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18 août 2025
ZIGUINCHOR,TOUT FEU TOUT FLAMME !
Un policier mortellement fauché par le dragon de police, des blessés et des arrestations : c’est le bilan de violents affrontements entre manifestants pro Sonko et forces de l’ordre.
Un policier mortellement fauché par le dragon de police, des blessés et des arrestations : c’est le bilan de violents affrontements entre manifestants pro Sonko et forces de l’ordre. La mort de l’agent de police Khassime Diedhiou a été confirmée par un communiqué de la police. Une situation tendue toute la journée à Ziguinchor où le gaz lacrymogène se mêlait à la fumée des pneus brûlés par les manifestants qui ont barricadé la quasi-totalité des axes routiers de la ville.
Ala volonté des partisans du leader de Pastef de s’ériger en bouclier devant son domicile, la police et la gendarmerie ont déployé des hommes sur le terrain pour casser cette dynamique des jeunes manifestants. La situation a vite dégénéré avec des fronts ouverts un peu partout par les jeunes dans la ville. Les alentours du domicile d’Ousmane Sonko, épicentre des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, la tension est restée vive toute la journée du lundi. Un policier a été mortellement fauché par le « dragon » de police, un autre blessé par le même véhicule de police est interné à l’hôpital. Une dizaines de blessés et des arrestations sont également à adjoindre à ce lourd bilan de la journée. Les nuages de fumée attestent bien de la situation tendue qui a régné hier, lundi, dans la capitale du sud. Les blessés parmi lesquels certains grièvement ont été évacués à l’hôpital. .
Au centre-ville, ce sont les militaires qui ont été déployés dans certaines artères pour seconder la police Les forces de l’ordre ont d’ailleurs eu du mal à déloger les manifestants massés devant le domicile de leader du Pastef Ousmane Sonko. Les renforts de la gendarmerie n’y ont rien fait. Les « protecteurs » de Sonko sont restés devant le domicile déterminés, disent-ils, à protéger leur leader. Point d’apparition d’Ousmane Sonko.
Les manifestants ont maintenu la cadence jusqu’en soirée plongeant Ziguinchor et sa ville dans une tension vive qui rappelle les manifestations de Mars 2021. La vive tension a plongé Ziguinchor dans une paralysie du système éducatif. Pas de cours, la plupart des commerces ont fermé. Et la ville présentait l’image d’une ville morte.
Par Me Ciré Clédor Ly
LA CPI DEVRAIT DÉPÊCHER DES EXPERTS ET ENQUÊTEURS À ZIGUINCHOR
Rester inactif au nom de la non-ingérence est une forme de complicité active et de refus de défendre l’idéal de démocratie et de respect des droits humains dans le contexte et la situation présente du pays
Deuxième alerte à la communauté nationale et internationale sur la situation au Sénégal.
Depuis le mois de Mars 2021, le climat social s’est de plus en plus détérioré avec des centaines de détenus politiques, de blessés et plus de 15 morts dans des affrontement entre forces de défense et de sécurité et, une société qui n’a comme seule exigence le respect des libertés démocratiques ainsi que des droits et libertés garantis par la constitution et les conventions internationales dûment ratifiées par le Sénégal.
Les images diffusées par la presse nationale et internationale, montrent à la présente heure et de par le passé, un usage disproportionné de la force sur une population civile et qui pourrait dégénérer au crime contre l’humanité si ceux qui ont le pouvoir d’y mettre fin s’abstiennent de le faire.
L’organisation des nations unies et la cour pénale internationale sont alertées pour qu’elles dépêchent des experts et des enquêteurs à Ziguinchor et qu’il y ait une mise en garde ferme d’arrêter dans l’immédiat l’usage de la force disproportionnée et sans précédent, sur l’ensemble du territoire national.
Cette alerte est aussi faite à l’adresse de l’Union Africaine, du parlement Américain, de l’Union Européenne et de son parlement, de la CEDEAO et de toutes les organisations internationales qui disposent de mécanismes de préventions et de règlements des conflits internes, ou ayant des intérêts pour la préservation de la paix et de la sécurité au Sénégal ou dans la sous région.
