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25 août 2025
L’ACSIF DÉNONCE UN LOURD PRÉJUDICE
Le constat est fait depuis hier après le retour au calme au Sénégal. C’est la ruée devant les banques après plusieurs jours d’indisponibilité liée aux heurts qui ont suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme
Le constat est fait depuis hier après le retour au calme au Sénégal. C’est la ruée devant les banques après plusieurs jours d’indisponibilité liée aux heurts qui ont suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse par la Chambre criminelle, le 1er juin dernier.
Le préjudice est lourd, estime le président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif), Famara Ibrahima Cissé. Contacté par emedia, il relève pour s’en désoler que “les usagers des institutions financières ont vécu avec beaucoup de peine et de difficultés les manifestations survenues ces derniers jours.”
Et pour cause, souligne-t-il : “Des banques ont été caillassées, des banques ont fermé boutique.” Cissé en profite d’abord “pour dénoncer et condamner les saccages orchestrés contre certaines banques.” Parce qu’”en réalité, justifie-t-il, la banque ne perd jamais. Tous les dommages qui lui sont causés sont répercutés sous forme de frais, de pénalités ou d’intérêts sur les usagers qui ont ouvert des comptes.”
“C’est pourquoi, insiste-t-il, nous dénonçons avec la dernière énergie les saccages notés dans certaines banques.” Revenant sur le “lourd préjudice causé aux usagers”, il rappelle que ces derniers “n’ont pas pu accéder à leur compte pendant cette période” ni “opérer des transactions financières.”
Il s’y ajoute, regrette-t-il, “que le réseau internet a été suspendu. Donc, cela a fait qu’aucune transaction n’était possible.” Ce qui “a entraîné un lourd préjudice et des pertes énormes de vente.” Parce qu’aujourd’hui, dit-il, “nous sommes dans l’ère du télétravail, de la digitalisation et du numérique. Par conséquent, il y a ce que les banques ont initié notamment la banque en ligne. On pouvait rester chez soi, entrer dans son compte via smartphone ou son ordinateur et mener les transactions.” Malheureusement, “avec la suspension de la connexion, les usagers ne pouvaient n’y accéder physiquement à leur compte via les guichets automatiques, ni accéder à leur compte via les guichets des agences, ni accéder à leur compte via la connexion internet. Cela a entraîné des pertes de chiffres d’affaires”, se désole-t-il.
D’où son plaidoyer : “ Il faudrait que l’Etat comprenne que la boutique, le magasin et le point de vente ne sont plus physiques mais, plutôt virtuels. Les start up, les très petites et moyennes entreprises fonctionnent avec la connexion internet. Si l’Etat prend la décision de suspendre la connexion internet, c’est toute l’économie qui est suspendue. Donc, des pertes énormes ont été notées chez les utilisateurs de ces services parce que ne pouvant pas faire des commandes ou consulter le statut de leur commande et mener les transactions qui sied pour leur bénéfice, leur valeur ajoutée, leur chiffres d’affaires.”
Au moment où certaines agences opèrent un service minimum de 08 à 13 heures, d’autres agences sont jusqu’à présent fermées. Dans tous les cas, soutient Cissé : “La banque étant au coeur de l’économie, rien ne doit justifier ces fermetures d’autant plus que depuis 48 heures l’accalmie est revenue sur l’ensemble du territoire national. C’est pourquoi, nous les exhortons à l’approche de (la Tabaski prévue entre le 28 et le 29 juin prochains) à prendre des dispositions permettant aux agenciers de mener leurs actions et de satisfaire les besoins des usagers.”
Dans ce cadre, l’Acsif demande “à ce que les banques comme les usagers soient davantage sécurisés, que la digitalisation fasse l’objet de large consensus et de sensibilisation pour qu’en cas de manifestation que tout le monde puisse utiliser via internet l’outil numérique et que l’Etat ne s’aventure plus à couper ou à suspendre la connexion internet. C’est un droit universel. C’est un bien universel utilisé par tous les services parce qu’aujourd’hui nous parlons de télétravail pour pouvoir faire marcher l’économie de notre pays, faire rouler la roue économique.” Et, préconise à l’avenir, “que des assurances garantissent les biens des usagers en cas de manifestation, vol ou perte”, comme cela se fait ailleurs. “Il faudrait qu’on pense à cela très rapidement. Mais aussi que la connexion soit plus performante en cas de manifestation pour permettre aux utilisateurs d’effectuer ou d’opérer des transactions via la banque en ligne, faire en sorte que les gaps fonctionnent”, conclut son président.
