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22 juin 2025
PARKINGS PAYANTS A DAKAR, UN BUSINESS QUI BOUFFE LES ESPACES AU CENTRE-VILLE
Au centre-ville de Dakar, ces points de stationnement sont improvisés presque partout : aux devantures des banques, maisons privées, écoles, restaurants, des centres commerciaux etc 250 000FCFA PAR VEHICULE ET PAR AN
Dans la capitale sénégalaise, les parkings payants ne cessent de proliférer. Au centre-ville de Dakar, ces points de stationnement sont improvisés presque partout : aux devantures des banques, maisons privées, écoles, restaurants, des centres commerciaux etc. Ils constituent aujourd’hui un véritable business pour certains, et sur plusieurs voies, rues et ruelles, ils ont fini par faire disparaitre les trottoirs, rendant ainsi le déplacement des piétons difficile. Reportage sur une pratique devenue l’attraction d’affairistes et/ou de businessmen qui gagnent leur pain au service des automobilistes mais sur le dos des riverains.
Le centre-ville de Dakar centralise l’essentiel des activités de services administratifs et d’affaires. Dans ce quartier de la capitale se regroupent les grands hôpitaux, un grand nombre de banques, des commerces, une bonne partie de l’administration, des restaurants etc. Du coup, il enregistre quotidiennement un flux important d’automobilistes et il n’est pas chose aisée pour ces derniers de trouver une espace où se garer. La conséquence directe est qu’ils recourent aux points de stationnements payants, pour pouvoir garer leurs voitures le temps de s’occuper de leurs activités du jour. Cette situation a entrainé la création tous azimuts de parkings qui ont fini par envahir les trottoirs et rendre difficile le déplacement des piétons.
Lundi 08 mai 2023, nous sommes en plein centre-ville, à la célèbre « Place de l’indépendance ». A une dizaine de mètres, un agent oriente un automobiliste venu garer son véhicule. Ses deux autres collègues guettent d’autres clients. « Vous voulez garer ? », « Il y a de la place ici, Monsieur ! ». Telles sont les phrases les plus usitées par les gérants de ce parking. Des traits faits à l’aide de peinture jaune délimitent les places. Entre ces lignes de délimitation, il est parfois marqué un numéro d’immatriculation qui montre que la place est réservée. Pour M. Gaye qui vient de stationner sa voiture, les parkings font l’affaire des automobilistes. « Certains se plaignent des petites sommes d’argents qu’ils payent pour garer. Mais s’il n’existait pas ces parkings, ce serait beaucoup plus difficile pour nous », lance-t-il. Avant d’ajouter : « il y a trop de voitures à Dakar et pas suffisamment d’espace.» Oumar Niang qui s’apprête à quitter le parking a, lui, du mal à sortir son véhicule. Il est bloqué par une Range Rover de couleur blanche. « C’est presque toujours comme ça. On paye mais ils ne font pas l’effort de mettre de l’ordre », s’offusque le trentenaire.
Les prix varient entre 500 et 1000 FCFA, selon cet agent qui s’exprime sous le couvert de l’anonymat. « Le propriétaire du véhicule paye entre 500 et 1000 FCFA selon le type de véhicule et la durée qu’il fait dans le parking. Il y a par contre des automobilistes très généreux qui donnent parfois plus que ce qu’on leur demande. Il arrive que quelqu’un nous donne 5000 F alors qu’il devrait payer 1000 F par exemple », confie t-il, en guettant une voiture 4X4 qui se dirige vers le parking. A quelques encablures de là, à 500 mètres à peu près, nous sommes tombés sur un autre parking, situé à la façade d’un centre commercial. La situation est presque similaire. Ici, les véhicules versent entre 300 et 1000 FCFA. Des jeunes s’activent à accueillir leurs clients automobilistes. « C’est notre gagne-pain, c’est avec ce travail que nous soutenons nos familles », déclare Alioune, laveur. Le désordre qui règne sur les lieux est notoire. Un décor qui semble déranger le vieux Mamadou Ly, riverain. « La prolifération de ces parkings constitue un danger. Cette occupation anarchique a fait disparaitre les trottoirs dans plusieurs voies. Cela expose les piétons aux accidents », déplore le vieux retraité. Pour celui-ci, les autorités doivent veiller à la bonne organisation de ces espaces de stationnement. Lui emboitant le pas, Ndèye Codou, fustige l’érection des trottoirs en parkings. Pour la gérante d’une agence multiservices, ces parkings risquent de devenir plus encombrants que les vendeurs à la sauvette qui font souvent l’objet de rafles.
