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10 septembre 2025
L'APR MONTE AUX BARRICADES
Justice « scélérate » et « aux ordres » : l'APR ne mâche pas ses mots pour dénoncer l'emprisonnement de Mansour Faye. L'ancien parti au pouvoir crie au « règlement de comptes planifié » et appelle ses militants à « un combat déterminé et pacifique »
Dans un communiqué daté d'hier, l'Alliance pour la République (Apr) a dénoncé l'emprisonnement de Mansour Faye par une justice « scélérate » et « aux ordres » qui exécute froidement une commande politique en violation de toutes les normes internationales d'une justice équitable.
« Il est établi désormais que la volonté assumée du régime est d'humilier et de bâillonner d'honnêtes citoyens dont le seul tort est leur loyauté à l'Alliance Pour la République », a dénoncé l'APR qui, dans son communiqué, manifeste son soutien total à son camarade Amadou Mansour Faye, « homme de principe et de courage, qui incarne la fidélité et la loyauté, qui a accompli sa mission ministérielle avec honneur et dignité avec un souci primordial de servir l'État ».
L'APR dénonce, en outre, « cette énième forfaiture » qui, dit-elle, fait suite à toutes celles précédentes, et dont le but est de ternir l'image d'un homme et de harceler sa famille politique et biologique.
« Dans ces circonstances d'instrumentalisation de la justice à des fins de persécution de ses responsables politiques, le refus de l'APR de prendre part à un Dialogue futile aux antipodes des préoccupations du peuple se justifie amplement », a indiqué la formation politique de l'ancien Président Macky Sall qui dit prendre à témoin le Peuple sénégalais dans la diversité de ses composantes : chefs religieux, autorités coutumières, acteurs politiques, intellectuels, universitaires et membres de la société civile sur « la volonté manifeste du régime de déstabiliser le parti par le biais d'un règlement de comptes planifié pour réduire au silence l'APR et ses responsables ».
« En ces moments historiques, où la peste brune du régime déroule son agenda pour nuire au parti, l'APR appelle ses militants, du Sénégal et de la Diaspora, à l'unité et à la discipline, afin de mener ensemble un combat déterminé et pacifique pour faire face à l'injustice », a appelé l'ancienne formation politique au pouvoir.
AMINATA ASSOME DIATTA VOLE AU SECOURS DE MANSOUR FAYE
L'ex-ministre du Commerce Aminata Diatta remet en cause le rapport de la Cour des comptes sur le Force Covid-19, estimant que l'institution aurait dû consulter son ministère avant de conclure à une surfacturation
Alors que Mansour Faye vient de passer sa première nuit en prison, un nouvel élément le conforte dans sa défense. Ministre du Commerce au moment de l'attribution du marché du riz par le ministère du Développement communautaire pour le soutien des ménages démunis dans la lutte contre les effets de la Covid, Aminata Assome Diatta pense qu'il y a beaucoup de choses à dire sur le rapport de la Cour des comptes. À l'en croire, si la Cour des comptes avait fait correctement son travail, des problèmes notés dans le rapport de la gestion du Fonds Force-Covid-19 n'auraient jamais dû arriver.
« Sur le cas du marché du riz acheté à 275 F/kg dans lequel on parle de surfacturation en se basant sur un arrêté des prix du ministère du Commerce qui datait de 2013. La voie la plus simple que la Cour des comptes aurait choisie, c'était de demander au ministère du Commerce qui est signataire de l'arrêté. Vu qu'il y a des divergences avec le ministère du Développement communautaire et de l'Equité, la Cour des comptes pouvait saisir le ministère du Commerce. Si la Cour avait posé la question au ministère du Commerce, elle ne serait pas arrivée pas à cette conclusion », a déclaré l'ex ministre du Commerce dans un entretien avec Seneweb.
Plus loin, elle ajoute : « Lorsque l'achat des denrées s'est posé, le président de la République a, en Conseil des ministres, demandé au ministre du Développement communautaire de se rapprocher du ministère du Commerce. Mansour m'a appelé au téléphone et nous lui avons présenté les prix pratiqués sur le marché. Mais, le prix le plus bas à l'époque, c'était 275 FCFA le kg. Entre 2013 et 2020, ce n'était pas possible d'obtenir le kg de riz à 250 FCFA car les prix avaient grimpé à cette période ».
Un incendie s'est déclaré hier dans l'après-midi, dans la zone bananière Nguèn 3, située dans la commune de Missirah, département de Tambacounda. Le feu a tout ravagé sur son passage. Ces bananiers réduits en cendre ont été plantés après les inondations qui avaient frappé la vallée du fleuve. Impuissants, les villageois qui attendent toujours que la promesse de 8 milliards de Fcfa promise par le Premier ministre se réalise, n'ont que leurs yeux pour pleurer. C'est le fruit de dures journées de labeur et d'efforts consentis qui vient de partir en fumée, laissant les cultivateurs dans le désarroi. Aujourd'hui, ces populations demandent au gouvernement de les soutenir.
