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27 juin 2025
par Yoro Dia
LE SÉNÉGAL, ENTRE POPULISME ET ÉTAT DE DROIT
La pétition des 104 intellectuels qui dénonce un « recul de l’État de droit » est une prise de position politique, partisane. Empêcher Macky Sall de se présenter est un objectif politique de l’opposition et menacer de brûler le pays relève de la terreur
Le jour où 104 « intellectuels » signent une pétition pour inviter le président Macky Sall à « revenir à la raison », un haut cadre sénégalais lance la pétition « 1 million de signatures » parce que, de son point de vue, il y a « 1 million de raisons de continuer » avec Macky Sall. C’est précisément cela, la démocratie : un conflit d’interprétations, parce que la démocratie est un champ absolu d’incompétence où chacun a le droit d’avoir une opinion. En cherchant 1 million de signatures, le partisan de Macky Sall se comporte en fedayin. Il en est de même pour les 104 intellectuels qui, sans aucune nuance ni aucun relativisme, ont instruit uniquement à charge. Ce « fedayisme » intellectuel qui n’est pas digne de leur rang confirme la nécessité de la prudence et de la distance que recommande Max Weber aux intellectuels qui s’aventurent en politique.
Dans son Le Savant et le Politique, un ouvrage devenu un classique, Max Weber nous dit de façon fort sage qu’« en prenant une position politique, on cesse d’être savant » parce que on s’éloigne alors de ce qu’il appelle la « neutralité axiologique », laquelle doit être consubstantielle à la démarche de l’intellectuel ou du savant. C’est pourquoi, ajoute le célèbre sociologue, « les associations de savants, dès qu’elles discutent de la paix et de guerre, sont des associations politiques non scientifiques ».
Position partisane assumée
Le manque de rigueur scientifique est flagrant quand les 104 se concentrent uniquement sur les conséquences en oubliant la cause : la volonté du chef de l’opposition, Ousmane Sonko, de se soustraire à la justice dans des affaires privées en utilisant les foules et la rue comme un rempart afin de se trouver dans une zone de non-droit. La pétition des 104 intellectuels qui dénonce un « recul de l’État de droit » et des « atteintes aux droits de l’homme » est une prise de position politique, partisane et assumée.
Si ces intellectuels étaient un tant soit peu préoccupés du respect de la « neutralité axiologique », ils auraient pu, certes, dénoncer ce qu’ils pensent être une régression de l’État de droit, mais ils n’auraient pas volontairement passé sous silence les excès du leader de l’opposition, qui, au cours d’un meeting, a publiquement menacé de mort un président de la République démocratiquement élu, insulté les généraux et menacé les magistrats, puis ajouté « se foutre des institutions » et de la loi, dont le noble respect garantit pourtant la survie des institutions, selon Cicéron.
La justice, le seul service de l’État qui porte le nom d’une vertu, est une institution sacrée. Et donc, contrairement à ce que dit l’activiste Alioune Tine, l’État ne « fout pas le camp » parce qu’un ministre a porté plainte contre le chef de l’opposition. C’est même le contraire : la judiciarisation des conflits politiques est un critère de l’État de droit car elle met fin à « l’insoutenable autonomie du politique », comme disait le doyen Georges Vedel.
D’ailleurs, le verdict du tribunal est une preuve de l’indépendance de cette justice que l’opposition et ses supplétifs de la société accusent de tous les péchés d’Israël. La justice a clairement montré que c’est un fantasme politicien que de l’accuser d’écrire sous la dictée de l’exécutif. Mieux encore, elle a montré, durant toute la procédure et lors du jugement, que son temps n’était pas celui de la politique.
En Inde, la plus grande démocratie du monde, Rahul Gandhi, le chef de file du Parti du Congrès (opposition) vient d’être condamné à deux ans de prison pour diffamation envers le Premier ministre, Narendra Modi. Aux États-Unis, Donald Trump devenu opposant va lui aussi devoir répondre de ses actes devant la justice.
L’ère des furies et des foules
Inde, États-Unis et Sénégal, que le politologue français Christophe Jaffrelot présente comme des exemples de démocraties, vivent aujourd’hui les excès inhérents à tout système démocratique. Pourquoi le Sénégal serait-il l’exception ? Pourquoi le chef de l’opposition serait-il au-dessus des lois lorsqu’il veut semer le chaos pour se soustraire à la justice ?
Après 40 jours de jeûne, de prière et de privation, les chrétiens célèbrent ce week-end du 8 et 9 avril, la fête de Pâques. Des messes seront dites dans toutes les églises et basiliques du monde en souvenir de la mort et de la résurrection de Jésus
Après 40 jours de jeûne, de prière et de privation, les chrétiens célèbrent ce week-end du 8 et 9 avril, la fête de Pâques. Des messes seront dites dans toutes les églises et basiliques du monde en souvenir de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ. Á Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye préside cette nuit à partir de 22 heures, la veillée pascale à la cathédrale Notre Dame des Victoires. Demain, le prélat dirigera la messe de la résurrection du Christ à Malika dans le département de KeurMassar.
Vendredi Saint. Jour de la souffrance et de la mort de Jésus-Christ. Arrêté à cause de fausses accusations, jugé par le Conseil des prêtres et par le gouverneur romain Pons Pilate, Jésus est abandonné par ses amis, trahi par Juda, renié par Pierre et chargé d’une croix trop lourde. Le Fils de Dieu tombe et se relève plusieurs fois, pour poursuivre le chemin de la mort. C’était une mort douloureuse et déshonorante.
Mais Jésus malgré ses pouvoirs accepte tout : insultes, crachats, humiliations, coups, tortures, sans rien dire. Sa seule parole est le pardon car le fils Dieu sait qu’au troisième jour de sa crucifixion, il vaincra la mort. C’était la passion du vendredi saint. Après cette journée mouvementée, le samedi sera une journée calme. Oui le samedi saint, contrairement au vendredi, c’est le jour du silence jusqu’à la nuit pascale. Ce silence cédera la place à la grande célébration de la Veillée Pascale où l’Église célèbre la lumière avec la bénédiction du feu dehors et partagé à l’intérieur de l’Église, ensuite la bénédiction de l’eau pour le baptême.
