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24 août 2025
PAR Ciré Clédor Ly
AUCUNE FORCE NE PEUT VENIR À BOUT DE LA DÉFERLANTE POPULAIRE
Le destin d'une nation peut être influencé par un verdict, mais l'histoire d'un peuple ne sera écrite que par les hommes et les femmes qui se dressent contre l’injustice et l'oppression
La communauté nationale et internationale est témoin de l'escalade de la violence d'Etat et de la détermination du pouvoir à saborder irreversiblement la démocratie et l'État de droit au Sénégal.
Aucune couche de la population, aucune catégorie professionnelle, aucune tranche d'âge n'est épargnée par la folie meurtrière d'une caste politique en agonie.
Le plan méthodique de sabordage des institutions a commencé avec la volonté et la décision de conserver le pouvoir par la manipulation des lois democratiques, l'instrumentalisation de la justice, les embrigadements et violences policières, l'enlèvement, la séquestration et l'atteinte du principal opposant au pouvoir agonisant, en l'occurrence Ousmane Sonko qui est le porte-étendard de la lutte démocratique nationale et populaire, et qui cristallise toutes les aspirations actuelles du peuple sénégalais .
Toutes les institutions sont mises à contribution dans le complot d'Etat ourdi contre le leader de l'opposition démocratique Ousmane Sonko et la justice est utilisée comme bras exécutant, à tous les degrés, de la police judiciaire à la Cour Suprême, le Conseil constitutionnel appendice du pouvoir exécutif restant à l'affût pour le parjure de la dernière heure.
Les forces de défense et de sécurité sont détournées de leur mission républicaine, qui est d'assurer la protection et la sécurité des personnes et des biens. Elle est mise au devant pour porter atteinte aux libertés dans la parfaite connaissance du crime qu'on leur fait commettre et qui est puni de la dégradation civique par l'article 6 du Code pénal sans préjudice de la peine de réclusion criminelle encourue pour enlèvement à Vélingara, détention dans un véhicule et séquestration dans une habitation fût-elle le domicile de la victime Ousmane Sonko.
Sont responsables de ces crimes tous les exécutants directs, leur supérieurs hiérarchiques et les commanditaires politiques dont certains sont passibles de poursuites pour haute trahision.
Le destin d'une nation peut être influencé par un verdict, mais l'histoire d'un peuple ne sera écrite que par les hommes et les femmes qui se dressent contre l’injustice et l'oppression.
La mission d'un juge est de rétablir l'équilibre social lorsque la politique a une démarche qui installe le chaos et non de déclencher l'incendie et la mort.
Il est temps d'arrêter les persécutions et les violences exercées contre le citoyen Ousmane Sonko, de lever les barrières autour de sa demeure, de libérer tous les détenus politiques, de s'abstenir de toute décision allant dans le sens de priver Ousmane Sonko de son droit politique de compétir pour accéder aux plus hautes fonctions électives du pays, de perquisitionner illégalement ses téléphones et de diffuser ses données personnelles violant également son intimité et portant atteinte à sa vie privée.
Aucune force, fût-elle la loi, ne peut venir à bout d'une déferlante populaire qui finit toujours par l'emporter.
Ciré Clédor Ly est membre du collectif de la défense d’Ousmane Sonko.
OUSMANE SONKO OU LE COUP D'ÉCLAT PERMANENT
Héraut de la lutte pour le peuple et contre les élites pour les uns, agitateur incendiaire pour les autres, le patron de Pastef, 48 ans, est l'un des chefs de file d'une opposition qui, depuis 2022, secoue la domination du camp présidentiel
Jamais opposant au Sénégal n'a subi pareil acharnement, dit-il. Les réseaux sociaux qu'il affectionne abondent des images d'Ousmane Sonko aux mains des forces de l'ordre, à côté de ses bains de foule parmi de jeunes gens enthousiastes.
La capture de ses moments de communion fervente a plusieurs fois précédé sa propre capture dans les cris et le tumulte de ses supporteurs par des gendarmes ou des policiers caparaçonnés.
L'adversaire le plus récalcitrant du président Macky Sall cherche généralement à négocier, en en appelant au sens du droit des hommes en uniforme, puis se laisse emmener. Héraut de la lutte pour le peuple et contre les élites pour les uns, agitateur incendiaire pour les autres, M. Sonko, 48 ans, est l'un des chefs de file d'une opposition qui, depuis 2022, secoue la domination du camp présidentiel.
Troisième de la présidentielle de 2019, celui qui tranche par son relativement jeune âge est candidat déclaré à la présidentielle de 2024. Il est aussi le personnage principal, adulé ou honni, d'une chronique politico-judiciaire qui capte la lumière depuis février 2021 et le dépôt contre lui d'une plainte pour viols par une employée d'un salon de beauté de la capitale, Adji Sarr.
"Je suis persécuté par la justice sénégalaise comme jamais un homme politique n'a été persécuté", disait-il le 1er mai au cours de l'une de ses innombrables déclarations faites devant la presse ou sur son compte Facebook jusqu'aux heures les plus avancées. M. Sonko se dit visé par "un complot, une farce et un mensonge" commandité par le président Sall, un "monstre (avançant) chaque jour un pas de plus vers son objectif: instaurer une dictature".
Il ne s'agirait pas tant de le faire emprisonner que de le rendre inéligible et d'ouvrir la voie à un troisième mandat controversé de M. Sall. Avant lui, d'autres concurrents de M. Sall, Khalifa Sall (sans lien de parenté) et Karim Wade, ont vu leur trajectoire interrompue par les affaires judiciaires.
"Insulteur"
M. Sonko assure qu'il ne connaîtra pas le même sort. La silhouette athlétique, le verbe incisif mais toujours posé, il exalte la "résistance" et la "désobéissance civique". Souriant, proche des Sénégalais ordinaires, il est écouté.
Le vernis craque, disent ses détracteurs, quand il brandit la menace de marcher sur le palais présidentiel ou le spectre d'un "pays à feu et à sang", et quand il compare son accusatrice Adji Sarr à une "guenon frappée d'AVC".
Yoro Dia, un conseiller du président, le réduit à un apologue de la violence "aux antipodes de nos cultures et traditions démocratiques", un "insulteur du net" semant la terreur pour échapper aux juges. Il est aussi le "cheval de Troie des salafistes", dit-il. La justice rendra son verdict jeudi contre M. Sonko dans l'affaire de viols présumés. Il a toujours clamé son innocence.
Le père de six enfants et mari de deux femmes a reconnu être allé se faire masser pendant le couvre-feu pour apaiser des douleurs de dos chroniques. Mais il a demandé "à un prêcheur si (sa) religion (l)’autorisait à être massé par des femmes qui ne sont pas (ses) épouses".
La plupart de ces rendez-vous avec la justice ont donné lieu à des incidents et des heurts et tétanisé l'activité de la capitale. M. Sonko prétend faire de ses convocations des démonstrations de sa popularité. En mars 2021, son interpellation sur le chemin du tribunal où il se rendait en cortège a contribué à déclencher les pires émeutes depuis des années. Il y avait eu au moins 12 morts.
Gazé
En 2023, en plein tumulte à son retour du tribunal, les forces de sécurité ont aspergé l'intérieur de sa voiture de lacrymogène pour l'extraire de force. Une "tentative d'assassinat", déclare-t-il. Le temps du procès pour viols, M. Sonko s'est retranché à Ziguinchor (sud), en Casamance, région d'origine de son père.
Il est maire de la ville depuis 2022. Il n'a jamais exercé de fonction gouvernementale. Fonctionnaire pendant 15 ans, entré en politique avec la création de son parti en 2014, il a accédé à la notoriété deux ans plus tard avec sa radiation de son poste d'inspecteur des impôts parce qu'il avait dénoncé l'opacité de certains contrats publics et les privilèges de la classe politique. En 2019, le trublion anti-système a fini troisième de la présidentielle avec 15% des voix, loin derrière Macky Sall (58%).