Un prof d'anglais tué à Saraya
La communauté éducative est encore endeuillée. Amédé Agolo Nyafouna, professeur d'anglais au Lycée de Saraya, est décédé dans un accident de moto, survenu ce dimanche 25 mai, sur la route de Saraya. Selon un communiqué de l'Inspection d'Académie de Kédougou, l'enseignant a été transporté d'urgence à l'Hôpital Amath Dansokho de Kédougou, mais il a succombé à ses blessures, malgré les efforts déployés par le personnel médical. Reconnu pour son professionnalisme, son sens du devoir et sa disponibilité, ajoute le texte, sa mort constitue une perte immense pour sa famille, son établissement, ses collègues, ses élèves et l'ensemble de la communauté éducative de Saraya.
L'effondrement de l'immeuble fait 11 décès et 7 blessés
Le ministère de la Santé et l'Action Sociale tirant le bilan de l'effondrement d'un immeuble en construction à Touba fait état de 11 décès et 7 blessés qui sont pris en charge par les hôpitaux Cheikh Ahmadoul Khadim et Matlaboul Fawzaini de Touba. Il note que 2 blessés sont dans un état grave.
Démantèlement d'un réseau de trafic de migrants
La Brigade de recherches de Keur Massar a frappé fort ce dimanche. Elle a démantelé un réseau d'émigrants irréguliers à Sendou. Selon un communiqué, l'opération a permis l'interpellation de 75 candidats au départ, l'arrestation de trois (03) organisateurs et la saisie de grandes quantités de carburant et de vivres destinés au voyage. Dans la même dynamique, dans la nuit du lundi vers 01 heure 30, ajoute le texte, la Brigade de Yène, appuyée par l'Escadron de Surveillance et d'Intervention de Diamniadio, a procédé à l'interpellation de 26 autres candidats à Yène Todd dont plusieurs de nationalité étrangère et une femme. Il faut souligner que ces opérations menées par la gendarmerie entrent dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre l'émigration irrégulière définie par le Haut-commandement de la Gendarmerie nationale. Pour terminer, la gendarmerie nationale appelle à la vigilance et à la collaboration active des populations, particulièrement en cette période de fête de Tabaski, souvent exploitée par les réseaux de passeurs.
Oumar Sow écroué
A l'issue de son face-à-face avec le juge d'instruction hier, l'ancien ministre-conseiller Oumar Sow a été placé sous mandat de dépôt. Poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, son procès est prévu demain. Oumar Sow serait arrêté à cause de ses dernières sorties publiques dans lesquelles il mettait en cause le parquet en ce qui concerne la gestion de l'affaire impliquant l'ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Il avait également accusé le parti au pouvoir de chercher à « liquider politiquement » les maires issus de l'opposition.
Dame Mbodji accusé de harcèlement
Récemment, une dame a fait une sortie sur les réseaux sociaux pour déclarer qu'elle a été victime de harcèlement de la part de Dame Mbodji, lorsqu'elle était son élève. Une déclaration qui a poussé le Directeur général de la SOGIP SA à faire une publication sur sa page Facebook pour réagir sur cette affaire qui fait le buzz sur la toile, notamment sur TikTok. Dame Mbodji persiste et signe qu'il n'a jamais enseigné dans l'établissement cité par son accusatrice, qui est le CEM Ibrahima Thiaw des Parcelles assainies. « Dans ma carrière de professeur d'anglais, je n'ai enseigné que dans 2 établissements scolaires : 6 ans au Lycée Aline Sitoé Diatta d'Oussouye et 12 ans au Lycée Limamou Laye de Guédiawaye. Je n'ai jamais enseigné au CEM Ibrahima Thiaw où cette dame prétend avoir été mon élève », a-t-il écrit. Selon lui, ces accusations sont destinées à ternir son image, accusant ses détracteurs d'avoir orchestré cela parce que sa communication est en train de faire très mal.
La fille de Mansour Faye s'en remet à Dieu
Suite au placement sous mandat de dépôt de l'ancien ministre, Mansour Faye, sa fille Aïssata a réagi dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Elle s'en remet en Dieu. Aïssata Faye répondait à une dame qui était en train de la filmer que les médias ont annoncé que son père est envoyé en prison. L'air décontracté, sourire aux lèvres, la fille de Mansour Faye ne semblait pas être surprise par le placement sous mandat de dépôt du frère de Marième Faye, poursuivi pour surfacturation sur une commande de riz, estimée à 2,749 milliards de FCFA.
Abdoulaye Baldé dit oui au dialogue
Disparus des radars depuis quelque temps, Abdoulaye Baldé et sa formation politique vont participer au dialogue national. Dans un communiqué parvenu hier à « L'As », l'UCS explique avoir pris cette décision parce qu'elle reste fidèle à ses idéaux de dialogue et « attaché à ses valeurs fondatrices de paix, de stabilité des institutions, d'équilibre démocratique, de respect des diversités et de recherche » d'un consensus national durable. Abdoulaye Baldé et Cie expliquent qu'ils apprécient positivement cette invite à la concertation autour du système politique du Sénégal. Les centristes précisent qu'ils sont conscients que le pays traverse une étape cruciale de son histoire politique, économique et sociale, leur parti considère qu'il est de sa responsabilité de contribuer, avec lucidité, sérénité et rigueur, à la construction d'un avenir apaisé.
