L'analyste politique évoque depuis Washington au micro de VOA, la faillite de la banque SVB, l'insoluble équation de la régulation du port des armes et la précampgne électorale en perspective de 2024
L'analyste politique évoque depuis Washington au micro de VOA, la faillite de la banque SVB, l'insoluble équation de la régulation du port des armes et la précampgne électorale en perspective de 2024. Entretien à suivre à partir de la 9e minute du journal.
MACKY VS SONKO, LES NOUVEAUX CONTOURS DU COMBAT
La multiplication des initiatives des responsables de la coalition Yewwi Askan Wi (opposition) tend à faire barrage autour du leader de Pastef, accusé de « diffamation, injures, faux et usage de faux ».
La multiplication des initiatives des responsables de la coalition Yewwi Askan Wi (opposition) tend à faire barrage autour du leader de Pastef, accusé de « diffamation, injures, faux et usage de faux ». Il s’agira de « dénoncer les arrestations abusives, l’instrumentalisation de la justice et barrer la route à ce pouvoir véreux ». Radicale jusqu’au bout des ongles, cette partie de l’opposition a prévenu qu’avec ou sans autorisation, les manifestations vont se tenir.
Presque un mois après les troubles du 16 février lors desquels Ousmane Sonko a été extrait de son véhicule avec une vitre cassée, le pays retient encore son souffle. Et lorsque le leader de Pastef a été conduit illico presto chez lui par les gendarmes, beaucoup de ses partisans avaient averti que « rien ne sera plus comme avant ». Une cagnotte a été lancée par la « Mafia kacci kacci » pour assurer au maire de Ziguinchor un véhicule blindé. Pour ces manifestations, tous les responsables de Pastef ont battu le rappel des troupes pour « sécuriser » leur leader.
Pour sa part, l’Etat ne compte pas faiblir pour garantir l’ordre public. Et c’est le ministre de l’Intérieur qui est monté au créneau pour le faire savoir. « J’ai rappelé tantôt que nous sommes une République démocratique et tout le monde le sait. Il y a une expression plurielle des opinions à travers le pays mais, les libertés sont également encadrées et leurs limites ce sont les droits des autres. Ce n’est pas parce qu’on a des droits qu’on peut empêcher aux autres d’exercer les leurs », a dit Antoine Diome, ce week-end, lors de la cérémonie officielle du Daaka.
En écho, l’Apr accuse Yewwi de « lancer un défi à l’État de droit » en appelant à « violer la loi et semer le trouble » à travers tout le pays. « En prélude à un procès judiciaire prévu le 16 mars, après l’indécent et honteux "gatsa gatsa" élevé au rang d’offre politique et de programme de campagne, c’est persister dans leur volonté de rendre notre pays ingouvernable, d’attaquer sa stabilité pour créer, au travers d’émeutes organisées, de guérillas coordonnées, d’une insurrection générale planifiée pouvant mener à une guerre civile », accuse le Secrétariat exécutif national (Sen) du parti au pouvoir.
VIDEO
DÉMONSTRATION DE FORCE DE YAW
Des milliers de partisans de l'opposition se sont rassemblés mardi à Dakar, première étape d'une séquence à risques avec des marches annoncées dans le pays mercredi et le procès prévu jeudi du leader de Pastef Ousmane Sonko
Les tensions vont grandissant à moins d'un an de la présidentielle au Sénégal, considéré comme un rare îlot de stabilité dans une région troublée. Les dossiers judiciaires ouverts contre l'opposant Ousmane Sonko et l'hypothèque qu'ils font peser sur sa candidature à la présidentielle sont sources de crispations, tout comme le doute que le président Macky Sall entretient sur son intention de briguer ou non un troisième mandat.
Le rassemblement de mardi visait à faire cesser "l'instrumentalisation" de la justice ainsi que les arrestations "arbitraires", selon les organisateurs. "Je suis venu soutenir Ousmane Sonko dans son combat contre l'injustice et la corruption", a déclaré à l'AFP Mohamed Dia, technicien en télécommunications de 32 ans, avant la prise de parole des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, Libérons le peuple). "Je suis venu assister à ce meeting pour qu'il y ait un changement. Que Macky Sall laisse Sonko tranquille", a lancé Mamadou Dione, un maçon de 48 ans. Autour d'eux, dans ce quartier populaire de la capitale, des militants dansaient et chantaient en tee-shirts, casquettes et châles aux couleurs du Sénégal et à l'effigie d'Ousmane Sonko, a constaté un journaliste de l'AFP. Les propriétaires des échoppes et magasins environnants ont tous fermé boutique par sécurité.
- Meeting autorisé -
Les autorités ont autorisé le meeting alors que l'opposition avait prévenu qu'elle passerait outre à une éventuelle interdiction. Plusieurs de ses manifestations ont été interdites ces derniers mois. "S'il n'y a pas de risque notoire, on autorise. S'il y a un risque, on n'autorise pas parce qu'on doit concilier le droit à la manifestation mais le droit aussi à la quiétude, à la libre circulation des personnes et des biens et au bon fonctionnement des institutions", a déclaré à des journalistes le porte-parole du gouvernement Abdou Karim Fofana.
