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27 juin 2025
LES HOMMAGES A IBRAHIMA SENE ET D’AUTRES SUJETS POLITIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les parutions de ce mardi 11 avril 2023 annoncent le décès de Ibrahima Sène, Secrétaire national chargé des questions économiques au Parti de l’indépendance et du travail (Pit) et évoquent des sujets relatifs à l’élection présidentielle de 2024.
Dakar, 11 avr (APS) – Le décès de Ibrahima Sène, Secrétaire national chargé des questions économiques au Parti de l’indépendance et du travail (Pit) et l’élection présidentielle de 2024 sont au menu des quotidiens reçus mardi à l’APS.
‘’La Gauche perd sa droite’’ avec le décès de Ibrahima Sène du PIT, affiche à la Une Walfquotidien qui écrit : ‘’La grande faucheuse a encore frappé. Cette fois dans le monde politique. Secrétaire national chargé des questions économiques au Parti de l’Indépendance et du travail (Pit), Ibrahima Sène est décédé dans la nuit du samedi au dimanche à Dakar à l’âge de 77 ans’’, rapporte WalfQuotidien.
La publication signale qu’avec ‘’la disparition d'Ibrahima Sène, c’est le président Macky Sall qui perd un des plus farouches défenseurs de son Plan Sénégal émergent (PSE) et de son régime même s’il était opposé au troisième mandat’’.
Le quotidien Bës Bi revient sur le parcours du responsable du PIT, qu’il présente comme ‘’un monument de la gauche’’. ‘’Le militantisme clandestin, la prison, la persécution des opposants, la gestion du pouvoir en tant qu’allié… Ibrahima Sène, aura caressé quasiment tout le clavier du registre politique au Sénégal’’, écrit le journal.
‘’Dans le débat public de ces dernières années, on remarquera ses diatribes contre Ousmane Sonko mais aussi son opposition au 3e mandat même si le PIT est allié de Macky Sall au pouvoir depuis 2012. Cette liberté, cet homme né le 1er mai 1946 l’a toujours cultivée partout où il est’’, souligne la publication.
Dans le quotidien Le Soleil, le chef de l’Etat rend hommage à ‘’un combattant de la démocratie et des libertés’’.
En politique toujours, Sud Quotidien note que la société civile est ‘’à pied d’œuvre’’ pour la tenue d’une élection présidentielle ‘’libre, transparente et sereine’’.
Concernant ce scrutin prévu l’année prochaine, le quotidien Source A relève que les femmes de la coalition Benno Bokk Yaalaar ‘’valident’’ la troisième candidature de Macky Sall au détour d’un séminaire alors que Rewmi, le parti d’Idrissa Seck ‘’vote l’abstention’’.
A propos de ce rendez-vous électoral majeur, Le Quotidien signale que M. Seck, membre de la mouvance présidentielle, est ‘’sur les rails’’. ‘’Il lance une campagne de collecte de fonds’’, selon le journal.
Le quotidien L’As annonce la gestation d’un front pour ‘’la défense de la République et de la démocratie’’ à Thiès. A cette occasion, l’ancien Premier ministre Mahamad Dionne a déclaré que ‘’tout le monde, pouvoir et opposition réunis, doit agréer l’appel au dialogue lancé le 3 avril dernier par le président de la République’’.
Le quotidien Bës Bi s’intéresse à la gestion de la Covid-19 par le ministère de la Santé et note qu’après le rapport de la Cour des comptes faisant état de malversations financières dans la gestion du fonds de riposte contre le covid-19, c’est au tour de Dr Abdoulaye Bousso de revenir à la charge.
‘’Alors que les poursuites judiciaires engagées contre des mis en causes dans la gestion du fonds Force Covid-19 n’ont pas calmé les choses, un homme, autrefois, au cœur du dispositif de lutte contre cette pandémie, vient de relancer la controverse. Par un livre paru aux éditions L’Harmattan Sénégal, l’ancien directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) a décidé d’exposer une autre affaire relative à la fourniture d’équipement de travail au profit du personnel soignant’’, écrit le journal.
Selon la publication, ‘’l’ancien directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) mouille le ministre de la Santé d’alors, dans une histoire de +commande+ de +milliers de pyjamas+ destinés au personnel soignant’’.
DIAMBARS SURPREND LE CASA ET REPREND LES COMMANDES, LE JARAAF S’ENFONCE
L ’équipe du Diambars FC a retrouvé la tête du classement du championnat national de Ligue 1 en remportant le duel au sommet qui l’a opposé, ce samedi 8 avril au stade Aline Sitoe Diatta de Ziguinchor, à celle du Casa Sports.
Trois jours seulement après avoir perdu la première place, Diambars a profité de la 17e journée pour retrouver son fauteuil de leader. Son probant succès dans le duel au sommet qui l’a opposé ce samedi au Casa Sport, combiné au match nul concédé par Guédiawaye Fc à domicile a permis aux Académiciens de reprendre les commandes. Le podium est complété par Génération foot qui, de son côté, a profité de son déplacement pour enfoncer le Jaraaf sur la pelouse.
