Poète, romancier et musicien, né à Gênes en 1961, Claudio Pozzani est un amoureux de l’événement poétique. Il a créé le Festival international de la poésie en 1995. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Reconnu au niveau international pour sa passion et son immense talent, Pozzani vit son rêve. Son activité poétique se déroule surtout à l’étranger, avec la participation aux événements internationaux les plus importants et des lectures représentant l’Italie. Ses poèmes ont été traduits et publiés dans plus de 10 pays et sont apparus dans d’importantes anthologies et revues de poésie internationale contemporaine. Lauréat du prix «Genovino d’oro», l’une des distinctions les plus importantes de la municipalité de Gênes, pour ses mérites culturels et du World Academy of Poetry Award, pour ses activités culturelles, celui que le grand poète et dramaturge Fernando Arrabal a défini comme “maître de l’invisible, instigateur de rêves et voleur de feu” est au sommet de son art. Pour l’édition 2023 du Festival international de la poésie, le poète italien a choisi le Sénégal comme invité d’honneur. Pour l’occasion, des artistes sénégalais feront le déplacement à Gênes. Pozzani, ayant une relation particulière avec le Sénégal, compte mettre les petits plats dans les grands pour faire de cette édition un pari réussi.
Voulez-vous vous présenter aux Sénégalais ?
Bonjour à tous les lecteurs du Témoin. Je m’appelle Claudio Pozzani et je dirais que je suis un homme heureux car je vis le rêve que j’avais quand j’étais enfant, celui de parcourir le monde avec mon art, en particulier la poésie, en me produisant dans de nombreux lieux prestigieux et très fascinants. J’ai fait mienne la phrase de Ferlinghetti « la meilleure vengeance est de vivre bien » : je ne connais ni envie ni haine. Je sais que je ne suis pas à ma place dans ce monde et que les moteurs de mon existence que sont l’art, la culture, la passion, la beauté, la curiosité intellectuelle sont considérés comme superflus par la grande majorité des habitants de la Terre. Pire, pour moi qui dois vivre ici mais bien pire pour eux qui ne savent pas ce qu’ils ratent. Depuis mon adolescence, je ressens l’urgence et le besoin de m’exprimer et de partager mes créations avec un public. Les premières expériences live ont été en tant que chanteur de rock, ensuite, peu à peu, mon attention et mon intérêt se sont concentrés sur l’écriture de poésie et de prose. En tant que poète, j’ai été publié dans plus de dix pays et je me suis produit dans les plus grands festivals : la dimension «live» est celle qui me satisfait le plus, le rapport physique avec le public est une composante de mon être d’artiste. J’adore faire des lectures en public car je peux donner corps à l’âme de mes poèmes, utiliser ma voix et mes gestes pour façonner les mots.
Pouvez-vous nous parler du Festival international de poésie ?
J’ai créé le Festival International de Poésie de Gênes «Parole spalancate» (Mots grand ouverts) en 1995, à une époque où il n’y avait pas de grands événements consacrés à la poésie. Peu à peu, cet événement est devenu le festival de poésie le plus important en Italie et l’un des plus prestigieux au monde, avec la participation de plus de 1900 artistes et auteurs de 91 pays, sur les 28 éditions organisées jusqu’à présent. Parmi les invités, il y a cinq lauréats du prix Nobel (Walcott, Soyinka, Gao, Coetzee et Milosz) et d’autres tels que Ferlinghetti, Darwish, Ben Jelloun, Gelman, Jodorowsky, Houellebecq, pour n’en citer que ceux-là. Le festival présente la poésie sous toutes ses formes et en relation avec les autres arts, notamment le cinéma et la musique, et c’est ainsi que des stars telles que Lou Reed, Ray Manzarek des Doors, Peter Greenaway sont également arrivées. Je pense que le secret, pour tenir toutes ces années, à haut niveau, a été de continuer à se mettre à jour et à se renouveler sans courir après les modes du moment et sans non plus banaliser la poésie pour essayer de la «rendre accessible». Se concentrer sur la qualité est toujours payant, à long terme. Quel est votre rapport avec le Sénégal ? Je suis lié au Sénégal depuis des années grâce à la connaissance et à la collaboration d’opérateurs culturels et de passionnés (comme vous et Abdou), qui m’ont fait connaître de plus près l’art et la poésie de ce pays. Encore plus tôt, j’étais très attiré par la figure et les œuvres de Senghor. Et puis, quel plaisir d’avoir eu un grand poète comme président de la République! Au fil des ans, j’ai invité quelques auteurs sénégalais, et surtout le grand Samba Diabaré Samb qui a donné une représentation extraordinaire au festival il y a une dizaine d’années. Juste après sa participation à Gênes, j’avais été invité par Abdou au Sénégal et j’avais joué à la Foire de Dakar avec mon pianiste Fabio Vernizzi.
Comment préparez-vous cette édition de 2023 ?
Comme chaque année, la préparation du festival est très longue, surtout parce que nous invitons des poètes du monde entier et que nous recevons des centaines de propositions et suggestions d’auteurs. C’est maintenant la phase la plus délicate car il s’agit de faire des choix et ce n’est pas facile. Un des problèmes est qu’en Italie, la culture n’est pas considérée comme une priorité et donc il y a de moins en moins de ressources économiques disponibles. Ainsi, il est difficile de bien travailler dans ces conditions. Cependant, depuis 28 ans, le qualité du festival est toujours restée à des niveaux excellents.
Pourquoi avez-vous choisi le Sénégal ?
J’ai choisi le Sénégal comme invité d’honneur précisément à cause du lien qui s’est établi avec ce pays et grâce à la grande communauté qui vit à Gênes. Je veux aussi contribuer à faire mieux connaître la poésie et la culture de votre pays en Italie, si riche en traditions et avec une vie artistique contemporaine très intéressante.
Parlez-nous du programme de ce Festival international de poésie…
Le festival se déroule sur trois jours. La première journée sera consacrée à un cadre de réflexion avec l’association “médecins en Afrique”, en partenariat avec la commune de Gênes. Il y aura aussi une exposition d’artistes peintres sénégalais ainsi que la prestation de poètes sénégalais, sans compter un concert gratuit animé par le musicien sénégalais Cheikh Diagne. Les deux autres journées seront dédiées à des séances de déclamation de poèmes par des auteurs sénégalais, de dégustation de plats sénégalais. Il y aura aussi une lecture des « Khassaïdes » de Serigne Touba lors de la deuxième journée ainsi qu’un autre concert du même artiste.
Quelles sont vos références en poésie ?
En tant que poète, j’ai beaucoup de repères aussi parce que j’ai toujours essayé de lire le plus possible et de connaître des auteurs même peu connus. En tout cas, si je dois résumer quelques noms, je peux citer Baudelaire, Whitman, Ungaretti, Marinetti, Leopardi, Dylan Thomas en tant que poètes et Dostoöevski, Balzac, Huysmans, Svevo parmi les romanciers. Et puis mon écriture s’inspire aussi du cinéma, de la musique, des arts visuels. Connaissez-vous des poètes africains et plus particulièrement sénégalais ? Parmi les auteurs africains, je connais Soyinka, Achebe, Osundare. Pour le Sénégal, il y a Senghor, Samb, pour ne citer que les premiers qui me viennent à l’esprit. J’ai eu le plaisir de connaître, personnellement, certains d’entre eux.
