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26 juin 2025
SONKO CONDAMNE MAIS PAS EXCLU
Condamné jeudi à une peine de deux mois avec sursis avec 200 millions à payer la partie civile en guise d’amende pour diffamation, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, garde tout de même ses droits civiques et politiques.
Condamné jeudi à une peine de deux mois avec sursis avec 200 millions à payer la partie civile en guise d’amende pour diffamation, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, garde tout de même ses droits civiques et politiques. Me Olivier Sur, avocat de Mame Mbaye Niang, l’a même confirmé, en parlant de « décision modérée à tel point qu’elle ne le prive pas de ses droits politiques ».
En consultant la loi électorale, l’o se rend compte qu’Ousmane Sonko n’est pas concerné par les cas d’inéligibilité prévus par l’article L.29 du code électoral sénégalais.
D’après les dispositions dudit article, ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale : « les individus condamnés pour crime ; ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à un mois, assortie ou non d’une amende, pour l’un des délits suivants : vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon et en général pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à cinq ans d’emprisonnement ; ceux condamnés à plus de trois mois d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six mois avec sursis, pour un délit autre que ceux énumérés au deuxièmement ci-dessus sous réserve des dispositions de l’article L.28 ».
CRISE ECONOMIQUE, LE TRADITIONNEL NGALAX EN PERIL
Avec la hausse du prix des denrées alimentaires, conjuguée à la pénurie notée depuis quelque temps sur certains produits, beaucoup de fidèles chrétiens ne comptent pas préparer la recette annuelle, culturelle, communément appelée "ngalax".
Avec la hausse du prix des denrées alimentaires, conjuguée à la pénurie notée depuis quelque temps sur certains produits, beaucoup de fidèles chrétiens ne comptent pas préparer la recette annuelle, culturelle, communément appelée "ngalax". Actuellement, toutes les denrées nécessaires à sa préparation sont rares ou très chères.
Au Sénégal, chaque année, chrétiens et musulmans partagent ensemble les repas pendant les fêtes telles que la Korité, la Tabaski, Noël ou Pâques. Comme à l’accoutumée, la fin du carême rime, au Sénégal, avec la préparation, par les chrétiens, du fameux ‘’ngalax’’ composé de ‘’thiakry’’, de pâte d’arachide et de jus de pain de singe, dont une bonne partie est distribuée aux parents et voisins musulmans.
Fruit d’une longue tradition, ce bel exemple de civilité entre fidèles chrétiens et musulmans s’est renforcé au fil des ans, jusqu’à avoir les allures d’une règle de bon voisinage à laquelle on ne saurait se dérober.
Ainsi, il est de coutume que les musulmans reçoivent des quantités importantes de ‘’ngalax’’ et qu’en retour, ils rendent la pareille à leurs voisins chrétiens, en leur offrant de la viande de mouton, à l’occasion de la Tabaski.
Cependant, cette année, beaucoup de musulmans risquent d’attendre en vain, puis de déchanter à cause du renchérissement et de la rareté des denrées nécessaires à la préparation du succulent "ngalax".
En effet, même s'ils sont disponibles dans les marchés, ils sont intouchables. Le kilogramme de pain de singe, qui coûtait 600 F CFA, est aujourd’hui vendu à 1 000 F CFA. Celui de la pâte d'arachide est passé de 700 à 1 000 F CFA. De même, le kilogramme de sucre est vendu à 700, voire 800 F CFA. Pire, dans certains quartiers de Dakar, même si le client a l'argent, il ne voit pas le sucre. Car ‘’les boutiquiers l'ont confisqué’’, se plaint-on. Certains en vendent, mais en petites quantités, telles que les sachets de 250 g. Ils ne vendent presque plus le sucre par kilogramme.
‘’S'il n'y a pas de changement avant les Pâques, je ne pourrai pas faire du ‘’ngalax’’
Tata Thérèse Ndiaye, très navrée, soutient que ces Pâques sont exceptionnelles. "Au moment où chaque fidèle chrétien souhaite préparer son ‘ngalax’ et le partager avec ses voisins musulmans, les denrées sont devenues rares ou intouchables. Chaque année, j'ai l'habitude de préparer 25 l de ‘ngalax’ que je distribue aux voisins. Mais cette année, j'ai le cœur meurtri. S'il n'y a pas de changement avant les Pâques, je ne pourrai pas faire de ‘ngalax’. Je sais que mes voisins attendront leurs parts, mais peut-être qu'ils me comprendront", narre-t-elle.
À la place du ‘ngalax’, Tata Thérèse Ndiaye compte préparer un bon repas qu'elle va partager avec ses voisins. "Je ne veux pas passer les fêtes de Pâques sans faire la recette culturelle, mais on est obligé", se désole la quadragénaire rencontrée dans son lieu de travail.
Les mêmes sentiments de désolation animent Cécile, une mère de famille de la quarantaine qui a décidé de ne pas préparer le ‘ngalax’. "Quand je dois en préparer, il faut que j'achète comme d'habitude un sac de sucre, un seau de 20 kg de la pâte d'arachide, 50 kg de pain singe et 15 kg de mil pour pouvoir remplir huit bassines. C'est énorme. Imaginez aujourd'hui, si je veux acheter tout ça, après mes calculs, il me faut 108 250 F CFA", révèle la dame. Qui enchaine : "Je ne peux pas aussi préparer une petite quantité, parce que je ne peux pas donner aux uns et laisser les autres."
Actuellement, on note une pénurie de sucre en poudre un peu partout. Cécile soutient qu'elle est sure et certaine qu'après les Pâques, il y aura assez de sucre dans les boutiques. Selon elle, les vendeurs sénégalais ont une mauvaise attitude. Ils profitent, dit-elle, de chaque événement pour augmenter les prix. "Ils privent les citoyens des denrées de première nécessité au moment où ils en ont grandement besoin", regrette-t-elle.
Les raisons de la pénurie ou rareté du mil, du pain singe et de l’arachide
Le partage du ‘’ngalax’’ est une tradition très importante pour les chrétiens. Cependant, malgré la cherté ou rareté des denrées alimentaires, certaines familles chrétiennes sont prêtes à faire leur ‘’ngalax’’, même si elles vont diminuer les quantités habituelles. ‘’Le partage du ‘ngalax’ est un moyen pour nous chrétiens de remercier nos voisins et nos amis musulmans qui ont partagé leurs moutons de Tabaski avec nous. Ce partage renforce également les liens existant entre chrétiens et musulmans. Je n'ai pas le choix. Je ferai le ‘ngalax’, même si je vais réduire la quantité habituelle", explique Marie-Jeanne.
