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17 août 2025
MULTIPLE PHOTOS
NGOR, LES ESPRITS TOUJOURS CHAUFFES
Ngor est sens dessus dessous au lendemain des violents événements survenus dans la commune hier mardi. De la fumée s’échappe des décombres. Des pneus calcinés réduits en cendre. L’odeur des grenades lacrymogènes fait éternuer plus d’uns. Ngor au lendemain
Ngor est sens dessus dessous au lendemain des violents événements survenus dans la commune hier mardi. De la fumée s’échappe des décombres. Des pneus calcinés réduits en cendre. L’odeur des grenades lacrymogènes fait éternuer plus d’uns. Retour sur un terrain qui était presque en état de siège.
Un calme précaire règne sur place. Parce que tout porte à croire que ça peut dégénérer à tout moment. Le constat a été fait sur place. Les lieux grouillent de gendarmes, armés jusqu’aux dents, face à des jeunes “décidés à résister”.
Les yeux rouges de colère, Moussa Pouye, habitant de Ngor, déchire déjà le communiqué du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, faisant état de la découverte d’un corps sans vie, une adolescente âgée d’environ 15 ans, présentant une blessure à la tête, et qui aurait été mortellement touchée dans l’eau, probablement par l’hélice d’une pirogue.
Le jeune Ngorois récuse la version et le bilan. “Le ministre de l’Intérieur ne vous a pas donné les bonnes informations. La fille dont il parle a été tuée par balle réelle. Les forces de l’ordre l’ont sorti de l’eau, torturée jusqu’à ce qu’elle succombe. Un autre mort a été retrouvé à l’intérieur de l’hôtel.”
Ressassant la journée d’hier, Pape Madické Ndoye déplore l’attitude des gendarmes. “Ils ont tiré des grenades lacrymogènes qu’on ne pouvait même pas respirer. Ils ont barricadé Ngor. Personne ne pouvait y accéder et en sortir. Les femmes n’ont même pas pu se rendre au marché pour cuisiner. C’est comme si nous étions retournés en confinement”.
Ces jeunes trouvés assis dans un grand-place se démarquent des résultats obtenus à l’issue d’une audience accordée, tard dans la soirée de mardi, par le chef de l’Etat, Macky Sall, à une délégation de dignitaires de Ngor, conduite par le maire de la ville, Maguèye Guèye.
Pouye est catégorique : “On doit faire face. Ce que nous réclamons c’est qu’ils nous rendent notre espace. Ils nous ont déjà pris le site de l’aéroport. Nous n’accepterons plus qu’on nous impose quoi que ce soit. Nos dirigeants ont été reçus en audience par le président de la République, (Macky Sall). Ils nous ont fait savoir qu’ils feront un partage équitable, c’est-à-dire du 50-50. 3000 m2 pour la gendarmerie et 3000 m2 pour les Ngorois. On dit non. Nous ne sommes pas d’accord pour ça. Que nos autorités le sachent, nous ne sommes pas contents d’elles. Que le président de la République le sache aussi. Les forces de l’Ordre doivent dégager. Elles torturent la population ngoroise. Nous sommes prêts à résister”.
“On ne veut pas de la caserne. Ils leur ont proposé d’autres sites. Une seule gendarmerie peut gérer tout le département. Il faut qu’ils pensent aux parents d’élèves qui déboursent encore plus pour envoyer leurs enfants à l’école hors de Ngor. Cela ne peut plus continuer”, enchaîne Ndoye.
LE GROUPE FLY EMIRATES ANNONCE UN BÉNÉFICE RECORD APRÈS …
Le président du groupe Emirates, Cheikh Ahmed ben Saeed Al Mqktoum, a annoncé les bénéfices records engrangés par la compagnie entre 2022 et 2023.
Le président du groupe Emirates, Cheikh Ahmed ben Saeed Al Mqktoum, a annoncé les bénéfices records engrangés par la compagnie entre 2022 et 2023. Avec un chiffre d’affaires de 29,3 milliards de dollars sur la période estimée, le groupe enregistre des bénéfices records dans son histoire sur une année. Cette hausse est possible grâce à la résurgence du tourisme mondial, freiné pendant 2 ans à cause de la pandémie de COVID-19. À l’apogée de la pandémie, en 2020-2021, le groupe avait enregistré des pertes annuelles de 5,5 milliards de dollars, un record là encore. Rien que dans le transit aérien, la compagnie aérienne Fly Emirates, qui fait partie du groupe, a réalisé un bénéfice de 2,9 milliards de dollars sur la période.
Selon le président du groupe Cheikh Al Maktoum, cette hausse était attendue à la suite des restrictions levées. « Nous avions anticipé une forte reprise des voyages et lorsque les dernières restrictions ont été levées (…) nous étions prêts à étendre rapidement nos opérations ». Fly Emirates affirme avoir enregistré 43,6 millions de passagers durant l’année. À quelques mois de la conférence sur le climat de l’ONU à Dubaï, le groupe Emirates a annoncé la création d’un fonds de 200 millions de dollars pour la recherche et le développement de carburants alternatifs moins polluants. En janvier, le groupe avait déjà effectué un vol test d’un Boeing 777-300ER sans passagers et alimenté à 100% par du carburant durable.
LA CROIX ROUGE AFFICHE SON INDIGNATION
Les affrontements entre les Forces de l’ordre et les manifestants de Ngor, mardi, ont fait d’énormes dégâts matériels aussi. En effet, un véhicule de la Croix-Rouge sénégalaise a été caillassé, avant d’être incendié.
Les affrontements entre les Forces de l’ordre et les manifestants de Ngor, mardi, ont fait d’énormes dégâts matériels aussi. En effet, un véhicule de la Croix-Rouge sénégalaise a été caillassé, avant d’être incendié. Un acte « d’autant plus inacceptable », selon l’institution bénévole, que « le véhicule était clairement identifié par l’emblème de la Croix- Rouge, symbole de neutralité, d’impartialité et d’indépendance de notre action humanitaire ».
