Les Sénégalais en ont marre, mars 2021-mars 2023 : des morts, des blessés, des ruinés, des perdus.
Avons-nous tous le mal de mer ?
Dans toute société humaine «sénescente », qui veut se transformer en une société nouvelle, la marche vers le développement est résolument exposée à quelques dangers.
Ceci précisément parce que l'ancienne structure doit nécessairement s’éclater, avant que la nouvelle ne puisse se mettre en place et remplir pleinement sa fonction.
De tous les organismes vivants, malheureusement, l'homme est le plus exposé à ces dangers. Parce qu'aucun autre, dans toute l'histoire de la vie sur notre planète, n’a parcouru et ne parcourt un développement aussi précipité que le sien.
L'Homme, cette intelligence limitée, est un être inachevé. Son besoin d'accomplissement procède souvent par de successives destructions créatrices.
L'histoire de l'Homme est semée d'accidents, de hasards, de rencontres. Cependant, c'est à lui qu'il revient de faire face ou non à la fatalité. Ascension et déclin ne sont irrésistibles que s'il n'y résiste pas.
Des destins politiques opposés
De nombreux penseurs ont théorisé une dynamique. C’est le cas de l'influent juriste et philosophe nazi, Carl Schmitt pour qui la fonction même du politique est d'établir une distinction entre ami et ennemi, c'est-à-dire de construire une identité contre une autre.
L’ennemi, selon une certaine pensée, fait fonction d'anxiolytique par sa responsabilité (réelle ou imaginaire) dans nos angoisses collectives.
L'étape préliminaire à la fabrication d'un ennemi est la distanciation et/ou la séparation.
Avant d'aller guerroyer, il faut se construire un imaginaire du « nous et eux ». Il faut également se fabriquer un épouvantail, un autre soi-même qu'il faut « altériser », noircir et rendre menaçant, afin que l'usage de la violence puisse apparaitre légitime.
Tout est bon : la mythologie, les mots, les histoires, les théories anthropologiques, les idéologies, etc. « Le discours sur l'état de l'Union de George Bush, le 29 janvier 2002, désignant unilatéralement les trois pays de l'axe du mal », est un bel exemple contemporain de production artificielle d'ennemis par la plus puissante démocratie du monde.
La fabrication d'un ennemi cimente une collectivité de militants et sympathisants. Elle peut également être une échappatoire pour un homme politique en difficulté sur le plan moral.
Le peuple sénégalais a parfaitement compris que, à l'étape actuelle de son évolution politique, sa contradiction principale est celle qui oppose deux destins politiques. Et que l'aspect principal de cette contradiction est celui qui l'oppose à la morale et à l’éthique installées sur les socles de la tradition, de la religion et/ou de la constitution.
Chers frères et sœurs,
Nous vivons le temps de la prière. Nous sommes dans le carême chrétien et allons entrer en ramadan ; des moments de communion, de prières, de pardon et de partage.
« Rétracte-toi, rattrape-toi, et réforme ton intention pour qu’elle soit exclusivement vouée à Allah.
Efforce-toi de ne pas faire un seul pas et de n’accomplir aucune chose en général sans que ce soit à partir d’une bonne intention.
Tu deviendras apte à servir les hommes si tu arrives à cela ».
Nous vivons dans un monde où l’essentiel reste invisible pour les yeux, et nul ne peut modifier le chronogramme divin.
La foi et la raison réfutant le hasard, l’effort étant prescrit par Allah et convaincu que tout ce qui nous arrive n’est rien d’autre que la conséquence de nos actes.
Continuons à travailler pour la paix et la justice, comme le suggère la plateforme pour la République et la démocratie.
À vous, maîtres,
Je voudrai être Me Fadilou Diop,
Je voudrai être Me Valdiodio Ndiaye,
Je voudrai être Me Babacar Niang
La fonction de l’avocat est pénible. Elle est laborieuse et suppose dans celui qui l’exerce, un riche fond et de grandes ressources.
Vous prononcez d’importants et graves plaidoyers devant des juges qui peuvent vous imposer le silence, ainsi que contre des adversaires qui peuvent vous interrompre. Mais votre profession d'avocat mène aussi à la plus grande élévation sans perdre aucun des droits de sa première liberté et dédaignant tous les ornements inutiles à la vertu.
Le Sénégal s’est constitué en République pour appeler tous les citoyens à un degré plus élevé de bien-être, de moralité, et de religion.
Il y a juste un peu plus de deux ans, nous perdions le bien-être. Un virus nous avait fait expérimenter que, en un instant, tous les Hommes pouvaient devenir des discriminés, des ségrégués, ceux qui contaminent et qu’on bloque aux frontières.
Chaque homme était interpellé. Chacun devant affronter une obscurité totale que nul regard ne pouvait voir et encore moins décrire. Nous faisions face à une peur, une peur invisible.
Nous avons perdu la notion de moralité à cause du cinquième pouvoir, le pouvoir du citoyen : les réseaux sociaux.
Devrions-nous laisser nos descendants payer le coût de nos turpitudes ?
Devrions-nous encore installer une peur, cette fois-ci visible, dans nos psychés ?
Non ! Non ! Non !
