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23 août 2025
Par Professeur Babacar FALL
HOMMAGE A ABDOULAYE LY, UN PANAFRICANISTE
Voilà déjà 10 ans que Abdoulaye Ly nous a quitté pour rejoindre le Créateur, Tout Puissant ! C’était le 31 mai 1913. Il avait alors 94 ans. C’était au terme d’une vie bien remplie et toute entière consacrée au Sénégal, à l’Afrique et à la communauté
Voilà déjà 10 ans que Abdoulaye Ly nous a quitté pour rejoindre le Créateur, Tout Puissant ! C’était le 31 mai 1913. Il avait alors 94 ans. C’était au terme d’une vie bien remplie et toute entière consacrée au Sénégal, à l’Afrique et à la communauté scientifique.
Le 06 juillet 2022, sa famille remettait à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar les ouvrages, manuscrits et documents d’archives que l’historien et homme politique sénégalais a laissés aux générations actuelles et futures. C’est une bibliothèque de 1571 ouvrages de diverses disciplines et un fonds 258 dossiers dont 152 dossiers manuscrits numérisés constitués de papiers rédigés par Abdoulaye Ly ou collectés par lui pour les besoins de ses activités de chercheur et d’homme politique. Il s’agit d’une véritable mine d’or pour les chercheurs en sciences sociales, économiques et politiques classée et appelée Fonds Abdoulaye Ly conservé à l’IFAN Ch. A. Diop.
La disponibilité de ces ressources documentaires et archivistiques est une belle opportunité qui élargit le champ des recherches amorcées par Abdoulaye Ly. Elle permet aussi de sortir de la pénombre ce vieux combattant très apprécié pour son double visage d’historien et d’homme politique qui, par la profondeur de sa production théorique et la constance de son engagement politique, est l’un des penseurs ayant le plus influencé l’histoire intellectuelle de l’Afrique de l’Ouest francophone.
PARCOURS DE RESILIENT
Né le 25 février 1919 à Saint-Louis du Sénégal, Abdoulaye Ly a fait ses études coraniques, primaires et secondaires dans sa ville natale et à Dakar, alors capitale de l’Afrique occidentale française. Il a fréquenté les Cours secondaires de Dakar. Après l’obtention du baccalauréat, en 1938, il poursuivit ses études supérieures en histoire à l’Université de Montpellier, en France. Avec l’éclatement de la Deuxième Guerre mondiale, en 1939, et en sa qualité de citoyen français, il fut appelé sous les drapeaux et a vécu l’expérience de la guerre. Après cet épisode, le Sergent Abdoulaye Ly a fait partie des troupes envoyées au Maroc où il resta deux années. Cette mobilisation lui a valu quatre années d’interruption de ses études.
Démobilisé en 1943, Abdoulaye Ly reprend ses études d’histoire. Il obtient la licence d’enseignement à l’Université de Montpellier avant de s’inscrire à l’Université de la Sorbonne pour y préparer le diplôme d’études supérieures d’histoire. En février 1946, il fait accepter le sujet « La Compagnie du Sénégal de 1673 à 1696 » dans le cadre de la préparation de sa thèse de doctorat d’État ès Lettres. Dès lors, il partage sa vie entre l’action militante et la recherche académique, parcourant les services d’archives des villes portuaires de France (Marseille, Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Saint-Malo, Le Havre, Rouen, Dunkerque, Dieppe), et de l’océan Indien (PortLouis) pour collecter les matériaux sur la traite négrière et rédiger sa thèse.
En 1951, il fut recruté par l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN). Il commence alors une brillante carrière de chercheur doublée de celle d’un homme politique de gauche. Fondateur et conservateur du Musée Historique de l’Afrique occidentale française (AOF) à Gorée, avant celui de la place Sowéto, il fut en 1955 Directeur adjoint de l’IFAN depuis 1955. C’est en 1977 qu’il a pris sa retraite en 1977. Sa présence à l’IFAN n’a été interrompue que par l’exercice des fonctions ministérielles entre 1957 et 1958 comme ministre de la Production et entre 1966 et 1970 au titre de ministre de la Santé et de l’Action sociale.
HISTORIEN DE LA TRAITE NEGRIÈRE
En 1955, Abdoulaye Ly soutient sa thèse « La Compagnie du Sénégal ». Il est alors le premier sénégalais titulaire d’un doctorat d’État en histoire. Sa thèse étudie l’évolution du commerce de la Sénégambie du XVIIe au XVIIIe siècles. Il y met en évidence le rôle privilégié joué par la Compagnie du Sénégal dans la traite négrière et les formes de connexion entre l’histoire mondiale et l’histoire africaine. Il s’est attelé à déconstruire les codes multiséculaires du trafic atlantique de sucre et d’esclaves noirs qui caractérise la connexion des continents au profit de l’Europe mercantiliste. Son ouvrage magistral s’inscrit dans la même dynamique que les travaux de l’école de la dépendance et explique, en partie, les maux dont souffre le continent noir. Il préfigure les études sur l’histoire globale du continent africain.
