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24 juin 2025
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LA DAME DE BRONZE DE COTONOU
Régiment militaire composé exclusivement de femmes, a la fin du 19e siècle, ces guerrières hors pair que le royaume du Dahomey d’alors se choisissait et se fidélisait par « des méthodes occultes » ont été la terreur des colonisateurs français.
Les Amazones, ce corps d’élite entièrement féminin créé sous le règne de la reine Tassi Hangbe (de 1708-1711) et dénommé « Agoodjie » ou « minons ». La saga de ces guerrières de l’ex-royaume du Dahomey , les manuels d’histoire en parlent certes, mais il n’existait pas jusqu’à récemment un monument qui matérialise peu ou prou cette histoire ô combien glorieuse. C’est désormais chose faite.
Depuis le 30 juillet 2022, une statue en bronze haute de 30 mètres hors socle est sortie de terre dans la capitale économique du Bénin et donne un nouvel éclat à cette ancienne ville coloniale. D'une masse de 150 tonnes, la statue surplombe pratiquement la ville de Cotonou.
Ce vendredi 24 février, c’est avec beaucoup de fierté que des Béninois rencontrés au pied de la statue, ont exprimé leur sentiment concernant cette œuvre.
C’est à proximité du Palais des Congres de Cotonou, à un jet de pierres de la Marina, la présidence de la République, que trône majestueusement l’œuvre en structure métallique, recouverte de bronze et symbolisant ce passé glorieux de l’actuel Benin.
À travers cette œuvre, c'est le rôle joué par les femmes dans la construction de la nation béninoise qui est ainsi mise en avant. Hommages aussi bien a ces femmes marquante de l’histoire, mais aussi a celles d’aujourd’hui qui, jour après jour, se battent dignement avec bravoure et endurance pour que le Benin continue.
C'est in fine une réhabilitation en quelque sorte la femme béninoise en général.
La statue de l’Amazone est désormais le symbole de la capitale économique du pays et la principale attraction pour tout étranger atterrissant à Cotonou.
Créée par la reine Tassi Hangbé, l’armée féminine des amazones sera restructurée par le roi Guézo.
Les amazones avaient donné des sueurs froides aux colons français dans leur ardeur au combat, leur tactique qui impressionnait les envahisseurs. De ce point de vue, leur bravoure et leur détermination à mourir debout, dignes et armes en mains rappelle fort bien l'histoire des femmes de Nder au Sénégal, toujours dans la période coloniale.
Depuis son ouverture au public, la place de l’Amazone dont l’accès est ouvert 24 h/24 presque ne cesse de recevoir des Béninois et des étrangers venant assouvir leur curiosité.
À l'unisson, les visiteurs pensent que cette statue, dite de l'amazone, constitue désormais un passage obligé pour tout étranger qui entre dans le pays. Autrement, ce serait comme aller à Paris pour une première fois et sans voir la Tour Eiffel et prétendre être ellé à Paris. Nous avons recueilli des réactions des visiteurs pour vous.
Pour mémoire, les Amazones du Dahomey font référence à un militaire entièrement féminin qui a existé jusqu'à la fin du XIXe siècle dans le royaume de Danxomè.
La statue rendant hommage aux amazones a été érigée en même temps que la statue de Bio Guerra, un autre grand résistant du nord du pays qui a fait face à l'envahisseur français.
MALADES ET BALADE…
Goebbels est Sénégalais. Sonko et Macky se livrent à une propagande incroyable, un plat qui, bizarrement, donne de l’appétit aux gourmands. Sur les réseaux sociaux, pastéfiens et apéristes font des montages presque parfaits.
Président du Sénégal depuis 2012, Macky Sall, 61 ans, est à la tête d’un pays en ébullition. A un an de la présidentielle, le chef de l’Etat n’exclut pas de se présenter à un troisième mandat tandis que son opposant Ousmane Sonko – poursuivi pour viols et diffamation – mobilise ses partisans dans la rue depuis deux ans. En 2021, des émeutes se sont soldées par la mort de 14 personnes. La semaine dernière, de nouveaux heurts ont éclaté à Dakar en marge des marches organisées par les supporters de Sonko contre la procédure judiciaire qui vise leur champion. Aux manettes d’un pays de 17 millions d’habitants, Macky Sall vient également de terminer son mandat d’un an à la présidence de l’Union africaine, marqué par la crise alimentaire liée à la guerre en Ukraine.
L’Express : Une vingtaine de pays africains – y compris le Sénégal – se sont abstenus d’exiger le retrait de l’armée russe d’Ukraine lors du vote des résolutions à l’ONU en mars 2022 et février 2023. Pourquoi ?
Macky Sall : Dès le premier jour de la guerre, les États africains ont su que la guerre aurait un impact direct sur la vie de leurs citoyens. Le continent est importateur net de blé, qui vient en majorité de Russie et d’Ukraine. L’Afrique est confrontée à une pénurie de plus 30 millions de tonnes de denrées alimentaires, notamment de blé, de maïs et de soja ! En outre, l’arrêt brutal de l’exportation des engrais a touché de plein fouet nos cultures locales : l’arachide, le mil, le coton. Voilà pourquoi, depuis le début, nous privilégions le dialogue avec l’Union européenne, les Etats-Unis, mais aussi avec la Russie et l’Ukraine. Il s’agit de maintenir les chaînes d’approvisionnement et de lever les contraintes sur les denrées alimentaires stratégiques.