Les violences et atteintes graves aux droits politiques et civils du président Ousmane Sonko ne concourent qu’à empêcher ce dernier de renverser par les urnes un potentiel candidat à sa propre succession aux élections en vue.
Rester inactif au nom de la non-ingérence est une forme de complicité active et de refus de défendre l’idéal de démocratie et de respect des droits humains dans le contexte et la situation présente du pays.
La situation est grave et désormais, nul n’est censé l’ignorer.
VEILLE D’UN NOUVEAU PROCES A RISQUES POUR L’OPPOSANT OUSMANE SONKO, ACCUSE DE VIOLS
Au Sénégal, Ousmane Sonko doit se présenter au greffe de la chambre criminelle de Dakar ce 15 mai 2023, d’après la procédure, à la veille d’un nouveau procès à risques pour l’opposant, pour des accusations de viols cette fois.
Au Sénégal, Ousmane Sonko doit se présenter au greffe de la chambre criminelle de Dakar ce 15 mai 2023, d’après la procédure, à la veille d’un nouveau procès à risques pour l’opposant, pour des accusations de viols cette fois. D’après l’un des avocats du leader du parti Pastef, Maître Saïd Larifou, Ousmane Sonko n’aurait « pas reçu sa convocation ».
Au Sénégal, c’est un nouveau procès à risques pour Ousmane Sonko ce 16 mai 2023, face à Adji Sarr. L’opposant, candidat à la présidentielle prévue en février 2024, est accusé de viols et menaces de mort par cette ex-employée d’un salon de massage, depuis plus de deux ans. Il dénonce un « complot ».
Cette affaire avait contribué à des émeutes meurtrières dans le pays en mars 2021.
D’après la procédure, Ousmane Sonko devrait se présenter au greffe de la chambre criminelle de Dakar ce lundi 15 mai.
Mais d’après l’un de ses avocats, Maître Saïd Larifou, en conférence de presse ce matin à Paris, Ousmane Sonko n’aurait « pas reçu sa convocation ». Et sans convocation, l’opposant ne se présentera pas au greffe, ni au tribunal demain, selon lui. De toute façon, ajoute l’avocat, Ousmane Sonko ne répondra à la justice que « si sa sécurité est garantie
Le président du parti Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) avait déjà déclaré le 7 mai qu’il ne comptait plus « collaborer avec la justice », « sans un minimum de garantie pour sa sécurité ».
D’après le code de procédure pénale, Ousmane Sonko doit effectivement se présenter « au plus tard la veille de l’audience ». Donc, ce lundi, « au greffe qui s’assure de sa représentation en justice ».
S’il ne se présente pas alors qu’il a été « dûment convoqué » et « sans motif légitime d’excuse » dit la loi, alors le président de la chambre criminelle peut prendre une « ordonnance de prise de corps » [« lorsqu’il estime que la détention de l’accusé est nécessaire », selon l’article 239, Ndlr]. En clair, Ousmane Sonko pourrait être arrêté, ce qui pourrait provoquer des troubles. Autre option : il pourrait être jugé par contumace.
Le maire de Ziguinchor se trouvait ces derniers jours dans son fief, en Casamance, dans le sud du Sénégal. Des partisans se sont rassemblés autour de son domicile pour « sécuriser » leur leader.
D’après des images diffusées sur les réseaux sociaux, des heurts ont éclaté dans la matinée avec les forces de l’ordre.
OUSMANE SONKO : IMPRUDENCES ET MALADRESSES « GUILLOTINANTES » D’UN PHENOMENE
Entré brutalement en politique par des révélations fracassantes, cet ancien fonctionnaire radié de la fonction publique pour des fautes graves liées au manquement à l’obligation de réserve, est une réalité politique tangible voire même incontournable.