Dans un communiqué, elle souligne que le véhicule était affecté à « la logistique des programmes humanitaires menés par la Croix-Rouge sénégalaise à l’échelle du pays ». L’organisation estime que « de tels incidents sont de nature à compromettre dangereusement, le service humanitaire que les populations vulnérables attendent de la Croix-Rouge ».
Le mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge appelle ainsi au « respect strict des biens, services et personnels de la Croix-Rouge en mission ». Depuis le début des événements, les volontaires du comité local de la Croix-Rouge de Ngor déployés sur le terrain ont pris en charge « 16 victimes, dont un élément des Fds et 5 blessés évacués par pirogue vers l’île de Ngor », a informé le texte.
LA FACTION DE SALIF SADIO REPREND SERVICE, L’ARMÉE ENREGISTRE DES BLESSÉS
Pourchassé par l’armée, ses bases démantelées, Salif Sadio avait disparu, abandonnant sa base du Nord Sindian, à la frontière gambienne. Mais lui, ou ses hommes, ont refait surface mais se sont heurtés à l’armée déterminée à neutraliser les résistances.
Pourchassé par l’armée, ses bases démantelées, Salif Sadio avait disparu, abandonnant sa base du Nord Sindian, à la frontière gambienne. Mais lui, ou ses hommes, ont refait surface mais se sont heurtés à l’armée déterminée à neutraliser les résistances. De violents accrochages depuis quelques jours ont fait des blessés chez les Diambars, et des victimes du côté de l’aile de Salif Sadio.
Les hostilités ont repris de plus belle entre l’armée et les combattants de la fac- tion de Salif Sadio dans le nord Sindian. Les opérations de sécurisation datent, selon nos sources, de trois jours et concernent plusieurs cibles pour empêcher toute régénérescence de positions rebelles dans la zone.
Une énième intervention de l’armée dans le nord Sindian en l’espace d’un an, suffisamment révélatrice de la détermination de la grande muette à procéder à un nettoyage intégral de toute occupation irrégulière de bandes armées. Des informations sur le déroulement des opérations font état de violents accrochages entre les deux parties. « Les moyens logistiques de portée précise essayent depuis plus de 72 heures de neutraliser toute résistance venant des éléments armés qui cherchent à protéger des périmètres de cultures prohibées de chanvre indien », apprend-on.
Les mêmes sources qui mentionnent la violence des combats confient également, un bilan de cinq blessés au moins dans les rangs de l’armée nationale. Les blessés ont été évacués et font l’objet d’une prise en charge dans des locaux gardés bien secrets. Le bilan est moins connu du côté du camp des rebelles mais on parle de plusieurs blessés et des pertes en vies humaines.
L’enjeu de ces opérations s’inscrit dans le sillage de l’objectif que s’était fixé l’armée depuis le début de ces opérations d’envergure, à savoir « neutraliser l’économie criminelle qui constitue la sève nourricière des éléments armés de la faction de Salif Sadio, supprimer toutes les zones de non droit qui figurent sur la carte, favoriser le retour des déplacés mais également protéger les dernières réserves forestières du pays soumises à un pillage à outrance ».
Salif Sadio, qui a disparu depuis le pilonnage de l’armée dans cette partie frontalière à la Gambie en mars de 2022, semble se faire entendre. Dans les différents rounds de négociations entre l’Etat et les factions du Mfdc, l’aile qu’il dirige n’a toujours pas donné son accord.
LE LION VA-T-IL RUGIR POUR NOS ENFANTS ?
Ce jeudi 11 mai est célébrée la journée mondiale des espèces menacées d’extinction. Au Sénégal, le lion figure sur la liste des espèces vulnérables. Plus qu' important à la chaine alimentaire, le lion avec le baobab et l’étoile verte sont des symboles.
Ce jeudi 11 mai est célébrée la journée mondiale des espèces menacées d’extinction. Au Sénégal, le lion figure sur la liste des espèces vulnérables. Plus qu’un membre important de la chaine alimentaire, le lion est, avec le baobab et l’étoile verte, l’un des symboles du Sénégal. Quelques pistes sur les menaces qui pèsent sur ce félin ainsi que les mesures prises pour sauver le roi des animaux.
Un événement qui s’est produit en mars dernier à Niokolo Koba a fait la Une des journaux bien au-delà du Sénégal. Flo, une lionne équipée d’un appareil qui permet de suivre ses mouvements donne naissance à trois lionceaux. L’histoire d’une lionne qui met bas peut sembler banale mais elle ne l’est pas lorsqu’on connait l’histoire de Flo. Ayant perdu sa trace depuis un certain temps, on la croyait morte, victime de braconnage. Cette disparition avait provoqué tristesse et consternation chez les gardes-forestiers et au sein de Panthera, une ONG active dans la conservation de la faune sauvage. Il faut savoir que Flo n’est pas n’importe quel animal.
Alors que le lion est menacé d’extinction en Afrique de l’Ouest, cette femelle contribue à préserver l’espèce. A elle seule, elle avait déjà donné naissance à 6 lionceaux. La retrouver saine et sauve avec trois petits, deux mâles et une femelle, était un miracle. Avec désormais 9 petits, cette lionne tout juste âgée de 10 ans est en train de repeupler le parc Niokolo Koba. Désormais, sa progéniture représente le tiers de la population de lions du parc.
Une espèce en danger
29 lions. Cela peut sembler minime lorsqu’on sait que le parc peut en abriter 200 mais c’est une évolution notable. En 2011, L’ONG Panthera avait estimé l’effectif à 11 alors qu’on en dénombrait 60 en 2002. On avait alors craint l’extinction imminente de l’animal qui symbolise le Sénégal.