Comment s’est déroulée votre rencontre avec Vladimir Poutine, le 3 juin à Sotchi ?
Notre échange a duré 3 heures et demie, où nous avons plaidé en faveur d’un accord sur les céréales. Vladimir Poutine était seul et, moi, j’étais accompagné du président de la Commission de l’Union africaine [et ancien Premier ministre du Tchad] Moussa Faki. Pour nous, il était impératif que le message de l’Afrique parvienne directement au président russe afin qu’il comprenne l’urgence de la situation dans notre continent où vivent 1,4 milliard d’habitants, dont certains menacés de famine.
Nous souhaitions aussi apporter un message de paix afin que les Russes essaient, avec les Ukrainiens, de conclure un cessez-le-feu. De cet entretien, je retiens une chose : tout ce que Poutine m’a dit s’est vérifié ultérieurement : un accord sur l’exportation des céréales par la mer Noire a bien été conclu, sous l’égide de la Turquie et les Nations Unies. Cette rencontre a eu une autre utilité : elle me permet aujourd’hui de faire passer des messages au Kremlin en faveur d’un retour à la paix.
Dans quel état d’esprit était-il ?
Il paraissait content de nous recevoir. Il est évident que le président russe a tout intérêt à séduire les États africains. Il nous a expliqué son point de vue sur le conflit en répétant la propagande connue, à savoir : cette guerre a débuté en 2014 ; elle a été provoquée par les Occidentaux et par l’avancée de l’OTAN ; le Donbass est un ancien territoire russe qui souhaite sa sécession. Il a ajouté que ce conflit était une guerre de civilisation entre l’Occident et la Russie.
Quel est le bilan de votre mandat à la tête de l’Union africaine, qui a coïncidé avec la guerre en Ukraine ?
Nous avançons sur la question de la représentation de l’Afrique dans les instances internationales. Notre continent, dont le PIB global équivaut à celui de la huitième économie mondiale, doit intégrer le G20, qui réunit les vingt premières puissances de la planète. J’ai plaidé en ce sens devant les dirigeants du G7, en juin dernier. La France a été la première à répondre favorablement. La Chine, la Russie et l’Arabie saoudite m’ont également réservé un accueil favorable.
En décembre 2022, le président américain Joe Biden a, à son tour, soutenu notre candidature. Et, dans la foulée, le Japon, la Turquie, le Royaume-Uni et l’Italie. Il ne reste qu’une poignée de pays à convaincre. C’est un pas important vers une autre réforme majeure, celle du Conseil de sécurité des Nations unies, où nous visons l’obtention de deux sièges permanents.
La société militaire privée russe Wagner, liée au Kremlin, étend son emprise en Afrique. Êtes-vous inquiet ?
Il faut examiner le contexte régional africain. Le terrorisme constitue une menace existentielle qui gagne l’ensemble du continent. Quand le Sénégal siégeait au Conseil de sécurité de l’ONU en tant que membre non-permanent en 2016-2017, nous n’avons eu de cesse de réclamer des mandats plus robustes [afin de combler les lacunes des opérations de maintien de la paix, NDLR], un financement et des équipements pour soutenir le combat contre le terrorisme en Afrique. Il en va de la responsabilité du Conseil de sécurité en matière de sécurité collective, inscrite au chapitre 7 de la Charte des Nations Unies.
En outre, toute menace sur l’Afrique, et le terrorisme en est assurément une, est une menace globale qui exige une réponse globale. Or, les opérations de maintien de la paix telles qu’elles fonctionnent actuellement sont inefficaces. C’est une doctrine dépassée et inadaptée à la lutte contre le terrorisme. J’ai réitéré ce plaidoyer lors de mon mandat à la tête de l’Union africaine ; hélas en vain.
En matière de lutte contre le terrorisme en Afrique, le système de sécurité collective ne fonctionne donc pas, et dans ce cas, pour les États menacés, c’est un peu le « sauve qui peut ». Chacun essaye de se défendre en fonction de ses moyens et de ce qu’il pense être la voie de son salut. C’est ce qui arrive progressivement dans certains pays africains. Quant à la pertinence et la légitimité de recourir à tel ou tel partenaire, ce n’est pas à moi de juger. Deux principes me l’empêchent : la souveraineté des États et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures.
Le Sénégal est-il menacé par la progression du djihadisme ?
Absolument. Non seulement, notre voisinage immédiat est dangereux, mais nous savons qu’il existe des cellules dormantes sur notre propre territoire. N’oubliez pas que nous sommes membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui prévoit la libre circulation des personnes et des biens. Un individu peut donc se déplacer sans passeport dans 15 pays de la région. C’est un facteur de vulnérabilité. Mais nous ne restons pas les bras croisés. Nous musclons notre réponse militaire à la frontière du Mali et participons au désenclavement de cette zone frontalière qui manque de tout. Et cela, au moyen de programmes de développement communautaires qui apportent des services sociaux, de l’eau, de l’électricité, améliorent la voirie et renforcent l’employabilité des jeunes.
