Le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (Cudis) s’est prononcé hier, jeudi 8 juin, sur le climat de tension qui règne actuellement dans le pays. Révélant, dans un communiqué rendu public, avoir « multiplié ces dernières semaines les rencontres et discussions avec nos vénérables khalifes généraux et les acteurs politiques de tous bords », le Cudis invite le gouvernement à « lever le blocus autour du domicile de l’opposant Ousmane Sonko ».
Le manifestations violentes qui ont provoqué la mort de plus de 17 personnes la semaine dernière à la suite de l’annonce de la condamnation du leader de Pastef par la Chambre criminelle de Dakar à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse dans l’affaire de « viols répétés et menaces de mort » qui l’oppose à Adji Sarr continue de susciter des réactions. Dernière en date, la sortie du Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis) qui était à la pointe de la médiation qui a ramené le calme lors des violences de mars 2021.
Dans un communiqué rendu public hier, jeudi 8 juin, le Cudis dit « observer avec un grand regret l’ampleur et la gravité des violences qui ont marqué notre cher pays du 01 au 03 juin » et qui « ont bien malheureusement généré plus d’une quinzaine de morts, majoritairement des jeunes à la fleur de l’âge qui représentaient l’espoir de leur famille ».
Ainsi, présentant « ses condoléances à toutes les familles éplorées ainsi qu’à toute la nation qui perd des symboles de ses forces vives à qui elle devait pourtant protection et accomplissement » mais aussi souhaitant « aux blessés une rémission totale et aux impactés psychologiques, sociaux, économiques et politiques une grande capacité de résilience », le Cudis annonce avoir « multiplié ces dernières semaines les rencontres et discussions avec nos vénérables khalifes généraux et les acteurs politiques de tous bords » dans le cadre de la poursuite de « son objectif de sauvegarder par tous les moyens la paix et l’exceptionnalité du vivre ensemble ». Ainsi, tout en se réjouissant de l’accalmie observée », le Cudis dit recommander « à tous les acteurs de poursuivre les efforts dans le sens de la décrispation amorcée et l’apaisement du climat politique »
Sous ce rapport, les responsables de cette organisation qui regroupe plusieurs confréries musulmanes invitent le Gouvernement à non seulement « Lever le blocus autour du domicile de l’opposant Ousmane Sonko ». Mais aussi à « entreprendre toutes actions allant dans le sens de favoriser des discussions sincères, inclusives et constructives ». « Ces actions contribueront sans nul doute à faciliter les démarches entreprises pour renouer les fils du dialogue entre tous les acteurs, sous la houlette des chefs religieux et de toutes les bonnes volontés impliquées dans la médiation. », a fait remarquer les responsables du Cudis.
LE PREFET BLOQUE L’OPPOSITION
Méga-rassemblement de la plateforme F24 à Dakar, ce vendredi, Près d’une semaine après les manifestations violentes et meurtrières, une nouvelle journée de tension était partie pour planer sur la capitale
La plateforme des Forces Vives de la nation (F24) opposée à un troisième mandat du Président Macky Sall entendait démarrer sa série de manifestations pacifiques ce vendredi 9 juin à la Place de la nation dans un contexte d’accalmie après les violentes manifestations qui ont provoqué la mort de plus de 17 personnes la semaine dernière. Seulement, le préfet de Dakar, Mortalla Tine a décidé d’interdire ce rassemblement au motif de déclaration tardive et de non-respect des délais. Mais aussi au motif que les familles endeuillées par les manifestations du 1er, 2 et 3 juin dernier n’ont pas encore fait leur deuil. Prenant acte de la décision, la plateforme F24 donne rendez-vous aux Sénégalais à la marche pacifique prévue demain, samedi 10 juin 2023, sur la VDN non interdite, selon les organisateurs.