La coïncidence du ramadan et le carême peuvent être à l'origine de la pénurie du sucre. "Pour notre part, on a fait les choses à l'avance. On a tout acheté, bien avant le carême. Parce que, l'année dernière, lorsqu'il y a eu une coïncidence entre le carême et le ramadan, nous avons rencontré ce genre de situation", fait savoir Aimée de Dieu.
Ainsi, pour permettre aux Sénégalais de savourer le ’ngalax’, Tata Thérèse Ndiaye lance un appel au président de la République de tout faire pour baisser les prix, parce que, dit-elle, les chrétiens et les musulmans vivent actuellement une situation très difficile.
Cette année, la récolte n'a pas été assez bonne, c'est pourquoi on assiste à une cherté des denrées. "Les agriculteurs imposent leurs prix. Ils ne négocient avec personne, parce qu'ils savent qu'il n’y en a pas beaucoup. Si un acheteur refuse de payer, un autre va accepter. Parce que la demande est largement supérieure à l'offre", explique Barhie Fall, un grossiste au marché Darkassé de Sicap Mbao.
En tant que grossiste, actuellement, il achète le bidon de 20 kg de pâte d'arachide à 18 500, voire à 19 000 F CFA. Et il dit le revendre à 20 000 ou 20 500 F CFA. "On risque d'arriver à une période où même si on a l'argent, on ne verra pas de marchandise".
SONKO CONDAMNÉ À DEUX MOIS DE PRISON AVEC SURSIS
Le leader de Pastef a été condamné, jeudi, à deux mois de prison avec sursis pour les faits de diffamation et à 200 millions de francs Cfa de dommages et intérêts
Le leader de Pastef Ousmane Sonko a été condamné, jeudi, à deux mois de prison avec sursis pour les faits de diffamation et à 200 millions de francs Cfa de dommages et intérêts.
Le procureur avait requis deux ans de prison dont un ferme pour faux et diffamation à l’encontre de l’opposant Ousmane Sonko.
Il avait également requis trois mois fermes pour injure contre le maire de Ziguinchor.
Le procès pour diffamation opposant Ousmane Sonko au ministre du Tourisme s’est déroulé en l’absence du maire de Ziguinchor et de ses avocats.
Le tribunal a opposé une fin de non-recevoir à la défense qui avait demandé une suspension d'audience en invoquant la suspension de leur confrère et le certificat médical de leur client, malade depuis le 16 mars.
Le juge leur a rappelé que les différentes parties avaient déjà convenu des modalités d’organisation de l’audience.
Face au refus du tribunal, les avocats de Ousmane Sonko ont décidé de quitter la salle d’audience, dénonçant ‘’une décision qui vient d’en haut’’.
Ouvert le 2 février, le procès a été renvoyé à deux reprises dans un climat très tendu, avec l'intervention des forces de l'ordre obligées de conduire Ousmane Sonko au tribunal ou de le ramener chez lui à bord de leur véhicule sur fond de manifestations ayant entrainé des destructions et de nombreuses arrestations.
Mame Mbaye Niang reproche à Ousmane Sonko, classé troisième à l’élection présidentielle de 2019, d’avoir dit qu’il avait été épinglé par un rapport de l’Inspection générale d'Etat à cause de la mauvaise gestion d'un fonds de 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac).
M. Niang conteste l’existence de ce rapport et a saisi la justice d’une plainte pour diffamation contre M. Sonko.
L’avocat français de Ousmane Sonko, Juan Branco, a été refoulé du Sénégal à son arrivée, mercredi, à l’Aéroport international Blaise Diagne, a rapporté la presse.
Sur twitter, Ousmane Sonko a annoncé que Maître Ousseynou Fall, un de ses principaux avocats, l’a informé de sa suspension par le bureau de l’ordre des avocats du Sénégal, ‘’sur plainte du juge en charge du dossier, Pape Mohamed Diop, suite à des échanges lors de l’audience du 16 mars dernier’’.
La partie civile a fait appel à l'avocat pénaliste français, Me Pierre-Olivier Sur.
Un important dispositif sécuritaire a été déployé, jeudi, aux abords du tribunal, de Dakar où doit se tenir le procès pour diffamation opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, a constaté l’APS.
Des véhicules de la gendarmerie et des Sapeurs-pompiers ont été positionnés tandis que les entrées à l’intérieur du palais de Justice sont filtrées.
Face aux risques de troubles, de nombreux commerces et banques ont décidé de restreindre leurs activités ou aménager leurs horaires, alors que la société de transport public Dakar Dem Dikk a annoncé la suspension du trafic de ses bus.
Le ministère de l’Education a décidé d’anticiper les vacances scolaires.
Après avoir interdit la vente de carburant au détail, le gouverneur de Dakar a annoncé l’interdiction de la circulation des deux roues ce jeudi de 06 h du matin à 00 h pour ‘’des raisons de sécurité’’.
Dans son arrêté, l’autorité administrative précise que ‘’les motocyclettes et cyclomoteurs des personnels des forces de défense et de sécurité ainsi que ceux qui sont mobilisés par les autorités sanitaires, ne sont pas concernées’’.
Selon le gouverneur, ‘’une dérogation peut être accordée par le préfet du département de Dakar, aux personnes dont les activités professionnelles le justifient.
INCIDENTS, REJET DE DEMANDE DE RENVOI, LE POINT SUR CE QUI SE PASSE AU TRIBUNAL
L’affaire Ousmane Sonko Mame Mbaye Niang a été suspendue, ce jeudi, pour trente minutes. Le juge a rejeté une demande de renvoi des avocats du prévenu.
L’affaire Ousmane Sonko Mame Mbaye Niang a été suspendue, ce jeudi, pour trente minutes. Le juge a rejeté une demande de renvoi des avocats du prévenu.
Le procès en diffamation contre l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a repris jeudi en l’absence du prévenu mais dans un climat persistant de vive tension à un an de la présidentielle.
Dakar a une fois de plus été quadrillée par les policiers et les gendarmes et l’activité tournait à nouveau au ralenti dans la capitale, comme c’est devenu la règle, par craintes de troubles, à chaque rendez-vous de M. Sonko avec la justice
Il était absent jeudi à la reprise des débats dans un palais de justice transformé en camp retranché. Il avait préalablement déclaré que sa présence n’était pas requise et qu’il pouvait se faire représenter par ses avocats.