Cheikh Oumar Diagne en garde à vue à la DIC
Libéré le 10 Février dernier par la Chambre d'Accusation, le secrétaire général du Rassemblement pour la Vérité/And Ci Degg va retourner sans doute en prison. Des éléments de la Division des Investigations Criminelles (Dic) ont débarqué hier chez Cheikh Oumar Diagne en lui demandant de les suivre. Sur place, Cheikh Oumar Diagne est entendu avant d’être à nouveau placé en garde-à-vue. Le secrétaire général du Rassemblement pour la Vérité (Rv) est poursuivi pour appel à l'insurrection, appel à la violence contre les institutions et atteinte à la sûreté de l'Etat.
Karim Xrum Xaax en garde à vue à la DIC
Le leader du Rassemblement pour la Vérité n’est pas seul à la Dic. Il a été rejoint par son camarade de lutte Karim Xrum Xaax. Après l’audition de M. Diagne, c’est au tour de l’activiste d’être entendu par les enquêteurs. Karim Xrum Xaax a été placé aussi en garde-à-vue pour les mêmes chefs que Cheikh Oumar Diagne. Pourtant, il n’est sorti de prison que le 10 Février passé.
Visite des leaders Yewwi aux manifestants arrêtés
Restons avec les arrestations des jeunes de l’opposition pour dire qu’ils sont plus de 400 dans les commissariats de police et brigades de gendarmerie. Les leaders de Yewwi Askan wi ont fait hier le tour de plusieurs commissariats et brigades de gendarmerie pour rendre visite aux concitoyens arrêtés lors des manifestations. Ils sont aujourd’hui plus de 400 personnes injustement détenus, de l’avis de Dr Cheikh Tidiane Dièye accompagné par Déthié Fall, Habib Sy, Cheikh Tidiane Youm, Bassirou Diomaye Faye etc. Ils leur ont apporté leur soutien et la solidarité de tout le peuple sénégalais. Les leaders saluent leur sérénité et leur dignité dans cette épreuve qui leur est imposée par Macky Sall. Ils promettent de ne ménager aucun effort pour qu’ils soient libres bientôt et retournent au combat pour la sauvegarde de notre démocratie.
400 personnes arrêtés sur l’ensemble du territoire
Ne quittons pas les manifestants arrêtés sans livrer les statistiques. D’après les chiffres de Yewwi Askan wi (Yaw) dans le département de Dakar, 100 jeunes sont en garde à vue au commissariat central de Dakar, 10 à la gendarmerie de Thiong, 18 au commissariat de Rebeuss, 2 au commissariat du Plateau, 40 au commissariat des Parcelles Assainies, 34 à la gendarmerie de Ouakam et 21 à la Gendarmerie de la Foire. Les responsables de Yaw dénoncent l’attitude des agents du commissariat des Parcelles Assainies (Unité 15) qui ont refusé qu’on apporte à manger aux 40 interpellés toute la journée du samedi. Dans le département de Pikine, 8 individus sont en garde à vue dont 4 mineurs, 15 à Keur Massar, 20 à Tivaouane, 18 Bignona, 7 à Oussouye, 50 à Ziguinchor, 2 à Kaolack qui sont déjà sous mandat de dépôt, 3 au commissariat de Mbacké, 13 déférés en retour de parquet à Diourbel. A Saint-Louis, 7 individus sont envoyés en prison et 7 sont en retour de parquet et 6 en garde-à-vue. A Bounkiling, 11 manifestants sont interpellés et deux à Keur Massar.
Torture de manifestants à Mbacké
Les personnes interpellées à Mbacké lors des dernières manifestations sont en train de payer un lourd tribut. A en croire, le député Cheikh Thioro Mbacké, qui s’était rendu dans les commissariats, 16 personnes ont été arrêtées dans le département de Mbacké. Il informe que 3 d’entre elles ont subi des actes de tortures. Le député dénonce les discours de certains limiers devant les militants de Pastef jetant le discrédit sur leur leader Ousmane Sonko. Cheikh Thioro Mbacké interpelle les associations de défense des droits de l'homme à agir pour mettre un terme à ces bavures.
Le lycée de Pambal exige la libération de Binetou Sambou
La politique commence à perturber l’école. Des menaces pèsent sur le second semestre. Les professeurs du Lycée Amar Tine de Pambal (département de Tivaouane) sont très remontés contre les autorités qu’ils accusent d’avoir arrêté leur collègue Binetou Sambou. Dans une lettre adressée à l’inspecteur d’académie de Thiès, le corps professoral déplore vigoureusement cette arrestation qu’elle qualifie d’abusive. A les en croire, Binetou Sambou a été cueillie chez elle la nuit du 15 mars dernier par la police, suite à une marche autorisée à Tivaouane. Ils soulignent en outre qu’elle allaite un bébé de seulement quelques mois et tient des classes d’examen. Par conséquent, les professeurs de ce lycée exigent sa libération immédiate.