L ’équipe du Diambars FC a retrouvé la tête du classement du championnat national de Ligue 1 en remportant le duel au sommet qui l’a opposé, ce samedi 8 avril au stade Aline Sitoe Diatta de Ziguinchor, à celle du Casa Sports. Les Académiciens se sont contentés d’une courte victoire (0-1) avec un but matinal inscrit dès la première minute de jeu pour reprendre les commandes à l’équipe de Guédiawaye Fc. Propulsé à la tête de classement à l’issue de la 15e journée retard, Guédiawaye FC n’aura savouré sa place de leader que pendant 3 jours. Tenus en échec à domicile (0-0) par la Linguère de Saint-Louis, les Crabes de la Banlieue sont relégués à la place de dauphin (2e ; 30 points). Les Ziguinchorois, qui restent sur une série de quatre matchs sans victoire, quittent, quant à eux, le podium pour occuper la cinquième place du classement (26 points). C’est Génération Foot (29 points) qui en a profité en faveur de son succès (1-0) obtenu sur le terrain de Jaraaf, Les Grenats de Saly se sont installés sur la troisième marche du podium avec 29 points au compteur. Cette troisième défaite consécutive du Jaraaf a toutefois eu du mal à passer. Elle a même fait désordre au sein du club « vert et Blanc ». Entre jets de pierres et autres projectiles, ce sont les supporters qui sont montés au créneau pour déverser leur colère et en prenant pour cible l’entraineur Youssouph Dabo. De leur côté, les Rufisquois de Teungeth Fc se sont positionnés à la cinquième place après avoir été contraints, au stade Ngalandou Diouf, au partage des points (1-1), parl’Us Gorée (6e, 24 points). La 17e journée a pris fin ce lundi, avec les duels qui ont opposé le Stade de Mbour à l’As Douanes et l’As Pikine à Dakar Sacré-cœur. A Diourbel, les huiliers de la Sonacos ( 9e, 21 points) ont réalisé une bonne opération sur leur pelouse de Ely Manel Fall en dominant l’AS Douanes sur le score de 2 buts à 0. Les Gabelous restent la première équipe non relégable (12e ;17 points). Ils sont talonnés par la Linguère de Saint Louis (13e, 14 points) mais aussi par le CNEPS Excellence ( 14e , 9 points).
Toujours cantonnés à la dernière place, les Thièssois n’ont pu grappiller qu’un seul petit point ( 0-0) lors de leur déplacement sur la pelouse du Stade de Mbour (11e ; 20 points). Le dernier duel qui a opposé l’AS Pikine ( 8e ; 22 points) et Dakar Sacré-Cœur ( 7e, 22 points) a également été sanctionné par un score nul et vierge (0-0).
RÉSULTATS 17E JOURNÉE LIGUE 1
Teungueth FC / US Gorée ( 1-1) ; Jaraaf / Génération Foot (0-1) ; Sonacos / AS Douanes (2-0) ; Guédiawaye / Linguére (0-0) ; Casa Sports / Diambars (0-1) ; Stade de Mbour / CNEPS (1-1) ; AS Pikine / Dakar Sacré Cœur ( 0-0)
Par Abdoul Aziz DIOP
LA DELINQUANCE ADMINISTRATIVE CONTRE LA DEMOCRATIE
C’est par la constatation des « difficultés [de la majorité présidentielle] de gagner dans les cités religieuses » que commence une très sérieuse analyse de Tidiane Kounta
C’est par la constatation des « difficultés [de la majorité présidentielle] de gagner dans les cités religieuses » que commence une très sérieuse analyse de Tidiane KOUNTA dont la proximité avec l’une des quatre principales familles musulmanes du Sénégal - celle de Ndiassane, capitale sénégalaise de la Qadiriyya - et l’intérêt particulier pour les affaires la concernant étayent la crédibilité scientifique. Sur celle-ci s’appuie également le cadre expérimenté de l’administration dont il déplore les relations curieusement heurtées avec l’autorité politique tutélaire depuis une dizaine d’années maintenant.
DU «COUP D’ETAT ADMINISTRATIF»
Plusieurs décennies avant l’analyse de Tidiane KOUNTA, l’intellectuel et érudit de la Tijaniyya, qui, avec la Mouridiyyah et la Layeniyya, coopère étroitement avec la Qadiriyya, Cheikh Ahmed Tidiane SY, attire l’attention de l’opinion sur deux types de coup d’État : le coup d’État militaire et le « coup d’État administratif ». Le grand conférencier minimisa les risques du premier type au Sénégal. Il n’a toujours pas tort puisque dans son communiqué, daté du 31 mars 2023, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) dément catégoriquement les « concertations entre acteurs politiques et gradés des Forces de Défense » dont a fait état, le même jour, la coalition YEWWI à laquelle appartient la formation - PASTEF - de l’opposant Ousmane SONKO. « L’Armée nationale (…) entend garder sa posture républicaine et se consacrer à ses missions régaliennes », insiste le communiqué sans équivoque de la DIRPA sous les bénédictions du Ministère des Forces armées et de l’Etat-major général des armées.
