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24 août 2025
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MOUNDIAYE CISSÉ AU DIALOGUE NATIONAL AU NOM DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
Il a présenté ses recommandations pour une réforme électorale et une meilleure protection des droits et des libertés d'expression au Sénégal lors du dialogue national.
Moundiaye Cissé, représentant de l'ONG 3D, a souligné l'importance de ce dialogue national pour apaiser les tensions politiques et sociales. Il a invité les politiciens à promouvoir la paix parmi leurs partisans et à suivre l'exemple de l'atmosphère de dialogue et de collaboration observée au palais présidentiel.
Selon Moundiaye Cissé, les divergences politiques ont causé des ruptures dans les relations, y compris au sein des familles.
En ce qui concerne ses attentes pour le dialogue national, Moundiaye Cissé a appelé le président Macky Sall à envisager le parrainage en option plutôt qu'obligatoire, à réformer le code électoral en abordant les problèmes posés par les articles 27, 30 et 57, et à revoir le fichier électoral. Il a également souligné la situation des personnes arrêtées pour avoir exprimé leurs opinions, suggérant qu'elles devraient être libérées, sans les qualifier spécifiquement de détenus politiques.
Moundiaye Cissé a ainsi présenté ses recommandations pour une réforme électorale et une meilleure protection des droits et des libertés d'expression au Sénégal lors du dialogue national.
TENTATIVE D'ATTAQUE DE LA MAISON DE BARTH, UNE FICTION SELON PASTEF-MEMOZ
Le maire de Dakar a annoncé hier l’interpellation de quatre individus qui auraient tenté d’attaquer sa maison située à Baobab. Ces derniers ont été maitrisés et livrés à la police par les préposés à la sécurité de Barthélémy Dias
Le maire de Dakar a annoncé hier l’interpellation de quatre individus qui auraient tenté d’attaquer sa maison située à Baobab. Ces derniers ont été maitrisés et livrés à la police par les préposés à la sécurité de Barthélémy DIAS.
Seulement, selon PASTEF Mermoz, ces jeunes voisins du maire de Dakar étaient tranquillement assis à leur « grand place » habituel dans leur quartier.
« Nous tenons à préciser que ces jeunes habitent le quartier et sont des voisins du maire qui les connaît d’ailleurs très bien. Nous dénonçons de la façon la plus vigoureuse ces attaques des partisans du maire de Dakar envers des militants de PASTEF Mermoz Sacré-Cœur et appelons la police à les libérer parce qu’ils n’ont rien fait et que en tant que voisin, s’assoir à côté du domicile du Maire Barthélémy DIAS ne constitue nullement un délit. PASTEF Mermoz Sacré-Cœur dénonce ces agissements qui versent dans la manipulation à l’heure où certains acteurs politiques, relégués au second plan et en mal auprès de l’opinion, cherchent à braquer les projecteurs sur eux», explique PASTEF Mermoz qui fait état de manipulation.
MARCHE DE LA LIBERATION, LES DEPUTES DE PASTEF APPELLENT A LA MOBILISATION
Initialement prévu le 30 mai, le dialogue politique lancé par le président Macky SALL à la veille de la célébration du 4 avril, va se tenir ce 31 mai. Cependant, un contre dialogue va être organisé par le mouvement F24 le même jour.
Initialement prévu le 30 mai, le dialogue politique lancé par le président Macky SALL à la veille de la célébration du 4 avril, va se tenir ce 31 mai. Cependant, un contre dialogue va être organisé par le mouvement des forces vives de la nation (F24) le même jour. Un dialogue auquel devrait participer le leader du PASTEF puisque ses militants vont aller le chercher jusqu’à chez lui pour l’accompagner.
« Ce mercredi 31 mai 2023 à partir de 15h, nous, élus (députés, élus territoriaux), irons prendre Ousmane SONKO chez lui à la cité Keur Gorgui pour aller au dialogue du peuple organisé par le F24 aux Parcelles Assainies. Ousmane SONKO n’ira pas au dialogue du président sortant Macky SALL qui tente de voler un mandat électoral mais participera au dialogue du F24 », déclare Guy Marius SAGNA.
Sa caravane stoppée, le leader du PASTEF a été interpellé et assigné en résidence surveillée à la cité Keur gorgui où les entrées et sorties sont filtrées.
LE SENEGAL, LOCOMOTIVE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE
La Haute autorité du Waqf, en collaboration avec la Banque islamique de développement (Bid) et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), organise, depuis hier, un atelier sur le Waqf.
