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27 juin 2025
ACCORD SUR LES CEREALES UKRAINIENNES, MOSCOU TAPE DU POING SUR LA TABLE
La Russie a menacé vendredi de remettre en cause l’accord permettant l’exportation des céréales ukrainiennes si rien n’est fait pour lever les obstacles aux exportations d’engrais et de produits alimentaires russes.
La Russie a menacé vendredi de remettre en cause l’accord permettant l’exportation des céréales ukrainiennes si rien n’est fait pour lever les obstacles aux exportations d’engrais et de produits alimentaires russes.
"S’il n’y a aucun progrès dans la levée des obstacles aux exportations d’engrais et de céréales russes, alors nous nous demanderons si cet accord est nécessaire", a déclaré Sergueï Lavrov, depuis Ankara où il est en visite, selon France 24.
L’Ukraine et la Russie avaient fini par signer à Istanbul, avec la Turquie et l’Onu, l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes en mer Noire, lors d’une cérémonie inédite entre pays en guerre, le vendredi 22 juillet dernier.
L’accord avait pour but de permettre l’exportation des céréales ukrainiennes bloquées dans les ports de la mer Noire par la guerre, et qui faisaient cruellement défaut aux marchés mondiaux. Vingt millions de tonnes de blé étaient bloquées en Ukraine, soit 1 % de la consommation mondiale, selon Les Échos. Un blocage qui menaçait le monde, et l’Afrique en particulier, d’une lourde crise alimentaire parce que les deux belligérants pèsent à eux seuls 30 % du commerce mondial de blé.
Pour rappel, le Président sénégalais, Macky Sall, alors Président de l’Union africaine, avait effectué le voyage sur Moscou pour aller plaider la cause de l’Afrique auprès de l’homme fort du Kremlin, Vladimir Poutine.
ALGERIE OUVRE UNE BANQUE AU SENEGAL
La place financière sénégalaise s’enrichira bientôt d’une nouvelle banque. Il s’agit de la Algerian bank of Senegal. Le dossier d’agrément est dans le circuit. Il a été déposé le 19 janvier dernier.
La place financière sénégalaise s’enrichira bientôt d’une nouvelle banque. Il s’agit de la Algerian bank of Senegal. Le dossier d’agrément est dans le circuit. Il a été déposé le 19 janvier dernier.
«Le lancement de la banque est prévu au premier semestre de l’année 2023 au vu des délais incompressibles de traitement réglementaires du dossier d’agrément fixés à trois mois», a indique le ministre algérien des Finances, Laaziz Faid, qui a donné l’information rapportée par Afrimag et reprise par Vox Populi.
Laaziz Faid a fait cette annonce, d’après la même source, devant l’Assemblée populaire nationale (APN) algérienne, lors du débat sur le projet de loi sur le crédit et la monnaie.
L’avènement de l’Algerian bank of Senegal entre dans le cadre d’un programme d’implantation des banques algériennes en France et en Afrique subsaharienne. Laaziz Fad souligne que ce déploiement «revêt un caractère géostratégique pour l’État algérien tant sur le plan politique qu’économique».
À côté du Sénégal, la Mauritanie est l’autre pays africain concerné par cette stratégie.
DIORBIVOL STATION, UN VESTIGE HISTORIQUE DANS L'OUBLI
Situé dans le Dandé Mayo, l’ancien logis de colons français, Diorbivol Station, fait face à beaucoup de difficultés. La pauvreté et le déficit d’infrastructures sociales de base plongent ce village, vestige de l’administration coloniale, dans l’oubli
Un tour à Diorbivol Station, communément appelé Poste Baladji, on remarque que la localité garde encore les traces de l’époque coloniale. Au loin, on aperçoit un vieux bâtiment où résidait le Commandant français. Cet édifice, tout en hauteur, domine toutes les constructions aux alentours. Diorbivol Station était, en effet, une habitation des colonisateurs français. Un enseignant nous renseigne que ce lieu a été fondé par les colons. À cette époque, le transport fluvial était très en vogue et les bateaux, qui quittaient Saint-Louis, la capitale d’alors, faisaient escale ici, avant de rallier Matam. D’où le nom de Diorbivol Station, a-t-il raconté. En plus, les Français y avaient implanté des exploitations agricoles de toutes sortes, a-t-il ajouté. Tout le monde venait aussi y trouver du travail parce que l’administration coloniale avait besoin de main-d’œuvre dans ses champs. En réalité, toute une communauté était établie dans cette bourgade, où il faisait bon vivre. Et mieux, elle disposait d’électricité, d’un hôpital, d’une église, a renseigné notre source.
Hélas, cette période est bien lointaine. Aujourd’hui, seuls quelques habitants sont restés dans ce village où ils essayent, tant bien que mal, de survivre.
Le sexagénaire, Amadou Thilél Sy, ne passe pas par quatre chemins pour décrire la situation du village. « Nous vivons au quotidien dans des conditions extrêmement difficiles. L’agriculture est notre principale activité, à côté de l’élevage, mais nous peinons à avoir de bons rendements, à cause d’un manque d’équipements agricoles et d’intrants », a déclaré le vieil homme.
En effet, ces populations pratiquent une agriculture de subsistance. En outre, il est très difficile de manger à sa faim dans ce village, d’après lui.
Souffrance des populations
Par ailleurs, ce village est dépourvu de structures sanitaires. L’accès aux soins de santé est difficile et les malades sont transportés sur des charrettes au poste de santé de Diorbivol Pêcheur, à 2 km du village. Le chemin est quasiment impraticable c’est pourquoi, Mamadou Sow, un habitant du village, a indiqué qu’un malade peut à tout moment perdre la vie au cours de l’évacuation.
Daya Ba, visiblement sous le poids de l’âge, est sur le chemin qui mène au puits communautaire, un seau à la main. Elle dit endurer ce calvaire journalier « car notre pouvoir d’achat est limité. Nous troquons ce que nous cultivons pour survivre. Et, malheureusement, les récoltes ne sont souvent pas au rendez-vous ». Elle ajoute que les femmes du village avaient, en leur possession, un jardin dans lequel elles travaillaient pour tirer leur épingle du jeu. Mais, depuis 3 ans, elles n’ont pas fait campagne, faute de moyens.