Quid du « coup d’État administratif » ? Cheikh Ahmed Tidiane SY estima que ce second type (insidieux) de coup d’État intervient lorsque plus aucun contrôle des actes administratifs et/ou non administratifs ne s’exerce sur les agents de l’administration toutes hiérarchies confondues. Selon Al Maktoum, le laisser aller administratif n’émeut l’autorité politique que lorsque celle-ci n’y voit plus le confort qui en est la contrepartie politique, l’inconfort pouvant émaner de la violation flagrante, par l’agent de l’Etat, du code régissant le corps auquel il appartient. D’après cette percutante analyse, la contrepartie politique du confortable laisser-aller administratif s’est évaporée lorsqu’un certain Ousmane SONKO, inspecteur des Impôts et des Domaines de son état, a enfreint les règles éthiques et déontologiques qui encadrent sa fonction, s’exposant du coup à la radiation qui intervint. En voici le rappel qui vaut toujours le détour : Au chapitre II de ses « Solutions » (Compte d’auteur, 2018), Ousmane SONKO dit « accueillir sa radiation de la Fonction publique avec soulagement car j’avais moi-même entrepris le projet de sortir de l’administration qui, après quinze ans, n’avait plus grand-chose à m’offrir et, de surcroît, devenait une contrainte pesante pour mes activités politiques du fait du corset de sujétions. » Il aurait donc été plus simple pour lui de se démettre de ses fonctions au lieu de violer l’alinéa 1 de l’article 601 du Code général des Impôts et des Domaines en vertu duquel « sous réserve de l’obligation qui leur est imposée par le Code de procédure pénale, les agents des Impôts et des Domaines intervenant dans l’assiette, la liquidation, le contrôle ou le recouvrement des impôts, droits, taxes et redevances, sont tenus, dans les termes de l’article 363 du Code Pénal, de garder secrets les renseignements de quelque nature qu’ils soient, recueillis dans l’exercice de leur fonction. » En quittant ses fonctions sous les ovations de l’opinion abusée qui le considéra, à tort, comme une victime du système qu’il dénonce, Ousmane SONKO dissuada ses anciens collègues et amis restés dans l’administration à se faire radier comme lui pour leur laisser le soin de participer, pendant qu’il est, lui, sur le terrain politique, au « coup d’État administratif » dont fait état, en d’autres termes, Tidiane KOUNTA dans son analyse.
Ousmane SONKO gagne deux fois dans une aventure qui vient juste de commencer. Premièrement, l’opinion compatit à la douleur du « persécuté » qui gagne en notoriété politique du fait de son patriotisme administratif. Deuxièmement, une rébellion administrative assure au délinquant administratif radié les collabos dont il a besoin pour toujours comprendre et toujours faire mal à l’autorité politico-administrative dont il est l’ennemi déclaré. Qui pour arrêter le massacre ? D’où partirait le communiqué, comparable à celui de la DIRPA, pour dire stop ? De la Primature nouvellement restaurée ? Pourquoi pas ? On y inviterait alors les agents administratifs toutes hiérarchies confondues à assurer le service public attendu d’eux en se refusant sans équivoque à coopérer, de près ou de loin, avec les organisations - partis politiques compris - dont les pratiques, passées au crible, sont aux antipodes des principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. Bien sûr, une telle directive administrative serait erronée si elle n’était pas assortie de l’énoncé claire, net et précis des principes de la souveraineté nationale et de la démocratie et de la formulation des sanctions sévères encourues par les contrevenants pouvant aller jusqu’à la radiation définitive de la fonction publique.
DOUBLE ENTORSE
D’aucuns nous reprochent les mesures radicales concernant PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour l’éthique, la transparence et la fraternité) que nous mentionnons dans nos posts et articles de journaux depuis quelques semaines. C’est que nous ne voyons pas comment venir à bout d’une radicalité sans être radical. Nous ne voyons surtout pas comment nettoyer les écuries d’Augias de l’administration dont Tidiane KOUNTA parle scrupuleusement, avec la légitimité que lui confère son propre parcours administratif, sans dissoudre administrativement PASTEF. C’est qu’on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. Une façon de limiter les dégâts que la bête blessée est susceptible de provoquer dans son agonie est alors de fédérer les démocrates du pouvoir comme de l’opposition républicaine autour du respect des principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. Une entorse gravissime à la souveraineté nationale, imputée à PASTEF et à sa coalition YEWWI, vient une fois encore d’être signalée par la DIRPA obligée de monter au créneau pour attester de l’impossibilité de « concertations entre acteurs politiques et gradés des Forces de Défense ». En même temps, aucun démocrate des deux camps (pouvoir et opposition républicaine) n’estime conformes aux principes de la souveraineté nationale et de la démocratie les propos diffamatoires tenus régulièrement par Ousmane SONKO et consorts et dont la Justice, rouage incontournable de la démocratie, pâtit chaque jour. Simplement pour dire que l’explication entre acteurs politiques responsables est le prélude (souhaitable) à l’acte administratif qu’est la dissolution. Il s’agit d’abord de convaincre de la double entorse - aux principes de la souveraineté nationale et de la démocratie - à l’occasion d’une consultation des forces démocratiques significatives en lice pour n’avancer ensuite qu’avec les démocrates des deux camps adverses. La démocratie sera alors sauvée. La République aussi.
LE FOSCAO RAPPELLE AUX ETATS LEUR ENGAGEMENT
La situation des personnes apatrides dans la zone Cedeao, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, préoccupe la société civile de cet espace communautaire sous régional.