Une baisse qui n’est toutefois pas spécifique au Sénégal. D’après la National Geographic, la moitié des lions d’Afrique ont disparu durant les 25 dernières années. De ce fait, L’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) a classé les lions parmi les espèces « en grand danger d’extinction ».
Le braconnage et la médecine traditionnelle parmi les menaces
Un certain nombre de facteurs expliquent ce déclin. D’abord, il y a le braconnage d’antilopes et de buffles qui sont des animaux dont se nourrissent les lions. Les lions eux-mêmes peuvent être victimes de braconnage. Selon la National Geographic, les peaux, les dents, les griffes et la viande de lion peuvent être vendus pour des prix très élevés, principalement en Afrique et en Asie, où l’os de lion remplace l’os de tigre sauvage, de plus en plus rare, dans la médecine traditionnelle. Enfin, on note la perte progressive de leur habitat naturel à cause des feux de forêts, de l’extraction minière et de l’expansion de l’agriculture.
L’espoir est permis
Grâce aux efforts combinés de la Direction des Parcs nationaux du Sénégal et de l’ONG Panthera, la population de lions au Sénégal est en hausse après de longues années de baisse systématique. « Ce succès est dû à la sensibilisation et à l’action », explique Philip Henschel, Directeur régional de Panthera. D’abord, les populations ont été sensibilisées sur la nécessité de préserver la flore et la faune du parc. Ensuite, le nombre de rangers qui surveillent le parc a été augmenté et leurs équipements améliorés. Créé en 1954 et inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1981, le Parc Niokolo Koba qui s’étend sur 9 130 km2 est l’un des derniers refuges de lions d’Afrique de l’Ouest qui sont aussi présents au Nigeria, au Burkina Faso, au Bénin et au Niger. Le parc abrite aussi plus de 70 espèces de mammifères, 329 espèces d’oiseaux, 36 espèces de reptiles, 20 espèces d’amphibiens et un nombre important d’invertébrés, selon l’Unesco.
ÉCLAIRAGE
Sens et portée de la Journée mondiale des espèces menacées
Mise en place en parallèle aux initiatives de l’Onu en faveur de la biodiversité, cette journée mondiale a pour but de mettre en avant les missions nécessaires de conservation et de protection visant à ralentir la diminution du nombre d’espèces autour du globe. En 2019 plus que jamais, cette journée internationale est une nécessité. Alors qu’il est établi que nous traversons depuis le XIXème siècle la sixième extinction de masse des espèces, les scientifiques notent une alarmante accélération depuis les années 1950 qui continue de croître jusqu’à nos jours. Ce phénomène ne peut et ne doit plus être ignoré.
1 million d’espèces menacées d’extinction
L’Ipbes (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services), une branche de l’Onu spécialisée dans les questions environnementales, a récemment produit un rapport sur l’état de la biodiversité mondiale. Il y est indiqué qu’entre 500 000 et 1 million d’espèces sont menacées d’extinction, notamment au cours des prochaines décennies. Chose qui n’a jamais eu lieu auparavant dans l’histoire de l’humanité. La liste rouge de l’Uicn permet d’avoir un aperçu des espèces en danger de disparition imminente, mais il est compliqué d’avoir des relevés sur l’ensemble des populations animales. Le rapport de l’Ipbes estime que 40% des espèces d’amphibiens, près de 33% des récifs coralliens, et plus d’un tiers de tous les mammifères sont menacés. Aux premiers rangs des menaces qui pèsent sur l’écosystème mondial se trouvent l’Homme et ses activités. De la destruction des sols miniers à la surexploitation agricole, de la pêche intensive à la chasse irraisonnées sans oublier la pollution de l’air, des eaux et des sols, l’activité humaine est impliquée dans toutes les transformations de la nature.
Des solutions existent
Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco expliquait lors d’une conférence de presse que « protéger la biodiversité, c’est protéger l’humanité car nous, les êtres humains, nous dépendons fondamentalement de cette diversité du vivant. […] Cette érosion de la biodiversité met en péril notre patrimoine mondial environnemental et avec cela, c’est une menace aussi pour la paix et pour la sécurité. » Pour atténuer les conséquences de cette catastrophe écologique, l’Ipbes préconise un « changement transformateur ». S’il est fondamental que chacun fasse des efforts pour protéger l’environnement, il est vital que s’opère également un changement de société. Le rapport énumère ainsi différentes pistes à explorer, comme une transformation du système agro-alimentaire, un changement des régimes alimentaires pour réduire la consommation de viande et de produits laitiers, la multiplication d’aires protégées, ainsi que des changements économiques profonds.
Beauval s’engage au quotidien
Plus que jamais, les parcs zoologiques ont un rôle primordial à jouer dans la sauvegarde des espèces menacées. Le ZooParc de Beauval et l’association Beauval Nature participent à leur échelle à la conservation des espèces animales. D’un côté en hébergeant des espèces menacées et en participant à des programmes de conservation et d’élevage, comme c’est le cas avec les pandas géants et les diables de Tasmanie par exemple. De l’autre en soutenant et accompagnant plus d’une cinquantaine de programmes de recherche et protection des espèces à travers le monde.
AMADOU BA GALVANISE LES LIONCEAUX
A moins de deux semaines du démarrage de la coupe du monde de football des moins de 20 ans, prévue du 20 mai au 11 juin en Argentine, le Premier ministre a remis le drapeau national à la délégation
En charge des Sports, le Premier ministre Amadou Ba a remis hier le drapeau national à l’équipe du Sénégal de football des moins de 20 ans en partance pour la Coupe du monde prévue en Argentine, du 20 mai au 11 juin prochain. Au cours de cette cérémonie, Amadou Bâ a dopé les Lionceaux tout en les exhortant à se surpasser afin de représenter dignement les couleurs nationales.
