SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
22 août 2025
UN COME-BACK TONITRUANT
La polémique concernant des prétendues gratifications financières de Macky Sall à Marine Le Pen a le mérite de tirer Adjibou Soumaré de son trou. Tout cela serait-il savamment orchestré pour donner à sa rentrée politique agitée un certain cachet ?
Réputé très discret, à la limite trop timide, l’ancien Premier ministre sait aussi attirer les lumières, faire le spectacle dans un espace public sénégalais friand de ragots et de scandales. Souvent absent des questions brulantes de l’actualité, celui qui se taille un destin présidentiel reparait à la veille de chaque élection, depuis la Présidentielle de 2019 ; de laquelle il avait été recalé par le parrainage et s’était résigné à soutenir Idrissa Seck, pour sortir Macky Sall du palais.
C’est comme dans la légende de Birima. Le roi du Cayor qui, dit-on, ne faisait de déclaration qu’une fois par an. À l’instar du souverain, l’ancien Premier ministre, lui, n’apparait au public sénégalais qu’à la veille d’une élection présidentielle. Ou presque. Cette fois, sa sortie a été fracassante, mais n’a pas produit les effets escomptés. Dans une tribune, il accuse le président de la République d’avoir offert au leader de l’extrême droite française, Marine Le Pen, la rondelette somme de 12 millions d’euros, soit 7,9 milliards F CFA. Seulement, la forme très peu courageuse de sa lettre est de nature à jeter le discrédit plus sur sa belle réputation que sur celle du président de la République.
Appréciez la teneur : ‘’Monsieur le Président de la République, l’actualité politique nationale et internationale sénégalaise de ces dernières semaines, avec les sous-entendus et ‘’note’’ revêtue de votre nom et sceau parait-il dont certains ont eu écho, m’amènent, en tant que citoyen, à vous poser quatre questions, relativement à votre serment du 2 avril 2019….’’ De jure, poursuit l’ancien président de la Commission de l’UEMOA, ‘’par votre charge de président de la République, vous êtes donc protecteur des intérêts de notre pays, de ses citoyens, particulièrement ceux de la jeunesse. Vos réponses d’autorité, qui ne sauraient être remises en cause, car vérités absolues, seraient de nature à rassurer le peuple sénégalais. Elles seraient aussi de nature à renforcer la fierté de tous les Africains pour qui vous venez d’assumer en leur nom la charge de président en exercice de l’Union africaine, défenseur de leur unité et de leurs valeurs’’.
Voilà donc un homme qui croit avoir vu son voleur, mais qui ose lui demander si c’est lui qui lui a volé ou non son bien et qui s’engage à se fier à la réponse que le supposé voleur va lui donner. Comme l’écolier qui surprend le grand gaillard de la classe en train de fouiller son sac et qui, constatant que son Bic n’est plus à la place où il l’avait mis, va lui demander si c’est lui qui l’a pris ou non.
Alors que le peuple sénégalais semble plus attendre de lui les réponses face à cette accusation gravissime, lui s’en remet plutôt à la parole du président de la République. À la place de ce dernier, c’est le porte-parole du gouvernement qui porte la réplique. ‘’Le gouvernement rejette et condamne fermement de telles insinuations, lâches et sans fondement, qui témoignent manifestement d’une volonté maléfique de jeter le discrédit sur la personne du président de la République, porter atteinte à l’Institution qu’il incarne et nuire aux relations entre le Sénégal et une puissance étrangère’’.
Et si l’on en croit le communiqué, malgré la prudence empruntée par l’ancien Premier ministre, le gouvernement se réserve le droit de donner toute suite appropriée à ce qu’il considère comme des ‘’insinuations fallacieuses, malveillantes et indignes de quelqu’un qui a occupé de hautes fonctions étatiques’’.
Une sortie qui fait suite à l’incendie déclaré dans sa résidence à Sendou
En tout cas, cette vraie-fausse polémique a le mérite de tirer l’ancien Premier ministre du trou dans lequel il se trouvait depuis la fin de la dernière élection présidentielle. Quelques jours auparavant, des sources avaient saisi ‘’EnQuête’’ pour faire part d’un grave incendie qui aurait tout ravagé dans sa grande et belle résidence sise dans la zone résidentielle et touristique de Sendou, située dans le département de Rufisque.