Le Forum de la société civile de l’Afrique de l’Ouest (Foscao) a fait face à la presse, le vendredi 7 avril 2023. Au cours de ce face à face avec des journalistes, tenu à Dakar, le Foscao a invité les Etats ouest africains à régulariser les personnes en situation d’apatridie, avant 2024, conformément à leur engagement.
La situation des personnes apatrides dans la zone Cedeao, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, préoccupe la société civile de cet espace communautaire sous régional. En effet, le Foscao (Forum de la société civile de l’Afrique de l’Ouest) a tenu, le vendredi 7 avril 2023, une conférence de presse, pour demander aux gouvernements de la zone ouest africaine à respecter leur engagement de régulariser, avant l’année prochaine (2024), toutes les personnes qui sont dans une situation d’apatridie dans les différents pays ; c’est-à-dire les personnes qui ne sont citoyens d’aucun Etat dans le monde.
Le Directeur exécutif du Foscao a évoqué le contexte de la tenue de cette conférence de presse. Selon ce dernier, en 2014-2015, avec la Déclaration d’Abidjan, les Etats de l’Afrique de l’Ouest s’étaient fixés comme objectif d’éradiquer l’apatridie dans la région, avant 2024. Et, à l’en croire, le nombre de personnes apatrides en Afrique de l’Ouest est aujourd’hui estimé entre 1 million et 1 million 600 mille ; alors que 2024, c’est pour bientôt. Dans un tel contexte, la société civile considère qu’il est de sa responsabilité de continuellement travailler avec les autorités étatiques sur les questions de leur engagement et de les amener à le respecter.
Revenant sur la vie «difficile» des personnes apatrides, Komlan Messie estime que «l’apatridie a des conséquences horribles sur la vie de la personne qui s’y retrouve. La personne apatride n’a aucune pièce d’identification (…) Elle ne peut pas envoyer son enfant à l’école… Les apatrides sont nos voisins qui habitent avec nous, mais invisibles dans les registres de l’Etat», a-t-il déclaré. Komlan Messie reconnait, toutefois, que des avancées ont été notées dans l’ensemble, même s’il reste encore beaucoup à faire. «Après la Déclaration d’Abidjan, il y a eu le Plan d’actions de Banjul et la rencontre avec lesNations Unies en 2019, sur les processus de définition de l’apatridie. A partir de cette rencontre, des Etats comme le Sénégal, la Côte-d’Ivoire, le Burkina Faso, le Bénin et le Mali, ont fait des mises à jours au niveau de leurs lois dans ce sens», a ajouté M. Komlan.
Selon le droit international, notamment la Convention de New York du 28 septembre 1954, un apatride est «toute personne qu’aucun État ne considère comme son ressortissant par application de sa législation». Cela signifie, pour dire simple, qu’un apatride ne possède la nationalité d’aucun pays. Donc, c’est une personne dépourvue de nationalité, qui ne bénéficie de la protection d’aucun État. Et, il y aurait plus de 12 millions d’apatrides dans le monde, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
LA SOCIETE CIVILE À PIED D’ŒUVRE POUR LA PRÉSIDENTIELLE
Alors que le scrutin du 24 février 2024 approche sur fond de tension politique, la société civile sénégalaise s’active tant bien que mal afin de lever les obstacles qui pourraient en hypothéquer la tenue
Après ses multiples appels à l’apaisement face à un contexte politique très tendu du fait de moult points de divergence entre acteurs politiques, pouvoir et opposition confondus, la société civile s’investit de plus en plus dans la définition des contours techniques et politiques de l’organisation d’une présidentielle libre, transparente et sereine pour le scrutin de février 2024. Comme en témoignent les sollicitations des organisations en question autour du processus électoral et de la révision du fichier électoral.
Alors que le scrutin présidentiel du 24 février 2024 approche à grands pas, sur fond de tension politique explosive du fait d’une cristallisation extrême de la classe politique, pouvoir comme opposition, la société civile sénégalaise s’active tant bien que mal à lever les obstacles qui pourraient en hypothéquer la tenue. C’est ainsi que les diverses organisations qui la composent, qu’elles soient « droits-de-l’hommistes» ou citoyennes, semblent s’engager à fond dans le rabibochage des positions les plus tranchées des uns et des autres. Objectif : jouer leur partition dans la tenue d’une présidentielle 2024 sans anicroches. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les multiples appels à l’apaisement lancés par ces diverses organisations face à la détérioration d’un climat politique marqué par les évènements violents qui ont environné les diverses convocations du leader de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, par Dame justice. Des affaires cousues de fil, selon l’opposition, et destinées tout au plus à invalider la candidature du maire de Ziguinchor et leader charismatique de la coalition Yewwi Askan Wi, à côté de Khalifa Sall de Taxawu Sénégal. Allant même plus loin, la société civile sénégalaise via ses diverses ramifications a porté la parole auprès des divers leaders d’opinion du pays, principalement les chefs religieux et coutumiers, pour prêcher la paix. Tout autant aussi pour informer de la détérioration progressive des droits de l’homme dans le pays, une détérioration marquée par les arrestations massives d’activistes et de membres de l’opposition, du fait d’un pouvoir à l’autoritarisme de plus en plus marqué. Tout autant marquée aussi par l’interdiction des manifestations et rassemblements de l’opposition. En témoignent de manière non exhaustive les sorties de Seydi Gassama, directeur général Amnesty Sénégal qui affirmait mordicus que « Le Président doit respecter les libertés civiles et politiques, faire en sorte que lorsque l’opposition veut manifester qu’elle puisse le faire pacifiquement », ou encore d’Alassane Seck, président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) qui faisait savoir sans fioritures que « Le président doit aujourd’hui incarner son vrai statut de « père » de la nation, chef de l’Etat pour permettre à la paix de s’installer à nouveau dans le pays ». Ce qui devrait passer tout simplement par mettre fin à la judiciarisation de l’espace politique.