Les Sénégalais en ont marre, mars 2021-mars 2023 : des morts, des blessés, des ruinés, des perdus.
Pourquoi ?
Deux banales affaires qui, globalement, concernent trois (3) Sénégalais.
Maîtres,
c’est parce que vous êtes reconnus intacts et purs que vous osez apparaître, dans vos robes, subtils et véhéments, vous devez être, mais refusez d’être les avocats de toutes les causes.
Aidez-nous à démêler la vérité dans le chaos des plaidoiries.
Nous voulons comprendre.
• Pour la première, il suffit de mettre sur la table du juge un dit rapport confirmant des propos tenus. Un jugement sera prononcé dans un sens ou dans un autre, et l’affaire est close.
• Dans la deuxième, l’accusé, que je sache, a tous les avantages :
- il bénéficie de la présomption d’innocence,
- il revient au plaignant de fournir les preuves,
- il faudrait que les preuves fournies soient exemptes de tout doute pour que l’accusé soit condamnable.
Vu l’internationalisation et la médiatisation de ces affaires, aucun juge ne peut ou ne pourra dire autre chose que le droit.
Chers hommes politiques,
On ne change pas une société par des mots.
Aussi longtemps que l'incantation verbale tiendra lieu de médecine, et les pieux mensonges idéologiques de cache-misère, notre pays ne connaîtra pas de grand avenir.
Que nos amis de l’extérieur comprennent cependant que le Sénégal n’est pas en danger.
« Du mois de mars 1962 au mois d'octobre 1975, la juridiction d'exception sous Senghor a prononcé plus de 300 années d'emprisonnement, plus de 200 années de travaux forcés, plusieurs condamnations aux travaux à perpétuité, deux condamnations à mort exécutées ».
Une constatation s'impose. De nos jours, dans nos pays comme partout ailleurs, les individus entendent jouir des droits de l'homme et veulent d'une vie décente. Les nations veulent l'indépendance réelle et la souveraineté, notamment sur leurs ressources naturelles. Les peuples veulent la libération sociale, le progrès et la coopération.
Peut-être partageons-nous cette conviction que la neutralité du Droit pourrait être considérée comme une pure fiction.
Tout système juridique entretient une relation dialectique avec le régime social propre à la société qui lui a donné naissance. Les normes juridiques qui en forment la rame sont l'expression d'un rapport de forces qu'elles ont pour fonction de conserver mais qu'elles peuvent aussi servir à modifier.
Ainsi, le Droit peut être une arme de libération et de développement. Travaillons à mettre en place une société réconciliée, une société où les citoyens seraient d’égale dignité, une société juste et fraternelle qui permettra à chaque Sénégalais d’occuper la place que lui assignent ses mérites et son dévouement aux intérêts du Sénégal.
La vraie subsidiarité n'est pas un mythe. Mais bien plus qu'un attirail juridico-politique, elle suppose la confiance.
Au siècle dernier, un philosophe, économiste et mathématicien disait que : « La confiance est le ressort moral, le ressort de gouvernement, qu'aucun règlement ne peut remplacer ».
La défiance stérilise, la plus grave, la plus malaisante, la plus lourde de conséquences pratiques aussi est une défiance envers l'homme dans sa liberté et dans sa relation sociale.
Main dans la main, faisons de sorte que la « société de confiance » s'étende un jour à la nôtre et lui apporte les bienfaits moraux et matériels prodigués par elle, dans la diversité de ses incarnations, dans l'unité de son inspiration.
Aux trop rares peuples qui ont su accomplir cette révolution culturelle, la plus grande de l'histoire ! Ces peuples rares, puissent-ils ne se montrer ni fils ingrats, ni fils prodigues, et mieux comprendre le pourquoi de leur réussite, non pour s'en réserver le privilège, mais pour en garder vivante la force exemplaire.
la koronik de DOC GYNÉCO, par Juliette Bâ
À TOI, CHER HOMME
Prends garde à ne pas penser décrocher le gros lot parce que ta promise est gentille, posée, disponible, serviable … (Nous adorons montrer que nous sommes des filles bien bilaye walaye pardonnez-nous hein !) Ou parce qu’elle travaille …
( Je vous préviens c'est long ! Passienss Passienss waaaw)
Votre servitrice serviable mais non servile a longtemps tourné le truc dans sa tête... Bref, j'ai cogité des jours et des jours et des jours encore pour trouver le sujet que j'allais développer pour le mois de mars. Mois de la femme ? Aller Doc... Autonomie financière ? Done. Respect de soi ? Done. Développement personnel ? Done encore. Dépendance affective ? Déjà donné.
Bla bla bla ... et finalement je me suis dit : Pourquoi ne pas s'adresser aux hommes ? ( En d'autres termes et sachant que je suis la reine du "pourquoi-faire-simple-quand-tu-peux-keep-le-stuff-compliqué" ?)
En mode "Cher Homme... Savais-tu que ? Voudrais-tu bien ?
Et patati et Tra la la ...