A moins de deux semaines du démarrage de la coupe du monde de football des moins de 20 ans, prévue du 20 mai au 11 juin en Argentine, le Premier ministre qui a également, en charge le département des Sports, a remis hier le drapeau national à la délégation, à la Primature. Devant les acteurs sportifs, Amadou Ba a demandé aux joueurs de répondre aux exigences du peuple sénégalais. «Combattez dans la dignité, le fair-play, le respect de l’éthique et de la déontologie. Mais combattez avec fermeté, engagement et abnégation pour honorer votre pays et porter encore plus haut son flambeau. Faites de cette compétition le meilleur moment de participation d’une équipe nationale sénégalaise à une coupe du monde de football», a déclaré le Premier ministre.
Logé dans le groupe C en compagnie d’Israël, du Japon et de la Colombie, le successeur de Yankhoba Diattara à la tête de ce département exhorte les protégés de Malick Daf à se surpasser dans cette compétition. « Certes, vous portez sur vos frêles épaules la lourde responsabilité de représenter le Sénégal dans une compétition où rien n’est acquis, et rien ne sera facile. Puisque tous les participants, souvent en provenance de grands pays de football, auront eux aussi travaillé d’arrachepied pour se donner les moyens de remporter la victoire finale», dit-il.
Malgré la tâche difficile qui attend les Lionceaux en Argentine, le ministre promet un accompagnement sans faille. «Dans le combat qui vous attend, vous n’êtes pas seuls. Vous serez toujours accompagnés de l’enthousiasme et d’un élan populaire aussi ardent que lors de toutes nos participations aux compétitions sportives africaines et internationales. Comme par le passé, le chef de l’Etat et nous tous, nous serons attentifs à vos exploits. Nous partagerons vos difficultés et nous vous soutiendrons dans les moments de doute et d’interrogation », a-t-il fait savoir
Après avoir remporté la Coupe d’Afrique de la catégorie en Egypte devant la Gambie, (2-0), l’équipe, de l’avis du chef du gouvernement doit être une source de motivation pour la délégation sénégalaise. «Ces victoires doivent être pour vous une source d’inspiration et de motivation dans les confrontations qui vous attendent en Argentine. Je vous demande également de puiser dans notre riche histoire sportive des repères et des ressources pour aller le plus loin possible dans la compétition », a-t-il fait savoir. Selon lui, la bande à Samba Diallo n'a pas le droit à l'erreur. «Vous avez l’impérieux devoir d’élever, encore plus haut, l’étendard de votre pays, comme vous l’avez fait récemment en remportant, de façon magistrale, la CAN U20, le 11 mars dernier, au Caire, en Egypte. Battez-vous avec toute l’énergie, le potentiel et le talent que nous vous connaissons », a conclu Amadou Ba.
PR BARA NDIAYE DEPLORE LES DEFAILLANCES DANS LES CONTROLES AU NIVEAU DES FRONTIERES
Les universitaires sénégalais s’inquiètent beaucoup des conséquences que les faux médicaments entrainent sur la santé des populations. A l’occasion des journées médicales de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, une thématique a été articulée autour de l’histoire des médicaments. Au cours de cette rencontre, le doyen de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie a déploré les défaillances notées dans les contrôles au niveau des frontières
«Il y a l’histoire des médicaments qui circulent dans nos pays, qui sont de qualité inférieure et causent beaucoup de problèmes en termes de santé physique», a révélé le Pr Bara Ndiaye, doyen de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie.
Au Sénégal, souligne-t-il, on ne dispose pratiquement pas d’industries pharmaceutiques. «Les rares qui existaient ont fermé. Il y en a quelques-unes qui commencent à reprendre leurs activités, ce sont de nouvelles comme Teranga Pharma, Medis. On a beaucoup de soucis par rapport à la souveraineté pharmaceutique», indique le Pr Bara Ndiaye qui estime toutefois que des efforts sont faits par l’Etat depuis pour accompagner les structures privées sénégalaises. «Les faux médicaments, c’est un groupe, ce n’est pas seulement dans le pays. Même dans les grands pays du Nord, c’est un grand problème. On peut accéder maintenant aux médicaments à travers des circuits officieux comme internet», explique-t-il.
Du fait de la porosité des frontières, poursuit-il, les médicaments circulent régulièrement. «La difficulté est que nos pays ne sont pas toujours outillés pour les traquer, les détecter, faute d’un plateau technique adéquat. Il y a également beaucoup de défaillances dans les contrôles au niveau des frontières. C’est vrai qu’il faut saluer l’effort de la Douane sénégalaise, parce que depuis deux ou trois ans, des saisies régulières sont faites et concernent les faux médicaments», dit le Pr Bara Ndiaye qui, par ailleurs, s’émeut des spots publicitaires diffusés régulièrement dans les médias. «On voit beaucoup de gens qui font de la publicité, or la publicité concernant tout ce qui est relatif à la santé est interdite. Au vu et au su de tous, des gens se disant des tradipraticiens font de la publicité dans les médias», souligne-til.
Soulignant que des efforts sont faits pour réglementer la médecine traditionnelle au Sénégal, il salue les initiatives du ministère de la Santé pour trouver un statut, réglementer le secteur et les acteurs qui officient dans ce secteur. «C’est un projet qui balbutie, mais je sais qu’à ce niveau, il y a beaucoup d’efforts à faire du côté de l’Etat pour éviter aux populations de fréquenter des charlatans, parce qu’il y en a pas mal qui sont dans le charlatanisme», clame le Pr Bara Ndiaye.
