A la mi-journée, l’action de la banque Credit Suisse dévissait de plus de 30 %, à un plus-bas historique, ravivant les craintes pour l’ensemble du secteur.
A la mi-journée, l’action de la banque Credit Suisse dévissait de plus de 30 %, à un plus-bas historique, ravivant les craintes pour l’ensemble du secteur.
L’action de la banque Credit Suisse est en chute libre, mercredi 15 mars, à la suite de déclarations de son actionnaire saoudien qui ont déclenché un mouvement de panique sur le titre dans un marché inquiet des risques de contagion après la faillite de la banque américaine SVB. A 14 h 12, heure de Paris, l’action dévissait de 30,13 % pour tomber à 1,565 francs suisses, enfonçant un nouveau point bas historique, après les déclarations de son premier actionnaire excluant de participer à une éventuelle augmentation de capital.
Dans un effet domino, les valeurs bancaires européennes se sont effondrées : BNP Paribas chutait de 10,92 %, Société générale de 12,97 %, Banco Sabadell de 11,19 %, ING de 9,5 %, Commerzbank de 9,9 %, Deutsche Bank de 8,65 %, Unicredit de 7,14 %. Depuis le début de la semaine, presque toutes ces banques ont perdu plus de 10 % de leur valeur en Bourse, et certaines plus de 15 %.
Le répit de la veille n’a pas tenu : Paris dévissait de 2,97 %, Londres de 2,76 %, Francfort de 2,43 % et Milan de 4,01 % vers 14 h 43, heure de Paris. L’indice du secteur européen des banques (Stoxx 600 Banks) plongeait de plus de 7 %.
Les marchés américains reculaient dans les premiers échanges, le Dow Jones rendait 1,4 %, l’indice Nasdaq reculait de 1,01 % et l’indice élargi S&P 500 de 1,39 %. Pétrole au plus bas depuis décembre 2021, taux en forte baisse, dollar en hausse, vague de volatilité : les signes de grande fébrilité des investisseurs se lisaient sur tous les marchés.
La Banque nationale saoudienne détient actuellement autour de 9,8 % de Credit Suisse, juste en-dessous de l’important seuil de 10 % au-delà duquel une autre réglementation s’applique. Mais son président Ammar al-Khudairy, a évoqué dans une interview à Bloomberg TV d’autres raisons que celles « réglementaires et statutaires ».
L’euro pique du nez
La crise chez Credit Suisse, qui n’arrive pas à regagner la confiance des investisseurs après une série de scandales et le lancement d’une vaste restructuration, ravive les craintes pour l’ensemble du secteur.
Par ailleurs, l’agence de notation Moody’s a abaissé sa perspective sur les notes du secteur aux Etats-Unis après la faillite de Sillicon Valley Bank et Signature ces derniers jours.
Plombé par la baisse des valeurs boursières, l’euro et les autres grandes devises européennes piquaient du nez face au dollar. Le risque qui pèse sur le secteur bancaire, à la veille d’une réunion de la Banque centrale européenne (BCE), faisait perdre à l’euro 1,24 %, à 1,0599 dollar vers 12 h 25 à Paris, tandis que le franc suisse cédait 1,22 %, à 0,9255 franc suisse pour un dollar.
Elisabeth Borne demande aux autorités suisses de régler les problèmes
« Ce sujet est du ressort des autorités suisses. Il doit être réglé par elles », a affirmé mercredi devant le Sénat, Elisabeth Borne, précisant que le ministre des finances Bruno Le Maire « aurait un contact avec son homologue suisse dans les prochaines heures ».
Les problèmes de Credit Suisse suscite des inquiétudes sur les marchés financiers, nourries par des craintes sur la solidité du secteur bancaire. La cheffe du gouvernement français a toutefois réaffirmé que « les banques françaises ne sont exposées à aucun risque à la suite de la faillite de la SVB ».
Les mesures des autorités américaines et les assurances des gouvernements européens sur la solidité du système bancaire à la suite de la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) ont pu stabiliser un peu les marchés mardi.
Mais « les craintes quant à la solidité du secteur » persistent et « l’ombre de l’effondrement de la SVB plane toujours », souligne Susannah Streeter, analyste d’Hargreaves Lansdown.
Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz n’a pas exclu d’autres défaillances dans un entretien à l’Agence France-Presse mercredi.