Le COMES décrète une grève de 72 heures
Une grève de 72H renouvelables a été décrétée par le collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation du Sénégal (COMES), à compter d'hier. Dans un communiqué, le collectif explique avoir pris cette décision parce que les autorités continuent de faire la sourde oreille face à leurs revendications que sont le paiement des indemnités de spécialisation, la régularisation administrative et financière des praticiens en formation, les conditions de travail déplorables dans les structures hospitalières d'affectation et le manque de reconnaissance statutaire pour les spécialistes en cours de formation. Le COMES indique que cette grève vise à interpeller l'État sur l'urgence de respecter ses engagements et de valoriser les professionnels de santé qui représentent l'avenir du système sanitaire sénégalais. Le collectif a aussi précisé que les services minimums seront assurés pour les cas d'urgences vitales uniquement.
Tabaski 2025
Pour déterminer le jour de la célébration de la fête de la Tabaski, la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC) va observer la lune demain dans les locaux de la RTS. Pour la CONACOC, ce 28 mai 2025 correspondant au 29e jour du mois de « Diggi-Tabaski ».
Plus de 20 millions partis en fumée à Thiès
Un incendie d'une rare violence est survenu à la gare routière de Thiès, dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 mai 2025. Selon Abdoulaye Sané, président des commerçants de la gare routière, le feu s'est déclaré aux environs de 2 heures du matin et a ravagé deux magasins, dont une grande alimentation générale. Il raconte que ce sont les gardiens qui ont alerté par téléphone les propriétaires des boutiques, mais malheureusement le mal était fait avant que les secours ne se mettent en place. Cependant, l'intervention des sapeurs-pompiers a permis de freiner la furie des flammes et de sauver les autres commerces. Tout a été réduit en cendres dans les magasins et les premières estimations font état de dégâts matériels de plus de 20 millions de FCFA, compte non tenu de l'argent liquide, notamment dans l'alimentation. Selon le Président des commerçants, cet incendie risque d'impacter beaucoup de familles car beaucoup de jeunes venus d'autres contrées du pays, ainsi que les femmes commerçantes, confient leur argent au quotidien, au gérant et propriétaire de l'alimentation générale. Il a lancé un appel à la solidarité, pour accompagner ces deux commerçants dans cette épreuve.
23 candidats à l'émigration irrégulière arrêtés
L'émigration irrégulière ne faiblit pas. Ce week-end, 23 candidats ont été interpellés à la plage Hydrobase de Saint-Louis. Une patrouille de la base navale de Saint-Louis est tombée sur ces candidats à Hydrobase, point de départ des migrants clandestins. Cette intervention s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de Lutte contre la migration irrégulière. La Marine nationale, en collaboration avec les autres forces de défense et de sécurité, intensifie les patrouilles dans les zones côtières sensibles, particulièrement celles identifiées comme des points de départ fréquents.
Colère des étudiants de l'UGB
La colère de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl) monte face à des conditions d'accueil jugées insoutenables. Hier, lors d'une assemblée générale, Ousmane Kane et ses camarades ont dénoncé les lenteurs notées dans la livraison des infrastructures. Ils avaient suspendu la grève après une rencontre avec le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (Mesri), Dr Abdourahmane Diouf. Mais, depuis lors, rien n'a été fait. Le président de séance estime que l'attente a été longue. Il a promis que la grève ne s'arrêtera cette fois-ci que lorsque leurs doléances seront satisfaites. Pour lui, la situation est alarmante et le sentiment le « mieux partagé à Sanar, c'est la désolation ». Il soutient que le mécontentement des étudiants est lié au processus d'orientation en cours. Selon lui, la demande est supérieure à l'offre. Plus de 5 500 nouveaux étudiants devraient être orientés à l'UGB, alors que la capacité d'accueil actuelle est estimée à 5 535 lits.
La CNTS forme à Thiès, sur le numérique et la cyber sécurité
La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) est consciente que le monde vit actuellement sous l'ère de la révolution numérique. C'est ainsi qu'elle vient d'organiser à Thiès, une session de formation de deux jours pour plus de 35 jeunes issus des différentes associations du syndicat. Il s'agit précisément d'un renforcement de capacités en numérique et cyber sécurité. Selon Rokhaya Ndao, présidente des jeunes du comité régional de la CNTS de Thiès, l'évolution du monde se passe aujourd'hui dans les appareils téléphoniques et les claviers des ordinateurs. D'où l'importance de cette formation dont l'objectif est d'outiller ces jeunes en matière numérique, pour qu'ils puissent en connaître déjà les différents enjeux, surtout dans le domaine syndical. Au cours de cette formation, il a été beaucoup question d'intelligence artificielle, de ses avantages et de ses inconvénients, pour qu'au sortir de cette rencontre, les jeunes soient beaucoup plus responsables, beaucoup plus aptes à utiliser l'outil numérique.
PAS DE REFONDATION SANS INCLUSION
Alors que le Dialogue national démarre ce mercredi, la société civile tend une perche aux partis politiques récalcitrants, multipliant les médiations pour éviter un conclave tronqué par les absences
Plusieurs organisations de la Société civile appellent les partis politiques, qui ont décidé de ne pas prendre part au Dialogue national, à reconsidérer leur position. Ces structures militent pour une participation inclusive de tous les segments de la société au conclave national qui démarre demain.
Le consortium Cosce-Ong3D-Gradec a tenu une conférence de presse hier en prélude au Dialogue national prévu ce mercredi. Les membres de ces organisations, qui veulent que cette rencontre soit inclusive, se sont adressés aux partis politiques qui ont opté pour le boycott. Face à la presse, ces membres de la Société civile ont fait savoir qu’aucun «projet de refondation ne saurait être viable dans l’exclusion ou le repli partisan».
