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10 septembre 2025
ANTA BABACAR NGOM APPELLE À LA TENUE D’ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ÉCONOMIE
Présente au lancement du dialogue politique à Diamniadio, la présidente de l’ARC a insisté sur la nécessité de réformes structurelles et d’un renforcement de la démocratie, de la justice et de la place des femmes dans l’espace politique.
La présidente du parti ARC, l’Alternative pour la relève citoyenne, et candidate à l’élection présidentielle de 2024, Anta Babacar Ngom a plaidé, mercredi, à Diamnadio, pour l’organisation des états généraux pour la ‘’relance’’ de l’économie sénégalaise afin de ‘’réinventer’’ un modèle économique qui replace le secteur primaire en son cœur.
‘’Je vous propose d’organiser des états généraux pour la relance de l’économie afin de réinventer notre modèle. Il est temps de replacer le secteur primaire au cœur de notre économie’’, a-t-elle dit lors de son intervention au lancement officiel du dialogue politique présidée par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye.
Selon elle, ‘’il est temps’’ pour les autorités du pays de ‘’passer à l’action’’, en faisant ‘’rayonner’’ à nouveau le Sénégal au concert des nations.
‘’Cela fait quatre ans que le Sénégal est prisonnier de tensions politiques qui ont fini de fragiliser les bases de notre économie et détourner l’attention des sénégalais des vraies priorités. Il faut refermer cette parenthèse douloureuse et lancer des réformes structurelles dans les secteurs vitaux, l’équité social, l’agriculture…’’, a-t-elle suggéré.
Anta Babacar Ngom Diack a, par ailleurs, aussi plaidé pour le renforcement du ‘’ système démocratique’’ sénégalais en s’appuyant sur des ‘’bases plus justes, solides et inclusives qui s’accompagnent d’un ‘’véritable renforcement’’ de la place des femmes dans l’espace politique.
Selon elle, cette faible représentation des femmes ‘’est une défaillance démocratique, car ‘’une démocratie sans les femmes, est une démocratie amputée’’.
Anata Babacar Ngom Diack a aussi appelé les autorités étatiques à mettre en place une ‘’justice indépendante, équitable et impartiale’’. ‘’Le débat public doit être assaini, chaque partie doit assumer la responsabilité de maitriser ses militants à défaut, la justice devra jouer son rôle dans toute sa rigueur’’, a-t-elle ajouté.
‘’Nous soutenons le chef de l’Etat, sans réserve, le principe de la reddition des comptes, mais ce principe doit rester un exercice de justice, non un instrument de vengeance ou un levier de communication politique, il ne doit pas occulter l’essentiel’’, a-t-elle, en évoquant ‘’la précarité croissante, l’essoufflement économique, la jeunesse en quête d’avenir, les femmes en quête de reconnaissances, la diplomatie en recul, l’insécurité alimentaire, la sécurité intérieure et défense des sénégalais’’.
Rappelant le sens de ce dialogue, la députée a invité l’opposition à la rupture et à réaffirmer son engagement au service ‘’du citoyen fondé sur la compétence et le courage d’agir’’.
‘’Nous sommes venus répondre par conviction et par devoir parce que l’’écoute, la concertation et le respect de la vérité sont au cœur de notre ADN politique, mais aussi parce que nous devons respecter l’intelligence des sénégalais qui n’en peuvent plus des combines politiques des promesses sans lendemain et des stratégies de diversion’’’, a—elle dit.
La candidate a l’élection présidentielle 2024 a demandé au chef de l’Etat de ‘’réunir le peule autour de l’essentiel’’. ‘’ C’est cela que nous attendons de ce dialogue un engagement sincère des autorités à tous les niveaux, pour redonner au public sa dignité’’, a-t-elle indiqué.
PLUS DE 13 000 PROPOSITIONS DÉJÀ ENREGISTRÉES SUR LA PLATEFORME JUBBANTI
Le président Faye a salué l’enthousiasme des citoyens, qui ont soumis plus de treize mille contributions sur la plateforme Jubbanti, lancée le 9 mai dernier. Un engagement populaire qui, selon lui, renforce la légitimité du dialogue national.
