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27 juin 2025
«LA «BORDELLISATION» DU PAYS SE TROUVE DANS LE CLAIR-OBSCUR D’UN TROISIEME MANDAT»
Responsable des Soufis intellectuels du Sénégal et petit-fils de Serigne Touba, Serigne Fallou Dieng s’est invité, hier, dans nos locaux pour se prononcer sur la situation politique en vue de la présidentielle de 2024
Responsable des Soufis intellectuels du Sénégal et petit-fils de Serigne Touba, Serigne Fallou Dieng s’est invité, hier, dans nos locaux pour se prononcer sur la situation politique en vue de la présidentielle de 2024 et l’actualité politico-judiciaire relative au verdict de l’affaire Mame Mbaye Niang/Ousmane Sonko. En sa qualité fidèle lecteur, Serigne-bi a profité de cette occasion pour souhaiter joyeux anniversaire au quotidien « Le Témoin » qui vient de souffler ses 33 bougies. Entretien exclusif !
Le Témoin : Poursuivi pour diffamation, le leader de Pastef Ousmane Sonko a été condamné à deux mois de prison avec sursis et 200 millions Cfa de dommages et intérêts à payer au ministre Mame Mbaye Niang. Non content, le plaignant a interjeté appel dans l’espoir de faire corser la peine. Quelle analyse faites-vous de ce verdict ?
Serigne Fallou Dieng : C’est le verdict que j’aurais souhaité puisque le verdict doit avoir comme boussole de réparer le préjudice et le tort subis. C’est-à-dire le préjudice dont la justice reconnaît le principe et dont elle doit rechercher l’étendue dans l’exercice de son pouvoir souverain. Je pense que dans cette situation quasi explosive suscitant une tempête sociale et politique où la justice est pointée du doigt, accusée de partialité, par une large part de la société, l’intérêt de celle-ci serait raisonnablement d’agir à l’apaisement tout autant qu’à satisfaire le droit. Alors dans une situation aussi inflammable qui verrait une mobilisation sociale inédite, ce serait désastreux politiquement pour la justice sénégalaise de faire preuve de fermeté. Car cela creuserait un peu plus l’écart entre les magistrats et les citoyens. Donc c’est un verdict juste et raisonnable puisque chaque jour d’honnêtes citoyens et journalistes se voient condamner de telles peines pour diffamation.
Depuis quelques temps, des partisans de la mouvance présidentielle s’agitent dans tous les sens pour pousser le président Macky Sal à briguer un troisième mandat à problèmes. Que vous inspirent ces porteurs de pancartes réclamant un 3e mandat ?
Jamais ! Je suis plutôt un porteur de pancarte réclamant l’indépendance du Conseil constitutionnel qui pourrait barrer la route aux fanatiques partisans du 3e mandat. Parce que le troisième mandat représente un «chemin de trahison» et il convient ici de rappeler la fameuse parole de François Mitterrand: « sur le chemin de la trahison il n’y a que le fleuve de la honte à traverser». Mais je pense que rien n’oblige le président de la République à annoncer à quelques mois de la présidentielle qu’il ne se présentera pas pour une troisième candidature. Pourtant le Nigeria vient d’organiser des élections générales dont une présidentielle à laquelle le président sortant, Muhammad Bukhari n’a pas pris part en tant que candidat sortant. Et durant l’année qui a précédé cette présidentielle, personne n’a sommé Bukhari de jurer qu’il ne sera pas à nouveau candidat. Un chef d’État n’a pas à dire qu’il ne fera pas ce que la Constitution de son pays lui interdit de faire.
Pourquoi le Pastef d’Ousmane Sonko gagne-t-il du terrain au Sénégal ?
Une très bonne question ! Parce que tout simplement beaucoup de Sénégalais ou de citoyens sénégalais pensent que seule une extrême peut en combattre efficacement une autre ! Et les citoyens en prennent conscience. Les réels Démocrates ni plus ni moins se protègent ! Et comprennent que la seule arme contre la violence est une violence supérieure !
À l’ensauvagement, la barbarie, la lâcheté des meutes s’impose la force légitime !
Et l’affirmation du patrimoine culturel. Ceci est l’exacte explication de la mobilisation du registre insurrectionnel : Bondérisation du pays, appels solennels à la désobéissance contre les institutions, contestation des corps intermédiaires etc. Plus le crépuscule approche, plus les mots sont violents. La « conflictualisation », c’est tous les moyens d’arriver au pouvoir quand les urnes vous le refusent…Quand nul autre ne vous paraît légitime que vous-même. « La République, c’est moi » disait déjà tout. C’est juste pour camper le débat sous un angle philosophique pour mieux répondre à votre question relative au 3e mandat et me faire comprendre. J’en arrive ! En tant qu’un homme Dieu, je suis très exigeant et très sourcilleux en matière du sens de l’honneur et de l’éthique morale, qui devraient guider et structurer toute démarche et toute action d’un président de la République. Et par conséquent celui-ci pour ne pas dire Macky Sall est appelé à respecter sa parole donnée et ses engagements pris devant Dieu et la Nation. Par la modélisation du pays se trouve dans ses déclarations clair-obscur relatives au 3e mandat. Mais la parole du président déjà donnée est un aveu qui constitue la mer des preuves. La crise qui gangrène est celle de la représentativité qui empêche la réalisation de la volonté populaire. Si bien qu’aujourd’hui au Sénégal, seules les minorités tyranniques ont voix au chapitre. À moins que comme dit Gramsci, la crise consiste justement dans le fait que l’ancien (système) meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés ». L’ancien système est socialement mort et le nouveau système est en train d’avorter. Dans le paysage politique sénégalais, l’arrogance se donne malheureusement toutes les apparences de vertu. La dictature de Macky Sall est finissante mais à l’horizon se pointe un fascisme malvenu, qui commence à avorter. Ce n’est qu’au début du crépuscule que la chouette du Minerve prend son envol dixit Hegel.
Quelle lecture faites-vous des arrestations tous azimuts notées ces derniers temps ?
C’est regrettable de le dire, mais le Sénégal est coincé sous la tenaille prédatrice de la dictature du président Macky Sall et le fascisme moralisateur de certains leaders de l’opposition. C’est-à-dire une tentative d’installation du système totalitaire et de la conscience totalitaire est à l’œuvre. En tout cas, il faut savoir qu’une « mauvaise » police ou une police répressive est très corrosive pour la démocratie. Cette terreur politique sur fond de violence policière marquée par une campagne massive d’arrestations et de détentions arbitraires révèle une stratégie de la peur et de l’intimidation bien planifiée. Et un Etat qui s’excelle dans cette méthode est un Etat en panique ! Et un Etat fort ne doit pas paniquer ou montrer des signes de panique. Souhaitons que ces arrestations à la Russie ne soient pas un choix délibéré qui procéderait d’une paranoïa sécuritaire et d’un sentiment de faiblesse obsessionnelle. A mon avis, c’est une stratégie délibérée d’intimidation que nous regrettons tous !
