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24 mai 2025
L’ESSOR DE LA FILIÈRE ANACARDE FREINÉ PAR LE MANQUE D’UNITÉS DE TRANSFORMATION
Malgré une production en forte croissance, la filière fait face à de nombreux défis. L’exportation massive des noix brutes prive le secteur d’une réelle valeur ajoutée, tandis que les acteurs peinent à rembourser leurs crédits bancaires
La culture de la noix de cajou à Ziguinchor dans le sud du Sénégal est essentielle pour l’économie locale car elle soutient le développement économique de la région. Cependant, bien qu'elle soit croissante et prometteuse, l'activité reste confrontée à plusieurs difficultés qui freinent son plein développement. Parmi les facteurs bloquants, il y a le manque d’infrastructures de transformation locale. La majeure partie de la noix de cajou produite est exportée à l'état brut, faute de moyens de valorisation.
Depuis 2022, les acteurs de l’anacarde ont contracté des crédits auprès des banques pour financer leurs activités. Alors que le marché ne cesse de chuter. Les ventes ont baissé à cause de la mévente. « Il y a un problème de financement des infrastructures. Et pourtant l'ADEPME, agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises avait pris l'initiative. Mais après le changement de régime, elle n'a pas pu continuer ses activités » a laissé entendre le président de l'interprofession Kajou du Sénégal par ailleurs vice-président de l'alliance Kajou africaine. Boubacar Konta de rappeler que cette situation est causée par les difficultés de remboursements auprès des banques avec la chute du marché d’où les difficultés de revente.
Face à cette problématique, l’interprofession a pu faire plusieurs propositions aux autorités sénégalaises notamment les institutions financières même si le problème « n’est pas dépendant de la volonté du gouvernement ». Les producteurs achetaient le kilogramme de la noix à 1,7 euros (1105F CFA). Au moment de la vente, les prix ont dégringolé et le KG acheté à 0,61 euros (400 F CFA). Ce qui est à l’origine des difficultés auxquelles sont confrontées les acteurs de la filière. Pourtant, cette année, les chinois ont acheté.
Pour l’année 2024 où les difficultés sont constatées, les prix sont arrivés à 1,7 euros (1105 F CFA).. Les chinois semblent profiter de cette période de soudure avec des propositions de meilleurs prix aux producteurs dans un contexte où les paysans étaient dans une hantise de potentielles méventes.
« Si je vous donne le cas de cette année, au début de campagne, ils (Ndlr :les chinois) ont acheté entre 0,46 à 0,77 euros le kilogramme. Mais ils ont revendu à 1,38 euros. Tout cela pour que les indiens ne puissent plus dominer ce secteur-là. Je pense qu’il faut une politique de l'État avec l’octroi de crédits aux sénégalais. C'est-à-dire que l'État accompagne les sénégalais à avoir des unités de transformation » plaide le vice-président de l'alliance Kajou africaine.
Pour ces acteurs du secteur, le besoin le plus pressant, c’est d’avoir les moyens pour pouvoir transformer la production. Ce qui permettra de diminuer l’exportation des produits bruts qui favorise le chômage et impacte la politique d’emploi. « Une unité de transformation peut faire 300 à 600 emplois. Donc aujourd'hui, ce qu'on demande à l'État du Sénégal, c'est vraiment d'accompagner les initiatives de transformation et voir en quelle mesure les commerçants et les banques distribuent des ententes ou des clauses qui peuvent permettre de solder ce qui a été pris et aussi continuer dans la commercialisation », ajoute Boubacar Konta qui rappelle que la filière est bien structurée avec une interprofession qui est composée de trois filières, de trois collèges notamment les producteurs, les transformateurs et les commerçants.
«L’anacarde occupe une place prépondérante dans notre économie rurale et nationale…. »
Malgré les difficultés notées, la filière agricole qui est en plein essor est un vrai levier stratégique pour le développement économique du Sénégal. Elle est d’ailleurs génératrice de croissance soutenue créant des emplois et améliore les conditions de vie des populations surtout celles de la Casamance. L’anacarde joue ainsi un rôle important dans la réduction du déficit commercial grâce aux revenus substantiels issus des exportations de noix d’anacarde.
La production de noix de cajou a enregistré e160.000 tonnes en 2023. Cette production a connu une hausse vertigineuse comparée à l’année 2022, où elle était établie à 87.000 tonnes, représentant une valeur financière de 95 milliards francs CFA soit 144,8 millions d’euros environs.