Bref, voici le fruit de mon intense réflexion intellectuelle très oestrogènée avec un soupçon de testostérone... :
Les présidents des collectivités principales de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion… lancent un « appel solennel » au président de la République Française pour que soient reconsidérés les rapports entre l'« outremer » et la « métropole »
Les présidents des collectivités principales de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion, Saint-Martin… ont lancé le 18 mai dernier un « appel solennel » au président de la République Française pour que soient reconsidérés les rapports entre ce qui est appelé « outremer » et la « métropole ». Les élus de ces pays, réunis en congrès, discutent de leurs résolutions. Ils devront rencontrer à ce sujet le gouvernement à la fin du mois de mars.
Cette déclaration, extraite de « Faire-Pays », vise à accompagner ce processus de responsabilisation en proposant à la société civile de soutenir ce qui est de toute évidence un moment historique.
Faire-Pays déclaration
Nous,
De la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique, de la Réunion ; gens d’ailleurs et de tous les côtés ; acteurs d’associations ou d’organismes non étatiques ; membres de la société civile ; professionnels de l’Éducation, de la Santé, de la Recherche, de l’Information, de la Prospective, de la Coopération internationale ; pratiquants du travail social, des Arts, des Lettres, du Numérique, de la Culture…,
Considérons,
Que le monde d’aujourd’hui est une alchimie de civilisations, de cultures et d’individus ; qu’il résulte de la Traite des africains, des esclavages du nouveau monde et du système des plantations, des grandes guerres européennes et de leurs conséquences, du colonialisme en ses méfaits et de son extension capitaliste planétaire ;
Que de cette alchimie ont surgi des peuples-nations demeurés indéchiffrables aux clairvoyances des décolonisations ; que ces peuples nouveaux se sont vus embarqués dans des fictions territoriales, identitaires, historiques et culturelles qui n’étaient pas les leurs ; que ces peuples sont demeurés hors-d’atteinte, souvent de leur propre conscience, toujours de la conscience de ceux qui les régentent encore ;
Que les insuffisances des décolonisations ont favorisé des États-nations souverains, antagonistes, compétitifs, dans un dogme de libéralisme économique où la liberté ne concerne que les marchandises, les capitaux et les lois du profit, cela au détriment de l’humain, du vivant, de la planète en son entier ;
Que ce monde n’est pas le nôtre ;
Que, malgré tout, des échanges ont pu se faire, des contacts survenir, des individuations tisser des liens d’alliances et d’éthique enchantée, qui font qu’un monde d’interdépendances est désormais à la portée de nos ferveurs, offert au rencontres véritables, et qu’il convient, dans une jouvence de nos imaginaires, de le nommer, le désirer et d’agir vers lui ;
Que cet autre monde est bien-commun de tous.
Dans cette perspective, nous déclarons
Que dans nos terres vivent des peuples-nations ;
Que nous les voyons comme des entités géographiques, culturelles, biologiques, sociales, identitaires, symboliques, créatives… disposant chacune d’un imaginaire irréductible à aucun autre ;
Que ces entités, précieuses pour tous, ont droit, dans l’intérêt du Commun souhaité, à l’exercice de toutes leurs potentialités, à la pleine aisance dans leurs propres devenirs ;
Qu’ils se doivent d’être reconnus en tant que tels, accompagnés en tant que tels dans la résolution de leurs terribles histoires ; et qu’ils doivent pouvoir exercer, même en l’absence d’expression étatique, l’esprit de responsabilité qu’exige une présence digne et créative, en face de leurs propres défis et des défis de notre époque ;
Que nos peuples ne sont situés dans aucune périphérie, mais qu’ils se tiennent tous en position plénière, dressés au cœur de leur vision du monde, dans le rhizome des solidarités, des alliances et des actions futures que cette vision leur permettra ; qu’à ce titre, les termes « outremer », « métropole », « zones périphériques ou ultrapériphériques » nous sont d’ores et déjà, irrecevables, et offusquants ;
Que les démocraties modernes, les Républiques saines, doivent s’inscrire dans un monde d’interdépendances respectueux du devenir imprévisible des différences et des diversités ; qu’elles doivent se sentir responsables de leurs rencontres et de la dignité de leurs aménagements ;
Que ces démocraties et Républiques doivent s’accorder à leurs évidences transculturelles intimes, et s’unir sans trembler aux richesses relationnelles que leurs histoires leur ont offertes ; qu’aucune d’entre elles ne saurait donc, décemment, se déclarer « une », ou se penser « indivisible » ;
Que les peuples-nations, encore dépourvus d’expression étatique, ne sauraient être maintenus dans des dispositifs qui limitent les capacités de leur présence au monde ; et que des dispositions symbolique, culturelle, sociale, économique et juridique doivent être prises en vue d’une refondation équitable de leur rapport à toutes puissances décisionnelles ; et qu’à ce titre, ils ont tousvocation immédiate à Faire-pays dans le concert de ces présences diverses qui fondent l’intelligence du monde ;
Dans cette perspective, nous déclarons encore
Que les solidarités nouées par les ombres et lumières de nos histoires partagées, devront être assainies et, par là-même, solidement renforcées ;
Que dans tous les dispositifs qui régissent nos rapports à des puissances décisionnelles, soit reconnue notre responsabilité directe sur les choix, les décisions, les mises-en-œuvre qui nous concernent au quotidien et qui concernent nos devenirs ;
Dès lors, nous appelons les gens de nos pays
A créer dans leur famille, leur quartier, leur commune, leur région, dans tout possible transnational, des espaces d’échanges et de discussions autour de cette notion de responsabilisation ; à penser, à agir, à déclencher ainsi dans notre vie quotidienne de vrais « lieux politiques » où pourront naître des forces novatrices, des capabilités fortes et d’actives espérances ;
Enfin, nous engageons
Les femmes, les hommes et toutes leurs occurrences ; toutes les organisations éclairées ; tous les créateurs, poètes, danseurs, chanteurs, conteurs et musiciens ; gens de lettres et philosophes ; personnes de la Santé, des sciences et des techniques ; responsables administratifs, universitaires et politiques ; gens de conscience et humanistes ; fervents de la Beauté ; amis très simples d’un mieux-humain dans l’horizontale plénitude du vivant…
À soutenir les processus de responsabilisation actuellement en cours dans nos pays
Pour que la planète de notre vivre-ensemble ne s’accommode d’aucune minoration, d’aucun peuple oublié, d’aucune indignité ;
Qu’elle puisse bénéficier ainsi de la participation de toutes et de tous, de l’intelligence de toutes et de tous, dans l’épanouissement des capacités d’initiative, d’innovation, de joie et d’enthousiasme de toutes et de tous.