La Haute autorité du Waqf, en collaboration avec la Banque islamique de développement (Bid) et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), organise, depuis hier, un atelier sur le Waqf. Un cadre de partage d’expériences, notamment pour le Sénégal, qui constitue la locomotive en Afrique subsaharienne grâce à des politiques, telles que l’adoption, en 2015, d’une loi organisant le Waqf et la mise en place, en 2017, d’une structure opérationnelle.
Dakar abrite, depuis hier, un atelier régional sur le Waqf. Ces travaux de deux jours réunissent des experts venus du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Niger, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, de la Gambie, du Mali et du Sénégal. Les sessions portent principalement sur les dispositions réglementaires afin de mieux profiter des avantages économiques et sociaux de ce mécanisme de la finance islamique. Le Waqf peut être défini comme l’investissement d’une aumône en vue de la rendre perpétuelle et profitable à la société. En plus de ses valeurs philanthropiques, il permet de mobiliser des ressources stables pour répondre aux besoins socioéconomiques des couches vulnérables. Dans la promotion et la vulgarisation de ce mécanisme, le Sénégal est l’un des meilleurs élèves, une locomotive en Afrique subsaharienne. Pour le Ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, le Waqf a plusieurs avantages comme la prise en charge du fonctionnement des 64 « daaras » équipés par la Banque islamique de développement à travers le « Waqf Daara moderne » qui vise la construction d’un immeuble haut standing de R+16 d’un coût global de 20 millions de dollars, sur financement de la Bid.
À l’en croire, le Sénégal a aussi procédé à la constitution du Waqf public monétaire et du Waqf public agricole qui va démarrer par l’aménagement et l’exploitation d’une assiette foncière de 50 hectares dans la région de Matam. Dans le futur, estime le Ministre, l’État va appuyer le processus de révision de la loi relative pour une efficacité plus accrue. Sur le plan budgétaire, d’après M. Bâ, pour l’exercice 2023, une dotation initiale d’un milliard de FCfa a été faite en faveur du Fonds public Waqf. Les produits générés par ce fonds permettront d’assurer particulièrement la Couverture maladie universelle à 100 000 apprenants des « daaras ».
Appréciant les avancées du Sénégal dans la mise en œuvre de la vulgarisation du Waqf, le Directeur général de la Haute autorité du Waqf, Racine Bâ, estime que notre pays nourrit l’ambition de voir l’Afrique subsaharienne devenir une région où l’écosystème du Waqf devient un instrument islamique de référence qui connaît un développement harmonieux. Dans un contexte où les besoins en investissements deviennent de plus en plus importants, les États s’intéressent davantage à la finance islamique. Le Ministre des Finances estime que les pays doivent explorer les opportunités offertes par la finance islamique en termes de diversification des instruments de financements. Le Dg de la Haute autorité du Waqf est du même avis. C’est, à ses yeux, une alternative à la finance islamique surtout pour accompagner les personnes vulnérables. Compte tenu du potentiel encore inexploité, le Directeur de la Division des partenariats/département des opérations-secteur public de la Badea, Mohamedou Bouasria, soutient que le Waqf doit être revitalisé et modernisé afin de faire face aux défis auxquels les pays africains sont confrontés.
PHARMACIE REGIONALE D’APPROVISIONNEMENT DE KAOLACK DEVALISEE
La Pharmacie régionale d’approvisionnement (Pra) de Kaolack, a reçu la visite des malfrats qui ont emporté le coffre-fort contenant la somme de 1 million 475 mille 500 F Cfa, un véhicule de service 4X4 et un pistolet de marque «Walther» calibre 22.
La Pharmacie régionale d’approvisionnement (Pra) de Kaolack, sise au quartier Darou Ridouane de Kaolack, a reçu la visite des malfrats qui ont emporté le coffre-fort contenant la somme de 1 million 475 mille 500 F Cfa, un véhicule de service de type 4X4 et un pistolet de marque « Walther » calibre 22. Les faits se sont déroulés vers 4h du matin, ce lundi 29 mai, a appris lesoleil.sn, de sources sécuritaires.
Alertés, les éléments du Commissariat central de Kaolack ont aussitôt lancé la traque qui leur a d’ailleurs permis de retrouver ledit véhicule garé à quelques encablures du village de Ngadé. C’est au moment où ils s’afféraient à défoncer le coffre-fort que les présumés cambrioleurs ont aperçu le véhicule d’intervention de la police. Ils ont alors pris la fuite profitant de l’obscurité pour disparaitre, abandonnant ainsi leur matériel sur place, précise notre interlocuteur.