NDEYE NDACK LIBÉRÉE INDEMNE
Après trois jours entre garde à vue et retours de parquet, Ndeye Ndack Touré est libre. L’ancienne animatrice de la Tfm vient d’être libérée et selon son avocat, Me Moussa Sarr, aucune charge n’a été retenue contre elle.
Après trois jours entre garde à vue et retours de parquet, Ndeye Ndack Touré est libre. L’ancienne animatrice de la Tfm vient d’être libérée et selon son avocat, Me Moussa Sarr, aucune charge n’a été retenue contre elle.
Arrêtez sur sur instruction du Procureur de la République, puis placée en garde à vue à la gendarmerie de Faidherbe, elle s’était vue reprochée des faits d’appel à l’insurrection. Sur ses réseaux sociaux, elle avait notamment alerté, à l’annonce de sa convocation. « Je suis convoquée aujourd’hui à 10h à la brigade de Faidherbe. La peur est un poison qui tue l’âme. Se taire devant cette crise que traverse le Sénégal est une trahison envers la nation. Ne prends pas partie mais parle ».
Très active dans ce qu’elle qualifie de lutte pour la démocratie et la liberté au Sénégal, Ndeye Ndack Touré fait également partie des soutiens assumés de l’opposant Ousmane Sonko sur les différentes plateformes digitales.
Après trois jours entre garde à vue et retours de parquet, Ndeye Ndack Touré est libre. L’ancienne animatrice de la Tfm vient d’être libérée et selon son avocat, Me Moussa Sarr, aucune charge n’a été retenue contre elle.
Arrêtez sur sur instruction du Procureur de la République, puis placée en garde à vue à la gendarmerie de Faidherbe, elle s’était vue reprochée des faits d’appel à l’insurrection. Sur ses réseaux sociaux, elle avait notamment alerté, à l’annonce de sa convocation. « Je suis convoquée aujourd’hui à 10h à la brigade de Faidherbe. La peur est un poison qui tue l’âme. Se taire devant cette crise que traverse le Sénégal est une trahison envers la nation. Ne prends pas partie mais parle ».
Très active dans ce qu’elle qualifie de lutte pour la démocratie et la liberté au Sénégal, Ndeye Ndack Touré fait également partie des soutiens assumés de l’opposant Ousmane Sonko sur les différentes plateformes digitales.
PAR Farid Bathily
AUX ÉTATS-UNIS, LE SECTEUR DES CRYPTOMONNAIES EST SOUS PRESSION
L'autorité américaine de régulation des marchés boursiers poursuit en justice deux des plus grandes plateformes d'échange de cryptomonnaies du monde, les accusant notamment d'activités illégales
La Securities and Exchange Commission (SEC), l'organisme en charge de la réglementation et de la supervision des marchés financiers aux États-Unis, a décidé le lundi 5 juin 2023, d'engager des poursuites judiciaires contre Binance, la plus grande plateforme d'échange de cryptomonnaies au monde.
Un dossier de plus de 130 pages déposé devant le tribunal fédéral du district de Washington fait état de la violation de 13 législations américaines, y compris celle relative aux valeurs mobilières. L'entreprise et son fondateur, Changpeng Zhao, plus connu sous le nom de CZ, sont également accusés d'avoir trompé les régulateurs et les investisseurs, et de s'être enrichis à leurs dépens.
Vague de mesures répressives
La nouvelle de cette action en justice n’était pas encore retombée que la SEC a lancé une autre offensive. En effet, elle a annoncé le lendemain, le 6 juin 2023, qu’elle poursuivrait Coinbase, le marché d’échange de cryptomonnaies le plus important des États-Unis en termes de nombre d’utilisateurs, devant les juridictions américaines.
La société est notamment accusée d’avoir vendu, au moins depuis 2019, des titres sans autorisation pour des montants estimés à plusieurs milliards de dollars.
"Les échecs présumés de Coinbase privent les investisseurs de protections essentielles, y compris des règles qui empêchent la fraude et la manipulation", a déclaré le président de la SEC, Gary Gensler.
Coinbase et Binance rejettent ces accusations. Ce dernier promet notamment de se défendre "vigoureusement". Il n'en demeure pas moins que les plaintes de la SEC surviennent dans un contexte difficile pour le secteur des actifs numériques.