Signe d’une fuite des investisseurs vers des placements perçus comme plus sûrs, les taux d’emprunt des Etats chutaient. L’emprunt américain à 10 ans retombait à 3,52 %, contre 3,69 % la veille. Le taux à 2 ans, encore plus sensible, retournait sous les 4 %.
LA FRANCE, A ELLE SEULE NE PEUT PAS SYMBOLISER LES RELATIONS AVEC L’AFRIQUE
Le président du Parti des patriotes africains pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a accordé une interview à la chaine de télévision Bbc Afrique.
Le président du Parti des patriotes africains pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a accordé une interview à la chaine de télévision Bbc Afrique.
Un des points de l’entrevue est axé sur la coopération internationale du Sénégal avec les puissances étrangères. Ousmane Sonko a décliné la conception qu’il a de cette prochaine collaboration, s’il est élu à la magistrature suprême.
« Nous ne sommes le pré-carré de personne. Nous sommes ouverts à travailler avec tout le monde. Nous sommes contre personne, ni pour personne. Nous sommes pour nous-mêmes d’abord. Ce que je veux dire à la France : s’ils pensent que c’est une histoire d’Ousmane Sonko ou de X ou Y. Non, c’est une histoire de la jeunesse africaine, des élites intellectuelles africaines » a -t-il expliqué au journaliste de la Bbc.
Selon lui, la relation du Sénégal avec la France est à réactualiser. Telle est la condition sine qua none signant les « belles perspectives entre nous et la France ».
« Mais si la France n’a pas compris malheureusement, pensant que le ton et le comportement paternalistes qu’il y avait d’antan peut continuer, cela risque de très mal se passer » a averti Ousmane Sonko qui dit tout de même privilégier les discussions et les négociations.
« L’Afrique a besoin de tout le monde et tout le monde a besoin de l’Afrique. La France, à elle seule, ne peut pas symboliser les relations avec l’Afrique. Ce serait trop réducteur » a-t-il renchéri.
LA CJRS DÉNONCE DES TIRS DE GRENADES LACRYMOGÈNES CONTRE DES PROFESSIONNELS
Dans un communiqué rendu public ce mercredi 15 mars 2023, la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) s’est indignée du “comportement” des forces de défense et de sécurité, qui ont jeté des grenades lacrymogènes sur les professionnels des médias
Dans un communiqué rendu public ce mercredi 15 mars 2023, la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) s’est indignée du “comportement” des forces de défense et de sécurité, qui ont jeté des grenades lacrymogènes sur les professionnels des médias présents à la cité Keur Gorgui.
“Ces attaques visées contre les reporters constituent une atteinte à la liberté de presse et au droit du peuple sénégalais à être informé juste et vrai”, dénonce le bureau national de la CJRS. Qui condamne “ces actes de la manière la plus ferme.” Avant d’inviter le ministre de l’Intérieur, (Antoine Félix Diome), “à mettre un terme à ces dérives.”
Aussi, les journalistes appellent “tous les reporters à la prudence et à veiller, d’abord et avant tout, à leur propre sécurité. À ceux qui ont été blessés dans l’exercice de leurs fonctions, nous souhaitons un prompt rétablissement et témoignons toute notre solidarité.”
La CJRS a tenu à rappeler que 500 gilets ont été mis à la disposition des rédactions à la veille des dernières élections législatives (31 juillet 2022) pour une meilleure protection des professionnels des médias sur le terrain. Une formation est également prévue pour assurer la sécurité des reporters sur le terrain
FAIRE DE DAKAR UN DES HUBS DE L’ONU EN AFRIQUE, A COTE DE NAIROBI ET ADDIS-ABEBA
Le Coordonnateur résident des Nations unies, en fin de mission au Sénégal, Siaka Coulibaly, s’est félicité, dans cette interview, de l’état de la collaboration entre les instances onusiennes et le Sénégal.
Le Coordonnateur résident des Nations unies, en fin de mission au Sénégal, Siaka Coulibaly, s’est félicité, dans cette interview, de l’état de la collaboration entre les instances onusiennes et le Sénégal. Il a aussi loué les efforts du Chef de l’État Macky Sall qui exhorte le reste du monde à modifier son regard sur l’Afrique.
Vous arrivez au terme de votre mission à Dakar. Que retenez-vous de votre passage au Sénégal ?
