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24 mai 2025
LE MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION FACE AU DÉFI DE L’AUTONOMIE
La suspension des financements de l’USAID met en difficulté plusieurs programmes du ministère de l’Éducation nationale, notamment ceux liés aux langues nationales. Le ministre Guirassy a souligné l’urgence de repenser le modèle de financement.
La suspension des financements de l’USAID a des conséquences directes et lourdes pour le ministère de l’Éducation nationale. Lors du comité de pilotage du Projet d’Amélioration des Performances du Système Éducatif (PAPS), le ministre Moustapha Guirassy a exprimé ses préoccupations face à l’arrêt du soutien financier américain, notamment pour les activités liées aux langues nationales, un domaine crucial pour la performance scolaire des élèves.
Moustapha Guirassy a souligné : « Nous sommes en train de vivre les conséquences de cette décision… Cela nous interpelle tous. C’est la question de la souveraineté. »
En effet, cette décision place le Sénégal dans une situation délicate, où le financement de certains programmes vitaux dépendait jusque-là de l’aide extérieure.
Face à ce défi, le ministre a réaffirmé la nécessité de revoir le modèle de financement du système éducatif. « Nous devons tout faire pour que le financement soit assuré par l’État lui-même », a-t-il insisté.
Dans cette optique, un réajustement des priorités nationales et une restructuration des projets en fonction des besoins internes sont désormais sur la table. Le ministère invite ainsi tous les acteurs à repenser le financement des activités éducatives pour garantir l’autonomie du secteur à long terme.
QUAND TU GAGNES TU ES FRANÇAIS, MAIS QUAND TU PERDS, ILS T’ENLEVENT TON PASSEPORT…
Patrice Evra n’est pas né dans l’Hexagone. Sénégalais d’origine, l’ancien capitaine des Bleus est revenu sur son choix et sur la réaction de certains supporters tricolores. Confidences.
Comme de nombreux joueurs passés par l’Equipe de France, Patrice Evra n’est pas né dans l’Hexagone. Sénégalais d’origine, l’ancien capitaine des Bleus est revenu sur son choix et sur la réaction de certains supporters tricolores. Confidences.
La force de l’Equipe de France de football, et ce depuis des décennies, c’est sa diversité. En effet, dans leur histoire, les Bleus ont pu s’appuyer sur le talent de nombreux joueurs nés à l’étranger. C’est par exemple le cas de Luis Fernández, Espagnol naturalisé qui a accompagné Michel Platini dans les premiers grands succès de la sélection.
Champion du monde 98 et champion d’Europe deux ans plus tard, Patrick Vieira est lui né à Dakar au Sénégal, tout comme l’ancien capitaine Patrice Evra. S’ils ont fait le bonheur des supporters tricolores, avec du recul, ne regrettent-ils pas leur choix de représenter la France au détriment de leur pays de naissance ? La question a été posée à «Tonton Pat» par Carré : «On me demande souvent si je ne regrette pas de ne pas avoir choisi le Sénégal. Déjà, quand tu es joueur, on te demande de choisir entre ton papa et ta maman. Ma maman est Française, mon papa est Sénégalais. Je me suis concerté avec eux et ils m’ont dit qu’ils seraient heureux de me voir en Equipe de France. J’ai choisi la France, et je ne le regrette en aucun cas», a déclaré le Franco-Sénégalais. Qui ajoute : «Quand tu es jeune, tu ne le comprends pas, mais ce choix est politique. Donc j’ai déjà dit à des jeunes nés au Cameroun, au Sénégal ou au Congo de faire bien attention au moment de choisir entre la France et le pays d’origine. Quand tu gagnes tu es Français, mais quand tu perds, les gens t’enlèvent ton passeport et tu es Sénégalais.» Patrice Evra a porté fièrement le maillot de l’Equipe de France et son brassard de capitaine, même si tout n’a pas été parfait sous son règne. Leader de la rébellion à Knysna en 2010, l’arrière gauche ne regrette rien, même s’il connait les pièges de la binationalité chez les Bleus. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il conseille aux jeunes de bien réfléchir avant de choisir.»
Une position qui n’enlève en rien à son amour pour l’Hexagone : «Je suis fier d’être Français, je suis fier d’être Sénégalais. Quand je vais au Sénégal, je me sens comme à la maison, et quand je suis en France, je me sens comme à la maison également. Je ne peux pas choisir entre papa et maman.» Patrice Evra a connu de beaux succès en Equipe de France qui ont renforcé son amour pour le pays, mais aussi des échecs qui ont entraîné des réactions vives d’une partie du public. Quoi qu’il en soit, impossible de choisir entre son père et sa mère.
LA CAMPAGNE COMMERCIALE ARRACHIDIERE 2024-2025 UN FIASCO
La campagne de commercialisation arachidière 2024-2025, lancée officiellement le 5 décembre dernier sur l’ensemble du territoire national, n’a pas répondu aux attentes des producteurs et autres acteurs qui s’activent dans cette filière...
La campagne de commercialisation arachidière 2024-2025, lancée officiellement le 5 décembre dernier sur l’ensemble du territoire national, n’a pas répondu aux attentes des producteurs et autres acteurs qui s’activent dans cette filière dans la région de Kaolack, longtemps considérée comme le bassin arachidier du Sénégal, a constaté l’APS sur le terrain.
Le secrétaire général du Cadre de concertation des producteurs d’arachide (CCPA), Sidy Bâ, rappelle que la Direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles (DAPSA) avait estimé la production de l’année dernière à 1,5 million de tonnes.
Pour cette année, «la production d’arachide est estimée entre 700 et 800 000 tonnes, ce qui reste d’ailleurs à confirmer , a-t-il précisé, soulignant des risques de « baisse drastique » des revenus des producteurs.
Si certains producteurs et paysans de la région de Kaolack indexent la « mauvaise qualité » des semences et engrais, M. Bâ pense le contraire pour ce qui est de l’engrais, mettant en cause surtout l’arrêt pluviométrique survenu à un moment critique de la production, entre le 25 août et les 12 et 25 septembre et le niveau de fertilité des terres. Selon le secrétaire général du CCPA, au mois d’août, il a été enregistré à Gandiaye, pas moins de 200 mm de pluies, alors qu’au mois de septembre, la pluviométrie se situait à plus de 300 mm.