Saisi par la Police, le chef du Parquet de la capitale du Saloum a instruit de poursuivre l’enquête. C’est ainsi que le coffre-fort et butin ont été restitués.
Quant à l’arme à feu, elle a été mise à la disposition des agents de sécurité qui étaient au poste de garde de la Pra de Kaolack.
Après avoir examiné la scène de crime à la suite des réquisitions, puis visualisé les enregistrements des caméras de surveillance des lieux, les limiers poursuivent l’enquête pour tenter de mettre la main sur les malfrats.
MOUSTAPHA NIASSE CHOISI POUR LA CONDUITE DU DIALOGUE NATIONAL
Le président de la République a déclaré mercredi avoir chargé l’ex-président de l’Assemblée nationale de le représenter au dialogue politique national ouvert le même jour à Dakar et d’en assurer la conduite
Le président de la République a déclaré mercredi avoir chargé l’ex-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, de le représenter au dialogue politique national ouvert le même jour à Dakar et d’en assurer la conduite si les participants le désirent.
‘’J’ai désigné mon haut représentant, monsieur Moustapha Niasse, ancien président de l’Assemblée nationale, pour me représenter au dialogue et en assurer la conduite si vous en convenez’’, a-t-il dit aux participants.
M. Niasse, allié politique du chef de l’Etat depuis 2012, a pris part à l’ouverture de cette concertation en présence de leaders politique de la majorité présidentielle et de l’opposition, de chefs religieux et coutumiers, d’organisations syndicales, etc.
Macky Sall dit souhaiter que le dialogue soit ‘’inclusif’’. Il a appelé les participants au dialogue national à faire en sorte qu’il aboutisse à la ‘’consolidation de nos acquis démocratiques’’ et à discuter de toutes les questions, y compris celle de sa troisième candidature.
Le chef de l’Etat est d’avis que l’élection présidentielle du 25 février 2024 ‘’s’impose d’elle-même comme sujet de dialogue’’.
Macky Sall dit être convaincu que ce scrutin ‘’va se passer comme le pays sait si bien’’ en organiser.
‘’La vie de notre pays ne pourrait être rythmé par les seuls antagonismes politiques, au détriment d’autres questions d’intérêt commun’’, a ajouté le président de la République.
Le dialogue national survient dans un contexte dominé par ‘’la menace terroriste’’ dans les pays du Sahel et l’exploitation prochaine des ressources pétrolières et gazières, a-t-il souligné.
Macky Sall propose que le parrainage des candidats à l’élection présidentielle et les droits civiques des acteurs politiques fassent partie des sujets de discussion. Il a promis d’être ‘’attentif’’ aux conclusions du dialogue.
PAR Aminata Libain Mbengue
IL Y A UNE ROMANTISATION DU VIOL AU SÉNÉGAL
EXCLUSIF SENEPLUS - Les propos abjects prononcés par Ousmane Sonko au lendemain du procès pour se défendre prennent racine dans cette culture du viol et dans la haine envers les femmes
Le procès opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr, qui s’est tenu le 23 mai 2023, au tribunal de Dakar a été un révélateur, une fois de plus, de la romantisation et de la banalisation du viol au Sénégal.
En effet, une revue des différentes unes de la presse au lendemain dudit procès, ne laisse aucun doute sur cet état de fait : https://www.seneplus.com/media/le-proces-adji-sarr-ousmane-sonko-la-une-du-point-de-lactualite . Les mots choisis pour relater le récit de Adji Sarr à la barre ressemblent à des scènes pornographiques. Cette confusion volontaire entre le viol et la sexualité a une fonction bien précise ; elle glamourise le viol et renforce l’impunité des auteurs de violences sexuelles.
Deux questions sont à poser : « Ça excite qui d’entendre un récit de viol ? » et « Est-ce que Adji Sarr qui a porté plainte pour viols et menaces de mort et qui a vu sa vie être sous cloche depuis l’éclatement de cette affaire, ressent du plaisir à raconter les viols qu’elle a subis ?
Dans l’imaginaire collectif, le viol est un acte violent ou des traces de lutte doivent apparaître et une femme violée devrait en garder des séquelles toute sa vie. Il y a combien de viols qui se passent dans nos maisons ? Combien de filles sont violées et vont faire ce qu’elles ont à faire en marchant normalement, sans que personne ne s'en rende compte ? L’affaire des 27 filles violées à Touba en est un exemple. Si le viol est défini et puni par la loi aussi sévèrement, s’il est devenu un crime, c’est bien parce qu’il n’a rien à voir avec la sexualité. Le viol, c'est de la domination, c’est considérer la femme comme un objet et son corps comme un terrain de jeu sans règles. Le viol est endémique au Sénégal, il suffit de faire un tour dans les boutiques de droit de l’association des juristes sénégalaises, et renforcer la culture du viol ne fait que stigmatiser les survivantes de violences sexuelles et déresponsabiliser les auteurs.
