Montée des périls,des leaders de l’opposition en renfort et des facilitateurs à l’œuvre
UN MOIS CHRONO POUR DENOMBRER LES SENEGALAIS ET LEURS ACTIVITES ECONOMIQUES
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Madame Oulimata Sarr, a officiellement donné le coup d’envoi du cinquième (5ème) Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5), hier lundi.
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Madame Oulimata Sarr, a officiellement donné le coup d’envoi du cinquième (5ème) Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5), hier lundi. Cette opération qui va consister à collecter, en vue de grouper, évaluer, analyser, publier et diffuser, des données démographiques, économiques et sociales se rapportant à tous les habitants du Sénégal, se déroulera du 15 mai au 14 juin. L’Agence Nationale de Statistique et de la Démographie (ANSD) a enrôlé et formé 32.000 agents recenseurs pour la réussite du RGPH qui se fait tous les 10 ans.
C’est parti pour le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH). Il consiste à recueillir, à grouper, à évaluer, à analyser, à publier et à diffuser des données démographiques, économiques et sociales se rapportant, à un moment donné, à tous les habitants d’un pays. Le top départ de cet exercice, le cinquième (5ème ) du genre (RGPH-5), prévu du 15 mai au 14 juin, a été donné par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Madame Oulimata Sarr, hier lundi.
Selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), en charge de ce recensement qui se fait par 10 ans, 32.000 agents recenseur ont été recrutés et formés pour sillonner le Sénégal pendant 1 mois pour recenser tous les ménages. Chaque agent recenseur est muni d’une tablette sur laquelle il saisit les données. Les données du RGPH permettent aux autorités de planifier et d’évaluer les politiques et programmes de développement sociaux et économiques du niveau national au niveau local. Abdou Diouf, Directeur général adjoint de l’ANSD explique : «nous avons mobilisés 32.000 agents recenseur qui ont été formés pendant 10 jours. Et, de ces 32.000 agents recenseur, nous avons pu sortir 4000 qui serons des contrôleurs donc, à l’issu des tests qui ont été effectués à post-formation et 22.000 serons considérés comme agents recenseurs ; le reste va constituer la réserve et ils devront également faire le recensement des personnes comptées à part c’est à dire les universités, hôpitaux et les Maisons d’arrêt et de correction».
Il a rajouté que le budget global de l’opération, sur les 4 années, et de 23 milliards de FCFA. «Il faut comprendre que le recensement a débuté depuis 2021 avec un ensemble d’opérations de sensibilisation, de communication, la conception des outils techniques qui a été suivi, en 2022, par la phase cartographie qui nous a permis de sillonner l’ensemble du territoire national, de partitionner les 557 communes que compte le Sénégal en district de recensement c’est-à-dire l’aire géographique de travail de l’agent recenseurs. Et tout cela a été par la suite intégrer dans les tablettes, avec les opérations informatiques et les applications qui ont été développées. Et c’est tout cela qui constitue un budget de 23 milliards qui va consacrer également une partie en 2024, pour ce qui est de la rédaction des documents et de la conception de certains documents».
Revenant sur le dernier recensement qui remonte en 2013, M. Diouf «nous étions à 13 millions 500 mille habitants. Les projections dermographiques issues de ce recensement situe la population du Sénégal, en 2023, à 18 millions 200 mille habitants, à peu près. Maintenant, les résultats qui sortiront de ce recensement vers lequel nous allons vont permettre d’ajuster et corriger, s’il y a lieu donc, les données de populations. Et nous donnera des chiffres beaucoup plus précis au niveau de chaque collectivité territoriale au niveau national».
2023, ANNEE 3 CHANTIERS POUR L’ECONOMIE ET LA PLANIFICATION POUR LE SENEGAL
Madame Oulimata Sarr, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, trouve que «cette année est une année de chantiers pour le Sénégal : 3 chantiers pour l’économie et la planification dont le plus important c’est le recensement des populations qui est un chantier extrêmement important ; le 2ème chantier, le recalcule du PIB du Sénégal avec comme année de référence 2023 ; le 3ème chantier de notre planification, c’est le PAP 3 (3ème Plan d’actions prioritaires)». Plusieurs recommandations ont été faites à l’endroit des populations notamment pour aider les agents de recensement à bien faire leur travail, donner les bonnes informations, être ouverte. Le RGPH-5 collectera, pour la première fois, des données liées à des maladies non transmissibles, comme le diabète et l’hypertension artérielle. «Nous (de l’ANSD) avons introduit, pour la première fois, une variable qui va collecter des données sur les maladies endémiques non-transmissibles que nous connaissons maintenant (comme) le diabète, l’hypertension, etc.», avait annoncé, à Thiès, Aboubacar Sédikh Bèye, Directeur général de l’ANSD.