«De fortes pluies qui causent plus de dommages que d’effets qui peuvent booster la production », a-t-il souligné. « Cette année, la campagne de commercialisation de l’arachide est assez particulière puisqu’il y a moins d’acheteurs par rapport aux années précédentes et un seul huilier dans le marché, la SONACOS (Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal) », a-t-il fait observer.
Selon lui, le prix au producteur indiqué par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA) et validé par l’Etat n’est pas respecté, parce que les producteurs bradent leurs graines à des prix inférieurs à celui indiqué. « Aujourd’hui, les graines d’arachide sont vendues dans les marchés à 225 francs CFA, mais de manière clandestine. D’ailleurs, il y a eu quelques arrestations dans différentes localités du pays. Ce qui fait que, même s’ils vendent leurs produits, ils le font en cachette », a-t-il souligné.
Cette situation, ajoute Sidy Ba, a fait que les revenus des producteurs d’arachide ont « fortement baissé » par rapport aux années passées « parce qu’une bonne partie des points de collecte n’est pas opérationnelle. Ce qui fait que les opérateurs privés stockeurs (OPS), qui étaient dans la filière, n’ont pas d’argent pour s’engager dans cette campagne », a-t-il fait noter. Il ajoute que les exportateurs qui étaient actifs dans la commercialisation des graines d’arachide sont « invisibles », impactant « considérablement » la bonne campagne de commercialisation.
Le gouvernement a fixé à 305 francs CFA le prix du kilogramme d’arachide pour la nouvelle campagne de commercialisation dudit produit agricole, soit une hausse de 25 francs par rapport à la précédente campagne où il était fixé à 280 francs CFA.
Le blocage de l’exportation des graines mis en cause
Parmi les causes de cette campagne de commercialisation jugée « mauvaise », certains acteurs de la filière pointent du doigt le blocage, par les nouvelles autorités, de l’exportation des graines d’arachide qui, pourtant, faisait l’affaire des producteurs et autres exportateurs.
« S’il y avait assez d’acheteurs, avec la présence des autres huiliers qui étaient là, on n’allait pas connaitre cette campagne qui, il faut dire, n’est pas des meilleures. Il y a beaucoup de leçons à tirer et, probablement, l’Etat du Sénégal, à travers le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, tirera les leçons qu’il faut », espère Sidy Bâ.
Soulignant que les rendements sont « assez faibles », il pense que cette donne « inédite » est due, « certainement », aux effets néfastes du changement climatique avec son lot de désagréments dont l’irrégularité de la pluviométrie, la non prise en compte, par les producteurs et autres paysans de l’information climatique dans la planification de leurs activités agricoles, entre autres phénomènes à analyser par les chercheurs et spécialistes du développement agricole.
Il cite l’Agence nationale de l’aviation civile et de ka météorologie (ANACIM), l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), les ingénieurs et techniciens du ministère en charge de l’Agriculture, aussi bien au niveau central que celui déconcentré, pour « booster » les rendements agricoles, surtout dans cette partie centrale du Sénégal communément appelée « Bassin arachidier ». « L’autre constat fait durant l’hivernage de 2024, c’est que, maintenant, il pleut beaucoup plus en septembre qu’en août. Les pluies qui tombent au mois de septembre causent beaucoup de dégâts chez les producteurs », a fait remarquer Sidy Bâ.
La dissolution du CNIA réclamée
Le président de l’association Aar Sunu Moomeel (Préserver notre patrimoine), Bassirou Bâ, réclame lui, la dissolution du CNIA et son remplacement par une structure « capable de mieux défendre les intérêts » des acteurs de la filière arachidière.
« Les paramètres utilisés ne sont pas régulièrement évalués et corrigés, l’estimation des coûts de la main-d’œuvre et la valorisation de la main-d’œuvre familiale ne sont pas totalement prises en compte lors de la fixation du prix de l’arachide par le gouvernement », a déploré Bassirou Bâ.
D’après lui, le seuil de sauvegarde fondé sur la valeur du travail ne rémunère pas réellement l’effort du producteur. C’est pourquoi son organisation réclame la suppression de la subvention des semences d’arachide et le renforcement de celle des engrais, l’ouverture des frontières en vue d’une meilleure commercialisation de l’arachide et la suppression du prix plancher.
Pour sa part, Sidy Bâ, également porte-parole du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), s’oppose « catégoriquement » à la suppression du Comité national interprofessionnel de l’arachide, estimant, toutefois, qu’il doit être dirigé par un producteur d’arachide qui connait mieux les réalités de cette filière. « Malheureusement, lors de la dernière assemblée générale, on l’a confié à un opérateur semencier stockeur », a dit M. Bâ, membre du CNIA.
Les coopératives communautaires, « normalement » une affaire exclusive des acteurs
Par rapport à l’ambition des nouvelles autorités du pays de mettre en place des Coopératives agricoles communautaires, le président du CRCR de Kaolack invite les pouvoirs publics à s’appuyer sur l’existant, estimant que l’initiative de telles structures est « une affaire exclusive » des acteurs agricoles. Cette initiative doit être laissée à l’appréciation des « véritables acteurs » du secteur, a dit le syndicaliste agricole, Ibrahima Thiam de Médina Niassène, dans la commune de Keur Madiabel.
« Les autorités sénégalaises doivent laisser la primeur aux organisations professionnelles d’agriculteurs et autres acteurs du monde rural. Les paysans sont partie prenante dans le dispositif de planification et de développement agricole, il faut leur donner l’occasion de s’exprimer et de s’affirmer dans cette dynamique enclenchée par les nouveaux tenants des pouvoirs exécutif et législatif », a-t-il soutenu.
Selon lui, dans l’étape de Koungheul, dans la région de Kaffrine (centre), lors de la campagne électorale des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, le Premier ministre, « très rassurant », avait promis de rendre au pays et au producteur agricole leur souveraineté.
»Nous sommes des citoyens apolitiques qui n’œuvrons que pour le développement économique et sociale de notre pays, nous réclamons plus d’attention de la part de nos autorités », a lancé M. Thiam qui constate que l’agriculture est en train de mettre d’envoyer des producteurs au chômage. « Il n’est pas du devoir de l’Etat de créer des coopératives, il doit encourager les initiatives communautaires qui existent et les soutenir. Beaucoup d’initiatives ont été créées par l’Etat mais n’ont abouti à rien ; c’est le cas du syndicat +Japandoo+, parce que le Président Abdoulaye Wade est allé au Canada où il a vu comment les producteurs sont organisés et a décidé de créer des syndicats forts », a rappelé, à son tour, Sidy Bâ, le porte-parole du CNCR.