Lors de cette rencontre, le consortium Cosce-Ong3D-Gradec est revenu sur la médiation menée à l’endroit des formations politiques ayant exprimé leur intention de boycotter le dialogue. A ce propos, Moundiaye Cissé de l’Ong3D a tenu à préciser que «dans un premier temps, il y avait eu un problème de compréhension entre les différentes parties». Et d’expliquer : «Si vous prenez le cas du Fdr, l’entité a reçu une invitation et les Tdr (termes de référence), mais les partis membres n’en ont pas reçu. Ils se sont plaints de cela. Nous nous sommes rapprochés du ministre de l’Intérieur pour lui dire de donner à chaque parti membre du Fdr son carton d’invitation et les Tdr, parce qu’ils estiment que le Fdr n’est pas une coalition, mais un front.»
Pour ce qui est de l’Alliance pour la République (Apr), le problème ne se situe pas seulement sur la forme. «L’Apr, qui est membre du Fdr, n’avait pas reçu d’invitation et les Tdr. Suite à notre médiation, le ministère leur a envoyé trois invitations et les Tdr. Mais les contestations de l’Apr vont au-delà», informe Moundiaye Cissé. Il faut souligner que les camarades de l’ancien président de la République récusent le facilitateur, Dr Cheikh Guèye, qu’ils accusent d’être «partisan». En plus, l’Apr estime qu’il «ne peut pas aller au dialogue pendant qu’on emprisonne ses membres».La Société civile, qui veut que les échanges soient inclusifs, en appelle à «un sursaut collectif, au sens des responsabilités et à la sincérité des acteurs». «Ensemble, faisons du dialogue un levier de transformation et non une formalité de plus», ont lancé ces organisations.
SANCTIONS EN VUE POUR ZARCO ET ADA FASS
Convoqués par la Commission de discipline pour leurs écarts en MMA, les deux lutteurs pourraient échapper aux sanctions jusqu'à leurs prochains combats contre Sa Thiès et Liss Ndiago
Après leur audition hier par la Commission de règlement et discipline du Cng de lutte, Zarco et Ada Fass risquent des sanctions. Mais si l’on se fie à la jurisprudence Ama-Franc, s’il y a sanction, elle devrait tomber après leur combat, respectivement contre Sa Thiès (22 juin) et Liss Ndiago (19 juillet).
La Commission de règlement et discipline du Cng de lutte n’a pas perdu de temps, au lendemain de la polémique née de la Journée Mma d’Abidjan. Avec en vedette les deux lutteurs : Zarco et Ada Fass. L’instance dirigeante reprochant à ces derniers d’avoir signé deux contrats en Mma et en lutte avec frappe.
S’il n’a finalement pas combattu dans la capitale ivoirienne, Zarco a eu un comportement scandaleux, laissant une mauvaise image de notre «sport de chez nous» à l’extérieur. Poussant même la Dic à s’en mêler. Quant à Ada Fass, sa seule faute a été d’avoir combattu en Mma ; ce qui l’expose aussi à une sanction pour violation du règlement. Suffisant donc pour la Commission de discipline de les convoquer. Une audition qui a eu lieu hier et qui pourrait aboutir à des sanctions.
Mais si l’on se fie à la démarche de l’instance dirigeante qui, dans toute décision, tient à protéger les promoteurs, surtout sur le plan financier, Zarco et Ada Fass peuvent pour le moment souffler. Car ne courant pas le risque d’être sanctionnés en pleine préparation de leur combat. L’enfant de Grand-Yoff et le fils de Fass devant respectivement affronter Sa Thiès (22 juin) et Liss Ndiago (19 juillet).
Ama Baldé et Franc, qui étaient dans la même situation, suite à une violente bagarre sur le plateau de la 2Stv, ayant bénéficié de la compréhension du Cng, qui les avaient sanctionnés… après leur duel du 16 février dernier.
Evidemment, la question qu’on est en droit de se poser est de savoir dans quel état d’esprit Zarco va aborder son combat contre Sa Thiès, prévu dans moins d’un mois. Avec tout ce qu’il a vu, entendu et vécu, entre Abidjan et Dakar, il faudra qu’il soit fort mentalement pour secouer le teigneux frère de Balla Gaye. Une équation à plusieurs inconnues.
BAMBILOR DIT NON AU CENTRE DE DÉCHETS
Malgré l'arrestation d'une douzaine de manifestants, le Collectif citoyen pour la sauvegarde de la zone persiste dans son opposition au projet de centre de traitement des déchets, réclamant sa délocalisation
Les habitants de Bambilor et environs ne veulent point cohabiter avec le Centre intégré de valorisation des déchets (Civd) devant être érigé au village de Mbeut. Ils ont manifesté leur opposition à ce projet à travers une descente dans la rue mardi, brûlant au passage des pneus à plusieurs endroits. Laquelle manifestation a d’ailleurs été marquée par l’arrestation d’une douzaine de personnes, libérées deux jours après. A l’occasion d’une activité citoyenne de nettoyage faisant suite à cette journée tendue du mardi, le Collectif citoyen pour la sauvegarde de bambilor et ses environs, qui porte le combat, a encore récusé l’implantation du Civd.