Au moins, treize-mille propositions ont été soumises par des Sénégalais sur la plate-forme Jubbanti depuis son lancement, a annoncé mercredi le président Bassirou Diomaye Faye
“Les Sénégalais et les Sénégalaises ont eu l’opportunité de contribuer activement à cette réflexion en soumettant plus de treize mille propositions sur la plateforme Jubbanti lancée seulement le 9 mai”, a-t-il dit à procédant au lancement officiels des travaux du dialogue national.
Il s’est notamment réjoui de l’engouement suscité en par ces assises consacrées au système politique sénégalais
Le chef de l’Etat considère que cet engouement traduit un encouragement pour tous les participants et un appel pressant au sens des responsabilités afin d’arriver à des consensus forts et productifs”.
L’appréciation de ces concertations nationales témoigne également de leur “forte attente quant aux résultats de ces assises”.
LA MATERNITÉ DE YOFF RENAÎT GRÂCE À DOMOU SÉNÉGAL
Couveuses, tables gynécologiques, échographie : les nouveaux équipements promettent une meilleure prise en charge des mères et nouveau-nés dans cet établissement stratégique
L'inauguration des travaux de réhabilitation de l'aile maternité et néonatalité du centre hospitalier Philippe Maguilen Senghor a réuni la communauté, les partenaires techniques et financiers de l'Association « domou Sénégal », les autorités et le corps médical. Ces infrastructures vont contribuer à l'amélioration de la prise en charge de la mère des nouveau-nés et des corps.
Le Centre Hospitalier Philippe Maguilen Senghor a bénéficié des actions sociales et citoyennes de l'Association, « Domou Sénégal ». Il s'est agi de la réhabilitation des blocs de maternité et de néonatologie. Il y a aussi l'amélioration des espaces d'attente pour les patients ainsi que le renforcement des équipements médicaux de première nécessité. Le projet a permis la rénovation complète de la morgue qui a désormais un espace aménagé pour les cérémonies de lever du corps. La construction d'une nouvelle salle de réunion dédiée au corps médical est le dernier espace de la visite.
Le projet est réalisé par le concours de partenaires, mécènes, professionnels de santé et bénévoles. Pour le conseiller technique du ministre de la Santé et de l'Action sociale, Dr Habibou Ndiaye, le ministère promeut des actions de ce genre qui contribuent à l'atteinte des objectifs de santé. L'investissement de l'Association Domou Sénégal va, dit-il, contribuer à la baisse de décès maternels et néonatals.
Fondée en 2024, « Domou Sénégal » est une association citoyenne sénégalaise à but non lucratif qui est le partenaire financier du projet. L'association œuvre pour le bien-être des populations au Sénégal, à travers des projets concrets dans les domaines de la santé, de l'éducation, du sport et de la solidarité sociale.
La rénovation de l'aile maternité et néonatalité de l'hôpital Philippe Maguilen Senghor a été une évidence dans le souci d'une meilleure prise en charge des femmes dans l'un des moments les plus importants dans leur vie : l'accouchement. « Cela a été également le plus grand challenge de notre association cette année : une fois les plans validés, les travaux se sont déroulés sur près de 6 mois. En effet les différents espaces ont dû être construits/rénovés les uns après les autres pour ne pas entraver la bonne marche de l'hôpital et l'accès aux soins pour les patientes. Les échanges ont été constants entre toutes les parties prenantes : Domou Sénégal, la direction de l'hôpital et le conducteur des travaux avec un objectif commun : livrer un lieu fonctionnel avec une meilleure capacité d'accueil, une répartition optimisée des différents espaces et flux de personnes ainsi que du matériel médical renouvelé. En effet, Domou Sénégal a remis à l'hôpital les éléments suivants : 3 couveuses, 5 tables gynécologiques, un réseau d'oxygène médical, un moniteur fœtal, une échographie à ultra son et un autoclave. »
Présidente de l'entité, Mme Nassrine Haidae signale que les réalisations, c'est une promesse tenue pour accueillir la vie dans les meilleures conditions. Elle pense que cet engagement citoyen vise à l'amélioration de la santé. Et inscrit l'initiative dans les devoirs à rendre au pays ce qu'il a donné à ses citoyens. Le projet est dépeint comme une suite de la construction du centre de Santé de Yoff, en 1984, par Nabil Choucair, dont la femme est membre de l'association.
Maire de la commune de Yoff, Seydina Issa Laye Samb indique que cet engagement concrétise une promesse tenue vis-à-vis des populations. Il a salué et tendu la main à « Domou Sénégal » pour la poursuite de ce partenariat public privé au bénéfice de la communauté.