SONKO ET LE PRIX DE LA DÉSOBEISSANCE CIVILE
Le leader de Pastef va-t-il se présenter à la justice ce mardi dans le cadre du procès pour viols l’opposant à Adji Raby Sarr ? L'accusé risque une arrestation le cas contraire. Mais le dernier mot revient au président de la chambre criminelle
Ousmane Sonko va-t-il déférer à la convocation de la justice ce mardi 16 mai dans le cadre du procès pour viols l’opposant à la masseuse Adji Raby Sarr ? En tout cas s’il respecte sa politique de «désobéissance civile», le leader du parti Pastef risque une arrestation, d’après la loi. Le dernier mot revient au président de la chambre criminelle.
C’est ce mardi 16 mai devant la chambre criminelle du tribunal de Dakar que s’ouvre le procès pour viols du président du parti Pastef Ousmane Sonko face à Adji Sarr. Accusé de viols répétés par la masseuse, le maire de Ziguinchor placé sous contrôle judiciaire dans cette affaire depuis mars 2021 a décidé de ne plus répondre à la justice dont il accuse certains magistrats de partialité et d’être à la solde du président de la République, Macky Sall.
L’opposant a d’ailleurs engagé une «campagne de désobéissance civile». «Ce n’est plus de la justice mais du banditisme judiciaire. J’ai décidé dans le cadre de ma campagne de désobéissance civile de ne plus collaborer avec la justice. Si la justice ne peut pas m’assurerla sécurité, je ne répondrai pas à la convocation. J’ai pris cette décision ferme et je l’assume», avait déclaré le maire Ziguinchor. Toutefois, avait-il dit averti : «prendre cette décision ne signifie pas qu’on donne un blanc-seing à la justice ou à quelconque magistrat dire comme il n’est pas venu répondre, on fera ce qu’on veut». Cette forme de «résistance» a fait qu’il ne s’est pas présenté au tribunal lors du procès en appel pour diffamation l’opposant à l’ancien ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang où il a été condamné à six mois de prison avec sursis et à une amende 200 millions de F CFA. Tout de même, il faut noter que presque toutes les convocations du leader du parti Pastef au tribunal ont été émaillées de violences où parfois il est exfiltré de son véhicule par les forces de l’ordre.
Va-t-il ce jour déférer à la convocation de la justice ? Visiblement non ! Mais puisque le viol a été criminalisé depuis 2020 au Sénégal, Ousmane Sonko a l’obligation de répondre présent. Selon l’article 238 alinéa 3 du code de procédure : «l’accusé qui n’a jamais été détenu se présente au plus tard la veille de l’audience au greffe qui s’assure de sa représentation en justice. L’ordonnance de prise de corps est exécutée si dûment convoqué par voie administrative au greffe de la chambre criminelle et sans motif légitime d’excuse, l’accusé ne se présente pas au jour fixé pour être interrogé par le président de la chambre criminelle. L’ordonnance de prise de corps est également exécutée sur décision motivée du président de la chambre criminelle lorsqu’il estime que la détention de l’accusé est nécessaire. Cette décision est sans recours.»
Autrement dit, Ousmane Sonko risque à tout moment d’être arrêté s’il ne se présente pas au tribunal.
En effet, depuis la semaine dernière, le leader du parti Pastef s’est retranché à Ziguinchor. Craignant une arrestation de leur leader à tout moment, les militants veillent les nuits devant son domicile, pour le «protéger», disent-ils. Hier, des échauffourées ont éclaté entre eux et les forces de l’ordre pendant toute la journée. Des faits qui rappellent les émeutes de mars 2021 suite à l’arrestation d’Ousmane Sonko dans le cadre de cette même affaire de viols. 14 personnes y avaient trouvé la mort. Sans oublier les destructions et pillages de stations d’essence et de commerces.
«J’ai déjà fait mon testament. Nous allons nous battre sur le terrain avec Macky Sall, quoi qu’il puisse nous en coûter», avait lancé Ousmane Sonko lors du meeting de la coalition Yewwi Askan Wi aux Parcelles assainies. Comme pour dire que le risque d’escalade est grand.