Serigne-Bi, les bracelets électroniques sont vus par certains comme une alternative pour désengorger les prisons mais pourtant pour d’autres, c’est une forme d’humiliation. Vous en tant que religieux, quel est votre avis sur ce débat ?
En tout cas, sous d’autres cieux, les bracelets électroniques sont conçus et mis en place pour éloigner les conjoints violents, souvent dans les situations de féminicide ou de crimes conjugaux. Mais mettre des adversaires politiques sous placement de bracelet électronique est une honte nationale et un traitement dégradant indigne dans une république qui se respecte. Donc ce traitement inhumain à l’égard des opposants est la face hideuse d’un Etat policier. Même le mythe de la « Force spéciale » estampillée aux activités du Pastef commence à se dégonfler et s’estomper, même si tant est que les autorités polio-judiciaires continuent de fantasmer autour d’une redoutable force de destruction politique cherchant à semer le chaos et de « bordelliser » le pays, il n’en reste pas moins évident que la moisson « en matière juridique » à l’encontre des détenus paraît modeste et dérisoire.
Mais qu’est-ce qui vous turlupine donc du côté de l’opposition qui est sans reproche ?
Ce qui me turlupine du côté de l’opposition, c’est seulement son «fascisme politique moralisateur « qui commence à prospérer et à instaurer sa chape de pensée unique et conformiste. Considérant que dans n’importe quelle société il existe un critère pour déterminer quelle est sa véritable idéologie dominante. Mais malheureusement le constat est lugubre. Il existe de nouveaux fascismes qui s’installent au Sénégal, avec l’accroissement des haines qui s’exaltent dans les réseaux sociaux et s’y développement.
Serigne Bi, l’autorité religieuse a-t-elle perdu du terrain face à cette jeunesse consciente…
Oui, je pense qu’elle a perdu du terrain ! Parce que l’autorité morale religieuse a raté l’occasion de se réinventer par le biais d’une vocation renouveau de soft-power culturel. Laquelle qui serait à même d’imprimer une nouvelle fierté socioculturelle en se présentant comme la traduction d’une affirmation sociétale de cette autorité religieuse tant cabossée et effritée. Donc les chefs religieux manquent ainsi d’attrait, d’influence fédératrice et confrontent de la dissidence des fidèles talibés. Puisqu’ils ne décryptent plus les signes du temps et ne font plus que se faire valoir, des exploits sur naturels des aïeux et raconter leurs épopées historiques en guise de s’adjuger tous les prestiges et privilèges du pouvoir. Le plus souvent ils sont l’occasion, pour chacun qui croit que la statue de son grand père sera sculptée de son vivant, d’œuvrer à son auto promotion. A ce jeu de narcisse, la culture historique perd en rigueur ce que l’art de la mise en scène gagne en effets spéciaux. Les faits de l’histoire se font alors anecdotes, au point qu’il est possible d’en détourner le sens profond à son seul profit. Sans vergogne, on déambule dans le passé, on en convoque les grandes figures, avec pour arrière-pensée d’apporter la démonstration qu’on est indispensable à son temps. Juste pour vous dire que l’autorité religieuse a effectivement perdu du terrain.
Vous êtes dans nos locaux au moment où notre journal « Le Témoin », souffle ses 33 bougies. En votre qualité lecteur, comment voyez-vous notre ligne éditoriale qui se veut toujours anticonformiste ?
Entre « Le Témoin » et Serigne Fallou Dieng, c’est une très vieille amitié de trente ans comme les 33 bougies qui ont éclairé le dur chemin de cette entreprise de presse digne de ce nom. D’ailleurs, je ferai une très large contribution inédite sur « Le Témoin » et ses faits d’arme historiques dont j’étais témoin. Réservez-moi deux pages la semaine prochaine. Néanmoins, je tiens à rappeler que c’est dans les outrances de certains journaux «subventionnés» que « Le Témoin » tient sa réputation de quotidien de référence. Dans les moments les plus balbutiants de la démocratie sénégalaise, les plus sombres de l’histoire médiatique « Le Témoin » de Mamadou Oumar Ndiaye comme on l’appelle s’affirmait comme le pionnier d’un journalisme engagé dont l’éditorial naviguant entre un réalisme de bon ton (glissé dans des versets de morale politique) et un idéalisme de bon aloi (enchâssé dans des principes de politique morale). De tout temps, « Le Témoin » était perçu comme une tribune retentissante de la lutte contre l’ostracisme politique, la prédation des libertés et la mal- pensante intellectuelle. C’est-à-dire une force de frappe très puissante contre la mal gouvernance politique, la perversion sociale et le despotisme religieux. Donc « Le Témoin » a été toujours un journal qui dit tout haut, ce que nombre de signaux faibles indiquaient tout bas. Aujourd’hui, au moment où l’information mise à l’épreuve de l’incertitude de la contre information, pose une équation qui interpelle le métier de journaliste. Autrement dit : dans ces temps où les médias sont devenus des relais de mensonge dans lesquels fourmillent des journalistes faussaires de l’info, diffusant la contre-information pour manipuler l’opinion en servant en non stop les soupes fallacieuses des lobbies dominantes —il serait très bienséant d’exalter la posture plus que positive du journal « Le Témoin » qui s’est toujours efforcé d’informer honnêtement le plus rigoureusement possible, sans épouser la propagande des camps en présence. Le seul crédo du journal « Le Témoin » dont je suis un fidèle lecteur depuis 33 ans, était d’apporter aux citoyens une information vérifiée, à même de les aider à avancer dans leur vie quotidienne, à prendre des décisions. Car « Le Témoin » est l’un des rares journaux de la place où l’on trouve régulièrement des éditos, des analyses et des commentaires courageux et objectifs. Et enfin pour conclure je résume tout dans une phrase et je le répéte : « c’est dans les outrances des autres journaux que Le Témoin tient sa réputation de quotidien de référence »
Mort tragique d’un homme de 51 ans à Thiès
Un tragique accident de la route survenu hier, à la zone d’aménagement concerté (ZAC) de Nguinth à Thiès, a emporté un homme de 51 ans, dans des conditions atroces. P. Ng. M. Thiaw, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été violemment heurté par un véhicule particulier, alors qu’il attendait tranquillement un taxi pour rejoindre la gare routière et rentrer sur Dakar où il travaille. Et selon nos sources, tout s’est déroulé sous les yeux de son épouse qui l’accompagnait afin de lui dire au revoir. P. Ng. M. Thiaw a perdu la vie sur le coup. Et les sapeurs-pompiers appelés au secours n’ont pu que constater les dégâts et évacuer le corps sans vie à la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès.