Son discours souverainiste et panafricaniste, ses diatribes contre "la mafia d'Etat", les multinationales et l'emprise économique et politique exercée selon lui par l'ancienne puissance coloniale française lui valent une forte adhésion chez les moins de 20 ans qui ont faim de travail et de perspectives. M. Sonko défend aussi un durcissement de la répression de l'homosexualité.
Après son procès, il a entrepris de rentrer de Ziguinchor à Dakar par la route. Le convoi a drainé les foules. M. Sonko a partagé en direct les images d'exaltation et de confrontation. Le flux s'est brutalement interrompu dimanche sur internet. M. Sonko avait été interpellé et ramené de force à Dakar.
par les femmes patriotes
L’AFFAIRE SWEET-BEAUTE OU L’HYPOCRISIE DE L’ÉTAT DE DROIT ET LE COMPLOT CONTRE LA DIGNITÉ DES FEMMES
Où est le viol, où est le droit, quand la seule préoccupation, c’est ‘‘tout sauf Sonko’’, ‘’tout pour un 3ème mandat’’, à la fois anticonstitutionnel et illégitime ? Nous résisterons jusqu’au bout
La honteuse pièce de théâtre tragi-comique, présentée à l’opinion publique sénégalaise, africaine et internationale par la Justice de Macky Sall, a étalé au grand jour le complot d’Etat dénoncé dès le départ par le président de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko. Tous les moyens, y compris les plus illégaux, les plus vils et les plus vulgaires, ont été déployés depuis plus de deux ans dans une vaste entreprise d’instrumentalisation tous azimuts de la justice, en vue de l’élimination d’un adversaire politique, qui incarne l’espoir et le rêve de l’immense majorité des populations de notre pays, les jeunes et les femmes en tête, pour l’avènement d’une société de liberté, d’égalité, de travail, de respect dans la fraternité, la paix, l’éthique et la dignité.
L’audience du 23 mai dernier est l’exemple achevé d’un piétinement de la dignité des femmes du Sénégal. Est-il acceptable en effet d’instrumentaliser la loi de 2019 criminalisant le viol en se servant d’une femme avide d’argent facile et de buzz, au risque même de décrédibiliser la défense des droits et des justes causes des femmes ? Est-il acceptable de renvoyer devant la chambre criminelle un dossier qui, dans tous les pays démocratiques dignes de ce nom, n’aurait jamais dépassé le stade des enquêtes préliminaires et serait sanctionné d’un simple non-lieu en bonne et due forme ? Un dossier vide, cousu de fil blanc, dans lequel aucune preuve - mais seulement des affirmations rocambolesques - n’a jamais été versée, malgré deux longues années de coaching laborieux de la prétendue plaignante, apparemment fière, ravie, pressée et même épanouie d’avoir été « victime de cinq viols répétés avec arme à feu » !
Où est le viol, où est l’arme à feu, mystère et boule de gomme ?! Est-il acceptable de jeter dans la mer de Ndaayaan comme un vulgaire ch-mais, le certificat médical du gynécologue Alfousseynou Gaye, agent assermenté, établissant sans ambiguïté, malgré toutes sortes de pressions et de menaces, l’absence de rapport sexuel et, a fortiori, de viol ? Est-il acceptable que le rapport de l’officier de police judiciaire, le capitaine Touré- autre agent assermenté, ait fait l’objet de modifications à son insu, reconnues publiquement par le procureur lui-même, jusqu’à lui valoir sa radiation des rangs de la gendarmerie nationale ? Est-il acceptable de faire fi royalement des témoignages de 1er rang fournis, avec constance et courage, par Mme Ndèye Khady Ndiaye, propriétaire du salon de massage ainsi que son époux, tous deux habitant dans les locaux, sans oublier ceux de la dame Aissata Ba, une employée présente au moment des fais supposés ? On est même allé jusqu’à raser l’immeuble abritant le salon, curieux pour qui chercherait à reconstituer les faits ou à établir la vérité à partir des faits !
Il est constant qu’un procès équitable, fondé sur la justice et la vérité, sur le respect strict des droits de la défense, n’a jamais été la préoccupation de ceux et celles qui ont ourdi ce complot d’État de bas étage. Nous pourrions multiplier encore ce genre d’illustrations du complot. Mais quand le procureur va jusqu’à douter lui-même du bien-fondé de l’accusation de viol et à proposer aux juges une porte de sortie sous couvert d’une requalification des faits en « corruption de la jeunesse », il y a là de quoi perdre son droit ! Encore un gigantesque bond en arrière de la part du régime agonisant de Macky Sall, qui nous renvoie à cinq siècles avant J.C, quand dans la Grèce antique, le philosophe Socrate, injustement accusé et condamné à mort pour « impiété et corruption de la jeunesse », avait été conduit à boire la ciguë, un poison mortel ! Où est le viol, où est le droit, quand la seule préoccupation, c’est ‘‘tout sauf Sonko’’, ‘’tout pour un 3ème mandat’’, à la fois anticonstitutionnel et illégitime. Au nom du 3ème mandat, on n’a pas hésité à aller chercher jusqu’en France pour payer les services du juriste Guillaume Drago, proche de Marine Le Pen, reçue récemment de manière clandestine, et comme par hasard, par Macky Sall, malgré sa qualité de tête de file de l’extrême droite française raciste, qui voue aux gémonies nos compatriotes africains et autres afro-descendants vivant en France !
L’adage le dit bien, « qui ne dit rien consent » (« seetaan ci sat la bokk »). Nous lançons un appel pressant à toutes les femmes patriotes, plus généralement à l‘ensemble des démocrates, femmes et hommes épris-e-s de vérité et de justice, à refuser une mascarade de procès qui se sert des femmes pour les avilir , piétiner leur dignité au nom des seuls intérêts de perpétuation d’un système néocolonial de servitude volontaire, de prédation et de tyrannie. Sur les traces des femmes de Ndeer, sur la voie d’Aliin Sitooye Jaata, nous résisterons jusqu’au bout, par tous les moyens démocratiques à notre portée. Nous en profitons pour mettre solennellement en garde Macky Sall, son ministre de l’Intérieur et ses forces de répression : les enlèvements, les infiltrations, les agressions barbares, y compris avec des balles réelles qui tuent nos enfants et nos frères, rien ne pourra empêcher le président Ousmane Sonko, de communier avec les différentes franges du peuple sénégalais et de les mobiliser davantage pour continuer à faire face jusqu’à la victoire finale.
Le don de soi pour la patrie, focus sur 2024 : Màkki du bokk, Sonko da fay bokk !
Le Mouvement Jigéeni Pastef National / MOJIP/Femmes Patriotes
par Khalifa Touré
CHARLES III OU LE MYSTÈRE DE LA ROYAUTÉ
Le pouvoir est dans la perspective de la Vox populi fondée sur la réputation. La désignation ou l’élection est fondée sur la réputation donc sur l’opinion corroborée par des faits de sainteté ou de compétence
En cette journée du 6 mai 2023 Charles III est couronné « roi, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et de ses autres royaumes et territoires, chef du Commonwealth, défenseur de la foi » : formule consacrée de la titulature complète du Roi d’Angleterre. Il devient ipso facto le gouverneur suprême de l’Eglise d’Angleterre à qui l’Archevêque de Cantorbéry et Primat de l’Eglise d’Angleterre Justin Welby qui a dirigé le rituel d’intronisation a prêté serment.
Autant de fastes débordants, de beautés flamboyantes, de bizarreries surannées et charmantes, de mystères bibliques, de mysticisme ancien, de serments propitiatoires devant des millions d’admirateurs terrestres et de saines désapprobations républicaines aujourd’hui et cromwelliennes il y a longtemps, lorsque son ancêtre Charles 1er fut décapité le Mardi 30 Janvier 1649 devant la maison des banquets à Whitehall, mais aussi des colères feintes devant tant de charme et de magnétisme autour d’une « chose » hors du temps , d’un pouvoir ancestral antérieur à mille ans.