« La victoire sur la mort ».
Ces deux moments sont suivis par la célébration de la parole avec, au menu, 9 lectures dont 7 de l’ancien testament et 2 du nouveau testament. C’est après ce rituel que les fidèles, aux environs de minuit, c’est-à-dire dimanche de la résurrection, entonnent « Alléluia, le Christ est vraiment ressuscité ». Ces deux beaux chants sont exécutés à chaque veillée pascale dans les églises pendant au moins une dizaine de minutes pour magnifier la victoire du Christ sur la mort.
Pour les chrétiens, Pâques évoque le souvenir de Jésus-Christ, mort et ressuscité autour de l’an 30. Le dimanche de Pâques suit la semaine Sainte, durant laquelle Jésus prit son dernier repas avec les apôtres (Jeudi Saint) avant d’être crucifié le lendemain (Vendredi Saint), puis ressuscité dimanche de Pâques, qualifié de jour de réjouissance. Et ce passage de la Bible nous demande ceci : « Ne cherchez pas parmi les morts celui qui est vivant ». Cette phrase biblique sera lue et relue dans les familles chrétiennes pour marquer l’événement et dire aux fidèles que le Christ est parmi les hommes.
Cette parole devant le tombeau vide va raisonner dans les cœurs des chrétiens ce, durant tout le temps pascal jusqu’à la Pentecôte. Ceci pour dire que malgré ce contexte difficile, les fidèles fêteront Jésus de Nazareth qui a vaincu la mort. Il est le premier homme à passer de la mort à la vie. C’est d’ailleurs tout le sens de la foi chrétienne. Avec cette résurrection, le fils de Dieu inaugure une nouvelle vie. Que le Christ ressuscité nous inonde de l’existence de la grâce pascale. Que sa lumière rayonnante aide chaque être humain à vivre dans la vérité, en disciple authentique et crédible, libre et heureux, réconcilié avec Dieu et ses semblables.
LE SÉNÉGAL MET AU POINT UNE VARIÉTÉ LOCALE DE BLÉ
Des chercheurs agronomes sénégalais ont commencé à récolter une culture expérimentale de blé local, adapté aux conditions climatiques du pays, dernière étape d'un projet entamé il y a plusieurs années
Des chercheurs agronomes sénégalais ont commencé à récolter une culture expérimentale de blé local, adapté aux conditions climatiques du pays, dernière étape d'un projet entamé il y a plusieurs années pour tenter de réduire la dépendance à l'égard des importations.
Deuxième céréale la plus consommée après le riz, le blé est un élément important de l'alimentation dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, friand de pain. Mais le Sénégal, comme beaucoup de ses voisins, dépend entièrement de l'étranger : il importe 800.000 tonnes de céréales par an. Son climat tropical n'est en principe pas adapté à la culture du blé, mais des essais d'acclimatation sont en cours.
Depuis la fin de la semaine dernière, des chercheurs de l'Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) récoltent quatre variétés de blé sur une parcelle expérimentale à Sangalkam, à 35 km de Dakar. Trois de ces variétés proviennent d'Egypte, une quatrième a été développée par l'Institut, qui a testé des centaines de variétés de blé, a expliqué à l'AFP Amadou Tidiane Sall, l'un des chercheurs de l'Institut.
Le ministre de l'agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, a visité la parcelle au début du mois. Il a indiqué qu'il avait demandé des semences égyptiennes lors d'une visite dans ce pays d'Afrique du Nord à l'occasion de la conférence des Nations unies sur le climat (COP27) en novembre. "Nous avons un potentiel important", a déclaré le ministre lors de sa visite. Il a toutefois reconnu que le manque d'eau pour irriguer les cultures était un défi de taille.
Amadou Gaye, le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal, qui représente quelque 2.500 boulangeries dans le pays, a déclaré à l'AFP qu'il préférerait que des ressources soient consacrées à la production de céréales locales telles que le millet, le maïs ou le sorgho.
QUAND LE NGALAKH NATIONAL DEVIENT UN FARDEAU !
Ce week-end, la communauté chrétienne célèbre la fête de Pâques. Cette année, dans des quartiers de la capitale sénégalaise, la préparation du Ngalakh (plat à base de mil, pâte d’arachide, sucre et pain de singe), rime avec beaucoup de difficultés
Au Sénégal, le partage de mets entre personnes de différentes confessions à l’occasion des fêtes religieuses est l’une des manifestations du bon vivre ensemble. Pour perpétuer cette « tradition sénégalaise », les Chrétiens distribuent, chaque année, le Ngalakh à leurs amis et voisins musulmans. Cependant, cette année, cette particularité conservée depuis des générations risque de subir les coups de la rareté de certains produits et la hausse vertigineuse des prix sur le marché.
Ce week-end, la communauté chrétienne célèbre la fête de Pâques. Cette année, dans des quartiers de la capitale sénégalaise, la préparation du Ngalakh (plat à base de mil, pâte d’arachide, sucre et pain de singe), rime avec beaucoup de difficultés. Pour cause, la cherté des produits. Trouvée dans sa maison située à la Gueule-tapée, Madeleine qui vient juste de revenir du marché, raconte les difficultés liées à la préparation du Ngalakh cette année. « Tout est cher actuellement au marché. Avec ces prix-là, nous sommes dans l’obligation de diminuer drastiquement la quantité (de Ngalakh) par rapport aux années précédentes », lance la quinquagénaire.