Assane Diouf en retour de parquet
En garde à vue depuis la semaine passée, Assane Diouf a été déféré au parquet hier. Il a bénéficié d’un retour de parquet. Comme par hasard, indique Me Cheikh Koureyssi Ba, son dossier en appel du 6 décembre 2022 (jour où le palais de justice avait été bunkérisé) était appelé hier à la barre de la Cour d'Appel sur citation du procureur Général. D’après la robe noire, son appel contre le jugement l'ayant condamné pour les mêmes faits a été renvoyé au 24 mai par la 2e chambre correctionnelle de la Cour d'Appel.
Le ministre gambien du Commerce au Sénégal
Le ministre gambien du Commerce, Baboucar Joof, est en visite de travail au Sénégal. Il a été reçu hier par son homologue sénégalais du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes entreprises à Diamniadio. A la tête d’une forte délégation de techniciens, Baboucar Joof s'est entretenu avec le Ministre Abdou Karim Fofana sur les liens séculaires qui lient le Sénégal à la Gambie et surtout sur les possibilités d'échange entre les deux pays. Les deux parties ont décidé de mettre en place des parcs industriels et des zones mixtes intégrées, notamment pour la filière anacarde. L’objectif est de redynamiser la politique commerciale entre les deux pays et de relancer le comité mixte de coopération commerciale.
Procès en appel de l’affaire Boffa Bayotte
Le procès en appel des tueries de Boffa Bayotte est enrôlé pour le 19 mai 2023 au tribunal de Grande instance de Ziguinchor. Les prévenus sont accusés d’avoir tué, le 6 janvier 2018, 14 coupeurs de bois dans la forêt de Boffa Bayotte. Le tribunal de grande instance de Ziguinchor a condamné, le 13 juin 2022, César Atoute Badiate, le journaliste René Capin Bassène, et Oumar Ampoï Bodian à la prison à perpétuité. Le trio est poursuivi pour 14 chefs d’inculpation dont association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et complicité d’assassinat. Le tribunal a condamné aussi deux autres accusés d’une peine de six mois de prison avec sursis pour détention d’armes sans autorisation. Les dix autres prévenus ont été acquittés. Les avocats de la défense dont Me Ciré Clédor Ly avaient fait appel.
Koungheul : saisie de 95 kilogrammes de chanvre indien
La brigade mobile des douanes de Koungheul, dans la région de Kaffrine (centre ouest), a saisi 95 kilogrammes de chanvre indien, d'une valeur marchande de 14 millions 200 mille francs CFA, a appris l'APS de son chef, mardi. La marchandise prohibée provient du Mali, a-t-il précisé. Elle a été convoyée par un véhicule modifié, les trafiquants l'ayant aménagé de façon à pouvoir cacher ‘’le chanvre indien à l'intérieur, a-t-il indiqué. Le camionneur, arrêté par la brigade des douanes de Koungheul, a été présenté au procureur de Kaolack. Son véhicule a été immobilisé.
Free détient le meilleur réseau du Sénégal
Free a damé le pion aux autres sociétés de téléphonie. Une étude indépendante de Comet SA réalisée entre septembre et décembre 2022, déclare que Free détient aujourd’hui le meilleur réseau du Sénégal. D’après un communiqué reçu à «L’As », Comet a réalisé cette étude selon une méthodologie assez pointue et un parcours qui l’a mené sur les 14 régions du Sénégal. Les résultats placent Free en tête aussi bien sur la qualité de la connexion Internet que sur les appels Voix. Ce résultat est le fruit des investissements de la société. Car de Dakar à Touba en passant par Thiès, Saint-Louis, Mbour, Ziguinchor, Tambacounda et Kolda, Free a patiemment mis en place, au fil des ans, un réseau 3G qui couvre maintenant plus de 97% de la population sénégalaise et une 4G qui touche 9 sénégalais sur 10. Ainsi en moins de 5 ans, Free Sénégal a investi plus de 130 milliards F CFA sur le réseau et multiplié par 3 son nombre de sites 4G et 4G+, passant de 337 sites en 2019 à 1359 sites à la date d’aujourd’hui. Selon le Directeur Général, Mamadou Mbengue, Free est un opérateur qui dispose d’infrastructures nationales et internationales 100% indépendantes : data center dernière génération certifié Tier III Design& Facility, plus de 1500 sites, 2500 km de fibre optique, accès direct aux câbles SAT3 et ACE. Pour rappel, COMET est un cabinet constructeur d’infrastructures, intégrateur de solutions qui accompagne les entreprises et les opérateurs.
Question orale sur les 22 mesures contre les accidents de la route
L’accident d’un bus hier à Louga remet sur la table la question de l’application des 22 mesures du Conseil Interministériel sur la sécurité routière tenu le 10 janvier 2023. A cet effet, le député Mohamed Ayib Salim Daffé de la coalition Yewwi Askan wi a adressé une question orale au gouvernement. Dans la note, il rappelle au Premier ministre que, réagissant à une série d'accidents routiers macabres, le gouvernement annonçait la prise de 22 mesures. Le parlementaire souligne que plusieurs corporations comme les transporteurs, les chauffeurs, les vendeurs de pneus usagés avaient remis en cause la pertinence, l'applicabilité et l'efficacité de certaines de ces 22 mesures. Ainsi plus de deux mois après l'adoption de ces mesures, il demande au Premier ministre Amadou Ba quel est l'état de mise en œuvre des 22 mesures. Quelles sont les mesures qui ont été mises en œuvre et quel est leur niveau d'avancement, les blocages constatés et les solutions préconisées pour lever ces blocages ? Le Premier ministre déclarait lors de la rencontre qu’il faut passer à l'action et de façon résolue. Il disait avec une détermination absolue : plus jamais ça sur nos routes, et que des actes suivraient.
