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26 juin 2025
RAMADAN 2023, LE CRD A L'HEURE DU BILAN
Les autorités administratives et les services régionaux compétents ont organisé hier mardi un Comité Régional de Développement ( CRD) pour évaluer la Tabaski 2022 et préparer celle de 2023.
Les autorités administratives et les services régionaux compétents ont organisé hier mardi un Comité Régional de Développement ( CRD) pour évaluer la Tabaski 2022 et préparer celle de 2023. Les acteurs ont saisi l’occasion pour énumérer les difficultés qui gangrènent le secteur de la commercialisation du mouton.
D’abord l’absence de site d’accueil du bétail continue d’être un casse-tête pour les nombreux opérateurs qui peinent à trouver un endroit adéquat et remplissant toutes les commodités. L’inspecteur de l’Élevage, Mamadou Sylla, informe à ce sujet que la région dispose du seul marché de Touba Mouride situé dans le département de Bounkiling. Malheureusement, se desole-t-il, il n’y a ni électricité ni eau.
Les acteurs ont ensuite déploré le non remboursement des prêts bancaires que les opérateurs avaient contracté dans le cadre de leurs activités d’achat et de revente de mouton l’année dernière.
Enfin des craintes de ne pas satisfaire l’expression des besoins estimés à 14 000 moutons hantent déjà les esprits. Mais l’inspecteur Sylla rassure en rappelant que l’année dernière, la région avait une expression de besoin de 10.000 moutons et s’était retrouvée avec 11 000 têtes.
AMPLIFIONS AU SÉNÉGAL ET EN AFRIQUE LA SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN FRÈRE
Depuis le début de l’année 2023, on dénombre un mort palestinien par jour sous les bombes et balles israéliennes - COALITION SÉNÉGALAISE POUR LA CAUSE PALESTINIENNE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la Coalition sénégalaise pour la cause palestinienne reçue le 12 avril 2023.
« Il y a aujourd’hui 75 ans, un commando terroriste du groupe sioniste Stern perpétrait le tristement célèbre massacre du village de Der Yacine. Lui succéda l’une des pires catastrophes humaines du vingtième siècle, gravée en lettres de sang dans la mémoire collective du peuple palestinien, la Nakba, terrible exode forcé de 750 000 palestiniens. Soixante-quinze longues années durant lesquelles le peuple palestinien martyr a fait l’objet de violations répétées de ses droits nationaux, à travers une répression sauvage de la part d’une des armées les plus puissantes du monde, qui massacre impunément des enfants, femmes et vieillards désarmés, afin d’écraser dans le sang toute velléité de résistance à l’occupation, à la colonisation et à la politique d’apartheid de l’État colonial et raciste d’Israël. Les États-Unis d’Amérique, principal soutien d’Israël, approuvent cette politique et ferment complaisamment les yeux sur la violation des droits des populations palestiniennes. Depuis 1948, le vaillant peuple palestinien n’a cessé de faire preuve d’un extraordinaire héroïsme pour défendre ses droits inaliénables et sa dignité face à la brutalité, la haine et la barbarie de l’occupant israélien. Depuis le début de l’année 2023, on dénombre un mort palestinien par jour sous les bombes et balles israéliennes. En ce mois béni de Ramadan 2023, les territoires palestiniens occupés en 1967, la Cisjordanie incluant Jérusalem Est, et la Bande de Gaza, sont particulièrement le théâtre d’événements extrêmement graves, consécutifs à l’intensification de l’agression de l’armée d’occupation et des colons extrémistes qu’elle soutient.
En effet, la police israélienne a, depuis le début du Ramadan, interdit aux Palestiniens d’accéder à la Porte de Damas, située entre les quartiers chrétien et musulman de Jérusalem-Est. Il s’en est suivi de très violentes agressions, véritables « pogroms anti-palestiniens », perpétrées par des groupes de juifs ultra-orthodoxes d’extrême droite raciste, vociférant « mort aux arabes », avec la complicité de la police israélienne. Ces actes ne font que concrétiser les déclarations scandaleuses du ministre des finances chargé de l’administration des colonies de la Cisjordanie occupée, Bezalel Smotrich, suprémaciste juif, raciste et fasciste, chef du parti d’extrême-droite « Sionisme religieux » et partisan patenté de l’épuration ethnique. Le 19 mars dernier, il a déclaré à Paris : « Il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien… Est-ce qu’ils ont une histoire, une culture ? Non, ils n’en ont pas... Il y a juste des Arabes ».
Face à la résistance inébranlable des Palestiniens, encore plus fortement mobilisés durant le Ramadan, la police israélienne a envahi l’Esplanade des Mosquées et, suprême ignominie, violé la sacralité de la Mosquée Al-Aqsa, 3ème lieu Saint de l’Islam, à Jérusalem-Est, dans le secteur palestinien de la Ville occupé et annexé par Israël. La cour de la Mosquée a été transformée en champ de bataille et les forces d’occupation ont fait des centaines de blessés parmi les fidèles déterminés à défendre la Mosquée et à empêcher son envahissement par les troupes israéliennes, qui ont d’ailleurs interdit d’accès les journalistes, pour cacher la vérité sur leurs crimes. Cela n’a pas empêché des résistants palestiniens de diffuser les images vidéo de la profanation, par la police israélienne, dans la nuit du o4 au o5 avril, de la Mosquée Al-Aqsa, où veillaient des fidèles musulmans suivant leur tradition religieuse. Elle y a exercé une violence inacceptable et arrêté plus de 350 personnes.
Depuis le 5 avril, l’aviation a déversé des dizaines de missiles et d’obus sur les différentes villes de Gaza, une véritable prison à ciel ouvert de 365 km², où pas moins de 2 millions d’habitants vivent depuis 16 ans sous un blocus terrestre, aérien et maritime inhumain. Les Palestiniens de confession chrétienne subissent eux aussi les attaques récurrentes contre les églises, les personnalités religieuses et leurs biens à Jérusalem.