Depuis 1963, une école a été implantée à Diorbivol Station. Certains cadres de la zone ont même effectué leurs premiers pas dans cet établissement. En effet, le village a très tôt flirté avec la modernité. Amadou Thilél Sow, Président de l’association des parents d’élèves, a confié que l’école a été fermée à un moment donné. Mais, maintenant, elle fonctionne normalement. « La cantine scolaire, instaurée dans l’établissement, avait soulagé les élèves de la faim. Cependant, depuis 3 ans, elle est fermée à cause de la mauvaise gestion », a-t-il révélé. En effet, ici, la famine frappe à la porte. Et, il est très difficile d’assurer les 2 repas quotidiens. C’est la raison pour laquelle le Président de l’Association des parents d’élèves veut que la cantine soit rétablie. Il a salué, du reste, le travail qu’abattent les enseignants, pour la réussite des enfants, malgré les conditions difficiles.
À MATAM, LE PRÉSCOLAIRE N'ATTIRE PAS
Avec ses 9,03%, la région détient l’un des plus faibles taux d’enrôlement sur le plan national. Ce constat, justifié par divers facteurs sur le terrain, pourrait être inversé grâce à une meilleure sensibilisation des communautés de base
La situation de l’enseignement préscolaire dans la région de Matam est peu reluisante. Avec ses 9,03%, la région détient l’un des plus faibles taux d’enrôlement sur le plan national. Ce constat, justifié par divers facteurs sur le terrain, pourrait être inversé grâce à une meilleure sensibilisation des communautés de base et le renforcement des infrastructures dédiées.
Il est admis que le préscolaire constitue une étape très importante dans le processus de scolarisation des enfants. Le passage dans ce sous-secteur de l’éducation permet de développer plus facilement et plus rapidement des aptitudes et des habiletés personnelles et cognitives, selon les spécialistes.
Et pourtant, à Matam, l’enseignement préscolaire ne décolle pas. Une situation que regrettent les autorités académiques de la région. Dans cette académie, l’enseignement préscolaire n’emballe pas trop les populations. Selon les récentes données statistiques, le taux de préscolarisation est estimé à 9,03%. Très largement en deçà de la moyenne nationale qui tourne autour des 17,3%.
Évoquant le sujet, Mbaye Babou, l’Inspecteur d’académie, dresse d’abord la cartographie du sous-secteur avant de revenir sur les raisons qui justifient le faible taux de préscolarisation dans la région de Matam. « Nous avons 186 structures préscolaires dans la région, dont 45 cases des tout-petits, 10 classes préscolaires créées dans certaines écoles élémentaires, 14 écoles maternelles et 117 classes préscolaires communautaires sous l’impulsion du projet Investir dans les premières années de la vie pour le développement humain au Sénégal (Pipadhs) », a-t-il listé d’emblée. Dans cette cartographie, l’autorité académique précise que «Kanel regroupe 39,78% de structures, Matam 38,17% et Ranérou 22,5%». 11.241 enfants fréquentent ces structures dans la région de Matam. Ceux-ci sont encadrés par 403 intervenants composés de 195 titulaires, 72 contractuels, 73 intervenants communautaires et 63 bénévoles ».
De l’avis de l’Inspecteur d’académie de Matam, les populations de la région doivent faire preuve d’engagement pour booster le taux de préscolarisation dans la région.
Les raisons d’une désaffection
Selon Mbaye Babou, plusieurs facteurs justifient le faible taux de préscolarisation dans la région de Matam. L’Inspecteur d’académie cite, en premier, les pesanteurs sociales liées notamment à la méconnaissance de l’intérêt et des enjeux de la préscolarisation dans la vie scolaire et dans l’évolution de l’enfant. « Le poids des pesanteurs socioculturelles figurent parmi les obstacles qui justifient le manque d’intérêt noté chez des communautés pour la préscolarisation des enfants », affirme l’Inspecteur d’académie. À Matam, les pesanteurs socioculturelles constituent un frein à l’adhésion des communautés pour un enrôlement plus accru dans le sous-secteur, martèle l’IA. « Beaucoup de parents refusent d’envoyer leurs enfants au préscolaire, car pensant que seuls des chants et des danses y sont dispensés », déplore M. Babou. « Nous avons aussi noté la faiblesse des initiatives communautaires, l’existence d’un environnement scolaire peu attrayant et l’insuffisance des structures d’accueil appropriées. Tout cela ne favorise pas le développement du préscolaire dans la région », note Mbaye Babou. Il évoque également d’autres aspects tels que le déficit d’infrastructures dédiées et de personnels d’encadrement qualifiés ainsi que la réticence des communautés concernées d’envoyer dès le bas âge, leurs enfants dans l’enseignement classique. « Dans cette région, beaucoup de parents préfèrent d’abord envoyer leurs progénitures à l’école coranique (daaras) jusqu’à un certain âge avant de les conduire dans les établissements scolaires. Ce qui fait qu’on n’arrive pas à enrôler un nombre important d’enfants dans le préscolaire », a laissé entendre l’Inspecteur Babou.
Abondant dans le même sens, l’Inspecteur de l’éducation et de la formation (Ief) de Kanel, Mouhamed Bassirou Diop, soutient aussi que dans ce département, « seuls 4093 enfants sont dans le préscolaire pour un total de 78 structures, dont 13 dans la commune de Orkodiéré ». Il est d’avis que le préscolaire, dans cette partie Nord du pays, fait face à des obstacles liés particulièrement aux pesanteurs socioculturelles. « Les pesanteurs socioculturelles constituent le principal frein qui plombe le sous-secteur dans notre région », a indiqué l’Inspecteur Diop. « À vrai dire, les parents se laissent emporter par des préjugés qui ne favorisent pas le développement de l’enseignement préscolaire dans cette académie », a souligné l’Ief de Kanel. À l’image de l’Inspecteur d’académie, M. Diop pointe aussi du doigt l’environnement scolaire peu attrayant et l’insuffisance de structures d’accueil appropriées. Comme l’a souligné Mbodj Ndiaye, le Directeur de l’école maternelle El Hadji Mamadou Guèye de Matam, le manque d’infrastructures adéquates est l’un des facteurs qui plombent le sous-secteur du préscolaire dans la région de Matam. Pour preuve, dit-il, la commune de Matam ne dispose que de 5 structures dédiées à la petite enfance. « Beaucoup d’enfants ne sont pas préscolarisés parce qu’il y a un réel manque de structures préscolaires pour les accueillir. On note une insuffisance d’établissements dédiés au cycle préscolaire. C’est peut-être ce qui est à l’origine du faible taux de préscolarisation dans l’académie de Matam », a dit le Directeur d’école. Selon Issa Kane, l’Inspecteur en charge de la petite enfance dans l’Ia de Matam, le manque d’établissements dédiés à la petite enfance constitue un handicap pour le développement de l’enseignement préscolaire.