Les précisions de Pastef sur la transhumance de Maguette Diouf Sarr
Le ralliement de Maguette Diouf Sarr à la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) avait défrayé la chronique le week-end. Lors de son face-à-face avec la presse, elle avait déclaré être responsable de Pastef et 1ère adjoint au maire de Keur Massar nord. Mais la réaction de Pastef de Keur Massar n’a pas tardé. Selon la vice-présidente des femmes du parti de Sonko à Keur Massar, Maguette Diouf Sarr n’est pas membre de Pastef, car la responsable des femmes du département se nomme Ramatoulaye Ndong. A l’en croire, la nouvelle apériste était militante de la plateforme «Avenir Senegaal Bi Nu Bëgg » de Cheikh Tidiane Dièye. A en croire Mbène Faye qui a saisi Dakaractu, non plus Maguette Diouf Sarr n’est la 1ère adjointe, plutôt la 9e adjointe au maire de Keur Massar nord. La vice-présidente des femmes de Pastef à Keur Massar a déclaré hier devant la presse : ‘’que les leaders de Benno Bokk Yaakaar qui ont approché Maguette Diouf Sarr sachent qu’ils n’ont pas pris un gros poisson !’’
Kolda : des acteurs en conclave pour la promotion du riz pluvial
Un atelier de concertation s’est ouvert mardi à Kolda en vue de la mise en place d’une plateforme régionale pour aller vers la promotion du riz pluvial dans le Fouladou, a constaté l’APS. Cette rencontre de deux jours regroupe l'ensemble des acteurs de la filière riz pour la mise en place de ce mécanisme, à l’initiative du PROVALE-CV (Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur), en partenariat avec l’ISRA et le bureau d’analyse macro-économique. Cette structure va permettre de renforcer la communication, la coordination, la mise en cohérence des interventions et le partage des connaissances entre les principaux acteurs impliqués dans la filière riz. De même, elle va contribuer aux efforts déjà déployés pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire en matière rizicole dans un contexte marqué par les incertitudes du marché international, et la production locale peut être valorisée dans le marché local et participer à la baisse des prix du riz, a souligné Djibril Diop, chercheur à l’ISRA. Selon les techniciens présents à l’atelier, la région de Kolda est la seule région de la Casamance dont les terres ne sont pas salinisées. «Elle compte une superficie de 849 ha aménagés par le PROVALE-CV qui a lui [seul] ne peut mettre en valeur toutes les terres aménagées, d’où la nécessité de la mise en place de cette plateforme qui regroupera l’ensemble des acteurs pour la promotion de la filière et la valorisation des périmètres aménagés », ont-ils avancé. Au terme de la plateforme qui réunira l’ensemble des acteurs de la filière, elle va permettre d’ouvrir des discussions et échanges afin d’aller vers des solutions pour améliorer la production du riz pluvial dans la région de Kolda.
Sonatel s’engage pour un wifi accessible
L’opérateur téléphonique au Sénégal, Sonatel, a affirmé son engagement à rendre le wifi accessible à un maximum de Sénégalais et à offrir une connectivité de qualité à tous ses clients, indique un communiqué transmis à l'APS. Sonatel a réduit de moitié les prix d’accès à Internet depuis 2016, souligne le texte. La Sonatel a également ajusté les tarifs des offres Flybox, avec une baisse des tarifs de la gamme en mobilité et une hausse des volumes data sans changement de prix, souligne l’opérateur dans son communiqué, signalant qu’elles ont été revues avec une baisse du prix d’accès et des volumes ajustés. Pour les clients professionnels, des ajustements similaires ont été opérés et après ces ajustements, les offres Flybox de Sonatel demeurent les moins chères du marché, précise l’opérateur qui se dit attentif aux préoccupations exprimées quant à l’insatisfaction d’une partie de nos clients. Une nouvelle rencontre est prévue prochainement. L’opérateur s’est également engagé à étudier la situation des clients Flybox non éligibles à la fibre optique et à l’ADSL et à répondre à leurs besoins, tout en assurant la meilleure qualité de service à tous ses clients. Il a assuré qu’il continuera d’investir dans les technologies innovantes telles que la 5G, pour apporter des solutions aux exigences d’un Sénégal toujours plus connecté.
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LE PDS A UN FONDEMENT PARTICULIER
"Nous avons un parti qui ne ressemble à aucun de toute l’opposition", a déclaré l'ancien président de la République et secrétaire général du parti libéral Abdoulaye Wade, mardi à l'occasion de l'une de ses rares sorties publiques
L’ancien président Wade a reçu la commission nationale du parti démocratique sénégalais chargée du suivi des révisions des listes électorales. Le Secrétaire Général National, Me Abdoulaye Wade, en a profité pour féliciter les responsables désignés pour ce travail préélectoral. Mais en fin politique, l’ancien chef d’État encourage ses militants : « Nous avons un parti qui ne ressemble à aucun de toute l’opposition. Le parti démocratique sénégalais a un fondement particulier qui le différencie des autres… », a rappelé le secrétaire général du PDS.
Me Abdoulaye Wade, revenant sur le contexte politique, interroge ses propos en tant qu’opposant actif du milieu. « Un professeur espagnol m’avait posé la question sur la conquête du pouvoir. Il est écrivain aussi, et il me disait que le PDS l’intéressait. Il m’a demandé si c’est moi qui avait dit ne jamais marcher sur des cadavres pour accéder au pouvoir. Je lui ai répondu par l’affirmative », indique le leader des libéraux qui explique ce choix comme « le respect de la constitution et des chartes qui la régissent. Me Abdoulaye Wade en démocrate, rappelle qu’au Sénégal, il y a cette chance de donner à chaque citoyen, son opportunité de s’exprimer de manière démocratique. Le pape du Sopi invite ses militants à porter ces valeurs du parti qui font de lui aujourd’hui ce qu’il est devenu durant des décennies.
Pour finir son propos lors de cette rencontre avec la délégation du PDS, le président Wade considère que « chaque militant doit être un citoyen modèle pour participer de manière patriotique à la consolidation de la démocratie ».
METTRE FIN À LA RÉPRESSION
La FIDH et ses organisations membres au Sénégal, la RADDHO, l’ONDH et la LSDH, expriment leur vive préoccupation face à l’intensification de la répression contre des membres de l’opposition politique et des journalistes
La FIDH et ses organisations membres au Sénégal, la RADDHO, l’ONDH et la LSDH, expriment leur vive préoccupation face à l’intensification de la répression contre des membres de l’opposition politique et des journalistes. Alors que se rapproche l’échéance de l’élection présidentielle prévue en février 2024, elles appellent les autorités nationales à garantir le respect des droits humains et des libertés fondamentales.
Le 16 mars dernier, la ville de Dakar a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre sénégalaises et les partisans d’Ousmane Sonko, président du parti d’opposition Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) et député à l’Assemblée nationale, le jour de sa comparution devant la justice. Des manifestations de soutien organisées par ses partisans ce jour-là ont été violemment réprimées par la police. Les informations reçues par nos organisations et d’autres relayées par les médias font état du déploiement d’un important dispositif des forces de sécurité, d’un large usage de gaz lacrymogène et d’affrontements ayant causé la mort d’au moins une personne et plusieurs blessés. Ousmane Sonko, qui avait été emmené de force au tribunal, n’a pas pu comparaître. Son procès a été renvoyé au 30 mars prochain.