C’est Abdoulaye Ly qui déblaie le terrain aux travaux de Samir Amin sur les relations entre Centre et Périphérie et de Walter Rodney sur « How Europe Underdeveloped Africa » (1972). Ses publications ont également servi de balises aux travaux des historiens Boubacar Barry, auteur de Le royaume du Waalo Le Sénégal avant la conquête (1972) et Abdoulaye Bathily, auteur du livre intitulé Les Portes de l’or Le royaume de Galam (Sénégal), de l’ère musulmane au temps des négriers (VIIIe-XVIIIe s.) » (1985), qui ont porté sur l’importance de l’histoire de l’Atlantique dans l’évolution de l’Afrique et, en particulier, de la Sénégambie, à partir du XVe siècle et les conséquences sur les sociétés sénégambiennes de la domination progressive de l’Europe dans le cadre de la Traite Négrière et de la Colonisation. Tous ces travaux ont mis en évidence les origines historiques de la dépendance en Afrique qui continue, jusqu’à nos jours, de plomber les efforts de développement endogène et autocentré de tout un continent.
HOMME POLITIQUE ET PENSEUR PANAFRICANISTE RADICAL
En 1951, Abdoulaye Ly et ses compagnons Amadou Mahtar Mbow, Cheikh Fal, Abdoul Aziz Wane, Diaraf Diouf, Fadilou Diop et Solange Faladé, entre autres, mettent sur pied le GAREP (Groupement Africain de Recherches Économiques et Politiques), organisation anti-impérialiste conçue comme une structure d’orientation et d’animation de la FEANF (Fédération des Étudiants d’Afrique Noire en France). Abdoulaye Ly est le rédacteur du Manifeste. Il y joua un rôle central dans le processus d’unification des jeunes étudiants d’Afrique noire évoluant en France. C’est en 1952 qu’il rentre définitivement au Sénégal. En 1955, avec ses amis du GAREP, Abdoulaye Ly rejoint le BDS (Bloc Démocratique Sénégalais) de Léopold Sédar Senghor et il devient ministre de la production en 1957 sous le gouvernement de la Loi-cadre. Mais, sa fidélité à l’Indépendance l’amène, avec Amadou Mahtar Mbow, Assane Seck, Abdoulaye Guèye Cabri, Fadilou Diop et Thierno Ba, entre autres, à créer, en 1958, le Parti pour le Regroupement Africain (PRA)-Section Sénégal. Secrétaire général du PRA-Sénégal, Abdoulaye Ly s’oppose au présidentialisme néo-colonial. Il en paie le prix fort avec une détention politique entre 1963 et 1965.
En 1966, le PRA-Sénégal intègre l’UPS (Union progressiste sénégalaise) de Léopold Sédar Senghor sur la base d’un accord politique précis. Il entre dans le Gouvernement et assure, entre 1966 et 1970, les fonctions de ministre de la Santé et de l’Action Sociale. Avec l’amorce de la relève de la classe politique qu’entreprend Léopold Sédar Senghor en 1970, en nommant Abdou Diouf au poste de Premier ministre, Abdoulaye Ly et ses amis de l’ex-PRA Sénégal quittent l’attelage gouvernemental et parlementaire avec le sentiment que leur génération avait rempli sa mission en jouant les premiers rôles. Dès lors, il consacré toute son énergie à accompagner les jeunes générations dans leurs expériences politiques. Abdoulaye Ly et ses amis politiques font le choix de cheminer entre 1982 et 1992 avec le Parti And Jëf, regroupant « une fraction de la jeunesse militante qui, avec constance et abnégation, a essayé de faire son chemin ».
Pour Abdoulaye Ly, cette expérience formelle avec les jeunes ainsi que les contacts et échanges variés et multiformes avec les divers segments de la société sont la condition d’éviter d’avoir une pensée morte. Aussi, Abdoulaye Ly est-il resté dans une quête permanente du savoir et dans la posture de servir les jeunes générations. Au regard de l’orientation des travaux de l’historien Abdoulaye Ly, on comprend le lien étroit entre sa production intellectuelle et son engagement politique pour l’émancipation des peuples africains. Toutes ses publications, depuis « Les Masses Africaines et l’Actuelle Condition Humaine » (1956), en passant par « POUR UNE POLITIQUE NOVATRICE DE GAUCHE EN AFRIQUE : Réflexion d’un vieux militant sur les conditions de cohérence et de tolérance » (2008), reflètent les préoccupations majeures de l’homme politique engagé dans l’action jusqu’à son dernier souffle. Il déconstruit le présidentialisme néocolonial et jette les bases de la construction d’un État démocratique restituant l’initiative au génie créateur des peuples africains. Prototype de l’intellectuel dissident, il publie en 1992, Les regroupements politiques au Sénégal (1956-1970), un ouvrage considéré comme une autobiographie politique.