L’inspecteur Kane souligne également la concurrence des écoles coraniques (daaras). « On n’a pas tous les enfants préscolarisables dans les écoles préscolaires. Les écoles coraniques concentrent l’essentiel des enfants. On n’arrive pas à enrôler beaucoup d’enfants dans les établissements préscolaires de la zone », a-t-il souligné. La prédominance des foyers religieux dans la région, selon Issa Kane, n’encourage pas l’enseignement préscolaire parce que les parents préfèrent souvent envoyer leurs enfants dans les daaras d’abord.
Président des parents d’élèves de l’école maternelle El Hadji Mamadou Guèye de la commune de Matam, Ahmed Guèye, partage le même avis que les inspecteurs. Il estime qu’il est difficile d’enrôler tous les tout-petits en âge de fréquenter le cycle à cause de la faiblesse des capacités d’accueil dans les structures. Il estime néanmoins que les choses commencent à bouger dans le bon sens dans la ville de Matam où, dit-il, les populations commencent à comprendre l’importance de l’enseignement préscolaire. La demande est de plus en plus forte à l’école maternelle El Hadji Mamadou Guèye, implantée depuis 1984, dans la commune, affirme le parent d’élève. Les populations, soutient-il, commencent à sentir la nécessité d’envoyer, très tôt, les enfants dans le système éducatif, notamment dans le préscolaire. Il invite à une sensibilisation tous azimuts des populations afin qu’elles puissent comprendre que « le préscolaire permet à l’enfant d’avoir suffisamment de compétences pour aborder facilement le cycle élémentaire».
LA CONVIVIALITE RELIGIEUSE EST UNE REALITE AU SENEGAL
Le dialogue islamo-chrétien est une réalité au Sénégal. Il y a lieu d’admettre que la cohabitation entre musulmans et chrétiens est irréprochable. Un dialogue qui s’est une fois de plus matérialisé par l’observation du jeun à la même période.
Le dialogue islamo-chrétien est une réalité au Sénégal. Il y a lieu d’admettre que la cohabitation entre musulmans et chrétiens est irréprochable. Un dialogue qui s’est une fois de plus matérialisé par l’observation du jeun à la même période.
« Ça manifeste le dialogue islamo chrétien qui existe et qui est réel dans notre pays le Sénégal. Nous avons commencé avant les musulmans qui nous ont rejoint par la suite. Nous terminons aujourd’hui dans la joie.
Nous allons célébrer avec eux la fête de Pâques. Certains disent qu’ils vont continuer pour accompagner leurs frères et sœurs musulmans le reste du ramadan.
La convivialité religieuse est une réalité au Sénégal et cela se manifeste concrètement », s’est réjoui Père Jean Marie Séne, lors d’une cérémonie de distribution de kits à la communauté catholique et aux délégués de quartier offerts par la mairie de Mbour.
En cette fin de carême, la mairie de Mbour a distribué des kits à la communauté catholique représentée par les trois paroisses de la commune (Sainte Marthe, Sainte Elisabeth et Saint André).
Chaque paroisse a reçu 100 sacs de riz, 100 sacs de sucre et 100 cartons de bouteille d’huile.
Une action de solidarité magnifiée par le curé en cette fin de carême, où, « les familles chrétiennes en ont besoin surtout que les charges sont énormes mais les moyens ne suivent pas. Donc nous remercions le maire de la ville de Mbour ».
Malick Sy, porte-parole des délégués de quartier, a exhorté l’équipe municipale à continuer sur cette lancée.
Par ailleurs, le maire Cheikh Issa Sall a informé que son équipe était en train de faire le recensement des daaras pour leur modernisation.
« Nous devons soutenir le programme des Daaras. Nous devons recenser le nombre et les allouer au moins les 20% des fonds de dotation afin de les accompagner comme nous l’a demandé le Président.
Pour la communauté catholique, il y a des frais pour ce weekend de Pâques donc les venir en aide est une nécessité », a expliqué Cheikh Issa Sall.
AFFAIRE PRODAC, MAME MBAYE NIANG ENVOIE UN HUISSIER A SONKO
Le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, déclenche la procédure pour rentrer dans les fonds qui lui ont été alloués par le président du Tribunal correctionnel, Mamadou Yakham Keïta, suite au verdict dans l’affaire Prodac, condamnant le leader de Pastef.
Le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, déclenche la procédure pour rentrer dans les fonds qui lui ont été alloués par le président du Tribunal correctionnel, Mamadou Yakham Keïta, suite au verdict dans l’affaire Prodac, condamnant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, à lui payer 200 millions F CFA d’amende.
Selon les Echos, qui donne l’information, Mame Mbaye Niang s’est basé sur le jugement disponible depuis lundi dernier, pour louer les services d’un huissier de justice, afin de servir une signification au maire de Ziguinchor. Cela a été fait hier. L’opposant mettra-t-il la main à la poche ?
Pour rappel, dans ce dossier, la partie civile (Mame Mbaye Niang) et le Parquet ont interjeté appel. Même s’il se réjouit de la condamnation de l’opposant, le ministre n’est pas totalement satisfait du montant qui lui a été alloué. Par contre, la défense de Sonko le suspecte d’être mu par la volonté d’écarter leur client de la course présidentielle.
De son côté, le Parquet n’a pas digéré que les délits d’injures et de faux et usage de faux aient été écartés par le juge.
LES FEMMES DU PARTI REWMI AU PALAIS
Selon des informations de l’As, le Président Macky Sall reçoit les femmes du parti Rewmi d’Idrissa Seck. L’audience est prévue ce vendredi après-midi, 7 avril, précise le journal.