Cayar : 18 condamnations et 15 pêcheurs relaxés
L’affaire des 33 pêcheurs de Cayar et de Mboro a été vidée hier en première instance par le tribunal de Grande Instance (TGI) de Thiès, qui a ainsi rendu son verdict. Au total, 18 condamnations ont été prononcées dont 16 à une peine ferme de 2 mois et 2 ont écopé de 3 mois ferme. Ils étaient poursuivis pour différents délits dont la participation à une manifestation non autorisée, coups et blessures volontaires, destruction de biens appartenant à autrui. Ces pêcheurs de Cayar et de Mboro avaient été interpellés le 2 avril dernier à la suite de violents affrontements en mer, ce qui s’était traduit par la perte d’une vie humaine, dont le corps avait été retrouvé quelques jours après. L’affaire a été renvoyée à deux reprises, avant d’être retenue à l’audience du 5 mai dernier et mise en délibéré après les débats. Ainsi, 15 parmi ces pêcheurs vont rentrer à la maison, mais les 18 autres devront encore rester quelques jours en prison.
Retour de parquet pour Oustaz Assane Seck
L'animateur de la «Sen Tv» file droit vers l’instruction. Oustaz Assane Seck a été déféré hier au parquet, mais il n’a pas pu faire face à un juge d’instruction. Il sera présenté à nouveau aujourd’hui à un magistrat instructeur qui va décider de son sort. Oustaz Assane Seck qui a été arrêté dimanche passé est poursuivi pour appel à l'insurrection, atteinte à la sûreté de l'État et actes et manœuvres, de l'article 80 du Code Pénal.
Auditions sur le fond des manifestants
Restons au palais de justice de Dakar pour dire que ça bouge dans les cabinets d’instruction. Me Cheikh Koureyssi Ba annonce que les juges d’instruction auditionnent au fond les manifestants. Il informe par ailleurs que la grève de la faim bat son plein à Rebeuss depuis hier. Les militants de Pastef en détention avaient promis d’entamer une grève de la faim en soutien à Ousmane Sonko.
Le ministre de l’Intérieur sur la mort de la fille à Ngor
Alors que les populations de Ngor accusent la gendarmerie d’avoir tué la fille Adji Diallo lors des échauffourées, le ministre de l'Intérieur a sorti un communiqué qui a suscité une vague d’indignations. Sans attendre l’élucidation des circonstances du décès et les résultats de l’autopsie, Antoine Felix Diome informe de la découverte d'un corps sans vie d'une jeune fille sur la plage, derrière l'hôtel Ngor Diarama de Dakar. D'après les premières informations reçues, indique-t-il, la victime est une adolescente âgée d'environ 15 ans, présentant une blessure à la tête. Selon le ministre de l’Intérieur, elle a été ramenée sur la plage par les vagues et aurait été mortellement touchée dans l'eau, probablement par l'hélice d'une pirogue. M. Diome promet que l'opinion publique sera informée dès que de plus amples informations seront à la disposition des autorités compétentes.
Macky Sall coupe la poire en deux
Restons à Ngor pour dire que le chef de l’État qui a reçu mardi, tard dans la nuit, une délégation de dignitaires de Ngor conduite par l’édile de la commune, Maguèye Ndiaye, a proposé une solution de sortie de crise. Le Président Macky Sall entouré du Premier ministre et de membres du gouvernement a suggéré que le terrain de 6 000 mètres carrés, objet du contentieux, soit partagé à parts égales. Ainsi, la brigade de gendarmerie sera construite sur 3 000 mètres carrés dans le but, dit-il, de renforcer la sécurité dans la commune. Les 3000 mètres carrés restants reviendront à la commune qui veut y ériger un lycée. D’ailleurs, le Président Sall a annoncé à la délégation sa volonté de construire un lycée et de l'équiper pour les jeunes de la commune de Ngor, afin de permettre aux élèves de poursuivre leurs études dans de bonnes conditions et de bénéficier d'une éducation de qualité. Il promet aussi que le titre foncier du stade de Ngor sera aussi transféré à la mairie, conformément à la loi sur la décentralisation.
La solution de Macky Sall rejetée par les populations
Ne quittons pas Ngor sans signaler que la décision du chef de l’Etat n’agrée pas les populations de ce village traditionnel de pêcheurs. Elles estiment qu’on n’a pas besoin de 3 000 mètres carrés pour construire une brigade de gendarmerie. Pour le moment, elles s’occupent des blessés et des jeunes arrêtés par les forces de défense et de sécurité. Affaire à suivre !
L’appel d’Idrissa Seck
Les affrontements entre forces de défense et de sécurité et populations de Ngor n’ont pas laissé indifférent Idrissa Seck. Le leader du parti Rewmi appelle au retour de la paix et de la solidarité entre tous les citoyens, après les malheureux événements qui se sont déroulés à Ngor. Il demande à toutes les parties prenantes de continuer à travailler ensemble pour garantir la sécurité et les droits des citoyens. A l’en croire, un dialogue ouvert et constructif doit être engagé en vue de parvenir à une résolution pacifique et durable de cette crise. M. Seck exprime ses sincères condoléances aux proches et aux familles des victimes et des blessés.
Licenciement de Lassana Diandy d’Excaf
Notre confrère Lassana Diandy, délégué du personnel d'Excaf, a été licencié par le directeur général Sidy Diagne. Mais le Synpics va attaquer la décision en justice. Selon le bureau du syndicat, Lassana Diandy qui a été affecté à la radio Dunya de Richard Toll, un démembrement du groupe, a constaté par voie d'huissier l'arrêt des émissions de ladite radio (qui n'émet plus) depuis décembre dernier ainsi que la fermeture des locaux qui ne présentent aucune commodité de travail. C’est pourquoi, le Synpics pense que cette décision ne se justifie guère, car son affection n'avait pour but que de l'éloigner de ses camarades de Dakar, alors qu'ils se sont engagés pour que l'Etat paye à l'entreprise son dû. Le Bureau exécutif national (Ben) du Synpics s'insurge contre cette décision inique, arbitraire et sans fondement. Il va saisir le tribunal du travail aujourd'hui même afin que M. Diandy soit rétabli dans ses droits. Le syndicat souligne qu’une grande partie du personnel du groupe Excaf court derrière plusieurs mois de salaires. Ne pouvant pas satisfaire les droits des travailleurs, regrette le Synpics, le groupe Excaf a préféré s'attaquer aux syndicalistes qui n'ont qu'un seul tort : dénoncer leurs difficiles conditions. D’ailleurs, depuis une semaine, une dizaine de travailleurs sont interdits d'accès à Excaf. Une telle situation ne peut perdurer, prévient Bamba Kassé. Le Synpics en appelle à tous, à se mobiliser pour apporter un soutien massif aux travailleurs d’Excaf.