Comment se porte la poésie en Italie ?
La poésie en Italie est très individuelle à présent, il n’y a plus de mouvements ou de groupes poétiques importants. Les meilleurs auteurs ne sont pas forcément les plus connus mais bien souvent il faut aller les découvrir. Malheureusement, comme je l’ai dit, l’État italien ne subventionne pas la poésie comme cela se fait, par exemple, en France, en Allemagne ou en Espagne et c’est pourquoi les petites maisons d’édition, les événements et les magazines ont toujours beaucoup de mal à poursuivre leurs activités. Même l’enseignement de la poésie à l’école est souvent marginal et le fait est paradoxal étant donné que, dans l’histoire de la littérature italienne, la poésie est beaucoup plus importante et prestigieuse que la fiction. Si un auteur italien est connu à l’étranger, c’est bien souvent un poète : Dante, Petrarca, Leopardi, Ungaretti, Pasolini, etc. Mais je continue mon activité de poète et d’organisateur de festivals, je ne me laisse certainement pas décourager. La poésie a son propre public, large et spécial, qui n’est pas affecté par les modes.
Votre dernier mot ?
Je suis très heureux de faire du Sénégal l’invité d’honneur de cette édition et que ma collaboration avec le pays de la légendaire Téranga ait pu mener à un événement du genre. Aussi, je souhaite que l’organisation de cette année soit des mieux réussies ; qu’il n’y ait, bien entendu, aucune entrave aux objectifs de réussite que nous nous sommes fixés. Ce serait vraiment notre plus grande récompense.
Propos recueillis par : Demba Thiary NDIAYE (Correspondant particulier en Italie)
LA FORTE MOBILISATION DE YEWWI ASKAN WI A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les livraison de ce 15 mars commentent La forte mobilisation de l’opposition Yewwi askanwi et le nouveau programme économique et financier entre le Sénégal et le FMI
Dakar, 15 mars (APS) – La forte mobilisation de l’opposition Yewwi askanwi et le nouveau programme économique et financier entre le Sénégal et le FMI sont au menu des quotidiens reçus, mercredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
L’Info ouvre sur cette ‘’grosse mobilisation aux Parcelles Assainies’’ et souligne que ‘’Yewwi étale sa force de frappe’’. ‘’Devant un parterre de militants qui ont battu le rappel des troupes, les leaders de Yewwi askan wi ont adressé, hier, un signal fort au régime du président Macky Sall en perspective de la présidentielle de février 2024’’, écrit le journal.
Selon le quotidien Bës Bi, ‘’les partisans de la coalition Yewwi askan wi ont massivement répondu à l’appel de leurs responsables. Par millier, ils se sont déplacés au terrain Acapes des Parcelles pour lancer l’épisode 1 des 3 manifestations annoncées les 14, 15 et mars’’.
‘’De Khalifa Sall à Ousmane Sonko en passant par Habib Sy, Moussa Tine, Barthélémy Dias, Ahmed Aidara, Moustapha Guirassy, Mamadou Lamine Dianté, Maimouna Bousso, Aida Mbodj, Cheikh Tidiane Youm… tous ont enfilé une tenue de combat dans le discours pour dire +non à une 3e candidature de Macky Sall, à l’instrumentalisation de la justice, aux arrestations arbitraires…+’’, écrit le journal.
La coalition YAW a prévu d'organiser respectivement un meeting, mardi, aux Parcelles à Dakar et des marches pacifiques, mercredi et jeudi, sur l'ensemble du territoire national. Les opposants veulent dénoncer, entre autres, ‘’les arrestations et détentions arbitraires, l'instrumentalisation de la justice’’.
‘’Yewwi askan wi en démonstration de force’’, dit Sud Quotidien qui note que la coalition de l’opposition ‘’a réussi le pari de la mobilisation.
‘’Tour à tour, les responsables de l’opposition ont appelé les militants à la résistance pour faire face au président Macky Sall, l’empêcher de +forcer+ une 3e candidature et s’inscrire massivement sur les listes électorales’’.
Selon Sud, ces leaders leur ont également demandé ‘’de venir massivement, jeudi, au tribunal de Dakar, soutenir le leader de Pastef, Ousmane Sonko lors de son procès, pour diffamation, l’opposant au ministre du tourisme Mame Mbaye Niang’’.
EnQuête souligne que ‘’Yewwi askan wi a mobilisé hier et se dit prête à faire barrage autour du leader de Pastef’’.
‘’Yewwi montre sa force de frappe’’, titre WalfQuotidien.
‘’Yewwi a donné un signal fort au régime avec à sa tête le président Macky Sall. Les parcelles Assainies ont, en effet, brillé aux couleurs verte et blanche de Yewwi Askan Wi et au vert jaune rouge du Sénégal’’, rapporte la publication.
Parlant de ce ‘’giga meeting’’, Le Quotidien affiche à la Une : ‘’YAW, c’est des foules’’. ‘’Yewwi réussit le pari de la +giga+ mobilisation !’’, s’exclame Le Témoin.
Le quotidien Source A présente Ousmane Sonko en ‘’giga chef de l’opposition’’ non sans faire état de la présence de Aminata Touré au rassemblement de Yewwi askani wi.
L’ancienne Première ministre, devenue opposante au chef de l’Etat, était ‘’l’invitée surprise’’ de ce giga meeting, estime Libération.
Le Soleil met en exergue le nouveau programme économique et financier entre le Sénégal et le FMI.
L’Etat du Sénégal et le Fonds monétaire international (FMI) vont entamer des négociations en avril prochain, dans le but d’élaborer un nouveau ‘’programme économique et financier’’ commun.
‘’Les négociations en vue d’un nouveau programme soutenu par le FMI commenceront en marge des réunions de printemps du [Fonds monétaire international], qui vont démarrer mi-avril et se poursuivront à Dakar à la fin du mois d’avril’’, a annoncé Edward Gemayel, chef d’une mission du FMI au Sénégal, lors d’une conférence de presse.
L’As fait état de ‘’bonnes perspectives économiques pour le Sénégal en 2023’’ et souligne que ‘’le FMI annonce un taux de croissance de 8%’’.
CELEBRATION DU 4 AVRIL, TAMBA DANS SES PREPARATIFS
La région de Tambacounda attend entre 2000 et 2500 participants pour la célébration, le 4 avril, du 63 ème anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, a annoncé le gouverneur, Oumar Mamadou Baldé.
Tambacounda, 15 mars (APS) - La région de Tambacounda attend entre 2000 et 2500 participants pour la célébration, le 4 avril, du 63 ème anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, a annoncé le gouverneur, Oumar Mamadou Baldé.
‘’Nous attendons 2000 à 2500 participants pour l’édition de cette année, à Tambacounda", a-t-il dit lors d'un comité régional de développement préparatoire de la fête du 4 avril 2023 autour du thème : “Forces de défense et de sécurité et la préservation des ressources naturelles”.