Ainsi, les exportations d’anacarde ont bondi de 31.871 tonnes en 2018 à 148.443 tonne en 2023, soit une forte hausse de 366%. En termes de valeurs, « les exportations de noix en coque sont passées de 44.754 dollars américains (USD) (27 081 576 283 francs CFA) en 2018 à 86.533 000 dollars américains (USD) (52 362 918 186 francs CFA )en 2023, tandis que celles des noix sans coque ont progressé de 509.000 dollars américains (USD ) (308 006 487 francs CFA) en 2018 à 1.057 .000 USD (639 612 685 francs CFA) en 2023”, a informé le directeur de l’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations, (ASEPEX) en marge d’un atelier tenu à Ziguinchor, dans le Sud du Sénégal.
Ces initiatives de l’État ont été sanctionnées par des résultats positifs durant ces dernières années d’où l’importance cruciale de la filière anacarde. Et la Casamance, à elle seule, ‘’représente plus de 95% de la production nationale d’anacarde’’.
BLOQUÉS AU NIGER DEPUIS PLUSIEURS MOIS, TRENTE-TROIS SÉNÉGALAIS RAPATRIÉS
Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) annonce le retour de ces compatriotes et demande un rapatriement immédiat des 48 autres encore dans des conditions précaires.
Dans un communiqué de presse reçu à ‘’EnQuête’’, Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) a annoncé le retour de 33 Sénégalais bloqués depuis plusieurs mois au Niger. ‘’Un acte qui marque une avancée significative dans le traitement de cette crise humanitaire’’, a écrit Adha.
Ainsi, ‘’ces ressortissants, après de très longs mois de souffrance dans les camps d’Assamaka, d’Arlit et d’Agadez, ont enfin retrouvé leur terre natale. Cependant, Adha ne saurait ignorer le sort critique des 48 autres Sénégalais encore bloqués au Niger et réaffirme son engagement indéfectible en faveur de leur rapatriement’’.
Concernant d’ailleurs ces derniers, Adha souligne qu’ils ‘’demeurent dans des conditions de précarité extrême au Niger, notamment dans les camps d’Arlit et d’Assamaka’’. Par conséquent, l’organisation ‘’rappelle que l’État sénégalais a l’obligation, tant juridique que morale, d’assurer leur protection et leur rapatriement sans délai’’.
Dans ce cadre, elle ‘’exhorte le chef de l’État, les autorités diplomatiques et les organisations compétentes à rapatrier sans délai les 48 compatriotes restants, à garantir une assistance humanitaire immédiate. Ces migrants, exposés à des conditions inhumaines, doivent bénéficier d’une prise en charge médicale, alimentaire et psychologique en attendant leur retour et enfin à adopter une stratégie de réinsertion durable’’.
Pour l'Union pour le développement du Sénégal/Authentique (UDS/A), l'heure n'est pas au bilan, mais son secrétariat estime que c'est le temps de l'action pour une reddition des comptes garantissant le respect des droits et de la présomption d'innocence des personnes accusées, pour la réalisation de projets et programmes à même de continuer à nourrir l'espoir des jeunes et de leur permettre d'éclore leurs talents, pour des réformes politiques et judiciaires restaurant la confiance du citoyen au politique, préservant les libertés et améliorant la perception de la justice. L'UDS/A, à travers une note, ne doute point de cette volonté affichée par les nouvelles autorités de trouver des solutions à ces questions.
Cependant, des mesures urgentes s'imposent pour préserver le climat politique, économique et social, gage de la confiance des investisseurs et donc du développement économique de notre pays. "L’UDS/A adhère totalement au principe d'indemnisation des victimes, car l’indemnisation est une marque de reconnaissance pour toute personne victime de souffrances physiques et psychiques subies, de leurs éventuelles séquelles ou encore de pertes en vies humaines ou de pertes matérielles ou financières. Toutefois, l’Union pour le développement du Sénégal/Authentique constate un déficit de transparence dans le processus et invite les autorités étatiques à mettre en place des commissions inclusives.
En l’absence de jugement, il aurait été plus judicieux de mettre en place une commission inclusive et une réelle communication sur le sujet qui concerne tous les Sénégalais, sans considération politique", a renseigné le document. D’après lui, l’UDS/A considère que si le gouvernement estime nécessaire de procéder à l'indemnisation des victimes des événements, il ne peut ignorer les autres victimes de pillages, pour éviter toute forme de discrimination et dans un souci d’équité et de justice.