Le sous-préfet des Almadies, Mamadou Lamine Thiam, invite, lui, les partenaires financiers à mener des actions dans les zones rurales qui sont plus dans le besoin des infrastructures et équipements de prise en charge sanitaire. Il plaide en outre pour l'érection du centre de santé de Yoff en établissement de santé publique d'un autre niveau.
LE PROJET LOGME II LANCÉ AU SÉNÉGAL
Après avoir dépassé de 75% ses objectifs initiaux avec 35 000 hectares restaurés, le programme s'étend à cinq pays sahéliens pour créer "un Sahel résilient, productif et durable"
L'Agence Sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV) a lancé hier le projet régional « Paysages sahéliens, une terre d'opportunités, élargir les sillons éprouvés (LOGMe II) ». La première phase du projet a permis de restaurer plus de 35 000 hectares de terres.
Le lancement du projet LOGMe II mis en œuvre avec l'appui du ministère italien de l'Environnement et de la Sécurité en collaboration avec la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), et l'UICN a regroupé les représentants des gouvernements partenaires, experts techniques, acteurs du secteur privé, universitaires et membres de la société civile.
Directeur général de l'agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte (Asergmv) Sekouna Diatta estime que les premières attentes, c'est le partage d'expérience de la phase 1 qui s'est déroulée dans trois pays africains, et nous pouvons compter sur les acquis pour ensuite aller vers une mise à l'échelle et diversifier à travers d'autres actions pour mieux impacter les communautés locales. « Quand on parle de restauration des terres, il faut voir l'amélioration des conditions de vie des populations et pour améliorer les conditions de vie des populations, il y a des besoins de base, mais il y a aussi une harmonie avec la nature », soutient-il. Il ajoute que c'est pour cette raison-là que les terres seront restaurées, « pour restaurer les fonctions écosystémiques mais aussi pour pouvoir permettre aux populations de mener un certain nombre d'activités qui puissent leur apporter des revenus, et c'est pourquoi tout à l'heure, une des innovations quand on parle de la pisciculture, ça va dans la diversification des revenus mais aussi pour une meilleure alimentation des populations locales ».
Directeur général de l'Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn), Aimé Nianogo soutient que cette activité marque la transition d'une phase pilote réussie (LOGMe I) vers une phase plus ambitieuse, régionale, inclusive et structurée. « Conduit de 2020 à 2024 grâce à la collaboration fructueuse entre les gouvernements du Burkina Faso, du Ghana et du Niger, le projet LOGMe I a démontré que la restauration des terres dégradées dans le Sahel est non seulement possible, mais peut aussi être un catalyseur de transformation pour les communautés rurales », explique-t-il. À l'en croire, ce moment marque une étape déterminante dans notre engagement commun pour un Sahel résilient, productif et durable.
Plus de 680 000 bénéficiaires dont 57% de femmes et plus d'un tiers de jeunes
« Le projet LOGMe II s'inscrit dans la continuité de la phase LOGMe I, qui a donné des résultats remarquables. Ensemble, nous avons restauré près de 35 000 hectares de terres soit 175% de l'objectif initial et touché plus de 680 000 bénéficiaires, dont 57% de femmes et plus d'un tiers de jeunes ». À l'en croire, nous avons vu, dans ces trois pays, des femmes, des jeunes, des agriculteurs, des autorités locales transformer des terres dégradées en espaces productifs, en sources d'opportunités économiques, sociales et environnementales. « C'est cette réussite que nous voulons aujourd'hui élargir et consolider, avec l'entrée de deux nouveaux pays le Sénégal et le Bénin dans la phase II de LOGMe », indique-t-il. Poursuivant son propos, il souligne que cette fois-ci, nous envisageons d'élargir à plus de terres, plus de pays, plus de commodités, de spéculation. « Nous pensons, par exemple, à la pisciculture, à la marichiculture. Donc, dans ce sens-là, nous pensons qu'on va atteindre plus de personnes, plus de populations, et qu'on va restaurer également une surface beaucoup plus importante », souligne-t-il.