Le SAID exige la libération de Waly Diouf Bodian
La Direction Générale des Impôts et des Domaines (Dgid) n’est pas épargnée par les ramifications de la tension politique. La Dgid risque de connaître des perturbations dans les prochains jours, si l’inspecteur principal des Impôts et des Domaines, Waly Diouf Bodian et ancien secrétaire général du Syndicat Autonome des agents des Impôts et des Domaines (Said) n’est pas libre. Dans un communiqué parvenu à «L’As», le Syndicat autonome des agents des Impôts et des Domaines renseigne que pour le moment, aucune charge n'a été retenue contre M. Bodian, actuel Directeur adjoint de la Législation et de la Coopération internationale à la Direction générale des Impôts et des Domaines (Dgid). Les conseils de ce dernier, non moins responsable de Pastef, ont informé également le Said que l’état de santé de leur collègue est préoccupant et nécessite une consultation médicale urgente. Ainsi, le bureau exécutif national du Said condamne et dénonce vigoureusement cette arrestation arbitraire et déshonorante d'un haut fonctionnaire dont le sérieux, la rigueur et l'engagement à servir l'État ne sont plus à démontrer. Il exige la prise en charge médicale rapide et la libération sans délai de M. Bodian. Le bureau rassure la base qu'il est en train de suivre la situation de près et se réserve le droit d'engager toute action de lutte syndicale qu'il jugera nécessaire pour la restauration des droits et libertés de Waly Diouf Bodian.
Le coordonnateur départemental de «Maggi Pastef» arrêté
Les éléments de la brigade de recherches de la Gendarmerie de Keur Massar ont interpellé 19 personnes dont le coordonnateur départemental de «Maggi Pastef », Ousmane Kébé, chez lui. Pour le moment, on ignore les motifs de ces arrestations que dénoncent les responsables de l’opposition de la localité. Ousmane Kébé est professeur de Mathématiques au lycée de Rufisque.
Arrestation d’un étudiant de la commune de Kéréwane
Ce ne pas seulement des manifestants qui sont interpellés par les forces de l’ordre lors des échauffourées du 16 mars dernier. Des innocents sont aussi arrêtés par les forces de défense et de sécurité. L’étudiant Abdou Salam Dramé en est une preuve. D’ailleurs, l’amicale des élèves et étudiants ressortissants de la commune de Kéréwane (Département de MYF, Ndlr), dénonce l'arrestation arbitraire de leur camarade étudiant Abdou Salam Dramé. Selon l'amicale, le sieur Dramé avait un rendez6vous à l'Ambassade d'Espagne à Dakar et, c'est sur le chemin de retour qu'il a été confondu avec les manifestants et arrêté. Elle exige sa libération pure et simple dans les meilleurs délais.
Les assurances de la famille de Me Ciré Clédor Ly
L’état de santé de Me Ciré Clédor Ly s’est beaucoup amélioré, selon sa famille. Elle espère qu’il sera bientôt prêt à enfiler sa robe d’avocat. Elle précise également qu’il ne s’agit pas d’une évacuation sanitaire, mais d’un état de «fatigue avancée». En France, l’avocat effectuera des analyses approfondies afin de déterminer exactement la composition du gaz qu’il a inhalé et qui a fait qu’il se trouvait dans un état de fatigue avancé. Compte tenu de la fatigue, des céphalées et étourdissements dont il était sujet, Me Ly a bénéficié de «l’assistance de la clinique qui l’a simplement aidé à accomplir les formalités d’enregistrement et d’embarquement à l’aéroport et à partir».
La police de Grand Yoff attaquée
Il y a eu plus de peur que de mal samedi dernier à Grand Yoff. Des individus mal intentionnés au nombre de trois, surgis de nulle part, ont jeté des projectiles dans les locaux du commissariat avant de prendre la fuite. Nos sources nous renseignent qu'une enquête a été ouverte pour les retrouver.
Risques de heurts à la mairie de Kaolack
La tension est vive à la mairie de Kaolack. Il y a des risques de heurts entre des proches du maire Serigne Mboup et des agents municipaux licenciés pour avoir respecté le mot d'ordre de grève décrété par les responsables de l'intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales. Le secrétaire général de l’intersyndicale, Sidiya Ndiaye, annonce un sit-in aujourd’hui devant la mairie. A la fin de la manifestation, indique M. Ndiaye, les agents virés vont regagner de force leurs postes qui sont occupés par d’autres. Il invite le préfet de Kaolack à rappeler à l’ordre le maire.
Décès du Maire de Fann-Point E-Amitié
Le maire de Fann-Point E-Amitié, Palla Samb, est décédé hier dimanche à son domicile. Il a été victime d’un malaise. Le leader de Taxawu Senegaal, Khalifa Sall ainsi que le maire de Dakar, Barthélémy Dias perdent un ami. A la tête de la municipalité de Fann - Point E -Amitié depuis 2014, Palla Samb était le 3e adjoint au maire de la Ville de Dakar. Le Conseil Municipal, le Cabinet, le Secrétariat et tous les agents de la Ville de Dakar présentent leurs sincères condoléances à sa famille biologique et sa famille politique, qui perdent un grand homme.