Au terme d’une mission d’un peu plus de deux années au Sénégal, beaucoup de choses pourraient être dites, tant ces deux années ont été intenses et passionnantes. Le Sénégal est un pays fascinant à bien des égards. Il est riche par la diversité de ses cultures et de ses populations, riche par la beauté de ses paysages, mais surtout riche pour la paix, la sécurité et la stabilité que le pays a su préserver depuis son indépendance et qui en fait un modèle dans la sous-région. Je dois préciser que j’ai eu la chance d’avoir servi au Sénégal, il y a quelques années, alors que j’étais encore au Pnud. Durant mes deux années de service en qualité de Coordonnateur résident, une des choses qui m’ont le plus marqué, c’est le dynamisme de la jeunesse qui, à mes yeux, représente l’une des plus grandes richesses du pays. Nonobstant les difficultés, les jeunes font montre d’une résilience et d’une inventivité qui m’impressionnent et qui donne foi à un avenir prospère et durable pour le pays. À ce titre, le Système des Nations Unies soutient les différentes initiatives impulsées par le Gouvernement en faveur de la jeunesse, en élaborant une Stratégie Jeunesse des Nations Unies au Sénégal, adossée au Pse Jeunesse (Plan Sénégal émergent Jeunesse) et à l’Agenda en 2030, en droite ligne avec le programme présidentiel d’urgence pour la création d’emplois et l’insertion socio-économiques des jeunes et des femmes.
Des programmes sont aussi développés en faveur des femmes ?
Aux côtés des jeunes, les femmes montrent également un dynamisme exemplaire, en étant une force dans tout le tissu économique, qu’il convient également de saluer. Le Système des Nations Unies travaille beaucoup avec elles et nous avons eu le privilège de constater, à l’occasion de la mission conjointe que nous avons effectuée dans les régions de Saint-Louis et de Matam, les formidables résultats obtenus par les femmes productrices de riz de Ross Béthio, grâce au soutien de nos Agences. Il est, à mes yeux, très important que les femmes et les jeunes soient impliqués dans toutes les initiatives de développement mises en place par le Système des Nations Unies au Sénégal.
Finalement, au terme de ce séjour exaltant au Pays de la Téranga, le sentiment qui prévaut, c’est le privilège d’avoir servi dans un pays aux possibilités immenses, avec une jeunesse dynamique pleine de potentiels, qui augure un avenir très prometteur. Je peux dire aussi qu’au cours de ces deux années, j’ai observé une transformation structurelle de l’économie en cours, et qui, je l’espère, va aller de l’avant pour le bonheur des Sénégalaises et des Sénégalais.
Comment appréciez-vous l’état de la collaboration entre le Sénégal et le Système des Nations Unies ?
Les Nations Unies et le Sénégal entretiennent des relations anciennes et privilégiées, marquées par le sceau de l’excellence, depuis l’adhésion du pays à l’Onu, le 28 septembre 1960, 5 mois après son accession à l’indépendance. Le système des Nations Unies au Sénégal, à travers ses 34 Agences, Fonds et Programmes, soutient le Gouvernement à réaliser ses priorités de développements, à travers son Cadre de Coopération pour le Développement Durable Uncf (2019-2023) en cours, et le nouveau Cadre de Coopération que nous sommes en train de bâtir avec le Gouvernement, qui va couvrir la période 2024-2028. Il est important de souligner que pour le Cadre de Coopération en cours, comme pour celui qui va suivre, c’est en étroite collaboration avec les différentes entités de l’État, qu’ils sont élaborés, pour épouser au maximum les priorités de développement du pays. Pour ce faire les différents Cadres de Coopération sont alignés avec le Plan Sénégal émergent (Pse) et à ses différents Plans d’actions prioritaires ajustés et accélérés.
Aussi, les 2000 personnes qui travaillent pour le Système des Nations au Sénégal, sont-elles déployées dans les différentes régions du pays, pour soutenir au quotidien les populations, en particulier les plus vulnérables, à travers divers projets, programmes et initiatives. L’Équipe Pays des Nations s’emploie à déployer son action en travaillant étroitement avec le Gouvernement central, mais concentre également beaucoup d’énergie à l’échelle locale, en créant une synergie avec les autorités territoriales, les collectivités et organisations locales, et surtout les populations, pour plus d’efficacité dans les interventions et un impact positif durable et résilient dans la vie des communautés.
Il faut également souligner qu’en vue de la préparation du prochain Cadre de Coopération, le Snu a organisé de larges consultations avec les organisations féminines, les organisations de jeunes, celles œuvrant en faveur de l’inclusion du handicap, le secteur privé, ainsi que les organisations qui œuvrent en faveur de l’environnement.