La Coalition Sénégalaise pour la Cause Palestinienne, au nom de l’ensemble de ses composantes citoyennes, sociales, religieuses, démocratiques et politiques, et en sa qualité de membre du Réseau Pan-Africain de Solidarité avec la Palestine (PAPSN) :
Salue avec respect et admiration la longue et héroïque résistance de l’indomptable peuple palestinien contre l’occupation, la colonisation et l’apartheid israéliens,
Réaffirme sa totale solidarité avec le peuple palestinien dans sa lutte pour la création et la reconnaissance internationale de son État souverain, dans les frontières de 1967 garanties par les Nations Unies, avec Jérusalem- Est comme capitale,
Dénonce avec la dernière énergie l’État colonialiste, terroriste et raciste d’Israël, qui pratique l’apartheid et l’épuration ethnique,
Fustige le soutien des États Unis d’Amérique au régime terroriste et fasciste de Netanyahou ainsi que le silence complice et la politique de « deux poids, deux mesures » de la prétendue « communauté internationale », sans oublier la passivité à tout le moins coupable de nombre de pays du monde arabe et du continent africain,
Demande fortement au gouvernement de notre pays, dans le prolongement de la Résolution 2334 du Conseil de Sécurité des Nations Unies de décembre 2016, portée par le Sénégal, le Venezuela, la Malaisie et la Nouvelle Zélande, de dénoncer explicitement l’occupation et la colonisation israéliennes, et de protester officiellement contre les violations récentes et récurrentes par Israël des lieux saints de l’Islam et de la Chrétienté en terre de Palestine,
Exhorte plus que jamais le gouvernement du Sénégal à s’ériger en sentinelle vigilante de la défense des droits du peuple palestinien, conformément à la tradition diplomatique sénégalaise de soutien à la cause palestinienne, en rappelant au passage que le Sénégal est le seul pays au monde à assurer sans interruption la présidence du Comité des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, depuis son institution par la Résolution des Nations Unies N°3376 du 10 novembre 1975 ,
Lance un appel pressant aux forces démocratiques sénégalaises et africaines, aux organisations de la société civile, aux associations religieuses, aux syndicats et partis politiques, pour qu’ils expriment plus fortement encore la solidarité entière des peuples du Sénégal et d’Afrique à l’endroit de leurs frères Palestiniens, avec la double conviction que l’on ne saurait renvoyer dos à dos l’agresseur et la victime, d’une part, et que d’autre part, la libération de l’Afrique ne sera jamais totale tant que la Palestine ne sera pas libre, selon le mot si juste du président Nelson Mandela.
Vive la Palestine indépendante, libre et démocratique ! Palestine vaincra ! »
Le Comité de Coordination Provisoire de la Coalition Sénégalaise pour la Cause Palestinienne
L'ARTP EXCLUT TOUTE AUGMENTATION DU COÛT DES TÉLÉCOMS
Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes estime qu’une augmentation des tarifs de la téléphonie et de l’internet n’est pas envisageable dans le contexte économique actuel marqué par la cherté du coût de la vie
‘’Le contexte économique ne nous autorise pas aujourd’hui d’aller dans le sens d’une augmentation des tarifs’’, a déclaré Abdou Karim Sall, qui était, mercredi, l’invité de la rédaction de l’APS.
Il a rappelé que face à la conjoncture économique actuelle marquée notamment par la guerre en Ukraine, le président de la République a pris un certain nombre de mesures pour rendre le coût de la vie le moins chère possible.
‘’Quand on parle de coût de la vie, il faut intégrer le budget télécom. Aujourd’hui, nous consommons les unités télécom comme nous consommons les denrées de première nécessité’’, a fait remarquer Abdou Karim Sall. Selon lui, ‘’c’est la raison pour laquelle, il est impensable que les opérateurs procèdent à une quelconque augmentation des prix’’.
M. Sall a promis que l’ARTP va privilégier le dialogue avec les opérateurs, soulignant que ‘’c’est aussi cela la régulation’’. ‘’Nous allons dialoguer avec les opérateurs, discuter avec eux, prendre en compte leurs préoccupations, celles des usagers, qui demandent une qualité de service à un coût raisonnable’’, a-t-il dit.
Dans le cadre de sa mission de protection des utilisateurs des services de communication électroniques, le DG de l’ARTP déclare avoir reçu récemment le Directeur général de SONATEL, après les nouvelles offres flybox 4G mis sur le marché par l’opérateur historique et les ressentis exprimés par certains clients.
Abdou Karim Sall a insisté sur une meilleure prise en charge des besoins des utilisateurs et la nécessité pour Orange d’améliorer la communication autour de toute nouvelle offre. Il a demandé à l’opérateur ‘’d’apporter les diligences nécessaires pour procéder aux réajustements adéquats allant dans le sens des intérêts de toutes les parties prenantes, dans ce contexte où le Chef de l’Etat a marqué son attachement solennel à la réduction du coût de la vie dans tous les secteurs’’.
Le DG de l’ARTP dit avoir ‘’la certitude’’ d’avoir été entendu par le directeur général de la Sonatel, qu’il a reçu, ‘’dans l’intérêt de l’opérateur et dans l’intérêt des Sénégalais’’.
‘’Dans le contexte actuel, sur le plan économique, sur le plan de la cherté de la vie, nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir une situation non maîtrisée d’un secteur des télécommunications’’, a-t-il déclaré.
‘’Nous avons échangé avec le DG. Il a bien compris (…) Nos équipes vont travailler pour que les usagers continuent d’utiliser le réseau avec une qualité acceptable et à un coût raisonnable’’, a-t-il soutenu.
AFFAIRE PRODAC, UNE GROSSE ERREUR NOTEE SUR LES CITATIONS DU PROCES EN APPEL
Mame Mbaye Niang et Ousmane Sonko se retrouveront le 17 avril pour la deuxième manche de leur procès. Ils se présenteront devant la Cour d’appel pour une confirmation ou une infirmation du verdict prononcé le 30 mars dernier en première instance.
Mame Mbaye Niang et Ousmane Sonko se retrouveront le 17 avril pour la deuxième manche de leur procès. Ils se présenteront devant la Cour d’appel pour une confirmation ou une infirmation du verdict prononcé le 30 mars dernier en première instance.
Les citations pour les parties ont été émises hier, mais la version produite comporte une grosse erreur. D’après Libération, qui donne l’information, il est mentionné dans le document que le président de Pastef a été condamné à trois mois avec sursis, soit un mois de plus que la durée de la peine prononcée par le juge Mamadou Yakham Keïta.