L'autorité administrative a estimé que ce thème choisi par les hautes autorités est "très important compte tenu des enjeux actuels".
Selon lui, l'organisation d'une fête de cette ampleur requière la tenue d’une réunion au cours de laquelle, ‘’toutes les dispositions à prendre, toutes les diligences à exécuter vont être clairement identifiées ainsi que les acteurs''.
‘’L'avantage aujourd'hui est que tous les acteurs savent qu'il s'agit d'un défilé civil et militaire. Nous aurons toutes les entités de la société, les élèves, les mouvements de jeunesses, les mouvements sportifs, les anciens combattants [défileront] aux côtés des forces de défense et sécurité le 4 avril 2023”, a fait savoir le gouverneur de région.
Aussi, a-t-il ajouté : “Nous avons également prévu un défilé motorisé à la fois civil et militaire, ce sera l'occasion pour certaines entités de montrer à la face du Sénégal, ce qu’elles sont en train de faire au profit des populations”.
‘’Les rôles ont été bien définis et le travail va se poursuivre jusqu’au 3 avril, ensuite le lendemain, toutes les conditions ayant été réunies, nous pourrons assister à un défilé qui va encore améliorer et bonifier le signal et l’image que Tambacounda renvoie au reste du Sénégal'', a dit le gouverneur Baldé.
Le CRD préparatoire s'est tenu en présence de tous les services militaires et civils de la région. Le comité d'organisation de la fête du 4 avril est dirigé par le colonel Pascal Mendy qui a prévu un défilé civil, militaire et motorisé avec la participation de toutes les forces vives de Tambacounda.
Madiaw Diop de Pastef placé sous mandat de dépôt
Madiaw Diop, Coordonnateur départemental de la Jeunesse Pastef de Tivaouane, Madiw Diop a été finalement placé hier sous mandat de dépôt. Interpellé à Dakar vendredi dernier, de lourdes charges pèsent sur lui. En effet, il est poursuivi pour appel à insurrection et atteinte à la sûreté de l'État. Cela découle de propos qu'il avait récemment tenus lors d'une marche pacifique à Tivaouane. Pourtant, indique Alioune Badara Mboup, coordonnateur communal et adjoint au coordinateur départemental de Pastef à Tivaouane, des gens ont dit pire que lui sans être inquiétés. A l’en croire, c'est comme s’il y a des citoyens qui sont punis parce qu'ils sont de Pastef et d'autres qui ont un passe-droit et font tout ce qu'ils veulent.
L’alerte de Sonko avant d’aller au meeting de Yaw
Le leader de Pastef a alerté sur un plan ourdi contre sa personne et la coalition Yewwi Askan wi(Yaw) avant de se rendre au terrain Acapes où s’est tenu le meeting de Yaw. Ousmane Sonko dit avoir des informations de première main que les responsables de Benno Bokk Yakaar (Bby) ont recruté des centaines de nervis armés pour s’attaquer à lui, à son domicile, à son convoi et saboter le meeting de Yewwi Askan wi. L’autre objectif des nervis, ajoute le maire de Ziguinchor, est de se mêler aux militants afin de commettre des exactions et forfaitures qu’on pourrait imputer à Yewwi Askan Wi. C’est pourquoi, il a tenu à alerter l’opinion nationale et internationale. A l’en croire, les forces de défense et de sécurité sont informées de la situation, mais elles ont reçu l’instruction de ne pas sévir contre ces «milices de Macky Sall». Et Sonko de rassurer que si l’objectif de Macky Sall est de créer le chaos et la guerre civile, il estime que ce projet est voué à l’échec car, selon lui, ces nervis ne représentent rien par rapport aux millions de jeunes qui sont prêts et déterminés. «Il n’y aura pas de guerre civile au Sénégal, mais Macky Sall risque de finir très mal son second et dernier mandat», prévient le leader de Pastef.
La Marine Nationale sauve quatre pêcheurs
Quatre pêcheurs sénégalais doivent leur salut à la Marine Nationale. Ils ont été sauvés par les marins de la vedette Abdoulaye Thiam de la Base navale Nord (Saint-Louis) suite au chavirement de leur pirogue au niveau de l'embouchure du fleuve Sénégal hier. Les pêcheurs ont été remis aux structures compétentes pour leur prise en compte sanitaire.
Interdiction de vente de carburant au détail jusqu’au vendredi
Le gouverneur de Dakar a pris des mesures préventives. Pour des raisons de sécurité, il a interdit sur toute l'étendue de la région de Dakar la vente de carburant au détail, du lundi 13 mars 2023 au vendredi 17. Le chef de l’exécutif régional précise dans son arrêté publié hier que l'interdiction concerne notamment la vente de carburant dans des récipients autres que les réservoirs des véhicules ou des cyclomoteurs. Toutefois, il y a une dérogation pour la vente de carburant dans des récipients spécialement prévus à cet effet, aux personnes dont les activités professionnelles le justifient. Le gouverneur prévient que tout contrevenant sera passible de sanctions.
Vers la grève des agents de l’Aftu
Les employés de l’Association de Financement des Transports Urbains (Aftu) ont déposé hier un préavis de grève sur la table du ministre du Travail et le Conseil Exécutif des Transports Urbains (Cetud) avec ampliation au ministre des Transports Terrestres. Ils ont tenu un point de presse à Thiaroye pour dénoncer la précarité dans leur secteur, l’absence de contrats, les surcharges des horaires de travail, l’absence de couverture médicale entre autres problèmes.
Grogne d’agents du Conseil départemental de Keur Massar
44 agents du Conseil départemental de Keur Massar ont tenu hier un sit-in pour réclamer 03 mois d’arriérés de salaires au président de l’institution, Babacar Guèye. Ils déplorent également la discrimination entre les agents qu’il a recrutés et ceux redéployés dans le cadre de la départementalisation de Keur Massar. Ces agents des collectivités territoriales comptent durcir le ton dans les prochains jours.
Walfadjiri mobilise pour la libération de Pape Ndiaye
Le groupe de presse Walfadjri engage la lutte pour la libération de son journaliste Pape Ndiaye envoyé en prison pour des propos jugés diffamatoires. Walfadjiri lance un plan d’actions pour l’élargissement de son chroniqueur judiciaire. Le patron du groupe, Cheikh Niass, va tenir un point de presse vendredi prochain pour annoncer la mobilisation pour un sit-in devant les locaux de Walf, dimanche prochain.
L’Ancj lance la mobilisation pour libérer Pape Ndiaye
Restons avec notre confrère emprisonné pour dire qu’il a le soutien des journalistes-chroniqueurs judiciaires. L’Association Nationale des Chroniqueurs Judiciaires du Sénégal (Ancj) dénonce son arrestation et sa détention. Pour eux, la détention du journaliste est une atteinte à la liberté de la presse. Ainsi, l’association qui s’engage à se tenir à ses côtés compte se mobiliser pour précipiter sa remise en liberté. D’ailleurs, elle a commis des avocats pour assurer la défense de Pape Ndiaye, avant d’appeler toutes les organisations de presse à plus de solidarité pour la libération de Pape Ndiaye. Placé sous mandat de dépôt depuis le 7 mars 2023, le journaliste de Walf est transféré à la prison de Sébikotane.