La mise en cause de M. Sonko dans une affaire de viols présumés avait contribué en mars 2021 à déclencher des émeutes qui avaient fait au moins une douzaine de morts. M. Sonko réfute les accusations de viols et crie au complot pour l'éliminer politiquement. La justice l'a renvoyé devant un tribunal pour un procès à une date non déterminée. Il est dans une affaire distincte poursuivi par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel, pour "diffamation, injures et faux". Son procès est prévu jeudi.
Ces deux procédures pourraient sceller sa candidature à la présidentielle de 2024, les textes prévoyant une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation. M. Sonko, 48 ans, tient un discours à la fois souverainiste, panafricaniste et social, pourfendant les élites et la corruption. Il pilonne l'emprise économique et politique exercée selon lui par l'ancienne puissance coloniale française et les multinationales.
Dans un communiqué publié lundi, l'Alliance pour la République, le parti du président Sall, a accusé M. Sonko et son parti, le Pastef, de "logique insurrectionnelle". "C'est par la violence que Pastef et son leader tentent de se soustraire à la justice", selon le communiqué.
ATTENTION AU CHAOS
Entre des opposants décidés à manifester pendant 3 jours et un Etat droit dans ses bottes, le Sénégal risque de renouer avec les démons de la violence politique à partir d’aujourd’hui.
Entre des opposants décidés à manifester pendant 3 jours et un Etat droit dans ses bottes, le Sénégal risque de renouer avec les démons de la violence politique à partir d’aujourd’hui. En filigrane, c’est un autre round du « Mortal combat » entre Macky Sall et Ousmane Sonko, à moins d’un an de la Présidentielle de 2024.
« La politique est un sport de combat, une guerre sans pitié. Ce n’est pas l’amour du prochain mais la haine de l’autre, du rival du ‘‘frère’’ qui guide l’homme politique. Pour combattre, détester et au final ‘‘tuer’’ le rival qui lui est plus proche. » Aussi loin que la France des années François Mitterrand jusqu’au magistère à l’Elysée de Nicolas Sarkozy, la rhétorique de Renaud Dély et Henri Vernet dans l’ouvrage « Tous les coups sont permis », trouve écho au Sénégal qui avance vertigineusement vers le pire et flirte avec le précipice.
Entre Macky Sall et Ousmane Sonko, l’opposition latente au début a accouché d’un conflit ouvert. Le Président, 61 ans, et son principal opposant, 48 ans, se livrent à un « Mortal kombat » dont l’issue risque de faire gicler du sang dans la rue à moins d’un an de l’élection présidentielle. Deux personnalités que tout oppose et qui se regardent en chiens de faïence. 14 personnes ont péri en mars 2021 lors du premier grand combat quand Ousmane Sonko, accusé de « viol et menaces de mort », a été arrêté, déclenchant des émeutes dans plusieurs grandes villes du pays.
Attention au chaos à partir de ce mardi ! A l’appel de la coalition Yewwi askan wi, première force de l’opposition, il est prévu des activités qui peuvent faire sombrer le pays dans la violence politique. D’abord, Yewwi compte tenir un « giga meeting » au Terrain Acapes des Parcelles assainies.
Lors du point de presse des leaders de cette coalition, jeudi dernier, Khalifa Sall avait sonné la charge : « Le 14 mars sera le premier rendez-vous après que la date de la Présidentielle a été fixée. Je tends la main à toute l’opposition ainsi qu’à toute la société civile. On n’acceptera pas que le Président élimine des candidats et que la Présidentielle ne se déroule pas normalement. » Il est aussi annoncé une marche, demain, dans les 46 départements à l’appel de Pastef, et un rassemblement massif au tribunal, jeudi, pour assister au procès de Ousmane Sonko face à Mame Mbaye Niang.
IDRISSA SECK, LES SENTIERS DE LA RÉDEMPTION
Le Cese et quelques portefeuilles ministériels en poche, le compagnonnage entre le chef de file du Rewmi et le président de l’APR a-t-il produit les effets escomptés ? Idrissa Seck participera-t-il à la présidentielle du 25 février 2024 ?
Le président du Rewmi participera-t-il à l’élection présidentielle du 25 février 2024 ? Son ralliement à la mouvance présidentielle ne semble pas lui apporter les attentes visées. L’incertitude autour de la candidature de Macky Sall est un autre coup à l’avenir politique de l’ancien maire de Thiès.
Deux ans et trois mois qu’Idrissa Seck a fait son retour fracassant sur la scène politique sénégalaise. Le 1er novembre 2020, le président du Rewmi a été nommé à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese) par le président de la République Macky Sall. Un choix surprenant, puisqu’un an auparavant, l’ancien maire de Thiès refusait de reconnaître la victoire du candidat de la mouvance présidentielle, lors de sa réélection en février 2019.
Comme à son habitude, Idrissa Seck s’est lancé dans des calculs politiques qu’il a justifiés en déclarant ‘’que la compétition électorale de 2019 est dernière nous, le contentieux qui en est issu a été éteint par l’ouverture du dialogue national et les résultats remarquables qu’il a produits’’.