Le tournant du scandale FTX
L'industrie et tous ses acteurs sont étroitement surveillés par les autorités publiques depuis l'éclatement du scandale FTX. Cette plateforme d'échange de cryptomonnaies, autrefois très prisée des utilisateurs et grande rivale de Binance, a dû déposer le bilan fin novembre 2022.
Son fondateur, Sam Bankman-Fried, risque désormais jusqu'à 115 ans de prison aux États-Unis pour des accusations de fraude et de blanchiment d'argent, entre autres. Cet épisode, aux répercussions encore indéterminées, a profondément terni l'image des organismes de régulation financière à travers le monde.
Depuis lors, l'offensive contre le secteur s'est intensifiée outre-Atlantique. Des amendes ou avertissements ont été adressés à des acteurs tels que Nexo, Genesis, Kraken, Paxos, Terraform Labs, rien que cette année.
"Nous n'avons pas besoin de plus de monnaies numériques", a déclaré Gary Gensler, mardi sur NBC.
VIDEO
LE SÉNÉGAL, UNE DÉMOCRATIE ÉPROUVÉE
L'ancien ministre Abdou Fall évoque l'actualité sociopolitique nationale, maquée par des épisodes de violences meurtrières consécutifs au verdict de l'affaire Sonko-Adji Sarr
L'ancien ministre Abdou Fall évoque l'actualité sociopolitique nationale, maquée par des épisodes de violences meurtrières consécutifs au verdict de l'affaire Sonko-Adji Sarr.
ADJI SARR FAIT APPEL DE SON PROCÈS
Le feuilleton judiciaire de l'affaire Sweet Beauté est loin de connaître un épilogue. Après les avocats de Ndeye Khady Ndiaye, ceux de Adji Sarr viennent d'interjeter appel
Le feuilleton judiciaire de l'affaire Sweet Beauté est loin de connaître un épilogue !
Après les avocats de Ndeye Khady Ndiaye, ceux de Adji Sarr viennent d'interjeter appel.
L'information a été certifiée à Seneweb par Me Elhadji Diouf.
par Babacar Papis Samba
UNE FOLIE MEURTRIÈRE ET ABSURDE
Quelle que soit la pertinence des réalisations ou des investissements dans un pays, les politiques pourront sembler insignifiants à cause de l'insécurité sociale, du déficit démocratique
Boris, Felwine et Bougar ont parlé. Yoro a répliqué. Les rappeurs avaient prévenu.
"Nous étions dans la ferveur des évènements malheureux de mars 2021 et le pays était à feu et à sang. Le Sénégal venait de traverser l'une des périodes les plus sombres de son histoire. Les rappeurs du pays avaient vu venir. Ils pensaient qu'il n’y a jamais un sans deux. Comme à l'accoutumée, ils avaient averti en faisant tonner leurs voix.
Voici quelques extraits de leurs discours qui rappellent à bien des égards les slogans mobilisateurs du mythique groupe anglais, les Beatles dans leur riposte musclée contre la guerre du Vietnam, avec des tubes comme "Power to the people" (Le pouvoir au peuple) et "Give peace a chance" (Donner la chance à la paix) qui ont été repris en choeur par les étudiants américains à l'Université de Berkley.
Le symbolisme et la portée de ces deux textes sous la belle incarnation du légendaire et emblématique chanteur John Lennon, renvoient à la pertinence et l'engagement de ces rappeurs sénégalais qui, à la place des pierres, des pneus brûlés et autres matéraux que les jeunes utilisaient dans les rues, avaient préféré les mots pour fustiger la violence et les dérives qui sont intervenues sous la gestion du pouvoir de Macky Sall. Ils s'étaient très clairement exprimés, sans porter de gants, à travers leur slogan " Free Sénégal". Un opus où Dip, Canabasse, Bril, Ngaka Blindé, Hakill, Jeeba, PBS, MC Yaram, Jahman Express n'étaient pas du tout tendres avec le pouvoir en place.
Il est retenu dans leurs phrasés des refrains comme, "ce qui me fait mal c'est de voir les jeunes mourir et que nos mères n'ont que leurs yeux pour pleurer..." qui figure dans le tube "Khekh you bess" du rappeur Dip Dound Guiss, au moment où Canabasse se plaignait en disant, "Ce qui tu veux nous faire, ça n'ira pas. C'est nous qui t'avons élu et maintenant tu nous as oubliés, et aujourd'hui la police se met à tirer sur nous. Nous avions confiance en toi président Macky Sall..., la démocratie sénégalaise est en perte de vitesse".