L’audience a aussitôt donné lieu à des incidents de procédure et à de vifs échanges entre les parties. Le juge a rejeté une demande de nouveau renvoi des avocats de M. Sonko, qui ont quitté le prétoire. Ceux-ci voulaient que le certificat médical du prévenu soit versé au dossier pour renvoyer l’audience. Niet catégorique du juge.
L’audience a été suspendue pour une demi-heure
Derrière ce procès en diffamation, c’est l’éligibilité de Ousmane Sonko à la présidentielle de février 2024 qui est en jeu. L’opposant et ses supporteurs crient à l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir en place qui chercherait à l’éliminer politiquement et à dégager la voie pour le sortant Macky Sall.
Le maire de Ziguinchor était attendu jeudi au tribunal pour répondre de diffamation, injures et faux contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Une audience le 16 mars avait tourné au pugilat et le procès avait été renvoyé. M. Sonko, accompagné d’un cortège sur le chemin du tribunal, avait été extrait de force de sa voiture par les forces de sécurité qui l’avaient emmené dans leur propre véhicule.
L’enjeu dépasse largement la réputation du ministre. Les textes en vigueur prévoient une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation.
LE PROCES OUSMANE SONKO-MAME MBAYE NIANG A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les quotidiens du jeudi 30 mars rivalisent de formules pour illustrer au mieux le climat de tension entourant la reprise du procès pour diffamation opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.
Dakar, 30 mars (APS) – Les quotidiens du jeudi rivalisent de formules pour illustrer au mieux le climat de tension entourant la reprise du procès pour diffamation opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.
‘’L’heure de vérité’’, affiche à la Une Kritik au sujet du procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang. ‘’De renvoi en renvoi, la tenue du procès du programme des domaines agricoles communautaires (prodac) est désormais inévitable même si la défense (….) a le loisir de chercher à faire durer le suspens pour l’absence de son client mais aussi pour la constitution de nouveaux avocats’’, écrit le journal.
Ouvert le 2 février, le procès a été renvoyé à deux reprises dans un climat très tendu, avec l'intervention des forces de l'ordre obligées de conduire Ousmane Sonko au tribunal ou de le ramener chez lui à bord de leur véhicule sur fond de manifestations ayant entrainé des destructions et de nombreuses arrestations.
Mame Mbaye Niang reproche à Ousmane Sonko, classé troisième à l’élection présidentielle de 2019, d’avoir dit qu’il avait été épinglé par un rapport de l’Inspection générale d'Etat à cause de la mauvaise gestion d'un fonds de 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac).
M. Niang conteste l’existence de ce rapport et a saisi la justice d’une plainte pour diffamation contre M. Sonko.
Selon le quotidien L’As, le procès ‘’devrait se tenir ce matin sous haute tension, dans un palais de justice quadrillé telle une forteresse, pour endiguer toute velléité de perturbation venant des militants de Pastef qui ne voudraient pas voir leur champion mené droit à l’abattoir dans ce procès-piège’’.
‘’Journée décisive pour Ousmane Sonko’’, selon le journal Bës Bi, soulignant que le leader de Pastef, ‘’accusé de diffamation, risque une condamnation qui pourrait remettre en cause sa carrière politique’’.
Le quotidien Enquête parle de ‘’face à face décisif’’ entre Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang.
Dakar est ‘’sous haute surveillance’’ ce jeudi, note Sud Quotidien, qui écrit : ‘’Pour se prémunir de tout risque, plusieurs services, commerces et entreprises ont annoncé baisser les rideaux ou aménager leurs horaires pour cette journée grosse de danger’’.
‘’A quoi va ressembler Dakar ce jeudi ?’’, s’interroge Le Quotidien. ‘’Face à l’incertitude qui entoure cette journée et les menaces qui pèsent sur les biens publics et privés, toutes les entreprises ont pris les devants’’, écrit la publication.
Le journal relève que les banques dakaroises vont encore fermer leurs guichets à partir de 13 heures, mesure qu’elles avaient prise, mercredi, pour ‘’se prémunir des manifestations non autorisées de la coalition de l’opposition Yewwi askan wi. La société de transport Dakar Dem Dikk a annoncé la suspension du trafic de ses bus.
‘’Peur sur la ville’’, titre Le Témoin, qui note : ‘’banques fermées, ambassades en alerte, écoles en vacances, bus à l’arrêt, motos interdites de circulation…la capitale retient son souffle en perspective de la tenue aujourd’hui du procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko’’.
La publication signale que le leader de Pastef a perdu un des avocats, Me Ousseynou Fall, suspendu par le Conseil de l’ordre, après une plainte du président du tribunal, suite à un échange houleux lors de l’audience du 16 mars. L’avocat français de Sonko, Juan Branco, a été refoulé du Sénégal à son arrivée à l’Aéroport international Blaise Diagne.
‘’Dakar s’affole’’, dit WalfQuotidien, notant que ‘’ le procès en diffamation opposant le leader du Pastef, Ousmane Sonko et le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang et les manifestations annoncées par la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi ont fini d’installer un climat de panique’’ à Dakar avec ‘’des vacances scolaires anticipées, le transport suspendu, des banques fermées...’’
L’Info indique que la manifestation de Yewwi askasn wi, prévue à Dakar, mercredi, a été ‘’tuée dans l’œuf’’. ‘’Les opposants et la presse ont été gazés par la gendarmerie’’ devant le siège du parti de Déthié Fall, selon le journal, soulignant qu’à Keur Massar, Guédiawaye, Sédhiou, Ziguinchor, Saint-Louis, etc, les manifestations de Yewwi se sont déroulées ‘’sans débordement et sans aucun débordement majeur’’.
LES HABITATIONS BOUSCULENT LES TERRAINS A USAGE AGRICOLE
Tivaouane Peulh et Niacoulrab, deux localités des Niayes, situées de la commune de Tivaouane Peulh-Niague, dans le département Rufisque, naguère terres à usage agricole et l’élevage font désormais office d’habitations
Situées dans la zone des Niayes, Tivaouane Peulh et Niacoulrab, deux localités de la commune de Tivaouane Peulh-Niague, dans le département Rufisque, sont devenues de grandes agglomérations à cause du boom démographique. Fortement bousculée par la pression foncière, cette zone d’agriculture périurbaine (maraîchage, arboriculture) et d’élevage, est aujourd’hui source de conflits.