Selon des informations de l’As, le Président Macky Sall reçoit les femmes du parti Rewmi d’Idrissa Seck. L’audience est prévue ce vendredi après-midi, 7 avril, précise le journal.
Lequel rappelle que celle-ci a lieu au moment où il y a beaucoup de supputations autour du ‘’Mburu ak sow’’ en référence à l’alliance entre le patron de l’Alliance pour la République (Apr, parti au pouvoir) et le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Le second nommé a rétrogradé le ministre des Sports, Yankhoba Diattara, de son poste de deuxième vice-président du parti Rewmi.
Ce dernier a pris le contre-pied de son leader et validé la candidature du Président Macky Sall pour un 3e mandat.
Par Ibrahima BADIANE,
PREZI, TOUT ÇA POUR ÇA
Ibrahima Badiane, président de l’Union des Forces Nouvelles(UFN) adresse une Lettre ouverte à monsieur Macky Sall, président et candidat de la coalition BBY en 2024
Monsieur le président, cher frère et ami, de 2012 à ce jour, je ne peux compter le nombre de demandes d’audiences que vous ai adressées. Mais elles sont toutes restées sans suite ! Aussi, en tant que leader d’un des deux partis signataires de Dekkal Ngor, la première coalition électorale qui vous avait permis de contrôler une quinzaine de collectivités locales en 2009, un allié resté engagé, fidèle et loyal depuis lors, je suis obligé de m’adresser à vous par cette voie. Si l’estime et l’affection réciproques que vous prétendez avoir à mon égard sont avérées, cette missive ne vous laissera pas indiffèrent.
Cher ami, je voudrais tout d’abord vous signifier que j’ai décidé de voter pour vous en 2024, une candidature non encore déclarée mais tellement évidente. Quelle absurdité ! C’est inédit!
Président, c’est une perte de temps de vouloir avancer à visage masqué pour ce qui est devenu un secret de polichinelle : votre candidature en 2024 ! Vos alliés sauf moi, voudraient en être édifiés. C’est le minimum de respect que vous leur devez puisqu’ils ne méritent pas le mauvais procès dont ils font l’objet, simplement parce qu’ils ne peuvent pas se prononcer pour ou contre une candidature qui n’existe pas encore sans faire voler en éclats ce qui reste de leur partis politiques que le compagnonnage dans Benno Bokk Yaakaar a fini de tuer.
Des collaborateurs sanctionnés pour avoir parlé du 3ème mandat
Président, avez-vous déjà levé sans le dire, l’interdiction de parler du 3emandant avant la fin de votre mandat, toujours en cours ? Avez-vous oublié que vous avez sanctionné des collaborateurs, créant de fait une tension inutile au sein de votre entourage pour avoir simplement évoqué cette question en public ?
Président, si on savait que vous étiez intéressé, on aurait pu poser objectivement le débat dès le lendemain de votre victoire en 2019 pour éviter autant de blessures, de rancœurs et de frustrations dans nos rangs. Si tel était le cas, toutes les victimes directes ou collatérales du «3emandat», constituées d’hommes et de femmes de qualité et de valeurs qui se sont donné cœurs et âmes pour vous assurer une victoire éclatante en 2019, seraient restés à vos côtés et auraient renforcé notre camp. On aurait pu mener le combat ensemble et l’épuiser totalement, carrienne prouve à ce jour, que si le débat était posé en son temps, ces supposés ou prétendues « têtes brulées » vous auriez défié, vous et vos alliés loyaux et engagés que nous sommes ! Ce débat, posé avec responsabilité, aurait pu en effet, être assumé et porté par notre camp d’autant plus qu’à la veille de la réforme constitutionnelle de 2016, les juristes sénégalais de façon générale n’avaient pas eu un même point de vue sur la question.
En plus, la candidature du Président WADE en 2012 est un cas de jurisprudence. Ces deux arguments seuls auraient permis de structurer notre discours et rendre le débat sur le 3e mandat, lassant et finalement insipide pour l’opinion comme l’a été le discours sur le partage des profils dans les cas de l’exploitation du pétrole et du gaz que l’opposition avait agité entre 2016 et 2017, avant qu’il ne s’estompa. Si la parole avait été libérée plus tôt, on aurait pu éviter de faire courir autant de risques à notre cher pays mais vous avez préféré gérer cette question dans votre cour en oubliant que les alliés ont, non seulement leur mot à dire, mais ils sont intelligents et ont un vécu qui leur permet de traiter avec responsabilité des questions éminemment politiques de cette nature. Aujourd’hui, nous avons tous l’obligation de sauver notre pays, le Sénégal qui vous a tout et tant donné même si votre parcours scolaire, universitaire et politique, fait de vous un bel exemple de réussite et une fierté nationale !
Cependant, les alliés vous reprochent surtout votre attitude de mépris ou de négligence consistant à les traiter presque tous, comme de simples militants de bases de votre un parti. L’interdiction de parler du 3e mandat a été faite lors d’une rencontre avec des militants de votre parti établis à l’étranger, qui avaient évoqué votre possible candidature en 2024. C’était à l’occasion d’une visite que vous aviez effectuée dans ce pays d’accueil mais l’interdiction de parler de cette question n’a jamais été discutée au sein de BBY pour permettre aux leaders de donner leur opinion, ne serait qu’en interne, ce qui n’est pas très élégant vis-à-vis d’alliés qui vous ont tout permis, qui acceptent tout, sans broncher et vous ont tout donné.
Président, méfiez-vous des membres de votre entourage
Président, méfiez-vous des membres de votre entourage qui vous disent que BBY n’existe plus et que ses leaders sont politiquement morts: « ils sont finis disent-ils ».
Méfiez-vous également des « foules en liesse» qui pourraient vous éblouir au point de vous empêcher de voir la réalité ou de vous amener à adopter une démarche solitaire en ces moments, notamment pour ce qui concerne le champ politique que nous partageons, petits comme grands, riches et pauvres.
Rappelez-vous en effet, du Président Abdou Diouf qui, en2000, lors de la campagne électorale de l’élection présidentielle, enivré par les meetings où il était accueilli par des foules immenses, arrivait à peine à placer un mot, se contentant parfois de dire simplement, Fi mok keu na !