Un nouveau centre de Santé à Ross-Béthio
Le maire de Ross Béthio, Faly Seck, a procédé samedi dernier à la pose de la première pierre du nouveau centre de santé de la commune. Il avait promis de tout mettre en œuvre pour la construction d’une nouvelle infrastructure sanitaire. A l’en croire, le Centre de santé de Ross Bethio va renforcer la prise en charge sanitaire des populations. La structure sanitaire sera composée de plusieurs services jusqu’ici inexistants dans l’arrondissement de Ndiaye. Faly Seck souligne que le secteur de la santé a toujours été au cœur des préoccupations de la municipalité de Ross-Béthio. La dotation d’appareil d’oxygène pour les malades souffrant de problèmes respiratoires, de lits d’hospitalisation, de matériels de maternité etc. ont permis de relever le niveau du plateau médical.
L’appel de la Cosydep aux religieux, à la société civile…
Le Bureau du Conseil d’Administration (Bca) de la Cosydep est préoccupé par l’année scolaire 2022-2023 qui entame son deuxième semestre, dans un contexte de tensions sécuritaires et politiques qui a des répercussions sur le droit à l’éducation. Selon la Cosydep, ce contexte social, politique et économique est marqué par un renchérissement du coût de la vie en dépit de la baisse annoncée des produits et services ; un défi récurrent concernant les exigences de prise en charge des enfants hors écoles ; un espoir de stabilité de l’espace scolaire, fondé sur les retombées des accords et une brillante leçon des organisations syndicales d’enseignants, à travers les élections de représentativité. Cependant, la Cosydep déplore les événements du jeudi 16 mars qui présentent un visage hideux du Sénégal à l’Afrique et au monde entier. D’après l’organisation, ces faits ne militent nullement pour le renforcement de la mission d’éducation au civisme, à la citoyenneté et à la démocratie. Face à cette situation, elle demande aux autorités religieuses, coutumières et associatives ainsi que les porteurs de voix de faciliter un dialogue politique inclusif, franc et sincère, qui s’impose entre les acteurs pour une décrispation du contexte. Elle exhorte le président de la République à conduire les parties prenantes vers la restauration de la confiance mutuelle.
«IL N’Y A PAS DE RAISON QUE L’UEFA AIT 13 PLACES ET PAS LA CAF»
Augustin Senghor se fait l’avocat du football africain.
(KIGALI, Rwanda) – Augustin Senghor se fait l’avocat du football africain. Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) et 1er vice-président de la CAF l’a encore une fois martelé, vendredi 16 mars, en marge du congrès de la Fifa, marqué par la réélection par acclamation du président Gianni Infantino dans la salle BK Arena de Kigali. Selon le maire de l’Ile de Gorée, «rien ne justifiait que nous nous retrouvions toujours avec 5 places», à la coupe du monde alors que l’Europe envoie 13 nations. Pis, l’Amérique du Sud compte 5 participants pour une confédération de seulement 10 pays. Pour mettre fin à cette «injustice», la Fifa a fait passer les pays participants de 32 à 48 à partir de la prochaine coupe du monde United2026 avec 9 places et une place barragiste pour le continent noir.
Président, qu’attendez-vous de ce nouveau mandat du Président Gianni Infantino pour le football sénégalais et pour le football africain ?
Une partie du travail est fait. J’avais estimé qu’il y avait une injustice notoire sur la répartition des places à la Coupe du monde avec les confédérations. Rien ne justifiait que nous nous retrouvions toujours avec 5 places. Donc le président l’a réglé, je dirai substantiellement mais j’estime que ce n’est pas assez, il nous faut encore plus de places. Nous sommes 54 nations, nous sommes au même niveau que l’UEFA, il n’y a pas de raison que l’UEFA ait 13 places et pas nous (CAF). C’est un autre combat qui commence, il ne faut pas avoir peur de poser ce débat-là. À côté de ça aussi, nous devions montrer que nous méritons ces places que nous demandons en termes de résultats, en terme de meilleure organisation de nos associations, en terme de plus d’attractivités au niveau de nos compétitions de la confédération africaine conformément à la vision de notre président, Patrice Motsepe.
Nöel Le Graet a été récemment nommé point focal de la FIFA chargé du développement du football en Afrique. Qu’en pensez-vous ?
J’en pense rien, parce qu’à ma connaissance je n’ai pas vu une décision officielle ou un communiqué de la FIFA parlant de ça. J’ai vu les commentaires en marge de sa décision de démission le jour de sa démission de la part d’un membre du Comex de la FFF et de lui-même. Donc, pour le moment ça ne m’interpelle pas, ce n’est pas une décision officielle je n’ai pas de commentaire à faire là-dessus.
Partagez-vous le point de vue du Président Kagame qui compte aller en croisade contre le racisme dans le football ?