«Ce projet, que nous dénonçons depuis son annonce, présente de graves risques pour l’environnement, la santé publique et l’équilibre socio-économique de la zone. Il a été conçu sans concertation réelle avec les populations concernées, bafouant ainsi les principes fondamentaux de la démocratie participative et de la transparence», a indiqué Saliou Diongue, Coordonnateur du collectif. «Les jeunes qui ont été arrêtés sont des citoyens engagés, conscients des enjeux écologiques et soucieux de l’avenir de leur communauté. Leur interpellation brutale par les Forces de l’ordre constitue une tentative inacceptable d’intimidation», a-t-il poursuivi, assurant que l’implantation du Civd serait une catastrophe compte tenu de la vocation agricole et écologique de la zone devant être préservée. Le collectif en appelle ainsi à la suspension du projet et l’ouverture de discussions inclusives allant dans le sens de trouver la meilleure solution.
«Nous exigeons la suspension du projet de Centre intégré de valorisation des déchets jusqu’à la tenue d’une évaluation environnementale indépendante et participative. (Aussi) l’ouverture d’un dialogue inclusif avec les autorités locales, les experts et les populations pour examiner des alternatives respectueuses de l’environnement et des droits des citoyens. Le collectif réaffirme son engagement indéfectible pour la protection de l’environnement, la justice sociale et la dignité des habitants de Bambilor et ses environs», a posé M. Diongue, assurant que la position unanime des populations est le transfert du projet dans une autre zone.
Le gouvernement a décidé de mettre en place le Civd de Bambilor dans le cadre de la mise en œuvre du Promoged (Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides). Le projet inclut la mise en place d’équipements de pré collecte et collecte ainsi que des infrastructures de traitement des déchets solides.
ULTIMATUM DES ÉBOUEURS
Privés de salaires depuis 7 mois, les concessionnaires du nettoiement brandissent la menace d'une grève totale. Face à des arriérés de 17 milliards de francs CFA, ils dénoncent l'impossibilité pour leurs employés de célébrer dignement la Tabaski
Le Collectif des concessionnaires du nettoiement du Sénégal (Ccns), qui réclame plus de 17 milliards d’arriérés de salaires, a lancé un ultimatum à l’Etat du Sénégal. À deux semaines de la Tabaski, le Collectif menace d’arrêter tout ramassage de déchets. Autrement dit, ce sont les poubelles qui déborderont.
C’est toujours la même rengaine : À deux semaines de la Tabaski, le Collectif des concessionnaires du nettoiement du Sénégal (Ccns) brandit la menace d’une paralysie totale de ses activités. En cause : plus de 17 milliards d’arriérés de paiements, représentant 7 mois de services rendus et restés impayés. Une situation devenue, selon eux, « intenable » et qui pourrait déboucher sur une suspension pure et simple de la collecte et de la mise en décharge des déchets solides urbains sur l’ensemble du territoire national. Face à la presse, hier, le collectif a lancé un ultimatum à l’État. Si rien n’est fait d’ici le jeudi 29 mai, ils arrêteront les prestations. « Le Collectif des concessionnaires du nettoiement du Sénégal, informe les ménages et usagers du système de nettoiement du pays, et avec regret, que ses prestations de collecte et de mise en décharge des déchets solides urbains risquent d’être interrompues sur l’étendue du territoire national, dès le jeudi 29 mai 2025 », a déclaré Boubacar Diallo, secrétaire général du collectif. Malgré les engagements pris par les autorités pour régulariser la situation, ils estiment qu’aucune mesure concrète n’a été prise. « Tous les engagements pris par les autorités dans le sens de régler nos factures impayées couvrant plus de 7 mois de prestations, ne sont toujours pas tenus », fustige Boubacar Diallo. La coupe est pleine. Le collectif dit ne plus pouvoir continuer à préfinancer une activité aussi lourde, alors que leurs propres employés sont sans revenus depuis plusieurs mois. «Nous sollicitons toute la compréhension des populations usagers et ceci, malgré tout le lot de nuisances et les risques sanitaires susceptibles d’être engendrés par de telles perturbations », a-t-il poursuivi.
C’est surtout l’approche de la fête de Tabaski qui cristallise les tensions. Pour les concessionnaires, la situation est d’autant plus inacceptable que leurs agents n’auront pas les moyens de célébrer dignement cette fête. « En cette veille de Tabaski, nous avons compris que l’État et la Sonaged ont priorisé leurs salariés au détriment de nos salariés. Et en toute logique, nous allons nous aussi et malgré nous, utiliser le peu d’argent qui nous reste d’ici la fête, pour payer les salaires de nos employés qui ont besoin de Tabaski comme tous les Sénégalais », a dénoncé Boubacar Diallo. Même son de cloche du côté de El Hadji Bara Sall, membre du collectif, qui dénonce une situation difficile.
«Depuis 7 mois, nous sommes sans salaire. Et ce n’est pas normal à l’approche de la Tabaski », fulmine-t-il. « Un père de famille qui travaille pendant un mois sans recevoir de salaire, c’est une grande difficulté vis-à-vis de sa famille. On nous doit 7 mois pour une valeur de 17 milliards environ», précise-t-il, avant de rappeler que le collectif a saisi les autorités à plusieurs reprises. «Le 20 mai dernier, on a saisi le ministère par courrier, on est en attente de réponse. On a même écrit une lettre au Premier ministre mais, on est encore en attente de réponse », a-t-il déploré.