Tous ces politiciens, présidents de République et intellectuels aigris fascinés par le pouvoir politique aimeraient être roi parmi les rois, même s’il n’y a qu’un seul roi. Mais toutes les âmes ne sont pas destinées à s’asseoir sur le trône sublime de la Royauté. Toutes nos républiques qui essaiment aujourd’hui la vaste terre des régimes politiques modernes ont conservé des attributs royaux et le plus emblématique, le plus sacré et le plus divin des décrets en est la grâce présidentielle, dont l’origine et la cause immédiate est le suffrage universel. D’où la controversée citation « Vox Populi Vox Dei », « la voix du peuple est la voix de Dieu ». Mais bien auparavant, au VIIIème siècle de l’ère chrétienne Charlemagne le Roi des Francs, un homme preux de sang carolingien , protestant devenu catholique par la force politique des choses, Paris valant bien une messe, reçut de l’Abbé Alcuin une lettre des plus éclairantes sur cette pensée qui est passée à la postérité, c’était en 798 : « Nec audiendi qui solent dicere, Vox populi vox Dei, quum tumultuositas vulgi semper insaniae proxima sit », autrement dit : « Et ces gens qui continuent à dire que la voix du peuple est la voix de Dieu ne devraient pas être écoutés, car la nature turbulente de la foule est toujours proche de la folie. » Certes, mais le peuple n’est pas la foule, cette foule qui confine à la folie même si la modernité s’est débrouillée pour inventer frauduleusement une foule qui se veut peuple. Le peuple, c’est la constance, la densité, la volonté politique dans le temps et l’espace. Personne ne peut se passer de ce peuple qui porte l’Esprit fut-il un régime monarchiste ou une république. Le pouvoir serait-il dans l’onction populaire conférée par le peuple, qui est loin d’être une abstraction ? Remarquez le rituel de l’onction sacrale avec le saint chrême, l’huile contenue dans une ampoule sur le corps de Charles III, à l’abri des regards où il s’est dévêtu pour se faire enduire dans l’Eglise même. Un autre type d’onction composée à partir d’olives récoltées dans deux oliveraies situées sur le mont des Oliviers à Jérusalem. Remarquez aussi la permanence du mysticisme du chiffre 5 qui structure le rituel en cinq étapes : La Reconnaissance, le Serment, l’Onction, l’Investiture, l’Intronisation / l’Hommage.
Le pouvoir est donc dans la perspective de la Vox populi fondée sur la réputation. On ne le dit pas suffisamment mais la désignation ou l’élection est fondée sur la réputation donc sur l’opinion corroborée par des faits de sainteté en cas de canonisation religieuse ou de compétence (de stature charismatique) lorsqu’il s’agit du pouvoir politique. Le législateur américain par exemple très méfiant envers l’opinion brute d’un peuple s’est inventé un lourd système des grands électeurs malgré l’origine américaine de cette belle définition de la démocratie par Abraham Lincoln « Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. » Mais ce fut bien après les pères fondateurs.
L’assassinat d’un roi est toujours une tentation déicide, comme ce fut l’entreprise maçonnique révolutionnaire en France en 1789. Au-delà des thèses complotistes défendues surtout par le fameux père jésuite l’Abbé Barruel, la Franc-maçonnerie a largement contribué à répandre ces idées vivaces encore aujourd’hui qui ont mis un terme au règne des Bourbons en France. Dans tout régicide il y a une volonté de couper les liens avec Dieu. Les insurgés de Bretagne, du Maine, de Basse Normandie et du Nord de l’Anjou ont eu beau chouanner, mais ce fut peine perdue, ils ont été finalement massacrés par les Républicains dans une guerre civile qui a duré trois ans. C’est le terrible cas Français !
Aucun républicain digne de ce nom ne peut comprendre la survivance mystique des Windsor en Grande-Bretagne. Rien n’y fit devant cette Monarchie constitutionnelle pas comme les autres. Les Windsor sont plus influents sur la politique gouvernementale de la Grande-Bretagne qu’on le dit. L’aveu d’une telle influence créerait une crise constitutionnelle. Ils ne peuvent comprendre que dans ce parfait rituel d’intronisation abandonné par toutes les royautés européennes qui ont du coup disparu, est inscrit le secret de l’éternité. Les Windsor disparaitront lorsque ce rituel voué à Dieu sera interrompu. Quant à la royauté suédoise elle a préféré si l’on peut dire le rituel maçonnique : « Il est vrai que les rois de Suède sont maçons de père en fils et même grand maitre de la maçonnerie suédoise. » a écrit Roger Peyrefitte, dans Les fils de la Lumière.
Il est clair que pour toute âme initiée, de quelque initiation que ce soit, du moins par la main droite, sent et même sait, qu’il est inscrit quelque chose de secret dans le creux de ce rituel d’intronisation de Charles III. Qui l’eût cru ? Camilla Reine d’Angleterre, assise aujourd’hui sur La pierre de la destinée. Cette dame loin d’être délurée, mal aimée pendant des années et incomprise mais tout de même l’amour de la vie de Charles était certainement destinée à la charge. Toutes les âmes féminines ne sont pas destinées à entrer dans le grand palais à côté de rois ou de présidents de République. Elles sont souvent interchangeables avec leur mari. Elles portent à peu près et souvent les mêmes attributs mystiques que leur mari. Par exemple en France une Pénélope Fillon a quasiment mais sans préméditation empêché son mari François d’entrer à l’Elysée.
Quant à la belle et bien aimée Lady Diana, qui aurait pu être la seconde épouse de Charles dans une union polygamique, elle n’était pas destinée à devenir reine, c’est pourquoi elle a été fauchée. Triste destinée pour cette dame elle-même incomprise par sa belle-mère Elisabeth II. Lady Diana était trop fragile, très exposée face à la force mystique du Trône royale qui l’a atteint même après qu’elle s’est séparée de Charles. Le Charles n’aurait jamais pu épouser en premières noces Camilla puisqu’en vérité il l’a connu avant le mariage (au sens biblique du mot connaitre). Mais que peut-on face à l’amour ? L’un des mystères de la royauté de Charles III est son amour fou pour Camilla Rosemary Shand devenue reine par la volonté de la très mystérieuse reine Elisabeth II dont certains généalogistes remontent la lignée jusqu’au prophète de l’Islam Muhamed (Psl). Thèse controversée défendue depuis longtemps par le Burke’s Peerage mais intéressante puisque même en terre musulmane tous les saints se réclament de sang Ahlou Beyt (les gens de la maison du prophète). Mais pourquoi aucune sainteté, aucune royauté n’est envisageable sans se rapporter à du « sang pur » ? Voilà la question. Les Windsor remonteraient de 43 générations entre autres lignées à Zohra Bint Hossein Ibn Ali qui serait l’ancêtre du Roi de Séville Al Mutamid Ibn Abbad (1040-1095) qui est le dernier émir Abbadide à régner sur Séville (Espagne). Vrai ou faux, tout cela augmente le voile de mystère qui entoure la royauté Britannique et ce couronnement de Charles III qui défie l’époque, le temps, la République et tous ces gadgets de la modernité.
Khalifa Touré est écrivain/ critique littéraire et cinéma.
L'IA POSE DES RISQUES D'EXTINCTION
Une vingtaine de mots. C’est la longueur de la déclaration publiée mercredi sur les risques de l’intelligence artificielle (IA), signée par des sommités mondiales telles que Yoshua Bengio
Radio Canada |
Philippe Robitaille-Grou |
Publication 31/05/2023
Une vingtaine de mots. C’est la longueur de la déclaration publiée mercredi sur les risques de l’intelligence artificielle (IA), signée par des sommités mondiales telles que Yoshua Bengio, pionnier dans le domaine ayant fondé l’Institut québécois d’intelligence artificielle (Mila), Geoffrey Hinton, l’un des pères de l’intelligence artificielle, et les dirigeants de trois des plus importantes entreprises développant ces technologies : Sam Altman d’OpenAI (derrière l’agent conversationnel ChatGPT), Demis Hassabis, de DeepMind, et Dario Amodei, d’Anthropic.