T ivaouane Peulh et Niacoulrab, deux localités des Niayes, situées de la commune de Tivaouane Peulh-Niague, dans le département Rufisque, naguère terres à usage agricole (notamment le maraîchage et la plantation) et l’élevage font désormais office d’habitations. De nombreux litiges sont enregistrés face à cette pression foncière marquée par des transactions informelles, le manque d’espaces, entre autres. Les parcelles de dimensions réduites sont vendues à des prix exorbitants. Des terrains qui mesurent 15 mètres de long sur 10 mètres de large (15/10) coûtent 4 millions voire 6 millions de FCFA.
Pour le docteur vétérinaire, Yancouba Ndoye, avec la crise, les gens ont bradé leurs terres, au profit de véreux promoteurs immobiliers qui font dans la spéculation. Les prix des parcelles ont flambé. Aussi, fait-il remarquer :«Il faut 20 millions pour trouver un toit. Il n’y a pas d’espace libre pour l’activité agricole. Les litiges fonciers sont nombreux : une parcelle est vendue à plusieurs personnes. Les maisons hypothétiques font l’objet de vente, sans pour autant que les clients n’aient la moindre information. Les clients contournent les agences immobilières. Certains propriétaires des parcelles préfèrent vendre eux-mêmes leurs terrains».
Selon Pape Gning, promoteur immobilier, certains acheteurs procèdent ainsi car «ils ne veulent pas payer les 10% à 20% de frais de commissions qui sont prélevées après la transaction. C’est ce qui justifie les nombreux litiges. Beaucoup de propriétaires de parcelles ne possèdent pas de bail»,.
Il conseille par conséquent de passer par la mairie oule cabinet d’un notaire pour régulariser la situation de son terrain. «A la mairie, avant le dépôt du dossier, vous dépensez 15.000 FCFA. Après son examen, vous êtes convoqué pour le retrait du papier que la mairie vous délivre ; vous payez 350.000 FCFA, toutes taxes comprises (TTC). Si c’est chez le notaire, la notation d’un bail de 150 m2 peut vous revenir à 950.000 FCFA, si c’est dans la zone des Niayes. La possession d’un titre foncier permet de bénéficier des prêts auprès des banques. Mais aussi assure la sécurité de votre bien».
En outre, a indiqué M. Gning, «une délibération de la mairie vous permet la mise en valeur d’un terrain. Aujourd’hui, l’Etat continue d’affecter les terres aux populations, à condition de respecter la procédure d’acquisition des terrains». Ce ne sont pas que les terres agricoles qui disparaissent du fait de cette pression foncière ; l’élevage aussi en pâtit. Sur la route des Niayes, précisément au croisement Niague, un éleveur, Mamadou Sow, déplore le manque d’espace. Son troupeau n’a pas où paître. «Nous sommes obligés d’acheter l’aliment de bétail qui coûte cher. Il n’y a plus d’herbes», a-t-il souligné.
Le terrain sur lequel il s’est installé mesure environ 8 hectares. Et d’expliquer :«C’est un vieux qui m’a confié cette parcelle, mais ses héritiers passent de temps en temps visiter leur terrain. Nous avons rencontré beaucoup de problèmes. Des gens sont venus installer des bornes ici, alors que le terrain ne leur appartient pas. Mais nous avons réussi à les faire quitter».
La Gendarmerie, notamment des éléments de la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DSCOS), est intervenue pour les aider à conserver leur terrain. La DSCOS, qui a compétence sur l’ensemble du territoire national, a pour mission la prévention et la lutte contre les occupations, les constructions et les lotissements irréguliers ainsi que la gestion du contentieux y afférent, conformément aux lois et règlements en vigueur. Les populations souhaitent qu’elle intervienne avec vigueur pour les aider à mieux organiser l’occupation de l’espace afin d’éviter les nombreux litiges.
DEMBA MBAYE ENGAGE SA RESPONSABILITÉ DANS L'ÉCHEC DES ESPOIRS À SE QUALIFIER POUR LES JO
Le sélectionneur du Sénégal, Demba Mbaye, a qualifié de naufrage collectif la lourde défaite subie par l’équipe nationale U-23 contre le Mali (3-0) et qui élimine de la CAN de la catégorie qualificative aux Jeux olympiques (JO) «Paris 2024».
Le sélectionneur du Sénégal, Demba Mbaye, a qualifié de naufrage collectif la lourde défaite subie par l’équipe nationale U-23 contre le Mali (3-0) et qui élimine de la CAN de la catégorie qualificative aux Jeux olympiques (JO) «Paris 2024». Le sélectionneur des «Lions», qui s’est exprimé sur la désillusion du Sénégal, a d’emblée endossé la responsabilité de cette surprenante élimination, alors que son équipe était sur une sérieuse option prise à l’aller (3- 1). Dans son analyse d’après match, il pointe du doigt la mauvaise gestion de l’aspect émotionnel du match retour à Bamako. Il a, entre autres, fourni des explications sur l’absence fortement agitée de certains joueurs et particulièrement celle de Dion Lopy qui a suscité des interrogations, après sa convocation par Aliou Cissé.
Eliminé de la CAN U-23 au Maroc qualificative aux JO 2024, le football sénégalais devrait repasser pour décrocher une deuxième participation à des olympiades. Alors qu’ils avaient remporté la manche aller à Dakar (3-1), les olympiques sénégalais ont finalement été renversé par le Mali, lors de la manche retour à Bamako (3-0). Une surprenante défaite qui a cassé, un tant soit peu, la bonne dynamique enclenchée depuis un an par les différentes sélections nationales. Le sélectionneur des «Lions» a engagé sa responsabilité dans les instants qui ont suivi la débâcle. Il a d’emblée mis en cause une mauvaise gestion de l’aspect émotionnel et le naufrage collectif qui a suivi. «L’adversaire nous a surclassé dans tous les domaines. Les joueurs aussi n’ont pas vraisemblablement su gérer l’aspect émotionnel de cet événement, on arrivait même plus à faire les touches. C’est compliqué, c’est un naufrage collectif sur lequel il va falloir s’interroger. J’ai ma part de responsabilités parce que c’est moi qui ai fait des choix (…) Si vous avez bien regardé la première mi-temps, vous avez donc bien constaté qu’on n’était pas en confiance. On ne peut pas sortir d’une phase où on n’est pas en confiance, où l’adversaire nous bouscule et se dire qu’on était en excès de confiance. C’est totalement illogique. Le résultat au match aller ne nous incitait pas à l’excès de confiance. On s’est toujours méfié du Mali. On savait que ça allait être un match difficile. On n’a pas été capable de s’imposer dans les duels, on a semblé apathique», a-t-il expliqué en conférence. On en sait également un peu plus sur les changements qui ont été opérés par rapport au matchs aller. Une formation qui a eu, aux yeux de nombreux observateurs, des relents de chamboulement. «Par rapport à ce que les joueurs nous ont montré lors des séances d’entrainement, j’ai fait le choix de titulariser Cheikhou Oumar Ndiaye parce qu’il connait bien l’Afrique, contrairement à Arouna (Sangante) qui a été satisfaisant (au match aller). On a vu que Cheikhou Oumar assurait dans ce genre de rendez-vous. Mamadou Sané ? L’ailier gauche malien était explosif à l’aller. J’ai donc pensé qu’il pouvait le contenir. Malheureusement, ça a était un match compliqué pour lui. Mais le naufrage est collectif. Il faut quand-même savoir que c’est la meilleure équipe qui est passée», fait-il savoir.