Près d’une semaine après les manifestations violentes et meurtrières qui ont suivi l’annonce de la condamnation par contumace du leader de Pastef, Ousmane Sonko, à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse » par la Chambre criminelle de Dakar, une nouvelle journée de tension était partie pour planer sur la capitale. En effet, la nouvelle plateforme des Forces Vives de la nation (F24) qui regroupe plus d’une centaine de partis et d’organisations de la société opposés à un troisième mandat du Président Macky Sall prévoyait d’organiser une série de manifestations pacifiques à partir d’aujourd’hui, vendredi 9, et demain samedi 10 juin. Programmée à la Place de la nation, cette « grande manifestation » devait s’inscrire dans le cadre des activités annoncées par les responsables de F24 contre la troisième candidature du président Macky Sall mais aussi pour le respect des droits du leader de Pastef-Les patriotes, Ousmane Sonko, et la libération des détenus « politiques »
Seulement, le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, a décidé d’interdire ce rassemblement. Se prononçant sur les ondes d’une radio de la place, en l’occurrence Rfm, Mor Talla Tine a justifié son refus par le contexte très tendu du pays. “Je viens d’interdire les manifestations projetées par la plateforme F24. Je tiens à préciser que la déclaration de vouloir manifester qu’ils m’ont adressée n’a pas respecté le délai des trois jours francs, conformément aux dispositions qui sont en vigueur pour toute déclaration de manifestation sur la voie publique. Comme conséquence, je leur ai notifié que la déclaration est irrecevable.
En plus de ça, dans le contexte actuel marqué par le décès de16 personnes avec certaines familles qui n’ont même pas encore inhumé leurs défunts, nous pensons que c’est irresponsable et irrespectueux de parler de manifestations, parce que l’heure est au recueillement et au retour à la sérénité. Et que s’ils organisent des manifestations dans ce contexte, ça risque de dégénérer, car la dernière fois, on a constaté des groupes de personnes qui profitaient des manifestations pour voler et saccager les biens d’autrui », a précisé l’autorité administrative.
Du coup, tous les regards étaient rivés vers les responsables du F24. L’on craignait alors que l’appréciation que les membres de F24 feraient de cette mesure d’interdiction de l’autorité préfectorale ne déclenche la reprise des hostilités entre manifestants et forces de l’ordre. Plus de peur que mal ! Dans un communiqué tombé dans la soirée d’hier, jeudi, la plate-forme F24 a informé avoir reçu « la notification d’interdiction de la mobilisation pacifique prévue le vendredi 9 juin 2023 à la Place de la nation ».
Qui plus est, elle prenait « acte de la décision », tout en donnant « rendez-vous aux Sénégalais à la marche pacifique prévue demain, samedi 10 juin 2023, sur la VDN non interdite », selon les membres de la plateforme de l’opposition. Dans la foulée, la plateforme F24 conviait « tous les Sénégalais, drapeau du Sénégal en main, pour la restauration de l’Etat de droit et dire non à la troisième candidature illégale et injuste ».
LES ASSURANCES DU MINISTRE ALY NGOUILLE NDIAYE
Le ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire Aly Ngouille Ndiaye, a fait face aux députés hier, jeudi 8 juin, pour défendre le projet de loi n 01/202 modifiant la loi n 2004/16 du 4 juin 2004
Le ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire Aly Ngouille Ndiaye, a fait face aux députés hier, jeudi 8 juin, pour défendre le projet de loi n 01/202 modifiant la loi n 2004/16 du 4 juin 2004 portant loi d’orientation agro-sylvo pastorale. Interpellé sur le retard noté dans la campagne de distribution des semences et intrants, il a assuré que toutes les mises en place seront faites d’ici le démarrage total de l’hivernage.
L es députés ont adopté hier, jeudi 8 juin, le projet de loi n 01/202 modifiant la loi N 2004/16 du 4 juin 2004 portant loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. Lors des discussions générales, ils ont interpellé le ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire Aly Ngouille Ndiaye sur les questions relatives à la distribution des équipements agricoles, des semences et aux conflits entre agriculteurs et éleveurs.