250 000FCFA PAR VEHICULE ET PAR AN
Quid de la concession de ces espaces transformés en parkings ? Là, les langues ont du mal à se délier. Nous avons ainsi tenté à maintes reprises de contacter le chef de division des services fiscaux de la mairie de Plateau, pour un entretien sur la manière dont la mairie octroie ces espaces de stationnement, en vain. Cependant, dans un entretien qu’il accordait au journal L’AS en 2021, le Cdsf de la mairie Seydou Camara annonçait que, selon une délibération votée en 2019, les parkings sont loués à hauteur de 250 000 F CFA par véhicule. Il expliquait ainsi que des contribuables acquièrent parfois 20 à 30 parkings et versent leurs redevances à la commune. Pour la gestion, ces contribuables emploient de jeunes laveurs.
En vérité, trouver un espace où se garer est devenu le cauchemar des automobilistes à Dakar, surtout au centre-ville. Ce problème est en particulier dû au fait que l’aménagement urbain n’avait pas prévu des endroits pour des parkings. Les anciens maires Pape Diop et Khalifa Ababacar Sall avaient annoncé chacun durant son magistère, le projet de l’aménagement d’un parking souterrain à la Place de l’indépendance. Mais des contraintes géophysiques auraient rendu sa réalisation impossible. Depuis lors, les parkings «sauvages» sont devenus l’attraction d’affairistes et/ou de businessmen qui gagnent le pain au service des automobilistes mais au grand dam des riverains.
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YEWWI SE BRAQUE
La coalition Yewwi Askan wi n’est pas décidée à laisser prospérer la stratégie du pouvoir en place à corrompre l’éligibilité du leader de Pastef-Les Patriotes Ousmane Sonko.
La coalition Yewwi Askan wi n’est pas décidée à laisser prospérer la stratégie du pouvoir en place à corrompre l’éligibilité du leader de Pastef-Les Patriotes Ousmane Sonko. Au lendemain de la condamnation en appel de ce dernier à 06 mois de prison avec sursis par la chambre correctionnelle de la Cour d’appel, la coalition de l’opposition a fait face à la presse pour dénoncer ce verdict qualifié d’inique avant d’annoncer une « marche nationale et internationale » le 19 mai prochain.
L a coalition Yewwi Askan Wi a tenu hier, mardi, une rencontre avec la presse, au siège du Prp (Parti républicain pour le progrès), pour se prononcer sur l’actualité nationale, principalement le verdict du procès en appel ayant opposé Ousmane Sonko au ministre Mame Mbaye Niang et ayant abouti à une condamnation du leader de Pastef à 6 mois de prison avec sursis. Face aux médias, Déthié Fall du Prp, membre de la conférence des leaders de Yewwi, s’est outré de la sentence de la Cour d’appel avant de déclaré sas ambages que « Celui qui pense que Macky Sall fait tout ce qu’il est en train de faire pour te tracer le chemin, tu te trompes. Seule sa personne l’importe. Et tout ce qu’il est en train de tramer, c’est pour avoir un troisième mandat ». Pour autant, a dit le leader du Prp aux membres de Yewwi qu’ «il faut qu’on reste aujourd’hui plus que jamais soudé, plus que jamais solidaire. Parce que la solidarité se montre dans les épreuves. Et c’est ça, Yewwi Askan Wi ». Face aux agissements de Macky Sall, notamment la condamnation en appel d’Ousmane Sonko à 6 mois de prison avec sursis, Déthié Fall a appelé toute la population sénégalaise à rester déterminée et mobilisée. Dans la foulée, le candidat déclaré à la présidentielle de 2024 a tenu à dire à PastefLes Patriotes et ses militants que « ce combat, Yewwi Askan Wi va le mener».