RSF s'inquiète de la montée des menaces contre les journalistes
Ne quittons pas notre confrère de Walfadjri sans signaler que Reporters sans frontières (RSF) s'inquiète de la montée des menaces contre les journalistes au Sénégal. Dans un contexte inquiétant de menaces envers les journalistes et les médias, Reporters sans frontières (RSF) dénonce une mesure disproportionnée, appelle les autorités à le libérer immédiatement et à dépénaliser le délit de presse. Selon le directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, Sadibou Marone, alors qu’il existe des mécanismes pour rectifier une information erronée diffusée en toute bonne foi, l’incarcération de Pape Ndiaye est totalement disproportionnée. A moins d’un an de l’élection présidentielle, regrette M. Marong, on assiste à une escalade des atteintes à la liberté des médias au Sénégal, pourtant considéré pendant longtemps comme une démocratie dotée d'une presse foisonnante. Il demande aux autorités de libérer immédiatement Pape Ndiaye et de dépénaliser les délits de presse. Il souligne que «Walf Tv» et des médias sont dans le viseur des autorités.
Couverture médicale
Les acteurs du transport routier, notamment les chauffeurs de taxis clandos et particuliers «War gaindé » au nombre de 150 basés au croisement Cambérène peuvent désormais afficher le sourire. Ils peuvent maintenant se soigner gratuitement grâce à l’appui du responsable politique de l’Alliance Pour la République (Apr) Habib Niang de Thiès qui les a enrôlés à la mutuelle de santé de la Commune de Pikine-Est. Une action saluée par les acteurs du transport routier qui ont saisi l’occasion pour demander aux autorités d’appuyer le secteur.
Grève des élèves du lycée de Jaxaay
Les élèves du Lycée de Jaxaay ont décrété hier, une grève d’avertissement de 24 heures pour protester contre la convocation de leur camarade B. O. en classe de Terminale par la police. Ce dernier a un différend avec son professeur Mme Diagne. Les potaches ont saisi la tribune pour exhorter les autorités académiques à intervenir pour que de pareils cas ne se reproduisent plus à l’avenir.
Le cortège de Sonko gazé
Décidément, les déplacements du leader de Pastef sont toujours mouvementés. Même pour rentrer chez lui, c’est un problème. De retour du giga meeting de la coalition Yewwi Askan Wi aux Parcelles Assainies, Sonko et son cortège ont été gazés sur la Vdn par la gendarmerie, avant d’être bloqués à l’entrée de la cité Keur Gorgui où la police, à son tour, a balancé des grenades lacrymogènes pour disperser les jeunes qui suivaient le convoi. En plus, toutes les ruelles de la cité étaient barricadées pour filtrer les entrées. Mais, les jeunes patriotes n’ont pas riposté. C’est après 22h que le leader de Pastef est arrivé chez lui après avoir franchi plusieurs barrières à la cité Keur Gorgui envahie par l’odeur âcre des grenades lacrymogènes.
Tivaouane et Fès promeuvent le tourisme religieux
Abdeselem Bekkali, maire de la cité religieuse de Fès (Maroc) où repose Cheikh Ahmed Tidjane Chérif (fondateur de la Tarikha Tidjane), qui séjourne à Tivaouane dans le cadre de la ziarra générale, était l’hôte du maire Demba Diop dit Diop Sy et de son conseil municipal de Tivaouane. Selon Diop Sy, sa mission est de faire en sorte que cette ville soit une merveille dans le monde entier. A l’en croire, les deux cités religieuses (Tivaouane et Fès) ont des liens spirituels qui permettent d’arroser les relations intimes et fraternelles unissant les deux pays. Pour lui, il faut intensifier les relations économiques, permettant à l’ensemble des populations de Tivaouane de bénéficier de tous les avantages pouvant être tirés de la ville de Fès qui constitue un exemple de réussite économique. Demba Diop pense que des relations économiques très avantageuses peuvent être bâties sur le socle de cette réussite, au grand bénéfice des deux villes. Dans ce cadre, il trouve qu’il est possible de développer le tourisme religieux entre les deux villes. Ce qui passera nécessairement par une desserte directe entre l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd) et Fès au Maroc. A l’en croire, une demande conjointe des deux maires et des correspondances seront adressées dans ce sens aux compagnies aériennes, la Royale Air Maroc (Ram) et Air Sénégal. De l’avis de Abdeselem Bekkali, maire de Fès, les échanges entre les deux villes doivent être plus solides et plus rentables pour les populations respectives. A l’en croire, la ville de Fès est prête à des échanges fructueux autour de tous les projets qui ont été évoqués par l’édile de Tivaouane, afin que les populations puissent réaliser ensemble beaucoup de choses.
Plus de 384 pêcheurs outillés à Mbour
La commune de Mbour, en relation avec l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam), a initié une formation à l’intention des capitaines, seconds et pêcheurs. Cette session constitue la 9e du genre après celles tenues dans différentes localités littorales. Au cours de la formation, divers modules tels que la sécurité maritime, le secourisme, la navigation ou le code de la route en mer, la signalisation, le balisage ou la pose des bouées, la pêche responsable ou la réglementation, la météorologie, la mécanique préventive et les innovations liées à l’utilisation des embarcations en fibre de verre en remplacement des pirogues en bois seront au menu des apprentissages des récipiendaires. Avec la découverte de gisements de pétrole et de gaz, la pêche risque de connaître certaines mutations. D'où la nécessité d'anticiper en professionnalisant les acteurs de la pêche. Pour le maire de Mbour, Cheikh Issa Sall, cette formation va permettre aux acteurs de se préparer aux nouvelles réalités qui vont venir avec l'exploitation des gisements au niveau de Sangomar. Directeur des gens de mer, du travail et de la formation à l’Anam et représentantle ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, ElHadji Aboubacar Faye trouve important de pouvoir échanger avec les acteurs qui évoluent dans un milieu assez difficile et de les doter d'outils qui leur permettent d’opérer en toute sécurité
