Alors que la polémique continue toujours sur la nécessité d’abrogation ou non de la loi d’amnistie de mars 2024 et que les députés sont convoqués en séance plénière, le mercredi 02 avril 2025, pour l’examen de la proposition de loi interprétative de cette loi (d’amnistie), l’auteur de cette dernière initiative, Amadou Ba, député à l’Assemblée nationale, dévoile le texte proposé et portant amendement de la loi d’amnistie.
Soucieux, dit-t-il, d’informer l’opinion et de lever toute ambigüité sur le contenu de sa proposition de loi, Amadou Ba, député à l’Assemblée nationale, membre du groupe parlementaire de la majorité, expose ainsi son sa proposition de loi interprétative de la loi d’aministie pour permettre à chacun de l’apprécier, selon sa conscience.
Dans le texte posté sur ses réseaux sociaux, il écrit ceci : «Pour que nul n’en ignore, voilà le texte de la proposition portant amendement de la loi d’amnistie. Chacun a l’occasion de voir et d’apprécier selon sa conscience. Notre proposition de loi interprétative n’a d’autre but que d’exclure du champ de l’amnistie, les infractions criminelles et correctionnelles constitutives ou pouvant être qualifiées «assassinats, meurtres, actes de torture, de barbarie, de traitements inhumains et dégradants, de disparition forcée, et de façon globale, de violations graves des droits fondamentaux de la personne humaine, conformément aux obligations internationales du Sénégal régulièrement ratifiées dans des traités. Les Organisations de la Société civile, le Collectif des victimes, et les citoyens ont ainsi l’occasion de constater, que la proposition de loi interprétative vise à lutter contre l’impunité pour les violations graves de droits humains, considérées comme des infractions imprescriptibles, relavant des normes impératives de droit international (Jus Cogens) qui ont une autorité supérieure aux lois nationales. Tous les AUTEURS d’infractions graves sont concernés, exécutants et surtout COMMANDITAIRES qui ont recruté, armé et financé les nervis et autres milices privées. Non Mme la ministre Aïssata Tall Sall, vous ne pouvez pas amnistier «seulement» ceux qui ont assassiné et tué pour poursuivre «uniquement» les actes de torture. C’est immoral et illégal! Voilà le texte de loi qui sera présenté à la plénière de l’Assemblée nationale, le 02 avril 2025», a posté l’auteur de la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie.
EXAMEN DE LA PROPOSITION DE LOI N°05/2025 PORTANT INTERPRETATION DE LA LOI D’AMNISTIE N°2024-09 EN PLENIERE, MERCREDI PROCHAIN
Cette sorite intervient alors que de plus en plus de voix discordantes s’élèvent pour appeler à l’abrogation de la loi d’amnistie (et non à son interprétation), notamment dans la classe politique au sein de l’opposition et des acteurs de la société civile et des familles des victimes. Pendant ce temps, la Commission nationale des droits humains (CNDH), que préside Pr Amsatou Sow Sidibé, invite à recueillir l’avis du Conseil constitutionnel, pour trancher cette question qui commence à polluer le débat politique.
En attendant, dans cinq (05) jours, les parlementaires seront appelés à adopter (ou non) cette proposition de loi interprétative. «Les députés sont convoqués en séance plénière, le mercredi 02 avril 2025 à 10 H 00. L’ordre du jour porte sur l’examen de la proposition de loi n°05/2025 portant interprétation de la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024», renseigne un communiqué du servie communication de l’Assemblée nationale.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Enquête, Vox Populi, Le Soleil,
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UNE RECETTE CONTRE L’AUGMENTATION DES TARIFS DE L’ELECTRICITE
Des sources exerçant dans le domaine énergétique proposent la scolarisation des bâtiments administratifs pour pallier à l’augmentation des tarifs de l’électricité. Cette recommandation fait suite à la suppression annoncée des subventions sur l’électricité
Des sources exerçant dans le domaine énergétique proposent la scolarisation des bâtiments administratifs pour pallier à l’augmentation des tarifs de l’électricité. Cette recommandation fait suite à la suppression annoncée des subventions sur l’électricité par le gouvernement.
Face à la situation économique morose du pays, le gouvernement du Sénégal a annoncé plusieurs mesures dont la suppression de la subvention sur le secteur de l’électricité. Une décision qui n’est pas sans conséquences sur toute la chaine de valeur du secteur de l’énergie d’une manière générale et celui de l’électricité en particulier. C’est pourquoi des sources exerçant dans le domaine énergétique recommandent au gouvernement des solutions palliatives pour amortir cette éventuelle hausse des tarifs. Selon elles, « plusieurs opportunités se présentent et ne manquent pas mais résident essentiellement sur la volonté du gouvernement de se décider à accompagner les investisseurs nationaux vers l’énergie durable ».