Le simple fait qu’Adji Sar soit vivante et témoigne des viols qu’elle a subis est un point contre elle, car une « bonne victime » de viol est une victime morte. Les hommes se prennent pour la norme. Les propos abjects prononcés par Ousmane Sonko au lendemain du procès pour se défendre prennent racine dans cette culture du viol et dans la haine envers les femmes.
Le voyeurisme a aussi atteint des sommets avec des commentaires sur la vie intime d’Adji Sarr dont le corps est devenu un « objet public ». Ndeye Fatou Kane, écrivaine et féministe rappelait, dans un entretien accordé à Seneweb, comment l’objectification du corps d’Adji Sarr était un élément central dans cette affaire (https://www.seneweb.com/news/Entretien/ndeye-fatou-kane-ecrivaine-ldquo-l-rsquo_n_377077.html ).
J’ai découvert, avec ce procès, que le viol faisait fantasmer les hommes sénégalais. Ils prennent du plaisir à en parler, ça les excite vraisemblablement, parce que, pour eux, le viol, « ce n’est pas grave ! ». Entendre qu’un « viol ne peut pas être répétitif » ou « pourquoi elle n’a pas crié », font culpabiliser les survivantes. Il faudrait se demander quels sont les mécanismes mis en place par les agresseurs pour s’assurer que les survivantes ne parlent pas.
La fabrique de la « mauvaise victime »
Dès le début de cette affaire, les masculinistes ont très vite envahi les plateaux télé et radio et des partisans de Sonko ont inondé les médias de fakenews. Des « preuves » ont été créés pour enfoncer Adji Sarr, pour la décrédibiliser. J’ai moi-même entendu à la radio un témoignage hallucinant d’un homme qui se disait être un petit ami de l’époque de la jeune fille et qui expliquait qu’elle a toujours été « vénale ». Toute cette machination n’est pas sans rappeler l’affaire Amber Heard/ Johnny Depp. Je recommande le documentaire « La fabrique du mensonge : Affaire Johnny Depp / Amber Heard, la justice à l’épreuve des réseaux sociaux » diffusée sur France 5, le 12 février 2023. Le documentaire revient le rôle joué par les partisans de Deep qui ont lancé des raids numériques contre Amber Head, propagé de fausses informations, dans le but d’imposer leur récit sur l'opinion publique.
Ce sont les hommes qui sont les experts du viol sur les plateaux télés. Pour rappel, l’écrasante majorité des auteurs de viols sont des hommes, et ce sont ces mêmes hommes qui sont les « experts » de comment une « bonne victime » devrait réagir. Cela vaut pour tous les sujets sur lesquels les hommes ont un certain pouvoir sur les femmes.
Après un viol, un état de stress post traumatique est retrouvé dans 80 % des cas. Le fait d’avoir subi des violences représente un des principaux facteurs de risque pour de nombreuses pathologies cardiovasculaires, pulmonaires, endocriniennes, auto-immunes et, neurologiques. Des travaux scientifiques récents éclairent sur les mécanismes neuro-psycho-biologiques, notamment le rôle de l’amygdale et de l’hippocampe, qui sont en lien avec la santé mentale.
Sur les plateaux télé, même constat avec des propos immondes et irresponsables de certains chroniqueurs, n’ayant aucune compassion ni respect pour les survivantes de violences sexuelles. Dans ce registre, Malal Talla alias Fou malade, chroniqueur sur le plateau de Jakarlo du 26 mai 2023 emporte le bonnet d’âne : « Si je baise une femme, ça laisse des traces forcément. » C’est ce vocabulaire guerrier, machiste et violent qui renforce les stéréotypes, et on remarquera que la femme est toujours en position d’objet. Il en est de même pour le très volubile Dame Mbodji, enseignant et partisan de Sonko qui fait l’apologie du viol et dont les propos passent en boucle sur le réseau social TikTok.
Les journalistes sont dans une paresse intellectuelle affligeante quand il s’agit des violences sexuelles spécifiquement et des violences faites aux femmes de façon générale. Alors que la littérature abonde de ces sujets, des effets de la sidération et de la dissociation qui empêchent toute réaction, des effets à moyen et long terme des violences sexuelles sur la qualité de vie des survivantes de violences sexuelles. Le choix des mots n’est pas neutre, on ne dit pas « elle s’est fait violer » mais « elle a été violée ».