LES EXCLUS DE LA RÉPARATION
Alors que le gouvernement verse une deuxième enveloppe aux ex-détenus politiques, les autres victimes des violences de 2021-2024 attendent toujours. Stations-service, commerces, banques : les pertes se chiffrent en centaines de milliards de francs CFA
Ousmane Sow et Bocar Sakho |
Publication 05/02/2025
Le gouvernement a amorcé le processus d’indemnisation des victimes des violences politico-judiciaires survenues entre 2021 et 2024. La mesure continue de soulever controverses et polémiques, du fait d’une sélection qui met à l’écart d’autres impactés par ces évènements. Pour l’instant, aucune compensation n’a été proposée aux gérants de stations-service, qui ont vu leurs matériels de service cassés et brûlés par des pillards. Les vendeurs, les banquiers, itou. Sans parler des grandes surfaces.
Le versement d’une nouvelle enveloppe financière aux ex-détenus et victimes politiques de 2021-2024 continue d’alimenter la polémique et de soulever des interrogations. Pour les autres, il leur faut encore patienter pour espérer un soutien de l’Etat, après avoir vécu des journées mouvementées avec des investissements réduits en cendres.
Pillages, incendies, destruction de matériels et de documents comptables… les pertes sont colossales. Pourtant, malgré l’arrêté ministériel n°017450 instaurant une commission d’indemnisation dédiée, aucune compensation ne leur a été proposée. «On n’a pas été contactés par rapport aux indemnisations», déplore Ibrahima Fall, Secrétaire général de l’Association des gérants de stations-service du Sénégal. Et d’ajouter : «On a appris par voie de presse que le gouvernement est en train d’indemniser les gens.» Mais ce n’est pas tout, parce que les pertes ne sont pas prises en charge par les compagnies d’assurance. Ces dernières avancent que les saccages de ces stations relèvent d’une situation d’émeute, «ce que les assurances des stations d’essence ne couvrent pas», déplore M. Fall. Un constat amer, alors même que l’Etat affiche sa volonté de réparer les préjudices causés par les manifestations. Un sentiment d’être abandonnés. Oubliés ! Pour ces professionnels des hydrocarbures, il ne s’agit pas seulement d’une question financière, mais d’une reconnaissance de leur statut de victimes. «Comme j’ai tendance à le dire, le Sénégal en entier a été témoin de cette situation. On a été victimes et s’il y a lieu de rembourser des victimes, nous devons faire partie de ces gens que l’on indemnise», insiste Ibrahima Fall.
Les gérants de stations-service laissés pour compte
Les chiffres avancés par l’association sont vertigineux : 1,102 milliard de francs Cfa de pertes sur un nombre de 54 stations saccagées, toutes enseignes confondues. Même si la marque française, Total, a été la plus affectée. Un manque à gagner considérable pour un secteur stratégique, qui peine à se relever depuis ces épisodes de violences, notamment du 1er et 2 juin 2024, suite à la condamnation à deux ans de prison ferme de Ousmane Sonko, leader du parti Pastef. Cependant, face à cette situation, Ibrahima Fall et Cie ont tenté d’interpeller les nouvelles autorités, en l’occurrence le ministre du Pétrole et du gaz et le Premier ministre, à travers des courriers officiels. En vain. «On a eu à perdre 1,102 milliard de francs Cfa sur 54 stations d’essence toutes marques confondues. Des courriers ont été adressés aux autorités étatiques. Aucune réaction à ce jour, et nous attendons la réponse», regrette Ibrahima Fall. Assurément, le processus mis en place par le régime pour indemniser les victimes des manifestations semble déjà susciter des interrogations quant à son équité. Maintenant, pour ces entrepreneurs, la suite des événements pourrait bien dépendre de la réaction des autorités. «C’est la suite qui déterminera la conduite à tenir», prévient le Secrétaire général de l’association.
Et les victimes anonymes aussi
Il y a des centaines voire des milliers de personnes anonymes, qui ont perdu leurs investissements lors de ces pillages. Un jeune entrepreneur, qui avait investi des millions dans le commerce d’électroménager, a du mal à se relever : «J’avais perdu plus de 5 millions F Cfa. Je vendais des téléphones et j’ai du mal à relancer mon business. Jusqu’ici, je n’ai reçu aucune compensation de l’Etat. On est oubliés, et les gens privilégient les acteurs politiques.» En tenant à préserver son anonymat, il pense garder intactes ses chances d’être pris en compte en cas d’indemnisation. «J’ai peur des mesures de rétorsion. C’est pour cela que nombre d’entre nous préfèrent garder le silence. Mais, je trouve que les véritables victimes ne sont pas encore assistées.»