Dans la même logique, Déthié Fall a fait savoir que le combat contre le pouvoir en place vaut d’être mené jusqu’au bout. « Depuis 12 ans bientôt, le président Macky Sall nous montre tous les jours que ce n’est que sa seule volonté qui compte. On a atteint les limites ». Le leader du parti Prp qui a rappelé les décisions de justice rendues en première et en deuxième instance à l’encontre de leur camarade Ousmane Sonko, a invité « à monter à Macky Sall qu’ils ont le même courage que lui». Pour finir, Déthié Fall a fait part de la tenue d’une marche nationale et internationale le19 mai contre la campagne de « liquidation » d’Ousmane Sonko». «Pour la marche nationale, le lieu et l’heure vous seront communiqués », a informé le leader du Prp en invitant les fédérations au niveau de la diaspora à organiser des marches le même jour.
A la suite de Déthié Fall, Khalifa Sall de Taxawu Senegaal a tenu à prévenir pour ce qui est de la condamnation d’Ousmane Sonko dont l’éligibilité pour la présidentielle de 2024 se joue que la coalition Yewwi Askan wi n’acceptera pas une troisième victime de Macky Sall. « Ce qui s’est passé hier, à savoir la condamnation lourde prononcée contre Ousmane Sonko, est révoltant. Yewwi Askan Wi assume que Sonko fait partie des siens. Depuis 2021, il est avec nous dans tous les combats. Et on sait que personne ne peut douter de son engagement dans ce combat. Ce qui est important est qu’on n’acceptera pas une troisième victime de Macky Sall. On en a connu deux. On continuera de se battre pour que 2024 qu’il ait une participation inclusive de tous les candidats », a fait remarquer l’ancien maire de Dakar.
L’ANACIM ANNONCE UNE INSTALLATION PRECOCE DE LA PLUIE
L’hivernage 2023 sera très précoce, d’après Ousmane Ndiaye, directeur de l’exploitation de la météorologie, au sein de l’aviation civile et de la météorologie.
L’hivernage 2023 sera très précoce, d’après Ousmane Ndiaye, directeur de l’exploitation de la météorologie, au sein de l’aviation civile et de la météorologie. Cependant, le directeur de l’exploitation de la météorologie a également annonce que le Sénégal connaitra une année excédentaire dans la façade Ouest et dans la façade normale, au Sud-est et au centre-sud du Sénégal. Dr Ndiaye S’exprimait hier, mardi 9 mai 2023, en marge d’un atelier de restitution de la prévision saisonnière des précipitations de 2023.
D’après les prévisions du directeur de l’exploitation météorologique, « Cette année, on s’attend pour la pluie, à une installation assez précoce. Cela veut dire beaucoup plus tôt que d’habitude. Au niveau du cumul, on s’attend à des précipitations assez importantes surtout la partie Nord et la façade Ouest du Sénégal et normales sur tout ce qui est de la partie Sud-est et la partie Sud. »
Déjà pour le mois de mai, on s’attend à des pluies vers la semaine vers le sud, notamment Kolda etc., la saison va s’installer. Peut être l’installation de la saison est assez progressive. Ça commence par le Sud. Donc à la mi-mai, on s’attend d’abord que le Sud commence à avoir des pluies et ça va venir au centre vers le mois de juin-juillet pour revenir au Nord. Mais au Nordest, on s’attend à des pluies assez tardives. Peut-être au mois de juin, on peut avoir déjà des précipitations un peu plus tôt. Ça dépend des zones », a expliqué Dr Ousmane Ndiaye, précisant que « cet exercice qu’on est en train de faire donne un peu les tendances. Et après maintenant, on va raffiner au fur et à mesure. Mais pour le moment ce qu’on veut c’est qu’aux décideurs, aux gens qui planifient et aux gens qui doivent prendre les grandes décisions, on leur donne une idée au moins comment la saison sera. Comme ça au moins, ils se préparent en prenant en compte l’information climatique. »
Dr Ndiaye a souligné que cette précocité des pluies est due à des indicateurs, comme l’avancée de la mousson. « On a des indicateurs. Pour aller vite, c’est-à-dire l’avancée de la mousson. Parce que c’est la mousson qui amène un peu l’humidité qui va donner des précipitations. Et, nous on a des indications qui nous disent un peu comment est la mousson. Donc, il y a deux indicateurs. Il y a la mousson en tant que telle, ily a chaleur et un peu la dynamique. Et en regardant le comportement de la mer : la mer au niveau du Golf de Guinée et la mer auprès des côtes sénégalo-mauritaniennes : le comportement de la température de la mer est un bon indicateur pour nous pour dire ce sera précoce ou pas ». Cependant, Dr Ndiaye, a aussi indiqué que la saison des pluies sera excédentaire, mais plutôt dans la façade Ouest et normale, au Sud-est et au centre-sud du Sénégal. « Cette année sera une année excédentaire dans la façade, certainement une année peut être pour des endroits pas comme l’année passée, mais ce sera excédentaire dans la façade Ouest et dans la façade normale, au Sud-est et au centre-sud du Sénégal », relève-t-il.