Dans le même quartier, à quelques encablures, se situe la maison des Thiaré. Pour cette famille chrétienne, l’idée de renoncer exceptionnellement pour cette année, à la préparation du Ngalakh n’est pas exclue. « Il est impensable que nous préparions le Ngalakh sans partager avec nos voisins musulmans, comme nous le faisons chaque année. Et comme vous le constatez, avec les prix qui ont grimpé, on ne pourra malheureusement pas préparer une grande quantité », déclare Angel, l’ainée de la famille. Si la flambée des prix du mil, du sucre, du pain de singe ou encore de la pâte d’arachide oblige certaines familles à renoncer à la préparation du Ngalakh, ou en préparer que pour la consommation familiale, d’autres décident de perpétuer la « tradition », malgré les immenses difficultés. Au quartier Fass, nous sommes chez la famille des Gomis. Ici, tout est fin prêt pour la préparation du mets prisé. Cependant, ça n’a pas été sans difficultés pécuniaires. « Pour la pâte d’arachide, le seau de 20Kgs qu’on achetait à 13 000FCFA, coûte aujourd’hui entre 25 000FCFA et 30 000CFA. Quant au mil, le kilogramme est maintenant entre 600 et 700, alors que les années précédentes, il variait entre 300 et 350 FCFA. Financièrement c’est compliqué pour nous. Mais il faut savoir qu’au-delà d’une simple nourriture, le Ngalakh est chez nous, un symbole de la « fraternité inter-religieuse », affirme Mélanie, le sourire aux lèvres.
LE SUCRE ET LE PAIN DE SINGE SONT INTROUVABLES
En plus de la cherté des ingrédients, l’autre problème qui impacte la préparation du Ngalakh pour cette année reste la rareté de certains produits, principalement le sucre et le pain de singe. Jointe au téléphone, Louise, résidente de Yeumbeul dans la banlieue dakaroise se plaint de la situation. « Le sucre et le pain de singe sont introuvables. J’étais partie au marché pour avoir du pain de singe, mais celui que j’y ai trouvé est de très mauvaise qualité. Je suis obligée de rentrer bredouille », déclare-t-elle. Avant de continuer : « avec la situation actuelle du des prix, nombreux sont ceux qui ne pourront pas respecter la tradition cette année-ci. » Nombreux sont ceux-là qui avaient vu cette situation venir. Interpelées à maintes reprises par les consommateurs, les autorités sénégalaises avaient récemment annoncé l’autorisation à titre exceptionnel, de la mise dans le marché, de 20 000 tonnes de sucre en poudre. Cependant, selon les consommateurs, la situation reste jusqu’ici inchangée.
AU DEFI DU RENOUVEAU
Le Sénégal s’est engagé dans la transformation de son mode de transport. A côté des vieux véhicules et autres Ndiaga Ndiaye, il s’est mis dans une technologie beaucoup plus avancée telle que le Train express régional (Ter) et le Bus rapid transit (Brt)
Après le Train express régional (Ter) qui en est à sa seconde phase, le Sénégal s’apprête à se lancer au Bus rapid transit (Brt) dont la mise en circulation est annoncée pour cette année 2023. Ces moyens à l’air de la technologie viennent s’ajouter à d’autres initiatives déjà développées par les différents gouvernements. Toutefois, le transport reste encore confronté à de l’informel qui ne favorise pas son essor.
Le Sénégal s’est engagé dans la transformation de son mode de transport. A côté des vieux véhicules et autres Ndiaga Ndiaye, il s’est mis dans une technologie beaucoup plus avancée telle que le Train express régional (Ter) et le Bus rapid transit (Brt). Ces outils de transports certes beaucoup plus modernes ont aussi des désagréments. Pour le Ter, en plus de la résolution des problèmes issus de la libération des emprises, il est encore empiété sur la forêt classée de Mbao, le seul poumon vert de la capitale. Les zones traversées se plaignent également d’un plus grand ruissellement des eaux pendant l’hivernage causant des inondations. Les conséquences du Ter sont aussi l’enclavement de plusieurs quartiers de la banlieue traversés par les rails. Toutefois, le Ter reste un moyen de transport de masse qui a permis de révolutionner le visage de la capitale. Il fait le bonheur de beaucoup de Sénégalais.
Le Bus rapid transit qui n’est pas encore sur les rails, sera aussi une autre forme de transport pour les Dakarois. Il quittera la banlieue dakaroise pour le centreville traversant de nombreux quartiers. 23 stations et des pôles d’échanges sont prévus. 144 bus pouvant transporter chacun 150 passagers seront mis en service pour cette année selon les autorités. A côté de ces deux innovations technologiques, le système de transport est encore dans l’informel même si les initiatives ne manquent pas. L’Etat du Sénégal est aussi engagé dans la modernisation des transports interurbains avec le programme de remplacement des véhicules 7 places, ces vielles carcasses qui assurent encore le voyage dans plusieurs villes. Ces projets ne sont pas des cas isolés. En 2005, le gouvernement du président Abdoulaye Wade avait lancé les minibus Tata.
La société de transport Dakar Dem Dikk s’est aussi beaucoup investie en assurant des désertes entre Dakar et les régions. Il est à signaler toutefois que les pas franchis sont loin d’être suffisants. Le transport reste un casse-tête pour de très nombreux Sénégalais. Les voyages interurbains sont laissés à des transporteurs qui se plaisent dans l’informel. Le confort dans l’interurbain ne se trouve que dans certaines compagnies privées qui commencent à se développer. Les mesures prises dernièrement après l’accident dramatique de Sikilo en janvier 2023, ont amoindri les difficultés rencontrées par les usagers.
LA RENCONTRE AVEC LE G50 ET LE CHAMBOULEMENT AU REWMI AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE SAMEDI
Dakar, 8 avr (APS) - Les quotidiens de ce samedi ont surtout mis en exergue la rencontre entre le Premier ministre Amadou Ba et les partenaires techniques et financiers, ainsi que les changements opérés au sein du parti Rewmi, par son leader, Idrissa Seck
Dakar, 8 avr (APS) - Les quotidiens de ce samedi ont surtout mis en exergue la rencontre entre le Premier ministre Amadou Ba et les partenaires techniques et financiers, ainsi que les changements opérés au sein du parti Rewmi, par son leader, Idrissa Seck.
Faisant le compte rendu de la rencontre entre le gouvernement sénégalais et le G50, Le Soleil souligne que la phase 2 du Plan Sénégal émergent (PSE), le référentiel des politiques publiques au Sénégal, a été ‘’au coeur des échanges’’ avec le groupe des partenaires techniques et financiers du Sénégal.