Les Nations unies accompagnent le processus de développement du Sénégal. Qu’est-ce qu’on peut retenir de leur contribution ces dernières années ?
La contribution du Système des Nations Unies, telle que formulée dans la coopération en cours, repose sur 3 priorités stratégiques, notamment une croissance économique inclusive durable ; accès aux services sociaux de base de qualité et protection sociale ; gouvernance, paix et sécurité. Entre autres secteurs, les interventions touchent le renforcement de la protection sociale, la création d’opportunités économiques, l’accès à des services intégrés de santé, la nutrition, l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement, mais également l’emploi, l’éducation ou encore la migration, la résilience face aux effets induits du changement climatique, etc.
Durant la crise de la Covid-19, nous avons contribué à la réponse nationale, à travers un appui technique, une surveillance épidémiologique, une mise aux normes des structures d’accueil, l’engagement communautaire, la communication et le plaidoyer sur les gestes barrières et la vaccination, mais également un appui logistique et une prise en charge des plus vulnérables, pour renforcer le Système de Santé.
L’autonomie des ménages, la situation des enfants, la résilience du système éducatif et la continuité des apprentissages, l’emploi et l’insertion socioéconomique des jeunes, le respect des droits des femmes et leur autonomisation ont également été des priorités pour lesquelles les Agences des Nations Unies au Sénégal ont déployé d’importantes contributions en soutien au pays.
Le Gouvernement sénégalais s’est fixé l’objectif de relever le défi de la souveraineté alimentaire. Quel est votre avis sur la question ?
Le Système des Nations unies au Sénégal soutient le pays dans sa marche vers la sécurité alimentaire suite à différentes crises (Covid-19, guerre en Ukraine…). Plus de 600 organisations d’agriculteurs ont été soutenues, représentant près de 300.000 bénéficiaires dans les 14 régions du pays. De même, l’initiative « panier de la ménagère » a aidé 14.075 ménages en situation d’insécurité alimentaire dans 8 régions du pays. Le programme de cantines scolaires permet à 235.000 élèves de 1.261 écoles primaires publiques situées, pour la plupart, dans des zones rurales de 11 régions du Sénégal de bénéficier d’au moins un repas chaud nutritif par jour.
En outre, l’Équipe Pays soutient un ambitieux projet gouvernemental en cours qui vise à transformer et à renforcer le système agroalimentaire en appuyant la création de centres de transformation agroalimentaire intégrés et compétitifs dans le Sud, le Centre, l’Est, l’Ouest et le Nord du pays. Ces centres agropoles renforceront les chaînes de valeur des produits agricoles et réduiront la dépendance aux importations, grâce à une industrialisation durable et inclusive. Ces projets stimuleront l’emploi et contribueront à la réalisation des objectifs de développement durable.
Le Sénégal a initié une véritable transformation structurelle, qui est en cours, à travers des réformes courageuses, et je suis convaincu que le pays est sur la bonne voie. J’en veux pour preuve les perspectives de croissance qui semblent plus favorables et devraient se situer autour de 10% en moyenne sur la période 2023-2024, grâce aux activités de production de pétrole et de gaz et de la mise en œuvre des priorités nationales de développement, à savoir la souveraineté alimentaire, la protection sociale et la paix et la sécurité.
Quelle importance revêt, à vos yeux, l’ouverture de la maison des Nations unies au Sénégal ?
Je viens de rappeler l’excellence des relations entre les Nations Unies et le Sénégal et le projet de la Maison des Nations unies, initié et mis en œuvre par l’État du Sénégal, en est le symbole le plus édifiant. Il faut souligner que le projet entre en droite ligne avec l’esprit de la réforme, que le Sénégal a soutenu et qui ambitionne de faire évoluer l’Onu, pour plus d’efficacité, comme le souhaite le Secrétaire général Antonio Guterres, quand il déclare : « Notre objectif doit être un système des Nations Unies pour le développement d’un XXIe siècle, davantage tourné vers l’humain que vers les procédures. Le véritable test de cette réforme se traduira par des résultats tangibles dans la vie des personnes que nous servons – et par la confiance de ceux qui soutiennent notre travail ».
D’ailleurs, cette vision entre parfaitement en résonnance avec l’appel du Président Macky Sall à donner un nouveau souffle au multilatéralisme fondé sur des règles, à travers une Onu plus forte et plus inclusive.