Les 200 premiers signataires
GUADELOUPE – Tony ALBINA, conseiller ingénierie de formation / Varenthia ANTOINE, comédienne, metteuse en scène / Irène BICEP LAYKO, comédienne, chanteuse, chorégraphe/ Harry BALTUS, comédien, metteur en scène / Estelle-Sarah BULLE, écrivaine / Patrick CHEVAL, comédien, auteur-metteur en scène/ Sylvie CONDE, consultante en finance / David DAHOMAY, cadre territorial, collectif éthique-démocratie / Jacky DAHOMAY, philosophe / Marie-Noëlle EUSEBE, comédienne / Jean-Philippe FANFANT, musicien / Thierry FANFANT, musicien / Jonathan FELTRE, comédien, étudiant /Greg GERMAIN, comédien/ Isabelle IBENE, vétérinaire/Hubert JABOT, avocat / Max JEANNE, écrivain/ Alain JEAN-MARIE, musicien/ Lucile KANCEL, comédienne, metteuse en scène / Philippe LAPIN, proviseur/ Raphaël LAPIN, avocat / Brigitte LAGUERRE, militante syndicale ¨/¨Chantal LOÏAL, directrice et chorégraphe compagnie difé kako / Mariann MATHEUS, artiste interprète / Jacques MARTIAL, comédien / Rosan MONZA, cadre territorial,docteur en géopolitique/ Mycéa NORVAT, conseil en action sociale /Ernest PEPIN, écrivain/ Patrick PORTECOP, médecin / Firmine RICHARD, comédienne/ Michel REINETTE, journaliste/ Luc SAINT-ELOY, comédien, metteur en scène / Pierre SAINTE-LUCE, écrivain, médecin / Daniel SHEIKBOUDHOU, cadre bancaire …
MARTINIQUE – Souria ADÈLE, comédienne/Michel ALIBO, musicien / Marie-Line AMPIGNY / Comédienne. Frédérique ALIE, chanteuse, musicienne/Marie-Josée ALIE, écrivaine, musicienne / Jean-Pierre ARSAYE, écrivain, traducteur/Auguste ARMET,sociologue / Eloi BARATINY, directeur de médiathèque/ Jocelyne BEROARD, musicienne/ Fabrice BIROTA,ingénieur / Gloria BONHEUR, comédienne / Daniel BOYER-FAUSTIN, maître des orchidées / Jean CABRIMOL, musicien / Mario CANONGE, musicien / Patrick CHAMOISEAU, ami de la Beauté /Yvan CHAMOISEAU, logisticien /Miguel CHAMOISEAU, informaticien / Aimé CHARLES-NICOLAS, psychiatre, professeur émérite des universités / Tony CHASSEUR, musicien/ Imaniyé Dalila DANIEL, auteure,compositrice / Justin DANIEL, professeur sciences politiques, président du CESECEM/ Roland DAVIDAS, met-lékol (enseignant) / Alex DESCAS, comédien/ Guy DESLAURIERS, réalisateur/Shinsai DESLAURIERS, coach sportif / Joachim DES ORMEAUX, auteur-compositeur, chanteur/Madiana DETHAN, enseignante /Laetitia DOMI,responsable pilotage financier/Serge DOMI, sociologue / Synoé DOMI, professeur de philosophie /Nicole DOGUE, comédienne /Igo DRANE, conteur / Max DUBOIS, chef d’entreprise, France/ José DURANTY, chargé de mission éducation à l’environnement PNM / Elmire EDMOND, retraitée du CHU / Hector ELISABETH, sociologue / Edwin FARDINI, artiste/Cyril FORMAN« Atissou », auteur/Compositeur, France/Haïti /Steve GADET, écrivain, enseignant-chercheur/Guillaume GERARD,papa-bwa/ Mathieu GLISSANT, réalisateur / Jean-Raphaël GROS-DESORMEAUX, directeur laboratoire caribéen sciences sociales, UA/Johnny HAJJAR, député / Lucien JEAN-BAPTISTE, comédien / Olivier JEAN-MARIE, consultant/Philippe JOSEPH-MERELIX,guide touristique / Christian JULIEN, comédien, metteur en scène / Véronique KANOR, comédienne, metteuse en scène / Simone LAGRAND, comédienne / Patrick LAPORT, cadre supérieur territorial /Danielle LAPORT, sociologue / Viktor LAZLO, chanteuse, écrivaine / Loïc LERY, écrivain / Agnès LERY, cadre supérieur / Jean-Pierre LEANDRE, président du LAO (laboratoire archives orales) / Fréderic LEFRANCOIS, universitaire, UA / Véronique LILIA, GalactikMawonnez / Marie-Michaël MANQUAT LASSOURCE, Journaliste / Roger MARIE-JOSEPH, paysan, régisseur / MyrthaMARIE-JOSEPH RICHARDS, artiste-autrice, docteure en arts plastiques / MarcMARIE-JOSEPH, enseignant, artiste plasticien / Camille MARIE-LOUISE-HENRIETTE, professeur des écoles / Jiliane MARIE-ROSE, professeur de lettres /Marilisa MIDELTON, enseignante / Yasmine MODESTINE, comédienne, autrice, chanteuse/Mireille