« L’objectif étant naturellement d’exploiter le vaste potentiel d’énergies renouvelables que possède le Sénégal et d’utiliser les ressources énergétiques actuelles dont nous disposons de manière plus efficace et de garantir le vœux d’un accès universel à l’énergie réaliste et réalisable », nous confie-t-on.
Selon nos sources, il appartient alors au Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, au Premier Ministre, Ousmane Sonko de promouvoir le déploiement et la production de systèmes énergétiques d’énergie propre sur l’ensemble des bâtiments administratifs et autres sites énergivores.
« Je crois que la solarisation peut nous servir de levier pour amortir une éventuelle hausse des tarifs de l’électricité », conseille un expert en énergie renouvelable qui pense que «le gouvernement pourrait alors s’orienter vers un engagement systémique avec la diversification de la production de l’électricité et à améliorer la sécurité électrique et à progresser vers des sources d’énergie plus propre comme le solaire sur certains édifices comme les ministères, les universités, les hôpitaux, etc. »
Cette option pourrait aider le gouvernement à faire des économies énormes sur la facture de l’électricité et soulager l’opérateur national qui peine, assez souvent à recouvrer ses factures. «Il suffit de se promener à l’Université et se rendre compte du manque à gagner avec des factures électriques qui ne sont presque jamais payées», s’énerve Moustapha Faye, Expert en énergie.
Pour endiguer ce phénomène, conseille-t-il, il est important de soulager Senelec qui peine toujours à recouvrer ses factures et qui ne peut pas couper l’électricité à un hôpital ou une université avec les conséquences que cela pourrait engendré. C’est pourquoi, il croit savoir que l’essentiel est de favoriser les opportunités d’investissement, de faciliter les partenariats public-privé pour garantir une sécurité et une souveraineté électrique certaine et concrète qui accompagnera naturellement la vision «Sénégal 2050 » dans tous ses axes de développement passant de la souveraineté alimentaire avec la modernisation de l’agriculture, au soutien de la transformation digitale et à la souveraineté numérique du pays avec le «New Deal Technologique», la transformation industrielle, entre autres. Et ce d’autant plus que des propositions d’alternatives crédibles et efficaces existent avec des solutions rapides avec la solarisation de ces bâtiments extrêmement énergivores. Les manifestes ne manquent pas pour le déploiement de nouvelles formes d’énergie par une démarche déjà amorcée par certaines structures privées bien sénégalaises qui ne cachent pas seulement leur enthousiaste pour l'essor de l'énergie solaire.
La crise de l’électricité pourrait être évitée avec la mise en place rapide des projets de solarisation de grande envergure au niveau des bâtiments de l’administration centrales et décentralisées comme les mairies, l’éclairage public
Il demeure important d’engager des négociations de partenariats avec les investisseurs privés nationaux et/ou internationaux déjà dans des projets d'énergie renouvelable pour renforcer et faciliter la mobilisation de l'investissement privé qui aiderait le gouvernement à mettre en place très rapidement un levier d’accompagnement et d’assouplissement de la levée prochaine des précieuses subventions.
DOUMBOUYA GRACIE DADIS
Condamné pour sa responsabilité dans l'un des massacres les plus sanglants de l'histoire récente de Guinée, l'ancien chef de la junte retrouve sa liberté pour "raison de santé", tandis que les blessures des victimes du 28 septembre 2009 demeurent béantes
(SenePlus) - Dans un développement inattendu qui secoue la scène politique guinéenne, le chef de la junte au pouvoir, le général Mamadi Doumbouya, a accordé une grâce présidentielle à l'ancien dictateur Moussa Dadis Camara. Cette décision, annoncée par décret vendredi 28 mars et diffusée à la télévision nationale guinéenne, intervient moins d'un an après la condamnation historique de l'ex-chef d'État pour sa responsabilité dans l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire récente du pays.
Selon les informations rapportées par RFI, le porte-parole de la présidence guinéenne, le général Amara Camara, a lu le décret présidentiel lors d'une intervention télévisée vendredi soir : « Sur proposition du garde des Sceaux, ministre de la Justice, une grâce présidentielle est accordée à M. Moussa Dadis Camara pour raison de santé ». Cette justification médicale étonne, car comme le souligne RFI, « la fragilité de son état de santé n'avait jamais été évoquée jusqu'à présent ».
Moussa Dadis Camara purgeait une peine de 20 ans de réclusion pour crimes contre l'humanité, prononcée le 31 juillet 2024. Sa condamnation avait été saluée comme un pas important dans la lutte contre l'impunité en Afrique.