Rappelez-vous du meeting que le PDS avait organisé le 23 juillet 2011 sur l’ancienne piste où une personnalité de son régime évaluait la foule à trois millions de militants au moment où le M23 qui célébrait le 1e anniversaire du 23 juin n’était crédité, par son camp et la police, que d’une dizaine de milliers de personnes, essentiellement des « badauds »
Le meeting de clôture du candidat Abdoulaye Wade en 2012, selon les dires, est et reste un exemple de démonstration de force jamais vu. Par conséquent, drainer des foules dans une période comme celle-ci, ne me semble pas déterminer l’issue aussi incertaine d’une élection comme celle vers laquelle nous allons.
Méfiez-vous de ceux qui vous attribuent des pouvoirs divins : Omniséant ; omnipotent, Omniprésent. Vous êtes un mortel, par conséquent êtes capable de vous tromper de bonne foi ou simplement être victime de manipulations de votre entourage, du fait de vos collaborateurs directs et indirects, de vos services…de renseignements.
Remettez-vous en cause SALLEU Ngary lamtoro, burou guede. A l’instant où nous sommes, privilégiez les rencontres avec vos alliés ainsi que d’autres forces sociales dont des leaders de communautés. Echangez, discutez pour changer leur perception, reprendre l’initiative et reconquérir l’opinion qui n’est plus en phase avec nous. Une bonne partie des leaders et militants de BBY doutent à cause du traitement qu’ils subissent. Rencontrez les et donnez-leur ce qui leur revient de droit : le respect et de la considération, entre autres!
Le Doyen Jean Paul Dias vous avez conseillé d’accorder plus de temps aux alliés et d’éviter de continuer à plancher sur les dossiers comme le ferait un PM
Lors de la réunion que nous avions tenue en 2016, au King Fahd à la veille de la campagne pour le scrutin référendaire, le défunt Maire de Dakar Mamadou Diop avait également déploré votre inaccessibilité.
Certes, l’assistance pécuniaire que vous apportez à certains parmi nous est importante, mais ce n’est pas ce qu’on attendait du futur candidat en 2012 avec qui nous prenions le café et le thé chez « Dansokho » (qu’Allah ait pitié de son âme) au cours de nos nombreuses et interminables réunions. Nous nous attendions tous, en tant que leaders de partis politiques comme vous à l’époque, de réaliser notre rêve de servir l’Etat en occupant une haute fonction ; être utile à nous-mêmes, à nos familles et à la nation. Nous ne nous attendions pas à être promus à des postions secondaires au sein d’institutions ou à tendre la main à la fin du mois pour survivre avec nos familles. Ceci était et reste toujours bien possible puisque nous ne sommes pas nombreux ! Beaucoup d’entre nous, dépités par cette situation, refusent d’aller applaudir ceux qui nous faisiez face lorsque nous étions à l’opposition et qui ne voulaient pas vous voir même en photo.
Président, il n’est pas trop tard pour rectifier. Il suffit d’en avoir la volonté ! Rien en effet n’est perdu parce que nous avons un besoin ardent de recréer ce cadre enthousiaste et harmonieux, nécessaires pour lutter contre les nombreuses frustrations qui gangrènent notre coalition et instaurer progressivement la dynamique qui nous fera remporter la prochaine élection dès le 1e tour sinon, nous le regretterons tous. Et, dans cette perspective, aucun sacrifice n’est de trop et aucune personne ne devrait être négligée. Même les formations politiques qui ne peuvent pas remplir une cabine téléphonique, pour rependre les membres de votre entourage qui nous méprisent tant, doivent être bien considérées. Rencontrez les, parlez-leur. Nous avons besoin de cela pour rallumer la dynamique et faire ressusciter l’esprit Benno qui est entrain de mourir. Eh Oui, il le faut, car la partie est loin d’être gagnée d’autant plus que vous avez fabriqué un monstre !
Soyez moins « imperméable » car cela ne vous ressemble pas. Vous êtes un homme chaleureux, courtois, mesuré, sympathique, plein d’empathie et doté d’un magnétisme élevé. Vous connaissant vous devriez souffrir intérieurement car vous aimez échanger, discuter, chahuter, choses que je peux attester puisque, entre 2009 et 2012, vous m’aviez fait le privilège en m’invitant chez vous plus d’une fois.
Président, sans risque de me tromper, 2024 serait l’élection la plus difficile, si BBY parvenait à tenir jusqu’à cette date. Il faut reconquérir votre base, nos bases qui ne sont plus aussi enthousiastes comme en 2012 et 2019 où l’espoir était permis. Car, dire à un acteur, engagé depuis longtemps politique et ayant fait l’opposition à nos côtés de 2009 à 2012, qui patiente pendant douze années sans que sa situation s’améliore, que son sort sera meilleur en 2024, me semble intenable à moins de lui donner des raisons objectives d’espérer.
Un mauvais dosage dans le traitement entre transhumants et militants- alliés authentiques, sources de frustrations et de contreperformances de la coalition BBY
Président, je vous ai entendu dire en 2014, je vous cite : «un leader politique on le construit sur de longues années…une fois qu’il est fait, il devient une réalité qui s’impose à tout régime au pouvoir». Je vous le concède sans être totalement convaincu. Cependant, je ne saurais être d’accord avec la stratégie qui consiste à substituer les véritables acteurs de l’alternance de 2012 par des gens qui vous traitaient de DEUM-NOUKHOOR, BOUKHAABA-KHEUREUMKATT et d’autres insanités inqualifiables et inacceptables que nous n’osons pas reprendre dans ce texte. Cet acte est d’autant plus incompréhensible et inacceptable que ces personnes ne sont pas plus diplômées que nous autres, ni plus outillées politiquement. Elles ne sont également, ni plus intelligentes, ni plus courageuses, ni plus combattives…la loyauté n’en parlons pas car, ils ont tous abandonné le Président WADE qui les avait promues à des postes qui leur ont conféré l’autorité qui vous a tant ébloui au point d’aller les chercher pour les ramener à vos côtés. Frustrant, non !