« Il est de la responsabilité des autorités sénégalaises d’assurer que les forces de sécurité, dans leur mission de maintien de l’ordre, agissent en toute circonstance en vue de préserver la vie humaine et la sécurité, tant des manifestants que de la population civile. L’usage disproportionné de la force est condamnable et ne constitue en aucun cas une solution », a déclaré Me Drissa Traoré, Secrétaire général de la FIDH.
La FIDH, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), l’Organisation nationale des droits de l’homme (ONDH) et la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) tiennent à rappeler que le maintien de l’ordre doit s’opérer dans le strict respect des instruments internationaux et régionaux auxquels l’État sénégalais a souscrit.
Rétablir un climat politique démocratique et respectueux des droits humains
Le Sénégal, souvent cité comme un exemple de démocratie en Afrique de l’Ouest, traverse, depuis plusieurs années, une vague de contestations rarement observée. Ces contestations se sont exacerbées depuis 2021, et particulièrement avec l’arrestation d’Ousmane Sonko. La convocation de ce dernier, le 3 mars 2021, devant le Juge d’instruction dans le cadre d’une procédure ouverte à la suite d’une plainte pour viol et menaces de mort déposée par Adji Sarr, une jeune femme sénégalaise, a été marquée par cinq jours de manifestations et d’émeutes, violemment réprimées. À ce jour, aucune justice n’a été rendue après la mort de 14 personnes, dont 12 par balle, et plusieurs blessés graves.
« Nous attendons que les autorités sénégalaises prennent toutes les mesures nécessaires afin que les responsabilités soient établies et que les auteurs de toutes ces violences quels qu’ils soient, répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes », a affirmé Pr. Mabassa Fall, représentant de la FIDH auprès de l’Union africaine.
À ce jour, Ousmane Sonko est sous le coup de deux procédures judiciaires en cours, l’autre faisant suite à la plainte pour « diffamation, injures et faux et usage de faux » déposée par Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme et membre du parti présidentiel et qui est marquée par des violences depuis les premières tentatives d’ouverture du procès en février dernier. À la suite des heurts du 16 mars dernier, Ousmane Sonko et plusieurs de ses partisans sont dans un état de santé préoccupant. La FIDH et ses organisations membres exhortent les autorités sénégalaises à prendre toutes les mesures nécessaires pour qu’ils aient accès aux soins adéquats en urgence.
Tous ces événements se déroulent dans un contexte politique tendu, à un an de l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024. Le flou entretenu par le président Macky Sall sur une possible candidature pour un troisième mandat suscitent des tensions grandissantes.
La FIDH, la RADDHO, l’ONDH et la LSDH, appellent les autorités sénégalaises à respecter leurs engagements régionaux et internationaux relatifs au respect des principes démocratiques. Elles appellent les acteur.trices politiques sénégalais.es à agir pour favoriser un débat national serein et inclusif ainsi qu’à tout mettre en œuvre pour permettre une décrispation du climat politique.
« Seule la conjugaison des trois facteurs importants que sont le respect de la Constitution, l’impartialité de la justice et l’ouverture sans délais d’un large dialogue fondé sur le respect des droits humains et ouvert à l’ensemble des composantes de la nation, permettra au Sénégal de rétablir cette stabilité historiquement reconnu de manière durable », a déclaré Alice Mogwe, présidente de la FIDH.
ME ABDOULAYE WADE REMOBILISE SES TROUPES
Le Secrétaire Général National du parti démocratique sénégalais (Pds) Me Abdoulaye Wade est un friand de la politique.
La délégation de la Commission nationale, chargée du suivi des révisions des listes électorales, conduite par Maguette Sy, a été reçue par le Secrétaire Général National, Abdoulaye Wade, ce 09 Avril 2023 dans le cadre de la vaste campagne d’inscription sur les listes, engagée par le parti démocratique sénégalais (Pds). Il a échangé avec la délégation et livré d’importants messages pour gagner la bataille des inscriptions sur les listes électorales.
Le Secrétaire Général National du parti démocratique sénégalais (Pds) Me Abdoulaye Wade est un friand de la politique. Il ne cesse de poser des actes et actions politiques de nature à reconquérir le pouvoir. Certainement, son refus de prendre sa retraite politique répond à un souci de pérenniser sur le long terme sa formation politique.
Ainsi, Me Wade a indiqué, en recevant la délégation de la Commission nationale, chargée du suivi des révisions des listes électorales que les partis d’opposition sont nombreux. Mais, aucune de ces formations politique n’égale le Pds dans sa constitution. Me Wade rappelle un entretien avec un écrivain espagnol qui lui demandait si, c’est bien lui qui disait qu’il n’allait jamais marcher sur des cadavres pour aller au Palais. Il rappelle lui avoir répondu par l’affirmatif. Mais, ce n’est pas conforme aux exigences de la Constitution sénégalaise. Parce qu’à l’époque, il était certain que c’est une chose qu’il pouvait faire. Parce que, dit-il, s’il le voulait, personne n’allait retenir les populations.
D’après Abdoulaye Wade, il connaissait mieux Senghor que ses propres militants et compagnons. A l’époque, précise-t-il, il n’y avait pas de militants formés en politique. Ces derniers, ne faisant pas d’école, soutenaient qu’avec des « Oui Senghor » infiniment. Mais, en démocratie, les populations doivent avoir des gens à qui, ils ont confiance. Sur les alliances, il rappelle à ses hôtes militants l’existence de certains partis qui affichent leur volonté d’aller à des élections avec le Pds. Mais, la consolidation de la démocratie exige une compréhension à la base des fonctions et responsabilité, dont certains sont investis. Ils doivent jalousement incarner avec rigueur et détermination leurs responsabilités politiques. Et, Me Wade exhorte à avoir dans une démocratie des compagnons politiques consciencieux des enjeux politiques.