La Société coopérative du groupement inter-villageois des producteurs agricoles (SCOP) de l’arrondissement de Ngodji a été créée depuis cinq ou six ans. Et elle parvient, tant bien que mal, à régler les problèmes de ses membres à travers la distribution d’engrais et de semences, l’organisation de sessions de formation et du matériel agricole subventionné et vendu à ses membres, a fait savoir M. Bâ.
« Si l’Etat crée des coopératives à la place des véritables acteurs, il va déstabiliser les initiatives déjà créées par des paysans et gérées par des paysans eux-mêmes. Et des investisseurs dans l’agro-business vont s’immiscer dans ce secteur et continuer à faire leurs affaires sur le dos des paysans et autres producteurs agricoles », a-t-il alerté.
D’après lui, le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage doit mettre la pédale douce, en se concertant avec les organisations professionnelles, en se basant sur l’existant, le renforcer et encourager les autres à intégrer cette dynamique d’organisation communautaire.
Les tentatives de rencontrer un responsable de l’usine Lyndiane de la SONACOS sont restées vaines, de même, qu’un entretien avec le responsable intérimaire de la Direction régionale du développement rural (DRDR) de Kaolack, Samba Gaye, et du président du Collectif des producteurs et exportateurs de graines d’arachide (COPEGA), Habib Thiam, malgré nos multiples et incessantes interpellations physiques et téléphoniques.
LE MAIRE DEVOILE LES METHODES DES PREDATEURS
Escroquerie foncière à Palmarin - Il s’agit de cibler des terres qui sont dans le domaine national pour les affecter dans le domaine public maritime et domaine public fluvial pour contourner la mairie
Le torchon brûle entre François Ndiaye, père de Maxime Jean Simon Ndiaye, ancien secrétaire général de la présidence sous Macky Sall et la municipalité de Palmarin. Le maire de Palmarin, Mame Singui Sarr, est monté au créneau pour dénoncer «les manœuvres mafieuses d’un groupuscule qui a permis de spolier des citoyens en contournant la commune». Il menace de saisir la justice.
C’est une méthode sophistiquée. Un mode opératoire bien réfléchi qui consiste à déposséder des citoyens de la commune de Palmarin de leur terres. Il s’agit de cibler des terres qui sont dans le domaine national pour les affecter dans le domaine public maritime et domaine public fluvial pour contourner la mairie.
Les documents en poche, l’acquéreur François Ndiaye qui n’est personne d’autre que le père de Jean Maxime Simon Ndiaye, ancien SG de la Présidence de la République, leur réattribue les terres à l’insu de la mairie. Pire, le bénéficiaire est accusé de harceler et d’intimider les propriétaires en les trainant devant la justice. Cette attitude du sieur Ndiaye a fini par révolter le maire de Palmarin qui s’est porté avocat des victimes et de la municipalité qui a été bernée dans la procédure pour entrer dans ses droits. A l’occasion d’une conférence de presse, Mame Singui Sarr a dénoncé le fait que le sieur Ndiaye soit mêlé dans deux litiges fonciers. «Nous avons des infos qui prouvent l’existence d’un réseau organisé au sein de certains services administratifs pour favoriser des détournements fonciers. Comment une parcelle du domaine national peut-elle devenir soudainement un domaine maritime avant d’être reclassé pour servir des intérêts privés ? Pour satisfaire la demande de François Ndiaye, le domaine public a été déclassifié pour être un domaine privé maritime», a fustigé l’édile de Palmarin.
Grâce à ses investigations, le maire a récupéré, le 29 janvier dernier, le décret 20 23 1775 qui met en évidence une fraude massive orchestrée par le sieur Ndiaye avec la complicité de certains services de l’Etat. D’ailleurs dans cet élément, Mame Singui Sarr conteste formellement l’existence d’une enquête commodo incommodo qui est pourtant mentionnée dans les documents que possède le sieur Ndiaye. Dans ce dossier opposant Sophie Mbissine et François Ndiaye, le litige concerne une partie du domaine national situé à Palmarin revendiquée simultanément par François Ndiaye et Sophie Mbissine Sarr.
Le 1er juillet 2021, le tribunal de grande instance de Fatick, dans son jugement, avait statué en déclarant qu’aucune des deux parties n’avait un titre valablement reconnue sur ces terres etle 9 février 2024, le tribunal deKaolack a déclaré Sophie Mbissine Sarr coupable d’occupation illégale. La dame a été reconnue coupable de destruction de bien sur la base d’un constat d’huissier contestable parce que le mur n’est pas dans le domaine maritime il est sur la route donc sur le domaine national. Elle a été relaxée de voie de fait et condamnée pour 2 mois avec sursis et 2 millions d’amende de dommages et intérêts.
M. Ndiaye parvenant à imposer son diktat jusqu’à contourner la mairie a poussé l’édile de Palmarin a dénoncé ces fausses transactions foncières. Sur le même périmètre, poursuit-il, le 1er octobre 2016, un acte prétendument signé par Mme Patricia Lopez représentante de la famille Padou et François Ndiaye pour 20 mille euro sur un terrain du domaine national a été signé alors que la mairie n’a pas été impliquée. Cette manœuvre frauduleuse a permis de passer cette parcelle dans le domaine maritime avant qu’elle ne revienne miraculeusement au domaine national.
FRANÇOIS NDIAYE MELE A UN AUTRE CONTENTIEUX FONCIER
Dans une autre affaire, le même François Ndiaye est en contentieux avec le nommé Amon Bèye. En 2013, il y a eu la délibération N04AF2013 qui avait fait l’objet d’un arrêté préfectoral (069AF Sp signé par le sous-préfet de l’arrondissement de Fimela). Le 11 novembre 2022, la commune de Palmarin a désaffecté et réaffecté la surface en faveur d'un Amon Bèye. D’ailleurs ce document a permis à Amon Bèye de déposer un bail. Malgré ces démarches administratives, en septembre 2020, François Ndiaye a soudainement demandé une autorisation d’occuper sur plusieurs parcelles dont celle attribuée à Amon Bèye. Le 02 juin 2020, El Hadji Mamadou Diao (Mame Boye Diao) directeur des domaines, a transmis la demande de François Ndiaye pour 5 parcelles du DPM et du DPF au bureau de Fatick. Le 25 février 2022, le ministre des Finances et du Budget signe l’arrêté n°37-31 autorisant à François Ndiaye d’occuper une parcelle de 9 000 m² à titre précaire révocable et en 2023, M. Ndiaye a bénéficié des dizaines d’hectares à Palmarin. «Comment un terrain qui a suivi toutes les procédures légales attribué à Amon Bèye peut-il être attribué à François sans aucune justification et sans aucune procédure préalable à la mairie ?», a fustigé le maire qui promet de faire un recours en annulation pour mettre fin à la spoliation foncière des prédateurs fonciers.