Aussi, la Maison Nation Unies va faire du Sénégal l’un des plus grands hubs de l’Onu en Afrique, à côté de Nairobi et Addis-Abeba, qui regroupera l’ensemble des Agences des Nations Unies, qu’elles soient régionales comme nationales. Elle permettra une meilleure coordination de l’action des Nations Unies au Sahel et pour toute l’Afrique de l’Ouest et même du Centre. Cette dynamique est d’autant plus importante que la situation sécuritaire dans cette partie du continent requiert une meilleure coordination des interventions et des approches intégrées et inclusives.
Conscient de l’importance d’une telle infrastructure pour les Nations Unies et le Sénégal, en ma qualité de Coordonnateur Résident, je me suis personnellement engagé, ces deux dernières années, soutenu par l’Équipe Pays des Nations Unies et en étroite collaboration avec le Gouvernement, pour que la Maison des Nations Unies soit opérationnelle le plus rapidement possible.
C’est d’ailleurs pour moi l’occasion d’exprimer la gratitude des Nations Unies à Son excellence Macky Sall et de le féliciter pour son leadership, notamment son plaidoyer pour agir ensemble en vue d’apaiser les tensions, respecter les droits humains, soigner la planète, réduire les inégalités persistantes Nord-Sud, et redonner sens au multilatéralisme.
Le Chef de l’État, Macky Sall, est en trai de mener un plaidoyer dans les grandes tribunes internationales pour une meilleure représentativité de l’Afrique au conseil de sécurité et l’octroi d’un siège à l’Ua au sein du G20. Qu’en pensez-vous ?
Le Président Macky Sall a incontestablement porté haut la voix de l’Afrique, en sa qualité de Président en exercice de l’Union africaine. Grâce à son leadership, des avancées sont en train d’être faites et le regard sur l’Afrique est en train de changer dans le bon sens. Ses discours lors des 76e et 77e Assemblées générales des Nations Unies ont indubitablement été des moments forts durant lesquels il a porté au monde le message d’une Afrique prête à relever les défis, qui trouve des solutions à ses problèmes et qui est prête à assumer le rôle qui est le sien dans le concert des Nations ; une Afrique aux innombrables potentialités et solutions.
La représentativité du continent au Conseil de sécurité de l’Onu est également un enjeu important, que le Président Macky Sall a bien évidemment eu raison de porter, avec son homologue, le Président Cyril Ramaphosa, en plaidant pour que les Africains, qui font plus d’1,3 milliard d’individus, obtiennent, au moins, 2 places de membres permanents, ayant toutes les prérogatives des membres permanents actuels.
S’agissant du G20, le Président Macky Sall a également raison de plaider pour une meilleure représentativité de l’Afrique, quand l’on songe au fait que l’Afrique héberge plus de 15% des 8 milliards d’individus que compte désormais la planète ; une part qui va à coup sûr continuer à croître.
D’ailleurs, une revue des thématiques soulevées par le G20, montre que ces dernières ne peuvent pas être sérieusement traitées sans la voix de l’Afrique. Pour 2022, les questions d’insécurité alimentaire, de climat, d’énergies ou encore d’endettement ont occupé les discussions ; autant de crises qui touchent l’Afrique, mais aussi le monde, par ricochets, l’économie ou la migration. Par conséquent, je suis parfaitement en phase avec le Président Macky Sall, pour une gouvernance mondiale multilatérale.
Comment les Nations Unies collaborent-elles avec le Sénégal et les autres pays pour relever les défis de paix et de sécurité ?
Il est vrai que les crises multidimensionnelles qui secouent le monde et les enjeux géostratégiques ne manquent pas d’avoir des implications, en exacerbant une situation difficile au Sahel, en particulier sur le plan sécuritaire. Toutefois, il faut dire que beaucoup d’efforts ont été faits par les pays, appuyés par les Nations Unies et les autres partenaires au développement, et des avancées sont en train d’être faites sur le plan sécuritaire, mais également sur les questions de développement.
Au sein des Nations Unies, la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel (Uniss), dirigée par le Sénégalais, Abdoulaye Mar Dièye, est en train de faire un important travail, à travers des programmes et initiatives qui touchent la gouvernance, la résilience et la sécurité. De manière plus globale, Uniss, appuyée par toutes les composantes des Nations Unies dans la sous-région et en collaboration avec les pays, est en train d’opérer un véritable changement de narratif sur le Sahel qui, contrairement aux clichés qui lui ont été longtemps associés, est une terre d’opportunités avec un grand potentiel de développement économique.