Moi-même, à plusieurs reprises chaque fois que j’ai constaté qu’il y avait ces situations je les ai dénoncées. Non pas seulement le raciste tourné vers les populations africaines ou les populations noires. Mais toutes formes de discriminations, toutes formes d’intolérances doivent être bannies dans le sport. Le sport doit être un espace de convivialité, de rencontre de fraternité. Et ce sont ces valeurs-là qui nous poussent tous à migrer vers cet espace qui a su garder un peu d’humanisme et d’humanité. Il faut qu’on le préserve dans l’intérêt de cette humanité. Justement, c’est ce que le président Kagame a dit, et je m’y retrouve. Je pense qu’aussi de dirigeants s’y retrouvent. Maintenant, il nous appartient de le combattre sans faux semblant et je dirai à valeur égale, il n’y a pas de discrimination plus noble que d’autres parce que je vois dès fois sur certains aspects disons-le quand on parle des LGBT, on veut que tous se rangent mais quand on parle de racisme contre les noirs ou contre d’autres catégories de personnes, les gens n’en parlent pas ou ne les défendent pas assez. Or, ça aussi, c’est à dénoncer.
Vous êtes devenu l’attraction du football africain…
Ah bon ? C’est le Sénégal plutôt. Ce n’est pas moi. On est heureux d’abord. Je parlais tout à l’heure (l’interview a été réalisée en marge du congrès de la Fifa, le 16 mars, Ndlr) à un ami qui est une ancienne gloire du football africain, qui était président de la Fédération Congolaise. Il me dit déjà en 1968, ils ont joué contre le Sénégal et euxmêmes ne comprenaient pas pourquoi le Sénégal n’arrivait pas à gagner. Je lui ai dit que c’est simplement parce que le temps n’était pas arrivé. Le temps est arrivé et certainement nous notre génération est allée vers ce temps ou que ce temps-là est venu vers nous. Tout s’enchaîne, on gagne mais bon plus sérieusement aujourd’hui je pense que c’est l’ensemble des Sénégalais qui ont pris conscience qu’il y avait un anachronisme qui ne se justifier pas. On avait du talent, on n’était pas les pires fédérations au contraire on a eu des dirigeants de qualités pendant des générations. On avait tout pour réussir, beaucoup de générations ont raté des occasions de gagner on le sait et à un moment donné on a dit que ça suffisait. On a travaillé tous ensemble dans un même élan pour arriver à ça. Il y a une fédération avec une génération de dirigeants qui a voulu que les choses changent qui à un moment donné, a même renoncé pour certains à des ambitions personnelles pour se mettre tous ensemble autour d’un slogan qui était « Manko Wutti Ndam Li » qui signifie simplement s’unir pour aller vers la victoire. Et comme par hasard ça a marché et même plus d’une fois. On a gagné la CAN, on pensait que ça va s’arrêter là et ça s’enchaîne. Ça montre qu’aussi quelque part que le travail de fond qui a été fait produit ses fruits. Mais aussi que la clé du succès pour nous autres pays qui voulons émerger dans le football ou dans le sport c’est de donner du temps au temps. C’est ça qu’il faut magnifier pour moi en tant que président de fédération. J’ai bénéficié du temps et de la compréhension des populations, des supporters mais aussi des autorités sénégalaises sans qui nous n’aurons pas pu arriver à ces objectifs-là.
Ce consensus tant prôné autour de vous est-il une réalité ?
Pas que moi, c’était une vision collective et donc le mérite est bien entendu collectif et c’est ça qu’il faut magnifier. Je pense que ce serait pour moi une erreur de tout ramener à ma personne. Au contraire, je pense que c’est un mouvement d’ensemble qui s’est créé, une prise de conscience collective. Aujourd’hui le Sénégal en bénéficie et aussi c’est le moment de ne pas se contenter que de ça. Il faut se remettre en cause, travailler parce que ce qui vient devant est le plus difficile. C’est-à-dire se maintenir au sommet avec d’autres pays qui vont venir nous bousculer. Depuis que je suis là tous mes collègues présidents me disent vous allez arrêter quand ? Je pense qu’ils vont se donner les moyens de nous arrêter mais je leur lance le défi en leur disant non mais on n’est pas prêts. On vient juste de commencer à gagner et on a envie de gagner encore beaucoup de trophées. Je pense qu’aujourd’hui c’est une période où nous travaillons à gagner en accélérant. D’abord pour le temps perdu depuis plusieurs décades, depuis 60 ans mais aussi pour un futur proche parce qu’aujourd’hui nous avons jeté les bases d’un football qui peut être performant sur la durée. C’était l’un des objectifs. Gagner une fois c’est bien mais être performant sur la durée c’est notre vrai objectif et nous ne l’avons pas encore atteint.
Le Sénégal sur quatre tableaux dans quelques jours avec les U23 et les Seniors. Comment compter vous gérer cette situation ?
Je disais tantôt qu’il faut se remettre en cause et en question en permanence. Aujourd’hui se requalifier à la CAN est même une obligation pour l’équipe A derrière aussi gagner en U23 pour aller à cette Coupe d’Afrique U23 avec une génération de joueurs qui en réalité sont des faux expatriés. Je les appelle comme ça parce que la plupart de ces U23 nous viennent donc de l’extérieur mais ils sont partis du pays, ils ont connu les équipes de jeunes au Sénégal. C’est ça la vision de la Fédération. Il est important pour nous que cette équipe de Demba Mbaye se qualifie parce que ça nous permettra de viser comme objectif à la CAN, de nous qualifier aux JO Paris 2024. Et de faire une duplication de la génération des Sadio Mané. Cette génération, si elle se qualifie en étant parmi les trois premières équipes de la CAN U23, elle pourra non seulement participer aux Jeux olympiques Paris 2024 mais cette génération charnière avec les U20 que nous connaissons, une fois maintenue pourrait être l’avenir de notre football. Parce qu’aujourd’hui, nous ne devons plus avoir une rupture de générations. Nous avons une génération fabuleuse avec des Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Idrissa Gana Guèye, je ne peux pas citer tout le monde. Vous les connaissez mais il faudrait maintenant qu’on prépare l’avenir avec eux mais aussi avec d’autres jeunes qui vont venir s’inspirer d’eux pour poursuivre cette marche victorieuse du football sénégalais.