LA DEPUTE MARIEME MBACKE DECHIRE LE CODE DE LA FAMILLE
La député Marième Mbacké a soulevé une question cruciale concernant l’autorité parentale et ses implications pour les mères divorcées.
La député Marième Mbacké a soulevé une question cruciale concernant l’autorité parentale et ses implications pour les mères divorcées. Dans une question écrite adressée au ministre de la Justice, la député a mis en lumière les difficultés que rencontrent de nombreuses femmes, en particulier celles de la diaspora sénégalaise, face à une législation souvent perçue comme déséquilibrée
La député Marième Mbacké met les pieds dans le plat. Elle est d’avis que la loi sénégalaise actuelle confère une autorité parentale presque exclusive au père, ce qui peut devenir un véritable outil de pression dans les cas de divorce. «Les mères divorcées, souvent responsables de la garde des enfants, devraient avoir la possibilité de signer les documents nécessaires au voyage de leurs enfants mineurs. Cependant, il existe des situations où les pères utilisent leur autorité parentale pour nuire à leurs ex-conjointes et, par extension, à leurs propres enfants.», a-t-elle écrit dans une question écrite adressée au ministre de la Justice. Cette situation, selon elle, est particulièrement préoccupante pour les femmes vivant à l’étranger qui sont souvent confrontées à des refus arbitraires de signature pour les autorisations de voyage. «Les femmes de la diaspora sénégalaise nous ont souvent interpellés sur ces questions. C'est pourquoi, sans adopter une perspective féministe, nous vous prions de reconsidérer cette mesure», a-t-elle affirmé.
Le député a donc appelé à une révision du code de la famille, plaidant pour un modèle qui favoriserait la co-responsabilité entre les parents dans l’exercice de l’autorité parentale. «Le père, en tant qu'autorité morale au sein de la famille, ne pose pas de problème, mais il est important que les deux parents puissent donner leur consentement aux voyages de leurs enfants. Pour remédier à cette situation, ne serait-il pas opportun de réviser le code de la famille ? Quelles seraient les mesures que vous comptez prendre pour trouver des solutions à ce problème ?» a-t-elle demandé au ministre de la Justice. Marième Mbacké a également suggéré l’instauration de mécanismes de médiation afin de résoudre les conflits liés à l'autorité parentale, soulignant l’importance d’un règlement amiable dans l’intérêt supérieur de l’enfant.
L’OPPOSITION ENTRE PRAGMATISME ET RÉSIGNATION
Après la défaite cinglante aux législatives anticipées, les partis traditionnels tentent de s'unir pour survivre. Une nouvelle coalition se dessine, rassemblant l'APR, la Ligue Démocratique et d'autres formations historiques. Le défi s'annonce colossal
Le nouveau régime jouit d’une légitimité incontestable matérialisée par ses victoires spectaculaires à la présidentielle de 2024 et aux législatives anticipées qui ont suivi. Depuis, il est difficile pour l’opposition de revenir au-devant de la scène politique. aujourd’hui, elle est obligée de faire un bloc ou de disparaître.
Il faut avoir beaucoup de cran pour affronter le nouveau régime incarné par Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Ces derniers jouissent d’une légitimité incontestable avec pratiquement 55% de l’électorat sénégalais.
Aimés par les masses populaires, les leaders Patriotes ont une bonne assise politique sur toute l’étendue du territoire. Et il serait extrêmement difficile que des systèmes de contrepouvoir les décrédibilisent aux yeux de l’opinion. Parce que tout simplement, les gens leur accordent un délai de grâce. Mieux, ils n’ont pas encore commis d’erreurs monumentales, impardonnables.
Tout ceci étant, l’opposition aura du mal à faire vaciller l’actuel régime. La preuve, aux dernières élections législatives, une large coalition de l’opposition a vu le jour avec des partis comme l’APR, et Rewmi. Cette plateforme appelée “bloc des libéraux et démocrates” (BLD) - Takku était composée de 40 membres particulièrement des partis et autres mouvements nés des flancs du Parti démocratiquement sénégalais (PDS). A noter que celui-ci n’y faisait pas partie. La stratégie de l’opposition à l’époque, c’était de créer des blocs d’opposition au gouvernement, d'abord idéologiques et ensuite plus tard de blocs électoraux en direction des élections législatives. C’est ainsi qu'à la veille des élections législatives, la coalition dirigée par le PDS dénommée Wallu a noué une alliance avec BLDTakku. Malgré cela, PASTEF les a battus à plate couture aux législatives anticipées de novembre 2024.
Aujourd’hui, l’opposition essaye encore de former un nouveau bloc pour faire face au pouvoir. Le journal “Les Echos” a annoncé lundi dernier la création prochaine d’un nouveau front de l’opposition réunissant le bloc libéral conduit par l’Alliance pour la République (APR), des partis de gauche dont la Ligue Démocratique (Ld) et le Parti International du Travail(PIT) mais aussi Taxawu Sénégal, le Parti socialiste (PS) et l’Alliance des Forces progrès (AFP). Non sans préciser que le PDS ne fera pas partie de ce front.
FPDR, Mankoo wattu Senegal, FRN : ces coalitions politiques sous Macky Sall
Quoi qu’il en soit, l’opposition est obligée de faire bloc au risque de périr. Surtout que le nouveau régime a démarré la traque des membres de l’ancien régime. Une plateforme politique solide permettrait ainsi de riposter politiquement sur le terrain et d’allumer des contrefeux. Ces derniers consistent à épier de près la gouvernance du régime pour exploiter politiquement la moindre faille. Seul hic, on se demande si tous les membres de cette coalition accepteront de mener la riposte en ce qui concerne la traque lancée par le régime Diomaye.
