MACKY SALL DICTE-T-IL L’ORIENTATION POLITIQUE A L’OPPOSITION ?
3e candidature à la présidentielle de 2024, A quelques mois de l’élection présidentielle de 2024, le flou prévaut dans l’espace politique national. Les tensions et les tiraillements politiques deviennent plus frénétiques

A quelques mois de l’élection présidentielle de 2024, le flou prévaut dans l’espace politique national. Les tensions et les tiraillements politiques deviennent plus frénétiques. L’opposition et une certaine partie de la société civile sont réunies autour d’un seul ordre de guerre radical qui est la non-candidature du président de la République, Macky Sall, à la présidentielle de 2024. Un Macky Sall qui maintient son « ni oui ni non » et refuse de dire sa position sur sa 3e candidature ou « second quinquennat »…
Le Sénégal traverse présentement une page sombre de son histoire politique. La candidature de l’actuel chef de l’Etat, patron de l’Alliance pour la République et de la coalition Benno Bokk Yaakaar, est la pomme de discorde entre le pouvoir et l’opposition et qui place le pays dans une situation de quasi guerre civile. Du moins, sur le plan verbal. L’opposition et ses alliés de la société civile sont vent debout contre une éventuelle candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024 présentée comme « anticonstitutionnelle ». Au même moment, la majorité présidentielle, regroupée au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar accentue les pressions sur le président Sall afin qu’il brigue un autre mandat.
Selon des analystes politiques, la carte d’accès du président Sall à un 3e mandat pourrait être bloquée par une forte résistance de l’Opposition et d’une partie de la société civile. Ils ajoutent qu’une telle candidature pourrait être la principale source de tous les problèmes politiques du pays. « Cette question historique, qui poursuit le président Macky Sall depuissa réélection, blinde les pensées positives de ses adversaires et ses militants. Depuis sa réponse politique par le « ni oui ni non » à nos jours, le seul ordre de guerre de l’opposition est orienté dans ce sens », décrypte-t-on.
Macky Sall dicte l’orientation politique à l’opposition
Les stratagèmes sont d’une importance capitale dans la diligence des affaires politiques. Un seul acte posé peut perturber l’ensemble des plans d’un redoutable adversaire politique. Dans ce domaine, le Président Macky Sall semble être un champion et un stratège hors hiérarchie. Son silence sur la question de son second quinquennat ou sa 3e candidature en atteste. Il a réussi à bloquer les plans stratégiques de certains leaders de l’opposition et, même, des potentiels candidats de son propre camp. Il a neutralisé de manière stratégique de potentiels candidats qui auraient pris la décision de le lâcher avant 2024. Par manque de courage et de témérité, ces derniers, non édifiés quant à son avenir politique à la tête de l’Etat, s’accrochent à leurs avantages de ministres, de Pca ou de directeurs généraux.
Quant à certains leaders de l’opposition, soucieux de leur devenir politique, ils sont rentés de prendre part à un dialogue où ils espèrent pouvoir négocier leur éligibilité
En tout cas depuis quelques temps, constate-t-on, ils ne peuvent plus se concentrer à leurs objectifs de massification de leurs partis ou mouvements. Ils marchent au rythme imprimé par le président Macky Sall. Les analystes que nous avons consultés relèvent que le simple fait qu’il y ait eu un appel au dialogue a déjà perturbé la stratégie de conquête gagnante de Yewwi Askan Wi et de Wallu Sénégal, les deux plus importantes coalitions de l’opposition.
Quel nouvel ordre de bataille après validation de la 3e candidature de Macky Sall ?
La 3e candidature de Macky Sall est le principal objectif de la bataille politique menée actuellement par l’opposition et la société civile. Très concentrés sur ce combat de refus d’un mandat supplémentaire pour l’actuel président de la République, beaucoup de leaders politiques de l’opposition ou membres de la société civile risquent d’avoir une surprise désagréable. Si jamais le Conseil constitutionnel, habilité à trancher cette question, validait la candidature de Macky Sall, ils peineraient à nouer dans les délais des alliances ou coalitions politiques susceptibles de gagner.
D’après no interlocuteurs analystes politiques, les leaders doivent d’ores et déjà être sur les deux fronts de la conquête de l’électorat du refus d’un troisième mandat du président Macky Sall. A défaut, ils risquent de rater le train de l’histoire électorale du pays et ils n’entendront que le coup de sifflet annonçant la fin tragique d’un combat perdu d’avance.
Extrême pauvreté : N’est-elle pas la source de toutes les violences du pays ?