Le Cese et quelques portefeuilles ministériels en poche, le compagnonnage entre le chef de file du Rewmi et président de l’APR a-t-il produit les effets escomptés ? La prière d’Idrissa Seck pour Macky Sall, lors de son passage à Thiès (9-11 février 2023) pour une tournée économique dans la région, est assez révélatrice sur l’état d’esprit qui anime le président du Cese : ‘’Que le Seigneur continue d’apaiser votre cœur, de fortifier votre esprit pour que les choix futurs que vous aurez à faire puissent vous valoir un parachèvement de votre parcours déjà exceptionnel d’une telle beauté qu’il n’aura pas d’autre choix que de vous garantir, après une longue et heureuse vie auprès des vôtres, une mention honorable sur les langues de la postérité.’’
En rejoignant la mouvance présidentielle au moment où l’opposition politique n’a jamais autant rééquilibré le rapport de forces avec le pouvoir, le président du Rewmi espérait enfin trouver une machine électorale capable de le placer à la tête du pays en 2024. Fort de sa deuxième place à la Présidentielle 2019, la mise à contribution de tout l’apport de la coalition au pouvoir, s’il est choisi comme candidat de Benno Bokk Yaakaar, était une belle promesse de victoire après ses échecs de 2007 (2e), 2012 (5e) et 2019 (2e).
Selon certaines indiscrétions, il s’agit même de l’accord entre lui et le président Sall pour qu’il accepte de rejoindre la mouvance présidentielle.
Sauf que deux élections sont passées entretemps, sans que l’apport du Rewmi ne fasse sa magie dans les rangs du pouvoir. Pire, l’opposition qu’a quittée Idrissa Seck a réalisé des performances remarquables, en récupérant quatre des cinq grandes villes du pays, dont Thiès, bastion du leader du Rewmi, lors des élections locales de janvier 2023.
Six mois après, elle a quasiment installé une cohabitation à l’Assemblée nationale, en obtenant 82 députés contre 83 pour la mouvance présidentielle qui a bénéficié du changement de camp de Pape Diop, après son élection comme député sur une liste de l'opposition.
Un désaveu pour le président du Rewmi ? Depuis, Idrissa Seck se terre, comme à son habitude, dans ses retraits de la vie publique. Si les troubles de mars 2021 l'ont amené à proposer une médiation entre Ousmane Sonko et Macky Sall pour arrêter la spirale de violence qu’a connue le pays, les conseils du président du Cese ne sont plus aussi bruyants que ce communiqué du 6 mars 2021. Jusqu’à cette tournée économique du président Sall dans la capitale du Rail.
Car les bonnes paroles de l’ancien maire de Thiès interviennent au moment où le président de la République est confronté à la tentation d’un troisième mandat. Un fruit interdit auquel ses partisans le poussent à coups de meetings d’investiture avant l’heure.
À moins qu’il ne soit à l’origine de tous ces discours destinés à préparer l’opinion publique sur le reniement de ses propres promesses, le leader de l’APR reste encore muet sur ses intentions en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Une situation aux incidences multiples sur ses alliés, au premier rang Idrissa Seck.
A-t-il le profil pour être le candidat de BBY en 2024 ?
En effet, au moment où les déclarations de candidature fusent au sein de l’opposition, la coalition Benno Bokk Yaakaar n’a toujours pas identifié son candidat. Et le leader du Rewmi semble loin d’être le profil idéal pour rassembler une mouvance présidentielle au sein de laquelle toutes les parties évaluent la pertinence de la reconduire en vue de la Présidentielle.
Face aux alliés des premières heures, dont le Parti socialiste et l’Alliance des forces de progrès, la légitimité d’un Idrissa Seck candidat de BBY se pose. D’ailleurs, les deux formations politiques ont organisé des rencontres pour réévaluer le compagnonnage au sein de la mouvance présidentielle. Au même moment, l’APR du président Macky Sall ne présenterait-il pas un candidat, si ce dernier venait à choisir de ne pas se présenter pour un troisième mandat ?
Quoi qu’il en soit, Idrissa Seck se retrouve dans une position bien inconfortable. Une candidature du président Macky Sall ruinerait ses espoirs de s’appuyer sur la coalition Benno Bokk Yaakaar pour conquérir le pouvoir. Car son choix risque de provoquer la dislocation de cette alliance qui dirige le pays depuis 2012. Et une candidature au sein de l’opposition peut être encore plus catastrophique pour un homme à la trajectoire politique illisible.
A bientôt 64 ans, Idrissa Seck a-t-il dit adieu à ses ambitions présidentielles ? Lui compte bien abattre toutes ses cartes. Une idée qu’il semble même avoir intégré au moment de prodiguer ses fameuses prières pour le président Macky Sall à Thiès, attendant peut-être la même acceptation de son ancien collègue au sein des gouvernements sous Abdoulaye Wade à propos d’une troisième candidature aux conséquences incertaines.
Il faut aussi souligner les rumeurs tenaces sur son état de santé qui interpellent quant à son avenir politique. En tout état de cause, Idrissa devra se réinventer, s’il veut réaliser son rêve d’être élu chef de l’Etat sénégalais.