En tout cas, des organisations de ce genre ne sont pas nouvelles sous les cieux sénégalais. Sous Macky Sall, dès la prise de pouvoir, de nombreuses coalitions politiques avaient vu le jour. On se rappelle le Front Patriotique pour la Défense de la République (FPDR) et plus tard Manko Wattu Sénégal. Cette dernière avait d’ailleurs réussi à imposer dans l’espace public le débat sur le caractère léonin de certains contrats pétroliers et gaziers signés entre le Sénégal et des sociétés étrangères. Dans une lettre ouverte, la plateforme politique avait interpellé à l'époque le président Macky Sall à faire toute la lumière sur l’implication de son frère dans l’affaire de la découverte du pétrole et du gaz. On se rappelle également le Front de résistance nationale (FRN) qui regroupait les grands partis de l'opposition, des mouvements citoyens, et des organisations sociales. Le FRN combattait principalement le parrainage citoyen. Non sans s’attaquer au bilan de Macky Sall en termes de gouvernance.
L’AMNISTIE SOUILLÉE ?
La décision du gouvernement d'accorder une enveloppe de 5 milliards de Fcfa en guise d’assistance financière aux ex détenus et aux autres victimes des manifestations politiques de la période 2021 à 2024 suscite des vagues dans l’espace public
La décision du gouvernement d'accorder une enveloppe de 5 milliards de Fcfa en guise d’assistance financière aux ex détenus et aux autres victimes des manifestations politiques de la période 2021 à 2024 suscite des vagues dans l’espace public. Elle semble souiller la loi d’amnistie souhaitée par Sonko et compagnie.
5 milliards FCFA. C'est l'enveloppe que le gouvernement a décidé de casquer pour apporter une assistance aux 2 172 ex-détenus et aux 79 victimes des manifestations politiques de mars 2021 à février 2024. Ainsi, chaque famille de personne décédée va recevoir 10 millions de FCFA. A cette enveloppe, il sera assorti entre autres mesures de l'admission au statut de pupille de la Nation pour les orphelins mineurs. La famille va avoir accès aux bourses de sécurité familiale, à une couverture sanitaire universelle, une carte d’égalité des chances. Une allocation de 500 000 francs sera aussi accordée pour les ex-détenus. Cette batterie de mesures entérinées par le Gouvernement par le biais de la ministre des Solidarités intervient après une controverse sur une somme de 108 millions de Fcfa qui a été accordée à d’“ex-détenus politiques” qui réclamaient un processus d'indemnisation inclusif, transparent et équitable. Cette assistance accordée aux victimes suscite une levée de boucliers. « Dans un État de droit, toute indemnisation découle de l'existence d'un responsable et d'une victime dûment identifiés par une décision de Justice», a constaté l'ancien ministre d'Etat sous Abdoulaye Wade, Babacar Gaye qui se demande : «Par quelle gymnastique, en l'absence de décision judiciaire à laquelle une telle mesure doit être adossée, l'Etat devrait-il verser aux militants de Pastef autant d'argent tiré des deniers publics ?».
Dans le même registre, le magistrat démissionnaire, Ibrahima Hamidou Dème, s'inquiète de son côté d'une “patrimonialisation de l’Etat”. Il constate que le clientélisme tant décrié ces dernières années, persiste de plus belle avec la gouvernance Pastef. L’Etat de droit, selon lui, c’est avant tout la soumission de l’Etat à la loi. Or, fait remarquer Ibrahima Hamidou Dème, aucune loi, aucune jurisprudence ni même aucune logique ne peut justifier que des personnes poursuivies par la justice bénéficient de la qualité de victimes et soient indemnisées sans décision judiciaire
Dans le même ordre d'idées, Me Moussa Diop dénonce une procédure en porte-à-faux avec les règles de bonne gouvernance. “La bonne gouvernance dans la Rupture voudrait qu'une indemnisation des victimes avec des deniers publics soit faite par voie judiciaire et non politique. Ce qui se fait est en porte-à-faux avec ce pourquoi nous nous battions. Allons-y directement vers l'abrogation promise de la loi d'amnistie avec une Assemblée nationale mécanique et sans fuite en avant pour identifier les véritables victimes qui ne se limitent pas à des militants du Pastef”, a-t-il noté.
QUID DE LA REVISION PARTIELLE ANNONCEE DE LA LOI SUR L’AMNISTIE ?
Du côté du pouvoir, le député Amadou Ba, membre de la mouvance présidentielle Pastef, a fait une précision. Selon le juriste, les familles endeuillées, les blessés et les ex détenus vont recevoir une assistance et non une indemnisation. Cette indemnisation viendra, dit-il, avec le règlement définitif de la loi d’amnistie
Dans un post, l'ancienne Première ministre de Macky Sall devenue alliée du Pastef a partagé son avis tranché sur la question. D'après Aminata Touré, aucune indemnité ne sera jamais suffisante pour effacer la douleur d’une mère qui a perdu son enfant. À l'en croire, l’Etat ne fait que reconnaître cette peine par une compensation financière symbolique. Elle a enfin demandé à ce que “les responsables de ces tueries soient traduits en Justice”
«J'invite l'Etat à revoir sa méthode”, a déclaré, hier, Boubacar Seye, membre du collectif des victimes des émeutes politiques, sur le micro de nos confrères de la chaîne 7tv. Il faut dire que le dossier des émeutes politiques de mars 2021 à mars 2024 fera tache. Et sa gestion par les nouvelles autorités sera scrutée de près. Car, le parti au pouvoir Pastef alors dans l'opposition, en apportant ses soins aux manifestants, avait de facto, revendiqué leur appartenance dans sa formation politique. Toutefois avec son arrivée au pouvoir, la formation des “Patriotes” semble être prise dans leur propre jeu politique.
Donc, le soubassement du dossier est éminemment politique. C'est pourquoi, le président du Pastef, Ousmane Sonko, s'était engagé à rendre justice aux victimes et aux détenus. Outre l'assistance apportée aux manifestants, il avait, en ce sens, décidé d’abroger la loi sur l’amnistie votée en mars 2024 couvrant les faits liés aux violentes manifestations politiques dans la période de mars 2021 à février 2024. Mais, lors de sa déclaration de politique générale, le 27 décembre 2024, à l’Assemblée nationale, le patriote en chef du Pastef avait varié sur sa position. Il avait fait état d'un projet de loi rapportant la loi d'amnistie. D'ailleurs, lors de la séance devant les députés, il était obligé de s'expliquer sur l'utilisation du verbe rapporter plutôt qu'abroger. Sonko a estimé qu'elle découle de la volonté d'extirper de la loi, ce qui ne doit pas en faire partie.