Il faut noter que cet atelier de restitution de la prévision saisonnière des précipitations de 2023 est financé par le projet « Accelerating Impacts of CGIAR Climate Research for Africa » (AICCRA) et s’est déroulé hier, mardi 9 mai 2023, à Dakar, en présence d’une cinquantaine d’acteurs provenant des structures techniques, des ONG, de la société civile, des organisations paysannes. L’objectif était de permettre à ces derniers d’avoir des informations nécessaires afin de mieux prendre des décisions pour sauver des biens mais surtout des vies.
«LA TACHE EST ARDUE ET IMMENSE ET LES DEFIS COMPLEXES»
Installé hier, mardi 9 mai, dans ses fonctions du président du Conseil économique social et environnemental (Cese), Abdoulaye Diallo mesure d’ores et déjà la mission qui lui est assignée
Le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Abdoulaye Daouda Diallo, a été installé dans ses fonctions hier, mardi 9 mai. Il mesure déjà la charge qui lui est assignée et se dit prêt à tout faire pour relever le défi.
Installé hier, mardi 9 mai, dans ses fonctions du président du Conseil économique social et environnemental (Cese), Abdoulaye Diallo mesure d’ores et déjà la mission qui lui est assignée. « La tâche est ardue et immense et les défis complexes », a-t-il affirmé. Il note ainsi que « la question environnementale est appelée à occuper une place cardinale dans le dialogue avec les pouvoirs publics et les populations, eu égard aux problèmes environnementaux aigus, notamment les changements climatiques, la dégradation des terres, la perte de la biodiversité, la déforestation ». Abdoulaye Daouda Diallo affirme dans ce sens : « nous avons là des chantiers d’une brûlante actualité qu’il nous appartiendra d’adresser afin d’éclairer les choix politiques du Président de la République et inscrire notre pays dans le voie d’un développement durable conforme aux meilleurs standards écologiques internationaux ».
Les chantiers du Cese ne se limitent pas uniquement au volet environnemental. « Nous devons également mettre à profit les intersessions pour développer des partenariats avec les institutions de recherche, les universités et autres organisations engagées à accompagner le développement de notre pays », a dit Abdoulaye Daouda Diallo.
Mieux ajoute-t-il, « le rayonnement international du Cese devra aussi être une préoccupation commune et passera par la qualité de nos contributions scientifiques au niveau des Institutions sœurs comme l’Union des Conseils économiques sociaux d’Afrique, l’Union des Conseils économiques sociaux et Institutions similaires francophones, l’Association des Conseillers économiques sociaux et institutions similaires d’Afrique et l’Association internationale des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires ».
Pour arriver à l’atteinte des objectifs fixés, Abdoulaye Daouda Diallo invite ses collègues au travail. « Le Cese ne pourra jouer la partition lui incombant sans une bonne animation institutionnelle qui passe par la tenue régulière des 7 sessions pour un traitement approprié de toutes les interpellations légitimes ».
Abdoulaye Daouda Diallo reste toutefois convaincu que la structure qu’il dirige a les aptitudes nécessaires pour relever les défis. « Ce conseil est composé de femmes et d’hommes dont l’expertise dans leurs domaines respectifs est avérée. Chaque Conseiller ici présent est une identité remarquable dans sa catégorie socio professionnelle ou dans son domaine d’activité. Vous constituez des compétences organiques dévouées à la cause nationale et fortement imbues des valeurs républicaines», a-t-il jugé.