MONDESIR,ethnologue /Joël MOUSTIN, artiste plasticien / Marcellin NADEAU, député /Jean-Philippe NILOR, député / Manuel NORVAT, enseignant-chercheur en littérature/Harry OZIER-LAFONTAINE, directeur de recherche, relations Internationales / Chantal PALANY, professeur d’arts plastiques / Philippe PALANY, socio-géographe, responsable R&D / Muguette PERINA, assistante sociale /José PERINA, infirmier/ Lori PERINA, webmaster /Roland PIDERI, journaliste / Olivier PORTECOP, ingénieur de recherche /Joël RANGON, ingénieur du son/Solange RAVOTEUR, Psychomotricienne / Ghyslaine RENARD, aide-soignante /Oliver RENARD, artiste FX / Patrick RENE-CORAIL, médecin hospitalier / Véronique RÉUNIF, enseignante / Michael ROCH, écrivain/ William ROLLE, anthropologue / Jean-Marc ROSIER, écrivain, éditeur /Jackie SAINT-AIME, autoentrepreneur / Sylvia SAEBA, écrivaine / Philippe SAINT-CYR, professeur émérite des universités / Raymond SARDABY, journaliste /Christian SERANOT, éditeur / Gwendolina SPERONEL, psychologue clinicienne / Jacky TAVERNIER, artiste pédagogue/Djuna TAVERNIER, éducatrice /Marie-Caroline TOME, chargéed’études/Laurent TROUDART, artiste / Mylène WAGRAM, comédienne/ SAINT ZEBY Éric, chirurgien-dentiste/ Serge ZOBÉÏDE, journaliste…
LA REUNION – Karine LEBON, députée/ Keïla MADI, Comédienne/ Frédéric MAILLOT, député/ Laurent RIVIERE, archiviste/ Patrice THREUTARDT, poète et conteur…
AUTRE – Florence ALEXIS, ingénieure en culture, Haïti / Bertrand BADIE, universitaire, politiste, France/ Yolande BACOT, ex-directrice expositions la Villette / Etienne BALIBAR, philosophe, France / Corinne BAZZI, humaniste, France/ Patrick BEN SOUSSAN, pédopsychiatre, France / Michel BLAY, historien, philosophe des sciences, CNRS, France/ Jean-Luc BONNIOL, professeur émérite, anthropologie, France / Marie-Pierre BOUSQUET, productrice/ Alexandra BURESI-GARSON, psychanalyste-psychologue clinicienne, France/ Julie CAUPENNE, professeure de Lettres en lycée, France /Stefan CHEDRI, psychanalyste, France/Josiane Laura CLAUZEL, chanteuse, France / COMET-GRIMAUD, secrétaire de direction, France/ William DA GLORIA, communicant, France / René DE CECCATTY, écrivain, France/ Marie José DEL VOLGO, médecin et psychanalyste, France/ Madiouka DIAKHITE, officier aux affaires politiques, ONU, Sénégal-France / Danièle EPSTEIN, psychanalyste, France/ Lio FUKUSHIMA, traducteur, Japon/ Mariette GRANDE, cadre territorial, France/ Roland GORI, psychanalyste, professeur honoraire Universités, France / William GORIA, communicant, France / BRUNO GUICHARD, documentariste, rédacteur revue Écarts d’identité, France/ Olivier de HALLEUX, animateur en éducation populaire, Belgique / Patrick KARL, artiste dramatique, France / Nathalie DE KERNIER, maître de conférences et psychanalyste/ Pascal LAFONT, maître de conférences HDR Sciences de l’Education, France/ Alain LEGER, éditeur, France/ Pascal MARGUERITTE, attaché parlementaire, professeur associé à l’HEIP, France/ Edgar MORIN, sociologue, philosophe, France / Mylaele NEGGA, chargée de communication UNFPA / Nick NESBITT, professeur Princeton, USA / Estelle NICOLAS, enseignante, France / Marcel PARIAT, professeur des universités émérite Sciences de l’Education, France/ Jean Yves POTEL, écrivain, France / Fabien PERRY, enseignant, photographe, France /Romane PERRY, étudiante arts plastiques, France / Dominique RAPHEL, association Écarts d’identité, France / Lenio RIZZO,pédopsychiatre, Italie /Nilûfer ROBERTS, enseignante,France/Cosimo SANTESE, psychologue, France/ Claude SCHAUDER, psychanalyste, France / Nicole SCHAUDER, médecin, France / Annick TANGORRA, musicienne, France / Nanténé, TRAORE comédienne France/ Dominique TERRES-GRAILLE, psychiatre et psychanalyste, France/ THOMAS TREZISE, professeur, Princeton, USA/ Alain VANIER, psychanalyste, ex psychiatre des hôpitaux, professeur honoraire universités, France/ Catherine VANIER, psychanalyste, France / Charly VERSTRAET, traducteur, professeur, USA / Jean-Christophe VICTOR, auteur-réalisateur France/ Nadia ZEMAME-LEPILLOUER, enseignante, France…