CONTROVERSE SUR L’ABSENCE DE JON LOPY CHEZ LES OLYMPIQUES
Demba Mbaye a ainsi, particulièrement, réagi sur la convocation de son capitaine, Dion Lopy, par le sélectionneur des «Lions A», Aliou Cissé. Une sélection qui a été très agitée et qui continue d’alimenter les débats auprès de nombreux observateurs. Ces derniers estiment qu’il était tout simplement plus judicieux que le milieu de terrain soit mis à la disposition des olympiques. Car, sa présence, avancent-ils, n’était pas indispensable dans l’équipe d’Aliou Cissé. Tout comme celles de Pape Matar Sarr qui aurait également été plus utiles aux U-23 pour remplacer Lamine Camara et Rassoul Ndiaye. Ce qui était, selon eux, logique, après le signal fort donné depuis le match aller par les Maliens qui avaient quasiment absorbé les Sénégalais dans l’entrejeu et au milieu de terrain. Les Aigles du Mali ont dû surfer sur cette bonne tenue pour se renforcer avec des joueurs plus outillé de la sélection A.
«IL NOUS A MANQUE BEAUCOUP DE CHOSES, NOTAMMENT DE PERSONNALITE»
S’il dit ne pas s’attarder sur les absences, le technicien sénégalais a reconnu que son équipe a subi les conséquences d’un manque de personnalité dans son jeu. «J’ai travaillé avec l’effectif que j’avais à ma disposition. On a enregistré le forfait de Rassoul Ndiaye et on a été confronté à des soucis administratifs, avec des joueurs de Génération Foot. Je n’ai pas envie de m’attarder sur ceux qui étaient absents. Ceux qui ont été présents ont fourni des efforts au match aller. Ce qui n'est le cas à Bamako. Ce que je constate, c’est qu’on n’était pas capables de fournir les mêmes efforts au retour. Dans ce match, il nous a manqué beaucoup de choses, notamment de personnalité, il faut être honnête. On a subi les conséquences de ce manque de personnalité. Je dois analyser les raisons de cet échec et en tirer les conséquences qui s’imposeront», a répondu le sélectionneur du Sénégal.
DAKAR SOUS HAUTE SURVEILLANCE
Après trois renvois, le procès en diffamation opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, s’ouvre ce jeudi matin, 30 mars 2023, au Palais de Justice Lat-Dior de Dakar, en audience spéciale.
Après trois renvois, le procès en diffamation opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, s’ouvre ce jeudi matin, 30 mars 2023, au Palais de Justice Lat-Dior de Dakar, en audience spéciale. La dernière audience du 16 mars dernier avait occasionné des manifestations violentes dans la capitale et plusieurs localités de l’intérieur du pays, avec leurs lots de dégâts matériels, de blessés et d'arrestations de manifestants. Pour se prémunir de tout risque, plusieurs services, commerces et entreprises ont annoncé baisser les rideaux ou réaménager leurs horaires pour cette journée grosse de dangers. Et par arrêté, le gouverneur de région a interdit, de 06h du matin à minuit, "pour des raisons de sécurité, la circulation des motocyclettes et cyclomoteurs". Quadrillée par les Forces de défense et de sécurité, la vie économique au ralenti, Dakar est sous haute surveillance.
La capitale sénégalaise se prépare à vivre une journée de haute tension ce jeudi 30 mars avec le procès du leader du Pastef Ousmane Sonko au tribunal de Dakar. Des structures publique et privé ont décidé de suspendre leurs activités ou du moins, pour ce jour pour des raisons de sécurité. Du coup, des perturbations vont être notées dans le secteur des transports, de l’éducation, des banques etc.
Dakar va quasiment être à l’arrêt ce jeudi 30 mars. Des banques, des écoles, des centres commerciaux, des sociétés de transports, entres autres, ont décidé de suspendre leurs activités ou de descendre plus tôt que prévu pour des raisons de sécurité. Ce, à cause du procès pour diffamation contre le leader du parti Pastef Ousmane Sonko qui devra se dérouler ce jour au tribunal de Dakar. D’ailleurs, certains ont déjà anticipé depuis hier, mercredi 29 mars en raison des manifestations annoncées par la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi.
Pourrappel, des échauffourées ont eu lieu entre les forces de l’ordre usant de grenades lacrymogènes et des groupes de jeunes, armés de pierre dans les rues de la capitale lors de la dernière convocation du maire de Ziguinchor. Pas moins de trois bus de la Société Dakar Dem Dikk ont été incendiés, des pneus brûlés sur la chaussée, des boutiques et stations saccagées ont été constatés. Craignant la même situation, des directions ont pris des mesures. « Société Générale du Sénégal informe son aimable clientèle que les agences ouvriront aux heures habituelles et fermeront exceptionnellement à 13h00 les : mercredi 29 mars, jeudi 30 mars, lundi 03 avril », rapporte un avis adressé à la clientèle. L’Institut français du Sénégal à Dakar est allé dans le même sens. « Les sites et les services de l’Institut français du Sénégal à Dakar sont fermés au public pour les journées du mercredi 29 mars et jeudi 30 mars 2023. L’Institut français du Sénégal à Dakar rouvrira ses portes le vendredi 31 mars 2023 », lit-on dans une note d’information.