Le Sénégal est frappé par une extrême pauvreté de ses populations. Lesquelles, peinant à honorer leurs charges quotidiennes, souffrent dans un silence dramatique. Inconscients de l’état d’esprit de leurs compatriotes, certains responsables politiques du pouvoir comme de l’opposition font montre d’une insensibilité révoltante à cette misère sociale des populations. Ils usent régulièrement de subterfuges avec des discours alambiqués et opportunistes, mais aussi en usant de la corruption en période électorale, pour mieux endormir ou exploiter la misère endémique des populations.
Cette souffrance des populations a toujours été exploitée par les hommes politiques. L’extrême pauvreté des masses électorales facilite leur exploitation par des politiciens sans scrupules. Ces leaders attendent le plus souvent l’approche d’élections pour manifester une proximité trompeuse envers les populations. En échange de sommes modiques, ou contre la distribution de tee-shirts, de pagnes, de sacs de riz et de sucre, elles leur donnent leurs vois. Sans s’en rendre compte, ellessont ainsi embarquées dans des barques de dépendance accrue. Ces pauvres populations hypothèquent ainsi facilement un avenir qui pourrait être plus prometteur si elles avaient fait montre d’un choix réfléchi. Malheureusement, avec elles, les politiques savent s’y prendre avec tact et intelligence. A l’aboutissement, il n’en restera que regrets. Jusqu’aux prochains scrutins !
Ailleurs, ces pratiques de corruption entraînent une déchéance qui pousse à la révolte. C’est d’ailleurs ce genre de situations qui serait la source de toutes les discordes, violences et des dérapages verbaux que connait ce pays. « Les hommes politiques n’ont cure de l’extrême pauvreté dont souffrent les populations. Ils n’ont jamais pris en compte dans leurs discours les enjeux du monde multipolaire actuel. Dans les débats télévisés, à la radio ou dans les interviews des journaux classiques, difficile de voir des hommes politiques cultivés et suffisamment connaisseurs de la géopolitique mondiale pour y positionner avantageusement le Sénégal », confie un de nos analystes.
Ignorance des enjeux du positionnement du pays
A l’en croire, les leaders politiques qui briguent les suffrages des Sénégalais ne considèrent pas trop les enjeux du positionnement géopolitique du pays. Ils ne placent pas non plus les préoccupations de la Nation au centre de leurs programmes, s’ils en ont. En fins politiciens, ils font semblant d’en tenir compte mais, en réalité, c’est le cadet de leurs soucis. « Et pourtant, ces politiques ont un produit très facile à défendre. Ils ont un pays avec plein de potentiels et de ressources naturelles. Le Sénégal est une presqu’île bien positionnée au niveau de la cartographie mondiale. Mais, ils ne s’y connaissent peut-être pas où alors ils préfèrent opter pour des solutions de facilité ». Ces observateurs très avertis précisent que la République n’a jamais été aussi convoitée par autant d’hommes politiques dépourvus de savoir-faire, savoir être et savoir vivre ensemble. Et les têtes bien faites, les têtes pensantes du Sénégal en sont réduites au silence pour éviter d’être cataloguées comme étant proches du pouvoir ou de l’opposition.
L’intérêt général n’est plus une priorité
Une situation qui contribue à la détérioration des offres de développement du pays. L’intérêt général n’est plus une priorité pour nos hommes politiques. Les rares personnes qui acceptent de faire face à la réalité sont matraquées injustement. Ce alors que leurs idées pertinentes pourraient sauver le pays de l’exploitation abusive et de la mauvaise gestion. « Nous avons accepté que l’existence de ces deux camps prime sur l’intérêt général, pourquoi ? Le Sénégal à l’ère des trophées dans le domaine du sport, à l’ère de la lumière qui brille comme des étoiles avec des générosités divines qui polarisent toutes nos ressources, devrait-il être aussi divisé par une minorité d’hommes politiques démunis d’intellect et du sens de la responsabilité nationale ? », s’interroge-t-on.
Cette décadence inqualifiable exhorte à œuvrer pour trouver des solutions dynamiques aux innombrables problèmes actuels. Le peuple doit désormais refuser les offres spontanées, les corruptions et les actes de tricherie. A défaut de redynamiser les valeurs républicaines et l’amour de la patrie, les populations s’exposeraient à un réveil brutal avec des conséquences fâcheuses. Devant cette exigence, des chercheurs des évolutions politiques mondiales parlent de la nécessité de rééduquer cette minorité qui afflue sur les plateaux télés et radios afin de leur imposer une stricte rigueur. Des politiciens qui doivent pouvoir s’exprimer sur des questions très scientifiques. Sinon, d’autres en mesure de le faire doivent sortir de leur cachette ou de leur réserve pour recadrer et aider à mieux à découvrir les limites de ces orateurs de circonstance qui se prononcent sur tout sans rien offrir de consistant. Las de supporter ces diseurs de rien, empêchant d’apprécier le Sénégal positif, certains citoyens leur demandent de déguerpir de l’espace médiatique.