Découvrez des extraits en pdf de Faire-Pays, Eloge de la responsabilisation
« Faire-Pays – Éloge de la responsabilisation », de Patrick Chamoiseau sera disponible dans son intégralité courant mars aux Éditions Le teneur (www.keditions.com).
DU PRINTEMPS DES LIBERTÉS À LA GLACIATION AUTOCRATIQUE
Nous en appelons à tous les citoyens sénégalais, surtout à certains membres de l’élite politique à taire leurs querelles d’égo et à unir leurs efforts pour mettre fin aux entreprises de dévoiement de notre démocratie par la Benno
Durant les évènements du 16 mars dernier, le monde entier a pu assister, en direct, aux brimades et agressions physiques sur le leader du Pastef, sa garde rapprochée et son avocat, d’une manière irrespectueuse de la dignité humaine et évoquant une sorte de fascisme tropical à ciel ouvert. Ces actes méprisables symbolisent, à souhait, cette volonté de saper les bases de la respiration démocratique initiée, il y a 23 ans jour pour jour, en somme, un désir chimérique de passer du paradigme d’alternance démocratique à celui de présidence à vie.
Survivances de la culture du parti-État
En réalité, pour bien comprendre l’impasse politique dans laquelle se trouve le système politique sénégalais, il faut remonter à la première alternance de 2000.
A l’époque, le président Wade, au lieu de démanteler le système du parti-Etat, qui constituait un verrou à l’approfondissement de la démocratie, a préféré se l’approprier en le réajustant aux conditions de la post-alternance. Se servant d’outils tels que la corruption, la transhumance politique ou l’entrisme qu’ils avaient déjà expérimenté, dans les années 90, en s’acoquinant avec le parti socialiste, le président Wade et ses frères libéraux allaient remodeler le paysage politique sénégalais.
On assista alors à une déréglementation de la vie politique similaire à celle survenue en France, après l’accession de l’Union de la Gauche au pouvoir en 1981. Elle s’était traduite, principalement, par un affaiblissement des organisations politiques et syndicales de gauche, liées au mouvement populaire, particulièrement le PCF et la CGT.
L’action politique, elle-même, allait s’en trouver dénaturée, en perdant sa vocation initiale de défense d’intérêts de classes bien identifiées, pour devenir un instrument de promotion sociale individuelle ou au bénéfice de groupes de pression.
Il y eut ainsi un éclatement des courants de pensée libéraux, pro-capitalistes (ou pro-occidentaux), issus du parti socialiste historique et du PDS lui-même, en plusieurs nouvelles entités. C’est ce qui explique l’explosion exponentielle du nombre de partis, dont la plupart lilliputiens et cette option résolue et irréversible pour les grandes coalitions, découlant de la mort des grands partis.
Malheureusement, la voie de sortie de crise qu’aurait pu constituer la dynamique des Assises nationales allait tourner court et empêcher la mise en œuvre de véritables ruptures d’avec le système politique néocolonial, à cause de deux facteurs :
- l’absence d’une volonté politique réelle des mouvances socio-démocrate et libérale et
- le manque de courage politique des partis de gauche pris au piège de l’électoralisme et de la démocratie représentative bourgeoise.
Une méga-coalition grégaire et unanimiste
Après sa victoire au deuxième tour de la présidentielle de 2012, Macky Sall, à la tête d’un parti embryonnaire, était conscient que, non seulement son accession au pouvoir était accidentelle et fortuite, mais encore que la condition sine qua non de survie de son nouveau régime était la mise en place d’une vaste Coalition, selon la devise "gagner ensemble et gouverner (ou piller) ensemble".