PAR Fatou Warkha Sambe
JE NE ME MARIERAI PAS
Je n’y vois ni protection, ni épanouissement, ni reconnaissance. Ce refus est un acte politique. Dire non à une institution qui échoue à nous protéger, c’est refuser de normaliser le danger dans l’espace domestique
On nous enseigne très tôt à rêver du mariage. Mais personne ne nous dit qu’on peut y mourir.
Je suis une fille du Sénégal, un pays riche de ses traditions, mais aussi modelé par des normes sociales profondément inégalitaires qui conditionnent le quotidien des femmes. C’est depuis cet endroit précis que je parle. Mon regard est celui d’une femme sénégalaise, ancrée dans une société où les structures du pouvoir reproduisent des hiérarchies de genre, perpétuant ainsi l’infériorisation des femmes à travers des institutions, des coutumes et des discours profondément enracinés.
Et dans ce contexte, je peux le dire avec fermeté : je ne me marierai pas, parce que je n’en vois pas la raison. Pas tant que le mariage reste ce lieu de déséquilibre où les femmes risquent davantage leur vie que d’y trouver un véritable refuge. Je n’y vois ni protection, ni épanouissement, ni reconnaissance. Juste un système qui, trop souvent, nous prend sans jamais nous rendre ce qu’on y a mis. Mon refus n’est pas une fuite, c’est une prise de position radicale : je refuse de risquer ma vie dans une union qui, pour beaucoup de femmes, se termine dans la douleur ou dans une tombe.
Non pas parce que je ne crois pas à l’amour ou à la beauté du lien conjugal, mais parce que la réalité autour de moi me dit autre chose : elle me dit que dans ce pays, trop de femmes n’en sortent pas vivantes. Que le mariage, ce lieu censé être de sécurité, peut aussi devenir un piège. Je n’ai aucune raison de me précipiter vers une institution dont la société elle-même ne garantit pas la sécurité. Mon refus de me marier aujourd’hui n’est pas un rejet de l’amour, c’est une réponse à un contexte d’insécurité, d’impunité et de déni. C’est un acte de lucidité.
Alors que l’on me pousse à «faire vite», à «me caser», à «fonder une famille», tout en m’assurant que le mariage est mon salut, moi je n’entends que les noms des femmes assassinées. Et je m’interroge : qu’est-ce qui protège une femme aujourd’hui ?
Ce refus est un acte politique. Dire non à une institution qui échoue à nous protéger, c’est refuser de normaliser le danger dans l’espace domestique. C’est dire que nous ne voulons pas être les prochaines.
Je ne peux pas détourner mon attention de ces drames : les féminicides captent davantage mon regard que les défilés de célébration, les sommes colossales dépensées en guise de dot ou les conventions pour marier les femmes à moindre coût. Malgré les morts, malgré l’horreur, la société s’acharne à repeindre le mariage comme une promesse de bonheur et de sécurité, enjolivant l’arnaque pour séduire encore plus de filles en quête d’avenir. Mais moi, je vois l’envers du décor. Je vois les tombes. Je vois le sang. Je vois l’absence totale de réaction. Et je refuse.
Au Sénégal, les féminicides continuent d’augmenter, un phénomène alarmant que l’on peine à enrayer face à l’indifférence persistante des autorités. De janvier à mai 2025, au moins sept femmes ont été brutalement assassinées dans des contextes familiaux ou conjugaux, souvent par leurs maris ou compagnons, dans des espaces où elles aspiraient à être protégées, aimées et respectées. Ces drames, parmi lesquels les meurtres de Souadou Sow, Yamou Ndiaye, Sadel Sow, Kindy Bah, Marie-Louise Ndour ou encore Fatou Guèye, ont profondément choqué l’opinion publique. Pourtant, la réponse institutionnelle reste en deçà de l’urgence. Malgré cette hécatombe, aucune parole forte n’a été prononcée par le président de la République, le Premier ministre ou encore la ministre de la Famille. Aucune réaction non plus de la part des chefs religieux ou coutumiers, ni même de ceux qui s’autoproclament «gardiens de la morale» dans l’espace public.
Ce mutisme généralisé, alors que les violences s’accumulent, contraste violemment avec la promptitude avec laquelle ces mêmes figures s’expriment pour condamner un slogan ou une tenue vestimentaire. Cette inégalité flagrante est une gifle infligée aux victimes et un message désespérant pour toutes celles qui espèrent encore une justice ou une reconnaissance de leur souffrance. Ce silence est une preuve accablante que la souffrance des femmes ne pèse pas sur l’agenda politique national.
C’était hier la fête des mères au Sénégal. Il y a eu des pleurs. Pourquoi le passé de nos mères est-il plus souvent synonyme de douleur que de joie ? Parce qu’elles ont tant donné, souvent sans retour. Parce qu’elles ont souffert en silence. Parce qu’elles ont cru que leurs enfants les sauveraient d’une vie de sacrifices. Combien ont vu leurs enfants réussir, d’autres mourir, d’autres encore devenir les bourreaux qu’elles redoutaient ? Et personne ne leur dit qu’elles peuvent partir. On préfère les chanter, les honorer, plutôt que de les libérer.
Aujourd’hui, je désobéis. Mon refus du mariage, c’est un acte de désobéissance civile. Comme les citoyens·nes qui refusent de se soumettre à un Etat injuste, je refuse de me soumettre à une institution patriarcale qui ne me protège pas. Le mariage, tel qu’il est, est un contrat de renoncement pour les femmes, et je ne le signerai pas.