Pour comprendre l'ampleur de cette décision, il faut revenir aux événements du 28 septembre 2009. Ce jour-là, un rassemblement pacifique de l'opposition guinéenne au grand stade de Conakry s'est transformé en bain de sang. D'après RFI, citant un rapport d'une commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU, « au moins 156 personnes avaient été tuées par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette et des centaines d'autres blessées ». Le même rapport précise qu'« au moins 109 femmes avaient également été violées ».
Moussa Dadis Camara, qui dirigeait la Guinée entre 2008 et 2009, a été reconnu coupable « sur la base de la responsabilité du supérieur hiérarchique » et pour « son intention de réprimer la manifestation », selon les termes du président du tribunal rapportés par RFI. Il avait également été condamné pour avoir manqué à son devoir de sanctions contre les auteurs du massacre.
L'ancien chef du CNDD (Conseil National pour la Démocratie et le Développement) avait quitté la Guinée en 2010 après une tentative d'assassinat, vivant en exil au Burkina Faso pendant 13 ans. Il est revenu volontairement en Guinée en 2022 pour assister à son procès, au cours duquel il « répondait d'une litanie de crimes d'assassinats, violences sexuelles, actes de torture, enlèvements et séquestrations ». Il encourait initialement la réclusion à perpétuité mais a finalement été condamné à 20 ans de prison.
Cette grâce intervient dans un contexte particulier. RFI rapporte que « cette semaine, huit mois après ce verdict qualifié d'historique par certaines ONG de défense des droits de l'homme, les autorités guinéennes ont également publié un décret annonçant la prise en charge des frais d'indemnisation des victimes du massacre du 28 septembre 2009 ». Mais la réalité sur le terrain reste amère : « À ce jour, les 400 parties civiles attendent toujours réparation », précise la source.
Ce développement soulève des questions importantes sur l'engagement de la junte militaire actuelle envers la justice transitionnelle et le respect des décisions judiciaires dans un pays qui tente encore de panser les plaies de son passé récent.
La libération de Moussa Dadis Camara marque un nouveau chapitre controversé dans l'histoire politique tumultueuse de la Guinée, alors que le pays reste sous gouvernance militaire après le coup d'État de septembre 2021 qui a porté le général Mamadi Doumbouya au pouvoir.
PAR SIDY DIOP
ET SI ON SE PAYAIT LE LUXE DU SILENCE ?
"Dans cet océan de bavardages, le silence est perçu comme une faiblesse. Celui qui se tait passe pour un ignorant, un timide ou, pire, un lâche. Ne rien dire, c’est risquer d’être effacé, de disparaître. Alors tout le monde parle."
Lors de ses rares sorties, le khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, conseille toujours le silence. Il ne crie pas, il ne gesticule pas, il ne lance pas son message dans une tirade enflammée sur un plateau télé. Non, il recommande simplement le silence. Et dans un pays où tout le monde parle en même temps, où chacun coupe la parole à l’autre avant même qu’il ait fini sa phrase, où il faut hausser le ton pour exister, ce conseil a quelque chose de révolutionnaire. Mais qui l’entendra ? Le Sénégal bruisse de paroles inutiles.
Dès l’aube, le premier boubou froissé dans la rue s’accompagne d’un flot de commentaires. À la maison, la télévision crache des débats où les chroniqueurs s’étripent à coups de certitudes. Les radios matinales prennent le relais, et voilà que des animateurs s’époumonent sur l’actualité comme si leur vie en dépendait. Dans les transports, le chauffeur de car rapide a son mot à dire sur la politique du pays, le marchand ambulant aussi, et bien sûr, son client ne peut pas laisser passer ça sans répliquer. Sur WhatsApp, dans les groupes de famille, dans les groupes d’amis, chacun balance son analyse – souvent erronée – comme un expert auto-proclamé. Et puis il y a les réseaux sociaux, ce grand défouloir, où celui qui crie le plus fort pense avoir raison par défaut.
Dans cet océan de bavardages, le silence est perçu comme une faiblesse. Celui qui se tait passe pour un ignorant, un timide ou, pire, un lâche. Ne rien dire, c’est risquer d’être effacé, de disparaître. Alors tout le monde parle. Mieux : tout le monde crie. Il ne s’agit plus de convaincre mais d’écraser l’autre sous un flot de paroles. Peu importe si elles sont vides. Pourtant, ceux qui savent parlent peu. C’est une constante. Le professeur Cheikh Anta Diop, lorsqu’il s’exprimait, pesait chaque mot comme s’il engageait sa vie. On l’écoutait religieusement. Aujourd’hui, l’effet est inverse : plus un individu parle, moins on l’écoute. Parce que tout le monde parle en même temps. Parce que la parole s’est dévaluée à force d’être galvaudée. Victor Hugo, ce bavard de génie, écrivait que « au commencement était le verbe ». C’est vrai. Mais le verbe est aussi source de malheurs. Une parole de trop et une amitié vole en éclats. Une déclaration malheureuse et une nation s’embrase. Des propos inconsidérés et des carrières s’effondrent. Les hommes politiques en savent quelque chose : à force de trop parler, ils finissent toujours par se trahir. Mais l’excès de parole ne nuit pas qu’aux puissants.