De fait, la garantie d’impunité et la collusion d’intérêts allaient conférer à Benno Bokk Yakaar une longévité aussi démesurée que néfaste et en faire l’une des Coalitions les plus massives et les plus unanimistes de l’histoire politique. Mais ses premiers tests électoraux (législatives de 2012, locales de 2014) furent loin d’être concluants, avec, au finish, de courtes majorités ou de lourdes défaites dans les grandes villes, dans un contexte de fort taux d’abstention. Visiblement, le peuple sénégalais n’était pas emballé par la rhétorique fumeuse et prétentieuse sur l’Emergence de la part de celui qui refusait de mettre en œuvre la refondation institutionnelle préconisée par les Assises nationales.
L’histoire allait donner raison à ceux qui doutaient de la bonne foi du successeur de Me Abdoulaye Wade, car l’opinion découvrira plus tard, toutes les combines du nouveau pouvoir (Arcelor Mittal, scandale Petrotim, port minéralier de Sendou, attribution d’un marché de pétrole à Total…).
On comprit, alors, a postériori, pourquoi le pouvoir apériste était resté très frileux envers les mesures consignées dans les conclusions des Assises nationales, le projet de nouvelle constitution et les autres recommandations de la C.N.R.I et visant aussi bien à améliorer la gouvernance sociopolitique qu’à instaurer l’équilibre et la séparation des pouvoirs.
Pour se mettre à l’abri de toute mauvaise surprise, le président allait s’atteler à faire le vide autour de lui, en affaiblissant ses adversaires tout en vampirisant et neutralisant ses alliés. De telle sorte que son régime devenu ultra-minoritaire ne tient plus que grâce au concours des F.D.S, (qui, sans vraiment être un parti politique même s’ils ont fait élire le président du Parlement), constituent, en association avec certains secteurs de la Justice, un ersatz d’outil politique sur la voie d’une dictature émergente, tentant de plonger notre pays dans une ère de glaciation autocratique. Il ne reste plus qu’à prier pour qu’elles n’imitent pas leurs collègues putschistes des pays frères voisins.
Heureusement que nous assistons à la création de divers groupes politiques constitués des nouvelles générations de cadres politiques, qui sont en train d’occuper les espaces libres délaissés par les anciens combattants de la gauche historique.
De nouvelles forces politiques contre l’instauration d’une autocratie pétrolière
Au-delà des divergences de points de vue politiques, qui étaient loin d’être décisives, l’alternance de 2012 était également révélatrice d’un désir de changement de génération acté par le remplacement du quasi-nonagénaire Abdoulaye Wade par le presque jeune cinquantenaire Macky Sall, né juste après les indépendances.
Par ailleurs, la jeunesse sénégalaise, comme celles de plusieurs pays limitrophes, souffrant de plusieurs maux et outrée par la gouvernance désastreuse des pontes de la Coalition APR-Benno, était touchée par une lame fond anti-impérialiste cherchant à rompre les amarres avec les anciennes puissances coloniales, particulièrement la France.
Elle est incarnée par plusieurs entités politiques, dont la plus représentative, actuellement, est le Pastef, victime d’une persécution impitoyable et catalogué comme ennemi public numéro 1 par les relais locaux de la Françafrique, avec le président Macky Sall comme chef de file.
Quoiqu’on puisse dire, le Pastef, fondé par des hauts fonctionnaires peu connus sur la scène politique est devenu la locomotive de l’opposition sénégalaise et est progressivement en train d’apprendre de ses erreurs et bénéficiant de l’accompagnement d’éminents hommes politiques provenant de Yonnu Askan Wi, du RND et même du PAI historique. Cette formation politique cristallise les espoirs de larges secteurs de la jeunesse sénégalaise, qui apportent leur fougue et leur engagement qui fait tant défaut à la vieille classe politique, qui ne s’est pas suffisamment renouvelée. Elle a également fait des percées remarquables dans le milieu des dommu daara, ce qui contribue à contrebalancer l’influence d’une certaine aristocratie maraboutique friande de mallettes de billets, de passeports diplomatiques, de 4 x 4, ne craignant pas de cautionner certaines formes de parjures émanant de représentants du pouvoir temporel.
En ce jour anniversaire de notre première alternance démocratique, nous en appelons à tous les citoyens sénégalais, surtout à certains membres de l’élite politique à taire leurs querelles d’égo et à unir leurs efforts pour mettre fin aux entreprises de dévoiement de notre démocratie par la Coalition Benno Bokk Yakaar, sous la houlette de leur président, qui pourrait encore sortir par la grande porte en respectant aussi bien sa parole que la Constitution (dont il est censé être le gardien).
Il doit décliner le projet insensé de troisième mandat que lui proposent des mercenaires politiques, qui n’hésiteraient pas à le sacrifier et à bruler notre cher Sénégal pour la sauvegarde de leurs intérêts égoïstes.
Ce 10 mars 2023, a été projeté le film documentaire long métrage de la réalisatrice espagnole Inès PARIS, à l’Institut Cervantes de Dakar, sur la situation des femmes africaines en Espagne, dans le cadre de la première édition du Women’s arts festival.
Ce 10 mars 2023, a été projeté le film documentaire long métrage de la réalisatrice espagnole Inès PARIS, à l’Institut Cervantes de Dakar, sur la situation des femmes africaines en Espagne, dans le cadre de la première édition du Women’s arts festival. À cette occasion, la Fondation espagnole Mujeres por Africa a fait déplacer spécialement la réalisatrice en personne accompagnée de l’une des principales protagonistes qui est la Congolaise Nicole Ndongala.