L’assistance est le mot utilisé comme un euphémisme pour évoquer le versement d’une deuxième enveloppe financière aux supposés ex-détenus politiques. «Après les pillages de 2023, il ne me restait plus rien. On a tous attendu un appui de l’Etat pour relancer nos activités, mais rien jusque-là. Il n’y a eu aucun contact avec les autorités», ajoute un commerçant dont la boutique a été pillée en 2021. Que faire ? «Je ne sais pas ! On espère que l’Etat va se manifester en indemnisant tout le monde. Sinon, ce serait une énorme injustice, surtout que les personnes pour lesquelles ces évènements ont eu lieu sont au pouvoir. Je ne comprendrai jamais ce deux poids deux mesures», assure-t-il.
Jusqu’ici, aucun bilan exhaustif n’a été fait pour quantifier les pertes. Au lendemain des évènements de juin 2023, le président du Conseil national du patronat (Cnp) assurait qu’il était «incompréhensible que l’entreprise continue d’être ciblée, saccagée, pillée (…) en raison de différends politiques». Baïdy Agne parlait de «centaines de milliards» de francs Cfa de pertes avec un secteur très fortement touché. «Nous avons eu 14 banques impactées à travers 31 de nos agences, essentiellement dans la banlieue», déplorait à l’époque Bocar Sy, président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Sénégal (Apbefs). «Nous avons assisté à des actes de dégradation que rien ne justifie.»
Quid de la non-indemnisation ? Il faut rappeler que le gouvernement, après l’octroi d’un premier versement de plus de 108 millions aux ex-détenus et victimes politiques de 2021-2024, le ministère de la Famille et des solidarités a annoncé une nouvelle série de mesures la semaine dernière, à savoir l’octroi de 10 millions de francs Cfa à chaque famille de personne décédée, en plus de l’admission des orphelins mineurs au statut de Pupilles de la Nation.
Selon les données partagées par le ministère de la Famille, il y a 2172 ex-détenues et victimes, et 79 décès qui ont été répertoriés. En attendant la fin des investigations qui se poursuivent au niveau de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).
LE PROCUREUR A REQUIS 3 ANS FERME CONTRE ALIMA SUPPO
Jugés à Pikine-Guédiawaye, Alima Fall et ses co-accusés risquent la prison pour vente illégale de produits pharmaceutiques et mise en danger de la vie d’autrui. Le parquet réclame aussi des amendes allant jusqu’à 300 000 FCFA.
Sous mandat de dépôt depuis le 29 janvier dans le cadre de l’affaire des suppositoires pour fesses, les dames Alima Fall dite « Alima suppo », A.Sow, M.Mbaye S.Gassama B.Diouf, H.Ndiaye, M.Gassama et le livreur P.Gueye sont depuis ce matin jugés devant la barre du tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye pour association de malfaiteurs, mise en danger de la vie d’autrui, vente illégale de produits pharmaceutiques, exercice illégal de la profession de pharmacien, usurpation de fonction, administration de substances nuisibles à la santé publique et publicité illégale de produits illicites.
Les mis en cause ont déclaré que s’ils savaient que leurs activités respectives étaient interdites par la loi, ils ne l’auraient pas exercées. Ils ont sollicité la clémence du tribunal. Fall, Mbaye et Ndiaye tiennent des boutiques au marché Zinc de Pikine. Les autres dames sont des employées de A.Fall. P.Gueye est un livreur. Me Masokhna Kane qui a représenté l’Ordre des pharmaciens et l’association Sos consommateurs a réclamé le franc symbolique.
Le représentant du procureur a estimé qu’il y a eu une exposition à un risque immédiat de mort et a requis trois ans ferme contre Fall, deux ans ferme contre Mbaye et Ndiaye et un an ferme contre les autres. Il a demandé des amendes respectives de 300.000, 200. 000 et 100.000 Fcfa. La défense constituée de Mes Djiby Diallo, Tidiane Diallo, El Hadji Bass, Pape Mor Niang, Daouda Ka, Oumar Gaye, Khady Séne et Maréme Dia Sylla est actuellement dans les plaidoiries.