HABIB DIALLO ET BOULAYE DIA PESENT 24 BUTS
En attendant de rejoindre ce lundi la sélection pour les besoins du rassemblement de l’équipe du Sénégal en direction de la double confrontation contre le Mozambique, les attaquants sénégalais ont eu le temps de bien s’illustrer ce week-end en championnat
En attendant de rejoindre ce lundi la sélection pour les besoins du rassemblement de l’équipe du Sénégal en direction de la double confrontation contre le Mozambique, les attaquants sénégalais ont eu le temps de bien s’illustrer ce week-end en championnats.
Rappelé en sélection, Habib Diallo a confirmé ce dimanche sa bonne forme du moment en offrant le but de la victoire du Racing Club Strasbourg face à Auxerre (2- 0) pour le compte de la 28e journée de Ligue 1.Après un penalty manqué à la 21e, l’attaquant des Lions a fait trembler les filets à la 85e minute. C’est le 14e but de la saison.
Toujours en Ligue 1 française, Krépin Diatta a participé à la précieuse victoire de l’As Monaco obtenue en déplacement sur la pelouse d’Ajaccio. Entré à la 70e minute, l’attaquant des Lions a marqué le but du 2 à 0 sur une balle piquée. C’est sa 3e réalisation de la saison. En Serie A depuis cette saison, Boulaye Dia a encore fait parler ses talents d’attaquant en marquant ce samedi son dixième but de la saison lors de la rencontre qui a opposé Salernitana à Bologne (2-2). Le joueur prêté par Villarreal a redonné l’avantage en marquant le 2-1 à la 64e minute sur une frappe limpide dans la surface.
LE PATRONAT INTERPELLE LE POUVOIR ET L’OPPOSITION
«Le climat politique actuel est délétère et préoccupant », constatent pour le déplorer les opérateurs économiques sénégalais.
Le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, Abdoulaye Sow, a profité de sa visite de stands dans le cadre de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara) pour appeler le pouvoir et l’opposition à trouver la plage de convergence pour préserver la stabilité politique légendaire du Sénégal.
«Le climat politique actuel est délétère et préoccupant », constatent pour le déplorer les opérateurs économiques sénégalais. A l’ébauche d’une solution à la normale, le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, Abdoulaye Sow, a fait savoir lors d’une visite de stands effectuée dans le cadre de la 23ème édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara), ouverte du 23 février au 19 mars 2023, que des initiatives sont en train d’être prises pour concilier les deux parties. « J’avoue personnellement être peiné par le climat politique tendu ces temps derniers. Et je dois dire que nous (opérateurs économiques) avons beaucoup souffert et qu’il est maintenant temps de parler avec tout le monde », a-t-il fait savoir.
A l’en suivre par ailleurs : « Des initiatives sont en train de se construire au niveau du patronat pour voir du côté du pouvoir comme de l’opposition comment garantir notre stabilité légendaire ». Aussi a-t-il dit aux jeunes : « Certes, je vous comprends, mais vous devez prendre en compte l’image de marque de notre pays ». Et donc, « c’est pourquoi, au nom du patronat Sénégalais, je lance un appel aux acteurs surtout de l’opposition comme du pouvoir de nous entendre aux fins de créer des conditions de dialogue, tel que le disait le père de la Nation Sénégalaise, feu Léopold Sédar Senghor : ‘’le Sénégal est un pays de dialogue’’ ».
Donc, laisse-t-il espérer : « Ce n’est pas encore trop tard pour que les deux parties puissent s’asseoir et trouver solutions à ces problèmes ». Revenant sur l’objet de sa sortie, il dira : « L’appel que je lance aux producteurs, c’est de se rapprocher des chambres de commerce afin de régler l’équation de la labellisation des produits ». Selon le président Sow, les producteurs doivent vendre des produits répondant aux normes internationales. « Si le produit n’est pas bien labélisé, les producteurs auront des problèmes pour le commercialiser à l’étranger », fait-il savoir.
Après avoir effectué le tour des stands, Abdoulaye Sow dit avoir remarqué que « des bonds ont été accomplis concernant le packaging et la présentation ». Pape Abdou Fall, directeur de la Fiara, a pour sa part remercié les autorités consulaires qui ont toujours soutenu la Fiara.
NGOUDA MBOUP PRONE DES DISCUSSIONS ENTRE MACKY ET SONKO
Le président de la Haute autorité de régulation du parti Pastef-les patriotes, Ngouda Mboup est monté au créneau pour déplorer la situation politique actuelle très tendue à moins d’un an de la présidentielle.