Malgré ce malheur, Hadjibou trouve donc la force de s’inviter avec fracas dans le débat public national, lui qui a souvent opté pour une posture plus ou moins discrète. Tout cela est-il savamment orchestré pour donner à sa rentrée politique agitée un certain cachet ? Certains sont tentés de le croire.
Réputé homme discret, à la limite un peu trop timide, Hadjibou ne cesse de surprendre quand il intervient dans le débat public. En 2018, pour lancer sa candidature à l’élection présidentielle de 2019, il choisit d’aller au Grand Théâtre, dans une cérémonie riche en couleur. Flanqué de ses lieutenants, dont l’ancienne maire de Rufisque-Est Ngoné Ndoye, le maire de Sagata Gueth El Hadj Amar Lo Gaydel et d’autres personnalités que l’on ne présente plus en politique, le leader du Mouvement démocratie et République justifiait sa candidature à la candidature en ces termes : ‘’Je me suis longtemps tenu des querelles partisanes, des lourdeurs idéologiques et des débats stériles. Mon engagement a toujours été de servir l’État ; au service duquel je me suis mis après avoir eu le privilège de faire mes humanités dans l’école publique sénégalaise. Toute ma carrière, mon crédo a été de servir la Nation, avec dévouement, loyauté et discrétion.’’
Malheureusement pour lui, son rêve a été stoppé net par le Conseil constitutionnel. C’était d’ailleurs l’une des rares fois que les Sénégalais ont vu l’ancien Premier ministre sortir de ses gonds, s’emportant lors d’une manifestation de l’opposition. Il fulminait : ‘’S’il (Macky Sall) pense nous faire peur, il a tout faux. Nous ne sommes pas des hors-la-loi. Nous avons le droit d’exiger la tenue d’une élection libre, ainsi qu’un fichier fiable. Mais qu’il se prépare. Je vais le chasser du palais, de gré ou de force. C’est moi qui vous le dis.’’
Hadjibou Soumaré d’ajouter : ‘’Je l’ai dit et je le répète : un incompétent ne peut pas diriger un pays. (…) Aucun membre de l’opposition n’est contre le parrainage. Ce que nous dénonçons par contre, c’est que Macky Sall s’en serve pour choisir qui il veut en face de lui le 24 février prochain.’’
Avec sa dernière sortie, beaucoup ont pensé à du rebelote, à une volonté de marquer les esprits à la veille d’une future déclaration de candidature.
Ancien directeur général des Finances, ministre du Budget, ancien Premier ministre, Hadjibou Soumaré a toujours été caractérisé par sa discrétion, décrit comme un pur technocrate. Ce qui avait d’ailleurs été décisif en 2007, lors du choix de Wade sur sa personne pour remplacer Macky Sall à la primature. Il était loin d’avoir un rêve présidentiel.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.
Inspecteur du trésor, Hadjibou Soumaré a débuté sa carrière comme percepteur, avant de gravir tous les échelons pour se retrouver directeur général des Finances, le 1er août 2000. Il a la présomption de connaitre les finances de l’État comme les recoins de sa résidence de Sendou.
ADJIBOU SOUMARÉ CONVOQUÉ À LA SÛRETÉ URBAINE
L’ancien Premier ministre est attendu jeudi au Commissariat central de Dakar, en exécution d’un soit-transmis du Procureur de Dakar suite à ses allégations faisant état d’un supposé don financier du président Macky Sall à Marine Le Pen
L’information relayée, en début d’après-midi, par la presse en ligne est confirmée à lesoeil.sn par une source policière, très proche du commissariat central de Dakar : L’ancien Premier ministre, Aguibou Soumaré, est convoqué demain jeudi à la Sûreté urbaine (Su) de la Police nationale, ce, en exécution d’un soit-transmis du Parquet près le tribunal de Dakar. En termes plus clairs, c’est le procureur de la République, qui s’est auto-saisi du dossier, ordonnant l’audition de l’ancien président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Son face-à-face avec les hommes du Commissaire Bara Sangaré est prévu à 10h, nous a-t-on sifflés. Cela fait suite à la publication, le week-end dernier, d’une lettre dans laquelle M. Soumaré a soutenu que le chef de l’Etat, Macky Sall, aurait remis, en guise de don, un montant de 12 millions d’euros soit environ 7,9 milliards F Cfa, à Marine Le Pen, leader de l’extrême droite française, lors de sa visite au Sénégal, au courant du mois de janvier dernier.