LE SENEGAL DE TOUS LES CANCERS
Au total, 11. 841 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués en 2022 avec 8.134 décès associés, a t-on appris, mardi, du Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye.
Au total, 11. 841 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués en 2022 avec 8.134 décès associés, a t-on appris, mardi, du Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye.
« Selon les estimations de GLOBOCAN, au Sénégal, 11. 841 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués en 2022, avec 8. 134 décès associés », a déclaré M. Mbaye.
Il s’exprimait lors de la célébration de la Journée mondiale contre le cancer dont le thème est : « Unis par l’unique ».
« Les cancers les plus fréquents sont le cancer du col de l’utérus (17,4%), du sein (15,5%) et du foie (9,7%). Le cancer de la prostate est également significatif chez les hommes, représentant 7,7% des nouveaux cas’’, a t-il expliqué.
Pour faire face à cette maladie, il a indiqué que le Sénégal a élaboré son plan stratégique 2025-2029.
‘’Ce plan vise à renforcer la prévention, le dépistage précoce, le traitement et les soins palliatifs liés au cancer », a-t-il précisé, ajoutant qu’il s’aligne aussi sur la Stratégie nationale de Développement (SND 2025-2029), visant à »promouvoir un développement endogène et durable, porté par des territoires responsabilisées, viables et compétitives, pour jeter les bases de la souveraineté économique’’.
« Ce plan, a-t-il encore relevé, prévoit, par ailleurs, le renforcement des capacités des professionnels de santé, l’amélioration des infrastructures médicales et la sensibilisation de la population aux facteurs de risque du cancer ».
Il a indiqué à ce propos qu’« une collaboration avec des partenaires internationaux, tels que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), est envisagée dans le but de soutenir le développement des services de radiothérapie et de médecine nucléaire. »
Le cancer est la deuxième cause de décès dans le monde avec environ 10 millions de morts par an, selon la Fondation pour la recherche sur le cancer (ARC) de France.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), environ 20 millions de cas de nouveaux cancers et 9,7 millions de morts ont été enregistrés à travers le monde.
Par ailleurs, ajoute l’OMS, plus de 53 millions de personnes restent en vie dans les cinq ans suivant le diagnostic de cancer. Ce qui témoigne de la performance de la prise en charge des différents types de cancer auxquels les malades sont confrontés.
A ce titre, le secrétaire général du ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale souligne l’importance de l’unité et de la collaboration dans la lutte commune contre cette maladie.
Le professeur Mamadou Moustapha Dieng, directeur de l’institut du cancer et vice-président de la Société sénégalaise de cancer (Sosecan), a invité le ministère de la Santé, à aider les structures sanitaires à mieux faire face à cette maladie.
« Le gap est en train d’être résorbé au niveau de la formation. C’est au niveau des structures hospitalières qu’il faut agir », a-t-il suggéré, rappelant que » le volet le plus important, c’est la prévention ».
Le cancérologue a invité toutes les associations à avoir des conseillers pour mieux unir leurs actions dans la lutte contre le cancer. Selon lui, « toutes les actions doivent se faire de manière concertée pour aboutir à un plan ».
« Actuellement, a-t-il souligné, nous sommes à peu près à onze mille nouveaux cas de cancers chaque année mais nous allons passer à 15 mille nouveaux cas chaque année avec une hausse de la mortalité de 110 %, s’il n’y a pas une amélioration des plateaux techniques ».
Rose Guèye Ndao, vice-présidente de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca) a relevé à son tour que dans le cadre de la lutte contre cette maladie, « il ne s’agit pas de se concentrer uniquement sur le traitement de la maladie, mais d’adopter aussi les perspectives et les expériences des individus, des soignants, des familles et des communautés (…) ».
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BASSIROU KÉBÉ DÉMENT LES ALLÉGATIONS SUR LE MARCHÉ DES 25 000 LOGEMENTS
Le directeur général de la SN HLM sort de sa réserve pour réfuter catégoriquement les informations concernant l’attribution supposée d’un marché à une entreprise française. Il dénonce des « manipulations » autour de ce dossier.
Bassirou Kébé sort de sa réserve. Le directeur général de la Sn Hlm dément formellement les informations livrées sur le supposé marché des 25 000 logements confié à une entreprise française. Des « manipulations et mensonges » qu’il dénonce dans cet entretien.