Une vingtaine de mots qui, néanmoins, en disent long : La mitigation des risques d’extinction liés à l’IA
devrait être une priorité mondiale au même titre que d’autres risques à l’échelle de la société, tels que les pandémies et les guerres nucléaires.
Selon l’organisme à but non lucratif Center for AI Safety (CAIS), à l’origine de ce nouveau coup d’éclat, l’énoncé succinct vise à ouvrir la discussion sur les dangers les plus graves que pose l’intelligence artificielle, en résumant de manière brève et claire certains d’entre eux.
Le CAIS
dit souhaiter informer le grand public du nombre croissant d'experts et de personnalités publiques qui prennent également au sérieux certains des risques les plus graves de l'IA
avancée.
La déclaration unit les voix de plus de 350 signataires, principalement des chercheurs et grands patrons de l’industrie.
Nouvel épisode d'une longue saga
Depuis plusieurs mois, la pression monte pour les dirigeants du monde afin de mieux réguler l’essor fulgurant de l'intelligence artificielle.
Plus tôt en mai, le président des États-Unis, Joe Biden, et la vice-présidente, Kamala Harris, ont rencontré les têtes dirigeantes d’OpenAI, de DeepMind et d’Antrhopic afin de discuter de l'encadrement de ces technologies.
Nous pensons que des interventions des gouvernements seront essentielles pour atténuer les risques associés à des modèles de plus en plus puissants, avait alors affirmé Sam Altman d’OpenAI, proposant notamment la création d’une agence responsable d’émettre des licences pour le développement de produits à grande échelle utilisant l’IA
En mars dernier, quelque 1000 grandes figures mondiales dans le domaine ont signé une lettre demandant la suspension durant six mois de toute recherche en intelligence artificielle qui s'inscrirait dans le développement de systèmes plus puissants que le modèle GPT-4 d’OpenAI. Yoshua Bengio, l’entrepreneur Elon Musk et le cofondateur d’Apple, Steve Wozniak, figuraient parmi les signataires.
Dans les derniers mois, les laboratoires d’intelligence artificielle se sont engagés dans une course effrénée pour développer et déployer des systèmes numériques toujours plus puissants que personne – pas même leurs créateurs – ne peut comprendre, prédire ou contrôler de manière fiable, pouvait-on y lire.
Également en mars, l’UNESCO et le Mila publiaient conjointement un livre visant à réfléchir au rôle que l’on souhaite accorder à l’intelligence artificielle au sein de la société.
Yoshua Bengio évoquait déjà, au moment du lancement, un danger pour les démocraties et des risques pouvant prendre l’ampleur de la menace nucléaire. Et si seulement quelques personnes avaient ce pouvoir? avait-il demandé.
Cette semaine, ce sera au tour des dirigeants du G7 de s’unir pour réfléchir à la question. Un nouveau groupe de travail se rencontre pour la première fois mercredi, afin de discuter entre autres de gouvernance de l’IA et de protection de la propriété intellectuelle.
Par Seybani SOUGOU
IL EST TEMPS DE RELEVER LA TETE ET FAIRE FACE AU MONSTRE
Comment un pays considéré pendant longtemps comme un ilot de stabilité dans la sous-région en est arrivé à un tel niveau de désastre, d’avilissement et de décrépitude ?
« La dignité est dans la lutte, elle n’est pas dans l’issue du combat » Pierre BILLON
Entré par effraction dans l’histoire politique du Sénégal, Macky SALL dont la fin de pouvoir est proche poursuit inexorablement sa fuite en avant et pratique la stratégie de la terre brulée, selon la célèbre formule consacrée « Après moi, le déluge »
Les images désastreuses, insoutenables et extrêmement choquantes d’un opposant politique (Ousmane SONKO) persécuté, séquestré, cueilli de force et emmené manu militari par des éléments du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) ont acté l’effacement de la République.
L’encerclement du domicile de SONKO par les forces publiques (un blocus totalement illégal) et l’interdiction d’accès à ses avocats constituent une atteinte intolérable aux libertés fondamentales et une violation extrêmement grave à la liberté de circulation d’un citoyen. De fait, la République est morte sous le magistère de Macky SALL.
Oui, le Sénégal est souillé, abaissé, humilié et est désormais classé dans le lot des dictatures les plus sordides. Comment un pays considéré pendant longtemps comme un ilot de stabilité dans la sous-région en est arrivé à un tel niveau de désastre, d’avilissement et de décrépitude ?
A tous les sénégalais qui souffrent dans leur chair les situations d’injustice imposées, à tous ceux qui sont piétinés et bafoués par les prédateurs du clan FAYESALL, voleurs de deniers publics, à tous ceux qui meurent, faute de moyens et de soins, à tous ceux qui survivent et n’arrivent plus à assurer les deux plats quotidiens, à tous ceux dont la voix nous renvoie l’écho d’une blessure tenace, à toutes les familles endeuillées dont les fils ont été emportés par les crimes d’état perpétrés par le régime mafieux de Macky Sall, à tous les morts (assassinats) sans coupables (François Mancabou, Fulbert Sambou, Didier Badji…), à toutes les voix étouffées ; la répression, la prison et l’humiliation ne réussiront pas à ébranler la certitude et l’inébranlable conviction que seule la lutte peut mener vers la liberté.
Si des potentats sans foi, ni loi comme Bokassa, Idi Amin Dada, Mobutu, et Blaise Compaoré, ont pu exister en Afrique, c’est parce que les citoyens et surtout les élites (intellectuels) ont abdiqué leur responsabilité. Tous les segments de la société (intellectuels, étudiants, jeunes, salariés, chômeurs organisations de la société civile…) doivent opposer une résistance morale à l’arbitraire et être disposés à payer de leur personne pour que la démocratie sénégalaise acquise au prix de hautes luttes, ne vole en éclats.
Que ce soit clair : le Sénégal n’est pas et ne sera jamais la propriété de Macky SALL. Dans le cours politique actuel du pays, l’heure n’est ni aux atermoiements, ni à la résignation puisque les forfaitures de Macky Sall ont atteint un point de non retour qui l’obligent à user de tous les artifices et subterfuges pour conserver le pouvoir et assurer la survie de son clan.
La lutte contre le régime violent, criminel et despotique de Macky Sall est un impératif. Les sénégalais, où qu’ils vivent dans le monde (Amérique, Europe, Asie, Afrique…) doivent se mobiliser pour faire face au MONSTRE. Un adage populaire dit que « l’arbre qui tombe fait plus de bruit que les arbres qui poussent ».
Les pratiques immondes de Macky Sall, dont les jours à la tête du pays sont comptés qui utilise la répression carcérale sont totalement contreproductives. Parce que tout ce qui excessif est insignifiant, le régime de terreur qu’il tente d’instaurer (en vain) est viscéralement voué à l’échec. Il est temps que les sénégalais, relèvent la tête et lavent l’affront. Une colère sourde envahit le pays. Il ne faut point en douter : lorsque l’horloge des citoyens dignes du Sénégal sonnera, les sénégalais, recouvreront liberté : pleine et entière. Macky SALL dont l’indignité est sans borne, quittera le pouvoir, de la façon la plus minable qui soit : la somme des colères finira par le perdre.