Il abîme les liens du quotidien. Une parole mal placée, un mot plus haut que l’autre, et voilà deux voisins qui se tournent le dos pour le reste de leur vie. Un message mal interprété, une phrase sortie de son contexte, et c’est une famille qui se déchire. L’époque est à la susceptibilité exacerbée, et dans un monde où chacun a son mot à dire, personne ne veut faire l’effort de comprendre l’autre. Serigne Babacar Sy Mansour a raison. Il faut réapprendre à se taire. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire (c’est le cas de le dire). Se taire demande un effort. Cela suppose d’écouter, d’accepter que l’autre ait quelque chose à dire. Or, dans une société où chacun se considère comme le centre du monde, l’écoute est une vertu en voie de disparition. Le silence, pourtant, est un luxe. Il permet de réfléchir avant de parler, de ne pas gaspiller sa parole comme une monnaie de singe. Il donne du poids à ce qui est dit. Un silence bien placé peut avoir plus d’effet qu’un discours de deux heures.
C’est d’ailleurs une arme redoutable. Un homme politique qui se tait quand on attend de lui une réaction fait trembler plus d’un adversaire. Un chef d’entreprise qui garde le silence au lieu de répondre à une rumeur lui donne une importance qu’aucun démenti n’aurait pu lui conférer. Mais le silence ne sert pas qu’à impressionner. Il protège. Il empêche de dire une bêtise qui nous suivra toute une vie. Il permet d’éviter des conflits inutiles. Il épargne à l’esprit les agressions sonores incessantes du monde moderne. Bien sûr, tout le monde ne peut pas se taire. Mais entre le silence absolu et le vacarme permanent, il y a un juste milieu. Il y a la parole réfléchie, la parole pesée, la parole rare et précieuse. En attendant, le bruit continue. Les voix s’entrechoquent, les débats s’enveniment, la cacophonie règne. Et, dans ce grand fracas, la vérité, elle, se tait.
MARCHÉ DE LA POMME DE TERRE, L’ARM IMPOSE UNE NOUVELLE RÉGULATION
L’Agence de Régulation des Marchés a annoncé la suspension temporaire de la commercialisation par les agrobusiness. Un dispositif de surveillance du transport sera également mis en place afin d’assurer la traçabilité des produits.
Dans un communiqué officiel, l’Agence de Régulation des Marchés (ARM), sous l’égide du ministère de l’Industrie et du Commerce, a annoncé une série de mesures visant à mieux encadrer la commercialisation de la pomme de terre locale.
L’ARM a décidé de suspendre temporairement la mise en marché des pommes de terre par les agrobusiness. Cette décision vise à favoriser la commercialisation de la production locale issue des petits producteurs et à garantir une valorisation équitable de leurs produits.
Un dispositif de surveillance du transport des pommes de terre sera mis en place. Grâce à un suivi des véhicules de transport, cette mesure a pour objectif d’assurer la traçabilité des produits et de garantir un approvisionnement régulier du marché.
Les autorités préviennent que des sanctions seront appliquées aux acteurs ne respectant pas ces nouvelles dispositions. L’ARM appelle ainsi à la collaboration de tous les acteurs du secteur pour la bonne mise en œuvre de cette régulation.
Ces mesures s’adressent principalement à l’Interprofession Pomme de Terre (IPDT), aux agrobusiness et aux commerçants.
STABILISATION DU CALENDRIER UNIVERSITAIRE, LE COMPTE À REBOURS EST LANCÉ
Le gouvernement ambitionne de normaliser l’année universitaire d’ici 2026 grâce à un plan d’urgence incluant infrastructures, recrutements et rationalisation des financements.
Dakar, 28 mars (APS) – La situation est encourageante pour arriver à une stabilisation de l’année académique mais cela exige ‘’une vigilance accrue’’, ‘’bien que certaines facultés accusent encore un retard important, des progrès notables sont enregistrés’’, a soutenu, vendredi, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf.
Prenant l’exemple de l’UFR Lettres et Sciences Humaines de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) où le premier semestre 2024-2025 s’achève ce mois d’avril, le ministre a souligné que c’est ‘’la preuve que la normalisation est possible quand tous les acteurs jouent leur partition’’.