Prenant part à cette importante rencontre, Tafsir Thioye porte-parole du Pds et membre de la Commission de suivi des opérations de révision exceptionnelle des listes électorales est resté sous le charme du président Abdoulaye Wade. «Le discours du président Wade qui voulait montrer que le PDS reste un grand parti et qu’il n’a jamais pensé marcher sur des cadavres pour aller au Palais est bien contextualisé. Me Wade ne dit jamais des choses par hasard et surtout cette rencontre a été une occasion pour nous de recevoir ses directives, ses orientations et de nous aider à recharger nos batteries. Me Abdoulaye Wade a démontré qu’il garde toutes ses forces, sa sérénité, sa mémoire intacte. De tout cela, nous en tirons des sources de motivation » indique Tasfir Thioye joint par « Le Témoin » quotidien au téléphone. *
«NOUS CROYONS EN NOUS, EN NOS COEQUIPIERS ET EN NOTRE MANAGER»
Chelsea de Kalidou Koulibaly va affronter ce mercredi 12 avril, le Real de Madrid pour la quart de finale aller de Ligue des Champions.
Chelsea de Kalidou Koulibaly va affronter ce mercredi 12 avril, le Real de Madrid pour la quart de finale aller de Ligue des Champions. Dans un entretien avec BBC sport, le défenseur sénégalais s’est prononcé sur le choc très attendu et aborde le duel qui l’attend face à la vedette madrilène, Karim Benzema. Un joueur qu’il considère comme le meilleur attaquant du monde. Il a également évoqué le retour chez les Blues du coach intérimaire Frank Lampard et estime qu’il est l’homme idéal pour sortir le club de la «situation difficile».
Après Manchester City Bayern Munich (3-0), place sera faite ce mercredi à un autre gros choc des quarts de finale de Ligue des Champions qui oppose au stade Santiago Bernabau, le Real Madrid à Chelsea. La double confrontation qui s’annonce comme celle de la revanche pour les Blues qui ont été éliminés la saison écoulée et au même stade de la compétition par les champions en titre.
«BENZEMA EST LE MEILLEUR ATTAQUANT DU MONDE»
Cette rencontre sera aussi l’occasion d’assister à un face-à-face Benzema-Koulibaly. Dans une interview accordée à BBC Sport à la veille de ce déplacement, le défenseur sénégalais a évoqué ce match et surtout ce duel face à l’attaquant français qu’il considère comme le meilleur joueurs du monde. «J’ai dit cela il y a environ deux ou trois ans, il (Benzema) est le meilleur attaquant du monde. Ce sera un match difficile mais j’espère que Chelsea gagnera et réussira ce test. C’est notre objectif mais ça va être difficile car, ils sont les tenants du titre. Nous croyons en nous, en nos coéquipiers et en notre manager. Je suis content pour Benzema, il est un bon exemple pour le peuple musulman en montrant que nous pouvons faire le Ramadan, marquer des buts et être productifs. J’espère qu’il continuera à marquer, mais pas ce mercredi », a confié le défenseur Sénégalais à BBC Sports.
Le champion d’Afrique en titre a également évoqué le retour de Frank Lampard. Après son limogeage en tant qu’entraîneur d’Everton, la légende anglaise a été nommée manager par intérim jusqu’à la fin de la saison. «Nous savons qu’il est une légende ici et il a déjà formé la moitié de l’équipe. La situation est comme ça pour le moment, mais à l’entraînement, il a dit qu’il nous soutiendrait jusqu’au bout et nous aiderait à sortir de cette situation. Nous savons que c’est une situation difficile pour tout le monde, y compris le club, l’entraîneur et les supporters, mais nous donnerons tout pour nous en sortir et les rendre heureux. Notre premier objectif est de gagner les matchs et de rendre nos supporters heureux», indique-t-il.
Sur la situation de son ex coach Potter, le capitaine des Lions pense qu’il est un bon manager. « Une personne sympa et il m’a beaucoup aidé. C’est vrai que j’ai eu des moments difficiles quand je suis arrivé ici à Chelsea, mais son équipe était vraiment importante et ils nous ont beaucoup aidés. Je suis désolé pour lui mais cela fait partie du travail. J’espère qu’il aura un bel avenir mais maintenant nous sommes tous concentrés sur Chelsea et Frank Lampard », ajoute-t-il.
Le capitaine des Lions n’est pas, par ailleurs, resté insensible sur son premier mois de Ramadan en Angleterre et surtout la décision de la Premier League consistant à permettre aux musulmans concernés d’observer la rupture du jeûne. « Quand vous venez ici et que vous voyez qu’ils peuvent arrêter les matchs pour que les musulmans se ravitaillent, prennent un verre et se ressourcent un peu, c’est incroyable ! Cela ne m’est jamais arrivé, c’est pourquoi ce sentiment est incroyable. Je l’ai vu à la télévision quand Wesley (Fofana) était à Leicester en train de rompre son jeûne pendant le match, c’était incroyable. Quand ils le font pour vous, c’est incroyable. J’étais vraiment heureux et j’ai hâte de recommencer», avance-t-il. «Il s’agit de comprendre ce que nous lisons dans le Coran, la religion, notre comportement et notre Prophète Muhammad aussi. Nous devons leur expliquer cela, donc quand quelqu’un demande, nous sommes capables de donner une réponse », poursuit-il.
LES SENEGALAIS A BOUT DE SOUFFLE
Problèmes récurrents dans le domaine de l’imagerie médicale - Des malades vivent un traumatisme en l’absence de matériels d’urgence pour le diagnostic de leurs pathologies.
Depuis quelques semaines voire des mois, des pannes dans le domaine de l’imagerie médicale se multiplient dans nombre d’Etablissements publics de santé au Sénégal. Si ce ne sont pas des pannes de scanner qui sont les plus fréquentes, ce sont celles de radiothérapie qui pénalisent certaines structures sanitaires. Des défaillances qui font coûter la vie à plusieurs malades.
Des malades vivent un traumatisme en l’absence de matériels d’urgence pour le diagnostic de leurs pathologies. Depuis quelques temps, les pannes dans le domaine de l’imagerie médicale sont fréquentes. Dans plusieurs régions du Sénégal, les structures de santé du public ne sont pas épargnées par ces défaillances techniques. Les pannes les plus récurrentes demeurent, ces dernières semaines, celles de scanners.
En effet, il faut faire remarquer qu’à l’intérieur du pays, les régions sont dotées chacune d’un scanner logé au niveau des hôpitaux régionaux. Et en l’absence de cet outil, c’est toute une population qui en souffre et les conséquences sont le retard dans la prise en charge, l’augmentation des frais de l’imagerie mais aussi l’aggravation de l’état de santé du patient qui doit faire des kilomètres, en effectuant le déplacement de région en région, pour bénéficier de ces services.