Ce livre a été complété par Dialogue avec Abdoulaye Ly. Historien et homme politique sénégalais, publié en 2001. Ces deux ouvrages offrent des repères pour comprendre l’évolution politique et intellectuelle du Sénégal contemporain. Son expérience de ministre l’amène à découvrir et analyser un système politique post-indépendance moulé dans le présidentialisme néocolonial qui est une négation de la démocratie réelle et citoyenne.
Ses ouvrages sur le système politique déconstruisent le mécanisme de gestion personnalisée du pouvoir mis en place dans la plupart des pays africains indépendants. La force d’Abdoulaye Ly a été d’avoir associé intimement sa réflexion intellectuelle hétérodoxe, originale et prodigieuse et son action politique pour baliser ses choix. C’est ce qui explique, malgré le poids de l’âge, sa capacité à dialoguer constamment avec toutes les générations qu’il a continué à inspirer tant au niveau politique que dans le domaine de la réflexion intellectuelle.
Doté d’un esprit scientifique aiguisé, il a produit une quinzaine d’ouvrages réflexifs entre 1955 et 2008 sur l’histoire politique, économique et sociale du Sénégal, les conditions de l’unité africaine et les tâches de l’élite. Son œuvre panafricaniste, son engagement politique et son sens du devoir accompli dans la dynamique du réarmement moral de la jeunesse du continent caractérisent, en partie, l’identité de ce grand patriote africain Le philosophe sénégalais Djibril Samb, ancien Directeur de l’IFAN Cheikh Anta Diop, a porté sur lui ce témoignage : « Abdoulaye Ly est un homme libre. Il y a chez lui comme un effort permanent de conciliation entre les exigences du statut d’historien, formé au culte de l’établissement minutieux des faits, et celles liées à la qualité de citoyen, imbu de valeurs traditionnelles, comprenant la gravité de la parole proférée, par essence immarcescible, surtout lorsqu’elle est infamante ».
Au double plan scientifique et politique, le combat de Pr Abdoulaye Ly pour la restauration de la dignité humaine bafouée constitue un précieux lègue à exhumer au bénéfice de notre jeune génération soucieuse de relever les défis du développement d’une Afrique qui reste à libérer de la pauvreté, de la maladie pour l’épanouissement de tout le potentiel du continent. C’est ce penseur dissident, fécond et profond que la communauté scientifique africaine doit s’assigner de sortir de l’ombre ou de l’oubli et que la nation sénégalaise doit reconnaitre et honorer.
Réfléchissons sur les propos du Professeur Djibril Samb qui a ainsi qualifié la portée du modèle qu’a incarné l’historien et l’homme politique : « La constance de la vie et de l’œuvre de Abdoulaye Ly constitue certainement un modèle à méditer. Il nous enseigne que, dans la compétition des nations, l’Afrique doit non seulement faire entendre sa voix celle qui porte l’espoir mais aussi sillonner sa propre voie celle du développement global des humains ».
Par Professeur Babacar FALL
Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal & institut d’études avancées de Saint-Louis du Sénégal
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LES DEPUTES DE PASTEF DENONCENT UN ACTE ILLEGAL
Les députés de Pastef sont montés au créneau pour dénoncer, avec la dernière énergie
Les députés de Pastef sont montés au créneau pour dénoncer, avec la dernière énergie, la mise sur la place publique des documents personnels appartenant à leur leader, Ousmane Sonko, au lendemain de son arrestation à hauteur de Koungheul, avant d’être acheminé sur Dakar. Face à la presse, ce mardi 30 mai 2023, devant leur siège, ces parlementaires ont parlé d’un sabotage de l’intimité de leur mentor, pour vouloir le réduire à néant et porter le discrédit contre lui.
«Nous avons constaté ensemble, de manière très illégale, le déplacement du président Ousmane Sonko, de Ziguinchor à Dakar. Libre qu’il était de choisir son chemin, comme d’habitude, il a été interdit et ramené, manu militari, à travers un véhicule des Forces de défense et de sécurité, à Dakar, dans des conditions que nous avons fini de découvrir ensemble», regrette Birame Souleye Diop, membre du Bureau politique de Pastef, par ailleurs, président du Groupe parlementaire Yewwi Askan Wi. Et de poursuivre : «Dans les circonstances de son retour sur Dakar, nous avons constaté que tous les outils personnels qu’il avait, notamment ses téléphones, sa documentation personnelle, tout a été, de manière très irrégulière, subtilisé et remis sur la place publique.»