DECRISPER LE PROCESSUS ELECTORAL
La société civile ne s’en est cependant pas limitée là dans son engagement à œuvrer pour un scrutin présidentiel apaisé, via des procédures transparentes, libres et surtout consensuelles. Diverses initiatives ont été ainsi portées dans le cadre de l’accompagnement du processus électoral. A l’instar du programme « Nietti Élections », pi oté parle Cosce du Pr Babacar Guèye, et exécuté en relation avec le gouvernement américain via l’Usaid. Au centre des préoccupations des organisations de la société civile comme de moult acteurs politiques et institutionnels, le processus devant conduire à une élection présidentielle 2024 «crédible, transparente, inclusive et apaisée » doit ainsi être accompagné pour contrecarrer la tension pré-électorale au Sénégal en renouant le fil du dialogue entre acteurs politiques. Et cela d’autant plus que, comme le ressasse Alioune Tine, président fondateur d’Afrikajom center, le Sénégal est confronté, en direction du scrutin de février prochain, à moult chapes de plomb dont «un contentieux électoral prématuré sur l’éligibilité des candidats en 2024»
D’ailleurs, toujours à propos de cet accompagnement du processus électoral, le Collectif des organisations de la société civile pour des élections (Cosce) qui invitait tantôt les autorités à rallonger le délai très court de la révision exceptionnelle des listes électorales (06 avril06 mai) se met encore à l’œuvre pour partager ses actions relativement à la sensibilisation sur l’inscription sur les listes électorales et autre campagne de supervision citoyenne de la révision exceptionnelle des listes électorale. Comme en témoigne sa rencontre d’aujourd’hui, mardi, avec les professionnels des médias.
ABDOULAYE BOUSSO DETECTE UN DERNIER VARIANT
Ouvrage « Sur les vagues de la covid-19 », via sa mal gouvernance, Décidément, on n’a pas encore fini avec les incohérences liées à la gestion de la covid-19 au Sénégal.
Décidément, on n’a pas encore fini avec les incohérences liées à la gestion de la covid-19 au Sénégal. Après le rapport de la Cour des comptes qui a fait état de «surfacturations, absence de justificatifs, conflits d’intérêt » mais aussi des dépenses sans rapport avec la covid, voilà que Dr Abdoulaye Bousso qui a été en première ligne dans la lutte contre l’épidémie, nous parle d’achat inexpliqué de pyjamas. Dans son ouvrage intitulé « Sur les vagues de la covid-19 », l’ancien directeur du Centre d’opérations d’urgence sanitaire du Sénégal partage son vécu de la gestion de la covid et évoque les faiblesses de systèmes de santé en Afrique. Il livre également les clés pour un système de santé performant.
Entre anecdotes, rappels, constats, Dr Abdoulaye Bousso se livre sur la gestion de la covid-19. L’ancien directeur du Centre d’opérations d’urgence sanitaire du Sénégal (Cous) qui a été au cœur de la riposte contre l’épidémie, vient de sortir un livre composé de 193 pages et de 10 chapitres intitulé « Sur les vagues de la covid-19 » édité par L’Harmattan. Dans ledit ouvrage préfacé par le Dr Awa Marie Coll Seck, Dr Bousso révèle un achat de pyjamas et exprime son « dégoût » au chapitre V. « Un jour, mon responsable logistique m’annonça qu’il avait reçu une dotation de pyjamas, commandés par le ministère de la Santé. J’ai pensé que c’étaient les tenues que nous portions dans les blocs opératoires qui avaient été achetées et que le personnel des CTE pourrait porter. Dans notre jargon, le pyjama est la tenue qui est portée sous la blouse stérile. Il me dit que non et que c’était de vrais pyjamas qui avaient été achetés, en réalité des pyjamas pour dormir. C’étaient des pyjamas rayés, ressemblant à des tenues de bagnard. J’étais abasourdi, car des milliers avaient été acquis ! Mon dégoût était tel que je n’ai pas à ce jour jamais essayé de savoir qui avait exprimé cette commande et qu’en était le but. Je pense qu’à nos jours, ces pyjamas sont encore en souffrance dans des magasins », raconte Dr Bousso dans son livre. Selon lui, il s’agit à travers cette anecdote de « mettre en évidence certaines incohérences qui se sont passées dans la gestion de la covid ».
«ON AVAIT L’IMPRESSION QUE C’ETAIT UN PARTAGE DU GATEAU ET QU’IL FALLAIT SERVIR TOUT LE MONDE»
A en croire Dr Bousso, la rationalisation des ressources n’était pas de mise. « L’esprit de vouloir servir chaque Direction était à mon avis inapproprié. On avait l’impression que c’était un partage du gâteau et qu’il fallait servir tout le monde, faire plaisir à tout le monde. Chacun y allait avec son programme d’activités à financer ne tenant aucun compte de la cohérence des interventions et des activités des structures de coordination mises en place », souligne l’auteur.