Mais pas de panique. Le journal informe que les citations en question ont été retournées pour correction et qu’une nouvelle version devrait être communiquée ce mercredi, à cinq jour du procès en appel.
Reconnu coupable de diffamation au préjudice de Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko a été condamné à deux mois avec sursis et à verser 200 millions de francs CFA à la partie civile au titre des dommages et intérêts. Le parquet et le ministre du Tourisme avaient fait appel.
LE PROCES MAME MAME NIANG-OUSMANE SONKO ET LE PROCESSUS ELECTORAL A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les journaux de ce mercredi 12 avril traitent du Le procès en appel pour diffamation opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko, les recommandations de la société civile pour une élection présidentielle apaisée, la révision des listes électorales.
Dakar, 12 avr (APS) – Le procès en appel pour diffamation opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko, les recommandations de la société civile pour une élection présidentielle apaisée, la révision des listes électorales sont au menu des quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Libération annonce que la Cour d’appel de Dakar enrôle l’affaire Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko, le 17 avril. Le journal écrit que ‘’les choses sont allées très vite après le verdict rendu en première instance’’.
‘’Les choses s’accélèrent dans le dossier en diffamation opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko’’, selon le quotidien Bës Bi, relevant qu’après le verdict du 30 mars dernier qui a condamné le leader de Pastef à 2 mois de prison avec sursis et 200 millions de FCFA de dommages et intérêts, le dossier sera jugé en appel le lundi 17 avril 2023.
‘’Le procureur de la République, tout comme le plaignant Mame Mbaye Niang, avaient interjeté appel. Un procès à gros enjeu puisque si la peine est corsée, la candidature du leader de Pastef à la Présidentielle de 2024 pourrait être irrecevable’’, écrit la publication.
‘’Verdict d’apaisement ou intime conviction du juge. Quoi qu’il en soit, l’affaire opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko (….) est loin de connaitre son épilogue puisque la date de leur procès en appel est encore programmée le lundi 17 avril’’, écrit le journal Le Quotidien.
Vox Populi parle de ‘’procès en appel fast-tract’’, deux semaines seulement après le jugement en première instance.
Commentant cette ‘’cadence accélérée’’ de Dame Justice, un avocat de Ousmane Sonko déclare dans le journal que ‘’l’objectif final est de se conformer au calendrier électoral’’.
Selon L’As, ‘’le destin de Sonko est devant la Cour d’appel (…)’’.
En politique, Sud Quotidien note que la société civile formule 8 recommandations prioritaires pour la tenue d’une élection présidentielle ‘’sereine et apaisée’’.
Ces recommandations portent, entre autres, sur le dialogue politique, la résolution de la déchéance électorale, la traçabilité des cartes d’électeur, le découplage de la carte nationale d’identité et de la carte d’électeur, la réforme du parrainage.
WalfQuotidien rapporte que le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) ‘’veut définir des règles équitables du jeu électoral pour tous les acteurs politiques en vue de l’élection présidentielle de février 2024’’.
En conférence de presse, mardi, les animateurs de cette plateforme ont affirmé que ‘’c’est la condition pour un scrutin calme’’, souligne Walf.
Le quotidien Enquête aborde la question du troisième mandat au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar et titre ‘’Alliés sous tension’’.
‘’Les alliés ont décidé, pour le moment, de ne pas trancher la question du troisième mandat. A l’AFP, le malaise s’est installé et les velléités de sécession sont de plus en plus audibles. Idrissa Seck est à l’affût pour ramasser les restes, à défaut de la caution du président (…)’’, écrit le journal.
Le Témoin s’intéresse à la révision des listes électorales et affiche à la Une : ‘’Me Wade remobilise, Pastef dénonce !’’.
‘’(…) ce samedi, Me Abdoulaye Wade a reçu la Commission nationale de suivi des opérations de révision des listes électorales du PDS pour leur montrer la voie à suivre. Une manière de doper ses troupes. Au même moment, le Pastef dénonce des manigances du pouvoir pour empêcher les Sénégalais (…) de s’inscrire massivement sur les listes électorales’’, rapporte le quotidien.
«LA «BORDELLISATION» DU PAYS SE TROUVE DANS LE CLAIR-OBSCUR D’UN TROISIEME MANDAT»
Responsable des Soufis intellectuels du Sénégal et petit-fils de Serigne Touba, Serigne Fallou Dieng s’est invité, hier, dans nos locaux pour se prononcer sur la situation politique en vue de la présidentielle de 2024
Responsable des Soufis intellectuels du Sénégal et petit-fils de Serigne Touba, Serigne Fallou Dieng s’est invité, hier, dans nos locaux pour se prononcer sur la situation politique en vue de la présidentielle de 2024 et l’actualité politico-judiciaire relative au verdict de l’affaire Mame Mbaye Niang/Ousmane Sonko. En sa qualité fidèle lecteur, Serigne-bi a profité de cette occasion pour souhaiter joyeux anniversaire au quotidien « Le Témoin » qui vient de souffler ses 33 bougies. Entretien exclusif !
Le Témoin : Poursuivi pour diffamation, le leader de Pastef Ousmane Sonko a été condamné à deux mois de prison avec sursis et 200 millions Cfa de dommages et intérêts à payer au ministre Mame Mbaye Niang. Non content, le plaignant a interjeté appel dans l’espoir de faire corser la peine. Quelle analyse faites-vous de ce verdict ?
Serigne Fallou Dieng : C’est le verdict que j’aurais souhaité puisque le verdict doit avoir comme boussole de réparer le préjudice et le tort subis. C’est-à-dire le préjudice dont la justice reconnaît le principe et dont elle doit rechercher l’étendue dans l’exercice de son pouvoir souverain. Je pense que dans cette situation quasi explosive suscitant une tempête sociale et politique où la justice est pointée du doigt, accusée de partialité, par une large part de la société, l’intérêt de celle-ci serait raisonnablement d’agir à l’apaisement tout autant qu’à satisfaire le droit. Alors dans une situation aussi inflammable qui verrait une mobilisation sociale inédite, ce serait désastreux politiquement pour la justice sénégalaise de faire preuve de fermeté. Car cela creuserait un peu plus l’écart entre les magistrats et les citoyens. Donc c’est un verdict juste et raisonnable puisque chaque jour d’honnêtes citoyens et journalistes se voient condamner de telles peines pour diffamation.