Toujours est-il que la méthode du gouvernement risque de souiller la procédure. Puisqu’en décidant d'accorder une réparation aux victimes et ex détenus avant même que la justice ne se prononce sur les faits pour lesquels ils ont été poursuivis, le Pouvoir s'est emmêlé les pinceaux.
Par Mohamed GUEYE
METTRE NOTRE ARGENT DANS LES DECHETS
Au-delà de tout cela, nos dirigeants ont sans doute oublié que d’autres pays ont expérimenté, toujours au forceps, ce principe de forcer les populations à prendre en charge le nettoiement de leur cadre de vie.
Samedi dernier, le président de la République et son Premier ministre ont, chacun de son côté, procédé au rituel du nettoiement de certains coins de nos cités, officiellement dénommé Setal sunu reew. Un programme qui avait connu un certain engouement à ses débuts, mais qui, depuis, a connu une certaine lassitude. La preuve en est que ses initiateurs ont décidé de faire une pause après 9 semaines, afin de réfléchir au moyen de relancer l’activité. Le Président a parlé de «réévaluer le programme» afin de le rendre pérenne et plus efficace. A Louga où il se trouvait, le Premier ministre a parlé de «changement de paradigme» pour permettre à des jeunes impliqués «d’accéder à des activités génératrices de revenus». Comme on avait applaudi l’initiative, on ne peut qu’applaudir encore plus fort la volonté de remise en cause.
Cela signifie au moins que les gens se sont posé la question de l’utilité de ce qu’ils sont en train de faire. Car il est établi qu’ils n’ont pas, avec leur initiative, inventé la roue. La volonté de rendre propre notre environnement n’a pas attendu le nouveau pouvoir. Quand ils accompagnent leur activités de la chanson «Set» de Youssou Ndour, ils doivent ne serait-ce qu’implicitement, reconnaître que le mouvement Set setal dans tous les quartiers de nos zones urbaines, date des années 1990, avec la sortie de cette chanson, qui a vu les Associations sportives et culturelles (Asc) des quartiers rivaliser de propreté, pour embellir leur cadre de vie. Si le mouvement s’est essoufflé avec le temps, c’est parce qu’il a manqué d’appui institutionnel. Ni Abdou Diouf ni Abdoulaye Wade n’ont su canaliser les mouvements des jeunes et profiter de leur dynamisme.
Après ce long intermède du mouvement Set setal, le Président Macky Sall a amené avec lui ses «cleaning days», les journées nationales du nettoiement, visant toujours le même but : rendre le Sénégal plus propre. On doit se rendre à l’évidence que si ce mouvement avait été une réussite, l’actuel duo au pouvoir ne viendrait pas avec son Setal sunu reew pour faire oublier les «Bësup setal». Tous ont négligé l’implication des citoyens dans leurs initiatives pensées de trop haut.
Au-delà de tout cela, nos dirigeants ont sans doute oublié que d’autres pays ont expérimenté, toujours au forceps, ce principe de forcer les populations à prendre en charge le nettoiement de leur cadre de vie. Nous ne rappellerons pas Pol Pot au Kampuchea démocratique, qui avait transposé le principe de la Chine de Mao Zedong. Ces gentils dirigeants, pleins de sollicitude pour leur population, ont pu séduire Mobutu Sese Seko au Zaïre, qui a créé le «Salongo» pour contraindre toute sa population, des fonctionnaires des bureaux aux petits élèves des écoles primaires, à se mettre au nettoyage. Même les ministres étaient tenus de s’y soumettre. Mais comme dans tout système où règne la corruption, cette politique n’a duré que le temps où le dictateur s’y est intéressé. Quand il a tourné son attention vers d’autres buts, le pays est (re)devenu l’un des plus négligés du continent. Il n’empêche que Kagame a repris le flambeau où Mobutu l’avait laissé tomber, et lancé le principe d’«Umuganda». Chaque dernier samedi du mois, dans la matinée et jusqu’à 15h, tout le monde sort, se retrousse les manches et prend, qui son balais, qui son râteau, et le nettoyage de la ville commence. L’homme fort est encore solidement vissé à Kigali et permet au système de continuer. Souhaitons au Peuple rwandais qu’il ait pu faire en sorte de perpétuer cet esprit de propreté qui rend aussi belle la ville de Kigali.
Il est évident que le système politique ainsi que le tempérament du Peuple sénégalais ne pourraient s’accommoder des contraintes qu’imposent les dictateurs à leurs populations. D’où sans doute la trouvaille de notre Premier ministre de créer des Gie de jeunes pour renforcer les programmes de Setal. On se demande bien comment il pense pouvoir initier des activités génératrices de revenus pour ces groupements de jeunes. Compte-t-il leur apprendre à fabriquer des balais ou des brouettes qu’ils mettront à la disposition de ceux qui vont nettoyer nos rues ?
Il ne s’agira certainement pas de remplacer la Sonaged par ces associations. Même s’il est de notoriété publique que cette société d’Etat a de sérieuses difficultés pour rémunérer ses actuels partenaires dont le travail justement, consiste à maintenir propre le cadre de vie, elle dispose néanmoins de l’expertise et des ressources humaines formées à la tâche. Remplacer cela par des jeunes oisifs, même s’ils sont à la recherche d’emploi, ne sera pas aussi aisé que l’on pourrait le croire. Le meilleur moyen serait plutôt de doter cette entreprise de suffisamment de moyens pour lui permettre de revaloriser le traitement de ses employés et ne pas les laisser à l’état de misérables.