Par ailleurs, le maire de Thiès-Nord, qui a rappelé que nous sommes dans un pays où les gens se plaignent de la question de la sauvegarde des données personnelles, indique : «Il n’y a pas eu un juge, il n’y a pas eu une décision de justice, il n’y a pas eu un ordre légal d’une autorité régulièrement habilitée pour demander l’arrestation ou demander que Ousmane Sonko soit ramené sur Dakar et qu’on lui prenne ses téléphones et tous les biens avec lesquels il était»
Ne s’en limitant pas en si bon chemin, le responsable politique de Pastef dira : «Ce qui est le plus bizarre, dans ces moments, seules les Forces de défense avaient accès à Ousmane Sonko. Mais, on retrouve sur la place publique ses autorisations de port d’arme. Ce n’est pas un délinquant. Il a une autorisation régulière des autorités compétentes en la matière.» Par conséquent, a-t-il dit, «Tout ce que nous voyons aujourd’hui, c’est un sabotage de son intimité, en pensant qu’en faisant ceci, ils le réduiraient en néant ou ils porteraient le discrédit sur lui. Nous sommes davantage respectueux, nous sommes davantage décidés d’être à côté de lui, parce qu’il a ouvert le chemin de la résistance et de la démocratie ; nous serons avec lui sur ce chemin-là», a-t-il martelé, relevant tout de même que «cette opération a été l’occasion de diffusion de beaucoup de fausses nouvelles.»
Les parlementaires ont aussi exprimé leur compassion vis-à-vis de toutes les victimes de ces désagréments. «C’est l’occasion pour nous, aussi, pour ce qui est en train de se passer, de dire aussi que nous avons constaté tous les désagréments qui sont causés. Nous élevons la voix pour apporter notre compassion à toutes les victimes de cette situation-là, dont le seul auteur est Macky Sall, pour son besoin d’avoir un troisième mandat et d’empêcher des personnes de candidater», ont-ils laissé entendre. Par ailleurs, ils ont fustigé ce qu’ils qualifient de séquestration de leur leader. «Il faudra que la séquestration d’Ousmane Sonko s’arrête. Il n’y a pas une autorité, il n’y a pas une base légale qui peut justifier que, par le simple fait que Ousmane Sonko, c’est celui qui dérange Macky Sall et chaque jour, ce soit une raison pour barricader sa maison, pour interdire ses parents, ses amis de vouloir lui rendre visite», ont-ils dénoncé.
POUR UNE GENERATION SANS TABOU
L’Association santé mobile (Asm) et Damcam ont célébré, dimanche dernier, 28 mai 2023, la Journée internationale de l’hygiène menstruelle, à Kédougou.
L’Association santé mobile (Asm) et Damcam ont célébré, dimanche dernier, 28 mai 2023, la Journée internationale de l’hygiène menstruelle, à Kédougou. Une rencontre qui vise à briser les tabous et à sensibiliser les jeunes et femmes sur l'importance d'une bonne hygiène menstruelle.
La Journée mondiale de l'hygiène menstruelle est célébrée chaque année le 28 mai. Selon les acteurs de la lutte, le choix de cette date s’explique par le fait que, dans la majorité des cas, les cycles menstruels comptent en moyenne 28 jours et que les règles durent environ 5 jours par mois et mai étant le cinquième mois de l’année.
Pour cette édition, le Sénégal l’a célébrée, dimanche 28 mai, dans la région de Kédougou, sur initiative de l’Association santé mobile (Asm) et Damcam. Une commémoration qui vise à briser les tabous et à sensibiliser sur l'importance d'une bonne hygiène menstruelle chez les femmes et en particulier les adolescentes, à travers le monde.
Pour cette édition, le thème de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle est : «Faire de la menstruation un élément normal de la vie d’ici 2030». Dans l'optique dudit thème, Asm a élaboré un thème à savoir : «Nous nous engageons, pour une génération sans tabou». Et c'est ainsi que l'Association santé mobile et Ma Voix, Ma Santé - Damcam - ont célébré cette journée à Kédougou, avec la présence de la présidente de l’Asm, Mme Fatou Bintou Thiam, Oumar Diallo, coordinateur principal du projet Damcam.