Dans le Nord, après l’hôpital d’Ourossogui, celui du centre hospitalier régional de SaintLouis a pris le relais, avec la panne de son scanner. Tous les malades sont alors référés dans la région de Louga. La majorité des patients y vont avec leur propre moyen de transport. Dans l’impossibilité de prendre les transports en commun, les familles sont obligées de louer des voitures pour les amener. Quid des retards dans le diagnostic ? Aussi, pour un examen qui doit revenir à 40 mille voir 45 mille FCFA, les malades mettent sur la table le triple, ou presque, à savoir plus de 100 mille F CFA.
Selon Moustapha Diop, Major surveillant de service de la Radiologie, par ailleurs responsable de l’Alliance A3S, qui regroupe les syndicats de cet hôpital de Saint-Louis notamment le SAMES, le SUTSAS et le SAS, qui s’est confié au correspondant permanent de Sud Quotidien dans cette région du Nord du Sénégal : «c’est le tube radiogène qui produit les rayons X qui est en panne. Donc, c’est un dispositif essentiel pour le scanner. Et depuis qu’il est en panne, les malades sont obligés d’aller jusqu’à la région de Louga».
Au niveau des structures d’accueil, ces maladies qui se déplacent pour l’imagerie médicale sont aussi confrontés à un problème de disponibilité des résultats à temps. Il faudra attendre deux jours voir plus pour en disposer. Et, au même moment, le malade continue à vivre à avec son mal et le médecin traitant patiente pour poser le bon traitement. Des vies s’envolent, des regrets se multiplient, les dégâts deviennent insoutenables.
Selon des sources dans le secteur, c’est l’interprétation qui prend le plus le temps, pour le scanner. L’examen est fait, les résultats sont compilés, avant d’être déposés sur la table du radiologue permanent. Ce dernier fait l’interprétation, l’envoie au service informatique pour la saisie et le tirage. Un parcours qui a couté la vie à plusieurs malades.
Dans le Fouta, le scanner serait aussi retombé en panne durant la semaine dernière. A Dakar, une telle situation ne se fait pas trop sentir dans le domaine du scanner, la présence de toute la chaine de pyramide sanitaire fait que si le scanner est en panne à l’hôpital Général Idrissa Pouye de Grand Yoff, on peut se rabattre sur les hôpitaux de Fann, Principal, Ouakam ou encore Pikine, Abass Ndao et autres. Mais dans les régions, un seul scanner pour toute une population, pose la problématique de surcharge de travail. Pour une solution de sortie de crise, des acteurs sollicitent la présence d’un deuxième scanner pour des régions.
DEBAT AUTOUR DE LA POLITIQUE ET DU SYNDICAT DANS LE CHAMP ÉDUCATIF
Les évènements politico-judiciaires du mois de mars dernier qui ont entraîné une anticipation des fêtes des Pâques dans le secteur de l’éducation, n’ont pas laissé indifférente la Cosydep
Récemment, le secteur de l’éducation a connu des perturbations liées à des évènements politico-judiciaires. Ce qui n’est pas nouveau dans l’histoire du Sénégal qui montre que les contestations politiques et les revendications syndicales sont souvent amplifiées par l’espace scolaire et universitaire, à travers des manifestations de diverses formes. C’est ainsi que la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a posé le débat sur les rapports entre politique et syndicat hier, mardi 11 avril.
Les évènements politico-judiciaires du mois de mars dernier qui ont entraîné une anticipation des fêtes des Pâques dans le secteur de l’éducation, n’ont pas laissé indifférente la Cosydep qui a organisé hier, mardi 11 avril, un panel sur « Dialogue stratégique sur les rapports entre politique et syndicat, élections politiques et éducation ». Ce débat qui a réuni syndicalistes, politiques, élèves, parents d’élèves et société civile devrait permettre aux différents acteurs de faire la part des choses. Il n’est pas, en effet, facile de séparer le syndicalisme et la politique. C’est l’avis de l’ancien syndicaliste Mamadou Diop Castro. « Il est difficile de séparer la politique du syndicat. C’est une frontière technique qu’il faut savoir distinguer mais difficile à séparer parce que même s’ils ne clament pas tout haut dans les rues, ce sont des initiatives souvent qui partent de militants politiques qui comprennent les enjeux, qui mesurent les difficultés et les progrès à réaliser au plan démocratique, professionnel pour aider les travailleurs à s’organiser autour de leurs revendications », a-t-il expliqué.
Une situation qui ne date pas d’aujourd’hui. Toutefois, il tient à préciser: « On accuse les syndicalistes d’être des politiciens ou d’être manipulés par des politiciens mais ce sont des politiques qui devaient réfléchir sur le devenir de la société, de l’éducation, sur leur sort et leur place dans la société et à chaque fois qu’il y a confrontation entre le pouvoir et les syndicats, ça peut déboucher sur une situation de qualité comme les états généraux qui étaient une initiative syndicale ». Ce qui lui fait dire que « les partis peuvent influer sur le syndicalisme tout comme l’action syndicale peut réorienter ou améliorer la définition des politiques des pouvoirs publics ». Cependant, à en croire Mamadou Diop Castro, le distinguo est plus difficile de nos jours. « Aujourd’hui, tout le monde se réclame de l’autonomie syndicale. Il y a une confusion totale et un fourretout artistique et les syndicats et les centrales syndicales naissent comme des champignons sans ligne syndicale », a-t-il souligné.
Pour sa part, la sociologue, Maréma Touré Thiam a fait des recommandations pour un système éducatif apaisé. Selon elle, il faut, entre autres, « sensibiliser et éduquer les parties prenantes du système éducatif », « renforcer le civisme et la discipline dans les structures éducationnelles », « renforcer la sécurité dans les établissements éducatifs et la communication entre les différents acteurs », « promouvoir le dialogue ».
Sur la situation actuelle dans le secteur de l’éducation, le secrétaire général du Sels/A, Amidou Diédhiou a indiqué que le comité de suivi des négociations devra servir de « cadre d’échanges » et « permettre aux organisations syndicales de poser des questions ». Pour la pacification de l’espace scolaire, il invite le gouvernement à accorder de l’attention aux questions des enseignants décisionnaires, des 5 mille enseignants, du reversement du Meps, entre autres points. « A mon avis, si l’autorité prend ses dispositions que nous venons d’énumérer et si également les organisations syndicales prennent les dispositions en termes de dichotomie, naturellement nous arrivons à faire en sorte que chaque puisse jouer sa participer, minimiser les risques d’impact de l‘action politique dans notre système éducatif », a dit Amidou Diédhiou. Les conclusions du panel, constituées de recommandations, seront synthétisées dans un rapport qui sera diffusé auprès des acteurs et des institutions.
PASTEF DENONCE L'EXCLUSION DE SIX PAYS DE LA DIASPORA DU PROCESSUS DE RÉVISION DES LISTES ÉLECTORALES
Le bureau politique du Pastef a fait face à la presse hier, mardi, pour se prononcer sur la situation sociopolitique du pays et la révision exceptionnelle des listes électorales.