Une sortie qui a suscité de vives réactions dans l’espace public sénégalais. Le Gouvernement, par la voix de son porte-parole, le ministre Abdou Karim Fofana, a, à travers un communiqué, condamné des « insinuations, lâches et sans fondement », qui, selon lui, « témoignent manifestement d’une volonté maléfique de jeter le discrédit sur la personne du Président de la République, porter atteinte à l’Institution qu’il incarne et nuire aux relations entre le Sénégal et une puissance étrangère ». Mieux, le Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises (Pme) relevait que « le Gouvernement rappelle vigoureusement qu’il se réserve le droit de donner toute suite qu’il juge appropriée à ces insinuations fallacieuses, malveillantes et indignes de quelqu’un qui a occupé de hautes fonctions étatiques ».
ADJI SARR CHEZ CHEIKH MAHI NIASS
La visite a été gérée dans la plus grande discrétion. Adji Sarr a été reçue, lundi dernier, par Cheikh Mahi Niass, en compagnie de son père.
La visite a été gérée dans la plus grande discrétion. Adji Sarr a été reçue, lundi dernier, par Cheikh Mahi Niass, en compagnie de son père.
Selon notre source, le khalife général de Médina Baye « a prié pour son talibé et lui a prodigué des conseils ».
GUY MARIUS SAGNA PORTE PLAINTE CONTRE LE COMMISSAIRE KHADY FALL DU PLATEAU
Arrêté puis libéré le 04 mars alors qu’il déposait une lettre de protestation contre les propos racistes et xénophobes tenus le 23 février 2023 par le Président tunisien, Kaïs Saied, à l’endroit des sub-sahariens, Guy Marius Sagna a saisi hier le procureu
Le député Guy Marius Sagna ne compte pas rester les bras croisés après le traitement qu’il a subi de la part des éléments du commissaire du Plateau qui l’ont arrêté le 04 mars dernier devant l’ambassade de la Tunisie où il voulait déposer une lettre de protestation contre les propos xénophobes du Président Kaïs Saeid. Il a saisi hier le procureur de la République d’une plainte contre la commissaire Khady Fall qu’il accuse d’enlèvement, de séquestration, détention arbitraire et violation de son immunité parlementaire.
Arrêté puis libéré le 04 mars alors qu’il déposait une lettre de protestation contre les propos racistes et xénophobes tenus le 23 février 2023 par le Président tunisien, Kaïs Saied, à l’endroit des sub-sahariens, Guy Marius Sagna a saisi hier le procureur de République d’une plainte contre le commissaire du Plateau Khady Fall et ses hommes et contre X. Il les accuse d’enlèvement, de séquestration, de détention arbitraire et de violation de son immunité parlementaire. Visant de l'article 112 du Code pénal dans sa plainte adressée au procureur Abdou Karim Diop, le célèbre parlementaire dénonce entre autres faits la bunkerisation de l’ambassade de Tunisie, les jets de grenades lacrymogènes, et son arrestation. «En ma qualité de député, écharpe en bandoulière, je me suis rendu à l'ambassade de Tunisie à Dakar pour déposer une lettre de protestation. J'ai été acheminé dans les locaux du commissariat du Plateau avant d'être séquestré en violation flagrante des règles constitutionnelles élémentaires qui garantissent mon immunité parlementaire et aussi au mépris des dispositions de l'article 112 du Code pénal. Sans aucune forme de procédure, j'ai été libéré à 5h du matin, après une longue journée de séquestration et de détention arbitraire», fulmine le député de Yewwi Askan Wi (Yaw) dans sa plainte
Rappelant la place du parlementaire qui est un élu du Peuple et un représentant qualifié de la Nation, Guy Marius Sagna précise que l'autorité de l'Assemblée nationale, incarnée par les députés, est garantie par des normes constitutionnelles et législatives ainsi que des dispositions de l'article 112 du Code pénal. Lesquelles dispositions stipulent clairement : «Seront coupables de forfaiture et punis de la dégradation civique, tous officiers de police judiciaire (...), qui (...) sans les autorisations prescrites par les lois de /'Etat[et] hors les cas de flagrant délit, auront(..) donné ou signé l'ordre (..) d'arrêter un membre de l'Assemblée nationale».