ABSENCES DE TOILETTES SEPAREES ET MANQUE D’EAU PERMANENT A L’ECOLE, SERVIETTES HYGIENIQUES, ECOUTE DES MAMANS… DE VRAIS PROBLEMES
Mme Traoré, coordonnatrice de la Santé de la reproduction (Sr) de la région de Kédougou et Dr Fatma Lamesse, responsable du Programme santé ont tenu à sensibiliser la gent féminine sur l’importance de bien prendre soin de sa santé reproductive. C’est dans ce cadre qu’elles ont fait des formations et des sensibilisations sur la gestion de l’hygiène menstruelle avec les jeunes filles de Kédougou. Salamata Ndiaye, une des bénéficiaires, déclare : «pendant la formation, on a parlé de l'apparition des règles, comment les gérer, les bonnes pratiques, les serviettes hygiéniques et leur durée d’utilisation». Et de rajouter : «certaines filles n'avaient pas la bonne information. Et elles ont du mal à en parler avec leurs parents, du fait que leurs mamans sont toujours occupées. Il y a aussi le problème de moyens pour disposer des serviettes hygiéniques, sans compter la gestion de l’hygiène menstruelle à l'école, car n’ayant pas de toilettes séparées, ajouté à un manque d’eau permanent».
FORMER DES JEUNES FILLES RELAIS DANS LES ECOLES, LES QUARTIERS POUR SENSIBILISER SUR L’IMPORTANCE DE L’HYGIENE MENSTRUELLE…
Pour Fatou Bintou Thiam, présidente de l’Association santé mobile, «l’objectif de la gestion de l’hygiène menstruelle est de faire le plaidoyer pour garantir l'accès de tout le monde à des toilettes adaptées aux menstruations, d’éduquer tout le monde sur les règles, de mettre fin à la stigmatisation des règles, mais aussi à la précarité menstruelle».
Elle a aussi ajouté : «nous voulons faire un plaidoyer pour que tous ses problèmes que les filles sont en train de vivre pendant la période des menstrues soient abolies, pour que les filles puissent vivre avec leurs règles sans stigmatisation et avec tranquillité. Nous formons des jeunes filles à être des relais dans les écoles, dans les quartiers, pour qu’elles puissent relayer les informations qui touchent la gestion de l’hygiène menstruelle, pour briser les tabous».
…ET LES MENSTRUES QUI NE SONT PAS UNE MALADIE
Quant à Oumar Diallo, coordinateur principal du projet Damcam, il dira que «cette journée nous a permis de communiquer avec les adolescentes et les ’’Badiene Gokh’’, pour les sensibilisées sur l’importance de la santé de la reproduction, la question de l’hygiène menstruelle qui est très importante et qui n’est pas une maladie».
Pour rappel, Onu-Femmes a fait une étude sur la «Gestion de l’hygiène menstruelle : comportements et pratiques dans la région de Kédougou». Selon l’étude, «l’hygiène et l’assainissement ont longtemps été des problématiques de développement peu pris en compte par les gouvernements. Les femmes constituent la moitié de la population sénégalaise. Entre la puberté et la ménopause, elles ont leurs menstruations pendant environ 3000 jours».
LE SENEGAL POUR UNE TRANSITION VERTE
Au Sénégal, les acteurs de la protection de l’environnement s’activent pour réduire les dégâts qui ont comme noms la sécheresse prolongée dans certaines zones, les tempêtes, les inondations.
Pour protéger l’écosystème, le Bureau national Ozone (Bno) de la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec), en partenariat avec le projet de Refroidissement respectueux de l’ozone et du climat en Afrique de l’Ouest et du Centre (Roca), est en croisade contre les émissions du secteur de la croissante de réfrigération et climatisation. Pour réussir leur mission et arriver à une transition verte, des journalistes sont invités à s’impliquer dans la lutte. C’est dans ce cadre qu’une rencontre s’est tenue hier, mardi 30 mai 2023, à Dakar, sur la question.
La dégradation de l’écosystème reste une préoccupation mondiale. Au Sénégal, les acteurs de la protection de l’environnement s’activent pour réduire les dégâts qui ont comme noms la sécheresse prolongée dans certaines zones, les tempêtes, les inondations. Des effets qui entrainent la faim, les déplacements, le chômage et la mort.
Selon les acteurs de la lutte, ces ravages sont causés par la crise climatique dont l’un des grands facteurs demeure les émissions du secteur de croissante de réfrigération et climatisation. Pour lutter contre ce fléau, le Bureau national ozone (Bno) de la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec), en partenariat avec le projet Refroidissement respectueux de l’ozone et du climat en Afrique de l’Ouest et Centrale (Roca), a initié une rencontre avec la presse hier, mardi 30 mai 2023, à Dakar.
L’objectif principal est de sensibiliser les médias sur l’importance cruciale de la lutte contre la crise climatique ainsi que les solutions technologiques innovantes en matière de refroidissement écologique dont la transition verte.
Pour docteur Abdoulaye Gaye, coordinateur du projet Refroidissement respectueux et du climat en Afrique de l’Ouest et Centrale (Roca), le refroidissement vert s’intéresse aux technologies vertes et l’ensemble des éléments n’ayant pas d’impact sur l’environnement c’est-à-dire qui ne détruisent pas la couche d’ozone et ne participent pas à l’effet de serre. «Nous promouvons, dans le cadre du projet, que les appareils de refroidissement soient des appareils sobres en énergie, tout en étant très performants sur le plan énergétique. Nous voulons que les appareils installés dans les bâtiments respectent les normes comme (celle) de réfrigérations», a-t-il fait comprendre.