Ousmane SONKO est devenu indubitablement un phénomène de la vie politique sénégalaise. Entré brutalement en politique par des révélations fracassantes, cet ancien fonctionnaire radié de la fonction publique pour des fautes graves liées au manquement à l’obligation de réserve, est une réalité politique tangible voire même incontournable. Il suscite beaucoup d’espoirs pour une bonne partie de la population, surtout les jeunes. Ces derniers, souvent violents et fanatiques, pour défendre le fameux « projet » vanté urbi et orbi, n’hésitent pas à s’immoler pour le « guide ». Les événements de mars 2021 – dont une partie de la responsabilité peut lui être imputée – qui ont secoué le régime de Macky SALL sont des illustrations patentes à cet effet. 14 pertes en vie humaine, importantes pertes matérielles et immatérielles…
Cette déflagration de son succès s’explique en partie, à bien des égards, par un discours radical qui a néanmoins été dilué au prorata de son évolution politique. Cette volte-face n’a jamais été profondément analysée : pourquoi le discours et la posture de SONKO vis-à-vis de la France se sont chambardés au fil du temps ? Y a-t-il d’autres réalités découvertes ? Le discours extrémiste et autarcique contre la France était-il une stratégie politique doucereuse ? Est-ce un aveu d’ignorance et d’inexpérience ? Bref… Le temps est le meilleur des juges !
Néanmoins, malgré ce succès retentissant et sans précédant, le maire de Ziguinchor a eu un parcours politique mâtiné d’imprudences et de maladresses aux conséquences politiques et sociales souvent terribles. Qui plus est, il y a, chez lui, une inculture de prise de responsabilité. Le journaliste Antoine MOÏSE a récemment souligné, dans un article publié le 08 mai 2023 sur Seneplus, « cette inquiétante absence de rigueur » du leader de Pastef.
I- Une rocambolesque affaire de viol
Cette affaire de viol, qui ne finit d’alimenter les débats publics, a fortement secoué le Sénégal. En février 2021, la masseuse Adji SARR, une jeune femme qui s’est retrouvée à Dakar par l’exode rural, a porté plainte contre le leader de Pastef pour viol. L’affaire a suscité plusieurs positions, parfois doucereuses et partisanes, et a été à l’origine, comme à l’accoutumée, de bravades dangereuses des pro-Sonko. Les institutions de la République ont failli s’écrouler emportant ainsi avec elles le contrat social sénégalais. Les soubresauts populaires qui ont été induits par ce fait social devenu illico presto politique ont été à l’origine d’innombrables pertes matérielles et immatérielles. Et plusieurs victimes ont payé les pots cassés.
Nous devons à la vérité de dire que les réelles questions qui sous-tendent cette affaire n’ont jamais été posées. La terreur collective qu’exerce ses « cerbères » sur l’opinion publique peut, dans une certaine mesure, expliquer cette cécité intellectuelle. Nous avons été pris d’assaut par les fourmillements des diatribes contre le régime ; l’accusant à tort ou à raison d’avoir peaufiné un guet-apens pour éliminer un adversaire politique. Voire !
Tout semble se dérouler comme dans un tintamarre où nous peinons à prendre du recul, en dehors de nos appartenances politiques et avec une témérité assumée de faire face aux meutes auto-proclamées, pour analyser, en toute lucidité, les arcanes de cette affaire.