Par Khady GADIAGA
LE DIALOGUE DE L’EXCLUSION
Dialogue dans la sérénité, belle utopie sous nos cieux qui permet de croire que de manière civilisée, des représentants du pouvoir et de l’opposition pourront expliquer et démontrer la pertinence de leur action
Dialogue dans la sérénité, belle utopie sous nos cieux qui permet de croire que de manière civilisée, des représentants du pouvoir et de l’opposition pourront expliquer et démontrer la pertinence de leur action, nourrir la réflexion sur ce qui fait avancer durablement notre pays et s’entendre sur des consensus forts !
Un pouvoir central qui mise sur la force
Le pouvoir tel qu’il se présente est appelé à mourir de ses propres leviers de domination. C’est un pouvoir qui prône l’exclusion en privilégiant la valeur marchande des citoyens à la place de leur valeur d’être. Son action se fonde sur la force: la force dissuasive fondée sur la peur, la force rétributive fondée sur la dépendance et la force manipulative fondée sur l’ignorance. Vivre dans une telle société pousse chacun à se défendre jusqu’au bout pour conserver sa valeur marchande. Il se dégage de cette peur une énergie de survie (pour sa propre valeur marchande) qui est le pétrole de la structure du pouvoir. Le producteur produit au point d’en perdre sa santé parce qu’il est terrifié, avec raison, par l’idée de perdre sa valeur marchande et d’être désignable comme paria. La structure du pouvoir ne peut survivre qu’en sacrifiant des parias et des ennemis, ceux qui à l’intérieur comme à l’extérieur ne se conforment pas à ses valeurs d’exclusion. L’ennemi, lui doit être anéanti, le plus souvent avec une sorte de passion haineuse…
Mais alors à quoi sert ce dialogue qui avant même de commencer sonne le manichéisme le plus tranché au sein de ses potentiels acteurs ? Qui en fixe les règles ? C’est encore et toujours le président de la République avec ses affidés qui en fixent les références dont le modus operandi est souvent biaisé par des calculs politiciens et autres basses manœuvres indignes du jeu démocratique. A l’assemblée du peuple, des lois opaques qui impactent fortement la vie des sénégalais sont votées de manière expéditive par une majorité mécanique renforcée par une certaine opposition aux ordres sans débat consistant, ni autre forme de procès. Ce qui explique peut-être que l’idée ne soulève pas tant d’enthousiasme que cela. Un débat est confié à la surveillance d’un modérateur, ou d’un médiateur ( ABC aurait été dans son rôle de prédilection, paix à son âme).
Au Sénégal, fait révélateur, on parle de piloter, comme si le débat était une voiture de course engagée sur une route glissante. On choisit comme d’habitude des experts du dialogue ou des associations révélatrices du grand malaise pour dialoguer, du déminage des esprits en surchauffe.
Le dialogue national serait-il une matière explosive ? Que peut-on attendre de concertations qui ont déjà cédé le pas au grand déballage, à la grande braderie de la parole, ce qui est normal, me dira-t-on, en période de solde... et à la violence physique et morale la plus barbare?
Revenons à cette violence ambiante, qui a envahi le peu de débat citoyen qui suinte de haine et qui fait des déflagrations telluriques sur le terrain.
On la retrouve encore dans notre verbe pronominal « se débattre ». C’est un suspect qui se débat pour échapper à la police. C’est le nageur qui se débat pour échapper à la noyade. Le bât blesse partout, dans ce pays, tout semble être une insulte aux valeurs de paix, de tolérance et d’humanité. Les sénégalais sont englués dans «une mare à boue» politicienne qui emprisonne leur énergie pour se débattre et au-delà, se battre contre la médiocratie devenue valeur refuge. Nos personnels politiques ont fini de rendre tout le monde parano, voire schizo.
Explorer l’équilibre de l’avant conflit
En l’absence d’un débat sérieux, offrant des garanties de transparence du processus décisionnel, d’indépendance des acteurs et de clarté des fins de la consultation, un dialogue équivaut à un compromis biaisé. Il donne, le plus souvent, une réponse à côté de la question posée de la pacification du terrain politique et des attentes citoyennes ou est dévoyé en consensus non inclusifs et accords fragiles. Et la démocratie d’exclusion, personne n’en veut...
► Et alors… un défi ?
Il faut explorer l’équilibre de l’avant-conflit pour repérer ce qui a pu le faire basculer vers la perception d’un déséquilibre. Il faut faire un film de sa genèse et trouver le courage de soigner radicalement ce grand corps malade et sur le point de mourir de ses stigmates de haine et de violence.
En créant des espaces sûrs de dialogue constructif, où les acteurs engagent des discussions non conflictuelles sur des sujets controversés, ces derniers seront plus à même de comprendre les problèmes complexes et à remettre en question leurs propres hypothèses et celles des autres. Ils pourront ainsi améliorer leur aptitude au dialogue respectueux, anticiper les réponses, maîtriser leurs émotions et contester les préjugés. Donc la démocratie directe, à petites doses… et après de larges concertations.
Recréer les conditions d’un dialogue et d’une solution pacifiée.
Avant qu’il ne soit définitivement trop tard, la sagesse voudrait que l’on arrête l’escalade de la violence avant tout dialogue national par la libération des otages politiques et la levée du blocus du domicile de leader du Pastef. Seules ces mesures peuvent mettre un bémol à cette situation de surchauffe et de guerre larvée alimentée par des médias en pleine déréliction usant de données de plus en plus manipulées, de rumeurs incontrôlables, de sources improvisées. Si nous voulons survivre à cette confusion générale, il faut recréer les conditions d’un dialogue et d’une solution pacifiée au Sénégal, dans le respect des règles de jeu normales d’une démocratie, du droit constitutionnel et du droit international public.
Le clergé et les quelques voix constructrices de solidarité qui restent encore crédibles et audibles doivent contribuer à faire baisser la tension et à aider à la reprise d’une vie économique normale dans le pays, ce qui constitue une condition nécessaire afin que de nouvelles élections puissent se dérouler avec une population qui ne soit plus mise aux abois. Les parties au dialogue sont appelées à faire preuve d’indépendance, à être des acteurs de médiation et de conciliation, non des courroies de transmission de compromission, de division, de délation et de chasse aux sorcières. Ne reproduisons pas ce que fut le Rwanda ou même la Côte d’Ivoire dont l’équilibre est encore fragile, l’Amérique latine des années 70 et la terre brûlée qu’est aujourd’hui le Moyen-Orient... En tous cas, les seuls à être muselés dans cette recherche de cohésion, ce sont les casseurs de ressorts sociaux, les pilleurs de la république, les violeurs constitutionnels et les violents, ethnicistes et torpilleurs de la paix civile. Et même si les va-t-en guerre sont invités au débat, ce doit être dans la sérénité. Sinon, qu’ils restent chez eux, ils n’ont pas droit à la parole. Rappelons le, la dictature de la rue est loin d’être préférable à un Etat aussi scélérat qu’il soit.
ENTRE 50.000 CFA ET 200.000 CFA POUR UN DEPOT DE L’ESPOIR !
Pour aller dans les pays membres de l’espace Schengen comme la France, l’Italie, la Belgique, l’Espagne, le Portugal et autres, demander et obtenir un visa c’est d’abord la « Croix » mais décrocher un rendez-vous en ligne c’est la « Bannière » !
En matière de corruption et de trafics en tous genres, le Sénégal est sans doute le champion du monde. A tous les niveaux, et pour obtenir le moindre le moindre document, il faut graisser la patte. Mais si c’était seulement « nous dans nous », autrement dit, si cette petite corruption ne concernant que les Sénégalais que nous sommes, cela pourrait encore passer. Mais voilà que le fléau touche même la recherche de rendez-vous pour les demandes de visas Schengen permettant d’entrer et de séjourner dans l’espace de l’Union européenne ! C’est notamment valable pour les consulats de France, d’Italie, du Portugal et d’Espagne où il faut débourser entre 50.000 CFA et 200.000 cfa au profit d’intermédiaires sénégalais pour obtenir des créneaux de rendez-vous en ligne.