Et ne venez pas me dire que les hommes aussi meurent. Oui, il y a des hommes tués. Mais ils ne sont pas assassinés dans leur lit par leurs femmes. Ils ne meurent pas dans des contextes où ils cherchaient l’amour et ont trouvé la mort. Comparer les féminicides à d’autres crimes, c’est invisibiliser ce que ces meurtres ont de systémique. C’est refuser de nommer ce que la société produit : des femmes tuées pour avoir aimé, pour avoir refusé, pour avoir existé.
Pourquoi alors devrais-je me marier ? Pour mon bonheur ? Il n’est pas garanti. Pour ma sécurité ? Elle est absente. Pour procréer et maintenir une lignée ? Et garantir au système qu’il perdure ? Non merci. Le mariage est une arnaque pour les femmes tant qu’il reste un espace de non-droit. On nous fait croire que nous y gagnerons tout, alors qu’on y perd souvent notre liberté, notre santé mentale, parfois même notre vie.
Je ne me marierai pas. Pas dans ces conditions. Pas avec ce risque. Pas avec ce mépris.
Lutter contre les violences faites aux femmes n’est pas un simple acte individuel, mais une révolte collective, une exigence politique et une solidarité radicale. Mon refus du mariage s’inscrit dans cette dynamique, comme un geste parmi tant d’autres dans un combat plus vaste.
Il est le reflet de mon refus catégorique d’une société patriarcale qui tolère l’inacceptable, qui ne daigne reconnaître la violence faite aux femmes que lorsqu’elle est trop tard, lorsqu’elle nous a détruites, qu’il n’y a plus rien à sauver. Mais cette lutte, elle est plus forte lorsqu’elle s’enracine dans nos consciences individuelles, quand chaque femme prend conscience de sa valeur et de son droit à la dignité. Elle prend vie dans les corps et les voix qui, ensemble, brisent le silence.
Ce n’est pas simplement une question de choix personnel, mais un acte politique : un refus catégorique de me soumettre à ces normes et de devenir une victime silencieuse d’un système qui nous tue lentement, mais sûrement. C’est mon choix conscient, celui de ne pas me laisser effacer, celui de participer à la construction d’un espace où l’assassinat des femmes ne sera plus un fait divers, une statistique ou un sujet de discussion à la marge. Là où chaque féminicide sera reconnu pour ce qu’il est : un crime systémique, un acte perpétré par un système défaillant, une société complice. Derrière chaque féminicide, il y a une femme, une vie, une communauté trahie. Et un système qui a failli.
LES ENNUIS JUDICIAIRES DE MANSOUR FAYE AU MENU DES JOURNAUX
La livraison de mardi de la presse quotidienne revient largement sur les ennuis judiciaires de l’ancien ministre Mansour Faye, en plus d’autres thématiques relatives au dialogue national par exemple.
La livraison de mardi de la presse quotidienne revient largement sur les ennuis judiciaires de l’ancien ministre Mansour Faye, en plus d’autres thématiques relatives au dialogue national par exemple.
“Mansour Faye, la chute”, affiche Le Quotidien en évoquant le placement sous mandat de dépôt de l’ancien ministre du Développement communautaire et de l’Equité sociale et territoriale. Il est poursuivi pour notamment détournement de deniers publics, association de malfaiteurs, concussion, corruption et prise illégale d’intérêt.
“Ses avocats sont passablement agacés par cette décision, après avoir déposé une ‘requête aux fins de contestations sérieuses’ devant la Commission d’instruction [de la Haute cour de justice]”, rapporte Le Quotidien.
Sud Quotidien, pour sa part, rappelle que M. Faye a été placé sous mandat de dépôt dans le cadre de la procédure judiciaire portant sur la gestion des fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19 (Fonds Force Covid-19).
Une affaire qui implique des ministres du régime de Macky Sall, Mansour Faye, par ailleurs beau-frère de l’ancien président, n’étant que le dernier de la liste des cinq qui avaient été mis en accusation devant la commission d’instruction de la Haute Cour de justice, signale la même publication.
“Après Sophie Gladima et Moustapha Diop, Mansour Faye devient le troisième ministre du régime de Macky Sall incarcéré dans l’affaire des fonds Covid-19, malgré une offre de cautionnement estimée à plus de 3 milliards FCFA”, relève à ce sujet L’Observateur.
WalfQuotidien rapporte que l’audition de Mansour Faye devant la Haute cour de justice a donné lieu à “un jeu de cache-cache […] Tous les plans pour obtenir un renvoi de l’audition de l’ancien ministre sous Macky Sall ont été déjoués par le juge”.
Mansour Faye “n’a rien fait”, ”conteste sérieusement” les faits
Ce dernier, au-delà de la menace d’un mandat d’amener, a rejeté toutes les requêtes introductives avant de le placer sous mandat de dépôt”, poursuit WalfQuotidien. “Tout a été jeté à la poubelle par les instructeurs qui ont préféré un mandat de dépôt, confirme Source A.
Libération précise que le cautionnement d’un terrain évalué à 5 milliards de FCFA a été rejeté. Situé à Sébikotane, à la sortie de Dakar, ce terrain à usage agricole appartient à l’ancien président Macky Sall, fait savoir le même journal.