Dans "lettre au président" et dans un style qui se veut moins virulent, Brill se fait avocat, "Je suis mandataire de la population, cette dernière m'envoie pour vous dire que le sang coule, les parents pleurent...Le pays ne t'appartient pas, tu ne peux pas en faire ce que tu veux....". Quant à Ngaka Blindé, il écrit : "Sunu drapeau" et les mots débités par le rappeurs sont pathétiques. (Je trempe ma plume dans ton sang avec le coeur lourd et prie le bon Dieu pour qu'il nous vienne en aide. Nous sommes du côté du peuple quand il a besoin de nous. Tout le pays est à feu et à sang, l'heure est grave car les policiers nous tuent et pleurent". C'est ainsi que le rappeur de la banlieue s'était questionné sur ce qui se passe dans ce pays. Alors que Jahman Express ne put s'empêcher dans "Lu Tax" de s'interroger à son tour sur ce qui ce passe au Sénégal en disant : "Pourquoi notre pays a changé de visage pour que tout le monde se mette à prier pour que la paix revienne, pourquoi tous ces morts ? Perplexe et dubitaif Jeeba se demande dans "mon rêve" (Est-ce ça la destinée du Sénégal ?). Revenant à la charge comme à son habitude le mythique groupe PBS avait encore élevé la voix. Pour dire cette fois-ci, à travers un discours de sagesse, et dans "Bayil mu sedd" (faire descendre la pression et la température sociale), un discours qui semble sermonner le président Macky Sall. Et c'est par le biais d'un coup de fil qu'ils ont préféré dire à leur président : "Allô, Àllô monsieur le président, je ne suis pas un partisan ni un ennemi, mais un simple citoyen qui parle librement, on doit discuter, tu dois mécouter sereinement. Rien ne va plus dans le pays, j'ai vu des scènes de guerre.." Quant à MC Yaram, il enfonce le clou trop loin dans des propos que nous préférons taire par décence.
Bref on est est tous complices. On a laissé faire. On a été laxiste et calculateur. Les rappeurs ont finalement eu raison sur nous tous. Contrairement à ceux qui avaient minimisé la situation, défendant mordicus que les évènements de mars 2021 étaient dus au couvre-feu. Or la question était éminemment politique. Il faut encore souligner l'incapacité de nos hommes à tirer les leçons de l'histoire. Dans un pays quand les artistes ne sont pas contents, les pauvres sont fâchés, les jeunes se lamentent, les hommes d'affaires qui créent les emplois et les richesses sont inquiets, là on est pas loin de l'instabilité politique. Les politiques ont alors à comprendre, quelle que soit la pertinence des réalisations ou des investissements dans un pays, ils pourront sembler insignifiants à cause de l'insécurité sociale, du déficit démocratique et de la rupture de communication entre les différents acteurs de la société. Il est vrai que les gens ne peuvent pas être d'accord sur tout mais quils s'accordent au moins sur l'essentiel. Car un pays a besoin d'un consensus sur un minimum de choses pour exister.
Babacar Papis Samba est auteur et adepte de la pensée complexe.
LE GOUVERNEMENT VEUT SAUVER LES APPARENCES
La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall, a annoncé, jeudi, la publication d’un livre blanc destiné à ‘’donner la part de vérité du gouvernement sur les récents évènements’’ survenus à travers le pays
La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall, a annoncé, jeudi, la publication d’un livre blanc destiné à ‘’donner la part de vérité du gouvernement sur les récents évènements’’ survenus à travers le pays, en particulier à Dakar et Ziguinchor, et lors desquels seize personnes ont été tuées et des biens publics et privés brûlés ou saccagés.
‘’Le gouvernement a pensé éditer un livre blanc sur les évènements. Le livre vous sera distribué et chacun d’entre vous, à tête reposée, pourra le lire et le confronter avec les éléments qu’il détient par rapport à tout ce qui s’est passé avec sa propre conviction, pour se faire lui-même une religion à partir de ce que le gouvernement dira’’, a-t-elle-déclaré lors d’un point de presse en présence de plusieurs ambassadeurs en poste à Dakar.