La presse a aussi courbé l’échine devant les insultes et les insanités des « escadrons de l’invective. » Les analyses profondes ont cruellement manqué. Le superficiel a toujours pris le dessus sur le substantiel. C’est là où l’analyse courageuse, mais véridique, du journaliste essayiste-politique Cheikh Yérim SECK, à qui il faut reconnaître son patriotisme et son sens élevé de professionnalisme, prend tout son sens. Le journaliste-écrivain s’est pertinemment interrogé : « Mais, si ses ennemis ont ficelé son cas ou tenter de le corser, l’ont-ils, de force, traîné jusqu’à ce salon de massage aux allures de maison de passe, un soir de couvre-feu ? Ne doit-on pas, si on veut parler vrai, lui dire de regarder en face de sa propre responsabilité pour être sorti masqué, sans chauffeur ni garde du corps, une nuit de couvre-feu, pour se retrouver dans un endroit où il n’y a que du massage de plaisance ? L’argument de la douleur lombaire ne trompe personne. Le pays pullule de kinésithérapeutes qu’il aurait pu consulter, même en urgence sous le couvre-feu. Les médecins étaient autorisés à circuler, tout comme les malades. Se rendre à Sweet Seauty dans ces conditions troubles n’est toutefois pas une infraction pénale. Tout comme y avoir une relation sexuelle avec une masseuse majeure et consentante. De cette sortie nocturne, toutefois, est partie l’une des pires convulsions de notre histoire politique récente. » (Macky SALL face à l’histoire/ Passage sous scanner d’un pouvoir africain, chap.16, p.180)
Des réponses justes à cette interrogation extrêmement pertinente pourraient éclairer l’opinion publique sur les responsabilités de tous les acteurs qui ont concouru à la dégénération de cette affaire, coûtant ainsi la vie à plusieurs innocents. Ils ne sont pas des martyrs, ils sont des victimes de quelques hommes obnubilés par leur fin. En outre, les manipulations et les affabulations pourront retrouver, à la consternation générale et salvatrice, leur Patriarche. Discutons sereinement !
I- Une tragique affaire de diffamation
Le leader de Pastef est hypothétiquement écarté de la course pour la présidentielle
(en attendant le pourvoi en cassation) suite à sa condamnation en appel dans l’affaire de diffamation qui l’a opposé au ministre du tourisme, Mame Mbaye NIANG. Cette affaire a aussi, comme celle qui l’a précédée, causé beaucoup d’instabilités au pays. Des manifestations ont éclaté avec, comme d’habitude, leur lot de malheurs. Encore une fois, à maintes reprises, c’est désormais une routine, le leader de Pastef s’est embourbé tout seul dans une situation très inconfortable. La léthargie sur les réelles causes de cette affaire judiciaire est inquiétante, mais pas surprenante : la terreur collective engourdit la rationalité.
Le journaliste Antoine MOÏSE s’est extirpé de cette résignation intellectuelle et a analysé l’affaire en profondeur. L’attitude preuse et professionnelle du journaliste est à saluer avec des dithyrambes lorsqu’il écrit ces lignes factuelles et inébranlables : « À la base, il faut parler de la rigueur incomplète dont a fait preuve le chef de file de l’opposition en confondant les rapports IGE et IGF. On parlerait d’erreur, s’il n’aspirait pas à occuper la plus haute charge de l’État. À ce point-ci, une équipe devrait travailler à lui éviter ce genre d’erreur, en lui fournissant un discours ou des éléments de langage. Donc c’est un manque de rigueur, car il connaît la différence entre ces deux organes de l’État, il est inspecteur des impôts. Les conséquences économiques, sécuritaires et judiciaires de ce manque de rigueur sont déjà très élevées et continuent de l’être. » (Antoine MOÏSE, Cette inquiétante absence de rigueur, Seneplus, 08/05/2023).
Dès lors, s’il existe un « cabale judiciaire » contre le chef de file déclaré de l’opposition, c’est lui-même qui a été, à vrai dire, l’instigateur principal. Certains de ses partisans, peu critiques, affirment, mezza-voce, de manière hypocrite, que leur leader est le principal responsable et coupable du procès qui peut le mener directement vers la guillotine tout en continuant d’élever des tirades sur un complot d’État. Aporétique !
Il faut qu’ils apprennent à assumer, quoi qu’il en soit, les responsabilités de leurs incartades politiques. C’est une marque de grandeur. Qui plus est, comme le soutient Max WEBER, l’homme politique doit indispensablement avoir une culture de prise de responsabilité.
Somme toute, Ousmane SONKO, qui a suscité beaucoup d’espoirs et d’attentes pour un peuple assez mutilé par sa classe politique, a commis beaucoup de maladresses et d’imprudences tout au long de son cheminement politique. Il s’est laissé tremper, par imprudences et inexpérience, dans des situations inconfortables, généralement mortifères pour un opposant de son calibre.