Il est assez difficilement à concevoir, et surtout à accepter, que la propreté de notre pays fasse l’objet de débats et de politique politicienne. Depuis que les politiques d’ajustement structurel ont affecté des entreprises comme la Sias, pour ceux qui s’en rappellent, nos dirigeants n’ont plus jamais retrouvé la meilleure formule pour offrir un cadre de vie digne des ambitions des Sénégalais pour leur pays. Ce ne sont pourtant pas les moyens qui manquent. C’est un ancien ministre de l’Environnement, M. Thierno Lô, qui disait, je cite, «il y a à boire et à manger dans les ordures». Cela devrait être vrai, si l’on entend des personnalités qualifier les déchets de «Or dur». Pourtant, le traitement fait à nos cantonniers ou aux trieurs de Mbeubeuss ne le laisserait pas penser. Cela pousse nos jeunes gens à penser qu’il faudrait avoir raté sa vie pour s’adonner au métier de cantonnier. Or, dans un pays comme la Belgique par exemple, la profession est réservée aux nationaux. Les émigrés n’ont plus le droit d’exercer, tellement le traitement salarial est valorisant. Pourquoi ne ferions-nous pas pareil ?
Il faudrait d’abord que nos dirigeants fassent sortir la politique du nettoiement, et consacrent les moyens et les ressources engendrés à l’éducation des citoyens à la propreté. Apprendre aux gens à ne pas salir, n’est-ce pas le meilleur des moyens de nettoyer ? L’intérêt sera alors de voir notre Exécutif consacrer son énergie à des questions plus importantes et moins triviales, comme le moyen de se passer de l’aide étrangère, tel que l’a rappelé hier le Premier ministre Sonko. Il en a d’autant besoin, lui qui, sous prétexte d’aller nettoyer un petit espace à Louga, a mobilisé une vingtaine de grosses cylindrées, parmi les plus puissantes, pour faire un aller-retour sur nos routes cabossées. Il a voulu réduire les niches de gaspillage, notamment dans les voyages internationaux, en imposant une certaine austérité aux fonctionnaires. Mais mobiliser tant de véhicules, avec un nombre conséquent de serviteurs de l’Etat, pour soulever quelques pelletées de terre devant les caméras de télévision, dépêchées spécialement de Dakar pour l’occasion, est-ce une méthode rationnelle d’utilisation des ressources de l’Etat ? Surtout quand on se dit que de son côté, le président de la République consacre autant de moyens, sinon plus, à faire la même chose, juste pour les belles caméras des télés et des sites d’information.
Rassemblement des centrales syndicales vendredi
La coalition des centrales syndicales du Sénégal (Ccss) va sans doute en guerre contre l'Etat. Dans un communiqué, elle annonce une mobilisation à la Bourse du Travail Keur Madia vendredi prochain. D'après les syndicalistes, ce rassemblement a pour objectif de fédérer les luttes des travailleurs par la création d'un large front syndical autour des revendications essentielles de l'ensemble des travailleurs et particulièrement des secteurs en lutte.
Marche des étudiants de l’Ussein
La Coordination des amicales des étudiants de l’Université du Sine Saloum El hadji Ibrahima Niass (USSEIN) de Kaolack ont mis en exécution leurs menaces. Les étudiants ont organisé une marche pacifique hier à Kaolack pour exiger des réponses concrètes de la part des autorités sur leur plateforme revendicative. En brassards rouges, ils ont marché de Sing-Sing au rectorat, situé quartier de Kasnack pour exiger la livraison des chantiers des différents campus de l’Université. Selon le porte-parole des étudiants, Oumarou Baldé, le ministre de l’Enseignement supérieur n’a pas respecté ses engagements. Réclamant de meilleures conditions d’études à travers des infrastructures et des ressources pédagogiques adéquates, il renseigne que les infrastructures de l’USSEIN ne peuvent pas accueillir 1 800 nouveaux bacheliers. Ils ne comptent pas reprendre les cours tant que le ministre ne respecte pas ses engagements. A l’en croire, Dr Abdourahmane Diouf avait promis que les chantiers seraient livrés en octobre, puis en janvier.
Introduction du jeu des échecs dans les établissements scolaires
Afin de renforcer le développement cognitif des élèves et de diversifier les disciplines sportives à l’école, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a autorisé l’introduction du jeu des échecs dans les établissements scolaires du Sénégal. D’après le ministre, cette initiative, encadrée par la Fédération sénégalaise des échecs (FESEC) et la Fédération sénégalaise du Sport scolaire vise à offrir une alternative aux élèves ne disposant pas d’aptitudes physiques pour les disciplines traditionnelles.
Baisse du trafic aérien à l’AIBD
Le secteur aérien sénégalais subit de plein fouet une baisse d’activité. Selon les informations de Confidentiel Dakar, reprises par Dakaractu, les chiffres du mois de novembre 2024 montrent un recul notable du trafic à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), avec une diminution du fret, des mouvements d’aéronefs et du nombre total de passagers en glissement annuel. La même source souligne que l’un des indicateurs les plus marquants de cette tendance est la baisse de 17,4% du fret aérien par rapport à novembre 2023. Cette contraction du volume de marchandises transportées pourrait être le reflet d’un ralentissement des échanges commerciaux, affectant divers secteurs économiques qui dépendent du transport aérien.
Les enseignants de Réfane observent une journée morte
Les enseignants de la commune de Réfane, dans le département de Diourbel, ont organisé hier une journée morte pour dénoncer les agressions physiques et actes de vandalisme dont sont victimes leurs collègues. Ils ont profité de cette journée pour rappeler aux élèves que l’école est un «lieu sacré», un lieu public. «Elle n’appartient pas aux enseignants, mais plutôt aux communautés. Elle a été mise en place par les autorités pour lutter contre l’analphabétisme. L’école n’est pas là, pour nuire à la communauté», indique le porte-parole M.Kandé. Pour lui, l’école est là pour servir, former des intellectuels qui doivent demain diriger le pays. C’est un lieu que chacun d’entre nous doit protéger, lance M. Kandé. Les enseignants ne sont pas des malfaiteurs, mais des éducateurs, dit-il.
Le pool financier judiciaire relaxe Fallou Mbacké
Ouf de soulagement pour Fallou Mbacké. Il a humé l’air de la liberté depuis hier. Déféré devant le Pool judiciaire financier pour abus de confiance portant sur plus d’un milliard de francs CFA, le parquet financier s’est déclaré incompétent sur cette affaire avant de le relaxer. En guise de mémoire, Fallou Mbacké a été arrêté par la Division des investigations criminelles (DIC), à la suite d’une plainte de l’homme d’affaires saoudien M. Faraz. En effet, les faits se sont produits en 2021. Les deux parties avaient noué un partenariat pour l’exploitation d’un champ de riz à Ross Béthio. Fallou Mbacké aurait reçu un investissement de plus d’un milliard de nos francs. Il était convenu que le bénéfice devait être partagé entre les parties. Seulement, au terme de la saison agricole 2021, M. Faraz n’a pas reçu son argent. Arrêté par la DIC, Fallou Mbacké a reconnu la remise et indique que le champ a été détruit par les inondations et les oiseaux granivores.