L’objectif de cette rencontre était de donner la version du gouvernement du Sénégal sur les violentes manifestations qui ont éclaté jeudi et vendredi dernier dans certaines villes du pays et dont Dakar et Ziguinchor ont été les épicentres.
‘’Le Sénégal est un pays d’ouverture, de transparence et de vérité. L’ouverture veut que nous parlions à la communauté internationale. La transparence veut que nous disions exactement ce qui s’est passé et la vérité veut que nous puissions échanger, chacun donnant l’information à l’autre pour que nous puissions ensemble savoir, comprendre et apprécier ce qui s’est exactement passé’’, a-t-elle-expliqué.
Elle a rassuré l’ensemble des représentations diplomatiques présentes au Sénégal sur les dispositions prises par le gouvernement pour assurer la tranquillité des personnes et des biens aussi bien des Sénégalais que des étrangers vivant au Sénégal.
‘’Le gouvernent a rétabli l’ordre et va continuer à rétablir l’ordre, mais il va surtout continuer à assurer la tranquillité des personnes et des biens aussi bien des Sénégalais ainsi que des non Sénégalais vivant au Sénégal. Il protégera aussi bien les institutions du Sénégal ainsi que les institutions internationales implantées au Sénégal’’, a-t-elle insisté.
Aissata Tall Sall a ‘’rappelé que des procédures judiciaires sont ouvertes afin de situer la matérialité de ce qui s’est exactement passé mais ensuite pour engager la responsabilité de tous ceux qui ont été à la base de ces graves faits et évènements qui se sont produits’’.
Prenant la parole en mage de cette rencontre, l’ambassadeur du Cameroun au Sénégal, Jean Koe Ntonga, ‘’a condamné avec fermeté les actes de violences et a déploré les nombreuses pertes en vies humaines et les dégâts matériels’’.
Le doyen du corps diplomatique du Cameroun ‘’a manifesté sa préoccupation par rapport à la dégradation de la vie socio-politique sénégalaise qui a atteint son paroxysme, menaçant la stabilité et la sécurité des personnes et des biens’’.
Jean Koe Ntonga ‘’s’est félicité de l’ouverture du dialogue national qui réunit les membres du pouvoir, de l’opposition et de la société civile”, demeurant convaincu que ”ces pourparlers déboucheront sur des décisions devant permettre la réconciliation et la tenue de façon pacifique de l’élection présidentielle au Sénégal, un havre de paix et une référence dans le continent’’, selon lui.
Cette sortie de la ministre des Affaires étrangères intervient au lendemain de l’annonce mercredi par le président de la République, Macky Sall, de ‘’l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités’’ liées aux manifestations qui ont secoué plusieurs villes du pays, en particulier les régions de Dakar et Ziguinchor à la suite de la condamnation, le 1er juin dernier, de l’opposant Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse, dans l’affaire dite Sweet Beauté.
‘’Devant la gravité sans commune mesure des faits, le Président de la république a réitéré sa détermination à protéger la Nation, l’Etat, la République, ses valeurs, et ses fondements. Il a cet effet ordonné l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités liées à ces évènements’’, rapporte le communiqué du conseil des ministres.
L’opposant Ousmane Sonko, poursuivi en justice pour viol et menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, a été condamné le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’. La juridiction lui a aussi infligé une amende de 600.000 francs CFA.
Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage où se seraient déroulés les faits jugés, a été condamnée à deux ans de prison ferme pour incitation à la débauche. La chambre criminelle a également condamné Mme Ndiaye à payer une amende de 600.000 francs CFA.
Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye doivent payer solidairement 20 millions de francs CFA de dommages et intérêts à Adji Sarr, une ex-employée de Sweet Beauté, un salon de massage dakarois, selon la décision rendue par la juridiction.
Dans la foulée de la condamnation de M. Sonko, de violentes manifestations ont éclaté à Ziguinchor (sud), ville dont il est le maire, à Dakar, et dans une moindre mesure dans d’autres villes du pays.
Les manifestants protestaient contre la menace d’inéligibilité que cette condamnation fait planer sur la tête du leader de Pastef-Les patriotes, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024. Après la décision rendue par la chambre criminelle, Me Djiby Diagne, l’un de ses avocats, a déclaré que ‘’la candidature d’Ousmane Sonko est hypothéquée’’.