BOUGANE INVITE MANSOUR FAYE A BRANDIR SES PREUVES
Le journaliste et homme d’affaires Bougane Guèye Dani persiste dans ses accusations contre Mansour Faye qui aurait détourné un financement de 98 milliards de francs CFA destinés au financement du Programme spécial de désenclavement.
Le journaliste et homme d’affaires Bougane Guèye Dani persiste dans ses accusations contre Mansour Faye qui aurait détourné un financement de 98 milliards de francs CFA destinés au financement du Programme spécial de désenclavement.
Le ministre des Transports terrestres, des Infrastructures et du Désenclavement, Mansour Faye, par ailleurs beau-frère du président de la République est accusé par l’opposant et candidat à la présidentielle de février prochain, Bougane Guèye Dani, d’avoir versé dans un compte ouvert au niveau d’une banque commerciale — et don dans les caisses du Trésor public comme le voudrait l’orthodoxie des finances publiques — une somme de 98 milliards de francs CFA provenant d’un partenaire extérieur du Sénégal. Cette somme aurait fait l’objet d’un DAT dont les intérêts sont versés dans un autre compte dont le titulaire serait un proche du ministre. Des accusations fermement démenties par le ministre des Infrastructures mais aussi par des fonctionnaires du ministère des Finances.
Selon ces différentes sources, les financements extérieurs octroyés par ces partenaires sont toujours logés dans les banques commerciales. Dans le cas d’espèce, le Gouvernement devant recevoir un financement d’un montant avoisinant 500milliards de francs et compte tenu des lenteurs de décaissement des financements provenant des partenaires extérieurs, le ministre des Infrastructures a sollicité et obtenu un crédit relais d’un montant de 98 milliards de francs auprès de la First Bank of Nigeria. Cette opération aurait reçu toutes les validations nécessaires auprès des administrations concernées. Bref, le ministre des Transports terrestres, des Infrastructures et du Désenclavement, Mansour Faye, n’aurait commis rien d’illégal. Visitant des infrastructures réalisées par son département en fin de semaine dernière, il a d’ailleurs ironisé sur ces « apprentis politiciens à la recherche de buzz ». Une claire allusion au leader de « Gueum Sa Bopp ».
La réponse de Bougane Guèye Dani n’a pas tardé. Hier, en plus d’insister sur les accusations portées contre le beau-frère du président de la République, il a traité le ministre et maire de Saint-Louis — ville dont il est lui-même originaire — de « menteur ».
Dans un communiqué, le journaliste et homme d’affaires demande au ministre d’apprendre à dire la vérité et de brandir les preuves de ses « balivernes ». « Mansour Faye, toi-même, tu sais que tu mens, je sais que tu mens et ceux qui connaissent le dossier des 98 milliards savent que tu mens. Ton manque d’assurance, lors de ton simulacre de démenti, prouve à suffisance que tu mens. Ton bégaiement met à nu ta voix qui contredit ta langue. C’est le signe parfait d’un apprenti menteur. Mansour Faye, la procédure d’emprunt des 98 milliards par tes services n’a jamais reçu l’approbation du ministre des Finances. Si tu ne mens pas alors sors la preuve au nom de la transparence et au nom du peuple », demande le patron du groupe D Médias.
Dans ce communiqué suivi d’une vidéo, on entend le journaliste demander à Mansour Faye de dire où est l’argent emprunté au nom du Sénégal et pourquoi le Trésor public a été délibérément contourné dans cette opération. « Mansour Faye, arrête de dire des contrevérités et dis aux Sénégalais pourquoi la FBN Bank paie des intérêts de 3 % sur un compte dont seul ton subordonné est signataire. Ce qui est une violation flagrante des règles de gestion des deniers publics. On ne peut être ordonnateur et comptable, c’est une règle élémentaire de gestion’’, a lancé le saint-louisien et leader de Gueum Sa Bopp.
Selon lui, le ministre ne dit pas la vérité, c’est pour cette raison qu’il parle de validation du Comité national de la dette publique (CNDP). Il ajoute que l’arrêté du 23 novembre 2021, qui organise les conditions d’un recours à l’emprunt, est très clair. Selon lui, sous peine de nullité, tout dossier d’emprunt doit être validé par le ministre des Finances lui-même. ‘’Prouve moi le contraire et dis la vérité. Le contrat de marché sur l’affaire des 98 milliards dit de manière explicite que les fonds doivent être gérés par le Trésor public. Prouve aux Sénégalais que c’est bien le cas. Encore un mensonge. Tu dois dire aux Sénégalais où sont les 98 milliards ou, du moins, ce qui en reste pour le moment. Celui qui ment au peuple doit passer par la guillotine et tu as encore menti aux Sénégalais Mansour Faye », a cogné Bougane qui se considère comme un apprenti politicien comme le qualifie Mansour Faye. Aïe, aïe, aïe, ça risque de saigner cette bagarre entre « Ndar-Ndar » !
LE MINISTRE DE LA PECHE PAPE SAGNA MBAYE VEUT FAIRE PAYER DAVANTAGE LES EFE
Pour mettre fin aux évasions fiscales sur fond de pillages de nos ressources halieutiques, Pape Sagna Mbaye, a procédé à une hausse de 250 % sur le taux de redevance des licences accordées aux entreprises franches d’exportation
Appartenant à l’ancien international français Patrick Vieira, la Sopasen dans l’œil du cyclone !