Le quotidien national rapporte que le chef du gouvernement ‘’en a profité pour rassurer quant à la santé économique du Sénégal, malgré les facteurs exogènes bloquants et des défis internes à relever’’. Le journal annonce qu’’’aux 6500 milliards de Fcfa captés par le Sénégal pour cette phase, vont s’ajoute 3000 autres déjà acquis’’. Comme s’il se réjouissait de cette nouvelle, Le Soleil affiche en manchette que ‘’l’Etat travaille à mobiliser 3000 milliards de francs Cfa déjà acquis’’.
L’As se fait lui aussi l’écho de cette rencontre avec le Groupe élargi de concertation et de coordination des partenaires au développement du Sénégal. ‘’Amadou Ba donne des gages au G50’’, titre le journal en une, en évoquant la résilience des finances publiques, la gouvernance et la stabilité politique. Il a notamment déclaré qu’’’en dépit d’une +conjoncture économique marquée par des crises multiformes qui restreignent la demande adressée à notre économie et durcit les conditions d’accès aux financements, notre pays continue à préserver les bases d’un cadre macroéconomique sain (…)’’.
Le Quotidien relève que lors de cette rencontre qui s’est tenue dans la foulée de celle d’il y a trois mois, ‘’la situation politico-sociale actuelle, lourde d’incertitudes, a surtout été au menu des discussions’’. ‘’Rencontre Etat-partenaires : tension au menu’’, titre le journal, expliquant que ‘’pour le G50, il est essentiel de renforcer la stabilité politique du pays pour prendre en charge les priorités économiques et sociales du moment’’. Selon le quotidien du Groupe Avenir Communication, ‘’Amadou Ba a rassuré les diplomates en soutenant clairement que l’Etat est bien tenu’’.
Les arrestations liées à des délits de droit commun
Libération signale qu’au-delà des questions économiques, le Premier ministre a tenu à préciser que ‘’les cas d’arrestation enregistrés [ces derniers temps au Sénégal] sont liés à des délits de droit commun’’. Il a promis que ‘’sur le plan politique, le gouvernement assumera pleinement sa responsabilité à tout mettre en œuvre pour surmonter les différences, afin de cultiver le vivre ensemble et préserver des périls qui font le malheur des peuples, le tout dans le respect de l’Etat de droit et des institutions nationales’’.
Le quotidien Enquête s’est lui appesanti sur le passage de l’intervention du Premier ministre portant sur le début de la production du gaz et du pétrole au Sénégal. ‘’Amadou Ba jette un froid’’, relève le journal. Il explique que selon le Premier ministre, ‘’les inquiétudes demeurent sur le démarrage effectif de la production des hydrocarbures en fin 2023’’. Enquête indique que par cette phrase, ‘’Amadou Ba vient remettre en cause quelque chose que l’on pensait acquis depuis plusieurs mois, le gouvernement ayant assuré à plusieurs reprises que les premiers barils verront le jour au deuxième semestre de l’année en cours’’.
En politique, WalfQuotdien informe qu’’’après Yankhoba Diatara, le ministre des Sports, qui a été destitué de son poste de deuxième vice-président, Idrissa Seck a chamboulé, hier, les mouvements des jeunes’’ de son parti, Rewmi. ‘’Idy poursuit le ménage’’, observe le journal, signalant la nomination d’Aboubacry Diop comme secrétaire national chargé de la jeunesse et Fatou Ndao comme secrétaire nationale chargée de la jeunesse féminine.
‘’Idy poursuit le grand ménage’’, relève à son tour Vox Populi, estimant que ‘’le président de Rewmi veut marquer son hégémonie sur son parti, Rewmi’’.
C’est dans ce contexte que L’Observateur signale que ‘’les femmes du parti Rewmi ont été reçues hier, par le président de la République, Macky Sall, au palais de la République (Dakar)’’. Un brin surpris, le journal indique que ‘’c’est le leader de Rewmi, Idrissa Seck lui-même, qui a conduit la délégation’’, en lieu et place de Yankhoba Diatara, qui ‘’était annoncé au départ’’.
Sur un tout autre aspect, Sud Quotidien remarque qu’’’à moins de 10 mois de son organisation, c’est toujours le flou artistique autour de la présidentielle de 2024’’. ‘’Si sa date est officiellement arrêtée, les noms des réels candidats qui vont devoir s’affronter à la magistrature suprême restent encore à déterminer pour diverses raisons liées aux parrainages, à la candidature de trop ou simplement à l’hypothèque juridico-judiciaire sur l’éligibilité de certains acteurs politiques. Le tout dans un climat politique extrêmement chargé sur fond de processus électoral vicié, de +mortal kombat+ et d’irrédentisme de la classe politique, pouvoir comme opposition’’.
Bés bi le jour ‘’est allé à la rencontre’’ des pêcheurs de Cayar et de Mboro, que des affrontements ont opposés dans la nuit de samedi à dimanche. Le journal, qui est remonté aux origines du drame, publie des ‘’récits glaçants de rescapés’’.
LA GRANDE NEBULEUSE
A moins de 10 mois de son organisation, c’est toujours le flou artistique autour de la présidentielle de 2024
A moins de 10 mois de son organisation, c’est toujours le flou artistique autour de la présidentielle de 2024. Si sa date est officiellement arrêtée pour le 25 février prochain, les noms des réels candidats qui vont devoir s’affronter à la magistrature suprême restent encore à déterminer pour diverses raisons liées au parrainage, à la candidature de trop ou simplement à l’hypothèque juridico-judiciaire sur l’éligibilité de certains acteurs politiques. Le tout dans un climat politique extrêmement chargé sur fond de processus électoral vicié, de « mortal kombat » et d’irrédentisme de la classe politique, pouvoir comme opposition confondus.