Non Président, vous n’avez pas ce droit ! Ce pouvoir est le nôtre, nous avons sué sang et eau pour l’avoir. Nous avions placé tous nos espoirs à ce régime, qui est nôtre, puisque nous n’avions ménagé, non seulement, ni nos forces, ni nos maigres sous mais nous avions risqué nos vies ainsi que celles de nos familles pour arracher le pouvoir des mains des Wade. Nous avions mené un combat épique ! Vous n’avez pas le droit de nous ignorer, d’ignorer cela ! Je vous rappelle, que ces gens avaient difficilement accepté votre victoire en 2012. Au lendemain de cette alternance, au moment où certains de vos militants n’osaient pas les affronter, nous avions continué le combat contre eux pour sécuriser le pouvoir qu’ils adoraient critiquer avec une virulence inouïe, à chaque fois qu’ils en avaient l’occasion et partout, notamment sur tous les plateaux TV et radios, ce qui avait occasionné l’intervention de la justice pour dissuader certaines langues de vipères. Que ce ces gens prennent notre place dans vos cœurs amène à se demander à quoi servent la fidélité et la loyauté ! Ces alliés d’un nouveau genre, vos nouveaux alliés dont certains sont les chouchous de vos militants, devenus subitement et subtilement ardents défenseurs de la coalition dont ils se permettent même d’usurper le titre de leader pour parler et agir au nom de la conférence des leaders de BBY, avec la complicité de vos proches, frustrant l’essentiel des responsables et militants des partis alliés qui découvrent les images et les propos dans la presse comme de simples citoyens. Président, ne casser pas la jarre qui vous a abreuvé jusqu’à étancher votre soif et sachez que l’on ne vous pardonnera pas d’avoir jeté notre moisson parterre. Ce serait un passif lourd à supporter éternellement!
Parlez aux alliés pour reconquérir cette base, votre base, frustrée! Faites-le et vous verrez les résultats. Vous avez le meilleur profit d’entre nous et personne n’a ni intérêt à retourner à l’opposition, ni envie de faire un saut vers l’inconnu ! S’ils s’engagent ils seront capables de rééditer le coup comme en 2012
Réduire notre statut à celui d’un simple militant ou d’électeur, c’est méconnaître notre valeur. Nous sous-estimer c’est faire fausse route ! Nous sommes des leaders, notre rôle est entre autre, de convaincre l’opinion, de fédérer les militants et de faire adhérer les masses à votre programme, d’encadrer les militants et les électeurs. Les partis traditionnels ont fait le plein de militants et sympathisants, ils sont dans une phase de déclin contrairement à nos formations qui constituent une réserve de militants pour la coalition. Si vous y investissez, le gain est certain puisqu’ils puiseront dans les rangs de vos adversaires contrairement aux autres nombreux et nouveaux promus qui mobilisent vos militants déjà acquis à votre cause.
Il est temps de penser et d’agir en faveur des leaders de partis alliés, qui sont avec vous depuis 2008, soit environ quinze ans durant, de façon digne, stoïque, engagé et loyale. Nous n’attendons que cela pour engager sans délai, le combat de la remobilisation pour reconquérir les cœurs en vue de vous permettre de parachever la transformation sociale et économique du Sénégal, entamée avec le PSE.
Il est grand temps de se parler franchement sinon à force d’attendre vous perdrez des alliés.
UNIS NOUS VAICRONS !
Par Abdoul Aly KANE
UN NOUVEAU BANDOUNG FACE AUX BOULEVERSEMENTS GEOPOLITIQUES ACTUELS
Un autre bouleversement de l’organisation du monde divisant le monde en blocs antagonistes se dessine.
Un autre bouleversement de l’organisation du monde divisant le monde en blocs antagonistes se dessine.
La chute du mur de Berlin avait consacré la disparition de l’URSS.
Cette révolution avait été rendue possible par l’avènement de la perestroïka en Union soviétique sous le régime de Mikhaïl Gorbatchev de 1985 à 1991, prônant la restructuration politique, économique et sociale d’une Union Soviétique ne pouvant plus soutenir le développement économique et social des états la composant.
Cette politique de réforme étendue à l’ensemble de l’Union entraîna sa désagrégation.
Le camp soviétique souffrit ainsi de la perte de l’Allemagne de l’Est, de la Pologne, de la Hongrie, de l’Ukraine, de la Géorgie, de la Tchécoslovaquie et tant d’autres pays.
Fort de son avantage, l’Occident acheva d’intégrer les pays dissidents dans son camp et s’attela à unifier le marché mondial unifié par la création d’institutions internationales telles l’OMC et l’aide des institutions financières internationales.
La Chine de Teng Tsiao Ping avait déjà amorcé un virage tendant à « libérer » l’économie de l’emprise idéologique du « Tout Etat », qu’illustre à souhait la formule du leader emblématique : «Qu’importe qu’un chat soit blanc ou noir, l’essentiel est qu’il attrape des souris », prônant ainsi la coexistence entre l’état et les forces du marché.
Contre toute attente, la mondialisation fût du pain béni pour la Chine qui ouvrit ses portes aux délocalisations des entreprises industrielles de l’Occident, celles-ci étant attirées par la taille du marché chinois, le coût relativement faible et la qualité de la main d’œuvre chinoise, permettant de mieux rémunérer le capital via de substantiels profits.
En retour les entreprises, occidentales pour l’essentiel, pratiquèrent le transfert de know how dont la Chine bénéficia largement pour rattraper son retard technologique.
Aujourd’hui, la toute puissance économique de la Chine est incontestable.
Elle est considérée comme la deuxième plus grande économie du monde, représentant 18,6 % de l’économie mondiale, selon Young Kim élue californienne, qui déplore le classement de la Chine dans la liste des pays en développement, lui conférant de ce fait des avantages spécifiques.
La Chine est devenue un leader mondial dans de nombreux domaines, notamment l’informatique, les télécommunications, les énergies renouvelables et l’intelligence artificielle, secteurs dans lesquels elle dispose d’un capital humain de grande qualité.
En Europe, les privatisations d’entreprises ont été encouragées par les gouvernements pour les rendre plus modernes et plus compétitives, mais également dans le souci de réduire les déficits budgétaires publics, liés aux subventions et à une gouvernance jugée comme étant de moindre efficacité par rapport au secteur privé.