Le président de la Haute autorité de régulation du parti Pastef-les patriotes, Ngouda Mboup est monté au créneau pour déplorer la situation politique actuelle très tendue à moins d’un an de la présidentielle.
Invité de l’émission Grand jury chez nos confrères de la Radio futur média (Rfm privée), l’enseignant-chercheur à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a saisi cette occasion pour demander solennellement au président de la République, Macky Sall, de s’inspirer du cas de ses prédécesseurs Abdou Diouf et son opposant d’alors Abdoulaye Wade et d’ouvrir des discussions avec son principal opposant, Ousmane Sonko afin de ramener le calme dans le pays. « Au Sénégal, nous l’avons toujours réussi dans ce pays. La personne à qui incombe la responsabilité en premier, c’est le président de la République. Il est le garant de l’unité nationale. Il est un juge au-dessus des partis. Les présidents Diouf et Wade étaient des gentlemen. A chaque fois que le pays était bloqué, ils se retrouvaient pour discuter. Parce qu’en réalité, il faut que la paix revienne pour l’intérêt supérieur du pays », a souligné Ngouda Mboup avant de lancer.
« Depuis combien de temps, Macky Sall n’a pas reçu son opposition. Et pourtant, il reçoit l’opposition étrangère. Ça ne s’explique pas. Charité bien ordonnée commence par soi-même ». Par ailleurs, donnant les nouvelles du leader de Pastef qui est interné dans une clinique de la place depuis sa journée mouvementée du 16 mars dernier, le Président de la Haute autorité de régulation du parti Pastef-Les patriotes estimant que « son état de santé est préoccupant » a demandé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités. « Il faut l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités. Ousmane Sonko est un élu de la République. On oublie souvent qu’il est maire de Ziguinchor. En plus de ça, il a également un statut qui est protégé par la Constitution du Sénégal. L’article 58 de la Constitution et le préambule parlent d’un jeu démocratique et loyal entre l’opposition et le pouvoir», a indiqué Ngouda Mboup.
Par Félix NZALE
SONKO ET SES AMIS DE L’APR
Suite à son rendez-vous encore manqué au tribunal avec Ousmane Sonko, le ministre plaignant, Mame Mbaye Niang, a tenu le crachoir devant la presse pour se comporter en véritable histrion
Suite à son rendez-vous encore manqué au tribunal avec Ousmane Sonko, le ministre plaignant, Mame Mbaye Niang, a tenu le crachoir devant la presse pour se comporter en véritable histrion. Il s’est d’abord amusé à traiter son «ami» Sonko par-dessus la jambe avant de se laisser aller à des propos de nature à alourdir un climat sociopolitique déjà extrêmement délétère.
Mame Mbaye Niang crie victoire alors que le pays brûle de partout, avec des casses et des pillages, des jeunes tués, et des hôpitaux qui fourmillent de blessés graves.
Alors que les échos des voix indignées ne se sont pas encore estompées, voilà qu’un autre phénomène, Oumar Sow pour ne pas le nommer, sort du bois «apériste» pour souhaiter la mort de Sonko, ajoutant que si finalement cela venait à arriver, çà ne serait pas de chance pour la maman du leader du Pastef qui serait, selon lui, ménopausée.
Mais c’est quoi ce délire ?
S’il n’est pas trop tard pour le Président Macky Sall de ramener ses troupes à la raison, c’est maintenant ou jamais. Parce que ses ouailles accréditent l’idée que son régime est à fond dans la promotion de la violence et de l’absurde érigés en mode de gouvernement, la terreur et le meurtre en moyens d’actions.
La «victoire», dans le contexte où nous sommes, ne rend pas véridique. Elle ne consacre ni la compétence, ni les qualités humaines. Pas plus qu’elle ne signe la justesse de la cause et la pertinence des propos.
Disons-le tout net : nous sommes sous la pression des populismes. Les sautes d’humeur gagnent la vie politique au détriment de la rationalité et de la perspective, alors que les attentes des Sénégalais sont ailleurs situées : en finir avec l’injustice et les horreurs. Cela suppose une reconstruction rationnelle de notre Cité parce que ses bases, ses lois, son fonctionnement… tout est pourri. Refondation morale et philosophique impérative, et se battre afin que les tyrans ne dictent plus notre Histoire selon leurs caprices.
Eh oui, notre système démocratique est décadent. Dans cet effondrement, il y a bien sûr la faillite des élites qui, aujourd’hui, ne sont plus capables de penser notre société. Ils ont perdu tout lien avec les dynamiques sociales, parce que arriérés sur le plan de leur logique et de leur référentiel. Ils se sont mis en trahison de leur service de l’intérêt collectif.
L’élite n’a en effet de sens que si elle est au service du collectif. Mais quand elle ne sert plus que son intérêt dévoyé ou des intérêts auxquels elle s’est prostituée, elle devient nocive. C’est le cas actuellement dans notre pays plongé dans un état de maltraitance de la part de nos élites (politiques, intellectuelles, religieuses…) sur les populations, de manipulation et de torture psychologique. C’est vraiment, comme dirait l’autre, du lourd de chez lourd.
Le réveil risque d’être à la fois brutal et fatal.