Trafic de drogue
Les limiers de Sicap Mbao ont interpellé deux ressortissants de la Sierra-Léone et saisi 70 kepas de drogue de synthèse à base de cannabis. Selon nos sources, les hommes du Commissaire Kamara ont mis aux arrêts les mis en cause aux abords du foirail des grands ruminants de Diamaguène Sicap Mbao au cours d'une opération de contrôle. Et les mis en cause avaient dissimulé la drogue dans leurs habits. Mais les limiers ont vite démasqué leurs manèges. Ils sont placés en garde à vue et déférés au parquet pour détention et trafic de drogue.
Colère des enseignants du privé
Le Collectif des enseignants diplômés du privé est très remonté contre les autorités étatiques. Il dénonce les critères fixés dans l’appel à candidature pour le recrutement des 2 000 enseignants. Ces enseignants du privé au nombre de 1 000 crient à la discrimination. Ils réclament la suppression du critère d'âge fixé entre 18 et 35 ans au plus. Ils comptent d'ailleurs organiser une tournée auprès des familles religieuses mais aussi dérouler un plan d'actions.
Tension au marché au poisson de Pikine
C'est le désamour entre l'actuel Directeur du Marché central au poisson de Pikine et les vendeuses de poisson au détail qui viennent s'y approvisionner. Ce, à cause d'une taxe d'entrée de 100 francs fixée par le Directeur. Ce que refusent ces dernières. Le pire a été évité de justesse hier. Il a fallu l’intervention de la police pour calmer les ardeurs. Les vendeuses sont hostiles au projet du Directeur qui est pourtant soutenu par les délégués.
Pikine basket club trinque
Le Club phare de Basket de Pikine « Pikine Basket club » qui a eu de bons résultats l'année passée avec la montée de son équipe féminine en première division vit des moments difficiles. Ce, du fait d'un manque de soutien des autorités politiques de Pikine excepté le maire de la Ville qui, par le passé, avait octroyé une somme symbolique. Ce qui fait qu'aujourd'hui, le club peine à préparer correctement ses matchs à cause d’un manque de moyens matériels, financiers et logistiques pour les regroupements. Une situation qui a poussé le président du club, Ibrahima Hanne, à solliciter des soutiens aux autorités locales de Pikine.
Des individus interpellés en possession de chanvre indien
Des agents des Eaux et forêts du secteur de Pikine ont appréhendé six individus en possession de 39 cornets de chanvre indien dans la forêt classée de Mbao, a appris l’Aps auprès du capitaine Antoine Thiao, responsable dudit secteur. Ces six individus ont été interpellés lors d’une grande opération de patrouille dénommée delta, a précisé M. Thiao, par ailleurs responsable des opérations du plan d’aménagement de la forêt classée de Mbao. Il a expliqué que cette opération entre dans le cadre de la lutte contre la présence de malfrats dans la forêt classée de Mbao. Outre de la drogue, ils avaient par devers eux trois coupe-coupe, une paire de ciseaux, une hache, sept téléphones portables, deux parfums et un produit cosmétique, a signalé le capitaine Thiao. Le chef du secteur des Eaux et forêts de Pikine a indiqué que les individus interpellés ont été tous mis à la disposition du commissariat de Zac Mbao, dans la commune de Mbao, sous la supervision du procureur du tribunal de grande instance de Pikine /Guédiawaye.
5 kg de chanvre indien saisis à Ziguinchor
La brigade de recherche de la police urbaine de Yamatogne, un quartier de Ziguinchor, a saisi en l’espace de deux jours cinq kilos de chanvre indien. Une première personne a été appréhendée, dans la nuit du vendredi à samedi, dans un bar clandestin communément appelé « Daaka», sis au pont de Lyndiane. Il a été trouvé par devers elle un sac noir contenant trois papiers de ciment renfermant du chanvre indien. Et, après pesée, il a été constaté que le poids du chanvre indien tourne autour de trois kilogrammes. Aussi, a-t-elle fait savoir, ce dimanche aux environs de 21 heures, quatre autres personnes ont été interpellées en possession de deux kilogrammes de chanvre indien
LE TER MISE SUR LE SOLAIRE
Le Train Express Régional prévoit de développer un champ photovoltaïque le long de ses infrastructures ferroviaires, avec pour objectif de produire 1 GWc d’énergie solaire. Cette démarche vise à alléger les coûts d’exploitation.
Le Train Express Régional (TER) s’engage dans une transition énergétique majeure. Senter SA, société de gestion du patrimoine du TER, Seter, exploitant du train, et l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (Aner) ont signé, hier, une convention tripartite pour la construction d’un champ photovoltaïque. L’objectif ? Réduire la dépendance énergétique du TER grâce à l’énergie solaire, rapporte Le Soleil.
Chaque année, le TER dépense près de 5 milliards de FCFA en électricité, une charge lourde pour son modèle économique. « Notre dépendance énergétique est importante et coûteuse », souligne Cheikh Ibrahima Ndiaye, directeur général de Senter SA. D’où la nécessité de développer une solution durable et autonome.
Le projet repose sur un Champ photovoltaïque curviligne et linéaire (Cpcl) qui exploitera les espaces disponibles le long des infrastructures ferroviaires. Objectif : produire jusqu’à 1 GWc d’énergie solaire en intégrant des milliers de modules photovoltaïques et des sous-stations d’une capacité de 20 à 25 MWc.
Au-delà des économies d’énergie, l’impact environnemental est considérable. D’ici janvier 2025, le TER aura contribué à éviter l’émission de 180 000 tonnes de CO2, soit l’équivalent de plusieurs centaines d’hectares de forêts absorbant du carbone.
Pour Diouma Kobar, directeur général de l’Aner, cette initiative est une avancée stratégique. « Ce projet va considérablement réduire les coûts d’exploitation du TER tout en minimisant son empreinte carbone », assure-t-il.