Au regard de cette disposition, il estime que son arrestation ainsi que la garde à vue dont il a été victime sont totalement arbitraires. Car ses droits, en tant que député couvert par son immunité, n'ont pas été respectés. «La forfaiture dont s'est rendu coupable le commissaire est d'autant plus établie qu'il n'existe aucune règle de droit national ou international qui interdit la transmission ou le dépôt d'une lettre de protestation dans une ambassade. D'ailleurs, c'est la réaction inappropriée et disproportionnée du commissaire qui a troublé la paix de la mission diplomatique tunisienne à Dakar», dénonce le leader de Frapp France Dégage avant de rappeler qu’il a juste voulu apporter une assistance morale à nos concitoyens vivant en Tunisie, dans le cadre de l'exercice de son mandat et en vertu de sa liberté constitutionnelle de mouvement.
Par conséquent, il invite le pouvoir judiciaire à sévir pour le respect scrupuleux des droits des députés, de la séparation des pouvoirs et surtout de l'immunité parlementaire. «J'invite la justice, dans le respect scrupuleux de la séparation des pouvoirs, de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires et légaux pour garantir le respect dû aux députés, et ce, afin d'éviter qu'une telle situation ne se reproduise», a-t-il déclaré avant de se réserver ultérieurement la faculté de se constituer partie civile au procès.
LES CONSEILLERS DU CESE SE DECHIRENT SUR LA DOTATION DU CARBURANT
Leur institution a beau être cataloguée comme étant budgétivore, les membres du Cese ne s’en soucient guère. D’autant qu’ils ne se sont pas empêchés de poser la question relative à leur dotation de carburant
Leur institution a beau être cataloguée comme étant budgétivore, les membres du Cese ne s’en soucient guère. D’autant qu’ils ne se sont pas empêchés de poser la question relative à leur dotation de carburant. «Je n’ai qu’une question diverse. Je pense exprimer la position de beaucoup de personnes, c’est par rapport au carburant de la fin de ce mois-ci. Cela a fait l’objet de beaucoup de discussions dans notre groupe républicain. D’aucun s’étonnent qu’on ait mis tout le quota du carburant dans les indemnités. Alors, il a été entendu qu’il nous est loisible de choisir entre tout prendre ou bien prendre une moitié dans une carte», a soutenu le conseiller Me Ndiaye. Le danger, si on inclut le carburant dans les indemnités, indique-t-il, «c’est que nous risquons de le confondre en dépenses familiales. Vous me donnez 100 000 Fcfa pour le carburant, je n’achète pas le carburant. Je règle le problème de la maison. Donc, la carte est utile».
«Le point a été discuté en réunion de bureau, non», s’interroge le premier vice-président du Cese, Baïdy Agne qui présidait la séance. «Effectivement, le bureau avait pris la décision de se référer aux ACP. La question a été bien sûr débattue en réunion du bureau. Nous avions demandé, à l’appréciation de monsieur le Président, que cette question soit revue. Nous avons besoin des dotations en carburant avec des cartes. Nous voulons qu’une partie de nos indemnités soit affectée à une dotation de carburant. C’est nous qui décidons. Le Président a été saisi sur cette question», a insisté Me Ndiaye.
Devant le fait accompli, le premier vice-président du Cese se réfère à la Secrétaire générale de l’institution. «Qu’est-ce qui s’est passé Mme la Secrétaire générale ? Qu’est-ce qui s’est passée ?» s’est-il interrogé pour en savoir plus. « Effectivement, la question a été posée en réunion de bureau. Tout le monde avait demandé que cet accompagnement puisse continuer. C’était la décision du bureau. L’information a été transmise au DAF et à l’ACP pour une application stricte de la décision du bureau par rapport à la dotation de carburant. Cela n’a pas été suivi. Le DAF a mentionné, sur instruction du président, de ne pas poursuivre la dotation de carburant pour ce mois pour les honorables conseillers concernés », a expliqué la Secrétaire.