Pour aller dans les pays membres de l’espace Schengen comme la France, l’Italie, la Belgique, l’Espagne, le Portugal et autres, demander et obtenir un visa c’est d’abord la « Croix » mais décrocher un rendez-vous en ligne c’est la « Bannière » ! Tout d’abord, il faut rappeler que ces consulats, qui géraient à l’interne les dépôts de demandes de visas moyennant paiement du service bien sûr, ont finalement externalisé ce service qu’ils ont confié à un opérateur indien du nom de VFS. Un opérateur qui fait casquer très cher ses prestations, les milliards gagnés étant partagés avec les consuls qui lui ont confié leurs services de rendez-vous et de collecte des dossiers. Cela donne un système opaque mais dans lequel se retrouvent financièrement et l’opérateur indien et les consulats européens, les grands perdants étant les voyageurs sénégalais obligés de payer cher pour un service de piètre qualité…marqué par la quasi impossibilité de trouver un rendez-vous, l’application ou le système étant tout le temps fermé ! Il est vrai qu’au début, les avantages de la dématérialisation des dépôts de demandes se faisaient sentir. Parce que la digitalisation permettait de rendre le processus plus efficace et plus rapide, moins coûteux et plus agréable pour les demandeurs de visas. Seulement voilà, aujourd’hui, la dématérialisation des demandes de visas auprès des ambassades ou consulats de ces pays à Dakar par exemple a atteint ses limites jusqu’à provoquer des victimes. Et parmi ces victimes, des malades, des étudiants et des hommes d’affaires qui cherchent désespérément des créneaux de rendez-vous en ligne dont les frais de service prépayés sont officiellement fixés à 18.500 cfa (étudiants et particuliers) et 34.500 CFA (Vip). Le triste constat, c’est l’indisponibilité temporaire voire régulière de la plateforme ou de l’application « Rendez-vous ».
Une situation source de calvaire et d’angoisse pour d’innombrables étudiants tenus pourtant de déposer leurs dossiers dans des délais exigés par les écoles et universités d’accueil. Pendant ce temps, les trafiquants, les cyber-voyous, les intermédiaires et cyber-businessmen veillent et surveillent l’application « Rendez-vous » afin de la prendre en otage dès qu’elle est disponible ou accessible. Ainsi, les créneaux de rendez-vous en ligne sont monopolisés par ces intermédiaires et trafiquants moyennant des sommes oscillant entre 50.000 CFA et 200.000 CFA. A prendre ou à laisser ! A prendre pour cette mère de famille désirant aller se soigner en France. « Pour obtenir un rendez-vous rapproché, j’ai payé 150.000 CFA à un intermédiaire. Sans compter les frais de visas estimés à 50.000 CFA environ » se désole-t-elle avant de nous renvoyer chez son voyagiste impuissant face à ce trafic.
Vers la grève des voyagistes ?
Directeur d’une agence de voyage sise Dakar-Plateau, le sieur A. Nd tient d’abord à souligner que les missions de sa structure sont, entre autres, d’accueillir, de conseiller et d’assister les clients dans les prises de rendez-vous en ligne « parce que l’application des « rendez-vous » doit être accessibles à tous ! Malheureusement, tel n’est pas le cas. En effet, des gens sans scrupules se font de l’argent illégalement et illicitement sur le dos des demandeurs de visas dont la plupart sont des étudiants et des malades en situation d’urgence. D’ailleurs, tous les voyagistes se demandent quels sont les moyens dont les trafiquants disposent pour pouvoir trouver des créneaux de rendez-vous que nous n’arrivons pas, pour notre part, à trouver pas en ligne. Il faut que les ambassadeurs ou consuls de France, d’Italie, d’Espagne etc. mettent fin à ces pratiques illégales » demande notre interlocuteur.
Interrogée par « Le Témoin » quotidien, Mme Diop voyagiste compte aller plus loin : « Nous ne nous limiterons pas seulement à dénoncer de tels faits, mais on va s’organiser et faire bloc pour combattre ce trafic de rendez-vous. D’abord, on est en train de faire circuler une pétition que nous allons remettre à tous les ambassadeurs des pays européens. De même qu’au ministre des Affaires étrangères. Et si rien n’est fait pour mettre fin à ce trafic, les agences de voyage du Sénégal vont dérouler un plan d’action quitter à aller en grève ! » a fait savoir cette dame très influente au niveau du Syndicat des agences de voyages.
MACKY DIALOGUE AU PALAIS… LE F24 AUX PARCELLES ASSAINIES
Dans un climat politique tendu et à quelques mois de l’élection présidentielle, deux dialogues se tiendront dans notre pays ce 31 mai 2023, l’un devant être abrité par le Palais de la République et l’autre ayant pour cadre le jardin public des P.A. U11
Le dialogue national entre le pouvoir et les forces vives de la nation, annoncé par le président de la République le mois dernier et qui devait démarrer ce 30 mai 2023, a été repoussé d’une journée. En parallèle, et comme un marquage à la culotte, un autre rassemblement dénommé « dialogue avec le peuple » et initié parla plateforme F 24, initialement programmé ce 30 mai, a lui aussi été repoussé à ce jour 31 mai 2023, pour se tenir le même jour que celui initié parle président Macky Sall.
Dans un climat politique tendu et à quelques mois de l’élection présidentielle, deux dialogues se tiendront dans notre pays ce 31 mai 2023, l’un devant être abrité par le Palais de la République et l’autre ayant pour cadre le jardin public des Parcelles Assainies à l’Unité 11.
A ce dialogue initié par le chef de l’Etat sont attendus la coalition Benno Bokk Yakkar, « Taxawou Sénégal » de l’ancien et l’actuel maires de Dakar, Khalifa Ababacar Sall et Barthélémy Dias, Alioune Tine, leader de la société civile et fondateur du think thank « Africajom center » mais aussi des chefs religieux, des responsables syndicaux, des représentants du patronat, d’associations de jeunes et de femmes etc.
A quelques kilomètres de là, aux parcelles Assainies, la plate-forme « des forces vives de la nation F24», qui regroupe plus de 250 entités politiques, des organisations de la société civile, des personnalités indépendantes etc. compte organiser un contre-dialogue au dialogue, initié par le président Macky Sall. Quatre exigences fondamentales sont posées par les leaders de ce front à savoir la non candidature du président Macky Sall, la libération des détenus qualifiés de « politiques », une élection présidentielle inclusive et transparente et la modification du code électoral dans le sens de permettre à des candidats condamnés en justice de prendre part à ce scrutin.
Face à cette situation de deux dialogues parallèles, le pharmacien Matar Cissé et le sociologue Abdoulaye Cissé perlent d’une division profonde et d’une situation non profitable aux populations sénégalaises.
MATAR CISSE, PHARMACIEN : « Les intérêts des populations sont-ils pris en compte? »
Selon le pharmacien Matar Cissé, interrogé par téléphone, c’est le peuple qui va pâtir de cette division. Seuls les citoyens lambda seront les agneaux du sacrifice. Deux dialogues simultanés dans un seul pays, ce montre une division très déplorable à en croire notre interlocuteur. « Du côté de la plate-forme F24, j’ai noté quatre exigences dont le « Non » à une candidature du président Macky Sall, la libération des détenus qualifiés de « politiques », des élections inclusives et transparentes et la modification du code électoral qui exclut des candidats condamnés en justice » liste-t-il.