Et de poursuivre : «les équipements de seconde main participent à l’augmentation des émissions, ils sont très énergétivores. Cela participe à l’émission du carbone produit par des centrales qui utilisent des énergies fossiles. Ce sont des émissions directes qui contribuent à l’augmentation de l’effet de serre. Sur la santé, le fait d’introduire ou d’éliminer les réfrigérants qui participent à la destruction de la couche d’ozone, nous permet de pouvoir limiter l’action de destruction de la couche d’ozone.»
Ibrahima Kane, conseiller à la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec) a, pour sa part, souligné que les effets de la destruction de la couche d’ozone sur la santé ont été mis en exergue depuis les années 1970 par les scientifiques. «Les cancers de la peau existent de manière naturelle, de même que les cataractes. Mais, quand il y a une diminution de la couche d’ozone, les rayonnements ultra-violets viennent sur terre de façon beaucoup plus intense», a-t-il avancé.
Et d’attester : «pour la protection de la santé des populations, nous lançons des appels aux populations, en disant de prendre des produits de protections s’elles s’exposent au soleil surtout au bord des plages et porter des lunettes anti-UV. Ces rayonnements ultra-violets impactent notre système immunitaire, humain, animal et végétal dans les fins marines. Cela joue aussi sur notre production agricole ».
LE CHOIX DES PROGRAMMES ET FILIERES EN QUESTION
La 1ère édition du Salon 100% Campus s’est ouverte hier, mardi 30 mai 2023, à Dakar. Ce salon se veut intégrateur de solutions liées à l’insertion professionnelle, la problématique du choix des programmes et filières d’enseignement.
La 1ère édition du Salon 100% Campus s’est ouverte hier, mardi 30 mai 2023, à Dakar. Ce salon se veut intégrateur de solutions liées à l’insertion professionnelle, la problématique du choix des programmes et filières d’enseignement.
Ils sont nombreux à avoir échoué dans leur insertion professionnelle, pour avoir fait le mauvais choix de programme et de filière d’enseignement et/ou de formation. Mais également pour absence d’assistance, de conseils et d’accompagnement. C’est en réponse à cela que s’est ouvert, hier mardi, à Dakar, la 1ère édition du Salon sur initiative de 100% Campus. Il a pour thème : «Quelles politiques institutionnelles pour une meilleure insertion des jeunes dans le monde professionnel ?» Ce Salon de deux jours, 100% Campus, entend aborder, sous forme de conférences, débats et ateliers, animés par des professionnels de l'enseignement supérieur, du monde de l'emploi, des entrepreneurs, des personnes engagées dans la contribution à l'insertion professionnelle, cette problématique. Le tout en parfaite cohérence avec les politiques de l’Etat.
Selon Pape Konaré, directeur de l’Education et de l’Aide à l’Insertion de la Ville de Dakar, l’éducation étant une compétence transférée, la Ville de Dakar, à travers la Direction de l’Education et de l’Aide à l’Insertion, s’est engagée aux côtés de 100% Campus à mettre en œuvre ce programme. Lequel projet se veut proactif par rapport à l’employabilité des jeunes. Dans ce pays, «le problème du chômage des jeunes est grandement lié à la formation et au choix de filière», a-t-il expliqué.
Par conséquent, ajoute-il, «nous avons le devoir d’être proactif, d’informer, d’orienter les élèves en classe d’examen, afin qu’ils puissent faire le bon choix en termes d’offres, d’opportunités…». Pour ce qui est des attentes dudit salon, il dit nourrir un grand espoir en termes de «mise en œuvre, de participation des élèves et de l’apport qualitatif des experts en termes de conseils aux apprenants ».
En clair, des panels vont être animés dans différentes thématiques comme la Transformation digitale, et dans bien d’autres thèmes pour les pays en voie de développement comme le Sénégal. Charles Guèye, promoteur du Salon 100% Campus, fait savoir que cette toute première édition marque «la capacité à pouvoir se faire accompagner par la Mairie de Dakar dans sa Lettre de politique sectorielle qui comporte une bonne dynamique humaine et d’accompagnement des élèves et des étudiants». Et c’est dans ce cadre que «nous avons signé une convention avec la Mairie de Dakar pour pouvoir accompagner les élèves, étudiants, les entreprises publiques et privées à mieux avoir l’information sur tout ce qui est orientation professionnelle, métiers, débouchés et surtout comment choisir sa filière post-Baccalauréat», a-t-il expliqué.