Il y avait de l’ambiance, une foule immense, responsable et à la gaité contagieuse. On y trouvait surtout de belles dames et demoiselles (en plus des jeunes gens bien sûr mais Kaccoor, ce qui l’intéresse, c’est les meufs !) prêtes à mourir pour celui qui est dans le cœur d’une jeunesse déterminée à se battre pour son accession au pouvoir. Des jeunes, mais également des adultes, des mamies et autres combattants dont certains ont fait face à tous les pouvoirs sans jamais se renier. C’est le cas d’un Alla Kane, opiniâtre et connu pour son engagement moral et intellectuel pour des causes qui lui paraissent justes. Le dernier des Mohicans de cette race d’hommes en voie d’extinction. Des personnes qui ont combattu toute leur vie sans jamais se compromettre ni se renier. Ce à la différence de beaucoup de nos politiciens qui ne sont guère plus dignes que ces dames qui tapinent au coin des rues. Ils sont nombreux à faire la danse du ventre devant le Chef. Roulant les fesses, lui mentant, l’encensant pour espérer une promotion ou de l’argent sans se draper d’aucune éthique. Tout cela pour dire que ce charmant pays ne doit jamais s’éloigner de ce qui fait sa spécificité par rapport aux autres nations. Il s’agit de cette belle, enrichissante et vivifiante « Téranga » en plus de sa démocratie alors enviée et aujourd’hui tellement piétinée qu’on en arrive à douter de notre légendaire commune volonté de vivre ensemble. Après ce gigantesque meeting de l’opposition auquel des milliers de citoyens ont répondu de façon spontanée sans être mobilisés par des responsables à coups de billets de banque, aucun rassemblement ne doit plus être interdit. C’est une foule pleine d’entrain qui a quitté les populeuses Parcelles Assainies, chantant et dansant, pour accompagner le maire de Ziguinchor jusqu’à son domicile. Et il a fallu l’intrusion maladroite de la gendarmerie pour que cela se termine de façon un peu mouvementée, mais sans heurts. Un rassemblement tout à l’honneur de l’opposition. Il nous faut faire vivre cette démocratie. Déjà, certains des rassemblements prévus aujourd’hui sont autorisés dans certaines villes de l’intérieur du pays. Le Chef, dans le secret de son cabinet, doit décrypter cette forte mobilisation. Et fermer ses portes à certains de ses caudataires à l’instar de son ministre de la Jeunesse dont l’habit parait trop lourd pour lui. Marième doit apprendre à murmurer plus souvent à l’oreille de son Prince d’apaisantes paroles. Demain, ce sera trop tard… KACCOOR BI - LE TEMOIN
RETOUR MOUVEMENTE A KEUR GORGUI OUSMANE SONKO ET SON CORTEGE GAZES
Si des craintes ont été émises quant au meeting de la coalition Yewwi Askan wii, globalement, avec le pari de la mobilisation réussi, la manifestation des leaders de ladite coalition s’est déroulée sans incident. Sauf qu’à son retour à Cité Keur Gorgui sise Sacré-Cœur à Dakar, le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, et son cortège ont été gazés par les forces de l’ordre. Pourquoi ? Pour le moment, c’est un grand mystère. Est-ce une façon pour les gendarmes et les policiers de disperser les nombreux partisans qui avaient jalonné l’itinéraire du Pape du Yaw ? Une forte probabilité, car en cette période d’insécurité galopante et l’heure tardive de la fin du meeting, des malfrats pouvaient bien s’y greffer ! En tout cas, ont constaté les reporters du quotidien « Le Témoin », à la fin de cette manifestation et tout le long du chemin de son retour, le cortège d’Ousmane Sonko a fait l’objet d’une attaque « chimique » (grenades lacrymogènes) Et on nous signale même qu’à son entrée à la Cité Keur-Gorgui, des bombes ont plu sur les véhicules et motos de son cortège. En direct sur une chaîne de télé « Youtube », on a vu un jeune s’écrouler brusquement lorsque le cortège traversait la cité Kër Gorgui en s’écriant : « Ils m’ont crevé l’œil ! Ils m’ont crevé l’œil mais je suis brave ! » Aussitôt d’autres partisans d’Ousmane Sonko se son précipités à son chevet en disant « il a reçu une grenade à l’œil ! Evacuons-le au Suma ! » Cependant avant et après le meeting à proprement parler, aucun incident n’avait été noté.
TRIBUNE LA POIGNEE DE MAIN MIMI -SONKO
L’image du jour, lors du meeting de Yaw, reste assurément la poignée de mains entre le leader de Pastef, Ousmane Sonko, et Mimi Touré, l’ancienne tête de liste de la coalition au pouvoir lors des dernières législatives. Une image qui a circulé sur les réseaux sociaux avec des commentaires pour rappeler l’inimitié entre les deux leaders il y a quelques mois seulement. Une période où l’ancien Premier ministre de Macky Sall ne faisait aucun cadeau à Sonko. Hier, Mimi, qui est maintenant dans l’opposition, a été bien ovationnée. Histoire de dire qu’en politique tout est possible et qu’il vaut mieux civiliser les rapports. En tout cas, hier, il n’était question dans les discussions que de la poignée de mains entre les deux leaders. Une poignée de mains qui a dû faire plaisir au président Macky Sall !
MANIFESTATIONS A MBACKE, KOLDA, FATICK ET DIOURBEL ENTRE AUTORISATIONS ET INTERDICTIONS
Décidément ! Des manifestations de l’opposition sont déclarées partout au Sénégal. A cet effet, on peut espérer un après-midi moins compliqué à Mbacké cette fois-ci. Car, le préfet de Mbacké a autorisé la marche programmée ce jour 15 mars 2023 par la coalition Yewwi Askan Wi. Cette fois, il n’a pas prétexté l’absence d’une troisième signature dans la déclaration de tenue du meeting pour l’interdire comme c’était le cas il n’y a pas longtemps. Une interdiction qui avait mis le feu aux poudres. Le préfet a toutefois demandé aux forces de l’ordre d’encadrer le « niakhtou » de Cheikh Thioro Mbacké et compagnie. A Kolda aussi, le préfet a autorisé la marche de l’opposition majoritaire incarnée par Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Habib Sy, Aida Mbodj, Barthélémy Dias etc. A Diourbel, le préfet de Diourbel a également autorisé la marche du parti Pastef prévue ce mercredi dans la commune du Baol. Pendant ce temps à Fatick, c’est le contraire ! Car l’autorité préfectorale s’est opposée à la tenue de la marche pacifique de Pastef. Le chef de l’exécutif départemental de Fatick a invoqué deux motifs: « Menaces réelles de troubles à l’ordre public et insuffisance des moyens pour encadrer la manifestation ». Ah bon ? Où sont passés les policiers et gendarmeries recrutés massivement ces derniers temps et dont la formation (du moins pour les gendarmes !) se fait çà Fatick même ! Sans doute, ils sont à l’école de la répression dans les autres régions. Astafoulah, à l’école de la « formation ». Par ailleurs, au moment où « Le Témoin » bouclait cette édition, les opposants de la Région de Dakar étaient toujours dans l’attente d’une décision du préfet pour la tenue ou non de leur marche. Evidemment en plus du giga-meeting tenu, hier, aux Parcelles Assainies !