En outre, le projet est prévu pour une durée de 3 ans avec un financement qui vient de l'Italie, « nous avons 5 pays, et les principaux acteurs dans ces pays ce sont les États, et ensuite un certain nombre de communes qui vont être définies par les acteurs durant cet atelier. Le coût global du projet est de 8 millions d'euros ».
La coordination des musulmans du Sénégal a fixé sa date de célébration de la fête de la Tabaski. Après observation du croissant lunaire, indique-t-elle, dans un communiqué, la lune a été aperçue en Arabie Saoudite, en Algérie, en Tunisie, en Lybie, Jordanie etc. Par conséquent, ce mercredi est le premier jour du mois Dhul Hijjah et la tabaski sera célébrée le vendredi 6 juin. Le jeudi 5 juin sera le jour d'Arafa. Reste à savoir ce que diront les autres confréries.
9 policiers condamnés à 2 ans de prison
La sentence a été lourde pour les 9 policiers du Commissariat d'arrondissement de Zac Mbao ainsi que leur indicateur D. Cissé poursuivis pour vol en réunion, association de malfaiteurs et abus d'autorité suite à une disparition de 200 millions de deux Maliens qu'ils ont interpellés. L'affaire qui remonte à la nuit du 20 au 21 juillet 2024 a été appelée hier, à la barre du tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye. Le tribunal a condamné les limiers et leur indicateur à deux ans de prison ferme et 300 millions d'amende à payer aux commerçants maliens. Quant à ces derniers poursuivis pour blanchiment d'argent, ils ont été relaxés au bénéfice du doute.
Birima Mangara au dialogue
Le député Birima Mangara va participer au dialogue national sur le système politique prévu aujourd'hui. C'est le bureau politique de l'Union pour la Démocratie et le Progrès (UDP) KIRAAY dont il est le Président qui a pris cette décision pour la consolidation d'un Sénégal démocratique, prospère et inclusif. L'ancien ministre et membre de la coalition Diomaye Président est valeur sûre. Ancien Directeur de cabinet adjoint à la Présidence, l'Inspecteur des impôts devenu Ige est désormais à fond dans la politique. De par son expertise et son expérience, il sera un atout réel pour la mouvance présidentielle qui souffre de manque de compétence surtout au ministère des Finances.
Le Parquet de Diourbel en action
Le parquet de Diourbel a ordonné une enquête pour déterminer les causes exactes de l'effondrement d'un immeuble en construction dans la commune de Touba Mosquée ayant occasionné onze morts et sept blessés. Dans son communiqué, le Procureur Amary Faye demande également aux enquêteurs d'établir les responsabilités éventuelles. Dans le document, il est précisé que toutes les dispositions seront prises, pour que la lumière soit faite sur ce drame dans les plus brefs délais.
L'album État d'Esprit de Wally certifié Disque d'Or
Africa Music & Charts (AMC) a dévoilé une première salve historique de 95 certifications musicales, dont 76 singles et 19 albums. Et il faut dire que le phénomène de la musique sénégalaise Wally Seck continue de briller sur la scène musicale africaine. Son album État d'Esprit a été certifié Disque d'Or par AMC, avec 5 000 équivalents ventes. Son single Confuse, en collaboration avec Mia Guissé et Amadeus, s'est vu aussi décerner le Single d'Or par la même organisation, grâce à plus de 5 millions d'équivalents streams. Viviane Chidid a reçu une certification or pour son titre en solo « Yeug Yeug », confirmant ainsi son statut d'icône musicale. Le duo VJ et Amadeus a également été salué avec la certification or pour le morceau « Yow la ».
Y en a marre au dialogue
Le mouvement va participer au Dialogue national sur le système politique, qui débute aujourd'hui. Selon le communiqué de Thiat et Cie rendu public hier, cette participation s'inscrit dans un esprit de responsabilité citoyenne et de cohérence avec les valeurs fondatrices du mouvement qu'est une démocratie plus inclusive, plus transparente et réellement à l'écoute des aspirations populaires. Le mouvement rappelle avoir pris connaissance des termes de référence dudit dialogue et a transmis aux autorités ses remarques et suggestions dans les délais impartis.