Selon Vox Populi, Mansour Faye est poursuivi pour un préjudice présumé de 2,7 milliards de francs CFA, mais ses avocats, par la voix de Me Amadou Sall, affirment que leur client “n’a rien fait. S’il est retenu pour ce délit […], il ne fait l’objet d’aucun doute que c’est une commande politique”.
“On a fait une offre de cautionnement, elle n’a pas été acceptée. Nous avons fait des contestations sérieuses, elles n’ont pas été acceptées. Nous avons déposé une requête en inconstitutionnalité de la loi, elle a été rejetée”, déplore Me Amadou Sall dans des propos rapportés par Vox Populi.
Le quotidien L’As note que malgré tout, Mansour Faye continue “de contester vigoureusement les faits” qui lui sont reprochés. De fait, dès son placement sous mandat de dépôt, ses avocats ont contre-attaqué en déposant, auprès de la commission d’instruction de la Haute cour de justice, une “requête aux fins de contestations sérieuses”, indique le quotidien EnQuête.
Le quotidien Yoor-Yoor, de son côté, se fait l’écho de la réaction de l’Alliance pour la République. Le parti du président Macky Sall, auquel appartient Mansour Faye, ne s’est pas fait prier pour dénoncer une “énième forfaiture, qui fait suite à toutes celles précédentes, et dont le but est de ternir l’image d’un homme et de harceler [sa] famille politique et biologique”.
”L’heure de vérité” pour les candidats à la présidence de la BAD
Le dialogue national, dont les travaux s’ouvrent ce mercredi, n’est pas en reste dans l’intérêt des quotidiens. L’As, par exemple, annonce que l’opposition, “réunie en bloc pour la grande majorité, confirme sa participation à la grande concertation nationale avec toutes les forces vives de la nation”.
Mieux, les partis concernés promettent de “se faire entendre” sur plusieurs sujets lors de ces concertations, ajoute le journal. Il cite les libertés, la justice, les violences, entre autres thématiques. L’As note dans le même temps que la décision de l’opposition de prendre part aux discussions est “motivée par la gravité de la situation nationale, malgré des critiques su la portée des sujets inscrits à l’ordre du jour”.
WalfQuotidien inscrit tout cela dans une certaine tradition, soulignant que les présidents qui se sont succédé à la tête du Sénégal se sont toujours prêtés chacun au jeu du dialogue. ”Du président Senghor à Diomaye [Faye], initiateur du dialogue national de demain, on discute, arrondit les angles et propose des recommandations. Cela aura permis au Sénégal de solutionner, à bien des égards, des tensions”, ajoute le journal.
D’après Vox Populi, la société civile attend de ce dialogue national devant porter sur le système politique qu’il arrive à “corriger tous les dysfonctionnements constatés lors des dernières élections”. Aussi les organisations en question ont-elles formulé des recommandations pour assainir le champ politique marqué par une ”floraison” de partis.
Le Soleil se projette sur l’élection à la présidence de la Banque africaine de développement, le 29 mai, et pose une question à sa une : ”Qui à la place de Adesina ?”, le président sortant. Le journal donne la parole à Magatte Wade, ancien cadre de la BAD, selon lequel le Sénégalais Amadou Hott, ”est crédité comme étant [le candidat] le plus sérieux, le plu concis”.
Il va faire ”face à son destin et à ses 4 concurrents au poste de président de la BAD”, indique le quotidien L’info à sa une. ”L’heure de vérité pour Hott et Cie”, affiche le journal à ce sujet.
LA COLÈRE MONTE À L'UGB
Wifi défaillant, insécurité, chantiers à l'arrêt : les étudiants de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis crient leur ras-le-bol. Ils pointent du doigt le ministre de l'Enseignement supérieur, accusé de ne pas tenir ses engagements
Les étudiants de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis ne décolèrent pas. Ils se sont regroupés hier sur l'esplanade de cette université pour tenir un point de presse dans le but d'alerter l'opinion publique sur la situation difficile à laquelle ils font face. Ils ont dénoncé avec véhémence l'indifférence dont ferait montre leur Ministre de tutelle par rapport aux chantiers de cette université de Sanar.
À en croire le Président de Séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis, Ousmane Kâ, le Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation serait l'unique responsable de toute conséquence qui découlerait de cette situation jugée critique.
Pour rappel, cette Coordination des Étudiants de Saint-Louis avait décrété la semaine dernière 24 heures de cessation de toutes activités pédagogiques renouvelables et 24h de journée sans tickets renouvelables, puis 48h de cessation de toutes activités pédagogiques et 48h de journées sans tickets pour alerter.
En effet, le motif de ce mouvement d'humeur reste le non-démarrage des travaux de la plateforme du village O et du chapiteau du restaurant n°2 ; la non-effectivité du wifi et l'insécurité régnante du campus. Une manière pour ces étudiants de Saint-Louis d'alerter et rappeler à l'autorité ses engagements.
Car, pour eux, le Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation s'était engagé à livrer les chantiers de l'UGB au mois de juillet. Aujourd'hui, le Ministre Diouf est invité à assumer pleinement ses responsabilités quant aux conséquences qui pourraient s'aggraver. Car, selon Ousmane Kâ, la Coordination des Étudiants de Saint-Louis n'est pas prête à abandonner ce combat.