Il est essentiel de faire appel à des spécialistes des violences sexuelles pour aider à la compréhension des réactions plutôt que d'inviter des personnes qui ne font que renforcer les idées reçues. Les femmes sont le seul groupe dont on peut parler des choses qui les concernent sans s'assurer d'avoir les compétences préalables. Après tout, n’importe qui a un savoir sur les femmes !
Des survivantes vous lisent, elles vous écoutent, il y a des survivantes avec qui vous habitez, il y a des survivantes de viol partout dans ce pays. Il est du devoir de tous et de toutes de traiter les violences sexuelles avec toute la gravité qui sied. Il est temps que ce que les femmes vivent ne soit plus tourné en dérision par des pseudo experts en tout et rien qui écument les plateaux télé et radios à la quête de notoriété ou pour défendre un homme politique qui allait en plein couvre-feu dans le salon Sweet beauté, mais qui n’a pas le courage de faire face à une gamine de 20 ans au tribunal pour se disculper.
Les médias doivent travailler avec les associations qui sont sur le terrain pour éliminer la stigmatisation et la honte associées aux violences sexuelles et pour créer des environnements sécurisés pour les survivantes.
A toutes les survivant.es : je vous crois, rien n’est de votre faute !
Aminata Libain Mbengue est psychologue clinicienne, féministe radicale, membre du collectif des féministes du Sénégal.
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NOUS DEVONS DÉBATTRE DE LA QUESTION DU TROISIÈME MANDAT
Khalifa Ababacar Sall a évoqué ce mercredi, les raisons qui fondent sa participation au dialogue national ouvert ce mrecredi 31 mai 2023 à la présidence de la République
Dans sa prise de parole, l’opposant Khalifa Ababacar Sall a expliqué les raisons de sa participation au dialogue, contrairement à ses camarades leaders de l’opposition dite « radicale » dont il se réclame.
« Je suis membre du F24, je suis membre de ‘’Yewwi askan wi’’ et pourtant je suis à ce dialogue en tant que leader de ‘’taxawu Sénégal’’ », a-t-il d’emblée déclaré, ajoutant qu’il fait partie de ceux qui pensent que pendant longtemps et toujours, tout problème va finir autour d’une table.
« Je suis membre de cette opposition dite radicale, mais je suis le seul à prendre part à ce dialogue. Mais, ce qui mérite d’être débattu, c’est pourquoi la défiance, le doute. Ils disent qu’il n’y a aucun sujet nouveau ».
Khalifa Sall d’ajouter que pas moins de « 4 à 5 problèmes ont été discutés et rediscutés sans solution. Mais moi j’ai tenu à venir pour y insister », a expliqué l’ancien maire de Dakar. Ce dernier a rappelé que «la question du troisième mandat n’est pas nouvelle, il faut qu’on en discute. Il faut aussi que tous les candidats puissent participer à l’élection, que le parrainage soit réformé, que des modifications soient apportées sur les articles 57, 29, 30 et autres du Code électoral, que le sort des détenus politiques et des journalistes soit décidé », a plaidé Khalifa Sall. Il pense, enfin, qu’«il faut que nous rassurions ce pays et que nous réconfortions les populations pour leur dire que le Sénégal est un et indivisible ».
BBY ORGANISE UN RASSEMBLEMENT LE 3 JUIN À LA PLACE DE LA NATION
La majorité présidentielle appelle les ‘’forces vives de la nation’’ à prendre part à ce rassemblement
Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition de partis politiques de la majorité présidentielle, va organiser ‘’un vaste rassemblement’’, le 3 juin prochain, place de la Nation, à Dakar, ‘’pour célébrer les principes de la République’’, a annoncé mardi un de ses porte-parole, Seydou Guèye.
‘’Notre coalition a décidé d’organiser un vaste rassemblement pour la République, le 3 juin 2023, sur la place de la Nation. Nous allons ainsi célébrer les principes de la République et porter encore plus haut la grandeur de la nation sénégalaise, qui est une et indivisible’’, a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
Plusieurs leaders politiques de la majorité présidentielle, dont le Premier ministre, Amadou Ba, ont pris part à la rencontre de BBY avec les journalistes.
‘’Ce rassemblement est donc celui de la République, celui de la démocratie, celui du peuple sénégalais, qui est imbu des valeurs de solidarité et de paix, de sécurité et de stabilité’’, a ajouté Seydou Guèye.
