour Walf Quotidien, l’avenir politique de Sonko s’inscrit désormais en pointillées. ‘’Après avoir été condamné à deux mois de prison assortis de sursis, Ousmane Sonko a perdu, hier, la deuxième manche du procès l’opposant à Mame Mbaye Niang’’, rappelle le journal.
Il signale qu’au terme de l’audience, l’opposant a récolté six mois de prison assortis de sursis, une décision qui compromet sa participation à la prochaine élection présidentielle.
Pour sa part Le Témoin va à l’encontre de l’opinion largement partagée par les quotidiens au sujet de l’éligibilité de l’opposant en s’exclamant en Une : ‘’Sonko touché, mais pas encore coulé’’.
‘’Bien que la Cour d’appel de Dakar ait porté hier sa peine à 6 mois avec sursis, le leader de Pastef reste encore éligible. Pour les réparations, le juge Mamadou Cissé Fall a confirmé les dommages et intérêts aux 200 millions infligés en 1ère instance’’, rapporte la publication.
Pendant ce temps, Le Quotidien évoque les conséquences de cette décision de justice sur l’avenir de Yewwi Askan-wi (YAW) la principale coalition de l’opposition.
Le journal fait par exemple remarquer que Barthélemy Diaz ne s’est pas gêné de répondre à Sonko qui avait déclaré que Macky Sall aurait confié à un leader de Yaw que le juge en première instance est du parti Pastef.
‘’Le maire de Dakar s’est attaqué à Sonko en lui rappelant ses positions d’hier qui sont contradictoires avec celles d’aujourd’hui. Il s’est expliqué sur sa rencontre avec le président de la République, s’est prononcé sur la 3e candidature de Macky Sall et s’est démarqué de ceux qui s’opposent au dialogue’’, écrit le journal.
OUSMANE SONKO VA SAISIR LA JUSTICE CONTRE LES MEMBRES DE L’ANCIENNE EQUIPE IMPLIQUES DANS DES MAGOUILLES FONCIERES
Les personnes coupables de malversations dans le domaine du foncier au niveau de la commune de Ziguinchor doivent avoir peur. Surtout s’ils appartiennent aux précédentes équipes.
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 09/05/2023
Les personnes coupables de malversations dans le domaine du foncier au niveau de la commune de Ziguinchor doivent avoir peur. Surtout s’ils appartiennent aux précédentes équipes. En fait, comme il l’avait promis, le nouveau maire Ousmane Sonko a soumis cette question au conseil municipal qui s’est réuni hier en session ordinaire et celui-ci lui a donné un feu vert afin de saisir la justice contre tous ceux qui sont mêlés à des ventes illégales de parcelles. C’est du moins ce qu’a révélé Ousmane Sonko, à la presse, à la sortie de la session. Dans le détail, il explique qu’il y a eu plusieurs actions illicites dans ce domaine, précisant que des personnes ont découpé des espaces publics pour les vendre si elles n’ont pas effectué des lotissements non autorisés, violant de façon systématique la loi relative aux codes de l’urbanisme et du domaine de l’Etat.
‘’La troisième question évoquée lors de ce conseil, c’était une autorisation pour initier un certain nombre de procédures pour freiner un certain nombre d’activités illicites que nous avons relevées particulièrement sur le plan foncier où il y a eu des agissements qui me semblent extrêmement graves dans la gestion des lotissements autorisés mais également dans l’application de lotissements non autorisés. Toutes choses qui sont prohibées par la loi aussi bien par le code du domaine de l’Etat que par le code de l’urbanisme. Ensuite, il y a eu des agissements qui ont consisté à détourner un certain nombre d’assiettes foncières de leurs objectifs notamment des espaces qui étaient réservés pour des équipements’’, a expliqué Ousmane Sonko.
Selon le maire, ces agissements peuvent créer des situations sociales très graves dans la ville de Ziguinchor car ces morcellements vont empêcher l’édification de mosquées, d’églises, de marchés ou de cimetières qui étaient prévus dans les espaces aliénés. Des agissements qualifiés d’ « inacceptables » par le maire de Ziguinchor.
Poursuivant, il indique que des pratiques illicites similaires ont été relevées dans le domaine de l’état civil où des agents véreux vendent des numéros d’extrait de naissance d’honnêtes citoyens à d’autres. Cette situation compromet l’avenir de beaucoup de jeunes qui se voient souvent bloqués au moment de passer leurs examens ou concours car disposant de faux extraits.
D’après Ousmane Sonko, tous les auteurs de ces faits illégaux ont été identifiés car la nouvelle équipe municipale a pris le temps d’appréhender les faits et les actes. Et à partir de ce moment, il ne peut que transmettre l’affaire à qui de droit et il revient à ce dernier de mener les enquêtes et établir toutes les responsabilités. ‘’C’est l’enquête qui sera ouverte qui va établir jusqu’où s’étend la chaîne. Moi, je ne suis pas un enquêteur, ce n’est pas à moi de faire ça. Nous avons des soupçons et cette enquête peut remonter même jusqu’aux chefs de quartier’’.
Profitant de cette session, Ousmane Sonko a répondu à Abdoulaye Baldé qui a clamé soutenu au cours d’un meeting tenu samedi dernier à Ziguinchor avoir laissé une somme de 5 milliards dans les caisses de la mairie. Il a aussi prétendu que des agents qu’il avait recrutés ont été affectés dans des cimetières. Selon Sonko, le budget de la mairie de Ziguinchor n’a jamais atteint deux milliards sous l’ère Baldé et des documents sont disponibles pour l’attester. Pour ce qui est des affectations, il jure la main sur le cœur qu’il n’a procédé à aucune affectation depuis son arrivée à la tête de l’institution municipale de Ziguinchor. Toutefois, indique-t-il, cela ne saurait tarder car il y a au niveau de l’état civil partisans de Baldé qui profitent de la grève nationale des agents des collectivités locales pour semer la confusion et bloquer illégalement le service au détriment des populations qui sont en situation d’urgence car devant passer des concours et inhumer des proches décédés.