Depuis quelques temps, des partisans de la mouvance présidentielle s’agitent dans tous les sens pour pousser le président Macky Sal à briguer un troisième mandat à problèmes. Que vous inspirent ces porteurs de pancartes réclamant un 3e mandat ?
Jamais ! Je suis plutôt un porteur de pancarte réclamant l’indépendance du Conseil constitutionnel qui pourrait barrer la route aux fanatiques partisans du 3e mandat. Parce que le troisième mandat représente un «chemin de trahison» et il convient ici de rappeler la fameuse parole de François Mitterrand: « sur le chemin de la trahison il n’y a que le fleuve de la honte à traverser». Mais je pense que rien n’oblige le président de la République à annoncer à quelques mois de la présidentielle qu’il ne se présentera pas pour une troisième candidature. Pourtant le Nigeria vient d’organiser des élections générales dont une présidentielle à laquelle le président sortant, Muhammad Bukhari n’a pas pris part en tant que candidat sortant. Et durant l’année qui a précédé cette présidentielle, personne n’a sommé Bukhari de jurer qu’il ne sera pas à nouveau candidat. Un chef d’État n’a pas à dire qu’il ne fera pas ce que la Constitution de son pays lui interdit de faire.
Pourquoi le Pastef d’Ousmane Sonko gagne-t-il du terrain au Sénégal ?
Une très bonne question ! Parce que tout simplement beaucoup de Sénégalais ou de citoyens sénégalais pensent que seule une extrême peut en combattre efficacement une autre ! Et les citoyens en prennent conscience. Les réels Démocrates ni plus ni moins se protègent ! Et comprennent que la seule arme contre la violence est une violence supérieure !
À l’ensauvagement, la barbarie, la lâcheté des meutes s’impose la force légitime !
Et l’affirmation du patrimoine culturel. Ceci est l’exacte explication de la mobilisation du registre insurrectionnel : Bondérisation du pays, appels solennels à la désobéissance contre les institutions, contestation des corps intermédiaires etc. Plus le crépuscule approche, plus les mots sont violents. La « conflictualisation », c’est tous les moyens d’arriver au pouvoir quand les urnes vous le refusent…Quand nul autre ne vous paraît légitime que vous-même. « La République, c’est moi » disait déjà tout. C’est juste pour camper le débat sous un angle philosophique pour mieux répondre à votre question relative au 3e mandat et me faire comprendre. J’en arrive ! En tant qu’un homme Dieu, je suis très exigeant et très sourcilleux en matière du sens de l’honneur et de l’éthique morale, qui devraient guider et structurer toute démarche et toute action d’un président de la République. Et par conséquent celui-ci pour ne pas dire Macky Sall est appelé à respecter sa parole donnée et ses engagements pris devant Dieu et la Nation. Par la modélisation du pays se trouve dans ses déclarations clair-obscur relatives au 3e mandat. Mais la parole du président déjà donnée est un aveu qui constitue la mer des preuves. La crise qui gangrène est celle de la représentativité qui empêche la réalisation de la volonté populaire. Si bien qu’aujourd’hui au Sénégal, seules les minorités tyranniques ont voix au chapitre. À moins que comme dit Gramsci, la crise consiste justement dans le fait que l’ancien (système) meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés ». L’ancien système est socialement mort et le nouveau système est en train d’avorter. Dans le paysage politique sénégalais, l’arrogance se donne malheureusement toutes les apparences de vertu. La dictature de Macky Sall est finissante mais à l’horizon se pointe un fascisme malvenu, qui commence à avorter. Ce n’est qu’au début du crépuscule que la chouette du Minerve prend son envol dixit Hegel.
Quelle lecture faites-vous des arrestations tous azimuts notées ces derniers temps ?
C’est regrettable de le dire, mais le Sénégal est coincé sous la tenaille prédatrice de la dictature du président Macky Sall et le fascisme moralisateur de certains leaders de l’opposition. C’est-à-dire une tentative d’installation du système totalitaire et de la conscience totalitaire est à l’œuvre. En tout cas, il faut savoir qu’une « mauvaise » police ou une police répressive est très corrosive pour la démocratie. Cette terreur politique sur fond de violence policière marquée par une campagne massive d’arrestations et de détentions arbitraires révèle une stratégie de la peur et de l’intimidation bien planifiée. Et un Etat qui s’excelle dans cette méthode est un Etat en panique ! Et un Etat fort ne doit pas paniquer ou montrer des signes de panique. Souhaitons que ces arrestations à la Russie ne soient pas un choix délibéré qui procéderait d’une paranoïa sécuritaire et d’un sentiment de faiblesse obsessionnelle. A mon avis, c’est une stratégie délibérée d’intimidation que nous regrettons tous !
Serigne-Bi, les bracelets électroniques sont vus par certains comme une alternative pour désengorger les prisons mais pourtant pour d’autres, c’est une forme d’humiliation. Vous en tant que religieux, quel est votre avis sur ce débat ?
En tout cas, sous d’autres cieux, les bracelets électroniques sont conçus et mis en place pour éloigner les conjoints violents, souvent dans les situations de féminicide ou de crimes conjugaux. Mais mettre des adversaires politiques sous placement de bracelet électronique est une honte nationale et un traitement dégradant indigne dans une république qui se respecte. Donc ce traitement inhumain à l’égard des opposants est la face hideuse d’un Etat policier. Même le mythe de la « Force spéciale » estampillée aux activités du Pastef commence à se dégonfler et s’estomper, même si tant est que les autorités polio-judiciaires continuent de fantasmer autour d’une redoutable force de destruction politique cherchant à semer le chaos et de « bordelliser » le pays, il n’en reste pas moins évident que la moisson « en matière juridique » à l’encontre des détenus paraît modeste et dérisoire.
Mais qu’est-ce qui vous turlupine donc du côté de l’opposition qui est sans reproche ?
Ce qui me turlupine du côté de l’opposition, c’est seulement son «fascisme politique moralisateur « qui commence à prospérer et à instaurer sa chape de pensée unique et conformiste. Considérant que dans n’importe quelle société il existe un critère pour déterminer quelle est sa véritable idéologie dominante. Mais malheureusement le constat est lugubre. Il existe de nouveaux fascismes qui s’installent au Sénégal, avec l’accroissement des haines qui s’exaltent dans les réseaux sociaux et s’y développement.