TENSION VIVE À LA VIEILLE DU PROCÈS DE SONKO
Les textes stipulent que M. Sonko doit se présenter au greffe du tribunal au plus tard la veille de son procès. A défaut, la justice peut le faire amener de force ou le juger par contumace
Des heurts ont opposé les forces de l'ordre sénégalaises et des partisans d'Ousmane Sonko lundi à Ziguinchor (sud) à la veille de la comparution prévue de l'opposant devant un tribunal pour viols, un complot du pouvoir pour l'écarter de la présidentielle selon lui.
L'affaire Sonko, feuilleton aux confins de la politique et des moeurs qui tient le Sénégal en haleine depuis plus de deux ans, a une fois de plus fait monter la tension et fait craindre un accès de violences.
La police a rapporté la mort accidentelle d'un policier, écrasé par un des blindés déployés à Ziguinchor. Les médias ont fait état de plusieurs blessés parmi les manifestants.
M. Sonko, président du parti Pastef-les Patriotes et troisième de la présidentielle en 2019, est censé se présenter mardi devant une chambre criminelle à Dakar pour viols et menaces de mort sur une employée d'un salon de beauté de la capitale. Ouverture du procès ou simple interrogatoire préparatoire ? La confusion régnait lundi, de même qu'une incertitude totale sur l'intention de M. Sonko, présumé se trouver à Ziguinchor, de se rendre ou non au tribunal.
M. Sonko, 48 ans, a toujours réfuté les accusations de viols et crié au coup monté pour l'empêcher de concourir à la présidentielle de 2024. Une condamnation contrecarrerait encore davantage sa candidature. Il risque d'être arrêté s'il s'en tient à son refus de se présenter devant une justice qu'il estime instrumentalisée.
Des jeunes se sont mobilisés lundi à Ziguinchor, la ville de Casamance dont il est le maire depuis 2022 et où il s'est retiré il y a quelques jours, à plusieurs centaines de kilomètres de Dakar.
Des groupes occupant la chaussée jonchée de projectiles ont lancé des pierres contre les forces de l'ordre, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes, a constaté un correspondant de l'AFP.
- "Tout est artifice" -
Les sympathisants de M. Sonko ont établi des barrages dans différentes rues à l'aide de blocs de pierre et de troncs, et brûlé des pneus.
De nombreux partisans de tous les âges se sont regroupés dimanche soir autour de son domicile à Ziguinchor pour former un bouclier humain contre une tentative d'arrestation, ont rapporté les médias.
M. Sonko lui-même s'est muré dans le silence depuis plusieurs jours. Il a dit auparavant être en "désobéissance civile" face au harcèlement dont il se dit l'objet. Il a été condamné en mai à six mois de prison avec sursis pour diffamation contre un ministre, un autre coup fourré selon lui. Cette peine à elle seule pourrait le priver de son éligibilité.
Les textes stipulent que M. Sonko doit se présenter au greffe du tribunal au plus tard la veille de son procès. A défaut, la justice peut le faire amener de force ou le juger par contumace.
M. Sonko a dit qu'il ne répondrait plus aux convocations de la justice sans garantie pour sa sécurité. Il affirme que des membres des forces de sécurité ont tenté de l'assassiner.
Deux de ses avocats ont dit à l'AFP n'avoir reçu aucune convocation en vue d'un procès. "Tout est artifice pour un jugement par contumace. Nous avons vu les violences sur les populations autour de sa maison (à Ziguinchor), ce qui conforte l'absence de sécurité", a déclaré l'un d'eux, Me Ciré Clédor Ly.
Les rendez-vous de M. Sonko avec la justice ont régulièrement donné lieu à des incidents ou paralysé Dakar. Ses adversaires l'accusent de s'en remettre à la rue pour échapper à la justice, ou d'être un agitateur fomentant un projet "insurrectionnel".