Ce pays a enfin investi massivement dans ses infrastructures, ce qui a permis d’améliorer les connexions routières, ferroviaires (trains rapides) et aériennes, facilitant ainsi la logistique et le transport des produit.
Ces délocalisations industrielles sont soutenues par les états occidentaux et leurs institutions fédératives, alors que les organisations syndicales de travailleurs déplorent les destructions d’emplois qu’elles occasionnent.
L’Union européenne encourage une concurrence libre et équitable dans le marché unique européen. Cela revient à dire que les entreprises publiques et privées doivent être en mesure de concourir à armes égales, sans que l’État ne favorise indûment les entreprises publiques.
Aussi, cette institution peut recommander aux états de privatiser une entreprise publique, lorsque celle-ci bénéficie d’un traitement de faveur par rapport à ses concurrents privés, ou alors si sa présence sur le marché limite la concurrence.
La crise géopolitique intervient dans ce contexte
Le conflit militaire et la pandémie du COVID ont eu comme effet d’accélérer la mise en place progressive parles BRICS, d’un système alternatif, se voulant insoumis au dollar américain, au système mondial d’approvisionnement et de transport de biens et à l’organisation des transactions financières et commerciales internationales (Swift).
La récente rencontre au sommet entre Poutine et le Président chinois XI JING PING a été sanctionnée par l’érection de la monnaie chinoise comme monnaie d’échange dans le commerce intra BRICS.
La crise de l’énergie (pétrole et gaz) consécutive aux sanctions ont produit des effets sur les rapports de partenariat entre les pays producteurs et les USA.
L’Arabie saoudite, au-delà de sa réconciliation inattendue avec l’Iran, a décidé de « dédollariser » le commerce de son pétrole, d’accepter le yuan chinois comme monnaie d’échange.
Cette dernière mesure consacre la fin au système monétaire du pétro dollar, voulant que toutes les transactions en pétrole soient effectuées exclusivement en dollar, en place depuis 1974.
Dans un contexte de raréfaction des ressources financières, les BRICS annoncent la création d’une nouvelle banque en substitution au FMI et à la Banque Mondiale.
De grands pays comme l’Algérie, l’Argentine et l’Iran ont officiellement déposé des demandes d’adhésion au groupe des BRICS.
L’Arabie saoudite, l’Egypte et la Turquie ont également exprimé leur intérêt pour une adhésion.
En Afrique subsaharienne, des pays comme la Centrafrique, le Mali, le Burkina Faso se sont mis en partenariat avec la Russie pour défendre leurs frontières.
A l’Afrique, il est demandé de prendre position dans ce conflit qui induit, comme déjà précisé, des ruptures politiques et économiques ; situation difficile dans la mesure où la Chine intervient fortement dans le financement des infrastructures africaines, au point d’être le premier pays prêteur (dette privée).
L’Union africaine (UA) se garde jusque-là de prendre position.
Elle donne l’impression globale de « laisser voir venir », ce qui lui est reproché par l’occident et ses alliés. Toutefois, le souverainisme est de plus en plus invoqué par un continent, édifié par les conséquences de sa dépendance à l’occident, durement ressenties lors de la pandémie, en particulier dans le domaine alimentaire. Tout cela laisse penser que nous sommes à l’aube de grands changements politiques et économiques, mettant fin à la domination sans partage de l’occident depuis la fin de la 2ème guerre mondiale.
La multipolarité invoquée par le BRICS sonne-t-elle pour autant la fin des délocalisations industrielles propres à la mondialisation ? La réponse n’est pas tranchée. Un pays comme le Vietnam qui a connu 3 guerres successives, contre la France, les États-Unis et le Cambodge lors de l’épisode des Khmers rouges a mis en place les mécanismes de marché pour accroître son activité économique avec un secteur privé fort, et des investissements étrangers substantiels.
La Chine a trouvé dans la mondialisation les voies de développement de son économie tout en conservant une stabilité politique, avec un parti communiste chinois toujours aux commandes, et une organisant mixant entreprises publiques et privées, concernées par les priorités dégagées. Elle est d’ailleurs en train de délocaliser des pans de son industrie textile vers l’Ethiopie, pays dans lequel le salaire d’un ouvrier est 10 fois moins cher qu’en Chine.
Les entreprises technologiques européennes qui ont transféré leurs activités vers la Chine et l’Inde pour des raisons de qualité du capital humain, ne donnent pas le sentiment de revenir dans leurs pays d’origine.
L’Inde, prévue pour devenir la 3ème puissance économique mondiale en 2027, ambitionne de devenir « l’usine de biens digitaux » du monde, comme l’a été la Chine pour les biens manufacturés. La question est de savoir en Afrique, comment transformer les ressources du sous-sol localement pour industrialiser le pays et créer des emplois, promouvoir l’agriculture pour nous suffire à nous-même et développer le capital humain permettant de hisser la valeur ajoutée industrielle dans les secteurs à haute marge.
L’Afrique subsaharienne est riche en ressources naturelles telles que le pétrole, le gaz, les minéraux et les terres arables, qui sont en demande dans le monde entier et sont une source de revenus pour les pays de la région ; toutefois la fixation de leurs cours hors la vue des pays qui rendent les anticipations de revenus aléatoires, et leur non transformation industrielle qui transfère l’essentiel de la valeur ajoutée au-delà des frontières, constituent les obstacles majeurs à tout développement économique planifié et programmé.
Les politiques actuellement mises en œuvre en Afrique, manquent de vision, de détermination en termes d’industrialisation, de ressources financières mal utilisées(budgets des états davantage consacrés au fonctionnement), l’absence de politique monétaire et bancaire permettant de financer le développement, la léthargie des organismes communautaires créés pour l’émergence d’un marché africain en mesure de susciter la création d’unités industrielles complémentaires et d’absorber les quantités permettant de les rentabiliser.
Le développement de l’agriculture d’alimentation et l’industrialisation de l’Afrique et ses pré requis doivent être considérés comme la priorité, et irriguer toutes les prises de décisions économiques des états. Il urge, dans ces circonstances, qu’une conférence de Bandoung prônant la coopération équitable et le soutien mutuel, se tienne à l’échelle de l’Afrique, afin de définir les besoins du continent et proposer de nouvelles relations de coopération avec les divers blocs, avec en ligne de mire l’industrialisation du continent.