Serigne Bi, l’autorité religieuse a-t-elle perdu du terrain face à cette jeunesse consciente…
Oui, je pense qu’elle a perdu du terrain ! Parce que l’autorité morale religieuse a raté l’occasion de se réinventer par le biais d’une vocation renouveau de soft-power culturel. Laquelle qui serait à même d’imprimer une nouvelle fierté socioculturelle en se présentant comme la traduction d’une affirmation sociétale de cette autorité religieuse tant cabossée et effritée. Donc les chefs religieux manquent ainsi d’attrait, d’influence fédératrice et confrontent de la dissidence des fidèles talibés. Puisqu’ils ne décryptent plus les signes du temps et ne font plus que se faire valoir, des exploits sur naturels des aïeux et raconter leurs épopées historiques en guise de s’adjuger tous les prestiges et privilèges du pouvoir. Le plus souvent ils sont l’occasion, pour chacun qui croit que la statue de son grand père sera sculptée de son vivant, d’œuvrer à son auto promotion. A ce jeu de narcisse, la culture historique perd en rigueur ce que l’art de la mise en scène gagne en effets spéciaux. Les faits de l’histoire se font alors anecdotes, au point qu’il est possible d’en détourner le sens profond à son seul profit. Sans vergogne, on déambule dans le passé, on en convoque les grandes figures, avec pour arrière-pensée d’apporter la démonstration qu’on est indispensable à son temps. Juste pour vous dire que l’autorité religieuse a effectivement perdu du terrain.
Vous êtes dans nos locaux au moment où notre journal « Le Témoin », souffle ses 33 bougies. En votre qualité lecteur, comment voyez-vous notre ligne éditoriale qui se veut toujours anticonformiste ?
Entre « Le Témoin » et Serigne Fallou Dieng, c’est une très vieille amitié de trente ans comme les 33 bougies qui ont éclairé le dur chemin de cette entreprise de presse digne de ce nom. D’ailleurs, je ferai une très large contribution inédite sur « Le Témoin » et ses faits d’arme historiques dont j’étais témoin. Réservez-moi deux pages la semaine prochaine. Néanmoins, je tiens à rappeler que c’est dans les outrances de certains journaux «subventionnés» que « Le Témoin » tient sa réputation de quotidien de référence. Dans les moments les plus balbutiants de la démocratie sénégalaise, les plus sombres de l’histoire médiatique « Le Témoin » de Mamadou Oumar Ndiaye comme on l’appelle s’affirmait comme le pionnier d’un journalisme engagé dont l’éditorial naviguant entre un réalisme de bon ton (glissé dans des versets de morale politique) et un idéalisme de bon aloi (enchâssé dans des principes de politique morale). De tout temps, « Le Témoin » était perçu comme une tribune retentissante de la lutte contre l’ostracisme politique, la prédation des libertés et la mal- pensante intellectuelle. C’est-à-dire une force de frappe très puissante contre la mal gouvernance politique, la perversion sociale et le despotisme religieux. Donc « Le Témoin » a été toujours un journal qui dit tout haut, ce que nombre de signaux faibles indiquaient tout bas. Aujourd’hui, au moment où l’information mise à l’épreuve de l’incertitude de la contre information, pose une équation qui interpelle le métier de journaliste. Autrement dit : dans ces temps où les médias sont devenus des relais de mensonge dans lesquels fourmillent des journalistes faussaires de l’info, diffusant la contre-information pour manipuler l’opinion en servant en non stop les soupes fallacieuses des lobbies dominantes —il serait très bienséant d’exalter la posture plus que positive du journal « Le Témoin » qui s’est toujours efforcé d’informer honnêtement le plus rigoureusement possible, sans épouser la propagande des camps en présence. Le seul crédo du journal « Le Témoin » dont je suis un fidèle lecteur depuis 33 ans, était d’apporter aux citoyens une information vérifiée, à même de les aider à avancer dans leur vie quotidienne, à prendre des décisions. Car « Le Témoin » est l’un des rares journaux de la place où l’on trouve régulièrement des éditos, des analyses et des commentaires courageux et objectifs. Et enfin pour conclure je résume tout dans une phrase et je le répéte : « c’est dans les outrances des autres journaux que Le Témoin tient sa réputation de quotidien de référence »
Mort tragique d’un homme de 51 ans à Thiès
Un tragique accident de la route survenu hier, à la zone d’aménagement concerté (ZAC) de Nguinth à Thiès, a emporté un homme de 51 ans, dans des conditions atroces. P. Ng. M. Thiaw, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été violemment heurté par un véhicule particulier, alors qu’il attendait tranquillement un taxi pour rejoindre la gare routière et rentrer sur Dakar où il travaille. Et selon nos sources, tout s’est déroulé sous les yeux de son épouse qui l’accompagnait afin de lui dire au revoir. P. Ng. M. Thiaw a perdu la vie sur le coup. Et les sapeurs-pompiers appelés au secours n’ont pu que constater les dégâts et évacuer le corps sans vie à la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès.
Assane Diouf en retour de parquet
En garde à vue depuis la semaine passée, Assane Diouf a été déféré au parquet hier. Il a bénéficié d’un retour de parquet. Comme par hasard, indique Me Cheikh Koureyssi Ba, son dossier en appel du 6 décembre 2022 (jour où le palais de justice avait été bunkérisé) était appelé hier à la barre de la Cour d'Appel sur citation du procureur Général. D’après la robe noire, son appel contre le jugement l'ayant condamné pour les mêmes faits a été renvoyé au 24 mai par la 2e chambre correctionnelle de la Cour d'Appel.
Le ministre gambien du Commerce au Sénégal
Le ministre gambien du Commerce, Baboucar Joof, est en visite de travail au Sénégal. Il a été reçu hier par son homologue sénégalais du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes entreprises à Diamniadio. A la tête d’une forte délégation de techniciens, Baboucar Joof s'est entretenu avec le Ministre Abdou Karim Fofana sur les liens séculaires qui lient le Sénégal à la Gambie et surtout sur les possibilités d'échange entre les deux pays. Les deux parties ont décidé de mettre en place des parcs industriels et des zones mixtes intégrées, notamment pour la filière anacarde. L’objectif est de redynamiser la politique commerciale entre les deux pays et de relancer le comité mixte de coopération commerciale.