16 kg de chanvre indien saisis à Diass
La brigade de proximité de Diass a saisi hier 16 kilogrammes de chanvre indien et deux motos Jakarta, dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants. Selon un communiqué de la gendarmerie, au cours de leur mission, les gendarmes ont surpris deux individus à bord de motos transportant une importante quantité de chanvre indien. Pris de panique à la vue des forces de l'ordre, les suspects ont abandonné leurs véhicules et la drogue, prenant la fuite à pied. D'après le document, cette intervention s'inscrit dans l'application des directives opérationnelles du haut commandement de la Gendarmerie nationale, qui entend renforcer sa présence sur le terrain et intensifier les actions de répression contre les réseaux de trafiquants. La gendarmerie précise qu'une enquête est immédiatement ouverte afin d'identifier et d'interpeller tous les membres impliqués dans ce réseau.
Le collectif « Rappel à l'ordre » dément Walf
Le collectif « Rappel à l'ordre » a fait un communiqué hier pour répondre au groupe Walfadjri. Selon Abdou Karim Guèye et Cie, l'équipe de Walf TV n'a, en aucun moment, été agressée ou bousculée. Et que les allégations de tentative de lynchage sont infondées et ne correspondent pas à la réalité des faits. Ce qui s'est réellement passé, explique le communiqué, c'est que le groupe de presse Walf TV, ne faisant pas partie des initiateurs de la marche, s'est installé de manière inattendue sur le podium principal et derrière les organisateurs. Le collectif « Rappel à l'ordre » précise que cette position a créé une interférence avec le bon déroulement de l'événement et a perturbé le travail des organisateurs. Informés de cette situation, ajoutent Abdou Karim Guèye et Cie, les organisateurs ont approché poliment l'équipe de Walf TV pour lui demander de bien vouloir quitter le podium et de se joindre aux autres journalistes présents, conformément au dispositif prévu pour la couverture médiatique.
Mendicité des talibés
L'équation pas encore résolue de la mendicité des talibés a été évoquée lors de la journée annuelle de l'institut islamique Ahmed Ndack Seck de Thiès. Et Mohamed Mokhtar Diop conseiller technique de l'institut a décliné une recette permettant à ses yeux de mettre un terme définitif à ce phénomène. D'après lui, il suffit seulement de faire en sorte que les difficultés des daara soient prises en compte dans le budget de l'État, de la même manière que l'éducation formelle est accompagnée. Créé en 2007, l'institut célébrait cette année 23 de ses pensionnaires ayant mémorisé le Coran. Ces 23 élèves coraniques portent à 264, le nombre total de ceux qui ont mémorisé le Coran depuis l'ouverture du daara. Au-delà de l'apprentissage du Coran, le conseiller technique renseigne que les pensionnaires, avec le régime internat, sont soumis à l'enseignement franco arabe, l'apprentissage de l'informatique, à la pratique sportive, etc.
Le Sénégal lève 196 milliards
Le Sénégal a mobilisé avec succès 196 milliards FCFA à l'issue d'une émission d'Obligations Assimilables du Trésor (OAT) sur le Marché des Titres Publics (MTP) de l'UEMOA. L'opération, qui visait à renforcer les ressources de l'État, a enregistré un taux de couverture de 107%, traduisant la confiance des investisseurs. Cette émission portait sur une maturité de trois ans, avec un taux de rendement moyen pondéré de 7,73%. Parmi les souscripteurs, les investisseurs ivoiriens se sont démarqués en apportant 118 milliards FCFA, soit plus de la moitié des montants mobilisés. Le Sénégal arrive en deuxième position avec 78 milliards FCFA, tandis que les investisseurs maliens ont contribué à hauteur de 2 milliards FCFA. Avec cette opération, l'État sénégalais poursuit sa stratégie de financement sur le marché régional, dans un contexte marqué par une forte demande pour les titres publics émis par les États membres de l'Union.
L'ambassadeur d'Israël à Dakar hué à l'Ucad
L'accueil restera mémorable. Le diplomate de l'État hébreux qui terrorise la population de Gaza a été terrorisé des jeunes étudiants de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui l'ont reçu dans leur temple avec des sifflets. Drapeau palestinien fièrement arboré entre ses deux mains, on entend, sur la vidéo virale sur la toile, un des étudiants vociférer : « Vous êtes des criminels. Libérez Gaza ! ». Yuval Waks qui a présenté, le 9 mai dernier, ses lettres de créances au chef de l'État, a reçu une volée de bois vert. Conséquence : le diplomate israélien qui devait animer hier une conférence portant sur le thème « Pratiques des Relations internationales et accords entre les États » à l'UCAD II, a été contraint de décamper, sous escorte de sa garde rapprochée, du campus universitaire sous les huées des étudiants. Ce camouflet du diplomate hébreux dans le temple de savoir est, sans doute, un des relents de la conséquence du « génocide » en cours à Gaza. En tout cas, Yuval Waks n'est pas près d'oublier la bienvenue qui lui a été réservée à sa première sortie officielle depuis son accréditation à Dakar. Mémorable. À tout point de vue !