Le Bureau pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas) fait également un important travail, en particulier à un niveau plus politique, notamment à travers une diplomatie préventive, ainsi que des initiatives de bons offices, de médiation et de facilitation des actions politiques en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Il est également à souligner la participation des 34 Agences, Fonds et Programmes des Nations Unies, y compris les Agences et Représentations régionales du Système des Nations Unies, dans les initiatives de développement socioéconomiques en faveur des populations les plus vulnérables, tout en renforçant leur résilience.
Le Sénégal est, bien entendu, très engagé dans les différentes initiatives, en collaboration avec les Nations Unies et tous les partenaires, pour la raison évidente qu’il faut préserver le pays, qui constitue un havre de paix dans la région. Mais surtout parce que le Sahel et l’Afrique de l’Ouest ont besoin du leadership du Sénégal pour faire face à tous les défis pressants.
Il faut rappeler que le Sénégal constitue un grand pourvoyeur de troupes pour les opérations de maintien de la paix et rien qu’au Mali, le Sénégal compte 1.300 soldats, gendarmes et policiers au sein de la Minusma.
Quel est votre dernier mot ?
Ce sont des mots de remerciements et de gratitude à son Excellence Macky Sall, à son Gouvernement, à l’ensemble du personnel des Nations Unies au Sénégal, au Secrétaire général de l’Onu, Monsieur Antonio Guterres et au Secrétaire général adjoint, madame Amina Mohammed, à tous les partenaires au développement, mais surtout le peuple sénégalais. Je formule mes vœux de réussite au nouveau Coordonnateur Résident, nommé par le Secrétaire général, Mme Aminata Maïga, en disant merci au Sénégal, pays à la Teranga légendaire.
LA COUPE DU MONDE PASSE DE 32 A 48 EQUIPES
La prochaine Coupe du monde prévue au Canada, au Mexique et aux Etats-Unis d’Amérique verra la participation de 48 équipes réparties en 12 groupes, a annoncé l’instance dirigeante du football mondial, mardi à Kigali (Rwanda).
La prochaine Coupe du monde prévue au Canada, au Mexique et aux Etats-Unis d’Amérique verra la participation de 48 équipes réparties en 12 groupes, a annoncé l’instance dirigeante du football mondial, mardi à Kigali (Rwanda).
Réuni dans la capitale rwandaise, le conseil de la FIFA a approuvé à l’unanimité le format à 48 équipes réparties en 12 groupes de 4, et non plus en 3 groupes de 16, rapportent plusieurs médias, en citant l’instance dirigeante du football mondial.
Avec ce nouveau format, les deux premiers de chaque groupe, ainsi que les huit meilleurs troisièmes accéderont aux seizièmes de finale, selon la même source.
Au total 104 matches seront disputés au terme de la compétition, en lieu et place des 64 matches habituellement joués dans un format à 32 équipes.
C’est en 1998 lors du mondial organisé en France que la FIFA avait décidé d’un élargissement à 32 équipes. Ce format à 32 équipes a tenu pendant sept éditions, de 1998 à 2022.
NOMME A LA TETE DE LA CONAREL, MOMAR NDAO REFUSE DE QUITTER L’ASCOSEN
Nouvellement porté à la tête de la Commission nationale de régulation des loyers des baux à usage d’habitation (Conarel), Momar Ndao ne compte pas céder son fauteuil de patron de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen)
Nouvellement porté à la tête de la Commission nationale de régulation des loyers des baux à usage d’habitation (Conarel), Momar Ndao ne compte pas céder son fauteuil de patron de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), organisation consumériste qu’il dirige depuis sa fondation, en 1989.
Interrogé sur la question par RFM, à l’occasion de la Journée internationale des consommateurs, l’ingénieur commercial sénégalais, expert en consumérisme et spécialiste en technologies de l’information et de la communication, se veut clair. «Je ne démissionnerai pas. Pourquoi devrais-je démissionner ?», a-t-il répliqué, précisant qu’il fait présentement «un travail public» en bénéficiant de la confiance du président de la République et qu’«à la fin de cette mission», il va tourner à ses activités.
Pour rappel, lynché depuis quelques années sur les réseaux sociaux par des Sénégalais qui l’accusent de ne défendre que ses propres intérêts, le président de l’Ascosen a toujours récusé ces attaques, estimant que ce sont juste des partis politiques, des mouvements politiques, le parti Pastef d’Ousmane Sonko et le mouvement Frapp/France dégage de Guy Marius Sagna qui s’acharnent sur lui.