Vu la tournure des interventions, qui, tout d’un coup, sont devenues bruyantes, Baïdy Agne a suggéré que le point soit renvoyé au bureau pour qu’il puisse être débattu avec le Président du Cese Idrissa Seck. Car, argue-t-il : «Nous ne pouvons pas continuer d’une façon courtoise de débattre de cela.»
IDRISSA SECK TANCE L’ADMINISTRATION
Le Cese a ouvert hier sa session ordinaire de l’année 2023. Toutefois, la rencontre a démarré avec quelques couacs, puisqu’elle s’est tenue dans l’après-midi. Une situation qui découle d’une faute administrative et qui a irrité Idrissa Seck.
Idrissa Seck a procédé hier à l’ouverture de la première session ordinaire 2023 du Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese). Toutefois, il n’a pas manqué de tancer les agents de l’administration, notamment ceux en poste à la Présidence, qui ont tardé à faire parvenir le décret physique de la convocation de la session au Secrétariat du Cese.
Le Cese a ouvert hier sa session ordinaire de l’année 2023. Toutefois, la rencontre a démarré avec quelques couacs, puisqu’elle s’est tenue dans l’après-midi. Une situation qui découle d’une faute administrative et qui a irrité Idrissa Seck. D’ailleurs, ce dernier n’a pas hésité à remonter les bretelles aux agents de l'administration. «Nous aurions dû procéder à l’ouverture de la session, le matin. Mais pour des raisons peut-être un peu strictement administratives, la secrétaire générale du Conseil Economique, Social et Environnemental était en attente du décret physique de convocation de la session qui devait émaner de son collègue de la Présidence et qui je ne sais pour quelle raison a tardé à lui faire parvenir le décret. Ce qui fait que la secrétaire n’a pas pu faire les convocations dans les délais», a martelé Idrissa Seck avant de souligner : «Le décret a été signé depuis le 22 février avant la tournée économique du président de la République à Sédhiou. Et il m’en a informé. Madame la Secrétaire générale, je voudrais, à l’avenir, que vous reteniez que la parole du Président génère tous les textes physiques subséquents. Lorsqu’il me la communique et que je vous la communique, cela tient lieu de décret. N’attendez pas le décret physique ou alors appelez votre collègue de la Présidence pour lui demander une copie dudit décret. Cela nous aurait pu éviter de faire dans la précipitation une session dans l’après-midi et que des collègues n’aient été convoqués que tardivement de la tenue de la session. Quand j’ai dit hier à notre déjeuner qu’on allait reporter la session puisque le décret ne nous était pas parvenu, il ne comprenait pas puisqu’il avait pris toutes les dispositions comme il me l’a annoncé pour signer le décret avant son départ pour Sédhiou. C’est cela le problème dans notre Administration. Parfois, l’autorité émet sa volonté et ça tarde à être exécutée». Cela dit, Idrissa Seck a tenu à présenter ses excuses pour le retard accusé dans la convocation
Il faut, par ailleurs, noter que seuls 70 conseillers et membres associés sur 117 ont été présents à la séance d’hier.
Avant de s’envoler pour Boston, Idrissa Seck a procédé à l’installation des trois derniers conseillers nommés. L’ordre du jour de la première session ordinaire a porté sur 5 points. Il s’agit, entre autres, de l’installation de nouveaux conseillers, de la présentation du projet de rapport général de l’année 2022, du renouvellement des bureaux des commissions, du bureau et de l’adoption du projet de calendrier des travaux de la première session ordinaire 2023 et de l’adoption du projet de calendrier des séances d’audition et des projets de termes de référence.
Saisie de 10 kg de chanvre indien
La gendarmerie a mis fin au sale business d’une bande de trafiquants de drogue. Les pandores de Kayar ont été alertés lundi vers 13h par les populations de la présence suspecte d’une pirogue de pêche à la plage de Ndiokhob, une localité de la commune de Kayar. Aussitôt, les hommes en bleu ont effectué une descente sur les lieux. Ils ont interpellé 04 personnes en possession de 10 kg de chanvre indien.