COPIER-COLLER AU SENEGAL L’AMS EXIGE L’APPLICATION DE LA LOI
Dans un communiqué, l’Association des Métiers de la Musique du Sénégal (AMS) plaide en faveur de l’application effective de la copie privée dans notre pays et pour l’application de la loi. Selon l’AMS, la loi portant Droit d’Auteur et Droits Voisins au Sénégal, votée depuis 2008, instaure une rémunération pour les artistes interprètes et les producteurs d’œuvres fixées sur des phonogrammes ou vidéogrammes pour les copies d’œuvres protégées. ‘’Cette rémunération est perçue sur la vente d’appareils et de supports d’enregistrement vierges. La loi a été votée à l’unanimité par l’Assemblée nationale. La commission pour copie privée a déterminé les taux et les modalités de versement de cette rémunération depuis 2017. Les bénéficiaires ont droit à une rémunération légitime pour la reproduction de leur travail’’, écrit le texte. Le communiqué ajoute que de 2008 à nos jours, 28 milliards de francs CFA ont été perdus pour les ayants droit. La loi, d’après les membres de l’AMS, oblige la Sodav à verser 15% de cette somme en soutien à l’action culturelle de notre pays. ‘’4 milliards et 200 millions de francs CFA perdus pour le financement de la culture car non collectés par les services de douanes qui attendent des directives du Gouvernement. Une loi est faite pour être appliquée. Aussi l’AMS demande solennellement au Gouvernement l’application effective de la copie privée au Sénégal ».On espère que le ministre Aliou Sow, tout occupé à organiser son festival de cinéma dont personne ne veut, va se grouiller pour faire appliquer la loi portant droits d’auteur et droits voisins!
PHILIPPE BOHN FACILITATEUR DE L’AUDIENCE DE MARINE LE PEN «LE MONDE » CONFIRME «LE TEMOIN »!
Au lendemain de la visite à Dakar où Mme Marine Le Pen a eu à rencontrer discrètement le président Macky Sall, votre quotidien « Le Témoin » avait ainsi titré en page Une : « Philippe Bohn, le facilitateur ». Trois mois après, notre confrère français « Le Monde » vient de confirmer cette information. Mieux, le canard est allé plus loin en révélant les dessous de cette audience souterraine entre le président Macky Sall et Mme Marine Le Pen, la turbulente cheffe de file du Rassemblement national (RN). Selon « Le Monde », cette visite était un coup à moitié réussi, mais un coup quand même ! « Le 18 janvier, Marine Le Pen rencontrait Macky Sall, le président du Sénégal, dans son palais présidentiel de Dakar point d’orgue d’une visite de trois jours. La séquence est passée complètement inaperçue : un seul média, Le Point, était informé et la France préparait la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Le service après-vente était aussi délicat : Macky Sall a refusé qu’une photo de l’audience soit diffusée ou de commenter l’entretien. Mais pour la présidente du groupe du Rassemblement national (RN) à l’Assemblée, toujours en quête d’une stature internationale en vue d’une quatrième candidature à l’élection présidentielle, le simple fait de pouvoir revendiquer un échange en tête-à tête avec le chef d’Etat d’un pays ami valait reconnaissance de son statut de première opposante » racontent nos confrèresfrançais avant de se focaliser sur le rôle joué par l’ancien Dg d’Air Sénégal, Philippe Bohn, « l’agent d’influence », le facilitateur de cette audience.
L’ECONOMIE SENEGALAISE DANS LE DUR
En 2022, l’économie sénégalaise a connu un ralentissement plus marqué que prévu de sa croissance et de son Produit intérieur brut (Pib).
En 2022, l’économie Sénégalaise a connu un ralentissement plus marqué que prévu de sa croissance et de son Produit intérieur brut (Pib). Initialement prévue à 4,8%, en 2022, elle a baissé de 0,8 point, soit 4%. Pour l’inflation, elle a connu le plus haut niveau depuis plusieurs décennies. En grande partie, du fait de la flambée des prix des denrées alimentaires liée à la crise sanitaire mondiale et à l’invasion Russe en Ukraine. S’agissant des recettes fiscales, elles ont été moyennement inférieures aux prévisions, tandis que les dépenses courantes ont dépassé l’objectif fixé et ce, en raison de l’augmentation de la masse salariale de l’administration publique et des allocations familiales entre autres.
En ce qui concerne les subventions à l’énergie, elles ont également atteint un niveau record représentant environ 692 milliards de francs CFA, soit 4% du Pib. Quant à la dette publique, elle est estimée à 75,0% du Pib dont 67,5% pour le gouvernement central. Relativement au compte courant, le déficit s’est considérablement creusé à cause de l’augmentation des factures d’importation. Pour 2023, la croissance de l’activité économique devrait cependant s’accélérer bien qu’à un rythme plus lent qu’initialement projeté. Tandis que l’inflation devrait baisser à 5%. Tels sont les enseignements tirés par le chef de mission du Fonds monétaire international (Fmi), Gemayel Edward qui a fait face à la presse hier mardi 14 mars, à Dakar, au terme de sa mission d’une semaine dans le cadre d’un staff-visit en vue des négociations pour un nouveau programme économique et financier du Sénégal.
Gemayel Edward R qui a dirigé la délégation du Fmi a ainsi peint en noir l’économie sénégalaise en 2022, non sans mettre en exergue les perspectives économiques en 2023. Selon le fonctionnaire international, l’activité économique du Sénégal devrait s’accélérer par rapport à 2022, bien qu’à un rythme plus lent qu’initialement projeté. Quant à l’inflation qui était de 9,7% en 2022, elle devrait reculer à environ 5% en 2023. Sur les perspectives à moyen terme, celles-ci restent favorables et devraient bénéficier à la fois du démarrage de l’exploitation pétrolière et gazière au dernier trimestre 2023 voire 2024 au pire des cas.
Parlant du secteur privé, l’économiste du Fmi fait savoir que la mise en œuvre des réformes structurelles vise à surmonter les principaux obstacles au développement du secteur privé dans le cadre de la phase 3 du Plan Sénégal Emergent (Pse). M. Gemayel Edward a, en outre relevé les signes d’un resserrement des conditions de financement sur le marché régional des titres publics et appelle à la vigilance et l’élaboration d’un plan de contingence. « Et dans ce contexte, nous pensons que la mobilisation des recettes fiscales et la rationalisation des dépenses publiques non prioritaires peuvent continuer à atténuer les pressions financières tout en préservant la viabilité de la dette ».
Enfin, le chef de mission a fait savoir que les négociations pour le nouveau programme soutenu par le Fmi commenceront en marge des réunions du printemps en mi-avril prochain pour se poursuivre à, Dakar dans le même mois.
DES INTERDICTIONS SANS EFFET
Le Sénégal s’est doté d’une loi antitabac afin d’amoindrir les risques de santé publique.
La loi sur le tabac a été adoptée, le 14 mars 2014, par l’Assemblée nationale du Sénégal et elle est entrée en vigueur en juillet 2016. La loi interdit désormais de fumer dans les lieux publics, la vente de tabac aux mineurs tout comme la commercialisation de cigarettes à moins de 200 mètres d’une école ou d’un hôpital ainsi que la publicité ou encore le sponsoring. Cependant, plus de 6 ans après l’entrée en vigueur de cette loi, plusieurs mesures restent encore non exécutées.
Le Sénégal s’est doté d’une loi antitabac afin d’amoindrir les risques de santé publique. Un progrès qui constituait une victoire pour les acteurs de la lutte contre le tabac. Votée à l’Assemblée nationale, le 14 mars 2014, cette loi est entrée en vigueur deux ans après, soit en juillet 2016. Une loi qui régule la fabrication, le conditionnement, l’étiquetage, la vente et l’usage du tabac.