Le film documentaire est intitulé « Pommes, poulets et chimères », les protagonistes (femmes africaines) témoignent de leurs joies et de leurs peines au pays de Cervantes. Il dresse les portraits des femmes africaines en Espagne, faisant montrer une grande diversité. Le documentaire montre qu’à côté de celles qui sont plus ou moins défavorisés comme ces paysannes, il y a celles qui sont diplômées des universités ou qui pratique des métiers valorisants comme la musique.
Forcée à quitter la République démocratique du Congo, pour cause de guerre, Nicole Ndongala atterrit en Espagne contre toute attente. Toute jeunes. Peu à peu réussit à construire son avenir avec beaucoup de difficultés. Si le film est tourné, il y a une décennie, Nicole, elle, a atterri au pays de Cervantes, il y a presque 20 ans.
Nicole Ndongala, fait partie de celles qui ont pu faire des études. Presque 20 ans en Espagne, elle est depuis 2018, la directrice de l’une des plus puissantes associations africaines qui s’occupent des migrants en Espagne.
Militante acharnée, de ce point de vue, des droits de l’homme et plus précisément des droits des migrants, Nicole n’hésite pas monter au créneau pour dénoncer, interpeller les autorités sur des situations inacceptables concernant les migrants avec l'association Karibu, qu'elle dirige depuis 2018.
En marge de la projection, AfricaGlobe l'a interrogée sur sa participation à ce documentaire ainsi que les conditions dans lesquelles, elle a dû quitter son pays pour une destination avec laquelle, elle n'avait nulle connexion
Venue à Dakar dans le cade de la projection de son film «Pommes, poulets et chimères», consacré aux Africaines d’Espagne, la réalisatrice Inés Paris explique comment le racisme a désormais le vent en poupe dans son pays comme jamais auparavant .
Une dizaine d'années plus tôt, le racisme était une honte dans la société espagnole. des racistes avaient du scrupule, éprouvaient un certain scrupule Mais ça, c'était avant. Dans un contexte de la montée des partis extrémistes, le racisme n’est plus un tabou. Aujourd’hui, dès lors que des extrémistes de droite s’affichent au bel honneur du jour, le racisme semble être ouvertement assumé. La réalisatrice espagnole Inés Paris nous en parle dans cette entrevue avec AfricaGlobe Tv, en marge de la projection de son film "Pommes, poulets et chimères" à Dakar.
Dans son film documentaire réalisé en collaboration avec la Fondation Mujeres por Africa, la réalisatrice espagnole Inés Paris dresse le portrait d’une dizaine de femmes africaines vivant en Espagne. Le film a été projeté le 10 mars dernier au Centre culturel espagnol, Instituto Cervantes de Dakar en présence de la réalisatrice et de l’une des principaux protagonistes, l’hispano-congolaise Nicole Ndongala.
Le film fait tomber les préjugés dont la société espagnole accable ces femmes et montrent aussi le racisme dont ces femmes africaines sont victimes dans leur pays d’adoption. On peut voir qu’à côté de celles qui s’en sortent fort bien et qui la plupart sont des diplômées, il y en a d’autres pas éduquées, des paysannes qui ont beaucoup plus de difficultés.
Mais qui tout de même en Espagne ont acquis des compétences : alphabétisation, conduite, etc. Les femmes africaines ont aussi expérimenté le racisme de la part d’Espagnol(es).
HONTEUX HIER, DÉCOMPLEXÉS ET DÉBRIDÉS AUJOURD’HUI D’ÊTRE RACISTES
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LES PROFITEURS DE L'AFRIQUE
L'Afrique participe de la mondialisation au même titre que les autres continents. Elle ne manque pas d'atouts pour en être un aiguillon du progrès et du développement. Mais elle n'en profite pas à la mesure de ses richesses pour diverses raisons
L'Afrique participe de la mondialisation au même titre que les autres continents. Elle ne manque pas d'atouts pour en être un aiguillon du progrès et du développement : une démographie vigoureuse et jeune, des richesses minières et énergétiques, une classe moyenne qui consomme, une croissance soutenue. Mais elle n'en profite pas à la mesure de ses richesses pour des raisons à la fois intérieures, ce continent est sans cesse précarisé par des conflits violents, le terrorisme et une corruption endémique, mais aussi et surtout, selon la majorité des observateurs africains, voir occidentaux, par ce que ce continent n'est pas protagoniste de son destin.
Selon le pape François, au cours d'un récent déplacement en République démocratique du Congo, l'Afrique subirait toujours les effets délétères d'un « colonialisme économique déchainé ». Sont incriminés pêle-mêle les drastiques ajustements structurels du FMI, de la Banque mondiale et autre OMC, les pressions de la Chine, de la Russie, de l'Europe, le pillage des ressources, le soutien à des dictateurs, l'ingérence dans les affaires intérieures. Bref, l'Afrique cherche à conquérir une légitime souveraineté pour agir face aux enjeux économiques, sociaux, climatiques et stratégiques qui agitent la planète.