Son interpellation en 2021 a contribué à déclencher plusieurs jours d'émeutes qui ont fait au moins 12 morts.
Le cas de M. Sonko, populaire chez les moins de 20 ans qui représentent la moitié de la population, monopolise le débat public depuis deux ans, avec les intentions du président Macky Sall. Ce dernier, élu en 2012, réélu en 2019, entretient le flou sur une nouvelle candidature en 2024. La perspective d'un troisième mandat de sa part compte de nombreux adversaires, qui le disent contraire à la Constitution.
ALERTE LGBT
Le psychologue conseiller Khalifa Babacar Diagne a lancé une alerte à l'endroit de tous les parents du Sénégal qui laissent leurs enfants suivre certains dessins animés diffusés par Canal+ et d'autres chaînes télé.
Le psychologue conseiller Khalifa Babacar Diagne a lancé une alerte à l'endroit de tous les parents du Sénégal qui laissent leurs enfants suivre certains dessins animés diffusés par Canal+ et d'autres chaînes télé. Il s’agit des aventures de Ladybug et Chat Noir. "J'ai suivi avec mes enfants plusieurs épisodes de ce dessin animé sans aucun problème. Jusqu'aux dernières où les concepteurs ont introduit un thème LGBT avec le coming out d'un personnage.
Dans ma profession de psychologue, il m'est arrivé de rencontrer des personnes ayant une orientation sexuelle LGBT sans les avoir jugées, conformément au code d'éthique et de déontologie de mon corps professionnel. Donc, il ne s'agit nullement pour moi d'être homophobe. Par contre, je juge inacceptable le fait de vouloir imposer un sujet aussi complexe aux enfants. Cette option d'introduire ce sujet dans ce célèbre dessin animé dont de nombreux enfants au Sénégal s'inspirent des personnages (Mardi Gras) ne relève pas du hasard.
Les dessins animés sont un puissant moyen d'influence dans la socialisation des enfants", explique-t-il dans une contribution rendue publique. Par conséquent, souligne le psychologue, le projet des réalisateurs de ce film pour enfant est clair : faire la promotion des orientations sexuelles LGBT et inculquer aux enfants, dès le bas-âge ces "valeurs". "J'appelle le CNRA à faire arrêter sans délai la diffusion de ce dessin animé au Sénégal. Dans le processus de socialisation, l'enfant peut avoir un avis, mais il ne décide pas. Tant qu'il est enfant, il appartient aux adultes de décider pour lui. Pour sa sauvegarde et sa protection", affirme-t-il.
LA MEILLEURE OPTION POUR LE PS, C’EST D’OPTER POUR UN CANDIDAT DE BBY, MACKY
Pape Niambé Dieng, membre du Bureau politique du PS, maire sortant de la commune de Guinaw Rails-Nord, est formel, concernant le candidat de leur formation politique pour la prochaine Présidentielle.
Pape Niambé Dieng, membre du Bureau politique du PS, maire sortant de la commune de Guinaw Rails-Nord, est formel, concernant le candidat de leur formation politique pour la prochaine Présidentielle. ‘’Ma position a été toujours la même, depuis plus de deux ans. J’avais demandé, en réunion du Bureau politique du Parti socialiste (PS), à mon parti de donner sa position afin qu’on puisse avoir le temps de préparer s’il le faut un candidat.
À un an de cette élection, lors d’un séminaire du PS j’avais dit : ’Nous sommes à moins d’une année de la Présidentielle. Ce qui est sûr est que le parti ne peut plus préparer un candidat, parce qu’un candidat présidentiel, on le prépare.’ Donc, la meilleure option pour le PS, c’est d’opter pour un candidat de BBY et il ne peut être que le président Macky Sall’’. Le responsable l’a dit, à l’occasion de la journée d’hommage qui lui a été rendue par les femmes de Guinaw Rails-Nord.