L’élection présidentielle qui se profile pour l’année 2024 semble bien partie pour être celle de toutes les anomalies. A moins de dix mois de l’organisation dudit scrutin, le processus électoral qui doit en faciliter les contours manque de panache et n’en finit pas de susciter des suspicions de la part de l’opposition et des observateurs politiques. En témoigne déjà la fixation officielle de la date du 25 février 2024 pour la tenue du scrutin, une date que le président de la République a tiré en longueur en dépit des récriminations de maints acteurs qui exigeaient son annonce officielle, pour rester dans le cadre de l’exercice républicain. Il en a été de même pour le démarrage de la révision exceptionnelle des listes électorales. Et là aussi, le ministère de l’Intérieur maître d’œuvre de la procédure a trainé vraisemblablement les pieds avant d’en arrêter la période, du 06 avril au 06 mai. Rien que 30 jours pour permettre aux primovotants d’une population aujourd’hui estimée à18 millions d’habitants du fait d’un croît massif à s’inscrire sur les listes électorales. Conséquence : depuis avant-hier, jeudi, c’est le rush magistral vers les commissions administratives d’une jeunesse qui veut être elle-même maître de son destin. Cette période extrêmement courte de la révision exceptionnelle des listes n’a pas manqué d’ailleurs de susciter moult interrogations de la part des acteurs de l’opposition comme de la société civile, allant même jusqu’à pousser la Cosce et autres organisations dites neutres à exiger de l’autorité un rallongement du délai de révision. Reste maintenant à savoir si les primo-votants, avec cette période très raccourcie, pourront tous bénéficier de leur carte d’électeur et jouer leur partition dans la présidentielle à venir
A côté d’un processus électoral encore en balbutiement vers le mois de février prochain, le scrutin présidentiel qui se profile est miné par la nature même du tri citoyen qui est imposé aux candidats. Pour cause, le parrainage désormais édicté pour tous les types d’élection au Sénégal reste le chemin de croix des prétendants à la magistrature suprême. Quoique des dizaines de candidatures aient été déclarées à gauche et à droite, rares seront les acteurs qui dépasseront la barre de parrains requise, soit 0,8 des inscrits. La présidentielle de 2019 en est un exemple patent. Sur 27 dossiers de candidatures, seuls cinq étaient parvenus à franchir la muraille du parrainage. Ce qui avait provoqué au temps moult incriminations et soupçons contre le Président Macky Sall et l’appareil d’Etat, accusés d’avoir tripatouillé le fichier électoral. Depuis lors, l’Etat du Sénégal a été invité par la Cedeao à invalider ce système de parrainage citoyen. Même la Cena (Commission électorale nationale autonome) dirigée alors par le magistrat Doudou Ndir a plaidé pour une révision du système qui ne permet pas un libre exercice des droits des candidats. Outre un parrainage problématique qui force les candidatures à se déclarer sans aucune garantie de participation, le scrutin présidentiel de 2024 a cela d’anecdotique que les principaux leaders de l’opposition significative sont menacés d’inéligibilité. De Khalifa Ababacar Sall de Taxawu Sénégal (maire incontesté de Dakar de 2009 à 2017, date de sa révocation par Macky Sall) à Karim Wade (candidat du Pds, l’ancien parti au pouvoir de 2000 à 2012), en passant par Ousmane Sonko de Pastef-Les Patriotes (arrivé troisième à la dernière présidentielle), aucun des leaders des grands partis de l’opposition n’est assuré de participer au scrutin de 2024. Si Khalifa Sall et Karim Wade qui ont bénéficié d’une grâce présidentielle sont dans l’expectative d’une amnistie qui leur rendrait leur statut d’électeur, le maire de Ziguinchor voit lui l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête. Du simple fait des affaires politico-judiciaires (Sweet beauté et affaire Prodac) qui hypothèquent sa candidature, sous la dictée d’un pouvoir déterminé à lui ôter son éligibilité La grande nébuleuse qui entoure le scrutin de février prochain tient aussi de la troisième candidature controversée du président sortant. Quoiqu’il n’ait pas encore prononcé officiellement sa déclaration de candidature, le président Macky Sall est surveillé comme du lait sur le feu. D’un côté, par une opposition qui lui récuse toute autre candidature à la magistrature suprême au nom de l’Article 27 de la Constitution qui stipule que « Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ». Et de l’autre côté, par ses propres partisans qui le forcent à se représenter pour un autre quinquennat. Et même là, des oppositions frontales pourraient émerger en interne si jamais il franchissait le Rubicon comme le lui suggère son camp. Idrissa Seck de Rewmi, ancien Premier ministre, candidat arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, est ainsi sur le qui-vive, dans l’attente semble-t-il d’une sortie du Président sur la question, pour rompre le pseudo deal qui l’avait amené dans le camp présidentiel.
Ces zones d’ombre sur le scrutin présidentiel de février prochain sont alourdies par la tension politique extrême marquée par l’expression de deux irrédentismes engagés dans un « mortal kombat ». Du côté du régime en place comme de l’opposition, l’on semble ainsi déterminé an l’absence de tout dialogue politique structuré à user de tous les raccourcis pour se maintenir au pouvoir ou y arriver en février prochain. Quitte à mettre le feu aux poudres. Conséquence : jamais dans l’histoire politique du Sénégal, une présidentielle n’a comptabilisé autant de chapes de plomb des plus explosives.
LA GOUVERNANCE DES PECHERIES REMISE EN CAUSE
La persistance des mauvaises pratiques comme l’utilisation des mono filaments est à l’origine de cette situation. Les autorités ne font pas respecter les mesures qui sont prises pour lutter contre ces mauvaises pratiques.
Des scènes de violences découlant à un mort d’homme se sont déroulées ces derniers jours entre pécheurs de Kayar et ceux de Mboro. Ces tensions qui ont émaillé le secteur de la pêche artisanale au Sénégal sont dues à la raréfaction de la ressource dont les acteurs se plaignent toujours. La persistance des mauvaises pratiques comme l’utilisation des mono filaments est à l’origine de cette situation. Les autorités ne font pas respecter les mesures qui sont prises pour lutter contre ces mauvaises pratiques.
La semaine dernière, des affrontements ont eu lieu entre pêcheurs de Kayar et ceux de Mboro. Ces affrontements ont fait un mort et plusieurs blessés. Vingt-deux blessés ont été évacués à Thiès pour des soins médicaux. A en croire le président du Conseil local de pêche de Cayar, Mor Mbengue, les pêcheurs de Mboro ne font que violer la loi face à l'interdiction de pratiquer la pêche aux monofilaments dans les côtes de Cayar. Cela a poussé, dit-il, les jeunes du Village traditionnel des pêcheurs à arraisonner leurs pirogues. Après Kayar et Mboro, le lundi 03 avril, des pirogues appartenant à des pêcheurs de Guet Ndar (Saint-Louis) ont été brûlées à Kayar.