Des souteneurs de Farba ont brûlé des pneus à Oréfondé
La tension ne faiblit pas dans la région Matam. En effet, depuis la levée de l'immunité parlementaire du député maire des Agnam, ses souteneurs dans ladite région multiplient leurs actions sur le terrain. Cette fois-ci, des jeunes de Orefondé, très furieux, ont manifesté leur mécontentement envers les autorités judiciaires. A cet effet, ils ont brûlé hier des pneus sur la route nationale pour exiger la libération des jeunes « injustement » arrêtés à Matam. Très déterminés, ces souteneurs du maire des Agnam promettent de poursuivre le combat pour mettre fin à l'acharnement du leader Pastef contre le député Farba Ngom.
Tournoi inter-écoles doté de la coupe du maire
Un tournoi sportif inter-écoles doté de la coupe du maire, c'est l'initiative lancée par la commune de Thiès-Est. Le tournoi qui démarre aujourd'hui au stade Maniang Soumaré, regroupe 27 écoles élémentaires, qu’elles soient privées ou publiques. Selon le Maire Ousmane Diagne, c'est pour encourager la pratique sportive chez les jeunes et renforcer les liens communautaires. Il s'y ajoute la création d'un environnement propice à l'éclosion des talents, tout en inculquant des valeurs de discipline de travail d'équipe et de respect. Le tournoi se tient dans un contexte où le sport est devenu un vecteur de développement et d'unité. C'est ainsi que lors du dernier Conseil des Ministres, le Président Bassirou Diomaye Faye, a souligné l'importance cruciale de la jeunesse dans l'essor du sport au Sénégal. Cette déclaration marque un tournant dans la mise en œuvre de la nouvelle politique sportive du pays, centrée sur la promotion d'une citoyenneté active et responsable. Ces rencontres ne seront pas seulement des événements sportifs, mais aussi des occasions de célébrer l'esprit d'équipe et la camaraderie parmi les élèves.
Les enseignants détachés au ministère de l’Urbanisme reployés
Le ministre de l’Urbanisme et des Collectivités territoriales va renforcer les effectifs du ministère de l’Éducation. Moussa Bala Fofana a décidé de se séparer de tous les enseignants qui étaient mutés à son département ministériel pendant le règne du Président Macky Sall. A cet effet, il a adressé une lettre à son collègue de la Fonction Publique, Olivier Boucal, pour lui donner la liste des enseignants détachés à son ministère. M. Fofana lui demande de mettre fin à leur détachement à compter du 28 février. Sans doute, ces enseignants seront mis à la disposition du ministère de l’Éducation qui les enverra dans les différents établissements pour combler le manque d’effectifs.
Une délégation de la DGE au siège de Y en a marre
Le mouvement Y en a marre a reçu hier une délégation de la Direction Générale des Élections (DGE) composée de Vincent Mendy, conseiller technique et Mme Nafissatou Fall du département de Communication. Ils ont été reçus par le coordonnateur dudit mouvement, Alioune Sané et Cie. La délégation a exprimé sa volonté d'impliquer Y en a Marre à la vaste campagne de sensibilisation prévue dans le cadre de la révision ordinaire des listes électorales. Y en a marre a marqué son adhésion à cette initiative qui vise l'enregistrement d'au moins 1,5 million nouveaux électeurs sur le fichier électoral. Le mouvement exhorte tous les citoyens ayant atteint la majorité et non encore inscrits sur les listes électorales, à se rapprocher des commissions d'inscription établies dans leurs circonscriptions.
B. Mbaye poignarde à mort son jeune frère A. Mbaye
Une bagarre entre deux frères à Guédiawaye a viré au drame. B. Mbaye a poignardé à mort son jeune frère A. Mbaye. Selon nos sources, les faits se sont produits hier, au quartier Notaire. Les frères ont échangé des propos aigres-doux avant de se bagarrer. Sur ce, le plus âgé à savoir B. Mbaye a assené un coup de couteau mortel à la cuisse de son jeune frère qui va succomber à ses blessures. Ainsi les limiers du Commissariat central de Guédiawaye informés, se sont rendus sur les lieux pour faire le constat avant de faire une réquisition pour l'évacuation de la dépouille par les sapeurs-pompiers pour les besoins de l'autopsie. Pour le moment, le mobile du crime reste inconnu. Toutefois, la Police de Guédiawaye a ouvert une enquête pour élucider cette affaire.