Pour mettre fin aux évasions fiscales sur fond de pillages de nos ressources halieutiques, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Pape Sagna Mbaye, a procédé à une hausse de 250 % sur le taux de redevance des licences accordées aux entreprises franches d’exportation ayant des bateaux français, chinois, espagnols, coréens et italiens battant pavillon « sénégalais » de complaisance. Parmi ces entreprises de pêche à redresser au profit du Trésor public, la Sopasen du célèbre Patrick Vieira, ancien international français de football. Des mesures appuyées et saluées par tous les acteurs du secteur de la pêche artisanale. Une enquête exclusive du quotidien « Le Témoin » en haute mer…
Ces dernières années, les redevances de licences de pêche industrielle payées par les entreprises franches d’exportation et autres navires battant pavillon de complaisance « sénégalais » tournaient autour de la somme insignifiante de 800 millions cfa. Même pas un milliard de nos pauvres francs ! Le caractère ridicule de ces fonds s’explique par le fait que la majorité écrasante des entreprises franches d’exportation bénéficiaient de redevances forfaitaires, de machinations frauduleuses et d’avantages mafieux au détriment du Trésor public. Cette mafia internationale organisée a toujours incité de nombreuses entreprises franches d’exportation appartenant à des Chinois, des Italiens, des Espagnols, des Français, des Coréens etc. à venir installer au Sénégal aux fins de naturalisation de leurs navires avec des pavillons de complaisance.
Au delà des évasions fiscales et de ce colossal manque à gagner pour le Trésor public, ces entreprises franches d’exportation à capitaux étrangers s’activant dans la pêche (ou, plutôt, la surpêche !) industrielle ont déstabilisé voire fait sombrer la pêche artisanale dans les eaux profondes de la misère. Pour mettre un terme à cette criminalité maritime, l’intraitable ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Pape Sagna Mbaye, a procédé à une hausse de 250 % sur les taux de redevance des licences accordées aux entreprises franches d’exportation. Une mesure qui devait normalement entrer en vigueur depuis hier, lundi 13 mars 2023. En effet, cette augmentation qui vise à recouvrer notre souveraineté maritime peut générer des recettes fiscales significatives estimées à plusieurs milliards au cours de cette année 2023. Ce faisant, le Sénégal ne fait en réalité que s’aligner sur tous les pays de la sous-région qui renflouent les caisses de leur Trésor public avec leurs licences de pêche. Toujours est-il que ces mesures de redressement fiscal et de sauvetage de la pêche artisanale sont appuyées et saluées par tous les consommateurs sénégalais ainsi que par les acteurs du secteur de la pêche artisanale.
Parmi ces entreprises dans l’œil du cyclone ou, plutôt, dans le viseur du gouvernement, la société de pêche & d’armement sénégalais (Sopasen) dont le propriétaire n’est autre que Patrick Vieira. Un ancien international français de football qui n’a jamais porté le maillot des Lions de la Téranga mais plutôt celui de l’équipage maritime de la Téranga.
Dans le cadre de ses investigations, « Le Témoin » a appris que si l’ancien international français a fait une reconversion étonnante dans la pêche industrielle au Sénégal jusqu’à y « naturaliser » ses navires, c’est parce qu’il a toujours bénéficié d’avantages sur le plan fiscal. Et il n’est pas le seul à profiter de cette bienveillance fiscale « particulière ». Parce que pendant 25 ans, nous renseigne-t-on, la plupart des entreprises franches d’exportation s’enrichissaient sur le dos du Fisc alors que les 80 % de leur production sont destinés à l’exportation et revendus trop chers sur le marché international. Pis, ces drôles d’entreprises « sénégalaises » de pêche s’intéressent exclusivement aux espèces de qualité à haute valeur commerciale à l’international comme le Thiof, le poulpe, le thon, la dorade, la sole, les crevettes etc..
Quand notre « Thiébou-Dieune » devient du «Thiebou-Yaaboy» !
Contactée par « Le Témoin », Mme Adja C. Diao, présidente d’une association de femmes sénégalaises vivant à Paris, déplore la façon dont les navires étrangers pillent nos eaux avec des licences de bienveillance et en battant pavillon de complaisance. « Allez vous aventurer dans les restaurants, hôtels et hypermarchés comme « Carrefour » par exemple, ici, à Paris. Vous-mêmes, vous allez constater que la plupart des produits halieutiques de qualité et luxe exposés dans les rayons proviennent du Sénégal ou de l’Afrique de l’Ouest aux cotés très poissonneuses. Pendant ce temps, les consommateurs sénégalais se contentent de manger de la sardinelle ou « Yaaboy ». Pis, cette pauvre espèce de « Yaaboy » était devenue rare lors de mon dernier séjour à Dakar. En tout cas, je ne mangeais que du « Thiébou-Yaaboy » au Sénégal, et non du « Thiébou-Dieune » digne de ce nom. Donc, le président Macky Sall doit durcir la loi contre les bateaux pirates et corser les règles de délivrance des licences de pêche pour décourager les sociétés étrangères » invite notre compatriote vivant à Paris. Le secteur de la pêche artisanale et de l’économie maritime occupe une place de choix dans le Plan Sénégal Émergent (Pse) du président Macky Sall. Et depuis son arrivée à la magistrature suprême, le chef de l’Etat s’est engagé dans une stratégie nationale inclusive de relance durable de la pêche artisanale. Un secteur pourvoyeur d’emplois avec plus de 700.000 pêcheurs, mareyeurs et transformateurs qui y évoluent. Sans oublier des milliers de pirogues de fabrication artisanale qui font la fierté de nos cotes. Ce qui justifie que 85 % des captures de la consommation locale sont réalisées par nos braves piroguiers. Ce malgré la mafia industrielle pratiquée en haute mer par les navires « voyous » au détriment de la pêche artisanale.