Le journaliste Pape Ndiaye sous mandat de dépôt
Après deux retours de parquet, le juge du 2e cabinet d’instruction a hérité du dossier de notre confrère Pape Ndiaye. Après avoir entendu le journaliste de Walfadjri, le magistrat l’a inculpé et placé sous mandat de dépôt. En effet, six chefs d’inculpation pèsent sur la tête de Pape Ndiaye. D’après Me Moussa Sarr, son client est poursuivi pour provocation d'un attroupement ; outrage à magistrat ; intimidation et représailles contre membre de la justice ; discours portant du discrédit sur un acte juridictionnel ; diffusion de fausses nouvelles ; mise en danger de la vie d'autrui. La coordination des associations de presse (CAP) prépare la riposte pour la libération de notre confrère.
ARTICLE 19 préoccupé par l'arrestation de Pape Ndiaye
Article 19 dénonce les nombreuses arrestations de journalistes. L’organisation de la société civile est vivement préoccupée par l'arrestation du journaliste Pape Ndiaye de Walf TV pour «diffusion de fausses nouvelles, outrage à magistrat …» après des déclarations sur l'affaire Adji Sarr-Sonko et les changements dans la magistrature. Selon Article 19, les journalistes et les activistes sont sous menace pour diffusion de fausses informations. Car, en l'espace de 10 mois, Article 19 a documenté 08 cas d'accusation de propagation de fausses informations contre des journalistes et activistes. Ainsi l’organisation s'inquiète de l'utilisation répétée des accusations de publication de fausses nouvelles pour restreindre la liberté d'expression.
La Gendarmerie honore l’ambassadeur Aminata Fall Cissé
Nommée ambassadeur du Sénégal au Brésil, Mme Aminata Fall Cissé reçoit la médaille d’honneur de la gendarmerie nationale. L’ancienne directrice de cabinet du ministre Sidiki Kaba (Justice, Affaires Étrangères et Forces armées) va rejoindre son nouveau poste dans la diplomatie avec les honneurs de la Gendarmerie. Elle a reçu des mains du Général de Corps d’armées, Moussa Fall, Haut commandant de la gendarmerie et Directeur de la Justice militaire, la médaille d’honneur de la Gendarmerie nationale. C’était à l’occasion du pot d’au revoir qui a été offert à son honneur. Pour l’occasion, le ministre et l’ensemble du personnel civil et militaire du ministère des Forces armées ont rendu un vibrant hommage à Mme l’Ambassadeur.
AIBD, meilleur aéroport d’Afrique…
L’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) a été consacré meilleur aéroport en Afrique par le programme ASQ (Qualité des services aéroportuaires) de Airport International Council (ACI). C’est à travers une qualité reconnue des services offerts par la plateforme aéroportuaire. Cette distinction concerne trois catégories, en l’occurrence le meilleur aéroport par la taille (2- 5 millions) et région (Afrique) qui récompense les aéroports ayant obtenu le score de satisfaction globale le plus élevé par taille et région au départ. La deuxième catégorie est l’aéroport le plus agréable, qui récompense les meilleurs aéroports pour leurs offres (restaurants, boutiques, divertissements) et leurs efforts pour rendre le temps d’attente agréable et confortable. Le prix aéroport le plus propre ferme cette consécration décernée à travers ASQ qui est le premier programme de satisfaction des passagers aéroportuaires au monde avec près de 400 aéroports participants dans 95 pays de ACI. Le Directeur Général de l’AIBD, Abdoulaye Dièye, propriétaire du patrimoine que représente l’aéroport international Blaise Diagne, se réjouit au nom de l’Etat du Sénégal de cette performance grâce aux investissements considérables consentis ces dernières années pour le développement et la modernisation du secteur. Au-delà de cette distinction, il affirme que les efforts de modernisation et de développement se poursuivront, pour renforcer l’attractivité et le rayonnement de l’AIBD à travers les grands projets de l’État dans le secteur aéronautique.