Procès en appel de l’affaire Boffa Bayotte
Le procès en appel des tueries de Boffa Bayotte est enrôlé pour le 19 mai 2023 au tribunal de Grande instance de Ziguinchor. Les prévenus sont accusés d’avoir tué, le 6 janvier 2018, 14 coupeurs de bois dans la forêt de Boffa Bayotte. Le tribunal de grande instance de Ziguinchor a condamné, le 13 juin 2022, César Atoute Badiate, le journaliste René Capin Bassène, et Oumar Ampoï Bodian à la prison à perpétuité. Le trio est poursuivi pour 14 chefs d’inculpation dont association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et complicité d’assassinat. Le tribunal a condamné aussi deux autres accusés d’une peine de six mois de prison avec sursis pour détention d’armes sans autorisation. Les dix autres prévenus ont été acquittés. Les avocats de la défense dont Me Ciré Clédor Ly avaient fait appel.
Koungheul : saisie de 95 kilogrammes de chanvre indien
La brigade mobile des douanes de Koungheul, dans la région de Kaffrine (centre ouest), a saisi 95 kilogrammes de chanvre indien, d'une valeur marchande de 14 millions 200 mille francs CFA, a appris l'APS de son chef, mardi. La marchandise prohibée provient du Mali, a-t-il précisé. Elle a été convoyée par un véhicule modifié, les trafiquants l'ayant aménagé de façon à pouvoir cacher ‘’le chanvre indien à l'intérieur, a-t-il indiqué. Le camionneur, arrêté par la brigade des douanes de Koungheul, a été présenté au procureur de Kaolack. Son véhicule a été immobilisé.
Free détient le meilleur réseau du Sénégal
Free a damé le pion aux autres sociétés de téléphonie. Une étude indépendante de Comet SA réalisée entre septembre et décembre 2022, déclare que Free détient aujourd’hui le meilleur réseau du Sénégal. D’après un communiqué reçu à «L’As », Comet a réalisé cette étude selon une méthodologie assez pointue et un parcours qui l’a mené sur les 14 régions du Sénégal. Les résultats placent Free en tête aussi bien sur la qualité de la connexion Internet que sur les appels Voix. Ce résultat est le fruit des investissements de la société. Car de Dakar à Touba en passant par Thiès, Saint-Louis, Mbour, Ziguinchor, Tambacounda et Kolda, Free a patiemment mis en place, au fil des ans, un réseau 3G qui couvre maintenant plus de 97% de la population sénégalaise et une 4G qui touche 9 sénégalais sur 10. Ainsi en moins de 5 ans, Free Sénégal a investi plus de 130 milliards F CFA sur le réseau et multiplié par 3 son nombre de sites 4G et 4G+, passant de 337 sites en 2019 à 1359 sites à la date d’aujourd’hui. Selon le Directeur Général, Mamadou Mbengue, Free est un opérateur qui dispose d’infrastructures nationales et internationales 100% indépendantes : data center dernière génération certifié Tier III Design& Facility, plus de 1500 sites, 2500 km de fibre optique, accès direct aux câbles SAT3 et ACE. Pour rappel, COMET est un cabinet constructeur d’infrastructures, intégrateur de solutions qui accompagne les entreprises et les opérateurs.
Question orale sur les 22 mesures contre les accidents de la route
L’accident d’un bus hier à Louga remet sur la table la question de l’application des 22 mesures du Conseil Interministériel sur la sécurité routière tenu le 10 janvier 2023. A cet effet, le député Mohamed Ayib Salim Daffé de la coalition Yewwi Askan wi a adressé une question orale au gouvernement. Dans la note, il rappelle au Premier ministre que, réagissant à une série d'accidents routiers macabres, le gouvernement annonçait la prise de 22 mesures. Le parlementaire souligne que plusieurs corporations comme les transporteurs, les chauffeurs, les vendeurs de pneus usagés avaient remis en cause la pertinence, l'applicabilité et l'efficacité de certaines de ces 22 mesures. Ainsi plus de deux mois après l'adoption de ces mesures, il demande au Premier ministre Amadou Ba quel est l'état de mise en œuvre des 22 mesures. Quelles sont les mesures qui ont été mises en œuvre et quel est leur niveau d'avancement, les blocages constatés et les solutions préconisées pour lever ces blocages ? Le Premier ministre déclarait lors de la rencontre qu’il faut passer à l'action et de façon résolue. Il disait avec une détermination absolue : plus jamais ça sur nos routes, et que des actes suivraient.
Les précisions de Pastef sur la transhumance de Maguette Diouf Sarr
Le ralliement de Maguette Diouf Sarr à la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) avait défrayé la chronique le week-end. Lors de son face-à-face avec la presse, elle avait déclaré être responsable de Pastef et 1ère adjoint au maire de Keur Massar nord. Mais la réaction de Pastef de Keur Massar n’a pas tardé. Selon la vice-présidente des femmes du parti de Sonko à Keur Massar, Maguette Diouf Sarr n’est pas membre de Pastef, car la responsable des femmes du département se nomme Ramatoulaye Ndong. A l’en croire, la nouvelle apériste était militante de la plateforme «Avenir Senegaal Bi Nu Bëgg » de Cheikh Tidiane Dièye. A en croire Mbène Faye qui a saisi Dakaractu, non plus Maguette Diouf Sarr n’est la 1ère adjointe, plutôt la 9e adjointe au maire de Keur Massar nord. La vice-présidente des femmes de Pastef à Keur Massar a déclaré hier devant la presse : ‘’que les leaders de Benno Bokk Yaakaar qui ont approché Maguette Diouf Sarr sachent qu’ils n’ont pas pris un gros poisson !’’