Des doléances à Macky Sall…
Force donc est de se convaincre que la pêche artisanale fait partie des premiers secteurs économiques au Sénégal avec un produit intérieur brut (Pib) national et « primaire » aux indicateurs très satisfaisants. Au delà de cette hausse salutaire de 250 % sur le taux de la redevance des licences de pêche accordées aux bateaux étrangers, le président de la République Macky Sall est, cette fois-ci, attendu sur d’autres questions ou doléances d’ordre économique et social pour pouvoir gagner davantage le cœur politique et électoral des acteurs du secteur de la pêche artisanale. Parmi ces questions nécessitant des solutions d’urgence, les fonds de calamités visant à prendre en charge sur le plan social (Assurance) les pêcheurs en cas de catastrophes naturelles ou aléas météorologiques, les subventions pour l’achat de moteurs hors-bord, l’acquisition de pirogues en fibre de verre pour remplacer progressivement les embarcations artisanales, l’installation de systèmes de géo-localisation (GPS) en mer pour les piroguiers etc…
En attendant, le redressement tarifaire exercé sur les entreprises franches d’exportation battant pavillon sénégalais « tapalé » (fictif) pourrait déjà commencer à faire le bonheur du secteur de la pêche artisanale…
L’Istcts tire sur le maire de Kaolack
L’Intersyndicale des Travailleurs des Collectivités Territoriales du Sénégal (Istcts) tire sur le maire de Kaolack. L’intersyndicale s’insurge contre la volonté de Serigne Mboup d’entraver l’exercice de la liberté syndicale à la mairie de Kaolack, pourtant clairement garanti par la Constitution. Dans un communiqué parvenu à «L’As», Sidiya Ndiaye et Cie pensent que Serigne Mboup confond sa boutique Ccbm avec l’institution municipale. Car au moment où les travailleurs de la commune de Kaolack, àl’instar de leurs camarades des collectivités territoriales du Sénégal, se battent pour plus d’équité et de justice, disent-ils, l’édile de Kaolack ouvre un centre d’état civil parallèle à celui de la mairie de Kaolack, confié à ses proches, en lieu et place d’honnêtes citoyens qui ont jusque-là̀ assuré le développement de la commune, ignorant ainsi l’importance de l’état civil dans notre pays. Ils rappellent que l’administration a des règles bien établies et personne n’a le droit, pour des convenances personnelles, de faire travailler du personnel occasionnel, venu de nulle part. Ainsi l'intersyndicale interpelle le préfet de Kaolack pour la prise de mesures conservatoires interdisant l’accès aux documents à des personnes étrangères au service. Au ministre des Collectivités Territoriales, l’intersyndicale l’invite à ramener à la raison le maire en lui rappelant les principes sacro saints de la gestion municipale. Elle exprime toute sa solidarité́ aux travailleurs municipaux de la commune de Kaolack et leur demande de se tenir prêt pour faire face aux manœuvres du maire.
Commission d'enquête parlementaire sur la Crei
Le député Cheikh Abdou Mbacké veut que l’Assemblée nationale fouille la Cour de Répression de l'Enrichissement illicite (CREI). A cet effet, M. Mbacké membre du groupe parlementaire Wallu (Pds & alliés) a saisi le chef de l’Etat d’une lettre pour la création d'une Commission d'enquête parlementaire relativement à la Cour de Répression de l'Enrichissement illicite (Crei), particulièrement le montant de 200 milliards Fcfa issu de l'exécution de ses missions ainsi que l'évaluation de ladite juridiction spéciale. Ainsi, le député demande l’évaluation de la Crei afin de l'améliorer, voire de la réformer et au besoin de demander sa suppression de l'architecture juridictionnelle du Sénégal. Il rappelle les propos des tenants du pouvoir soutenant que «la reddition des comptes est un impératif pour la préservation des biens publics, car la mauvaise gestion ne saurait rester impunie. On doit poursuivre tous ceux qui ont failli dans leur gestion». D’après le parlementaire, en 2017, l'ancienne Première ministre (Aminata Touré, ndlr), initiatrice de la traque, déclarait dans un journal de la place que l'État du Sénégal avait recouvré plus de 200 milliards Fcfa. Or, soutient Cheikh Abdou Mbacké, aucune de ces entrées financières n'a été consignée dans une loi de finances.