La majorité présidentielle appelle les ‘’forces vives de la nation’’ à prendre part à ce rassemblement.
Depuis sa création en 2012, BBY défend la République, l’Etat de droit et la démocratie, selon M. Guèye.
Evoquant le dialogue politique qui va s’ouvrir mercredi après-midi au palais de la République, à l’initiative du président du chef de l’Etat, il a salué, au nom de Benno Bokk Yaakaar, la ‘’gouvernance inclusive’’ de Macky Sall.
BBY a réaffirmé son attachement sans réserve à son leader, dont ‘’l’œuvre colossale à la tête’’ du pays ‘’est saluée par notre peuple’’, a dit Seydou Guèye, également porte-parole de l’APR, l’une des composantes de la coalition.
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L'ÉTAT RESTERA DEBOUT POUR PROTÉGER LA NATION
Le président de la République, Macky sall, a insisté ce mercredi sur la nécessité de respecter les institutions du pays, à l'occasion de l'ouverture du dialogue national - DISCOURS INTÉGRAL
SenePlus publie ci-desous, le discours prononcé par le président Macky Sall ce mercredi 31 mai 2023, à l’ouverture des travaux du dialogue national.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Monsieur le Premier Ministre,
Madame la Présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales,
Monsieur le Président du Conseil économique social et environnemental,
Madame la Présidente du haut Conseil du dialogue social,
le Haut Représentant du Président de la République,
Mesdames, messieurs les leaders de partis et coalitions de partis politiques,
Mesdames, messieurs les représentants du patronat, des centrales syndicales et de la société civile,
Chères autorités religieuses et coutumières,
Mesdames, messieurs en vos rangs, titres et qualités,
Mes chers compatriotes d’ici et de la diaspora,
Je souhaite d’abord vous remercier toutes et tous, mesdames, messieurs, d’avoir bien voulu répondre à mon appel à ce dialogue national ; appel que j’avais lancé dans mon message à la nation, à l’occasion de la fête de l’indépendance, et que j’ai réitéré le jour de la Korité.
Cette rencontre n’est pas une première, parce que le diisso fait partie de notre identité socio culturelle.
C’est pourquoi j’ai érigé le dialogue en principe de gouvernance qui, transcendant le face à face pouvoir-opposition, intègre toutes les forces vives de la nation ; parce que la vie nationale ne peut être monopolisée par les seuls antagonismes politiques, au détriment d’autres priorités d’intérêt commun.
Voilà pourquoi nos concertations nationales antérieures ont porté sur des domaines variés comme :
l’avenir de l’Enseignement supérieur ;
la réforme des Institutions, à l’origine du référendum constitutionnel de mars 2016 qui a conféré à l’Assemblée nationale les nouvelles prérogatives d’évaluation des politiques publiques, et la désignation de deux (2) membres du Conseil Constitutionnel par le Président l’Assemblée nationale ;
les Collectivités territoriales (ce qui a abouti à l’Acte 3 de la décentralisation) ;
le dialogue politique, qui a permis la réforme du Code électoral, dont l’élection des maires et des présidents de conseil départemental au suffrage universel direct constituent deux innovations majeures ;
le dialogue social, qui a donné naissance au Haut Conseil du dialogue social et aux conférences sociales ;
et tout récemment les concertations nationales sur la lutte contre la vie chère.
C’est dans le même esprit que j’ai instauré le 28 mai comme Journée du dialogue national.
Aujourd’hui, mes chers compatriotes, le besoin de concertation est encore plus pressant, alors que le monde entier continue de subir les conséquences cumulées de la pandémie COVID-19 et d’une guerre majeure, dont personne ne peut prédire ni l’étendue, ni la fin.
S’y ajoutent pour nous, la menace immédiate liée à l’avancée du terrorisme dans le sahel, qui a fini d’atteindre des pays jusque-là épargnés.
En outre, l’échéance électorale présidentielle de février 2024 s’impose d’elle-même comme sujet de dialogue.
Je voudrais dire ici que le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour organiser une élection paisible, démocratique, libre et transparente, comme notre pays sait si bien le faire ; y compris en janvier et juillet 2022.
Je n’oublie pas le défi de la jeunesse, de la formation, de l’emploi et de l’entreprenariat. Nous avons beaucoup fait dans le cadre d’instruments comme les Centres de formation, la Convention Etat-Employeurs, la DER/FJ, le 3FPT, l’ANPEJ et le Programme XËYU NDAW ÑI.