Vol à l'arraché
Hier, à la barre du tribunal, le sieur Ibrahima Ndiaye a comparu pour vol en réunion avec usage de violence. En effet, le 3 mai dernier, aux environs de 22 heures, au quartier de Thiocé Est, son complice et lui ont agressé Aminata Samb, lui dérobant deux téléphones portables. Devant la barre, le témoin Saliou Kébé affirme avoir reconnu l'un des agresseurs, bien qu'il n'ait pas réussi à les rattraper. Il est revenu sur les lieux et a retrouvé la victime en état de choc. Il lui a confié reconnaître le conducteur de la moto, un habitant du quartier voisin, dont le père était moniteur dans une salle de sport. Le lendemain, Aminata Samb, accompagnée de son témoin, a porté plainte au commissariat. Les enquêteurs ont rapidement interpellé le prévenu qui a nié les faits. Malheureusement pour lui, il a été formellement reconnu par la victime et le témoin. Dans son réquisitoire, le procureur a souligné la gravité des faits. Il a rappelé que le vol commis en réunion, avec usage de violence et un moyen de locomotion, est passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison et que si le prévenu n'est pas jugé par la chambre criminelle, c'est pour plus d'efficacité. « Tous les éléments matériels sont réunis. Même s'il conteste les faits, il a été formellement reconnu. Il doit être sanctionné sévèrement à une peine de 5 à 10 ans », a déclaré le procureur, qui a requis deux ans de prison, dont un an ferme, ainsi qu'une...
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L'ÉGLISE CATHOLIQUE TACLE LES HOMMES POLITIQUES
Au dialogue national ce mercredi, Philippe Tine, président du Conseil national du laïcat a désigné les hommes politiques comme "le plus grand problème" du système politique sénégalais. Il appelle à préserver la laïcité, "socle intangible du vivre-ensemble
Philippe Tine, président du Conseil national du laïcat sénégalais, n'a pas mâché ses mots lors de l'ouverture du dialogue national 2025 ce mercredi 28 mai. Représentant l'Église catholique aux côtés d'Abbé Augustin Tiaou et Paul Dominique Corréa, il a livré un diagnostic sans complaisance du système politique sénégalais.
"Le plus grand problème dans notre système politique reste les hommes politiques qui l'animent", a déclaré Philippe Tine devant le président Bassirou Diomaye Faye et les participants. Selon lui, ces derniers "pensent qu'ils ne sont responsables de rien et que le problème c'est toujours l'autre, l'adversaire politique", qu'il soit du côté du pouvoir ou de l'opposition.
Le représentant de l'Église catholique a dressé un tableau préoccupant de la situation nationale. "Notre pays bruit du vacarme et du tintamarre de la haine de l'autre, des querelles partisanes et du piétinement des valeurs ancestrales", a-t-il déploré, évoquant les "fractures approfondies" et "la confiance effilochée" entre citoyens.
Les événements survenus entre 2021 et 2024 ont selon lui "laissé des blessures que seul un travail patient de guérison collective peut cicatriser". Philippe Tine voit dans ce dialogue national une "forme de thérapie" nécessaire pour le pays.
Dans son intervention, le président du Conseil national du laïcat a insisté sur trois principes fondamentaux : la sauvegarde de la laïcité comme "socle intangible du vivre-ensemble", la réforme du système électoral, et le respect de la séparation des pouvoirs.
L'Église catholique a réaffirmé sa "disponibilité à continuer aux côtés de l'État" pour promouvoir "la liberté, la justice, l'équité et l'éthique", tout en appelant à un "dialogue sincère, transparent et sans calcul politique".