Seulement, plus de 6 ans après l’effectivité de cette législation sur le tabac, nombre d’acteurs restent toujours sur leur fin quant à la traduction en acte de certaines dispositions de la loi. En effet, si le gouvernement est parvenu à interdire la publicité du tabac dans les médias ou la promotion par sponsoring, à imposer des photos (dissuasives) sur le paquetage, à faire reculer les consommateurs, il peine toujours à imposer son diktat dans les lieux publics. Des usagers continuent de fumer au vu et au su de tout le monde dans ces espaces recevant du monde, sans en être inquiétés. En plus des lieux publics, les bureaux, des restaurants, des hôtels, etc. où des espaces fumeurs devraient être aménagés, continuent à faire fi de ses interdictions.
RETOUR PRESQUE… A LA SITUATION D’AVANT LA LOI, PLUS DE 6 ANS APRES SON EFFECTIVITE
C’est le même constat pour la vente de la cigarette dans les boutiques. Les enfants interdit d’aller en acheter, sont toujours envoyés par les fumeurs, sous le regard et la complicité des vendeurs qui ne sont intéressés que par l’argent, les recettes. Il s’y ajoute que les cigarettes sont vendues en détail, contrairement à ce que dit la loi qui dispose désormais qu’elles ne devraient être cédées que par paquet.
Les acteurs de la lutte contre le tabac continuent de porter la sensibilisation. Toutefois, ils se heurtent au contournement de certains gérants de restaurants qui mettent en place le chicha, une cigarette électronique qui n’avait pas été prise en charge dans la loi.
Pis dans les écoles et lycées, les apprenants sont exposés aux nouvelles formes de cigarettes, sous formes de bonbons. Pour lutter contre ce phénomène, le Programme de lutte contre le tabac multiplient les actions de sensibilisation, en mettant en avant les méfaits de ce produit, afin de désintéresser plus de jeunes.
LE CONTENU DE LA LOI
La loi antitabac consacre la mise en place d’une autorité de contrôle pour les tests et analyses de la composition des produits du tabac ; la supervision, avec obligation faite aux fabricants et importateurs de fournir chaque année des informations sur le contenu et les émissions des produits du tabac ; les mises en garde illustrées sur les emballages des produits du tabac occupant au moins 70% des deux côtés du paquet ; l’interdiction de qualificatifs trompeurs tels que «faible teneur en goudron», «légère», «ultra légère», «douce» ; l’interdiction de toutes les formes de publicité sur le tabac, de promotion et de parrainage ; l’interdiction de la vente de produits du tabac à l’intérieur et à moins de 200 mètres à l’extérieur des établissements d’enseignement, de santé, sportifs, culturels et administratifs ; l’interdiction de la vente de produits du tabac aux mineurs et par des mineurs ; l’interdiction de fumer dans tous les lieux publics et de travail fermés, y compris les transports en commun. Toutefois, des fumoirs sans service et avec des contraintes techniques très strictes sont autorisés dans les hôtels, restaurants et aéroports (les jeunes âgés de moins de 18 ans ne sont pas autorisés à utiliser ces installations) ; la fabrication et la vente de produits du tabac sont soumises à une autorisation préalable établie par décret.
LES SANCTIONS
Le non-respect de ces interdictions est passible de sanctions, allant de la verbalisation, à des peines d’emprisonnement, selon la loi.
QUAND LES TALIBES VENUS DE LA SOUS-REGION COMPLIQUENT LA LUTTE
La société civile est préoccupée par la situation des enfants talibés qui continuent à mendier, malgré plusieurs tentatives d’éradication du phénomène
Amnesty international Sénégal a organisé, hier mardi, un forum à Dakar, sur le thème : «La responsabilité des acteurs dans la protection des enfants talibés». Lors de cette rencontre qui a vu la participation de maîtres coraniques, venus de différents coins du pays, de chercheurs et de représentants de partis politiques et de l’Etat, les participants ont fait des recommandations pour mettre fin à la mendicité des enfants talibés dont ceux «importés» de la sous-région ne facilitent pas le travail.
La société civile est préoccupée par la situation des enfants talibés qui continuent à mendier, malgré plusieurs tentatives d’éradication du phénomène. Pour preuve, hier mardi, de 9 heures à 15 heures, Amnesty international Sénégal a réuni les acteurs, dans un hôtel de la place, pour échanger sur le thème «La responsabilité des acteurs dans la protection des enfants talibés». Après de riches panels animés par des religieux, des chercheurs et la représentante de l’Etat, les participants ont proposé de nouvelles recommandations pour mettre un terme au fléau qui perdure.
Entre autres solutions, Seydi Gassama et compagnie ont proposé : le recensement du nombre de «daaras» (écoles coraniques) et du nombre de talibés dans le pays ; la formation et le renforcement de capacités des maîtres coraniques ; renforcer les services de l’Etat travaillant pour la protection des enfants, l’implication des élus locaux dans l’accompagnement des daaras ; la mise en place d’une loi sur le Statut des daaras, dont le projet de loi sera élaboré dans les mois à venir etc…
Rappelons qu’en 2018, l’Etat du Sénégal avait mis en place un Programme de retrait des enfants de la rue. Cependant, l’on constate que le phénomène est toujours là. Pour Madame Koilel Sambou Sarr, représentante de l’Etat à la rencontre, l’Etat du Sénégal reste plus que jamais déterminé à retirer les enfants de la rue, afin de leur assurer une meilleure protection. C’est d’ailleurs, selon l’éducatrice spécialisée, ce qui explique la multiplication des Centres d’accueil pour enfants en situation difficile à travers le pays.
Ce qui complique la lutte contre le phénomène de la mendicité des enfants talibés, c’est l’envahissement des enfants «importés» de la sous-région. C’est l’avis d’Oustaz Alioune Diagne. «Nombreux de ces enfants qui mendient dans la rue ne sont pas en réalité des talibés, bien vrai qu’ils se le réclament. C’est un business dont la plupart des individus qui sont derrière viennent des pays limitrophes…», a souligné le Secrétaire général du Collectif pour la modernisation des daaras
Pour Seydi Gassama, l’objectif principal du forum d’échange entre la société civile et les maîtres coraniques est de faire relancer les processus entamés depuis plusieurs années et qui sont en panne, tels que l’adoption d’une loi sur les daaras et l’adoption du Code de l’enfant. Deux textes extrêmement importants, selon directeur exécutif d’Amnesty international section Sénégal, car la loi sur le Statut des daaras va permettre à l’Etat de financer les daaras.
LES ETATS OUEST AFRICAINS CHERCHENT A DISPOSER DE STATISTIQUES
Les Etats ouest africains se réunissent à Dakar depuis hier, mardi 14 mars 2023, afin de valider la création d’un observatoire sur la biodiversité. L’objectif est de produire des données scientifiques fiables, afin d’aider à la prise de décisions.
Les Etats ouest africains se réunissent à Dakar depuis hier, mardi 14 mars 2023, afin de valider la création d’un observatoire sur la biodiversité. L’objectif est de produire des données scientifiques fiables, afin d’aider à la prise de décisions.