Évasion à la Mac de Mbour
Un détenu a réussi à s’évader à la Maison d'arrêt correctionnel de Mbour samedi dernier vers 13h. Le nommé Idrissa Diop, âgé de 19 ans, a échappé à la vigilance des agents de la prison de Mbour. En effet, le jeune homme domicilié à Nguérigne (Mbour) aurait escaladé le mur de la prison avant de prendre la poudre d'escampette. Le sieur Diop qui attend toujours son procès a été inculpé pour association de malfaiteurs, tentative de vol, vol en réunion commis avec effraction et usage de véhicule. Avec cette évasion, la prison de Mbour enregistre sa troisième évasion en quelques mois. D'ailleurs, selon une source, trois détenus ont été entendus par les éléments de la section de recherches de la brigade de Saly sur l'évasion de Mamadou Diop et son acolyte.
Colère des femmes de l’Apr de Tivaouane Diacksao
Des femmes de l’Alliance pour la République (Apr) de la commune de Tivaouane Diacksao sont montées au créneau hier pour dénoncer leur marginalisation par leurs responsables Ndèye Sylla, Papis Gadiaga etc... Ces militantes du parti au pouvoir estiment que leur commune qui souffre de tous les maux dont les inondations, des mauvaises routes, absence d’assainissement et d’emploi des jeunes… est oubliée par les autorités malgré les instructions du Chef de l’État. Binta Sall invite le chef de l'État à intervenir pour résoudre les problèmes de Tivaouane Diacksao comme il l’avait promis au cours d’une audience au palais de la République. Ndèye Sylla est inquiète quant à l’avenir de leur parti dans cette localité parce que les responsables sont harcelés par les populations pour la matérialisation des promesses.
Des femmes de l’Apr récusent Awa Niang
Restons avec ces femmes de l’Apr de Tivaouane Diacksao qui récusent la coordonnatrice départementale de Pikine, Awa Niang. Elles ne reconnaissent pas l’ancienne députée comme leur responsable et interlocuteur auprès de la direction du parti. Elles reprochent à Awa Niang d’avoir divisé leur parti dans la commune. Ainsi elles demandent au Président Macky Sall de nommer une autre coordonnatrice départementale des femmes de l’Apr à Pikine si le parti ambitionne de reconquérir cette localité.
Diass : collision entre deux véhicules
Sept blessés dont deux graves. C’est le bilan d’un accident survenu hier, à la sortie de Diass. Il s’agit d’une collision entre un véhicule 4x4 et une voiture de transport en commun.
Dianah Malary : un atelier et un magasin du maire démolis
Il y avait de l'électricité dans l’air, hier à Dianah Malary, une commune du département de Sédhiou. Des individus ont pris d'assaut le magasin de stockage de pièces détachées du maire et son atelier de réparation de motos. Ils ont défoncé les portes, démoli le mur et endommagé tous les biens qui s'y trouvaient. Le maire Seyni Diallo, informé, s'est rendu sur les lieux et n'a pu que constater les dégâts. Il a aussitôt fait constater la démolition par un huissier avant de porter plainte contre les responsables de la famille qui a commandité le saccage. La situation demeure tendue, selon seneweb, puisque la famille qui se dit propriétaire de cette parcelle est déterminée à la récupérer. Le maire, quant à lui, campe sur sa position déclarant que cette parcelle lui avait été léguée par son défunt père, il y a plus de trente ans.
La Présidence tunisienne rejette les accusations de racisme
La présidence tunisienne a, dans un communiqué, rejeté les accusations liées à un prétendu racisme contre les africains subsahariens, et réitéré que la Tunisie était profondément africaine. La Tunisie fait part de son étonnement face à cette campagne orchestrée et de source bien connue, peut-on lire dans le communiqué de la présidence tunisienne parvenu à l'APS. La présidence rappelle que la Tunisie est l’un des pays fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine, devenue plus tard l’Union Africaine, qui a toujours soutenu tous les mouvements de libération nationale dans le monde, notamment les mouvements de libération nationale en Afrique. La Tunisie a réaffirmé son ancrage dans le continent africain et dans la lutte contre les crimes de traite de personnes. Les Africains sont nos sœurs et frères et la Tunisie a appelé à diverses occasions à une Afrique aux Africains, renseigne la même source. Elle ajoute que la Tunisie lutte avec tous les moyens à sa disposition contre le crime de la traite des êtres humains, subi par les Africains jusqu’à ce jour.