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ALIOUNE TINE DEMANDE UN ÉQUILIBRE DES POUVOIRS
"État partisan", "hyper-présidentialisme", "institutions affaiblies" : le patron d'Afrikajom Center a égréné les maux de la démocratie sénégalaise face au président Diomaye lors du dialogue national de ce mercredi
À l'ouverture du dialogue national ce mercredi 28 mai 2025, Alioune Tine, figure emblématique des droits de l'homme et directeur du think tank Afrikajom Center, a livré un message fort aux nouvelles autorités.
L'activiste a particulièrement insisté sur la nécessité de considérer les acteurs des droits de l'homme comme des partenaires permanents. "On ne peut pas améliorer la démocratie sénégalaise sans renforcer la culture des droits de l'homme", a-t-il déclaré, critiquant la tendance des régimes successifs à marginaliser ces acteurs une fois au pouvoir.
Alioune Tine a plaidé pour une révision de "l'hyper-présidentialisme sénégalais" et l'instauration d'un équilibre des pouvoirs. Il a également appelé à la construction d'un État social fort face à l'effondrement causé par le modèle libéral, et à l'établissement d'un État véritablement impartial, rompant avec "la permanence de l'État partisan depuis l'indépendance".
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KHALIFA SALL RÉCLAME UNE REDDITION DES COMPTES CIVILISÉE
"Les arrestations ne sont pas des méthodes qui peuvent permettre une gouvernance apaisée" : le patron de Taxawu a directement interpellé Diomaye sur les pratiques répressives du régime lors de l'ouverture du dialogue national ce mercredi
L'ancien maire de Dakar et président de Taxawu Sénégal, Khalifa Sall, a pris la parole ce mercredi 28 mai 2025 lors de l'ouverture du dialogue national initié par le président Bassirou Diomaye Faye. L'opposant, candidat malheureux à la dernière présidentielle, a livré un discours direct. Khalifa Sall n'a pas mâché ses mots concernant la gestion actuelle du pouvoir. "Les arrestations, les interpellations ne sont pas des méthodes qui peuvent permettre une gouvernance apaisée", a-t-il déclaré, réclamant explicitement "la libération des détenus" comme préalable à tout apaisement politique.
L'ancien maire a plaidé pour des réformes profondes, notamment du Code électoral et de la Constitution, ainsi qu'une "conduite plus apaisée et plus civilisée de la reddition des comptes". Ces mesures, selon lui, sont indispensables pour "œuvrer pour un Sénégal de paix".
Au-delà des questions politiques, Khalifa Sall a insisté sur la nécessité d'élargir le dialogue aux "questions sociales et économiques", rappelant que "les populations vivent des difficultés" et qu'il faut "leur trouver des solutions viables".
L'opposant a conclu en se présentant comme un "acteur de la pacification de l'espace politique", tout en maintenant ses exigences pour construire ce qu'il appelle un "Sénégal nouveau" dans la concorde nationale.
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AMADOU BA APPELLE À LA PACIFICATION ET AUX RÉFORMES STRUCTURELLES
"Je rêve d'un Sénégal où l'opposition est écoutée, pas écartée." L'ancien Premier ministre a profité du dialogue national pour interpeller directement le pouvoir sur les dérives actuelles tout en proposant une feuille de route pour sortir de la crise
L'ancien Premier ministre et candidat malheureux à la dernière présidentielle, Amadou Ba, s'est exprimé ce mercredi 28 mai 2025 lors de l'ouverture du dialogue national initié par le président Bassirou Diomaye Faye. Dans une intervention mesurée mais ferme, le leader de l'opposition républicaine a salué cette initiative tout en posant ses conditions pour une véritable réconciliation nationale.
"Oui, le climat est tendu. Oui, il y a des arrestations", a reconnu Amadou Ba, faisant référence aux récentes interpellations d'opposants et de journalistes. Malgré ce contexte difficile, l'ancien candidat a justifié sa participation par "fidélité aux principes" et "amour pour la patrie", estimant que "plus le contexte est difficile, plus le dialogue devient une nécessité".
Ba a articulé son intervention autour de trois axes majeurs. D'abord, les libertés publiques, avec un appel à un "pacte national de pacification politique" incluant la libération des détenus politiques et l'indépendance des médias. Ensuite, la réforme du système électoral pour donner un véritable statut à l'opposition et automatiser l'inscription des jeunes majeurs. Enfin, une refonte institutionnelle visant à renforcer la représentation proportionnelle et réformer la Haute Cour de Justice.