L'ex-manager de Viviane Ndour acquitté
La chambre Correctionnelle du Tribunal de Dakar a vidé hier l'affaire Djidiack Diouf, l'ex-manager de Viviane Ndour. Il a été interpellé en 2020 avec Petit Mbaye pour trafic de migrants. M. Diouf a été finalement acquitté de tous les chefs d'inculpation. Seuls Mamadou Mbaye et Abdoulaye Diouf Kébé ont été déclarés coupables et condamnés à 2 ans dont 6 mois de prison ferme. Djidiack Diouf et Petit Mbaye avaient été inculpés pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux dans l’écriture de document administratif, fraude portant sur des titres de voyage, faux et usage de faux en écritures publiques authentiques, en écritures privées de banque et de commerce et dans des documents administratifs.
Grève de 48h des médecins en spécialisation
Le mouvement d’humeur du Collectif des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes en Spécialisation (Comes) a fait bouger les lignes. Il y a eu un début de solution à leurs revendications. Évaluant hier le mot d’ordre de grève de 48h, le Collectif a salué la mobilisation de ses membres pour la réussite du mouvement d’humeur. Ces médecins en spécialisation se félicitent aussi de la volonté manifestée du ministre de la Santé et de l'Action Sociale de trouver un terrain d'entente pour le bien de tous et celui des usagers des hôpitaux en particulier. En effet, le Collectif renseigne que des négociations ont été entamées et ont abouti à la mise en place vendredi prochain d’une nouvelle commission d'attribution des bourses de spécialisation pour les DES sénégalais et marocains. Ces blouses blanches remercient aussi la ministre Marie Khemess Ngom Ndiaye d’avoir diligenté au plus vite le paiement des stages ruraux ainsi que des bourses du mois d'avril. Toutefois, le Collectif compte maintenir son mouvement d’humeur jusqu’à ce que les négociations avancent sérieusement. Ainsi, il a décrété un mot d’ordre de grève de 48h renouvelables à partir d’aujourd’hui avec respect des gardes, dans l'espoir d'une suite favorable aux négociations entamées.
135e édition du pèlerinage marial de Popenguine
Comme chaque année, à la fin du mois de juin, les fidèles catholiques vont converger vers Popenguine. Pour une réussite de l’organisation de la 135e édition du pèlerinage marial de Popenguine, le Président Macky Sall a demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions sécuritaires et logistiques requises, en relation avec les organisateurs, en vue du bon déroulement des processions et célébrations prévues àl’occasion de cet évènement national qui mobilise des milliers de fidèles, les jeunes en particulier.
Le développement de la filière anacarde
Plusieurs tonnes d’anacarde pourrissent dans les magasins à Ziguinchor à cause de l’interdiction de transport terrestre. Seuls les bateaux sont autorisés à transporter le cajou. Mais sans prendre en compte cette situation, les autorités pensent pouvoir développer et réguler la filière anacarde. En conseil des ministres hier, le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre et aux ministres en charge de l’Agriculture, du Commerce, des Transports terrestres, de l’Industrie de mettre en œuvre, en relation avec l’interprofession du cajou, et la DER/FJ, un dispositif de protection et d’accompagnement de la filière anacarde, dans la perspective de sa contribution àl’émergence de l’Agropole Sud, à la préservation des écosystèmes, au développement économique des zones de production et àla création d’emplois au niveau des localités polarisées.
Abdoulaye Diouf, nouveau Directeur général de l’Urbanisme
En conseil des ministres hier, le chef de l’Etat a nommé le successeur d’Oumar Sow décédé récemment. Il s’agit d’Abdoulaye Diouf, jusque-là Directeur du Développement urbain durable et de la planification au minister̀e de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygieǹ e publique. Il devient ainsi le Directeur général de l’Urbanisme et de l’Architecture. Précédemment Directeur de l'État civil, Aliou Ousmane Sall est nommé directeur général de l’Agence nationale de l’Etat civil (Anec). Babacar Diagne est promu président du Conseil de Surveillance de la Haute autorité́ des aéroports.
Mondial 2022 : scandale au ministère des Sports
Dans le cadre de son programme annuel de vérification de la gestion des deniers publics, la Cour des comptes est en train de passer au crible les comptes du ministère des Sports. Déjà les enquêteurs ont découvert, selon la «Rfm», que sur un budget de 14 milliards Fcfa pour les besoins de la Coupe du monde au Qatar, le Sénégal a dépensé 11 milliards Fcfa. Pis, un montant de 2 milliards Fcfa a été également dépensé lors des deux matchs de préparation des «Lions» contre la Bolivie et l’Iran. Pourtant lors de cette compétition, les hommes d’Aliou Cissé ont été éliminés en huitième de finale. Selon toujours la même source, la voiture du ministre sortant, Yankhoba Diattara, a coûté 200 millions Fcfa et l’aménagement de son bureau 60 millions Fcfa.