Par ailleurs, le président du Cese dit être prêt à accompagner l’atteinte de la mission. « Je ne ménagerai aucun effort pour mettre les distingués conseillers que vous êtes ainsi que le personnel administratif dans des conditions de travail idoines qui vous permettront de servir dignement avec plus de motivation et surtout de faire des résultats tangibles ».
«LA DIASPORA A UNE DOUBLE NATURE»
Dr Cheikh Tidiane Gadio, président de l’Institut panafricain de stratégie (Ips), releve une double face de la diaspora en parlant de diaspora historique et de diaspora moderne
La Journée nationale de commémoration des résistances aux traites, leur abolition et du souvenir aux victimes de l’esclavage a été célébrée le jeudi 27 avril dernier par l’Institut panafricain de stratégie (Ips). Un panel a réuni en présentiel et en mode zoom, d’éminents experts dont Dr Cheikh Tidiane Gadio, président de l’Ips, qui a relevé une double face de la diaspora en parlant de diaspora historique et de diaspora moderne. La rencontre a été présidée par Aliou Sow, ministre de la Culture.
Dr Cheikh Tidiane Gadio, président de l’Institut panafricain de stratégie (Ips), a relevé la double identité de la diaspora. Il s’exprimait le jeudi 27 avril dernier, à l’occasion de la Journée nationale de commémoration des résistances aux traites, leur abolition et du souvenir aux victimes de l’esclavage. «Cette diaspora, elle a une double nature. Il y a la diaspora historique, ceux qu’on a arrachés à l’Afrique par la violence, par la force, et qu’on a amenés, qu’on a appelés les esclaves», a tenu à dire d’emblée Dr Gadio, avant d’en rajouter une couche en parlant de l’autre figure de la diaspora, «la diaspora moderne, les Africains qui ont migré récemment», et sans laquelle «il n’y a pas d’avenir pour l’Afrique». C’est ainsi que cette question a été abordée par l’ancien patron de la diplomatie sénégalaise lors de la Journée nationale de commémoration des résistances aux traites, leur abolition et du souvenir aux victimes de l’esclavage, célébrée jeudi dernier par l’Ips. «J’ai toujours accepté ce que Marcus Garvey a dit, qu’il n’y a qu’un seul type d’Africain : Ce sont les Africains tout court, divisés en Africains sur le continent et Africains en dehors du continent», tient-il à préciser. Si l’esclavagisme est la cause de la diaspora historique, Dr Gadio de soutenir que les individus, par qui cette forme de diaspora s’est faite, «ne sont pas des esclaves, ils ne sont pas nés esclaves, ils ne connaissent pas l’esclavage. Ils ont été forcés, brutalisés». Pour l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise sous Wade, les conséquences sont douloureuses pour le continent, comme le rappelle la traite des Noirs. «Je disais que l’Océan atlantique est le plus grand cimetière de l’humanité, des millions d’Africains ont été jetés par-dessus bord. Tout ça a été une sorte de massacre, d’extermination», a dénoncé Dr Gadio, avant de louer la capacité de résilience du continent africain, qui s’est réinventé après cet épisode douloureux de son passé. «Mais Dieu a fait que nous sommes un Peuple résilient. Parce que Dieu aime l’Afrique. Dieu aime les Africains.
Aujourd’hui, quand on pensait que nous allions péricliter comme continent, perdre notre population, disparaître, maintenant nous sommes 1 milliard 300 millions d’Africains. On prévoit qu’on sera bientôt 2 milliards. Donc cela prouve notre relation spéciale avec Dieu», fait-il remarquer. Soulignant que «c’est la jeunesse qui est porteuse des espoirs africains. Et c’est cette jeunesse africaine qui doit être respectée, honorée, valorisée, ici et maintenant. On n’a pas à dire aux jeunes vous êtes l’avenir de l’Afrique, non, ils sont d’abord le présent de l’Afrique avant d’être son avenir». Selon Dr Gadio, «ces jeunes, on doit leur donner toutes les chances de se réaliser et de bâtir un continent qui a 1/3 (un tiers) des ressources naturelles du monde et qui a près d’1 milliard de jeunes». «Il ne nous manque qu’une vision d’ensemble pour faire de l’Afrique une puissance mondiale, à côté de la Chine, de l’Inde et des autres pays qui aspirent à la puissance», poursuit-il.