Au-delà des questions politiques, l'ancien Premier ministre a insisté sur l'urgence économique. Face au chômage, à la dette croissante et aux difficultés budgétaires, il a plaidé pour un consensus national sur les solutions et proposé un "pacte national sur l'emploi productif". "Le Sénégal ne peut plus agir par séquence. On n'a plus le luxe du temps long", a-t-il martelé.
Amadou Ba a conclu par un appel à l'unité nationale : "Je rêve d'un Sénégal où l'opposition est écoutée, pas écartée, où le débat est loyal, constructif, pas agressif".
CHEIKH GUÈYE, L'ÉQUILIBRISTE DU DIALOGUE
Il incarne l'art sénégalais du consensus. À 59 ans, ce géographe formé à Strasbourg met son expertise de médiateur au service d'une mission cruciale : réconcilier un pays fracturé autour d'un nouveau pacte démocratique
À l’heure où le Sénégal s’apprête à rouvrir les pages sensibles de son histoire politique à travers un dialogue national annoncé comme décisif, c’est à Cheikh Guèye que revient la lourde charge d’en être le facilitateur. Une mission à haute intensité, à l’image du parcours de cet intellectuel discret, enraciné dans la société civile et aguerri dans les arcanes de la concertation.
L’art de rapprocher les contraires
À 59 ans, Cheikh Guèye ne découvre pas les défis de la médiation. Le géographe de formation, devenu figure influente du monde des politiques publiques, sait que l’équation à résoudre dépasse les oppositions d’idées. “Ce ne sont pas que des idées qui s’affrontent, des intérêts aussi se heurtent’’, reconnaît-il dans un récent entretien avec l’Agence de presse sénégalaise. Une lucidité sans illusions, mais doublée d’un optimisme chevillé au corps : celui de croire en la capacité des Sénégalais à dépasser leurs contradictions.
Originaire du quartier populaire de Ben Tally à Dakar, Cheikh Guèye a appris à composer avec la diversité et la complexité. Des qualités précieuses à l’heure d’animer un forum censé réunir acteurs politiques, syndicats, religieux, société civile et experts, autour d’un objectif commun : refonder le modèle institutionnel sénégalais pour le rendre plus inclusif et résilient.
Une légitimité forgée dans la société civile
Avant de se voir confier ce rôle central par le président Bassirou Diomaye Faye, Cheikh Guèye s’était imposé comme une voix respectée au sein de la société civile. Docteur en géographie, formé à l’Université Louis Pasteur de Strasbourg après un cursus initial à l’UCAD, il a fait ses armes à Enda Tiers Monde, où il assurait la cohérence des initiatives internationales de l’organisation. De la préparation des grands forums mondiaux sur l’énergie ou le climat à la coordination d’équipes éclatées aux quatre coins du globe, Cheikh Guèye a bâti une réputation de stratège calme et méthodique.
Aujourd’hui responsable de la veille et de la prospective à l’IPAR, il pilote des projets sur le développement agricole et rural. À ce poste, comme à celui de secrétaire permanent du Rapport Alternatif sur l’Afrique (RASA), il incarne une ambition : produire une pensée endogène sur les trajectoires africaines de développement.
Une posture d’équilibre, un esprit de service
“Ce qui distingue particulièrement Dr. Guèye, c’est sa capacité à créer des ponts entre les secteurs”, souligne Doudou Ndiaye, spécialiste en communication et camarade de longue date. “Son équidistance vis-à-vis des cercles politiques, scientifiques, sociaux et religieux lui permet de promouvoir le dialogue là où bien d’autres échouent.”
Cette qualité de médiateur, le président Faye ne s’y est pas trompé en le nommant facilitateur général du dialogue national le 24 avril 2025. Un choix dicté autant par ses compétences que par son engagement : “Je suis redevable de mon pays… cette mission est une manière de lui rendre ce qu’il m’a donné”, confie-t-il avec pudeur.
La promesse d’un moment charnière
Dans un contexte marqué par des fractures politiques profondes, la réussite du dialogue national dépendra aussi du climat que saura instaurer son facilitateur. Calme, courtois, à l’écoute, Cheikh Guèye incarne une certaine idée de l’apaisement républicain. Il ne s’agira pas seulement de parler, mais surtout de s’entendre. Et, peut-être, de bâtir les fondations d’un nouveau pacte démocratique.