Les pêcheurs de la langue de Barbarie sont très en colère et réclament justice. À Saint-Louis, une délégation de pêcheurs Guet-Ndariens s’est rendue après des autorités de la ville lundi après-midi pour alerter sur les attaques que subissent les compagnons à Kayar. Le constat est que ce soit à Kayar ou ailleurs, des pêcheurs artisanaux continuent toujours de recourir aux mauvaises pratiques notamment à des filets mono-filaments aux conséquences néfastes pour la ressource halieutique.
Alors que l’utilisation du filet à mono-filament est interdite au Sénégal depuis 1998, dans le secteur de la pêche, le ministère du Commerce autorise son importation et sa commercialisation au niveau national. Ce qui encourage l’incivisme de pêcheurs artisanaux qui s’obstinent à braver cette interdiction. Toute chose qui remet en cause l’autorité de ’Etat qui doit veiller à l’application stricte de la loi dans son ensemble. En somme, toutes ces tensions sont dues à une mauvaise gouvernance des pêcheries au Sénégal. En effet, une gestion durable des ressources halieutiques profiterait à tous et contribuerait à une meilleure cohésion sociale.
Par Fadel DIA
QUAND L’ARBRE RUSSE CACHE LA FORET ISRAELIENNE !
«Il n’y a pas de Palestinien car il n’y a pas de peuple palestinien !» Ces propos incendiaires et volontairement provocateurs ont été prononcés il y a quelques jours par un ministre israélien
«Il n’y a pas de Palestinien car il n’y a pas de peuple palestinien !»
Ces propos incendiaires et volontairement provocateurs ont été prononcés il y a quelques jours par un ministre israélien. Cela se passait à Paris, à quelques pas de l’Elysée, et pour que tout soit clair, leur auteur a tenu à préciser qu’il s’adressait prioritairement aux présidents français et américain.
Cet auteur c’est Bezalel Smotrich, un des membres les plus en vue et des plus remuants du gouvernement Netanyahu, le plus réactionnaire qu’ait connu Israël, et il est, outre ministre des finances, chargé de l’administration des colonies de Cisjordanie occupée. Ses propos ne sont pas une bourde provoquée par une saute d’humeur, ils traduisent les convictions d’un homme fondamentalement raciste, d’un arabophobe psychopathique qui avait regretté que les soldats israéliens n’aient pas tiré sur les rotules de Ahed Tamimi, la gamine de 17 ans qui avait giflé un soldat israélien, pour qu’elle soit infirme le reste de sa vie, qui milite pour la ségrégation dans les hôpitaux afin que les parturientes arabes ne soient pas admises dans les mêmes maternités que les parturientes juives.
C’est un suprémaciste juif acharné et un ultracolonialiste qui considère que l’état d’Israël doit absorber non seulement toute la Palestine mais également la Jordanie et une partie de la Syrie. C’est un homme qui s’est déclaré « fasciste homophobe », ce qui en toute logique aurait dû le mettre au ban des sociétés occidentales.
Pourtant il a été reçu, quand il n’était encore que député, à l’Assemblée nationale française, alors que pour avoir juste refusé de s’associer à une publicité LGBT, le footballeur sénégalais Gana Guèye avait été sanctionné par son club et voué aux gémonies. Mais ce deux poids deux mesures ne doit pas nous étonner car, aux yeux des Occidentaux, l’état d’Israël et ses dirigeants peuvent se permettre toutes les outrances et tous les outrages !
Le gouvernement Netanyahou a donc profité du chaos qui règne aux frontières de l’Ukraine et qui concentre toute leur attention pour parachever l’œuvre de destruction du peuple palestinien …
Bien sûr « l’opération militaire spéciale » russe en Ukraine est plus qu’un simple arbre, mais elle, au moins, a un nom. C’est une guerre, une vraie qui oppose deux armées et comme toute guerre elle est bête, elle est cruelle et elle tue. Que ses victimes ne soient pas que des soldats ne doit pas nous étonner puisque ce qu’on pourrait appeler « l’opération militaire spéciale américaine en Irak » avait fait entre 100.000 et un million de morts parmi la population civile, sans qu’aucune enquête internationale n’ait été menée pour savoir si les Etats-Unis avaient commis des crimes de guerre et sans qu’aucun tribunal n’ait mis à l’index celui qui l’avait décidée et conduite, contre la volonté du reste du monde… Ce qui se passe en Palestine en revanche n’a pas de nom. Ce n’est pas une guerre puisqu’elle n’oppose pas deux forces militaires, c’est au contraire une seule armée, toute puissante et sans état d’âme, qui attaque et massacre des populations civiles, avec souvent le concours de supplétifs civils : les colons israéliens.
Depuis un an, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, la répression menée par l’armée israélienne dans les territoires occupés est massive, elle vise le moindre hameau et a fait des dizaines de morts dans l’indifférence générale. On pourrait dire, en paraphrasant Jacques Chirac, que la Palestine s’enfonce dans une crise humanitaire tandis que le monde a les yeux braqués sur l’Ukraine ! Bezalel Smotrich aurait été plus près de la vérité s’il avait affirmé « qu’il n’y aura bientôt plus de Palestiniens », puisque ce qu’il propose aux Arabes de Cisjordanie c’est de faire leurs bagages, de quitter la terre de leurs ancêtres, ou de vivre dans un Grand Israël en renonçant à tous leurs droits.
Pendant que le président Zelensky occupe les médias, que les pays occidentaux font de la surenchère pour savoir qui lui a apporté le plus de soutien, en argent et en armes, Israël se livre à son jeu favori : semer la terreur physique et psychologique dans les territoires occupés. Une ville arabe, Huwara, a été littéralement saccagée par des centaines de colons israéliens, qui ont brulé maisons et voitures, avec une telle violence que des organisations de défense des droits de l’homme ont comparé l’opération à un « pogrom ».