LE FONSIS ET LE FHS COLLABORENT POUR FACILITER L’ACCES A LA LOCATION-VENTE
Mise en œuvre du programme des 100 mille logements, Le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) et le Fonds pour l’habitat social ( Fhs) ont paraphé hier, mardi 30 Mai, une convention de partenariat.
Le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) et le Fonds pour l’habitat social ( Fhs) ont paraphé hier, mardi 30 Mai, une convention de partenariat. L’objectif de cette convention est de faciliter l’accès au logement, à travers le mécanisme de la location-vente. A cet effet, Kajom Capital, véhicule innovant du Fonsis compte financer sur les 8 prochaines années, l’acquisition d’environ 50 mille logements.
L e Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) et le Fonds pour l’habitat social (Fhs) ont signé hier, mardi 30 mai un accord de collaboration. Cette convention vise à accélérer la mise en place du projet de financement de la demande en logements abordables dans le cadre du « programme 100 mille logements ».
La mise en œuvre de cette convention est portée par Kajom Capital, véhicule innovant du Fonsis qui a pour mission de financer l’accès à la propriété par le mécanisme de la location-vente à long terme. « Le Fonsis à travers son véhicule Kajom Capital entend apporter sa contribution au programme des 100 mille logements participant ainsi à combler le déficit au moins estimé à 375 mille logements que connait notre pays. Ainsi, Kajom Capital ambitionne de financer sur les 8 prochaines années, l’acquisition d’environ 50 mille logements incluant les 21 mille dans la tranche sociale », a fait savoir le directeur général du Fonsis Abdoulaye Diouf Sarr.
Selon lui, le soutien de Kajom Capital au Fonds pour l’habitat social est stratégique pour faciliter aux citoyens l’accès à la propriété par le mécanisme de la location-vente. « Cette convention met en place un modèle inclusif qui permettra aux Sénégalais notamment du secteur informel d’accéder à l’habitat dans des conditions favorables », a-t-il indiqué.
Abdoulaye Saydou Sow, ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène public trouve que la signature de cette convention constitue une étape majeure dans l’accompagnement des bénéficiaires de logement social à travers l’opérationnalisation de mécanisme de location-vente qui offre un changement de paradigme selon lequel le principal obstacle de l’accès au logement est le financement. Selon lui, la location-vente constitue un outil performant pour accompagner les acquéreurs. Par ailleurs, il annonce que le Fhs va mettre à la disposition du Fonsis 5 milliards Fcfa comme fonds d’accompagnement du projet.
LA GRANDE ÉPREUVE DE MACKY
En butte à un contexte préélectoral extrêmement tendu sur fond de « mortal kombat » entre le pouvoir en place et l’opposition dite radicale, le Sénégal s’engage encore une fois dans un dialogue national pour redresser la barre
Des concertations nationales étalées sur presque deux semaines pour garantir la stabilité sociale et la paix civile au Sénégal : voilà ce à quoi sont invités les différents acteurs qui ont donné leur aval au dialogue national qui débute ce jour, mercredi 31 mai 2023. Quoique non inclusives ou selon fragmentaires, puisqu’une bonne partie de l’opposition dite « radicale » a décliné la main tendue du pouvoir en place, ces concertations sont parties pour être un véritable défi pour le Président sortant Macky Sall. Un chef d’Etat ou simplement un acteur politique dont la participation au prochain scrutin présidentiel est qualifiée d’anticonstitutionnelle par le camp d’en face. Mais surtout un Président obligé de lâcher du lest sur les principaux points de désaccord avec l’opposition, notamment pour ce qui est du Code électoral (parrainage, articles L 29 à L 31, mise à disposition à temps du fichier électoral…). Et cela, nonobstant la litigieuse équation de la troisième candidature.
En butte à un contexte préélectoral extrêmement tendu sur fond de « mortal kombat » entre le pouvoir en place et l’opposition dite radicale, où la montée des périls étrangle le quotidien des Sénégalais, par le biais de manifestations et d’actes de violences qui menacent sa stabilité politique et sociale, le Sénégal s’engage encore une fois dans un dialogue national pour redresser la barre. Un dialogue que le chef de l’Etat dit avoir décidé d’organiser avec les différentes composantes de la nation, ce mercredi 31 mai prochain, au palais de la République, afin de « bâtir des consensus durables » sur des questions relatives à la vie nationale et à l’avenir du pays ». Dans cette dynamique, Macky Sall, présidant la dernière réunion du Conseil des ministres, est largement revenu « sur le Dialogue national, rappelant au gouvernement son engagement permanent, depuis 2012, à consolider le dialogue avec toutes les forces vives de la Nation, afin d’asseoir la paix et la stabilité sociale dans le cadre de notre marche résolue vers un Sénégal émergent à l’horizon 2035 ». Et selon toujours le chef de l’Etat, les concertations envisagées avec les représentants des acteurs politiques, économiques, sociaux, culturels, des chefs religieux et coutumiers, des jeunes et des femmes s’inscrivent « dans l’esprit de la journée du dialogue national, instaurée en 2016, et des acquis des travaux du Comité de pilotage du dialogue national, freinés par la pandémie de Covid-19 ».