En effet, le manque d’équipement dans les hôpitaux a rendu difficile la prise en charge des malades. C’est pourquoi, Dr Abdoulaye Bousso est d’avis qu’une partie des fonds destinés à lutter contre l’épidémie devrait servir à combler le gap. «Pendant la covid, le gros problème que nous avions, c’était la prise en charge des cas graves dans les régions avec peu de capacités en réanimation hors de Dakar. Aujourd’hui, après avoir dépensé près de 1000 milliards de FCFA, avons-nous comblé le gap ? Je ne le pense pas. Toutes les 13 régions devraient avoir des unités de réanimation équipées et fonctionnelles. J’avoue que je n’ai aucune idée du nombre de respirateurs acquis (plus d’une centaine, il paraît), ni de leur répartition, mais je suis certain que grande sera la surprise si on fait le point sur les unités de réanimation fonctionnelles dans les régions », déclare Dr Bousso.
«JE N’AITOUJOURS PAS COMPRIS LA CREATION ET LE ROLE DU COMITE A LA PRESIDENCE»
Dans son ouvrage « Sur les vagues de la covid-19 », l’auteur revient aussi sur la réponse globale organisée à trois niveaux (stratégique, opérationnel et tactique). « Au niveau stratégique, si l’engagement du président de la République est à saluer, de même que son option de consulter directement les techniciens, toutefois, je n’ai toujours pas compris la création et le rôle du Comité à la Présidence. Indirectement, nous avons pu comprendre le rôle de ce Comité à travers des décisions que nous apprenions à travers les médias : interdiction d’entrée des corps covid dans le pays, réquisition des hôtels pour isoler les contacts, etc. », dit-il. Dr Abdoulaye Bousso n’a pas manqué de révéler une cacophonie autour de la coordination. « J’avoue que l’incompréhension a continué et j’avais surtout le sentiment que chacun voulait juste être visible et audible. Souvent, dans mes réunions de coordination quotidiennes, je soulignais la cacophonie qui gagnait nos rangs. Beaucoup me disaient de ne pas utiliser ce terme et je répétais souvent, même devant le ministre, mais c’était juste la vérité, et par moments, cela gênait la réponse. Il arrivait de se retrouver avec des informations contradictoires ou la mise en œuvre des stratégies non concertées, ce qui créait des tensions dans l’équipe », raconte l’auteur. Selon lui, « les principales structures qui faisaient cavalier seul et amenaient la cacophonie étaient le Service national de l’éducation et de l’information pour la santé, la Direction générale des établissements de santé et la Direction de la prévention ». Comme conséquences, dit-il, « une communication mal maîtrisée auprès des populations, des dysfonctionnements dans la gestion des centres de traitement, un suivi des contacts et une gestion des données très insuffisants ».
«LE PRINCIPAL PROBLEME (…), C’EST L’ABSENCE D’UNE BONNE POLITIQUE DES RESSOURCES HUMAINES»
Dr Bousso a fait le diagnostic des systèmes de santé en Afrique dans son ouvrage. « Nos systèmes de santé souffrent d’une politisation à outrance, avec un réel manque de vision prospective. Tout est dans la réalisation visible : les constructions et les ambulances, presque rien dans les systèmes. Tant que nos dirigeants continueront à penser que l’histoire de leur pays est superposable à la période de leur mandat, l’Afrique aura du mal à décoller », déclare Dr Bousso. Allant plus loin, il dira : « Le principal problème que nous avons dans la plupart des pays africains, c’est l’absence d’une bonne politique des ressources humaines. Former un nfirmier prend trois ans, pour un médecin généraliste, il faut huit années, et pour un médecin spécialiste, douze années. C’est dire que pour un bon plan des ressources humaines, il faut au moins des plans tri-quinquennaux bien cohérents qui tiennent compte de l’évolution de la population, des constructions futures, des départs (retraite, disponibilité, démission, décès…). Combien de pays ont cette vision ? Pas beaucoup, le Sénégal y compris. Nos directeurs de ressources humaines se résument essentiellement à la gestion du personnel, ne s’occupant que d’affectations et de mutation ».
«L’EXEMPLE LE PLUS PARLANT EST CELUI DU DEFICIT EN GYNECOLOGUES AU SENEGAL»
Sur l’insuffisance en ressources humaines au Sénégal, il indique « l’exemple le plus parlant est celui du déficit en gynécologues au Sénégal ». A en croire Dr Bousso, « la mortalité maternelle et infantile demeure encore un lourd fardeau pour nos pays, un vrai drame, qu’on ne fait malheureusement que constater ». Il fustige ainsi le comportement de certains médecins qui refusent d’aller travailler à l’intérieur du pays. « Il est vrai que le Sénégal a fait beaucoup d’efforts sur les bourses de formation, spécialement pour les médecins mais en contrepartie, il n’impose aucune contrainte. Combien de médecins ont refusé de rejoindre l’Administration pour se voir octroyer par ce même état une autorisation d’exercice dans le privé ? Si vous y comprenez quelque chose, car mes neurones n’arrivent pas à capter cette hérésie. D’autres refusent les affectations dans des zones supposées difficiles pour après se faire recruter par des établissements publics de santé de capitales régionales, donc apparemment à l’Etat sans qu’aucune conséquence ne s’ensuive », révèle l’auteur.
