KEEMTAAN GI - LES ABOYEURS
Allez, messieurs et dames! Vous autres aboyeurs, sortez de vos trous ! La bourrasque est passée. Hier, face à la violence débordante et déferlante qui s’est emparée de tout le pays, comme en mars 2021, toutes ces grandes gueules et tous ces insulteurs patentés avaient déserté les rues de Dakar où ils invitaient depuis quelques semaines l’opposition à un Mortal Kombat. Aucun parmi ces messieurs qui jouaient aux garçons, comme disent les Ivoiriens, encore moins le ministre de la Jeunesse qui promettait l’enfer à l’opposition, n’a sorti le museau. Tous sous leur lit à trembler de peur d’être émasculés par une foule folle et joyeuse. Vous les verrez bientôt occuper l’espace médiatique pour tenir des discours de guerriers constipés ou de matamores. « Nous allons faire face !» La vieille rengaine éculée. Ils disaient encore, toisant leur monde avec leur arrogance de parvenus, que rien de ce qui s’est produit en mars 2021 ne se reproduirait. Le Chef avait même commandé un arsenal impressionnant venu du pays du dictateur Erdogan et fait venir des conseillers israéliens tout en recrutant à tour de bras des policiers et des gendarmes pour mater les récalcitrants. On a beau les interpeller, ces gens du pouvoir, et leur faire savoir que rien ne pourrait arrêter un peuple en furie, ils rigolaient. Testant leur force sur celui qui perturbe les nuits du Chef. Dans leur funeste entreprise, il fallait l’humilier jusqu’à le rendre insignifiant aux yeux de ce vaillant peuple. Faire de lui une serpillière où ils viendront s’essuyer les pieds. Les rustres ! Ils ignoraient que, par leur crétinisme, ils ne faisaient que ronger les cœurs. Le geste de trop fut quand ils ont extirpé l’opposant de sa voiture qui a été caillasée pour le déposer à son domicile. Ils en rigolaient joyeusement. Et hier encore, ils ont renouvelé l’affront qui a mis cette fois-ci le pays en feu et flammes. Pas à feu et sang heureusement ! Et suprême déshonneur, des manifestants ont ridiculisé nos forces de défense et de sécurité comme en mars 2021 obligeant des policiers et des gendarmes à battre en retraite pour sauver leur peau. Personne ne se réjouit de ces images déshonorantes pour nos Fds. Mais voilà, il faut que ces messieurs et dames du pouvoir se réveillent de leur crétinisme et sachent que ce beau pays ne leur appartient pas. Puisse le Chef, qui nous parait sourd et aveugle, reprendre ses esprits. On le répète encore et à suffisance. Demain, il sera trop tard. KACCOOR BI - LE TEMOIN
OUSMANE SONKO AUX MAINS DE SUMA ASSISTANCE
Au moment de boucler cette édition, on ne sait pas la suite du transfert médical d’Ousmane Sonko par les services de Suma Assistance. Le leader de Pastef a dû être transporté dans cette structure sanitaire dirigée par le Dr Babacar Niang. Du fait en début de soirée, Ousmane Sonko, dans un post sur sa page Facebook, se plaignait de « terribles vertiges et de douleurs au bas ventre avec des difficultés respiratoires. Nous avons appelé la SUMA ASSISTANCE, mais depuis plus d’une heure, la police a bloqué leur ambulance au rond-point et leur refuse l’accès à mon domicile. Macky Sall se livre ouvertement à une énième tentative d’assassinat sur ma personne» ». Le leader de Pastef a subi des violences physiques hier lorsqu’il a été extrait de force de son véhicule par la BIP pour être conduit au tribunal de Dakar. D’ailleurs, un de ses avocats, Me Clédor Ciré Ly, a subi les mêmes violences physiques. Tous les deux ont été examinés sommairement par des médecins au niveau du Tribunal lors d’une suspension d’audience. Le prévenu et son conseil étant incapables de pouvoir assister physiquement à l’audience, le président Mohamed Diop a été obligé de renvoyer l’affaire au 30 mars. Au moment de boucler ce numéro, nous ne savions pas si le leader de Ousmane Sonko était rentré chez lui.
MAME MBAYE CHAHUTE SONKO
Les gens présents au tribunal ont assisté à une scène assez comique entre Ousmane Sonko et Mambaye Niang. Lors de la suspension d’audience, le ministre Mame Mbaye Niang a pris la liberté de chahuter son adversaire. Il s’est ainsi rapproché de lui avant de lui dire « Mba indi ngua rapport bi » ( Es-tu venu avec le rapport), Sonko lui répond : « yaw bouniou wetone rek mou nekh » (Si on se retrouverait seuls, on s’entendra). Et le ministre du Tourisme d’ éclater de rire Ah, ah, ah en sortant de la salle.
…ET ECHAPPE A UN LYNCHAGE
Le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, a échappé à un lynchage des éléments de Sonko. A la fin de l’audience, il a eu du mal à quitter le tribunal. Le maire de Dakar Barthelemy Diaz est venu vers lui pour lui dire : « Mame Mbaye Li Bole wouniou rentre dedans ».