Le Siens, le Sels et le Saemss caracolent en tête
Les enseignants et inspecteurs ont tranché sur les syndicats les plus représentatifs du secteur de l’éducation. Les résultats des élections de représentativité placent en tête le Siens, le Sels et le Saemss, respectivement des corps de contrôle, de l’élémentaire et préscolaire et du moyen-secondaire. Les résultats du vote électronique sont disponibles ce lundi 13 mars 2023 sur la plateforme des résultats des élections syndicales publiées. Selon les statistiques publiées par la direction générale du travail et de la sécurité sociale du ministère du Travail, du dialogue social et des Relations avec les Institutions, le Siens (Inspecteurs) a engrangé 580 voix soit un taux de 92.21%, à l’élémentaire et le préscolaire le Sels caracole en tête avec 9660 voix, soit 26.30% suivi de l’Uden 5797 voix, soit 15.78% ; pour le moyen-secondaire, le Saemss est à la tête du peloton avec 7741 voix, soit 34.58% suivi du Cusems 5743 voix, soit 25.65% et Cusems/A de Dame Mbodji 4144 voix, soit 18.51%.
Anticiper pour mieux lutter contre les inondations
L'anticipation se présente comme la meilleure manière de lutter efficacement contre les inondations, a indiqué lundi Mor Guèye, maire de la commune de Ndiarème Limamou Laye, dans le département de Guédiawaye, soulignant que ses administrés comptent beaucoup sur les pouvoirs publics et les divers partenaires pour prévenir ces intempéries. A l’en croire, si on ne prend pas les bonnes décisions à la bonne date, on sera encore confrontés aux inondations. Les années passées, ces genres de visites ou d'opérations se faisaient, mais pas de façon aussi précoce, a-til confié à l’«Aps». Le maire de Ndiarème Limamou Laye intervenait à la fin de la visite, dans le département de Guédiawaye, du directeur général de l'Office national de l'assainissement du Sénégal (Onas), Mamadou Mamour Diallo qui y a officiellement lancé, dans la matinée, les opérations de curage et de nettoyage des canaux. Il ajoute que les inondations créent beaucoup de désagréments aux populations, mais qu’on peut compter sur l'Etat pour des solutions. Pour sa part, Mamadou Mamour Diallo a rappelé que le défi représenté par la lutte demeure très grand, mais il a insisté sur les travaux engagés ces dernières années dans la région de Dakar. Il n'est pas possible d'aller vers zéro inondation, dit-il. L’objectif aujourd'hui est de faire en sorte que ses effets puissent être amoindris.
Consultations médicales gratuites à l’école Moda Kane
L’école Moda Kane de la Cité Lamy (Thiès), l'un des plus grands centres de vote de Thiès, vient d’abriter des consultations médicales gratuites. C’est à l’initiative de Serigne Bara Diakhaté, Directeur des Ressources Humaines du Centre Hospitalier National Cheikh Mouhamadoul Khadim de Touba, responsables de l’Alliance pour la République (Apr) à Thiès. Selon lui, beaucoup de pathologies guettent les populations, d’où l’idée de l’organisation de ces consultations médicales gratuites, avec la présence de tous les spécialistes, notamment l’ORL, l’urologie, la pédiatrie, la gynécologie, les généralistes, etc., sans compter la possibilité de mise à disposition de médicaments. D’après lui, des stratégies sont également mises en place pour assurer le suivi de certains cas. Il indique que cette démarche s’inscrit en droite ligne de la vision du Président Macky Sall qui a tout fait pour offrir aux populations des soins rapprochés et de qualité. A l’en croire, plusieurs paramètres font que les populations éprouvent d’énormes difficultés, pour aller à la rencontre de spécialistes dans les hôpitaux, c’est pourquoi aussi cette activité est tenue pour les rapprocher de la prise en charge. Il a par ailleurs annoncé une opération chaque week-end, dénommée « Fac mag ñi » qui consistera à aller les trouver dans les familles, pour les prendre en charge.
Député Maïmouna Sène et les femmes de Thiès
La député Maïmouna Sène, responsable de l’Alliance pour la République (Apr) à ThièsOuest, fait partie des responsables de la mouvance présidentielle, qui s’étaient fait remarquer lors de la visite du Président Macky Sall à Thiès, par leur forte mobilisation. Elle a profité de ce mois dédié aux femmes pour retourner à sa base, afin de rendre aux femmes la monnaie de leur pièce. La député a en effet débloqué les gros moyens pour financer 10 groupements de femmes des trois communes de Thiès que sont Thiès-Ouest, Thiès-Est et ThièsNord. Il s’y ajoute des bons de formation. Cela relève, dit-elle, d’une volonté de rendre hommage à ses militantes, mais aussi de contribuer à leur épanouissement économique, à travers la création de richesses, par le biais d’activités économiques.