D’après lui, le PS est dans une logique de discipline. ‘’Nous n’avons pas encore dit notre dernier mot. Le PS ne s’est pas encore prononcé sur cette question. Toute autre idée émise n’est que personnelle. Ce qui est mon cas. Mais ce que je viens de dire, je le dis dans toutes les instances du parti. Mon choix s’explique par ce que nous sommes en train de vivre au Sénégal. Il nous faut un président qui a de l’expérience, une certaine carrure. Parmi toutes les candidatures déclarées, celle de Macky est la plus logique, la meilleure. Sa légitimité, laissons cela entre les mains du Conseil constitutionnel. Si ce dernier déclare qu’il est candidat, c’est le meilleur pour le Sénégal, la CEDEAO. Je suis socialiste, mais ce qu’il a fait, aucun président ne l’a fait’’, dit-il.
RETOUR TRIOMPHAL SUR SCÈNE DE COUMBA GAWLO SECK
Coumba Gawlo Seck a effectué, samedi, un retour triomphal sur la scène musicale après une longue période d’absence à cause d’une maladie qui l’avait éloignée des podiums et studios. La chanteuse a donné un spectacle de qualité au Musée des civilisations.
Coumba Gawlo Seck a effectué, samedi, un retour triomphal sur la scène musicale après une longue période d’absence à cause d’une maladie qui l’avait éloignée des podiums et studios. La chanteuse a donné un spectacle de qualité au Musée des civilisations noires.
Le retour de Coumba Gawlo Seck sur la scène musicale séné- galaise était très attendu par les mélomanes et ses fans qui avaient hâte de la revoir sur la scène musicale sénégalaise. Un retour riche en son et lumière, avec un concert au Musée des civilisations noires qui a refusé du monde, samedi.
La Diva a fait aussi le tour de son riche répertoire que les nostalgiques avaient envie de réécouter et surtout de revivre. Et c’était avec l’artiste Baba Maal comme invité de marque. Ils ont offert un duo de choc par le morceau « Gawlo » avec une grande complicité. Mais il y avait auparavant aussi cette belle chorégraphie et une entrée originale. Cette robe aux ailes, tel un oiseau prêt à voler à nouveau. Elle est accompagnée par ces touches enivrantes du piano qui dégageaient mélancolie, tristesse, douceur.
« Svp le son piano... », répétait-elle, décidée à propager ses envolées lyriques qui émeuvent le public envouté. Hypnotisé. Un « taajaboon » de Ismaïla Lo à couper le souffle. « J’envisage de reprendre mon métier que je considère n’avoir jamais abandonné parce que même étant malade, je faisais en sorte de rester en connexion avec mes fans, ma famille, mes proches. Je continuerai parce que je ne sais faire que chanter. Je suis née chanteuse, j’ai ça dans le sang, dans l’âme. Tout en moi est chant, musique. Naturellement je continuerai mes activités et mes traitements puisque je suis en convalescence », avait promis Coumba Gawlo quelques jours avant ce fameux retour sur la scène musicale.
Ainsi, avec cette prestation XXL, elle a montré une fois de plus qu’elle s’est remise de sa longue maladie qui l’avait fait éloignée des podiums et que le public peut compter sur elle encore longtemps pour leur donner une belle mélodie comme elle sait le faire. Elle a retrouvé la voix. Elle a repris sa voie. Et au Musée, le public s’est amusé.
ERDOGAN EN TÊTE, VERS UN SECOND TOUR INÉDIT
Devancé dans les sondages par son rival, Recep Tayip Erdogan sort finalement en tête du premier tour de la présidentielle. Avec 49,4 % des suffrages, il est en mesure de décrocher un troisième mandat d’affilée.
Devancé dans les sondages par son rival, Recep Tayip Erdogan sort finalement en tête du premier tour de la présidentielle. Avec 49,4 % des suffrages, il est en mesure de décrocher un troisième mandat d’affilée.
Ce dimanche, ils étaient 64 millions d’électeurs turcs à se rendre aux urnes. Un taux de participation qui frôle les 90 %, selon l’AFP. Aujourd’hui, au lendemain du scrutin présidentiel, les résultats définitifs se font toujours attendre. Le président sortant Recep Tayyip Erdogan est en tête avec 49,42 % des voix, selon les derniers chiffres de la Commission électorale turque. Son opposant Kemal Kilicdaroglu est à cinq points derrière avec 44,95 %.