Comme la dernière fois, cette fois-ci aussi, le lycée français Jean Mermoz de Dakar a décidé de retenir ses élèves à la maison. « En raison des manifestations prévues ces prochains jours, les enseignements seront réalisés en distanciel le mercredi 29 mars et le jeudi 30 mars 2023 », informe l’école. « Pour des raisons de sécurité, les cours seront suspendus le mercredi 29 mars 2023 à partir de 12 h et le jeudi 30 mars 2023 toute la journée. Reprise des cours : le vendredi 31 mars 2023 aux horaires habituelles », indique un communiqué du directeur des Cours Sainte-Marie de Hann.
L’Autoroute de l’Avenir a aussi annoncé sur sa page Facebook « la fermeture de ses espaces clients du mercredi 29 mars 2023 à 13H au jeudi 30 mars 2023 ». Victime de la furie des manifestants lors de la dernière convocation d’Ousmane Sonko, la Société Dakar Dem Dikk a suspendu ses rotations hier. « Il est porté à la connaissance des usagers que les réseaux urbain et interurbain sont suspendus pour la journée du mercredi 29 mars 2023. Dakar Dem Dikk présente ses excuses auprès de ses clients du désagrément et de tout autre inconvénient qui pourrait découler de cette suspension temporaire du réseau », rapporte un communiqué.
En effet, le procès contre le leader du parti Pastef ne finit pas de perturber des secteurs. En perspective des manifestations, les autorités éducatives et universitaires ont rapproché les fêtes de Pâques.
DAKAR SOUS L’INTERDICTION
Le Sénégal a vécu hier, mercredi 29 mars la première journée de la série manifestation appelées par les leaders de la coalition Yewwi askan wi pour 29, le 30 mars et le 3 avril prochain dans le cadre du procès pour diffamation opposant le leader de Pastef
La première journée de la série de manifestations auxquelles les leaders de la coalition Yewwi askan wi ont appelé sur l’étendue du territoire national, pour les 29, 30 mars et 3 avril, s’est soldée hier par un échec à Dakar. Interdite de tenir dans la capitale, par arrêté préfectoral, elle a pu se dérouler à Saint louis, Sédhiou, Mbour, Keur Massar, Ziguinchor ou encore Guédiawaye. Dans ces différentes localités, les militants et sympathisants de l’opposition ont pu effectuer tranquillement et sans aucun problème leur marche autorisée par les préfets départementaux. A Dakar, les forces de défense ont pu imposer le respect de l’interdiction de la marche programmée par l’opposition.
Le Sénégal a vécu hier, mercredi 29 mars la première journée de la série manifestation appelées par les leaders de la coalition Yewwi askan wi pour 29, le 30 mars et le 3 avril prochain dans le cadre du procès pour diffamation opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko au ministre Mame Mbaye Niang. Si dans les localités comme Saint louis, Sédhiou, Mbour, Keur Massar, Ziguinchor ou encore Guédiawaye, les militants et sympathisants de cette coalition d’opposition ont pu effectuer tranquillement et sans aucun problème leur marche autorisée par les préfets départementaux, tel n’a pas été le cas dans le département de Dakar. En effet, pour faire respecter la mesure d’interdiction du préfet de Dakar de la marche prévue par les leaders de la coalition Yewwi askan wi sur l’avenue Cheikh Anta Diop, du rond-point de l’université à celui de la Poste de Médina, les autorités ont déployé un important dispositif sécuritaire entre la cité Keur Gorgui et l’université Cheikh Anta Diop en passant par le siège du PRP (parti de Déthie Fall).
A la cité Keur Gorgui où réside le leader de Pastef, Ousmane Sonko, toutes les routes menant à son domicile ont été fermées à la circulation. A l’Université Cheikh Anta Diop où devait partir la marche de l’opposition pour rallier le rond de la Poste de Médina, un important dispositif policier a été déployé avec des blindés antiémeutes le long de l’avenue Cheikh Anta Diop. Aussi, en lieu et place d’une marche, l’aprèsmidi de cette première journée de la série de manifestations appelées par la coalition Yewwi askan wi il a été plutôt cela a été une après midi marquée par des échanges de pierres et tirs de gaz lacrymogènes entre étudiants et forces de l’ordre et une perturbation de la circulation sur l’avenue Cheikh Anta Diop jusqu’aux environs de 17 heures. A signaler qu’aucun leader de Yewwi askan wi n’a été aperçu les lieux.
LES LEADERS DE LA COALITION YEWWI ASKAN WI ET DES JOURNALISTES GAZÉS PAR LES GENDARMES DEVANT LE SIÈGE DU PRP
Situé sur la Voie de dégagement du nord (Vdn), le siège du Parti républicain pour le progrès (Prp) de Déthié Fall a été hier après-midi le premier point d’accrochages entre les leaders de la coalition Yewwi askan wi et les éléments de la Gendarmerie nationale . Accompagnés des leaders de Yewwi askan wi dont des députés, Déthié Fall qui a voulu accéder à l’intérieur de la permanence de son parti en a été empêché par des éléments de la Gendarmerie. Fortement armés, les gendarmes ont refusé l’accès au bâtiment en brandissant des instructions reçues de leurs supérieurs. Mieux, ils ont même procédé à des tirs de grenades lacrymogènes sur les responsables de la coalition Yewwi Askan Wi et les journalistes présents sur les lieux au moment où Birame Soulèye Diop, président du groupe parlementaire de cette coalition d’opposition s’apprêtait à faire une déclaration de presse devant le siège du Prp.
UNE CAMERAWOMAN HEURTÉE PAR UN VÉHICULE ET ÉVACUÉE À L’HÔPITAL
Dans le chaos provoqué par les tirs des grenades lacrymogènes sur les responsables de l’opposition et les journalistes lors de cette déclaration de presse avortée devant le siège du Prp, une journaliste de « Temoin Web » a été heurtée par un véhicule alors qu’elle essayait de s’éloigner des tirs de gaz lacrymogènes des gendarmes et une autre a perdu connaissance dans la foulée. S’exprimant sur ces incidents, le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication Sénégal (Synpics), Bamba Kassé, a relevé que Yacine Thiam a été renversée par un véhicule particulier à la suite d’une charge de la gendarmerie, selon plusieurs témoins. Et de souligner : « Le Synpics, la CJRS et le président de APPEL, sont aux côtés de son employeur, Bassirou Dieng, pour sa prise en charge médicale. Notre priorité est la santé de la consœur qui dispose d'un récépissé de dépôt de la carte nationale de presse et qui a été blessée dans le cadre de son travail ». Bamba Kassé a ensuite prié le « propriétaire du véhicule de se présenter à Hôpital Idrissa Pouye pour la suite à réserver à cette affaire ».