Loin de condamner les vandales, le ministre chargé des colonies a regretté qu’ils n’aient pas « rasé » la cité ! Un camp de réfugiés, à Jenine, a subi un raid de l’armée israélienne qui a fait quatre morts dont un adolescent. Une mosquée, et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de celle d’Al Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam, a été profanée par des soldats qui ont foulé ses tapis avec leurs bottes, matraqué des fidèles en prière, lancé des bombes, expulsé manu militari des hommes et des femmes et procédé à l’arrestation de plusieurs centaines de personnes. Et encore on n’a que les images diffusées par Israël, qui est probablement le seul pays au monde à pouvoir se permettre de violer aussi brutalement un lieu de prières. Les populations arabes n’en ont pas fini car tous ces actes servent de rampes de lancement à des opérations de plus grande envergure qui visent la bande de Gaza et le sud du Liban…
Bref, le nouveau gouvernement Netanyahou est bien « incompatible avec la poursuite de la normalisation israélo-arabe ». Pourtant, plus que la violence institutionnalisée qu’il a installée en Palestine, c’est d’abord sa tentative de réduire les pouvoirs de la Cour Suprême israélienne, qui n’a jamais brillé dans la défense de la minorité arabe, au risque de provoquer une guerre civile dans son pays, qui exaspère le plus les Occidentaux.
Le Département d’Etat américain a rappelé à l’ordre le gouvernement israélien lorsqu’il a fait voter ,en pleine nuit et par 35 députés sur 120 élus, un amendement qui lève l’interdiction faite à Israël d’accéder aux zones évacuées de Cisjordanie, ce qui constitue une démarche assez exceptionnelle pour être notée, mais elle est sans commune mesure avec celles provoquées par l’intervention russe en Ukraine ,et une irruption des troupes de Bachar el Assad dans une cathédrale d’Alep aurait, pour le moins, provoqué une crise diplomatique !
Le paradoxe c’est que les pays du Sud, les pays arabes en premier mais aussi les pays africains, ont des réactions encore plus timorées. C’est un révélateur de la faiblesse de notre diplomatie :les pays du Nord, leurs gouvernements, leurs parlements et leurs organisations humanitaires, n’hésitent jamais à nous condamner chaque fois que nous nous écartons des normes qu’ils ont établies en matière de respect des droits, mais l’Union Africaine se garde bien de faire des remontrances quand Donald Trump sépare les enfants des immigrés de leurs parents, quand la Pologne refuse l’entrée de son territoire aux immigrés africains fuyant l’Ukraine, quand l’Italie ferme ses ports aux naufragés Avenus d’Afrique, et bien sûr quand Israël transforme la Palestine en enfer !
TEXTE COLLECTIF DES INTELLECTUELS DE L'APR
DES INTELLOS PASSIONNÉS ET SANS OBJECTIVITÉ
POINT DE MIRE SENEPLUS - La Plateforme d’Intellectuels Républicains(PIR) invite les intellectuels d’ici et d’ailleurs au sens élevé de la responsabilité en observant les règles de l’impartialité dans leurs analyses de la situation politique au Sénégal
Après la publication de la pétition d’un « groupe d’intellectuels », la Plateforme d’Intellectuels Républicains (PIR) composée de cadres (Convergence des Cadres Républicains) et d’universitaires (Réseau des Universitaires Républicains) de l’Alliance Pour la République (APR) tient à apporter sa contribution dans le débat sur les questions soulevées par ce groupe de signataires.
La Décision N°1 2016 du Conseil constitutionnel est sans équivoque
La Plateforme d’Intellectuels Républicains (PIR)reconnait le rôle important de l’intellectuel dans la société, mais appelle les signataires de cette pétition à analyser les faits avec moins de passions et plus d’objectivité. Elle rappelle avec force, qu’il appartient aux institutions de dire le droit et au peuple sénégalais de choisir librement ses dirigeants. En effet, sur le plan juridique, la question du mandat présidentiel avait été réglée suite au référendum de 2016 et la décision N°1 2016 du Conseil constitutionnel. Par conséquent, le débat sur cette question reste caduque et intellectuellement peu stimulante sur le plan juridique. Arrêtons-nous un peu sur ce volet juridique, cette décision du Conseil Constitutionnel reste une jurisprudence pour toutes les démocraties où le Président de la République reste la clé de voûte des institutions. Dans cette décision, le Conseil Constitutionnel sauve notre démocratie en rappelant que la parole d’un Président de la République reste solennelle mais pas sacrée. Donnons exemple simple, si le Président de la République se réveillait aujourd’hui et nous dit qu’il fait le rêve suivant : « le mandat présidentiel au Sénégal n’est plus de 5 ans, il passe à 7 ans ; l’élection présidentielle est fixée au mois de février 2026. » Comme, il a le pouvoir de diminuer un mandat, il peut prendre la liberté de le proroger aussi. Cette décision, une fois de plus, reste et demeure sage. Cette décision voulait nous éviter une sacralisation de la parole présidentielle qui devenait source de droit. Dans ce cas, nous changeons de régime. Il restera que le seul pouvoir d’un homme avec sa parole.
De cette sage décision du Conseil Constitutionnel, nous en déduisons que la borne de comptage reste 2019. Les juristes sérieux, des intellectuels imbus de leur science comme les Professeurs Jacques Mariel Zouankeu, Mody Gadiaga, Babacar Guèye l’ont bien démontré. Le débat doctrinaire est lancé, on peut être d’un côté ou d’un autre ; notre plateforme est catégorique : M. MACKY SALL EST PEUT ETRE BIEN CANDIDAT. Ce débat, une fois de plus, est derrière nous au niveau juridique. Le Président Macky SALL l’a affirmé lors de son interview au journal « L’Express ». Il reste le niveau politique, comme il l’a dit. Ce travail politique, ce ne sont pas des « intellectuels » ou « une société civile partisane » qui nous fixeront le timing ni l’agenda. Nous rappelons, ici, que ce niveau politique : ce sont nos instances du parti, nos alliés de BENNO YAKAAR avec qui nous cheminons depuis bientôt une douzaine d’années. Une candidature se discute dans les instances d’abord avant d’être validée par un congrès d’investiture. Suivra les processus de validation par les institutions en charge des élections de notre pays.