L’alignement individuel des pays sur l’un des blocs, ne ferait que perpétuer la fragilisation de nos économies et remettre à plus tard le développement économique du continent.
LA NOMINATION DU NOUVEAU CEMGA ET LE PROCES D’OUSMANE SONKO AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Les livraison de ce vendredi 7 avril 2023, mettent en relief La nomination du nouveau chef d’état-major général des armées (CEMGA) et le procès en diffamation entre Mame Mbaye Niang et Ousmane Sonko.
Dakar, 7 avr (APS) – La nomination du nouveau chef d’état-major général des armées (CEMGA) et le procès en diffamation entre Mame Mbaye Niang et Ousmane Sonko sont les sujets les plus en vue dans les quotidiens de ce vendredi.
La présidence de la République a annoncé jeudi l’élévation du général de division Mbaye Cissé au rang de général de corps d’armée et sa nomination à la tête de l’état-major général des armées.
Le Témoin Quotidien décrit le nouveau CEMGA, âgé de 59 ans, comme ‘’un meneur d’hommes aux capacités managériales exceptionnelles’’.
Il le qualifie aussi de ‘’merveilleux scientifique’’ et de ‘’brillant littéraire-philosophe’’.
‘’Cette nomination […] survient à un moment assez trouble, où divers courants tentent d’entraîner les forces de défense et de sécurité à jouer un rôle dans le champ politique’’, commente Le Quotidien.
L’Observateur présente le chef d’état-major général des armées, en citant l’un de ses camarades de promotion du prytanée de Saint-Louis (nord), comme ‘’un homme d’une grande intelligence et un brillant intellectuel’’.
‘’Un background intellectuel solide et la perspective d’une belle carrière universitaire n’ont pas eu raison de l’étudiant en philosophie Mbaye Cissé, qui est retourné fièrement à ses anciennes amours militaires’’, écrit Le Soleil.
L’As est émerveillé par le ‘’parcours exceptionnel’’ du chef d’état-major général des armées, que le journal EnQuête décrit comme un ‘’crack’’ réputé pour ‘’une forte présence sur les terrains chauds’’ et ‘’un artilleur respecté, qui a fait ses humanités’’.
‘’Le syndrome Khalifa Sall […] guette Ousmane Sonko’’, titre Tribune en relayant une crainte exprimée par les avocats d’Ousmane Sonko.
Lors d’une conférence de presse donnée jeudi, ces derniers ont dénoncé ‘’une justice expéditive’’ visant à rendre leur client inéligible à l’élection présidentielle du 25 février 2024, dans le cadre du procès en diffamation l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang.
Le ‘’fromage de la dispute’’
‘’Selon eux, les appels introduits par le procureur de la République et le ministre visent à rendre inéligible leur client pour la prochaine élection présidentielle’’, écrit Sud Quotidien en parlant des conseils d’Ousmane Sonko.
‘’Il ne faudrait pas qu’on utilise la justice pour rendre inéligible un adversaire politique’’, note Libération en citant Me Bamba Cissé, l’un des avocats du maire de Ziguinchor (sud).
Le Témoin Quotidien tient à signaler que ‘’d’habitude, la justice est décriée pour sa lenteur dans les procédures de jugement et d’appel concernant les justiciables’’. ‘’Mais, curieusement, dans l’affaire Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko, les procédures sont accélérées pour un jugement rapide en appel de ce procès’’, ajoute-t-il.
Le Quotidien affirme que ‘’l’affaire est partie pour être traitée en mode ‘fast track’‘’, ‘’une célérité qui suscite beaucoup d’interrogations au sein du collectif des avocats d’Ousmane Sonko’’, pense L’info.
‘’Dans le jeu du chat et de la souris auquel jouent Macky Sall et Idy (surnom d’Idrissa Seck), Yankhoba Diatara a refusé d’être le fromage de la dispute […] Les calculs continuent entre les deux poids lourds mais Yankhoba Diatara cesse d’être l’inconnue de l’équation’’, commente Le Quotidien.
Idrissa Seck, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a limogé le ministre des Sports de ses fonctions de vice-président de Rewmi, le parti politique qu’il dirige.
‘’Yankhoba Diatara a proposé à son leader, Idrissa Seck, lors de leur tête-à-tête d’hier matin, au Point E, de proposer au président Macky Sall quelqu’un d’autre au ministère des Sports’’, lit-on dans Le Témoin Quotidien.
Récemment, le président du CESE, allié de Macky Sall, a implicitement déclaré sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 dans un post Facebook qu'il a par la suite retiré.
‘’On est dans un jeu d’échecs’’
Le limogeage de Yankhoba Diatara de la vice-présidence de Rewmi et la déclaration de candidature de l’ancien Premier ministre font croire à WalfQuotidien qu’‘’on est dans un jeu d’échecs’’, entre Idrissa Seck et Macky Sall. ‘’Bien malin celui qui peut prédire [lequel des deux] aura le dernier mot’’, écrit-il.
‘’J’ai dit à Idrissa Seck que je vais démissionner du gouvernement mais il n’est pas d’accord’’, note Le Soleil en citant le ministre des Sports.
‘’Yankhoba Diatara et Idrissa Seck arrondissent les angles […] Pour le troisième mandat, M. Diatara dit s’aligner derrière la position d’Idrissa Seck’’, lit-on dans EnQuête.
Pourtant, soutenir, à l’opposé de son mentor, que Macky Sall peut légalement briguer un nouveau mandat présidentiel est le reproche que lui aurait fait Idrissa Seck pour le relever de ses fonctions de vice-président de Rewmi, selon plusieurs journaux.
‘’Beaucoup s’attendaient à ce que Yankhoba Diatara suivent les pas de Pape Diouf, Oumar Sarr et Oumar Guèye en s’agrippant à son poste de ministre, au cas où son mentor décide de quitter la majorité présidentielle’’, commente L’As.
Mais ‘’le ministre des Sports a surpris son monde en se rendant au domicile du président de Rewmi pour renouveler son allégeance’’, ajoute-t-il.