KEEMTAAN Gi - VILLE MORTE
Tout le monde semble l’avoir oublié. D’ailleurs, cela fait une éternité qu’il n’a pas posé les pieds dans ce charmant pays. On ne l’entend pas non plus se prononcer sur nos questions domestiques, adoptant un silence diplomatique. Mais on suppose qu’il doit se sentir mal et bien dépité face à l’état déplorable dans lequel se trouve notre démocratie. Laquelle aurait dû donner des complexes à certains Occidentaux si elle était bien entretenue. L’absent, c’est le deuxième chef de l’Etat du Sénégal qui revendiquait une forte amitié pour notre actuel président dont on disait même qu’il était le parrain et qu’il lui prodiguait des conseils. Se sentant pousser des ailes au point d’être devenu puissant et de côtoyer les grands de ce monde, le « fils » a dû se détourner de son « Père ». Mais bon, pour parler encore de notre cher pays, on nous serine, à longueur de journées et avec suffisance, que rien de fâcheux ne pourrait s’y produire et que l’on peut dormir tranquilles. Mais voilà, depuis quelques mois, notre économie s’essouffle alors que la capitale donne l’impression d’une ville presque morte avec l’arrêt de toutes les activités. Quand un pouvoir dit qu’il contrôle tout et que les banques y ferment ou réduisent leurs horaires, que le transport public suspend ses activités — et que les « deux roues » si utiles sont interdits de circuler ! — à chaque fois que l’honneur d’un ministre doit être lavé, que des centres commerciaux et grandes surfaces sont barricadés, que les étudiants et élèves sont en vacances plus tôt que prévu et que des chancelleries demandent à leurs ressortissants de ne pas sortir ou de raser les murs… Bref, quand on vit dans une telle atmosphère de peur, il faut se poser des questions. Mieux, toutes les unités des forces de défense et de sécurité sont en alerte maximale comme si de vilains terroristes — pas les Pieds-nickelés dont parlait le procureur général de Dakar ! — allaient débarquer. Dans ces situations de peur et face à une économie fragilisée, il faut avoir le courage de reconnaitre que ceux qui disent avoir le contrôle du pays se trompent lourdement. Ils ne maitrisent rien du tout et mènent le pays dans l’abime. Il devient aujourd’hui impératif de faire taire les egos et se parler. Notre pays ne se relèverait pas de la crise qui se profile à l’horizon. Il est à la croisée des chemins et les choix que nous opérerons vont impacter notre avenir. C’est un paradoxe d’interdire des manifestations et de faire sortir toutes les garnisons pour matraquer et gazer plutôt que d’encadrer ces mêmes manifs pour qu’elles se passent dans la bonne humeur. En chantant !!! KACCOOR BI - LE TEMOIN
MANIFS DU 29 MARS YACINE THIAM TEMOINWEB VIOLEMMENT HEURTEE
Notre collaboratrice Yacine Thiam du site TémoinWeb a été victime hier d’un grave accident en marge de la répression de la manifestation de l’opposition. Alors qu’elle était présente au siège du PRP de Déthiè Fall pour un point de presse des dirigeants de Yewwi, les forces de l’ordre ont fait tomber une pluie de grenades lacrymogènes y compris sur les journalistes sénégalais (les Toubabs, eux, on y touche pas !). Dans le sauve-qui-peut, Yacine Thiam a été percutée par un véhicule particulier qui a pris la fuite ensuite. Dans une déclaration, le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information du Sénégal (Synpics) rapporte que «la camerawoman Yacine Thiam est renversée par un véhicule particulier suite à une charge de la gendarmerie, ont confirmé plusieurs témoins». Le Synpics, la Convention des jeunes reporters (Cjrs) et le président de l’Association de la presse en ligne (Appel), Ibrahima Lissa Faye, ont été aux côtés de son employeur Bassirou Dieng à qui ce site vient d’être cédé par Mamadou Oumar Ndiaye. «Notre priorité, c’est la santé de la consœur qui dispose d’un récépissé de dépôt de la carte nationale de presse», a ajouté Bamba Kassé. Le secrétaire générale du Synpics ajoute que Cheikh Tidiane Youm, secrétaire général du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) et les députés Ndialou Bathily et Sokhna Ba, présents à la clinique Khalifa Ababacar SY, sont à remercier pour leur présence solidaire ! Bamba Kassé a aussi prié le propriétaire du véhicule de se présenter à l’hôpital Idrissa Pouye pour la suite à réserver à cette affaire». Notre directeur de publication Mamadou Oumar Ndiaye s’est lui aussi déplacé à la clinique peu avant le transfert de Yacine Thiam à l’hôpital Principal où elle devrait être opérée incessamment. Tout le Groupe Le Témoin souhaite un prompt rétablissement à Yacine Thiam, une collègue dynamique et disponible, une baroudeuse présente sur tous les fronts depuis son arrivée au « Témoin ». JAAY DOOLE Le spectacle qu’on a vu hier n’honore assurément pas notre démocratie. En effet, bien avant la manifestation de YAW, on pouvait voir une escouade de gendarmes bivouaquer devant le siège du PRP. A côté d’un pick-up, des caisses de grenades à leurs côtés, les gendarmes prenaient leurs aises. Tranquillement, ils avaient bouclé le siège (qui constitue donc un domicile inviolable) d’un parti politique pourtant légalement reconnu sans décision de justice. Mieux, quand le locataire du siège et ses amis de l’opposition s’y sont présentés, ils ont été chassés à coups de lacrymogènes. A la limite, il nous semble, les gendarmes auraient pu se mettre à quelques pas de ce siège, permettre aux leaders de YAW de s’y réunir et, s’il le faut, les disperser dès qu’ils auraient tenté de se rassembler dehors. Au lieu de quoi, non seulement Déthié Fall a été empêché d’accéder à son propre siège — dont la devanture a été squattée par les gendarmes — avec ses amis mais encore ils ont été violemment gazés ! Et l’on viendra nous parler après cela de pays de droit…
PROCES DU 30 MARS : SONKO PERD SON AVOCAT, ME OUSSEYNOU FALL, SUSPENDU PAR L’ORDRE
La défense de Ousmane Sonko ce jeudi lors du procès en diffamation l’opposant à Mame Mbaye Niang sera affaiblie. Me Ousseynou Fall, un des avocats du leader de Pastef, a été suspendu par l’Ordre des avocats. Ousmane Sonko a vivement déploré la décision prise hier par l’Ordre des avocats de suspendre un de ses conseils, Me Ousseynou Fall. Cette décision de l’ordre fait suite à une plainte du juge en charge du dossier, Pape Mohamed Diop, suite à des échanges lors de l’audience du 16 mars dernier. Selon Ousmane Sonko, « cette décision n’a pour objectif que d’affaiblir ma défense à moins de 24h du procès et atteste du parti pris flagrant du bâtonnier et de l’Ordre pour la partie civile. Un bâtonnier et un Ordre qui sont restés insensibles aux multiples agressions physiques dont ont été victimes leurs collègues, gazés et brutalisés par les forces de l’ordre sous les projecteurs des caméras du monde entier ». « Le comble avec Macky, en fin de second et dernier mandat, c’est d’avoir quasiment réussi à asservir tous les secteurs, au grand dam de la démocratie et de la justice » a regretté en conclusion Ousmane Sonko. A noter que cette suspension de Me Ousseynou Fall, l’un des doyens du collectif des défenseurs du leader de Pastef, intervient alors que Me Ciré Clédor Ly, qui coordonne ledit collectif, se trouve toujours en France pour des soins après avoir été gazé par les forces de l’ordre le 16 mars dernier.