Assumer ses positions partisanes quand c’est nécessaire
La Plateforme d’Intellectuels Républicains(PIR) invite les intellectuels d’ici et d’ailleurs au sens élevé de la responsabilité en observant les règles de l’impartialité dans leurs analyses de la situation politique au Sénégal. Parmi les qualités premières d’un intellectuel figurent le courage aussi ; un intellectuel doit avoir le courage de prendre position sans cagoule. Nous sommes des intellectuels comme vous. Vous n’aimez pas ce pays plus qu’aucun d’entre nous. Si nous avons un conseil à prodiguer à ces « intellectuels » : c’est de jeter leur masque et de s’engager d’une manière ouverte en politique comme feu Pr Cheikh Anta Diop, Feu Pr Iba Der Thiam, Pr Léopold Sédar Senghor, Pr Abdoulaye Wade, Pr Papa Demba Sy, entre autres. Des « intellectuels » doivent dénoncer les agissements irresponsables des pyromanes voulant coûte que coûte brûler ce pays qui nous appartient à tous.
Un silence coupable quand le véritable citoyen est en jeu
Les intellectuels initiateurs de cette pétition ont pourtant raté de multiples occasions de s'exprimer.
Ils ont gardé un silence impardonnable quand une jeune fille a déclaré avoir été menacée et violée à plusieurs reprises par un homme politique qui a l’ambition de diriger ce pays.
Ils ont également raté l’occasion de s’indigner par un silence coupable quand les appels à l'insurrection sont lancés et mis en exécution par le même responsable politique dans le but de créer un bouclier humain afin ne pas déférer à une convocation du tribunal.
Notre assemblée nationale, transformée en ring par des opposants catcheurs s’acharnant sur une honorable députée a aussi fait l’objet d’un oubli volontaire par nos intellectuels signataires.
Comment comprendre enfin, ce silence complice quand des opposants politiques refusent de participer à la fête nationale de l’indépendance parce que d’une part ils ont tellement diabolisé la République qu'ils ne peuvent plus la côtoyer et, d’autre part, ils ont mis tellement d’effort à démontrer à leurs militants que la République s’est effondré qu'ils ne veulent pas donner l'impression de ravaler leurs insultes en assistant à la célébration de la fête nationale.
Alors que les succès et les réalisations de notre pays que nous envient nos voisins de la sous-région sont chahutés par l’opposition et ses activistes, vous gardez le silence en vous indignant encore de manière sélective.
Rien n’y fera car les multiples réalisations dans tous les domaines sous le magistère du Président Macky SALL ne peuvent objectivement laisser indifférent les citoyens sénégalais. « ROY DU NUROK PIR »
L’impartialité et l’engagement : valeurs communes à tous les intellectuels
« Chers intellectuels », nous ne vous entendons pas, si une pauvre fille se dit violée dans son lieu de travail. Cette citoyenne crie « justice », nous pensons que vous êtes d’abord des mères et des pères de famille avant d’être des « intellectuels » ou « donneurs de leçon ». Battez-vous près d’elle comme ces activistes. Voilà, des sujets sur lesquels vous êtes restés muets comme des carpes. Oui, maintenant, il s’agit de conquête de pouvoir. Beaucoup d’entre vous languissent déjà à l’idée d’être récompensés par celui ou ceux que vous défendez.
« Chers intellectuels », vous avez condamné « les restrictions apportées à la liberté de mouvement des citoyens », et la « continuelle instrumentalisation de la justice ».Le jeudi 30 mars 2023, nos commerces ont descendus leurs portes, les vacances dans nos écoles et nos universités avancées par des appels à l’insurrection. Beaucoup de nos concitoyens sont restés à la maison. Qui a restreint par la peur « la liberté de mouvements des citoyens ».Vous avez aussi vociféré sur « l’instrumentalisation de la justice ». Elle a été rendue ce jeudi 30 mars 2023, en première instance un citoyen a été condamné mais a jubilé car cette décision lui est favorable. Ce citoyen avait juré qu’il détenait des preuves de ses allégations. Ce citoyen est reconnu pour le moment d’un grave délit de dire des « contrevérités » ; ce citoyen veut diriger ce pays.
« Chers intellectuels », personne ne vous a entendu ni lu encore. La partie civile non satisfaite a fait appel ; pourquoi ne lui demandez pas d’en faire autant comme il n’a pu présenter le rapport ce jour car son « certificat médical » établi dans une « clinique médical politique » expirait le lendemain. Tout le monde affirme que ce verdict clément, est une victoire pour lui.
« Chers intellectuels », est-ce qu’une justice aux ordres prononcerait un tel verdict. Nous restons républicains, nous nous gardons de commenter des décisions de justice en cours. Nous nous félicitons, quand bien même, que justice soit rendue au nom du peuple. Nous saluons aussi la solidité de nos intuitions ; rendons hommage à nos forces de sécurité d’hier et d’aujourd’hui pour leur posture républicaine.
D’ailleurs, la Plateforme d’Intellectuels Républicains(PIR)ne peut s’empêcher d’attirer l’attention des signataires de la pétition sur les velléités d’une grande partie de l’opposition et même d’une certaine société civile pour le blocage du fonctionnement normal des institutions du pays. Ce silence en dit long quant à leur objectivité. Les appels à l’insurrection, à la désobéissance civile et au comportement de défiance sont devenus monnaie courante dans notre pays. A-t-on vu ou entendu un seul « intellectuel » lever le plus petit doigt.
« Chers intellectuels », une telle posture aurait permis de reconnaitre que le Sénégal a fait des avancées importantes en matière de démocratie, de droit de l’homme et de libertés d’expression. Ces avancées se sont fortement consolidées depuis 2012.
La Plateforme d’Intellectuels Républicains réitère son attachement fondamental aux principes démocratiques qui fondent notre nation. Cet idéal démocratique place le peuple souverain au cœur de l’exercice du pouvoir. Ainsi, il appartient au peuple de se prononcer à travers le vote, et l’Etat se donnera les moyens d’assurer au peuple l’expression libre de sa souveraine volonté.
La Plateforme d’Intellectuels Républicains(PIR) lance un appel à l’Etat afin de ne ménager aucun effort pour assurer la sécurité des personnes, des biens, du fonctionnement régulier des institutions de la République