Vers un scrutin déterminant
Pour la première fois de sa carrière, le président sortant Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, n’a pas remporté l’élection dès le premier tour, recueillant 49,4 % des suffrages. Son adversaire Kemal Kiliçdaroglu, contrairement aux prévisions de la quasi-totalité des sondages qui le donnaient en tête ces dernières semaines, arrive en deuxième position, avec presque 45 %. Un second tour aura donc lieu le 28 mai.
Cette élection est déterminante pour savoir non seulement qui dirigera la Turquie, mais aussi quelle sera l’orientation de la politique étrangère de cette puissance régionale de 85 millions d’habitants, notamment dans ses relations avec ses alliés traditionnels et avec la Russie.
Le renouveau avec l’opposition
La politique d’Erdogan qui veut faire de son pays une puissance régionale incontournable séduit beaucoup les Turcs. Cela s’est vu à quelques semaines des élections. Lorsque le porte-aéronefs Anadolu flambant neuf, construit par des ingénieurs et selon des plans espagnols, a été ancré dans le Bosphore et ouvert au public. Les gens sont venus en masse pour monter à bord. Ils étaient éblouis et croyaient ce que disait le président turc, à savoir que le porte-aéronefs était de fabrication 100 % turque. Une manière de leur vendre du rêve.
Contrairement à Erdogan, l’opposition aurait une politique étrangère plus apaisée et plus rationnelle. Les relations avec l’Europe, les États-Unis, l’OTAN reprendraient un cours normal. Les possibilités de remettre à plat les questions épineuses seraient beaucoup plus élevées. Quant aux relations avec Moscou, elles seraient plus institutionnalisées. Selon plusieurs experts, la relation entre Erdogan et Poutine est très personnelle, tout est basé sur le lien magique.
Les résultats provisoires montrent à quel point la Turquie est polarisée. M. Erdogan se présente en position de force au second tour, alors que les résultats préliminaires des élections législatives qui se sont déroulées le même jour donnent à l’alliance au pouvoir – le Parti de la justice et du développement (AKP) et son allié, le Parti de l’action nationaliste (MHP) – une majorité parlementaire.
POURQUOI L’AFFAIRE DES DÉPUTÉS DU PUR N’A PAS ÉTÉ JUGÉE CE LUNDI ?
Initialement prévu ce lundi, le procès en appel opposant les deux députés du Pur Massata Samb et Mamadou Niang a été renvoyé au 22 mai prochain. La raison ? Le dossier n’était pas en état pour défaut de retour de citation de la partie civile.
Initialement prévu ce lundi, le procès en appel opposant les deux députés du Pur Massata Samb et Mamadou Niang a été renvoyé au 22 mai prochain. La raison ? Le dossier n’était pas en état pour défaut de retour de citation de la partie civile. C’est sur ces entrefaites que les avocats de la défense ont introduit une demande de mise en liberté provisoire pour les parlementaires. Selon les robes noires, les prévenus présentent toutes les garanties de représentation. Mieux, des voies d’un règlement à l’amiable sont en cours. « Ils répondront à toute vos convocations et se défendront des faits qui leur sont reprochés. Ils ont déjà purgé quatre mois de détention. Le tort qui est causé à la société, a disparu », estime un avocat.
Mes Abdy Nar Ndiaye, Youssoupha Camara et Cie indiquent que c’est le moment ou jamais de leur tendre la perche en leur accordant la liberté provisoire. Cependant, le représentant du ministère public pense que les infractions qui ont été commises ont troublé gravement l’ordre public. En raison de la persistance du trouble, le ministère public s’oppose à la demande de mise en liberté provisoire introduite par les robes noires. Sur ce, le tribunal s’est accordé un délai de réflexion pour jugement, sur la demande de liberté provisoire, devant être rendu le 22 mai prochain.