Mais il reste évidemment beaucoup à faire pour améliorer l’employabilité des jeunes et vaincre le chômage.
Autre défi qui mérite concertation : l’exploitation prochaine de nos ressources gazières et pétrolières.
Toutes ces questions nous interpellent en tant que nation, au-delà de nos différences et de nos divergences.
Il est donc de notre devoir de nous retrouver pour délibérer sur nos affaires communes, dans le respect de nos acquis démocratiques, le respect des règles qui fondent la nation sénégalaise, l’Etat de droit, la République et ses Institutions, le respect de notre Justice, le respect de nos Forces de défense et de sécurité, le respect des biens publics et de la propriété privée, le respect de nos confessions religieuses et de leurs guides.
C’est tout cela qui forme notre modèle de société que nous avons la responsabilité individuelle et collective de faire vivre et protéger.
Le régime de liberté que nous avons choisi va de pair avec l’exigence de responsabilité. Il n’y a pas de démocratie sans liberté, comme il ne peut y avoir de liberté sans responsabilité. Toute liberté a comme contrepartie la responsabilité qui en limite les abus.
C’est dire que ce dialogue doit marquer notre engagement individuel et collectif de raviver les valeurs qui fondent notre vivre ensemble dans la paix, la stabilité et l’harmonie sociale.
Adhérer à ces valeurs, c’est bannir la violence physique et verbale, ainsi que les discours haineux et la stigmatisation.
Chaque violence physique, chaque violence verbale, chaque mot de haine, chaque bien privé ou public saccagé, et au-dessus de tout, chaque sénégalais tué laisse une blessure profonde à notre pays, à notre humanité, et à la nation sénégalaise.
Je saisis l’occasion pour renouveler mes condoléances émues aux familles endeuillées, et souhaiter prompt rétablissement aux blessés.
Si besoin en était, je voudrais vous rassurer que l’Etat est et restera debout, pour protéger la nation, la République et ses Institutions.
Ensemble, avec toutes les composantes socio politiques éprises de paix, de stabilité et de cohésion nationale, nous avons le devoir solidaire de défendre notre modèle de société, qui nous ressemble et nous rassemble.
C’est l’une des raisons d’être fondamentales de ce dialogue national.
Il y va de notre intérêt commun. Comme je l’ai rappelé dans mon message du 31 décembre 2022, nous sommes parce que le Sénégal est. Nul ne doit s’imaginer plus grand ou plus fort que cette nation qui nous abrite tous.
Mesdames messieurs,
Ici et maintenant, c’est la nation qui nous parle, car elle exige la paix. C’est chacune et chacun de vous qui parle avec votre Sénégal que vous aimez, car vous prolongerez ici par vos mots, par vos suggestions, par votre respect des valeurs du dialogue, notre aspiration à la paix, à la démocratie et au Sénégal de progrès économique et social qui saura prendre en charge son avenir.
Mesdames, messieurs, distingués participants,
D’autres défis nous interpellent, dont l’exploitation de nos ressources pétrolières, gazières et minières.
L’expérience en Afrique prouve à suffisance que ces ressources suscitent souvent la convoitise, des rivalités géostratégiques et des actes malveillants, allant de la piraterie au sabotage, voire au terrorisme.
Comme gouverner c’est prévoir, nous souhaitons le meilleur en nous préparant au pire.
C’est pourquoi nous avons considérablement renforcé les capacités opérationnelles de nos Forces de défense et de sécurité, afin qu’en tout temps et en tout lieu, elles soient à la hauteur de leur mission de veille sur nos ressources naturelles.
Je tiens à renouveler ici ma ferme détermination pour l’exploitation sécurisée, transparente, inclusive et durable de nos ressources.
Ainsi, selon les dispositions de la Constitution issue du référendum de mars 2016, « Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. L’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables ».
En application de cette norme constitutionnelle, le gouvernement a adopté une série de mesures, comprenant :
la révision de nos Codes minier, pétrolier et gazier, en intégrant les normes de l’Initiative pour la Transparence des Industries extractives à laquelle j’ai fait adhérer notre pays en 2013 ;
les lois sur le partage des recettes tirées de l’exploitation future des hydrocarbures entre les générations actuelles et futures, et sur le contenu local, pour soutenir la participation du secteur privé national à l’exploitation de nos ressources naturelles ;
la création d’un registre des bénéficiaires effectifs dans le secteur extractif ;
et la modification du Code général des impôts pour étendre l’obligation de déclaration des bénéficiaires effectifs à l’ensemble des secteurs de la vie économique au Sénégal.