LE COMPROMIS AU DIFFEREND FONCIER A NGOR ET LA POLITIQUE AU MENU DE LA REVUE DE L’ACTUALITE DE L’APS CE JEUDI
La presse du jour revient sur le compromis auquel l’Etat et les dignitaires et représentants des populations de Ngor, un quartier de Dakar, sont parvenus au sujet d’un différend foncier, tout en n’occultant pas l’actualité politique.
Dakar, 11 mai (APS) – Les journaux parvenus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise reviennent sur le compromis auquel l’Etat et les dignitaires et représentants des populations de Ngor, un quartier de Dakar, sont parvenus au sujet d’un différend foncier, tout en n’occultant pas l’actualité politique.
L’Etat sénégalais a décidé d’affecter à la mairie de Ngor la moitié du site devant abriter une brigade de gendarmerie et objet, depuis quelques semaines, d’un litige avec les populations, a appris l’APS de source proche de la présidence de la République.
Cette décision a été prise à la suite d’une audience accordée, tard dans la soirée de mardi, par le chef de l’Etat, Macky Sall, à une délégation de dignitaires de Ngor, conduite par le maire de la ville, Maguèye Guèye.
Cette rencontre est intervenue quelques heures après l’annonce de la mort d’une personne dans des affrontements entre des gendarmes et les populations qui s’opposent à la construction d’une brigade de gendarmerie dans cet ancien village lébou en lieu et place d’un lycée.
‘’Une moitié du terrain (plus de 6000 m2) objet de litige est attribué à la mairie’’, l’Etat s’engeant à y ‘’construire un lycée’’, indique la même source.
Elle signale en outre que l’Etat a décidé d’affecter le stade de Ngor à la commune, soulignant que la délégation est satisfaite des mesures annoncées par le président Macky Sall.
‘’Macky Sall désamorce la bombe !’’, écrit à sa Une Li Quotidien qui évoque la décision prise par le chef de l’Etat d’attribuer ‘’la moitié du terrain objet de litige à la mairie de Ngor’’.
‘’La délégation à cette table est satisfaite des mesures annoncées par le président de la République, le maire rejette toute tentative de récupération de cette affaire’’, souligne le journal.
Le sujet intéresse également Le Soleil qui affiche en Une : ‘’La solution du chef de l’Etat’’.
‘’Trois-mille mètres carrés pour chacun des parties entre les populations de Ngor et la gendarmerie. C’est la solution du président de la République pour calmer les tensions nées du conflit foncier de Ngor, à la suite d’une audience avec les dignitaires lébous mardi 9 mai 2023. Le maire de la commune, Maguèye Ndiaye, s’est dit très satisfait’’, rapporte le journal.
Relatant les échauffourées quasi quotidiennes opposant des jeunes de Ngor à des forces de l’ordre, Bès Bi le Jour ironise : ‘’Il pleure sur Ngor’’, autour de 6387 mètres carrés de problèmes.
Dans sa tentative d’apaisement, ‘’l’Etat a pris un flot de mesures et d’accords que les jeunes de Ngor ont rejeté’’, écrit le journal.
D’autres quotidiens ont préféré centrer leur attention sur l’étalage sur la publique du différend opposant le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, au maire de Dakar, Barthelemy Dias au sujet de la main tendue du chef de l’Etat à l’opposition.
‘’Barth répond à Sonko : points de répit’’, relève à sa Une le Quotidien. ‘’Les manipulations, la pensée unique, les mensonges … c’est terminé ! YAW n’est pas un mouvement de soutien à un homme’’, soutient dans les colonnes du journal Barthélémy Dias.
‘’Les deux piliers de Yaw semblent acter leur séparation à l’aune du prochain dialogue avec Barth comme dynamiteur, le prochain rassemblement prévu le 19 mai risque d’être le vrai révélateur des tensions’’, relève le journal EnQuête.
Cette situation de crise au sein de YAW inquiète au point que le journal se demande si le dernier trait d’union des leaders de Yewwi, en l’occurrence, le F-24, la force vive de plusieurs acteurs mobilisés contre un troisième mandat de l’actuel président de la République peut sauver cette coalition.
‘’Le F-24 peut-il relancer la dynamique de YAW ?’’, s’interroge le journal.
‘’Yewwi askan wi : le début de la fin’’, titre DirectNews, en s’appuyant sur plusieurs prémices de cette rupture au sein de la coalition de l’opposition.
‘’Le pacte de non-agression entre Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, lieutenant de Khalifa Sall, est rompu. Le dialogue lancé par Macky Sall semble être la principale pomme de discorde …’’, souligne la publication en Une.
Les quotidiens spécialisés en sports ont de leur côté salué la qualification des Lionceaux pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations U17 et la Coupe du monde de la catégorie à la faveur de leur victoire aux dépens de l’Afrique du Sud (5-0).
Les lionceaux ont en effet battu l’Afrique du Sud en quart de finale de la Can U17 sur le score sans appel de 5-0.
‘’Les Lionceaux en demies et au mondial’’, titre en Une le journal Record, tandis que Stades s’exclame : ‘’Le carré d’as et le mondial !’’.
Par Abdourahmane DIENG.
LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT MACKY SALL
Monsieur le président de la république je suis persuadé qu’un homme qui a atteint la plus haute stature d’une nation doit parfois se sentir seul. Oui, esseulé !
Monsieur le président de la république je suis persuadé qu’un homme qui a atteint la plus haute stature d’une nation doit parfois se sentir seul. Oui, esseulé ! Vous devez parfois, dans votre lit, vous réfugier dans votre solitude afin de passer au peigne fin tous les mouvements compulsifs et violents de notre chère nation en déliquescence.
« Tâtez le poul » de ce pays et vous verrez que le tissu social autrefois hautement sanctifié et qui était le soubassement de notre commun vouloir de vie commune est en train de se déchirer lamentablement.