Prenant la parole, le ministre a assuré que toutes les mises en place de semences et d’engrais seront faites d’ici le démarrage total de l’hivernage. « Nous avons déjà commencé la distribution au niveau du Sud. Très certainement, cela va suivre dans les autres régions. L’hivernage est attendu dans la première quinzaine du mois de juin dans la zone Sud, dans la seconde quinzaine pour la zone du bassin arachidier et peut être dans la première quinzaine du mois de juillet dans la zone nord. Nous pensons que d’ici là, toutes les mises en place seront faites », soutient-il.
Par ailleurs, Aly Ngouille Ndiaye a tenu à apporter des précisions sur les questions relatives à la qualité, aux subventions et à la redistribution. Sur les subventions, il dira que les semences d’arachide absorbent la quasi-totalité des subventions, soit plus de 14 milliards Fcfa l’année passée et près de 26 milliards Fcfa sont prévus pour cette année.
Les subventions, précise-t-il, ne concernent pas seulement la filière arachide, elles touchent également les semences certifiées qui couvrent 40 à 45% des surfaces agricoles, les engrais organiques entre autres. Aussi les semences certifiées doivent être adaptées à la zone agricole considérée, a-t-il ajouté. Il informe que son département envisage avec l’Isra, l’Anida et les opérateurs économiques d’encadrer la production de semences afin d’atténuer les pressions sur le marché.
S’agissant des machines agricoles, il annonce que son département a enregistré 5000 demandes de tracteurs et de moissonneuses. Par ailleurs, le ministre précise que ces machines agricoles sont cédées à titre onéreux et subventionnées à hauteur de 60% par l’Etat.
En outre, il a invité les jeunes et les femmes à s’organiser pour bénéficier des prêts auprès des banques. En ce qui concerne les conflits entre agriculteurs et éleveurs, le ministre pense que le dialogue est un outil efficace et doit être encouragé pour raffermir le bon voisinage entre ces deux communautés.
Selon lui, les nouvelles technologies pourraient être mises en contribution en vue de déterminer les limites du parcours du bétail et des surfaces agricoles. « Entre agriculteurs et éleveurs, c’est toujours la bataille sur le terrain. Nous devons travailler en synergie pour qu’ils puissent se parler. Il faut aussi développer les cultures fourragères pour atténuer le conflit », préconise-t-il.
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LA CONFERENCE DE PRESSE DU BUREAU POLITIQUE DE PASTEF...
Deuxième Prix de Stereo Africa, Maguette Faye marche résolument sur les pas de son père, le célèbre chanteur Souleymane Faye. L’héritage se trouvera donc préservé et la relève fort bien assurée puisque la jeune pousse semble très prometteuse.
Artiste, auteur-compositeur, Maguette Faye marche résolument sur les pas de son père, le célèbre chanteur Souleymane Faye. L’héritage se trouvera donc préservé et la relève fort bien assurée puisque la jeune pousse semble très prometteuse.
La scène musicale sénégalaise devra compter avec ce jeune artiste dès maintenant. Très à l’aise à la guitare, Maguette Faye a gagné le 2e Prix du concours de musique acoustique Stéréo Africa Festival, 2e édition cette année.
Les 3 lauréats ont pu donner un concert live le 24 mai dernier dans un hôtel huppe de la capitale devant des invités triés sur le volet compose en majorité des acteurs du showbiz. C’est à l’issue de ce beau concert qu’ ils ont pris leur attestation de participation.
AfricaGlobe Tv vous laisse vivre quelques instants la prestation de Maguette Faye qui nous a confié ses impressions après sa prestation.
«Dès que j'étais sur scène j'étais dans un autre monde où je suis moi-même, ou je suis libre mais en même temps présent pour partager ma passion avec le publique qui a beaucoup apprécié ma musique.
Certains y ont même beaucoup dansé. C'était un moment extraordinaire et inoubliable », a s’est félicité Maguette Faye a AfricaGlobe Tv.