Seul hic, le dialogue national devant être engagé ce jour, mercredi, s’amorce dans un contexte lourd de contestation de toute troisième candidature du Président de la République à la magistrature suprême.
Déjà crédité d’un septennat (2012-2019) et d’un quinquennat (2019-2024), le chef de l’Etat Macky Sall serait arrivé, selon ses opposants, au bout de toutes ses prérogatives constitutionnelles à un autre mandat, en vertu de l’article 35 de la Constitution qui stipule que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». Du coup, selon l’opposition dans sa globalité, le président sortant et patron de l’Apr (Alliance pour la République) est disqualifié dans toute initiative pour briguer le suffrage universel lors du scrutin présidentiel du 25 février 2024. Comme il est hors-jeu pour diligenter un dialogue national sans avoir au préalable clarifié sa non-participation à l’élection de février prochain. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’une grande partie de l’opposition dite radicale, la coalition Yewwi Askan Wi en particulier et dont la principale locomotive est le parti Pastef Les Patriotes d’Ousmane Sonko, a opposé une fin de non-recevoir à l’appel au dialogue de Macky Sall.
D’Ousmane Sonko de Pastef à Déthié Fall du Prp et autre Malick Gakou du Grand Parti, ou encore les principaux leaders de la Plateforme des Forces vives F 24, tout comme l’ex-Premier ministre Aminata Touré, candidate à la présidentielle, ils ont été nombreux à avoir dit niet à la main tendue de Macky Sall. Il faut cependant reconnaitre qu’à contrecoup, le Mouvement Taxawu Sénégal piloté par l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, toujours en quête de ses droits d’électeur perdus en 2016, a tourné le dos à la coalition Yewwi Askan Wi pour aller dialoguer avec Macky Sall. Et dans cette dynamique, Taxawu Sénégal pourrait être secondé, sous condition qu’un audit contradictoire du fichier électoral soit réalisé, par la coalition de l’opposition Wallu Sénégal régentée par le Parti démocratique sénégalais (Pds-ancien parti au pouvoir de 2000 à 2012) et dont le porte-étendard, en l’occurrence Karim Wade, est lui aussi en proie à une inéligibilité qui le met hors circuit de toute élection présidentielle. A moins d’une amnistie ou modification du Code électoral qui lui feraient retrouver ses si précieux droits d’électeur !
QUAND LE CODE ÉLECTORAL DEVIENT UN PROBLÈME
Au-delà de la participation des uns et des autres, de quelque bord qu’ils soient, le dialogue national qui devrait durer « deux semaines-au maximum », selon le porte-parole de la présidence, s’avère comme un véritable défi pour le chef de l’Etat. Pour cause, ces concertations nationales sont ouvertes à moins de neuf mois de l’élection présidentielle du 25 février 2024, dans un contexte de tensions extrêmes marquées par la compression des libertés individuelles et collectives, sur fond d’initiatives multisectorielles de liquidation politique des leaders de l’opposition, selon certains esprits. Qui plus est, le chef de l’Etat est très attendu pour la décrispation du champ politique dominé par l’irrédentisme, du côté du pouvoir comme de l’opposition. Et dans ce micmac politique, le président Macky Sall tient la main pour amorcer les ruptures définitives qui ramèneraient le climat de confiance et de sérénité nécessaire à une bonne déclinaison du processus électoral et à la tenue d’une présidentielle transparente, libre et inclusive. La modification du Code électoral, notamment en ses articles L 29 à L 31 touchant à l’éligibilité des candidats, pourrait grandement contribuer à aplanir la situation.
Toute comme la modification et/ou suppression du parrainage citoyen, cette épée de Damoclès au-dessus de la tête des candidats à la présidentielle. Un parrainage citoyen dont beaucoup d’institutions supra-nationales (Cedeao, Union européenne) ou mêmes nationales (Cena) ont sollicité l’abrogation ou la révision, car en porte-à-faux dans ses contours actuels au droit constitutionnel des citoyens à participer à l’élection présidentielle. Macky Sall réussira-t-il à réussir son dialogue national aux termes de référence jusqu’ici flous et garantir la stabilité politique et la paix civile, au-delà de ses prérogatives régaliennes de maintien de l’ordre constitutionnel et de l’ordre tout court ? Voilà la grande question qui turlupine moult observateurs, à quelques encablures du scrutin présidentiel de février prochain.