Trois personnes tuées dans un accident à Louga
Trois personnes ont perdu la vie tôt mardi matin dans une collision entre un camion et un véhicule particulier sur l’axe reliant Louga à Saint-Louis, a appris l’Aps de source sécuritaire. L’accident s’est produit aux environs de 5 heures du matin entre les localités de Maka Barraguey et Khambala Fall, sur la route nationale numéro 2. En raison de l’impact de la collision, le camion transportant des barres de fer a dérapé avant de terminer sa course hors de la chaussée. Deux de ses occupants sont décédés sur le coup, un troisième a succombé un peu plus tard à ses blessures. Les sapeurs-pompiers ont évacué les blessés à l’hôpital régional Ahmadou Sakhir Mbaye, où les dépouilles des trois victimes ont été déposées à la morgue.
Deux morts dans un accident de la circulation près de Kothiary
Un accident de circulation impliquant une moto et un camion a provoqué deux morts, lundi soir, à l'entrée du village de Inadinah, non loin de Kothiary, dans la région de Tambacounda, a appris l’Aps de plusieurs témoins. Cet accident est survenu sur la Route nationale numéro un, dans cette localité du département de Goudiry. Selon les témoignages, la moto sur laquelle voyageaient les deux victimes, en provenance de la ville de Tambacounda, a dérapé avant de heurter violemment un camion en panne.
Débrayage suivi d’une grève totale à Sédhiou
La coalition des syndicats des enseignants de Sédhiou a observé à 9 heures un débrayage suivi d’une grève totale pour dénoncer le retard du paiement des indemnités de déplacement du baccalauréat, la gestion des ressources humaines dans l’académie, entre autres. Les revendications des enseignants portent sur trois points essentiels notamment la gestion des ressources humaines dans l’académie, les indemnités du baccalauréat et le dialogue social entre acteurs de l’éducation, a dit Abdoulaye Diallo, porte-parole de la coalition, lors d’un point de presse. Concernant la gestion des ressources humaines, l’introduction du LYNAQE (lycée nation-armée pour la qualité et l’équité) a engendré une migration de professeurs vers ce nouvel établissement, créant un déséquilibre notable dans les autres établissements, notamment dans les disciplines scientifiques, a indiqué M. Diallo, également secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS/Authentique). Il a également souligné que les lycées Balla Moussa Daffé et Ibou Diallo souffrent actuellement d’un manque de professeurs en sciences de la vie et de la terre (SVT). Une solution avait été proposée à l’autorité pour redéployer un des professeurs vers les lycées, mais cette suggestion a été ignorée.
NAUFRAGE AU LARGE DE NOUADHIBOU, DES SÉNÉGALAIS PARMI LES VICTIMES
Une nouvelle tragédie migratoire a frappé les côtes mauritaniennes. Au moins quinze migrants ont perdu la vie, selon des sources officielles.
Une nouvelle tragédie migratoire a frappé les côtes mauritaniennes. Au moins quinze migrants clandestins, dont plusieurs Sénégalais, ont perdu la vie au large de Nouadhibou, selon des sources officielles citées par Sahara Media. Cette ville côtière du nord de la Mauritanie est devenue un point de départ privilégié pour de nombreux migrants tentant de rejoindre les îles Canaries.
Les autorités locales ont découvert une embarcation transportant 39 personnes, dont neuf déjà décédées et dix dans un état critique. Ces dernières ont été prises en charge par le Croissant-Rouge mauritanien et transférées à l’hôpital. D’après les témoignages des rescapés, tous de nationalité sénégalaise et malienne, quinze migrants seraient morts d’épuisement, mais certains corps n’ont pas été retrouvés.
Les services municipaux de Nouadhibou ont procédé à l’inhumation des corps en présence de représentants des communautés sénégalaise et malienne.
Ce drame met une nouvelle fois en lumière les risques mortels auxquels s’exposent les migrants, notamment les Sénégalais, qui empruntent de plus en plus la route migratoire mauritanienne pour tenter d’atteindre l’Europe via les îles Canaries. La situation géographique de la Mauritanie, proche des côtes espagnoles, en fait un point de passage stratégique mais périlleux, où de nombreux candidats à l’exil trouvent malheureusement la mort.
LE COJOJ A KAOLACK CE JOUR
Le Président du CNOSS, Monsieur Mamadou Diagna Ndiaye, par ailleurs président du Comité d'organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 sera à Kaolack, ce mercredi 05 février 2025 pour un forum ...
Le Président du CNOSS, Monsieur Mamadou Diagna Ndiaye, par ailleurs président du Comité d'organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 sera à Kaolack, ce mercredi 05 février 2025 pour un forum sur le thème "Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026, défis et opportunités" organisé par la Foire Internationale de Kaolack (FIKA).