Cependant, dans certaines facultés, les cours n’ont même pas encore démarré, les cinq années de retard cumulé constituent un goulot d’étranglement extrêmement serré, a dit Dr Abdourahmane Diouf dans un entretien accordé à l’APS sur cette question. ‘’C’est une situation (le chevauchement) inacceptable qui doit cesser parce que certains départements n’ont pas encore entamé leur année académique, accumulant jusqu’à cinq années de retard. Pour ces cas critiques, le gouvernement prévoit des mesures spécifiques d’accompagnement’’, a-t-il relevé.
Mais pour le ministre ‘’globalement, en 2026, nous serons normalement en mesure d’avoir une année académique normée d’octobre à juin-juillet’’. Pour ‘’rattraper le temps perdu et stabiliser l’année académique’’, le ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation a mis en place ‘’des mesures d’accompagnement ciblées’’.
Une volonté politique forte et des actions concrètes
Dr Abdourahmane Diouf a évoqué des ‘’actions concrètes’’ pour ”accélérer” la normalisation, ajoutant que le gouvernement, ”conscient des défis à relever”, a déployé une série de mesures pour garantir un retour à un calendrier académique normal. Parmi celles-ci, il a cité la finalisation des infrastructures avec plusieurs chantiers en cours afin de fournir aux universités des espaces adaptés à leurs besoins croissants.
Il a évoqué également le ‘’renforcement des ressources humaines’’, avec un plan ambitieux de recrutement de Personnel d’Enseignement et de Recherche (PER) et de Personnel Administratif, Technique et de Service (PATS) qui est en cours. Il est question également, pour aller vers la normalisation, de la ‘’rationalisation des financements’’, a souligné le ministre, ajoutant : ‘’Malgré la tension budgétaire, le Président de la République Bassirou Diomaye Faye et le Premier Ministre Ousmane Sonko accordent une attention particulière à la situation des universités. Un plan d’urgence est en préparation en collaboration avec le ministère des Finances et du Budget’’.
Depuis plusieurs années, le chevauchement des années académiques est une problématique majeure dans l’enseignement supérieur. Ce retard coûte chaque année à l’État plus de 40 milliards de FCFA en gaspillage de ressources, avait dit le ministre en juin 2024, lors du séminaire national sur la question, qui avait réuni les acteurs du secteur universitaire. Un délai de 16 mois avait été fixé pour parvenir à une stabilisation du calendrier universitaire.
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation s’est engagé dans un processus de stabilisation du calendrier universitaire, avec l’objectif d’aboutir à une année académique normée d’ici 2026.
PAR Mamadou Diop Decroix
RÉFLEXION ET PROPOSITIONS SUR LA CRISE DU DÉBAT PUBLIC AU SÉNÉGAL
L'État doit jouer un rôle central par ses régulations et son exemplarité, mais la solution pérenne nécessite l'engagement coordonné des médias, des leaders politiques, de la société civile et des plateformes numériques autour d'une charte commune
Le processus de délitement du débat public (injures, diffamations, diffusion de fausses nouvelles, manipulation…) se poursuit et s’approfondit. Chacun a sa petite idée là-dessus mais beaucoup attendent qu’une solution nous tombe du ciel, ce qui ne sera jamais le cas. L’Etat, premier concerné, ne peut détourner le regard et doit s’en occuper mais l’éradication du phénomène ne peut être exclusivement qu’étatique. En tant que phénomène social, son éradication à terme ne passera que par de nouvelles mutations sociales à impulser. Nous avons en effet une société qui change à une vitesse accélérée.
L’urbanisation rapide, l’explosion médiatique et les réseaux sociaux, articulés à la faiblesse de notre présence, en termes de contenus, dans la mondialisation des références culturelles, entraînent une recomposition des normes sociales avec un affaiblissement de nos propres valeurs traditionnelles de respect et de retenue. Sur ce terreau fertile vient se greffer un processus insidieux de politisation outrancière des identités.
La société sénégalaise était et reste réputée pour sa stabilité et sa relative harmonie dues à des mécanismes intrinsèques très forts comme le brassage naturel des différentes communautés par les mariages, le cousinage à plaisanterie, etc. Cependant, aujourd’hui, les discours de haine nous préoccupent et nous inquiètent. Si nous en recherchons les fondements on les retrouvera pour l’essentiel dans la frustration sociale et économique. En effet, une partie de cette violence verbale peut être vue comme le symptôme d’une frustration généralisée, notamment chez la jeunesse. Le chômage, les inégalités sociales croissantes et le sentiment d’un avenir incertain peuvent provoquer une radicalisation du langage et une polarisation du débat.