Yewwi Askan wi à l’écoute du Préfet de Dakar
Tout le monde est à l’écoute du Préfet de Dakar qui tarde à donner son avis sur la demande de meeting introduite par la coalition Yewwi Askan wi. A quelques heures de son grand rassemblement à Dakar, la coalition Yewwi Askan wi attend toujours d’être identifiée. Cette situation suscite déjà beaucoup de commentaires. En tout cas, les militants de Yaw ne sont pas prêts à se plier à une interdiction de la manifestation. Comme toujours, interdire le meeting, c’est créer des troubles. D’ailleurs, le directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty International pense que les manifestations déclarées par Yaw et qui doivent se tenir cette semaine ne doivent pas être interdites. Selon Seydi Gassama, l'Etat, qui a recruté 6000 policiers et gendarmes en 2022 et presque autant cette année, dispose d'un personnel de sécurité suffisant pour les encadrer. Il est d’avis que les forces de défense et de sécurité ne doivent pas être dressées contre les groupes politiques et sociaux en interdisant les manifestations et en leur demandant de les réprimer. Il condamne toute déclaration de personnes ou de partis politiques appelant à restreindre l'exercice des droits et libertés et à les réprimer. La vraie menace contre la stabilité du pays, dit-il, vient des interdictions de manifestations pour des raisons très discutables et des actes de défiances qui en résultent.
Retour de parquet du jeune de Pastef de Chérif Lo
La section de recherches de la gendarmerie de Thiès a déféré au parquet hier Madiaw Diop, coordonnateur des jeunes Pastef du département de Tivaouane, par ailleurs coordonnateur dudit parti dans la commune de Chérif Lo. Mais, le face-à-face de ce sympathisant de Sonko avec le procureur de Thiès n’a pas eu lieu. Finalement, il a eu un retour de parquet. Son dossier risque d’être confié aujourd’hui à un juge d’instruction. Pour rappel, c’est suite à des propos tenus à Tivaouane lors d’une manifestation publique que Madiaw Diop est arrêté.
La génomique, comme solution alternative contre le Palu
La 2e édition du séminaire international de Dakar sur l’utilisation des données de recherche génomique dans la surveillance et l’élimination du paludisme s’est ouverte hier au centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (Cigass). Cette rencontre de trois jours permettra de parler de la génomique pour le traitement du paludisme dont le dépistage comporte plusieurs volets comme la goutte épaisse ou le test de diagnostic rapide (Tdr), mais la génomique est une méthode beaucoup plus poussée. Directeur des laboratoires, Pr Amadou Moctar Dièye indique que la génomique permet d'aller en profondeur dans le diagnostic. A l’en croire, il existe plusieurs techniques pour faire le diagnostic du paludisme, mais la plus poussée pour aller au fond des choses, c'est la génomique. Quelle que soit la faiblesse de la quantité, la génomique est capable de retrouver le parasite, de le détecter et de le mettre en évidence, dit-il. Selon lui, le ministère de la Santé compte beaucoup sur ces instituts comme le Cigass qui ont un niveau très élevé. Poursuivant, Pr Amadou Moctar Dièye estime que le Cigass a des ressources humaines de qualité et des matériels. Selon le directeur du Cigass, Pr Daouda Ndiaye, l'avantage se situe au niveau des données qu’ils ont eues à travers la génomique sur la résistance sur le paludisme, sur les vecteurs et sur les parasites. Interpellé sur leur collaboration avec le programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), Pr Ndiaye soutient que sur le plan du médicament, ils aident le programme sur le paludisme à suivre l'efficacité des médicaments. Il révèle qu’ils ont pu constater l'évolution de la maladie grâce à l'outil génomique.
LE MEETING DE YAW AUTORISÉ
La coalition avait prévenu qu'elle passerait outre à une éventuelle interdiction. Le durcissement de ton de sa part et de celle de la majorité présidentielle à l'orée d'une semaine sous tension a fait craindre qu'une interdiction n'échauffe les esprits
Les autorités sénégalaises ont autorisé mardi un rassemblement de l'opposition qui compte se livrer à une démonstration de force avant le procès d'un de ses chefs et à moins d'un an de la présidentielle.
La coalition Yewwi Askan Wi (YAW, Libérons le peuple) avait prévenu qu'elle passerait outre à une éventuelle interdiction. Le durcissement de ton de sa part et de celle de la majorité présidentielle à l'orée d'une semaine sous tension a fait craindre qu'une interdiction n'échauffe les esprits. Le doute a entouré la délivrance ou non de l'autorisation jusqu'à quelques heures avant le début du meeting prévu en milieu d'après-midi dans un quartier populaire de Dakar.
Les autorités ont interdit un certain nombre de manifestations de l'opposition ces derniers mois. Le préfet de Dakar Mor Talla Tine a finalement pris un arrêté transmis à l'AFP et autorisant le rassemblement à partir de 15H00 (locales et GMT).
Les tensions vont grandissant depuis des mois dans ce pays considéré comme un rare îlot de stabilité dans une région troublée. Le rassemblement de mardi ouvre une séquence à risques, avec des marches annoncées par Yewwi Askan Wi dans tout le pays mercredi et le procès prévu jeudi d'un des chefs de file de la coalition, Ousmane Sonko, pour diffamation.
Les dossiers judiciaires ouverts contre M. Sonko et l'hypothèque qu'ils font peser sur sa candidature à la présidentielle sont sources de crispations depuis deux ans. Outre les préoccupations socio-économiques, le doute que le président Macky Sall entretient sur son intention de briguer ou non un troisième mandat contribue aussi à dresser les camps adverses les uns contre les autres.