Le Président Mamadou Diagna Ndiaye sera accompagné d'une très forte délégation parmi lesquelles d'éminentes personnalités du monde sportifs, notamment, Ibrahima Wade, Coordonnateur Général du COJOJ, Ababacar Louis Lamotte, El H Amadou Dia Bâ, Seydina Oumar Diagne entres autres.
La FIKA est une bonne occasion pour les JOJ Dakar 2026de vendre l'organisation des JOJ qui présente aussi des opportunités d'affaires pour le secteur privé quand on sait que le sport est un objet politique à multiples facettes par rapport à la cohésion des territoires en termes économique, touristique, culturel et loisirs pour accompagner le développement.
LES QUOTAS RESTENT TROP LIMITÉS POUR CONSTITUER UNE ALTERNATIVE RÉALISTE FACE AUX MILLIERS DE DÉPARTS IRRÉGULIERS
Ayoba Faye, journaliste spécialiste des questions migratoires, était l’invité de l’émission Lantinoor sur la RTS, où il a abordé les enjeux de la migration circulaire et irrégulière entre le Sénégal et l’Espagne. ...
Ayoba Faye, journaliste spécialiste des questions migratoires, était l’invité de l’émission Lantinoor sur la RTS, où il a abordé les enjeux de la migration circulaire et irrégulière entre le Sénégal et l’Espagne. Il a mis en avant la nécessité d’une réflexion nationale approfondie sur cette question cruciale.
Selon Ayoba Faye, la migration irrégulière est aujourd’hui l’un des plus grands drames qui frappent le Sénégal. « Au Sénégal, je ne vois pas un sujet qui mérite des assises nationales plus que la migration irrégulière. Cela a tué beaucoup de personnes, je ne vois pas une maladie qui tue plus que la migration irrégulière », a-t-il déclaré.
Il a rappelé les chiffres alarmants des départs de jeunes par voie maritime vers les îles Canaries. En juin 2023, à la suite de la répression des manifestations, un nombre record d’embarcations a quitté les côtes sénégalaises, notamment à partir de Mbour et Bargny. Une pirogue transportant 350 personnes a atteint l’Espagne, battant ainsi un record. Entre juin et décembre 2023, Ayoba Faye affirme avoir personnellement documenté la mort d’au moins 588 personnes en mer, un chiffre bien en deçà de la réalité, selon lui.
D’après le journaliste, plusieurs facteurs expliquent ces départs massifs. Le premier est la crise du secteur de la pêche, qui a été gravement affectée par les accords signés par l’ancien gouvernement permettant aux navires étrangers d’exploiter les ressources halieutiques locales. « Tous les points de départ sont des villages de pêcheurs, car l’activité n’est plus rentable. Sur la pirogue de Fayeboye, 80 % des passagers étaient des capitaines de pirogue », a-t-il expliqué.
Il salue les efforts du nouveau gouvernement qui a annulé certains accords de pêche, mais plaide pour un contrôle plus strict des activités des bateaux chinois qui, sous pavillon sénégalais, continuent d’exploiter les ressources maritimes de manière excessive.
D’autres facteurs, comme la pression sociale et la désinformation sur les réseaux sociaux, participent également à ce phénomène. « On fait croire aux jeunes que l’Europe est un eldorado, mais la réalité est toute autre », a-t-il déploré.
Ayoba Faye a également attiré l’attention sur le sort des mineurs sénégalais présents dans les îles Canaries. Selon lui, environ 6 000 enfants ont été envoyés par leurs propres parents en raison d’une disposition de la loi espagnole qui interdit le rapatriement des mineurs non accompagnés. « Ils sont pris en charge et scolarisés jusqu’à leurs 18 ans, où ils obtiennent un titre de séjour. Cependant, si ces jeunes n’intègrent pas le système, ils risquent de sombrer dans la délinquance », a-t-il averti.
Il souligne également que les quotas de migration circulaire entre le Sénégal et l’Espagne restent trop limités pour constituer une alternative réaliste face aux milliers de départs irréguliers.
Le journaliste estime que la solution passe par un changement de discours et des mesures concrètes pour offrir des alternatives viables aux jeunes. « Il est possible de retenir les jeunes ici en leur tenant un discours optimiste. Il faut leur montrer que l’on peut réussir au Sénégal, sans avoir à risquer sa vie en mer », a-t-il prôné.