Le bureau politique du Pastef a fait face à la presse hier, mardi, pour se prononcer sur la situation sociopolitique du pays et la révision exceptionnelle des listes électorales. Le parti Pastef relève des problèmes dans la diaspora et dénoncent une volonté manifeste du pouvoir de priver les Sénégalais vivant à l'étranger de leur droit de vote.
« Le retard qu'a pris ce décret a exactement eu une conséquence sur le décret qui devrait fixer la période des révisions électorale. Nous tous, on s’attendait à l'organisation d'une révision ordinaire qui est fixée par le code électoral et qui devrait durer 6 mois du 1er février au 30 juillet », a dit Babacar Faye, secrétariat national chargé des opérations électorales de Pastef.
Selon lui, tous ces faits devraient pousser « l'Etat, organisateur de l'élection qui gère le processus électoral via son ministère de l'Intérieur, à organiser une révision ordinaire afin de permettre aux jeunes qui depuis fort longtemps attendent ce type de révision de pouvoir s'inscrire massivement sur les listes électorales ». Pour Pastef, ce choix est une manière de « priver les Sénégalais de leur droit de s'inscrire dans les listes électorales ». « Le problème le plus inquiétant, c'est l'exclusion de certains pays de la diaspora en les privant de leur droit de s'inscrire, on peut en citer six pays. Le Japon, le Liban, Koweït, l'Égypte, la Suisse et l'Argentine. Six pays sur lesquels, nous de l'opposition comptons parce que c'est un bastion que nous avons remporté durant les élections législatives », a fait savoir Babacar Faye. « Nous demandons quels sont les critères de désignation et pourquoi devrait-on en 2023 priver les Sénégalais du droit de s'inscrire sur les listes électorales et particulièrement pour les Sénégalais de la diaspora », a-t-il dit. Les Patriotes alertent enfin l'opinion nationale et internationale sur cette « volonté d'écarter les Sénégalais qui ont le droit de participer à élire le futur président de la République du Sénégal le 25 février 2024 ».
RENE CAPIN BASSENE ET AMPOIE BODIAN A LA BARRE, LE 19 MAI
Ziguinchor - Procès en appel des «meurtriers» de Boffa - Rebondissement dans le procès des «meurtriers» de Boffa. René Capin Bassène et Omar Ampoie Bodian, qui avaient écopé de la réclusion criminelle à perpétuité, le 13 juin 2022, retournent à la barre
C’est sans le chef rebelle César Atoute Badiate, jugé par contumace et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, que se tiendra le procès en appel des condamnés de la tuerie de Boffa-Bayotte. Le journaliste René Capin Bassène et le chargé de mission du Mfdc, Omar Ampoie Bodian, condamnés pour association de malfaiteurs et assassinat à la réclusion criminelle à perpétuité, seront à nouveau devant la barre du Tribunal de Ziguinchor, le 19 mai prochain, pour leur procès en appel très attendu par leur proches. Ces derniers, même s’ils se réjouissent de la tenue de ce procès en appel, agitent une panoplie d’interrogations sur l’absence du «Général» César à ce procès.
Rebondissement dans le procès des «meurtriers» de Boffa. René Capin Bassène et Omar Ampoie Bodian, qui avaient écopé de la réclusion criminelle à perpétuité, le 13 juin 2022, retournent à la barre, le 19 mai prochain, à la faveur de l’appel interjeté au lendemain du verdict. C’est hier, mardi 11 avril 2023, en début d’après-midi que les deux compagnons d’infortune, qui purgent depuis leur peine à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Ziguinchor, ont été édifiés sur la date de leur procès en appel. Ce qui sonne comme un soulagement pour leurs proches et parents qui s’inquiétaient des lenteurs de l’enrôlement de cette affaire.
Récemment, quelques uns de ses proches manifestaient avec courroux leur impatience de voir le dossier en appel enrôlé. Ils seront quatre (4) à être devant la barre du Tribunal au mois de mai prochain. Il s’agit de René Capin Bassene, Omar Ampoie Bodian, tous deux condamnés pour complicité d’assassinat, d’association de malfaiteurs, et deux (2) autres personnes pourtant en liberté, après leur jugement. Un procès en appel qui se tiendra sans César Atoute Badiate, le chef rebelle qui a, lui aussi, écopé de la réclusion criminelle à perpétuité pour assassinat et association de malfaiteur. Une absence du chef de guerre que s’expliquent difficilement les proches des condamnés qui ne comprennent pas du tout pourquoi «le Général» César ne figure pas sur la liste, lui qui a été condamné par contumace, avant de signer des accords de paix en Guinée-Bissau, quelques mois seulement après sa condamnation. Une situation paradoxale, selon les parents des condamnés, qui s’interrogent : «Pourquoi César que l’on disait introuvable ne figure pas parmi ceux qui seront jugés en appel ? A ton volontairement ignoré César parce qu’il a signé des accords de paix, en Guinée-Bissau, avec des organisations de la société civile ?» Des questions agitées dans le camp de René Capin et compagnie.
Toutefois, un juriste interpellé, nous signale que si le nom de César Atoute Badiate ne figure pas sur la liste, c’est peut-être parce que le concerné n’a pas fait appel. Rappeler toutefois que le journaliste René Capin Bassène avait refusé d’interjeter appel ; avant de se rétracter pour changer de décision, sur injonction et médiation de ses proches et conseils qui l’auraient convaincu de le faire. Un procès en appel qui sonne comme une chance pour la bande à René Capin et Ampoie dont les proches avaient fondu en larmes quand la sentence est tombée, en juin 2022. Après un procès qui a duré trois semaines, 15 présumés coupables qui traînaient de lourdes charges de culpabilité ont été édifiés sur leur sort, le 13 juin 2022. Si 13 ont été acquittés, 3 autres (le journaliste René Capin Bassène, le postier Omar Ampoie Bodian et le chef de guerre César Atoute Badiate) ont écopé de la lourde peine de la réclusion criminelle à perpétuité. Ils seront reconnus coupables d’assassinat (pour César Atoute Badiate) de complicité d’assassinat, d’association de malfaiteur (pour René Capin et Omar Ampoie Bodian), de la mort de 13 coupeurs de bois froidement assassinés, en janvier 2018, dans la forêt de Boffa-Bayotte. L’affaire avait ému route la région et tout le pays, tout comme le verdict de ce procès et tombé comme un couperet sur la tête de René Capin Bassène, Omar Ampoie Bodian et leurs proches.