Frantz Fanon, dans Les Damnés de la Terre avait déjà expliqué comment les frustrations économiques et sociales pouvaient se traduire par des formes de violence, y compris verbale. D’autres grands penseurs antérieurs ou postérieurs à Fanon sont parvenus à la même conclusion. Il s’y ajoute que les réseaux sociaux sont venus transformer la manière dont les débats se déroulent. Les discours y sont plus directs avec la possibilité de l’exprimer de façon anonyme ce qui libère les propos les plus extrêmes et les plus violents.
Tout ceci se déploie dans le contexte d’une crise du modèle traditionnel de régulation sociale. Les instances de légitimation (figures d’autorité) ont décroché du débat public depuis un certain temps ce qui peut aussi expliquer cette montée des tensions verbales. Le phénomène est donc transversal : crise économique, prégnance des réseaux sociaux, mutation des valeurs culturelles et recomposition des rapports politiques. La solution devrait donc être recherchée à travers un ensemble d’actions combinées. Une régulation plus stricte des médias pourrait aider sans qu’il ne s’agisse d’enfreindre la liberté d’expression.
Par exemple édicter des règles de modération plus rigoureuses sur les discours haineux et les insultes dans l’espace public. Dans la formation des journalistes prêter davantage attention à une éthique du débat et promouvoir des plateformes médiatiques plus équilibrées. Sensibiliser les jeunes aux dangers des fake news et de la manipulation politique. Le kersa, le weg mag ak wegante, etc. devraient être à nouveau promus. Il ne s’agit pas d’un retour nostalgique au passé, mais d’une actualisation de ces valeurs dans le contexte actuel en redonnant aux anciens et aux instances de légitimation un rôle plus actif dans l’éducation civique dès le plus jeune âge. La mise en place d’espaces de dialogue intergénérationnels pourrait également contribuer à éliminer l’antagonisme artificiel introduit par la notion d’alternance générationnelle. En Afrique c’est plutôt la convergence générationnelle qu’il nous faut cultiver où les jeunes peuvent apprendre des codes de respect et de tolérance sans se sentir étouffés .
S’agissant du discours politique, nous devons le refonder sur des bases plus saines. Une bonne partie du problème vient du fait que le discours politique au Sénégal (comme ailleurs) est devenu plus agressif et polarisant. Si les citoyens ont le sentiment que leurs idées comptent, ils seront moins enclins à exprimer leur frustration par la violence verbale. Au-delà des médias et de la politique, il faut repenser la manière dont les Sénégalais interagissent dans l’espace public.
L’État est au centre de cette transformation, car c’est lui qui a les moyens d’impulser les changements nécessaires, que ce soit par la réglementation des médias, la réforme de l’éducation, la promotion d’un discours politique plus sain ou la création d’espaces de dialogue inclusifs. Au fond, cette crise à laquelle nous sommes confrontés ne date ni d’aujourd’hui ni d’hier. Elle a accompagné la faillite de l’état néocolonial dont la vacuité idéologique, politique et sociale ne pouvait produire mieux. Sa vocation et ses ambitions ne portaient pas sur l’équilibre et l’harmonie d’une société où règnent la justice, l’unité et la cohésion. L’exemplarité des institutions et des responsables politiques qui les incarnent sera un aspect important au sens de l’influence positive que cela exerce sur le reste de la société.
Mais aux côtés de l’État doivent aussi se tenir les organisations citoyennes. Il faut une approche participative et inclusive pour la co-construction d’une stratégie d’éradication de cette crise du débat public. Les professionnels de l’Information et de la Communication (pour fixer des règles éthiques dans les débats), les leaders politiques (pour les responsabiliser sur leurs langage et comportements), la Société civile, etc. Il reste cependant entendu que tous ces compartiments et secteurs de notre pays sont confrontés, chacun en son sein, à une exigence d’auto-remise en cause et d’auto ajustement. Cela pourrait déboucher sur une charte commune qui engagerait tous les acteurs.
Les campagnes publiques et travailler avec les plateformes comme Facebook, Twitter, YouTube… (si ce n’est pas déjà en cours) pourraient constituer un puissant levier dans la lutte. En espérant que l’Afrique finira par acquérir son autonomie dans ce domaine digital (Intelligence artificielle) comme d’autres grandes puissances.
par Seydou Barham Diouf et Ahmeth Fall Thioune
ABDOURAHMANE THIAM, BÂTISSEUR DE L’AUTONOMIE
EXCUSIF SENEPLUS - Doté d'une vision audacieuse et d'une passion indéfectible pour l'enseignement et la recherche, il a su guider le département de sciences politiques de l'Ucad avec une sagesse et une détermination exemplaires
Seydou Barham Diouf et Ahmeth Fall Thioune |
Publication 28/03/2025
Dans le paysage académique des sciences politiques, certaines personnalités se démarquent non seulement par leur savoir, mais surtout par leur capacité à inspirer et à transformer. Le Professeur Abdourahmane Thiam incarne cette rare combinaison de qualités qui définit un véritable leader. Doté d'une vision audacieuse et d'une passion indéfectible pour l'enseignement et la recherche, il a su guider le département de sciences politiques de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar avec une sagesse et une détermination exemplaires.