En face, le pharmacien indique que le pouvoir parle de l’apaisement de la situation politique, de l’éligibilité de Khalifa Sall et Karim Wade. Toutefois, regrette-t-il, toutes ces deux parties ne prennent pas en compte la situation sociale des Sénégalais lambda. « Nous sommes dans une situation très difficile. Nous avons des soucis pour joindre les deux bouts. Des familles n’arrivent plus à se nourrir correctement. Le coût de la vie est trop élevé dans ce pays. Le problème de l’emploi, malgré les efforts annoncés par le gouvernement, reste une énigme pour nous. Dans les coins et recoins de la banlieue, se trouvent toujours des groupes de jeunes chômeurs autour du thé qui finissent par se transformer en agresseurs, créant une insécurité préoccupante dans nos quartiers », analyse le pharmacien. Inquiet de la situation des « gorgorlou », il évoque l’approche de la Tabaski avec les difficultés de trouver un mouton, des condiments, des habits neufs pour les enfants. « Nous n’entendrons pas ces points forts dans les deux dialogues. En résumé, nous sommes entre le marteau du pouvoir et l’enclume de l’opposition dans ce pays où tout est difficile. Hélas! »,soupire le Dr Matar Cissé, pharmacien.
ABDOULAYE CISSE, SOCIOLOGUE « Aucun faisceau d’indices ne permet d’être optimiste quant aux résultats de ce dialogue »
Le sociologue Abdoulaye Cissé rappelle que le fichier électoral compte environ 7 millions d’électeurs. Et pourtant, il a été noté, lors des dernières élections législatives, l’abstention d’environ 4 millions d’électeurs, compte non tenu des 3 à 4 millions de Sénégalais qui ne sont pas inscrits sur le fichier électoral. « Je dis que le peuple électoral est divisé, selon son appartenance et ses intérêts du moment. C’est ce qui explique justement cette implosion probable de la grande coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi. Cette entité a, à travers la conférence des leaders, officiellement marqué sa désapprobation etsa non-participation à ce dialogue, appelé par le président de la République et la coalition qui l’a porté au pouvoir en 2019. Dans le même temps, le mouvement Taxawu Sénégal, dirigé par Khalifa Sall et pourtant membre de Yewwi Askan Wi, est partie prenante du dialogue. Ce cadre politique a désapprouvé le communiqué rendu public par Yewwi Askan Wi en affirmant que la conférence des leaders dont il est également membre n’a jamais statué de manière définitive sur la question », retient-il.
L’autre partie non moins significative de l’opposition et incarnée par le PDS est également partante pour le dialogue. Par conséquent, les formations politiques pour lesquelles ce dialogue présente un enjeu sont toutes partantes. « Les candidats désignés de Taxawu Sénégal et du PDS sont pour l’instant tous les deux hors de la course pour l’élection présidentielle de 2024. Le dialogue représente, pour eux, un enjeu de taille. Je préfère alors parler de dialogue politique plutôt que de dialogue national. Puisque l’essentiel des débats va tourner autour des questions politiques, voire électoralistes et non sur les vraies questions d’ordre social, économique qui interpellent véritablement le peuple sénégalais dans son écrasante majorité », estime Abdoulaye Cissé.
D’aprèsle sociologue, aucun faisceau d’indices ne permet aujourd’hui d’être optimiste quant aux résultats de ce dialogue. Sera-t-il profitable aux Sénégalais lambda ? Les parties prenantes ont clairement décliné l’objectif. Même si c’est de manière tacite. « Sur les termes de références de ce dialogue, on ne voit inscrite aucune des priorités des Sénégalais. Ce dialogue, qui tournerait essentiellement autour des mécanismes et stratégies à mettre en place pour permettre à Khalifa Sall et à Karim Wade d’avoir la possibilité de participer à l’élection présidentielle de 2024, sans oublier l’épineuse question de la 3e candidature ou deuxième quinquennat de Macky Sall, va être politique », avertit notre sociologue.
Abdoulaye Cissé est d’avis que l’apaisement du climat social sera sans doute abordé de manière assez subsidiaire par les organisations de la société civile présentes. Maisl’enjeu fondamental, estime-t-il, va rester la participation de Khalifa Sall, Karim et Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024. Une chose est sûre : le sociologue reste catégorique sur le fait que ce n’est pas à travers ce dialogue que le président de la République va éclairer la lanterne des Sénégalais sur sa participation ou non à la prochaine élection présidentielle.
KEEMTAAN GI – DELATION
Quelle est la différence entre nos confrères en prison et celle ou celui qui se cache sous le nom de Anita Diop pour ses basses œuvres ? Nos confrères embastillés sont reconnus comme tels, ont un nom à l’état civil et sont connus à visage découvert par leur voix ou plume. Il n’empêche certains parmi eux sont accusés de faire dans l’usurpation de la profession de journaliste et dorment en prison. Quant au sinistre personnage qui se cache lâchement sous le nom d’Anita Diop, il fait dans la délation. Pire que ceux qui renseignaient la tristement célèbre police allemande de la Gestapo. On pourrait même déduire qu’il est une taupe dans la maréchaussée. Ce qui serait gravissime. Ses pratiques portent toute la répugnance de ce qui ne doit passe faire dans un Etat de droit. Il poste les visages de gens sans prendre la précaution d’usage de les masquer pour les désigner à la vindicte populaire, leur faisant porter des crimes. Et curieusement, quelques jours après, on apprend l’arrestation de malheureux gens dont un jeune sans histoire de la banlieue dakaroise et reconnu comme un acteur de développement. Le crime de ce jeune est de revendiquer son appartenance au Pastef. Hier un étudiant du même parti a été kidnappé et mis dans un véhicule non immatriculé à sa sortie d’une émission qui passait en direct. Dans la nuit du dimanche, la délatrice a pénétré dans l’intimité des ravisseurs de l’opposant qui perturbe les nuits du Chef pour balancer dans les réseaux sociaux des images qui ne devraient être qu’en possession de la gendarmerie. Hier encore, le même personnage s’est invité sur les réseaux sociaux avec des éléments personnels d’Oscar Sierra en possession de la maréchaussée lors de son arrestation. Le comble est que le personnage se déclare journaliste. Il n’est ni recherché ni traqué. Une jeune fille qui nous contait par le menu détail à travers des capsules le procès du 23 mai dernier a été cueillie hier à son lieu de travail. On lui reproche certainement de faire dans l’usurpation de fonction pendant qu’Anita est dans ses (basses) œuvres répugnantes! C’est encore elle (ou plutôt lui !) qui publie des pièces à conviction, donne des numéros de téléphone et adresses de personnes que la police ou la gendarmerie s’empresse d’arrêter. A lui tout est permis tant que ça va dans le sens voulu par le pouvoir. C’est comme tous ces pyromanes des maisons des gens du pouvoir vite arrêtés tandis que ceux qui se sont attaqués aux véhicules ou maisons de gens de l’Opposition courent toujours. C’est ce qu’on appelle des forces de défense et de sécurité et aussi une justice bien orientées ! PS : Le Sénégal, pince-sans-rire ou doté d’un humour particulièrement noir, organise du 6 au 8 juillet prochain un forum « Invest in Sénégal » destiné aux investisseurs du monde entier ! Il faudrait vraiment qu’un investisseur ait de l’argent à jeter par la fenêtre pour venir mettre son argent dans ce pays où tous les jours, désormais, des biens publics et privés sont saccagés, où les sociétés travaillent au maximum quatre jours par semaine voire ne travaillent plus du tout, où des centaines de détenus politiques (y compris des journalistes) croupissent en prison, où les écoles sont en vacances prolongées, où la justice est si chahutée, où la hantise d’un troisième mandat plane, ou es blindés sont à tous les carrefours, où ça crame partout…Bref, un environnement pas du tout favorable aux affaires. A ce forum, gageons que les éventuels participants casse-cou auront pour interlocuteur le ministre de l’Intérieur (plutôt que ceux des Finances ou de l’Economie !), auront droit à des policiers ou des gendarmes comme hôtesses, se verront offrir des…cocktails Molotov en guise de cocktails dinatoires, devront porter des masques anti-lacrymogènes plutôt que des lunettes et mettre des gilets pare-balles sous leurs costumes trois-pièces. Sans compter qu’on ne saurait trop leur conseiller de venir avec des véhicules blindés s’ils ne veulent pas effectuer leurs déplacements à bord des fourgons blindés de la police ou de la gendarmerie ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
MENACES SUR UNE JOURNEE DE DIALOGUES
Et si les deux dialogues débouchaient sur un chaos ? Si du côté du Palais, notamment à la salle des banquets, tout pourrait se passer dans la plus grande solennité, l’on redoute de l’autre côté, aux parcelles Assainies, de nouvelles tensions. Lesquelles pourraient déboucher sur encore des violences puisque, autour de la plateforme F24, il a été décidé d’organiser une marche de la libération à partir de 15h. Plus précisément les députés, conseillers municipaux, leaders bref toutes les forces de l’opposition qui ne participent pas au dialogue du Palais mais à celui du F24 aux Parcelles Assainies vont aller prendre Ousmane Sonko chez lui à la Cité Kër Gorgui pour se rendre avec lui au dialogue du peuple organisé par le F24 aux Parcelles Assainies. « Ousmane Sonko n’ira pas au dialogue du président sortant Macky Sall qui tente de voler un mandat électoral, mais participera au dialogue du peuple du F24. Sa délégation sera constituée des élus que nous sommes » lit-on dans un document largement partagé à travers les réseaux sociaux.