Les Etats ouest-africains cherchent à se doter d’un observatoire pour la conservation de la biodiversité en Afrique de l’Ouest. Des experts venus de ces pays sont en conclave à Dakar depuis hier, mardi 14 mars jusqu’au vendredi 17 mars 2023. Selon le chargé des Aires marines protégées (Amp) à la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), Cheikh Tidiane Kane, «l’observatoire consiste à doter la sous-région ouest africaine d’un un hub d’information pour permettre la collecte de données et produire des informations qui vont aider à la prise de décision dans le cadre de la gestion de la biodiversité et des aires protégées».
L’Afrique de l’Ouest n’en a pas jusqu’à présent. Le directeur technique du Centre de suivi écologique (Cse), Tahibou Ba, rappelle que le lancement de l’observatoire remonte au 27 novembre 2019. Alors qu’il est question de sa validation, le Cse, chargé de sa mise en œuvre, s’engage à redoubler d’efforts afin de consolider les acquis et finaliser la mise en place. Les Etats ouest africains veulent mettre en place cet observatoire pour encourager l’utilisation des données scientifiques, en développant les capacités pour soutenir les politiques et processus de prise de décisions sur la conservation de la biodiversité. L’observatoire doit aussi contribuer à la mise en œuvre de deux actions phares engagées par la Commission de l’Uemoa. Il s’agit du renforcement de la résilience des populations aux changements climatiques et la coopération transfrontalière.
Le chargé de programme Environnement, Biodiversité et Climat, section Coopération de l’Union européenne, Baptiste Bobillier, trouve pour sa part que les Aires marines protégées méritent une considération. Car, les Aires marines protégées sont des espèces fragiles et menacées. A la forte pression anthropique qu’elles subissent, dit-il, vient s’ajouter des facteurs tels que le changement climatique, l’érosion côtière et la désertification. Autant de menaces qui mettent en péril les moyens de subsistances de plusieurs centaines de millions de personnes.
RSF S’INQUIETE ET APPELLE LES AUTORITES A DEPENALISER LE DELIT DE PRESSE
Reporter sans frontières (RSF) s’inquiète de la montée des menaces contre les journalistes au Sénégal.
Reporter sans frontières (RSF) s’inquiète de la montée des menaces contre les journalistes au Sénégal. Listant des cas dont la dernière en date, l’arrestation du journaliste Pape Ndiaye de Walfradjri, RSF rappelle que le Sénégal a perdu 24 places et occupe la 73e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2022.
L e journaliste de la chaîne sénégalaise Walf TV Pape Ndiaye est incarcéré pour avoir diffusé une «information erronée» sur le jugement d’une affaire de mœurs impliquant Ousmane Sonko, figure politique de l’opposition. C’est Reporters sans frontières (RSF) qui, dans un communiqué publié hier mardi, dénonce ainsi «une mesure disproportionnée», appelle les autorités à «le libérer immédiatement et à dépénaliser le délit de presse». Ce dans un contexte inquiétant de menaces envers les journalistes et les médias
Et de relever qu’incarcéré depuis le 7 mars, après une garde à vue de quatre jours, le chroniqueur judiciaire de la chaîne privée Walf TV, Pape Ndiaye – en attente de son audition par un juge d’instruction – risque jusqu’à trois ans de prison pour “diffusion de fausses nouvelles”, selon son avocat Maître Moussa Sarr, contacté par RSF. Un chef d’inculpation parmi les six retenus contre lui : “provocation d’un attroupement”, “outrage à magistrat”, “intimidation et représailles contre un membre de la justice”, “discours portant discrédit sur un acte juridictionnel” et “mise en danger de la vie d’autrui”.
Lors de l’émission “Petit-déj”, diffusée le 1er mars 2023, Pape Ndiaye a déclaré que des adjoints du procureur de la République se seraient opposés au renvoi devant la chambre criminelle du tribunal du procès de l’opposant politique Ousmane Sonko poursuivi pour viols présumés par une jeune femme. Le parquet de Dakar, affirmant que cette information était fausse, a ordonné le placement du journaliste sous mandat de dépôt. Contacté par RSF, Pierre Edouard Faye, le rédacteur en chef de Walf TV, l’un des groupes de presse privée les plus importants du pays, a affirmé que Pape Ndiaye pourrait s’être trompé en toute bonne foi, remettant en cause la fiabilité de sa source, plutôt que son professionnalisme.
Alors qu’il existe des mécanismes pour rectifier une information erronée diffusée en toute bonne foi, l’incarcération de Pape Ndiaye est totalement disproportionnée. Nous assistons, à moins d’un an des élections présidentielles, à une escalade des atteintes à la liberté des médias au Sénégal, pourtant considéré pendant longtemps comme une démocratie dotée d’une presse foisonnante. Nous demandons aux autorités de libérer immédiatement Pape Ndiaye et de dépénaliser les délits de presse, insiste RSF dans son communiqué de presse de Reporters sans Frontières sur le durcissement des conditions d’exercice du métier de journaliste au Sénégal.
WALF TV ET LES MEDIAS DANS LE VISEUR DES AUTORITES
À l’approche des élections présidentielles de 2024, note RSF, l’étau se resserre autour des médias. Pape Ndiaye est le deuxième journaliste incarcéré au Sénégal en moins de quatre mois et figure parmi les professionnels de l’information sous pression depuis plusieurs semaines, illustrant un durcissement des conditions d’exercice du métier.
Le 16 février 2023, Sidya Badji, photo-reporter du journal Sud Quotidien qui couvrait des manifestations dans le quartier de l’opposant Ousmane Sonko, a été interpellé, contrôlé et son matériel confisqué par les forces de l’ordre qui lui ont reproché d’avoir pris “des images compromettantes” qu’il sera contraint de supprimer, rappelle RSF.
Une semaine avant cet incident, Walf TV a été suspendue – pour la deuxième fois en deux ans – pour une semaine par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Le régulateur de l’audiovisuel a estimé que la chaîne avait effectué une “couverture irresponsable” des heurts ayant éclaté entre les forces de sécurité et des partisans d’Ousmane Sonko dont le meeting dans la ville de Mbacké, à environ 200 km de Dakar, était interdit. Selon le CNRA, Walf TV a “diffusé en boucle des images de violences exposant des adolescents, accompagnées de propos dangereux, y compris de la part des reporters”. Une décision de suspension disproportionnée dénoncée par RSF. Le 5 novembre 2022, la journaliste reporter d’images Fatou Dione du site d’information Buur News avait été agressée par des forces de l’ordre alors qu’elle couvrait une manifestation interdite. Le lendemain, le journaliste Pape Alé Niang, directeur du site d’information Dakar Matin, a été arrêté, gardé à vue, inculpé puis placé sous mandat de dépôt pour avoir divulgué des informations “de nature à nuire à la défense nationale”, pour “recel de documents administratifs et militaires”, et pour avoir diffusé de “fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques”.
Après une courte remise en liberté, un renvoi en prison, une grève de la faim et une mobilisation générale, dont un appel de 78 journalistes africains et organisations de défense de la liberté de la presse rassemblés par RSF, il a été libéré le 10 janvier 2023.