Sa pédagogie innovante, associée à une écoute attentive des préoccupations des étudiants, a créé un climat académique propice à l'épanouissement intellectuel. Le Professeur Thiam se distingue également par sa capacité à établir des liens solides entre théorie et pratique, encourageant les étudiants à se confronter aux réalités du monde contemporain. Sa rigueur académique est accompagnée d'une empathie profonde, ce qui lui permet d'être non seulement un enseignant respecté, mais aussi un mentor engagé pour les étudiants du département.
Par-delà les murs académiques,
L’histoire des institutions académiques est souvent marquée par des figures qui, par leur engagement, leur vision et leur détermination, façonnent leur devenir. Le département de Sciences Politiques de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a connu, au cours des dernières années, une transformation remarquable sous la direction du Professeur Abdourahmane Thiam. «L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde », disait Nelson Mandela. Cette maxime résume bien à elle seule son impact sur des générations d’étudiants au sein de ce département. Elu en 2020, à un moment charnière où le département de sciences politiques venait juste d’acquérir son autonomie, il a su, en quelques années seulement, poser les bases d’une structure académique solide et pérenne.
Pour la consolidation d’une autonomie affirmée !
L’autonomisation du Département de Sciences Politiques par rapport à celui des Sciences Juridiques n’était pas une simple réorganisation administrative. Il s’agissait d’un processus complexe, impliquant des défis structurels, académiques et organisationnels. Un département nouvellement autonome doit se doter de sa propre gouvernance, structurer son offre pédagogique, renforcer son corps professoral et créer des espaces d’échange et d’apprentissage adaptés aux besoins des étudiants.
Tel un architecte minutieux, le Professeur Thiam a su poser les pierres angulaires d’une institution en quête d’indépendance. Sous son magistère, le Département a connu une métamorphose sans précédent. En cinq ans seulement, le nombre d’étudiants s’est vu exploser. Là où on comptait des centaines d’étudiants pour tout le département, on en compte aujourd’hui des milliers. N’est-ce pas là un véritable signe éclatant de l’aspiration collective vers l'excellence et la pertinence d’une discipline en parfaite évolution dans un univers où elle est presque méconnue.
S’inspirant des grands penseurs tels que Pierre Bourdieu, qui affirmait que « chaque institution est une œuvre collective », le Professeur Thiam a su mobiliser l’intelligence collective. Son engagement envers le développement des ressources humaines a été notable. Le recrutement de plusieurs professeurs assistants a enrichi l'équipe pédagogique, permettant une diversité de perspectives et un renforcement des compétences académiques. Chaque nouveau membre de cette équipe a contribué à cette symphonie d'idées, insufflant ainsi un nouvel élan propice à l’épanouissement intellectuel au département.
Vers une effervescence intellectuelle !
« La plus grande réussite d'un leader est de créer un avenir qui perdure au-delà de lui », disait Nelson Mandela. Le Professeur Abdourahmane Thiam a incarné cet idéal avec une détermination exemplaire. Son mandat n'a pas seulement été marqué par une gestion administrative, mais par une véritable vision stratégique pour le département de science politique, une vision qui non seulement a transformé le paysage académique, mais a également posé les bases d'un avenir prometteur pour les générations futures.
Sous l'impulsion du Professeur Thiam, chaque maquette de cours, de la licence 1 au Master 2, a été rigoureusement révisée et enrichie, reflétant l'évolution des sciences politiques et les enjeux contemporains. De nouveaux programmes de Master ont été conçus avec une attention particulière, visant à offrir des parcours diversifiés et adaptés aux besoins du marché du travail. Et le nombre de mémoires soutenus au cours de ce mandat a considérablement augmenté. Cela témoigne d'une dynamique de recherche revitalisée au sein du département. Cette évolution n'est pas anecdotique ; elle marque un tournant décisif dans la culture de production de savoir.
Cette effervescence intellectuelle a ouvert de nouvelles voies pour la réflexion critique. Le département ne se contente pas de former des étudiants passifs ; il engendre des penseurs, des innovateurs, des dirigeants qui sont prêts à relever les défis d'une société en pleine mutation. En cultivant un esprit d'analyse et d'évaluation critique, le département, à sa tête le Professeur THIAM, a su préparer ses étudiants à devenir des acteurs éclairés, capables de naviguer dans un monde complexe et interconnecté.