ME BOCAR THIAM CONDAMNE SONKO
Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Me Bocar Thiam, a déjà livré le verdict du procès opposant Sonko au ministre Mame Mbaye Niang. Hier, il a investi le plateau d’une télévision de la place pour juger le leader du Pastef à la place du juge. Et il se veut catégorique. «En matière de diffamation, la procédure est spéciale. La loi donne au prévenu un délai de 10 jours pour apporter ses preuves à partir de la date de la réception de la citation », a-t-il dit. Moussa Bocar Thiam de déclarer: «Vous pouvez avoir un pool d’avocats, cependant si on applique le Code de procédure pénale, la sanction est prise. Aujourd’hui, même ses conseils savent qu’Ousmane Sonko sera condamné dans cette affaire contre Mame Mbaye Niang ». Puisque c’est un ministre de la République et de surcroit avocat qui le dit, Sonko peut faire son deuil d’une candidature à la présidentielle de 2024 ! .
BILAN PROVISOIRE DES MANIFESTATIONS AU NIVEAU NATIONAL
En fin de soirée des sources policières ont procédé au bilan des arrestations. Il a été ainsi procédé à 180 arrestations, 51 personnes ont été blessées. Parmi elles, deux par balles et dix par armes blanches. Dix personnes ont subi des fractures. On ne connaissait pas encore le sort du nervi de Bamba Fall lynché par des jeunes manifestants et laissé à l’article de la mort à la Médina.
INFATIGABLE ALIOUNE TINE
Insulté, traité de pyromane, Alioune Tine, qui n’a cessé d’alerter, a vu les faits d’hier sembler lui donner raison. Hier encore, il a appelé au dialogue pendant que le camp présidentiel bandait les muscles. Le vétéran de la défense des droits de l’homme da ns notre pays appelle le président de la République, Macky Sall, à entretenir le dialogue ‘’avec tout le monde’’, pour mettre fin aux tensions politiques survenues dans le pays depuis plusieurs semaines. ‘’Notre président a un grand leadership en Afrique. Il faut le reconnaître. Il a un leadership mondial. Il a un bilan élogieux. Il n’a qu’à appeler tout le monde et à discuter avec tout le monde’’, a déclaré M. Tine dans une interview avec l’APS. ‘’Le Sénégal est […] un miroir dans lequel se regarde toute l’Afrique. Il me semble que les aînés nous ont légués ce miroir. Il ne faut pas qu’il se brise entre nos mains. Il faut que les politiciens, toutes tendances confondues, se réunissent’’, a insisté Alioune Tine. Un appel de plus en espérant qu’il sera entendu parle destinataire dont des fossoyeurs de son entourage sont en train de lui creuser joyeusement une tombe.
SELON BBY, LA STRATEGIE DE OUSMANE SONKO ET PASTEF A LAMENTABLEMENT ECHOUE
« Encore une fois, monsieur Ousmane Sonko et son parti ont subi un échec cuisant dans leur tentative d’entraver la marche normale de la justice. Entre irresponsabilité et dilatoire, ils viennent de donner la preuve que leur objectif de défier les institutions en permanence reste intact. Tous les républicains et démocrates de notre pays ainsi que les populations laborieuses ont massivement rejeté les méthodes violentes de Monsieur Sonko ». Le directoire de BBY apportait ainsi à travers une conférence de presse hier ses premiers éléments de réponse contre la stratégie déroulée par Ousmane Sonko et Pastef. BBY de poursuivre en indiquant qu’ « empêtré dans des dossiers judiciaires, il croit pouvoir utiliser tous les moyens pour s’en soustraire, y compris celui d’instrumentaliser, par le mensonge et la manipulation, quelques groupes de jeunes. Cette stratégie a lamentablement échoué face à la détermination de l’Etat à exercer son autorité et à veiller à l’intégrité des institutions de la République et à l’ordre et la tranquillité des citoyens. Ainsi avec beaucoup de professionnalisme, les forces de défense et de sécurité ont relevé le défi de l’ordre public et de la protection des personnes et des biens ».
CADASTRE : HABIB NIANG QUITTE GUEDIAWAYE POUR GRAND-DAKAR, SES PARTISANS MECONTENTS
Habib Niang n’est plus le chef du Bureau du Cadastre du Centre des Services fiscaux de Guédiawaye. Il quitte ce point stratégique pour être affecté dans une zone de moindre envergure notamment celle de Grand-Dakar qui polarise Khar Yallah, une partie de Colobane et des HLM. Habib Niang a été affecté à la suite d’un vaste mouvement concernant les inspecteurs et ingénieurs du Cadastre signé par le ministre du Budget et des Finances Moustapha Ba. Seulement dès que la nouvelle est tombée, les partisans du cadre apériste résidant à Thiès, mais surtout à Guédiawaye se sont révoltés contre une telle décision qui constitue selon eux, une sanction professionnelle contre leur mentor. Selon ses partisans, Habib Niang devait obtenir une promotion professionnelle au même titre que les inspecteurs des impôts et des domaines qui ont reçu de juteux gâteaux comme fauteuils de DG à la Poste, à la CDC, à la Banque Agricole, à la BNDE... Surtout certains de ces derniers n’ont ni base politique de grande envergure pouvant leur permettre d’obtenir de tels fauteuils, mais aussi ne se signalent par une vraie présence sur le terrain politique comme le fait au cours de chaque week-end Habib Niang. En outre au cours de son séjour à Guédiawaye, il a réussi à faire avancer beaucoup de dossiers notamment celui de la Cité Ndiobène en permettant à près de 350 pères et mères de famille d’obtenir une régularisation foncière. Il a fait aussi avancer l’épineux dossier de la bande des filaos de Guédiawaye. En tout cas, d’ici lundi, les partisans de Habib Niang en colère promettent tout simplement de se faire entendre bruyamment. Mais bon peut-être que d’ici là Macky Sall trouvera la solution à son fidèle Baye Fall