Kolda : des acteurs en conclave pour la promotion du riz pluvial
Un atelier de concertation s’est ouvert mardi à Kolda en vue de la mise en place d’une plateforme régionale pour aller vers la promotion du riz pluvial dans le Fouladou, a constaté l’APS. Cette rencontre de deux jours regroupe l'ensemble des acteurs de la filière riz pour la mise en place de ce mécanisme, à l’initiative du PROVALE-CV (Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur), en partenariat avec l’ISRA et le bureau d’analyse macro-économique. Cette structure va permettre de renforcer la communication, la coordination, la mise en cohérence des interventions et le partage des connaissances entre les principaux acteurs impliqués dans la filière riz. De même, elle va contribuer aux efforts déjà déployés pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire en matière rizicole dans un contexte marqué par les incertitudes du marché international, et la production locale peut être valorisée dans le marché local et participer à la baisse des prix du riz, a souligné Djibril Diop, chercheur à l’ISRA. Selon les techniciens présents à l’atelier, la région de Kolda est la seule région de la Casamance dont les terres ne sont pas salinisées. «Elle compte une superficie de 849 ha aménagés par le PROVALE-CV qui a lui [seul] ne peut mettre en valeur toutes les terres aménagées, d’où la nécessité de la mise en place de cette plateforme qui regroupera l’ensemble des acteurs pour la promotion de la filière et la valorisation des périmètres aménagés », ont-ils avancé. Au terme de la plateforme qui réunira l’ensemble des acteurs de la filière, elle va permettre d’ouvrir des discussions et échanges afin d’aller vers des solutions pour améliorer la production du riz pluvial dans la région de Kolda.
Sonatel s’engage pour un wifi accessible
L’opérateur téléphonique au Sénégal, Sonatel, a affirmé son engagement à rendre le wifi accessible à un maximum de Sénégalais et à offrir une connectivité de qualité à tous ses clients, indique un communiqué transmis à l'APS. Sonatel a réduit de moitié les prix d’accès à Internet depuis 2016, souligne le texte. La Sonatel a également ajusté les tarifs des offres Flybox, avec une baisse des tarifs de la gamme en mobilité et une hausse des volumes data sans changement de prix, souligne l’opérateur dans son communiqué, signalant qu’elles ont été revues avec une baisse du prix d’accès et des volumes ajustés. Pour les clients professionnels, des ajustements similaires ont été opérés et après ces ajustements, les offres Flybox de Sonatel demeurent les moins chères du marché, précise l’opérateur qui se dit attentif aux préoccupations exprimées quant à l’insatisfaction d’une partie de nos clients. Une nouvelle rencontre est prévue prochainement. L’opérateur s’est également engagé à étudier la situation des clients Flybox non éligibles à la fibre optique et à l’ADSL et à répondre à leurs besoins, tout en assurant la meilleure qualité de service à tous ses clients. Il a assuré qu’il continuera d’investir dans les technologies innovantes telles que la 5G, pour apporter des solutions aux exigences d’un Sénégal toujours plus connecté.
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LE PDS A UN FONDEMENT PARTICULIER
"Nous avons un parti qui ne ressemble à aucun de toute l’opposition", a déclaré l'ancien président de la République et secrétaire général du parti libéral Abdoulaye Wade, mardi à l'occasion de l'une de ses rares sorties publiques
L’ancien président Wade a reçu la commission nationale du parti démocratique sénégalais chargée du suivi des révisions des listes électorales. Le Secrétaire Général National, Me Abdoulaye Wade, en a profité pour féliciter les responsables désignés pour ce travail préélectoral. Mais en fin politique, l’ancien chef d’État encourage ses militants : « Nous avons un parti qui ne ressemble à aucun de toute l’opposition. Le parti démocratique sénégalais a un fondement particulier qui le différencie des autres… », a rappelé le secrétaire général du PDS.
Me Abdoulaye Wade, revenant sur le contexte politique, interroge ses propos en tant qu’opposant actif du milieu. « Un professeur espagnol m’avait posé la question sur la conquête du pouvoir. Il est écrivain aussi, et il me disait que le PDS l’intéressait. Il m’a demandé si c’est moi qui avait dit ne jamais marcher sur des cadavres pour accéder au pouvoir. Je lui ai répondu par l’affirmative », indique le leader des libéraux qui explique ce choix comme « le respect de la constitution et des chartes qui la régissent. Me Abdoulaye Wade en démocrate, rappelle qu’au Sénégal, il y a cette chance de donner à chaque citoyen, son opportunité de s’exprimer de manière démocratique. Le pape du Sopi invite ses militants à porter ces valeurs du parti qui font de lui aujourd’hui ce qu’il est devenu durant des décennies.
Pour finir son propos lors de cette rencontre avec la délégation du PDS, le président Wade considère que « chaque militant doit être un citoyen modèle pour participer de manière patriotique à la consolidation de la démocratie ».
METTRE FIN À LA RÉPRESSION
La FIDH et ses organisations membres au Sénégal, la RADDHO, l’ONDH et la LSDH, expriment leur vive préoccupation face à l’intensification de la répression contre des membres de l’opposition politique et des journalistes
La FIDH et ses organisations membres au Sénégal, la RADDHO, l’ONDH et la LSDH, expriment leur vive préoccupation face à l’intensification de la répression contre des membres de l’opposition politique et des journalistes. Alors que se rapproche l’échéance de l’élection présidentielle prévue en février 2024, elles appellent les autorités nationales à garantir le respect des droits humains et des libertés fondamentales.
Le 16 mars dernier, la ville de Dakar a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre sénégalaises et les partisans d’Ousmane Sonko, président du parti d’opposition Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) et député à l’Assemblée nationale, le jour de sa comparution devant la justice. Des manifestations de soutien organisées par ses partisans ce jour-là ont été violemment réprimées par la police. Les informations reçues par nos organisations et d’autres relayées par les médias font état du déploiement d’un important dispositif des forces de sécurité, d’un large usage de gaz lacrymogène et d’affrontements ayant causé la mort d’au moins une personne et plusieurs blessés. Ousmane Sonko, qui avait été emmené de force au tribunal, n’a pas pu comparaître. Son procès a été renvoyé au 30 mars prochain.
« Il est de la responsabilité des autorités sénégalaises d’assurer que les forces de sécurité, dans leur mission de maintien de l’ordre, agissent en toute circonstance en vue de préserver la vie humaine et la sécurité, tant des manifestants que de la population civile. L’usage disproportionné de la force est condamnable et ne constitue en aucun cas une solution », a déclaré Me Drissa Traoré, Secrétaire général de la FIDH.