ELECTRIFICATION RURALE
Abordant hier en conseil des ministres, l’accélération de l’exécution des projets d’électrification rurale, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement la priorité qu’il accorde à l’accès universel à l’électricité. A cet effet, le Président de la République a demandé au Ministre du Pétrole et des Energies, d’accélérer, avec le concours de toutes les entités publiques, la mise en œuvre du Programme d’Urgence d’Electrification rurale dans une dynamique d’amélioration du taux d’accès à l’électricité avec le raccordement prochain de plusieurs localités du pays. En outre, le Chef de l’Etat a indiqué, la nécessité d’évaluer les concessions d’électrification rurale ainsi que les actions de l’Agence Sénégalaise d’électrification rurale (ASER) dans une optique d’optimisation des interventions publiques en matière d’accès universel à l’électricité. Dans cette perspective, le Président de la République a demandé au Ministre du Pétrole et des Energies de faire un compte rendu mensuel en Conseil des Ministres, de l’état d’exécution des projets d’électrification au regard des priorités définies et de l’objectif national d’électrification rurale à l’horizon 2025.
REFORMES ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES
Restons au conseil des ministres. Abordant le suivi des réformes de l’environnement des affaires et du développement du secteur privé, le Chef de l’Etat a rappelé l’importance accordée à l’amélioration de l’environnement des affaires et au développement du secteur privé national. Le Chef de l’Etat a informé le Conseil de l’audience prochaine qu’il accordera, courant avril 2023, aux dirigeants des organisations patronales en vue de consolider le dialogue permanent entre l’Etat et le Secteur privé. Ce n’était pas trop tôt vu qu’il est resté sept ans sans recevoir ledit patronat !
L’INSPECTION DES FINANCES RENFORCEE
Dépendante du ministère des Finances et du Budget, la stratégique inspection des Finances a été renforcée hier par une série d’affectations en son sein décidée en conseil des ministres. C’est ainsi que les inspecteurs des impôts et domaines Adama Mamadou SALL, Makhaly FAYE, Mamadou NDIAYE, Madame Absa Clédor NDIAYE rejoignent l’inspection des Finances. Au nouveau de la DGID, des nominations ont été aussi annoncées. Madame Yama KOUYATE, Inspecteur principal des impôts et des domaines, précédemment Directeur des Systèmes d’information à la Direction générale des Impôts et des Domaines, est nommé Directeur du Recouvrement, en remplacement de Monsieur Adama Mamadou SALL, appelé à d’autres fonctions. Assane DIOUF, Inspecteur principal des Impôts et des Domaines, précédemment Chef de division à la Direction des grandes entreprises de la Direction générale des Impôts et des Domaines, est nommé Directeur des Systèmes d’Information, en remplacement de madame Yama KOUYATE, appelée à d’autres fonctions; Monsieur Amath AW, Inspecteur principal du Trésor, précédemment Payeur de l’Ambassade du Sénégal en France et de la Délégation permanente du Sénégal auprès de l’UNESCO, est nommé Trésorier Payeur pour l’Étranger, à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, en remplacement de Monsieur Alassane DIA, appelé à d’autres fonctions. Monsieur Samba KANTE, agro-machiniste, Titulaire d’un MBA international, est nommé Président du Conseil d’Administration de La Banque Agricole, en remplacement de Monsieur Bassirou FATY, appelé à d’autres fonctions.
MOCTAR NDIAYE, NOUVEAU DIRECTEUR DE L’AGRICULTURE
Le ministère de l’Agriculture a connu hier des changements notoires. Le Docteur Moctar NDIAYE est devenu le nouveau directeur de l’Agriculture. Enseignant chercheur, agroéconomiste, précédemment Conseiller Technique au Cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, il remplace de Monsieur Oumar SANE qui est resté pendant longtemps en poste. Ce dernier, Oumar SANE, Ingénieur agronome, précédemment Directeur de l’Agriculture, devient le Directeur de la Modernisation de l’Equipement rural, en remplacement de Monsieur Samba KANTE. Monsieur Bassirou FATY, Expert Financier, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale d’Insertion et de Développement agricole (ANIDA), en remplacement de Monsieur Djibril DIOP, appelé à d’autres fonctions. Monsieur Amadou Hamath TOURE, titulaire d’un Master en Administration des affaires, est nommé Directeur général de l’Agence nationale d’Insertion et de Développement agricole (ANIDA), en remplacement de Monsieur Elhadji Malick SARR, admis à faire valoirses droits à une pension de retraite.
L’AVOCAT DE OUSMANE SONKO, JUAN BRANCO, REFOULE
Récemment désigné par le leader du Pastef Ousmane Sonko, l’avocat franco-espagnol Juan Branco, qui devait venir au Sénégal pour plaider pour son client, a été refoulé hier à son arrivée de Dakar. Désigné dans le cadre du procès opposant Ousmane Sonko au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, Juan Branco va devoir illico presto rentrer en France, selon l’un des responsables du parti Pastef. « Information confirmée : Juan Branco, avocat de Sonko refoulé ! », confirme Bassirou Diomaye Faye. L’avocat a même confirmé l’information surson compte Twitter. « Juan arrêté à son arrivée à Dakar », déclare-t-il