Célébrant le concept du Mémorial de Gorée, Dr Gadio insiste sur le fait que le Sénégal, à travers son Président, son gouvernement, son ministre de la Culture, a pris un engagement ferme de réaliser ce projet. «Il n’est pas que symbolique, il bâtit l’avenir pour nous», se félicite-t-il au cours de ce panel qui s’est tenu en mode zoom, avec l’intervention d’éminents intellectuels. «Voilà pourquoi cette journée est importante, et on espère que quand on va réaliser le monument du mémorial, qu’on pourra l’inaugurer, et en convoquant une troisième conférence des intellectuels d’Afrique et de la diaspora, qui a déjà été convoquée sous le Président Wade et ensuite au Brésil, sous le Président Lula. Il faut que cette conférence revienne en Afrique et soit organisée par le Sénégal, encore une fois», renchérit-il.
Aliou Sow, ministre de la Culture, se réjouit de «la qualité des échanges et surtout des interventions» en soulevant un état de fait. «Il y a deux problématiques que nous avons soulevées par rapport au débat sur les questions de diaspora. Je pense que de plus en plus, les politiques ne lisent pas. On ne lit pas, on est dans des approches très simplistes. Je suis persuadé que n’eût été l’étendue de votre allocution, cette question de la diaspora, on n’allait pas y penser. Parce que certains ont une approche très réductrice du concept quand on aborde ces questions sur le plan politique», indique le ministre de la Culture, non sans soutenir «que cette diaspora historique a joué un rôle prépondérant dans ce que sont aujourd’hui devenus les Etats-Unis d’Amérique».
KEEMTAAN GI - SELON QUE VOUS SEREZ AVEC BUUR OU CONTRE LUI…
Qui pourrait douter qu’il existe dans ce charmant pays deux catégories de citoyens. C’est à dire ceux qui se reconnaissent dans la coalition au pouvoir et les autres qui s’opposent à elle. Aux premiers, on passe tout. Aux autres, rien ne leur est permis ni autorisé. Pour la moindre incartade, les portes des prisons leur sont largement ouvertes. Dernière preuve en date de ce « Coumba am Ndey », deux évènements qui se sont déroulés ce weekend-end. Lors d’une émission télévisuelle, le placide Oustaz Assane Seck a émis un sentiment. C’était pour dire que si Ousmane Sonko est écarté de la présidentielle de 2024, le pays serait à feu et à sang. Durant le même weekend, le président de l’Association des maires du Sénégal a dit la même chose. Juste que, lui, il a déclaré que si la candidature de Macky Sall est écartée, le pays sombrerait dans un bain de sang. L’info est relayée par deux quotidiens. Deux opinions avec la même tonalité. L’auteur de la première déclaration a été cueilli par nos intrépides limiers de la Sûreté urbaine et pourrait être déféré au parquet aujourd’hui. Quant à l’éminent président de l’Association des maires du Sénégal, il ne lui est rien arrivé. S’il n’a pas eu droit à des félicitations en haut lieu. Comme Amath Suzanne Kamara qui vaque tranquillement à ses occupations après avoir demandé de tuer le leader de Pastef alors qu’un militant de ce même parti, qui a tenu des propos du même ordre que ceux de l’enseignant aperiste, est en prison depuis plus de quatre mois. Selon donc que l’on est de l’Apr-Benno ou de l’opposition, les jugements de cour vous rendent blanc ou noir dans ce charmant pays. Hier, le village Lébou de Ngor a été le théâtre d’une violence inouïe. Soumis à un blocus impitoyable, genre état de siège, par les gendarmes, il a vu les grenades lacrymogènes pleuvoir er il y aurait même eu des tirs de fusils. Les images de ces affrontements sur les réseaux sociaux rappelaient la bande de Gaza. L’attachement des Lébou à la terre est connu de tous, les en déposséder, c’est leur déclarer la guerre. Aujourd’hui, les litiges fonciers essaiment un peu partout et surtout dans ce qu’on appelait la Presqu’île du Cap- Vert, terre des si accueillants Lébous qui ont reçu à bras ouverts les habitants des régions de l’intérieur que nous sommes. Des problèmes fonciers qui pourraient prendre la forme d’une lave coulant du volcan des Mamelles pour tout ensevelir. Le pays est en danger et tout le monde feint de l’ignorer. Trop de fronts sont ouverts et celui qui incarne l’Autorité ne fait rien pour apaiser les tensions, se réfugiant derrière une force répressive, n’agitant le drapeau que lorsque ça dégénère. Il a fallu une vague d’indignation pour qu’il convoque, tard dans la nuit, une réunion d’urgence avec les autorités administratives et coutumières de Ngor. Après qu’il y a eu au moins un mort qui aurait pu être évité ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