SOLIDARITE AVEC SERIGNE SALIOU
Sous l’accusation grotesque d’ « outrage à magistrat » et d’exercice illégal de la profession de journaliste (pour le fait de ne pas disposer d’une carte nationale de presse !), notre ancien collaborateur et ami Serigne Saliou Guèye, incontestablement l’un des journalistes sénégalais les mieux documentés, croupit depuis une dizaine de jours en prison. Encore une fois, nous lui exprimons tout notre soutien en ces moments d’épreuves tout en lui demandant de tenir bon et de ne pas flancher. Car l’injustice qui le frappe finira bien un jour et la justice triomphera toujours de l’arbitraire ! De tout cœur avec toi, Serigne !
TENTATIVE D’ATTAQUE DE LA MAISON DE BARTH :LE MAIRE DE DAKAR MENACE, PASTEF MERMOZ DEMENT ET CONTRE-ATTAQUE
Décidément entre Barthélémy Diaz et Pastef, le fossé s’élargit de plus en plus. La maison du maire de Dakar, Barthélémy Dias, aurait été la cible d’un groupuscule de jeunes qui auraient voulu l’attaquer. Ces personnes ont été interpellées aussitôt par les agents de sécurité du maire de Dakar, puis livrées à la police. L’un d’eux serait même un voisin de Barthélémy Dias. Barthélémy Dias n’a pas tardé à réagir. « Je ne parle même pas d’autres personnes, mais Ousmane Sonko lui-même n’ose pas attaquer ma maison. Je le jure sur la Bible, si ma famille n’a pas la paix, leur famille n’aura pas la paix. J’ai plus que les moyens de me venger. De tous ceux qui sont arrêtés devant chez moi, il y a une seule qui habite à Dakar. Tous les autres ne parlent pas wolof. Ses enfantillages vont arrêter par A ou par B… » menace le maire de Dakar via le Témoinweb. Seulement la section communale PASTEF de Mermoz Cacré cœur a démenti ces accusations de Barth. Dans un communiqué mardi soir, elle renseigne que « des militants de Pastef Mermoz Sacré-Coeur ont été accusés à tort d’avoir voulu attaquer le domicile du maire de Dakar Barthélémy Dias. Ils ont été attaqués par les membres de la garde rapprochée du maire seulement parce qu’ils étaient sagement assis à leur « grand place » habituel dans leur quartier. Ainsi, l’un d’eux en l’occurrence Beyna GUEYE, dit Papi a été livré à la police ». « Nous tenons à préciser que ces jeunes habitent le quartier et sont des voisins du maire qui les connaît d’ailleurs très bien. Nous dénonçons de la façon la plus vigoureuses ces attaques des partisans du maire de Dakar envers des militants de PASTEF Mermoz Sacré-coeur et appelons la police à les libérer parce qu’ils n’ont rien fait et que en tant que voisin, s’assoir à côté du domicile du maire Barthélémy Dias ne constitue nullement un délit », souligne la section communale. PASTEF Mermoz Sacré-coeur dénonce ces «agissements» qui versent dans la «manipulation» à l’heure où certains acteurs politiques, relégués au second plan et en mal auprès de l’opinion, cherchent à braquer les projecteurs sur eux. Une allusion claire à Barthélémy Dias engagé dans un jeu pas très clair avec le pouvoir du président Macky Sall !
LE F24 DENONCE LA VIOLATION DES DROITS DE SES MEMBRES
Le mouvement des forces vives de la nation (F24) a vigoureusement dénoncé les violations des droits de ses membres notamment Aliou Sané placé en garde-à-vue ce lundi 29 mai. Le coordonnateur de Y En a marre a été arrêté lorsqu’il ralliait le domicile de Ousmane Sonko où tous les leaders de l’opposition s’étaient donnés rendez-vous. Le F24 a dénoncé les violations des droits d’Ousmane Sonko et du leader de Gueum Sa Bopp Bougane Guèye Dani. Mamadou Mbodji et Cie exigent « la libération immédiate et sans condition de Aliou Sané et la cessation des violences exercées sur messieurs Ousmane Sonko et Bougane Guèye ». « Bougane a été lâchement attaqué par des bandits à la solde d’un homme politique tapi dans l’ombre alors que le deuxième (Ousmane Sonko) a été enlevé et conduit manu militari chez lui à la Cité Keur Gorgui où il est de fait séquestré en toute illégalité et en lui refusant systématiquement toute visite, même de ses avocats. Le troisième a été sévèrement gazé, brutalisé, arrêté et conduit au Commissariat où l’accès a été interdit à son avocat en toute violation des articles 5 du Règlement de l’UEMOA et 55 du Code de procédure pénale sénégalais », a indiqué le F24. Le F24 constate, également, avec regret « l’apologie de la violence à travers la promotion d’une 3ème candidature du Président sortant, les multiples atteintes aux droits des citoyens qui alimentent les frustrations et qui expliquent la montée des tensions et le début de ce qui ressemble à une vendetta mortifère ». La Plateforme, dans un souci de décrispation, « rappelle à tous les citoyens que leurs actions doivent s’inscrire dans la recherche de la paix, notre principale ressource qui doit être préservée à tout prix ». En outre, ce regroupement des Forces vives de la Nation « appelle les autorités à revenir à la raison et à inscrire leurs actes et instructions dans la légalité, à cesser de violer les lois et les manœuvres manipulatrices de l’opinion publique ». Dans le même sillage, le F24 « demande aux Sénégalais d’éviter la violence et d’arrêter les destructions de biens qu’ils soient communs ou appartenant à des particuliers ».
PRESIDENTIELLE 2024 : LES LISTES PROVISOIRES PUBLIEES CE MERCREDI
Les listes provisoires issues de la révision exceptionnelle des listes électorales seront publiées ce mercredi. Elles sont déjà à la disposition des autorités administratives, des maires et présidents du conseil départemental. Ces publications se feront sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger. Elles sont issues des opérations de révision exceptionnelle des listes électorales du 6 Avril au 6 Mai 2023. Elles sont faites en application de l’article 11 du décret n°2023-464 du 7 Mars 2023 et article R43 du code électoral. Les électeurs pourront consulter les listes qui seront affichées au niveau des préfectures, sous-préfectures, hôtels de conseils départementaux et de mairies et dans les locaux des représentations diplomatiques ou consulaires. Chaque citoyen surtout ceux s’il est primo votant doit vérifier s’il figure bel et bien sur les listes électorales. Le contentieux de la publication des listes provisoires va durer du 1er au 3 juin inclus. La saisine du président du tribunal d’instance en vertu de l’article 12, décret n°2023-464 du 7 Mars 2023 est offerte à tout électeur dont l’inscription aura été rejetée, ou omise ou faisant l’objet d’une erreur matérielle portant sur son inscription.