Vous persistez dans le reniement de la parole depuis 2012 avec votre mandature dont vous avez promis moultes fois de réduire. De plus, votre déclaration à ne jamais signer un décret nommant votre petit frère à un quelconque poste de responsabilité n’a jamais été respectée. Aujourd’hui, la famille, les copains et les coquins sont aux commandes. Ils peuvent se permettre tout et n’importe quoi sans par ailleurs être inquiétés. Plusieurs fois, le peuple sénégalais a été témoin de votre charlatanisme et de votre duplicité.
Réfléchissez froidement à la situation Monsieur le Président de la République. Un peuple qui vous a élu à plus de 60% des suffrages valablement exprimés lors des élections présidentielles de 2012 et avec lequel vous peinez aujourd’hui à obtenir la majorité à l’Assemblée Nationale.
Ce peuple vous a définitivement tourné le dos.
Le délit d’offense au chef de l’état, cette loi d’une autre époque qui dénote d’une survivance de la notion de crime de lèse-majesté, agitée chaque fois qu’un honnête citoyen donne son point de vue sur la marche de la nation, est une véritable aberration.
Aujourd’hui, force est de constater que dans toutes les démocraties modernes, le chef de l’état reçoit parfois les critiques les plus acerbes en toute liberté. Car si vous êtes président, vous l’êtes pour toutes les franges de la population sans distinction aucune et votre responsabilité réside dans le sens de l’écoute active accordée à votre peuple à tout prix.
Toutes les civilisations dites modernes ont dépassé de très loin ces pratiques moyenâgeuses qui dénotent de l’autoritarisme. Monsieur le Président, nous autres citoyens de la diaspora sénégalaise suivons avec de la peine ce qui se passe au Sénégal. Il y’a une psychose évidente au Sénégal. Personne n’a l’audace de dire ce qu’il pense. Les libertés individuelles acquises d’âpres luttes sont aujourd’hui ostensiblement réduites à peau de chagrin.
Que s’est-il passé entre 2012 et aujourd’hui pour que vos collaborateurs s’attaquent à des icônes très respectés de notre lutte démocratique comme Monsieur Alioune Tine. Décidément, vous êtes amnésique !
Tout porte à croire que vous avez un agenda caché que vous déroulez tranquillement sans broncher. Vous pouvez être très intelligent mais sachez que vous ne l’êtes pas plus que 17 millions de sénégalais. Aujourd’hui, la question du dialogue est agité à tout va.
Quel crédit donnerais-je à un semblant de dialogue ou le parti le plus sociologiquement représentatif se voit traquer de toute part ? Des journalistes sont injustement emprisonnés et vous persistez dans le déni qu’il n’y a pas de prisonniers politiques. Plus de 300 personnes croupissent dans les geôles juste pour la simple raison d’avoir exprimé leurs opinions. Ce qui se passe dans ce pays est indigne d’une démocratie fut-elle mineure comme la nôtre.
Toutes ces agressions physiques et verbales à l’encontre de votre principal challenger constituent des balafres hideuses sur le visage de notre démocratie hautement chantée partout en Afrique.
Dans la conscience collective, les sénégalais n’ont cure de ce dialogue. Les priorités sont ailleurs Monsieur le Président de la République.
Faites face aux sénégalais et dites leur la vérité. Celle-là qu’ils veulent entendre. Dites aux sénégalais que vous ne vous présenterez pas à un « second quinquennat » comme le crie de manière éhontée et grossière vos partisans. Le Sénégal s’achemine vers des lendemains très sombres et vous êtes le seul en position d’assurer la paix et la stabilité dans cette situation. Décrispez l’espace politique et commencez par libérer les otages politiques dont vous niez l’existence.
Sentez-vous le vent de changement qui souffle partout en Afrique ?
Aujourd’hui il est manifeste que la jeunesse africaine qui jusque là était orpheline de figure emblématique comme Patrice Lumumba ou Thomas Sankara, s’identifie au discours et parcours d’Ousmane Sonko. Aujourd’hui, avec l’avènement de ce qui communément appelé « réseaux sociaux », l’information circule à une vitesse grand « V », ce qui fait que cette même jeunesse sait ce qui se passe partout dans le monde avec une instantanéité effarante. Par ailleurs elle a les mêmes aspirations et exigences citoyennes que celle européenne ou américaine.
Monsieur le Président, vous et ceux-là qui croient que l’on doit continuer à faire de la politique comme on en faisait durant la période post coloniale êtes en retard sur votre époque. Votre régime finissant a trop fait de mal à ce peuple. Le vol et la gabegie impunis ont fini par être érigés en mode de gouvernance.
Vos collaborateurs continuent à répéter qu’on doit faire confiance au Conseil Constitutionnel. À quel Conseil Constitutionnel faire confiance ?
Celui-là qui a validé la candidature d’Abdoulaye Wade en 2011 et qui nous a valu un lourd bilan de plusieurs morts et blessés graves ? Je suis désolé mais les sénégalais ont perdu toute confiance en celui-ci.
Il suffit d’observer les émissions télévisées et de voir à quel point les vôtres traitent avec une condescendance ahurissante votre principal opposant et ses partisans.
Monsieur le Président, vous êtes face à votre destin. Satisfaire les caprices du prince ne doit nullement servir de prétexte pour mettre le Sénégal à feu et à sang.
Revenez à la raison pendant qu’il est encore tant, le Sénégal dépasse votre personne et vous n’avez pas de droit de faire hériter à vos successeurs d’un pays en lambeaux.
Ressaisissez-vous pour éviter que le Sénégal ne sombre dans un mal qui sera difficile à enrayer.
Soyez lucide et froid ! Ne vous aventurez pas à faire un mauvais choix car comme disait Jean Paul Sartre dans l’Être et le néant : « Choix et conscience sont une seule et même chose ».
Démocratiquement vôtre,
Abdourahmane DIENG.
Citoyen sénégalais vivant en Europe.