Dans le dernier chapitre intitulé « Mettre fin à l’éternel recommencement », Dr Bousso invite les Etats à tirer des leçons de la covid. Il recommande ainsi de « digitaliser et sécuriser les informations sanitaires », « disposer de stock d’urgence », de « construire autrement nos hôpitaux », « d’anticiper la formation des ressources humaines », de « financer la préparation face aux urgences sanitaires et disposer de fonds d’urgence », de « développer la recherche » mais aussi « d’intégrer les menaces sanitaire dans les politiques de sécurité nationale ». A en croire Dr Bousso, « les pays africains doivent développer leur leadership et prendre en charge eux-mêmes leur destinée ».
KEEMTAAN Gi - LES RENTIERS DU MISERABILISME
Ce pays est dingue. Vous avez remarqué ce subit regain de générosité et de religiosité ? Ah, Kàccoor Bi a tendance à avoir de ces trous de mémoire… A force de passer son temps à reluquer de gracieux popotins qui déambulent dans les coins de la ville, il arrive à ce récent « Toubène » d’oublier que nous sommes dans le temps du jeûne. Ça, c’est une de nos particularités qui font le charme de ce pays où les rétines ne peuvent observer le ramadan. C’est carrément impossible. Ceux qui le disent vous racontent des histoires. Ils oublient également que ce pays n’est pas comme les autres avec qui nous avons en partage l’Islam. Galsen, c’est un pays à part avec détonants syncrétismes. En ce temps de jeûne, nos compatriotes sont ainsi devenus charitables jusqu’à l’excès. Et ceux qui se distinguent le plus, ce sont bien entendu les acteurs de la politique qui ne font jamais certaines choses gratuitement. Ils sont dans une suspecte générosité avec des diners et autres cadeaux offerts à des nécessiteux. Tout cela aurait été bien apprécié si ces messieurs et dames ne faisaient pas montre d’une grotesque mise en scène qui frise la supercherie. Rien que du voyeurisme. La discrétion, ce n’est pas dans leur ADN. Il faut que tout le monde soit au courant de leurs bonnes actions nullement désintéressées. C’est la misère à l’œil nu qui est offerte à voir. Quel intérêt à filmer la misère ? Ca fait de la peine de voir des gens se bousculer pour un paquet de sucre ou une tranche de sandwich ? Poussant l’ostentatoire à l’extrême, certains de ces généreux messieurs et dames mettent en contribution les médias alors que la religion recommande la discrétion. C’est avec jouissance qu’ils se mettent devant les caméras tout en exposant la misère des autres. Ce qui fait d’eux des rentiers de la misère pour montrer à celui qui nomme et dégomme qu’ils sont auprès d’une population qui végète dans le dénuement. Et ce sont les mêmes qui viennent pérorer que ce doux pays est en train de passer de l'indigence à l'émergence. KACCOOR BI - LE TEMOIN
IBRAHIMA SÉNE, HOMMAGE AU COMBATTANT ÉTERNEL
Le monde de la politique, de l’université, bref, tout le Sénégal a rendu ce lundi un vibrant hommage à Ibrahima Sène. Ce combattant éternel, militant de gauche est décédé ce dimanche à Dakar à l’âge de 76 ans suite à une maladie. Ce lundi, le président de la République s’est déplacé à la morgue de l’hôpital Principal lors de la levée du corps de cet ingénieur agronome qui a été de tous les combats politiques du Sénégal à travers le Parti de l’Indépendance et du travail (PIT). Le président Macky Sall dira que « Ibrahima Sène fait partie de cette catégorie d’hommes politiques qui ne sont pas improvisés comme tels ». Une manière d’évoquer le « passé militant » et l’engagement politique de plusieurs décennies de l’homme aux côtés d’illustres figures emblématiques de la gauche sénégalaise, notamment Amath Dansokho et Sémou Pathé Guèye. Du défunt, Macky Sall dira qu’il fut « un homme aux convictions fermes, pérennes et jamais violentes. Cette manière de faire de la politique se raréfie. Un homme qui a bien pris des risques en mettant en danger sa famille et sa carrière d’agronome » par son adhésion à un parti politique interdit d’exister pendant longtemps. Le président de la République a aussi magnifié la contribution du défunt au débat politique notamment au sein des coalitions Benno Siggil Senegaal et Benno Bokk Yakaar dont il était un des leaders.