CFEE, BFEM ET BAC, LES NOUVELLES DATES FIXÉES
Dans un communiqué publié ce jeudi, le ministère de l’Éducation nationale annoncé le calendrier de déroulement des examens et concours scolaires pour la session de 2023.
Dans un communiqué publié ce jeudi, le ministère de l’Éducation nationale annoncé le calendrier de déroulement des examens et concours scolaires pour la session de 2023. Ces épreuves se dérouleront les mercredi 21 et jeudi 22 juin pour le Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) et l’entrée en Sixième. Si le Baccalauréat de l’enseignement secondaire général est organisé à partir du 4 juillet, pour le Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), les épreuves commencent le mercredi 12 juillet 2023.
Dans le souci d’assurer une bonne organisation, la direction des examens et concours a annoncé la mise à disposition des ressources nécessaires. Le ministre invite à cet effet les gouverneurs à prendre leurs dispositions en rapport avec les inspecteurs d’académies pour assurer la sécurisation des épreuves de ces différents examens.
MULTIPLE PHOTOS
MATCHS CONTRE LE BENIN ET LE BRESIL, PREMIER GALOP DES LIONS CE JEUDI A DIAMNIADIO
L’équipe du Sénégal entame sa préparation, ce jeudi (18h), à Diamniadio, en perspective des matches Bénin-Sénégal (17 juin 2023) et Brésil-Sénégal (20 juin 2023).
L’équipe du Sénégal entame sa préparation, ce jeudi (18h), à Diamniadio, en perspective des matches Bénin-Sénégal (17 juin 2023) et Brésil-Sénégal (20 juin 2023).
En regroupement depuis hier, à l’hôtel Radisson de Diamniadio, les Lions du Sénégal reprennent du service, ce jeudi soir au stade du Président Abdoulaye Wade, a écrit Igfm. Cette première séance qui sera ouverte à la presse, sera suivie d’une interview avec le sélectionneur national, Aliou Cissé. Ce dernier reviendra sur ce deuxième rassemblement de l’année dont la préparation va durer une semaine à Dakar.
Après, ils prendront la direction de Cotonou où ils vont défier les Béninois à l’occasion de la 5e journée des qualifications à la CAN 2023. Trois jours après, les hommes de Cissé affronteront les Brésiliens à Lisbonne, dans le cadre d’un match amical.
Par Arona Diouf
MARS 2021 ET JUIN 2023, TOUS RESPONSABLES !
Mars 2021 et Juin 2023! Le réveil est toujours difficile après de tels événements. Par la force des choses, notre pays est à la Une de l’actualité mondiale. Que se passe-t-il au pays de la teranga ? Interrogations répétitives des amis étrangers ?
Mars 2021 et Juin 2023! Le réveil est toujours difficile après de tels événements. Par la force des choses, notre pays est à la Une de l’actualité mondiale. Que se passe-t-il au pays de la teranga ? Interrogations répétitives des amis étrangers ? Que répondre ? Rien, sinon dire que ce sont souvent de petites choses comme ça, à la base insignifiantes, qui participent à la destruction d’un tissu social déjà malmené. L’équilibre familial étant rompu, toutes les voies sont ouvertes. Nous assistons impuissants au déclin de notre modèle social tant chanté. Tous responsables ! La haine a fini de braquer les uns contre les autres. « Ce qui nous lie est plus fort que ce qui peut nous diviser »: ça, c’était avant. Ne rêvons plus. Nous avons dépassé les limites. La barque » Sunugaal » tangue. Il faut vite, vite, vite ramer avant que l’irréparable ne se produise si ce n’est déjà fait. Parce que les plaies sont encore là, béantes. Nous gagnerions dès lors à nous rencontrer, à nous regarder les yeux dans les yeux, discuter, échanger les idées et surtout nous aimer. Parce que comme l’a rappelé un éditorialiste citant un sage Bambara » lorsque le feu prend la savane, il ne fait pas la différence entre hautes et basses herbes ». Il ne discrimine en effet pas entre le sage, le pacifiste et le pyromane. Le feu ne connaît pas de frontières si ce ne sont celles que lui imposent d’autres forces. Le feu peut aussi densifier sa puissance destructrice en s’alliant avec d’autres forces invisibles. Mais elles existent et peuvent avoir des motivations politiques, religieuses, géostratégiques ou même localement circonscrites. Lu dul jàmm, jàmm’a ko gënn!