Au demeurant, nos efforts en matière de gestion transparente des ressources extractives ont été reconnus par l’ITIE. Je ne reviendrai pas ici sur les excellentes appréciations dans l’évaluation d’octobre 2021 du Conseil d’administration de l’ITIE sur le Sénégal.
Dans la même dynamique, nous avons mis en place en 2016 le Comité d’Orientation stratégique du pétrole et du gaz, COS-PETROGAZ, chargé de conseiller le Président de la République et le gouvernement sur toutes les questions liées aux filières pétrolière et gazière.
Je présiderai d’ailleurs prochainement une réunion élargie du COS-PETROGAZ, pour faire le point sur :
l’état d’avancement des projets pétroliers et gaziers et la stratégie « gas to power », production d’électricité à partir du gaz domestique ;
le bilan et les perspectives de développement du contenu local dans le secteur des hydrocarbureset des Mines ;
les résultats, orientations et impacts économiques et sociauxattendus de la politique nationale de gestion des ressources pétrolières et gazières ;
et la gouvernance des entreprises et agences publiques du secteur de l’énergie.
Je rappelle également que nous avons créé en 2017 l’Institut national du pétrole et du gaz.
L’INPG a formé à ce jour 78 ingénieurs et techniciens déjà opérationnels. Notre objectif est d’élargir le spectre des formations pour intégrer d’autres corps de métiers, y compris des juristes hautement qualifiés dans ce domaine complexe ; parce que si nous voulons maitriser au mieux l’exploitation de nos ressources, il nous faut disposer d’un capital humain diversifié et de qualité.
En outre, à la faveur de la loi sur le contenu local, je souhaite que le secteur privé national investisse davantage dans la chaine de valeurs de la filière gazière et pétrolière afin de créer de nouvelles opportunités d’emplois et d’activités génératrices de revenus pour nos jeunes.
Je veux redire ici la disponibilité constante du gouvernement à échanger sur l’exploitation de nos ressources naturelles sur une base saine, sereine et informée. Aucune question n’est tabou.
De la même manière, en plus des questions politiques et celles spécifiques des ressources naturelles, ce dialogue national pourrait porter sur d’autres sujets, notamment économiques et sociaux.
A l’épreuve de la pandémie COVID-19 et de la guerre en Ukraine, et malgré une conjoncture économique difficile, le gouvernement a pris un ensemble de mesures de soutien aux ménages et aux entreprises ; mesures d’ordre fiscal, subventions des prix de denrées de première nécessité et hausse des salaires, en plus de l’appui aux couches sociales les plus vulnérables à travers les Bourses de sécurité familiale.
L’État a également fait un effort considérable de réduction des dépenses publiques, en particulier sur son train de vie.
Au cours de ce dialogue, nous pouvons échanger sur les voies et moyens de mieux soutenir notre secteur privé, atténuer le coût de la vie et optimiser la dépense publique.
S’agissant du format du dialogue, tirant parti de l’expérience passée, nous pourrions reconduire les mêmes Commissions, à savoir :
politique ;
économique et sociale ;
cadre de vie et environnement;
paix et sécurité ;
ressources naturelles ;
bonne gouvernance et lutte contre la corruption ;
administration, décentralisation et territorialisation des politiques publiques ;
enfin, Commission de synthèse.
Sur le volet dialogue politique, je vous recommande de mener les concertations de façon à consolider nos acquis démocratiques par de nouveaux consensus sur le Code électoral, le processus électoral et les droits civiques et politiques.
J’ai désigné mon Haut Représentant, Monsieur Moustapha Niasse, ancien Président de l’Assemblée nationale, pour me représenter au dialogue et en assurer la conduite si vous en convenez.
S’agissant de sa structuration, je souhaite qu’elle soit inclusive, en intégrant aux blocs composés de la majorité présidentielle, de l’opposition et des non-alignés, les représentants des guides religieux et coutumiers, ainsi que ceux de la société civile.
Je resterai, pour ma part, attentif à vos conclusions.
Encore une fois, je vous remercie pour le temps et les efforts appréciables que vous allez consacrer à ces assises.
C’est une grande cause, plus grande que chacun de nous ; parce qu’elle est nationale, qu’elle nous engage toutes et tous, et fait de chacun de nous un acteur indispensable de notre réussite collective.
Je suis confiant que nous pouvons y arriver, si nous puisons dans la sagesse de nos anciens et le génie créateur de notre peuple.
Je vous y encourage vivement et souhaite plein succès aux travaux du dialogue national."