La FIDH, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), l’Organisation nationale des droits de l’homme (ONDH) et la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) tiennent à rappeler que le maintien de l’ordre doit s’opérer dans le strict respect des instruments internationaux et régionaux auxquels l’État sénégalais a souscrit.
Rétablir un climat politique démocratique et respectueux des droits humains
Le Sénégal, souvent cité comme un exemple de démocratie en Afrique de l’Ouest, traverse, depuis plusieurs années, une vague de contestations rarement observée. Ces contestations se sont exacerbées depuis 2021, et particulièrement avec l’arrestation d’Ousmane Sonko. La convocation de ce dernier, le 3 mars 2021, devant le Juge d’instruction dans le cadre d’une procédure ouverte à la suite d’une plainte pour viol et menaces de mort déposée par Adji Sarr, une jeune femme sénégalaise, a été marquée par cinq jours de manifestations et d’émeutes, violemment réprimées. À ce jour, aucune justice n’a été rendue après la mort de 14 personnes, dont 12 par balle, et plusieurs blessés graves.
« Nous attendons que les autorités sénégalaises prennent toutes les mesures nécessaires afin que les responsabilités soient établies et que les auteurs de toutes ces violences quels qu’ils soient, répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes », a affirmé Pr. Mabassa Fall, représentant de la FIDH auprès de l’Union africaine.
À ce jour, Ousmane Sonko est sous le coup de deux procédures judiciaires en cours, l’autre faisant suite à la plainte pour « diffamation, injures et faux et usage de faux » déposée par Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme et membre du parti présidentiel et qui est marquée par des violences depuis les premières tentatives d’ouverture du procès en février dernier. À la suite des heurts du 16 mars dernier, Ousmane Sonko et plusieurs de ses partisans sont dans un état de santé préoccupant. La FIDH et ses organisations membres exhortent les autorités sénégalaises à prendre toutes les mesures nécessaires pour qu’ils aient accès aux soins adéquats en urgence.
Tous ces événements se déroulent dans un contexte politique tendu, à un an de l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024. Le flou entretenu par le président Macky Sall sur une possible candidature pour un troisième mandat suscitent des tensions grandissantes.
La FIDH, la RADDHO, l’ONDH et la LSDH, appellent les autorités sénégalaises à respecter leurs engagements régionaux et internationaux relatifs au respect des principes démocratiques. Elles appellent les acteur.trices politiques sénégalais.es à agir pour favoriser un débat national serein et inclusif ainsi qu’à tout mettre en œuvre pour permettre une décrispation du climat politique.
« Seule la conjugaison des trois facteurs importants que sont le respect de la Constitution, l’impartialité de la justice et l’ouverture sans délais d’un large dialogue fondé sur le respect des droits humains et ouvert à l’ensemble des composantes de la nation, permettra au Sénégal de rétablir cette stabilité historiquement reconnu de manière durable », a déclaré Alice Mogwe, présidente de la FIDH.
ME ABDOULAYE WADE REMOBILISE SES TROUPES
Le Secrétaire Général National du parti démocratique sénégalais (Pds) Me Abdoulaye Wade est un friand de la politique.
La délégation de la Commission nationale, chargée du suivi des révisions des listes électorales, conduite par Maguette Sy, a été reçue par le Secrétaire Général National, Abdoulaye Wade, ce 09 Avril 2023 dans le cadre de la vaste campagne d’inscription sur les listes, engagée par le parti démocratique sénégalais (Pds). Il a échangé avec la délégation et livré d’importants messages pour gagner la bataille des inscriptions sur les listes électorales.
Le Secrétaire Général National du parti démocratique sénégalais (Pds) Me Abdoulaye Wade est un friand de la politique. Il ne cesse de poser des actes et actions politiques de nature à reconquérir le pouvoir. Certainement, son refus de prendre sa retraite politique répond à un souci de pérenniser sur le long terme sa formation politique.
Ainsi, Me Wade a indiqué, en recevant la délégation de la Commission nationale, chargée du suivi des révisions des listes électorales que les partis d’opposition sont nombreux. Mais, aucune de ces formations politique n’égale le Pds dans sa constitution. Me Wade rappelle un entretien avec un écrivain espagnol qui lui demandait si, c’est bien lui qui disait qu’il n’allait jamais marcher sur des cadavres pour aller au Palais. Il rappelle lui avoir répondu par l’affirmatif. Mais, ce n’est pas conforme aux exigences de la Constitution sénégalaise. Parce qu’à l’époque, il était certain que c’est une chose qu’il pouvait faire. Parce que, dit-il, s’il le voulait, personne n’allait retenir les populations.
D’après Abdoulaye Wade, il connaissait mieux Senghor que ses propres militants et compagnons. A l’époque, précise-t-il, il n’y avait pas de militants formés en politique. Ces derniers, ne faisant pas d’école, soutenaient qu’avec des « Oui Senghor » infiniment. Mais, en démocratie, les populations doivent avoir des gens à qui, ils ont confiance. Sur les alliances, il rappelle à ses hôtes militants l’existence de certains partis qui affichent leur volonté d’aller à des élections avec le Pds. Mais, la consolidation de la démocratie exige une compréhension à la base des fonctions et responsabilité, dont certains sont investis. Ils doivent jalousement incarner avec rigueur et détermination leurs responsabilités politiques. Et, Me Wade exhorte à avoir dans une démocratie des compagnons politiques consciencieux des enjeux politiques.
Prenant part à cette importante rencontre, Tafsir Thioye porte-parole du Pds et membre de la Commission de suivi des opérations de révision exceptionnelle des listes électorales est resté sous le charme du président Abdoulaye Wade. «Le discours du président Wade qui voulait montrer que le PDS reste un grand parti et qu’il n’a jamais pensé marcher sur des cadavres pour aller au Palais est bien contextualisé. Me Wade ne dit jamais des choses par hasard et surtout cette rencontre a été une occasion pour nous de recevoir ses directives, ses orientations et de nous aider à recharger nos batteries. Me Abdoulaye Wade a démontré qu’il garde toutes ses forces, sa sérénité, sa mémoire intacte. De tout cela, nous en tirons des sources de motivation » indique Tasfir Thioye joint par « Le Témoin » quotidien au téléphone. *