MACKY SALL APPELLE AU CALME LES POPULATIONS ET REÇOIT LES NOTABLES DE NGOR
Le président de la République Macky Sall a appelé hier les populations de Ngor au calme. Selon la RFM, cet appel au calme du chef de l’Etat survenait quelques heures après de violentes échauffourées entre les populations de Ngor et la gendarmerie nationale. Ces violences sont provoquées par la volonté de la gendarmerie soutenue par l’Etat de vouloir ériger une brigade dans un site de 6000m2 où étaient prévus des ouvrages structurants pour la commune comme un lycée. C’est lorsque la gendarmerie a voulu commencer les travaux de construction que la population s’est soulevée. De premières échauffourées avaient poussé des autorités à mener une médiation. Le président avait tranché via le gouverneur de Dakar pour offrir à la gendarmerie 4000m2 et à la population 2000m2. Cette dernière a rejeté une telle proposition. Ce qui a fait éclater de nouveau les échauffourées. Jusqu’au moment où nous bouclions cette édition, le président Macky Sall recevait une délégation des notables de Ngor pour une sortie de crise.
AFFRONTEMENTS A NGOR LE PEEY APPELLE A L’UNITE DE TOUTE LA COMMUNAUTE LEBOU
Les populations de Ngor ne vont pas manquer de soutien dans le bras de fer qui les oppose à l’Etat. Leurs frères lébous du Péey Lébou ont appelé, dans un communiqué, à l’unité de toute la collectivité lébou pour défendre au mieux son patrimoine et celui immatériel protégé par les conventions internationales signées et ratifiées par le Sénégal. Ce communiqué, signé par l’Association des cadres Péey Lébou, souligne que les problèmes fonciers, constatés à Ngor, sont les mêmes partout dans les villages lébous et ne sauraient être déconnectés de la défense des intérêts matériels et moraux de la collectivité qui est au cœur de leur mission, dans un Sénégal uni. Les signataires du document estiment que le littoral et l’arrière-pays des territoires lébous ont fait l’objet d’une convoitise et d’une spéculation foncière de nature à menacer l’ordre juridique traditionnel régissant la vie des lébous. En conséquence, au-delà de Ngor, le Peey Lébou en appelle à l’unité de toute la collectivité lebou pour défendre au mieux les biens de la communauté.
OUSMANE SONKO SOUTIENT LES POPULATIONS DE NGOR
Ousmane Sonko a apporté hier son soutien aux populations de Ngor qui affrontent depuis quelques jours les gendarmes pour dénoncer l’accaparement d’un espace du village pour l’érection prochaine d’une brigade de gendarmerie. La tension a été très vive ce mardi puisqu’on a noté de violents affrontements entre gendarmes et populations. Se disant inquiet de cette situation, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a fait une déclaration spéciale sur le sujet. Un live d’une douzaine de minutes au cours duquel Sonko a rappelé que les habitants de Ngor réclament un espace d’environ 6800m2. « Ce petit lopin leur a été enlevé pour construire une gendarmerie. La seule réponse de Macky face à la manifestation des populations c’est encore la répression. Les images qu’on voit sont indignes. Ce qui se passe est déplorable. Notre combat n’est pas toujours politique. Ça, c’est également l’objet de notre combat », a indiqué Ousmane Sonko. « On se bat pour des libertés. Nos libertés ne doivent pas être confisquées. Et l’enseignement qu’on tire de cette affaire c’est que, même désarmées, les populations feront face. Il faut que les gens se lèvent pour une résistance plus ferme et plus déterminée. J’appelle les populations de Ngor, Yoff et Ouakam à se solidariser. Nous avons appris qu’une fille est décédée et c’est à vérifier. Si c’est avéré c’est vraiment déplorable. Il faut que Macky arrête. Je lance un appel aux Sénégalais à s’intéresser à ce qui se passe à Ngor» a ajouté le leader de Pastef.