Et la mémoire du chapiteau…
Debout devant le parking de la faculté depuis 2020, le chapiteau n’a accueilli d’étudiants que pendant une courte durée avant d’être réduit en cendres lors des douloureux évènements de juin 2023. Un coup dur ! Mais un jalon marquant le mandat du Professeur Thiam a été la reconstruction du chapiteau en si peu de temps. Grâce à son leadership éclairé, cet espace de vie et d’échanges d’idées est aujourd’hui complètement réhabilité et pourra accueillir encore des étudiants à la prochaine rentrée. Quel bonheur de se retrouver sous le toit de ce bâtiment, symbole de résilience et d’une détermination collective à transcender les défis.
Jokanjaal Professeur !
Diriger, c’est anticiper, orienter et bâtir. Mais diriger un département naissant, c’est aussi poser les fondations d’une institution, tracer des sillons durables et affronter l’incertitude avec détermination. Le Professeur Abdourahmane Thiam l’a fait durant tout son mandat, avec engagement et rigueur, en tant que chef du Département de Science Politique de la FSJP de l’Ucad. Aujourd’hui, alors qu’il passe le flambeau au Professeur Boubacar Kante, il laisse derrière lui un département totalement métamorphosé, avec des réalisations, visibles et palpables, qui ne sont que la face émergée de l’iceberg. Derrière elles, il y a eu des heures de travail, des négociations, des combats parfois silencieux pour faire avancer le département et lui donner sa pleine autonomie.
Une nouvelle page s’ouvre aujourd’hui avec l’arrivée du Professeur Boubacar Kanté à la tête du département, il est alors essentiel pour nous, étudiants de ce coin de la fac, de rendre hommage à celui qui a posé les jalons de cette ascension. Jokanjaal, Professeur Abdourahmane Thiam ! Merci pour votre engagement, votre dévouement et votre vision. Soyez assuré que votre contribution à ce département reste gravée en lettres d’or dans l’histoire de la faculté des sciences juridiques et politiques de l'Ucad.
Les auteurs sont étudiants en deuxième année de Master en Science Politique à l’Ucad.
LE DRAGON CHINOIS S'EMPARE DU MARCHÉ SÉNÉGALAIS
En 2024, la Chine a détrôné la France comme premier partenaire commercial du Sénégal, avec des importations atteignant 848,242 milliards FCFA (+8,3%), tandis que celles en provenance de la France ont chuté à 725,252 milliards FCFA (-17%)
Le paysage du commerce extérieur du Sénégal a connu un changement significatif en 2024, avec la Chine supplantant la France en tant que premier fournisseur du pays. Selon les données publiées par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), les importations en provenance de la Chine ont enregistré une hausse de 8,3 %, atteignant un montant de 848,242 milliards FCFA (soit environ 1,3 milliard d’euros). Parallèlement, celles en provenance de la France ont connu une baisse de 17 %, s’établissant à 725,252 milliards FCFA (environ 1,1 milliard d’euros).
Un nouveau classement des partenaires commerciaux
Ce basculement place désormais la France en deuxième position des principaux partenaires commerciaux du Sénégal. Elle est suivie par la Russie, les Émirats arabes unis et la Belgique, qui occupent respectivement les 3e, 4e et 5e places avec des importations s’élevant à 578,966 milliards FCFA, 408,962 milliards FCFA et 397,632 milliards FCFA.
D’autres pays renforcent également leur présence dans le classement des dix premiers fournisseurs du Sénégal : l’Inde (329,816 milliards FCFA), le Nigeria (314,782 milliards FCFA) et la Turquie (238,935 milliards FCFA) occupent respectivement les 6e, 7e et 8e positions. Le Nicaragua et les États-Unis ferment le top 10 avec des importations estimées à 229,696 milliards FCFA et 198,234 milliards FCFA.
Ensemble, ces dix pays représentent 60 % des importations du Sénégal en 2024, pour un volume total de 4 270 milliards FCFA.
Un recul du déficit commercial
Dans le même temps, le Sénégal a enregistré une baisse de son déficit commercial, qui s’établit à 3 252,3 milliards FCFA en 2024, soit une diminution de 731,06 milliards FCFA par rapport à l’année précédente (3 983,4 milliards FCFA en 2023). Cette amélioration s’explique en partie par une légère diminution des importations, qui ont reculé de 0,6 % pour atteindre un total de 7 161,4 milliards FCFA.
Ces performances illustrent l’évolution des dynamiques commerciales du Sénégal, marquées par la montée en puissance de nouveaux partenaires et la diversification des sources d’approvisionnement du pays.