IBRAHIMA SÉNE, HOMMAGE AU COMBATTANT ÉTERNEL(BIS)
Les hommes politiques de tous bords ont aussi rendu un vibrant hommage à ce combattant éternel. Samba Sy, le ministre du Travail et Secrétaire général du PIT fut un long compagnon de lutte avec Ibrahima Sène. Les larmes aux yeux, il a dit de son défunt camarade qu’il fut « un intellectuel organique, exigeant qui ne se versait jamais dans la violence. Durant toute sa vie, Ibrahima Sène n’a reculé devant aucun obstacle, aucun sacrifice. Il était toujours ancré sur ses positions. Voilà quelqu’un qui est humain jusqu’au bout des ongles. Il pouvait ne pas partager vos opinions, cela ne l’empêchait pas de vous embrasser et de vous considérer comme son frère. Il avait compris que l’adversité n’avait rien à voir avec l’animosité. Voilà quelque chose qui, dans le monde que nous vivons aujourd’hui, nous parle beaucoup, nous qui sommes ses cadets. Seydou Cissokho est parti, Sémou Pathé Guèye est parti au moment où nous ne nous y attendions pas. Amath Dansaokho est parti. Aujourd’hui, nous perdons Ibrahima… Nous comprenons qu’il y va de la volonté de Dieu. Notre camarade est un homme de dossiers, il avait beaucoup lu et avait une bonne mémoire». Samba Sy a aussi magnifié l’importante contribution du défunt à la défense des libertés. Sa fille aînée Oumy Sène dira qu’ « aujourd’hui, c’est un jour de deuil, mais il est parti en nous laissant riches de ses écrits et de son engagement patriotique ». Né le 1er mai 1946, Ibrahima Sène fut un agroéconomiste formé en Union soviétique et aux Etats-Unis. Recruté dans la Fonction publique, il fut affecté à Kolda et au Centre de recherche agricole de Bambey. Il prendra sa retraite de la fonction publique en 2006. Chanteur, journaliste, ingénieur, l’homme fut plus connu pour son militantisme à travers le PIT. Il connaitra la prison pour ses engagements politiques. Ministre sous Me Wade. Membre éminent de BBY, il sera nommé PCA de la MIFERSO. Il a été inhumé hier à Mékhé.
GÉNÉRAL MBAYE CISSÉ AU POSTE DE CEMGA UNE NOMINATION QUIFAIT L’UNANIMITÉ !
La nomination du désormais général de corps d’armée Mbaye Cissé au poste de Chef d’état-major général des armées (Cemga) a été très favorablement accueillie dans les rangs. Dans les casernes comme dans les services administratifs des armées, jamais une nomination au poste de Cemga n’a suscité autant d’espoir et de joie légitime que celle du Général Mbaye Cissé. Un officier-général très proche des troupes aux qualités humaines et professionnelles sans commune mesure. Et si c’est le quotidien « Le Témoin » spécialiste des questions militaires qui vous le confirme, il faut le croire ! Car de nombreux officiers-généraux, officiers et militaires du rang, retraités ou actifs, interrogés ont confirmé que le président de la République Macky Sall, Chef Supreme des armées, ne pouvait pas avoir mieux en dehors du Général Mbaye Cissé rompu aux taches du grand commandement dont la loyauté, la fidélité et la rigueur sont connus de tous ! Comme quoi, le président de la République a eu la main heureuse sur le profil d’un crack issu de l’école militaire sénégalaise (Prytanée de Saint-Louis et Enoa). Pour avoir fait donc l’unanimité autour de sa nomination, tout le monde lui souhaite un bon commandement. Et « Le Témoin » est convaincu qu’il fera mieux que ses lointains prédécesseurs à savoir les généraux Mamadou Seck « Faidherbe », Mamadou Sow « Nogass » et Cheikh Guèye qui ont placé la barre sociale et opérationnelle des troupes très haut…
LE DAC FANTOME D’ITATO, CIMETIERE DU PSE
L’ancien Ministre de l’Énergie, Thierno Alassane Sall, Député à l’Assemblée nationale du Sénégal, considère que « Le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) est devenu le syndrome de la corruption généralisée et de la déliquescence de notre administration ». Selon le président du parti La République des Valeurs / Réewum Ngor, «Le DAC fantôme d’Itato en est un exemple flagrant». Il explique qu’« au départ, de bonnes idées, comme l’approvisionnement de la région de Kédougou en poisson, et des milliards FCFA de recettes qui auraient dû soulager, en partie, la pauvreté endémique dans la zone». Mais au résultat, «les réalités du terrain dressent le bilan de la politique agricole du gouvernement et donnent une idée des raisons de la non atteinte de l’autosuffisance alimentaire». Thierno Alassane Sall constate que « Les promesses faites aux communautés n’ont pas été tenues. Les activités d’élevage sont au point mort. L’électricité, quant à elle, attendra peut-être que les poules aient des dents. L’indigence est encore là». Et de poursuivre : « Le plus grave n’est pas seulement les quelque 36 milliards de FCFA, qui appellent un audit indépendant, mais l’absence de mise en œuvre des projets de développement, qui prive ainsi les populations des bénéfices attendus du programme ». En outre, s’offusque le leader de la République des Valeurs, « cet état de fait continue de saper la confiance des citoyens dans les institutions publiques et renforce l’image de la corruption endémique au Sénégal ». Et quoiqu’en diront les juges, « le tribunal de l’histoire retiendra que le Prodac est responsable de crimes économiques contre un peuple affamé», remarque l’ancien ministre de l’Énergie, selon qui, «Il est temps de définitivement tourner la page de la mal gouvernance érigée en norme, et mettre fin à la gabegie au sein de notre administration». Cela, penset-il, passe notamment par «une réforme des corps de contrôle et la mise en place de mécanismes de suivi efficaces, et enfin, la poursuite des auteurs présumés de malversations».