KHALIFA SALL DENONCE L’USAGE EXCESSIF DE LA FORCE
Khalifa Sall s’est joint au concert de soutiens aux populations de Ngor. « Les événements tragiques qui se sont produits ce mardi dans la commune de Ngor ont fait plusieurs victimes dont le seul tort est de revendiquer un droit. Je condamne fermement l’usage excessif de la force contre les populations et la restriction des libertés érigée en mode de gouvernance » a déclaré Khalifa Sall. « J’apporte toute ma solidarité aux victimes, à leurs familles et aux autorités locales de la commune et exige que toute la lumière soit faite sur ces incidents. J’en appelle à la retenue et au respect des droits des citoyens et rappelle aux autorités que la violence n’a jamais été la réponse à un litige » a ajouté Khalifa Ababacar Sall.
BRACELET ELECTRONIQUE DR BABACAR NIANG OBTIENT GAIN DE CAUSE
Dans l’affaire Dr Babacar Niang, la chambre d’accusation a débouté le procureur qui avait interjeté appel contre la non mise sous bracelet électronique du médecin. Le professeur de la clinique de Suma Assistance peut gérer tranquillement ses affaires sans mettre de bracelet électronique. En effet, le patron de Suma Assistance, qui avait été placé sous contrôle judiciaire, avait refusé le port du bracelet électronique. Ce que le juge d’instruction lui a concédé. Mais le parquet avait saisi la chambre d’accusation contre cette décision. «La Chambre d’Accusation saisie de l’appel du parquet contre la décision du Doyen en date du 28 Mars de refus du port du bracelet électronique par le Dr Babacar Niang de Suma vient de confirmer l’ordonnance du juge», a annoncé Me Khoureychi Bâ, avocat de Dr Niang.
AL KHAYRI
La mosquée Omarienne a refusé du monde samedi dernier. Pour cause, entre autres, le fils de notre ami Bachir Sy, très proche collaborateur de l’ombre du Premier ministre Amadou Ba, et grand ami de la presse, y convolait en justes noces. Mouhamadou, c’est le prénom du jeune homme, s’y liait pour le meilleur et le pire à la ravissante liane Dieynaba Ba, qui n’est autre que la fille adorée d’Oumar Demba Ba, le discret conseiller diplomatique du président de la République. Le « Al khayri » a été prononcé par l’imam en présence de Thierno Madani Tall, le khalife de la famille de Thierno Mountaga Tall, en personne. Parmi les nombreuses personnalités présentes à ce mariage, le « Témoin » a aperçu le Premier ministre Amadou Ba ainsi que le successeur de ce dernier au ministère des Finances, Moustapha Ba. Bien entendu, les deux papas des mariés étaient présents tout rayonnants. Toutes nos félicitations aux deux tourtereaux ainsi qu’à notre ami le très grand médiateur social Bachir Sy pour ce beau mariage !
HIVERNAGE 2023 PREMIERES PLUIES A VELINGARA, KOLDA ET SEDHIOU
L’Anacim avait prévu un hivernage précoce. Lesfaits lui donnent raison puisque hier Vélingara, Kolda et Sédhiou ont connu leurs premières pluies 2023. Vélingara et Kolda ont été arrosées à la même heure, 17h, hier. Les pluies ont aussi intéressé une partie de Kolda. Toutes ces précipitations ont été enregistrées dans la zone sud-est où l’Anacim avait annoncé les premières pluies précoces en ce mois de mai lors de l’atelier de restitution de la prévision saisonnière des précipitations de 2023. La précocité des pluies annoncée était le motif de l’organisation de cet atelier de restitution. Le directeur de la Météorologie à l’Anacim, Dr Ousmane Ndiaye, avait annoncé les premières pluies dans cette première décade du mois de mai dans la partie sud-est du Sénégal.