Un problème d’héritage atterrit au tribunal
Un problème d’héritage a encore atterri hier au tribunal de grande instance de Dakar statuant en flagrant délit. Au banc des accusés, I. Sow qui est poursuivi pour abus de confiance par la coépouse de sa défunte mère, H. Gadjigo. Tout a commencé après le décès du père de I. Sow, en 2014 suite à un accident de travail en France. C’est ainsi que les héritiers avaient donné mandat à la maman de I. Sow de percevoir les indemnités, dans la mesure où la polygamie est interdite en France. Ainsi, la dame s'était engagée à partager les montants que lui versait l'entreprise avec ses deux coépouses et leurs enfants. Elle a honoré ses engagements jusqu'à son décès en 2020. Les problèmes ont commencé lorsque I. Sow a pris le relais. Il a reçu deux virements de 135.000 euros et 25.000 euros, (soit l’équivalent de 104 millions Fcfa). A la différence de sa mère, le prévenu a refusé de partager l’héritage avec ses demi-frères et sœurs. A la barre, le mis en cause soutient avoir perçu les indemnités en qualité d'héritier de sa mère. Après le décès de sa mère, souligne-t-il, l'avocat qui se trouve en France lui avait réclamé un jugement d'hérédité et un certificat de non-opposition ni appel. Par la suite, l'employeur de son défunt père lui a octroyé deux virements de 135.000 et 25.000 euros. De son côté, la partie civile, H. Gadjigo a indiqué que I. Sow lui doit 36 millions de FCFA. Son avocat Me Ciré Clédor Ly pense que I. Sow a violé le protocole d'accord. Il réclame 70 millions de francs pour la réparation du préjudice. Naturellement, l’avocat de la défense a plaidé la relaxe. Le verdict sera prononcé le 14 mars prochain.
Le Fonds Qatari appuie le système éducatif
Le ministre de l’Éducation nationale, Dr Cheikh Oumar Hanne a signé hier une convention de financement avec le Fonds du Qatar pour le développement, à travers sa Fondation Education AboveAll (EAA), pour soutenir le système éducatif sénégalais. La cérémonie qui s’est déroulée en marge de la 5e Conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA5), tenue à Doha, a enregistré la présence de l’ambassadeur du Sénégal au Qatar, du Directeur général du Qatar Fund for Development (QFFD) et du Directeur Général de la Fondation Education Above All (EAA). D’après le ministre de l’Éducation nationale, cette convention de financement permettra de mettre en œuvre le «projet d’enrôlement des enfants non scolarisés : briser le cycle de la pauvreté. Il s’agira ainsi pour son département ministériel de consolider la dynamique de résorption des enfants hors école, pour faire de l’éducation universelle de qualité une réalité au Sénégal, à 7 ans de la fin de l’Agenda 2030.
Par Mamadou NDAO
LE PRINTEMPS DES ZELATEURS
Le phénomène n’est pas nouveau, mais il a pris une tournure accentuée par l’irruption dans l’espace public, d’individus que rien ne donne la légitimité de prendre la parole, sauf l’expression d’une position clivante entre ceux qui sont pour ou contre l
Le phénomène n’est pas nouveau, mais il a pris une tournure accentuée par l’irruption dans l’espace public, d’individus que rien ne donne la légitimité de prendre la parole, sauf l’expression d’une position clivante entre ceux qui sont pour ou contre le pouvoir en place.
C’est leur droit. De telles attitudes ont fini de vicier le débat politico économique et social sur les préoccupations actuelles et futures du pays, et d’ouvrir « le marché » de la surenchère qui, malheureusement n’épargne personne y compris ceux qui devaient par leur position et leur fonction être hors de la « mêlée » notamment les dépositaires de l’autorité administrative.
L’actualité récente qui a été choquante au plus haut point est la suspension du signal de Walfadjri Tv au motif que la chaine de Tv a relayé les manifestations de jeunes à Mbacké, suite à l’interdiction du meeting du leader du parti Pastef par le Préfet de cette ville. Passons sur les motifs extrêmement légers invoqués par le Préfet de Mbacké pour prendre une mesure d’interdiction, alors qu’il avait une autre possibilité pour préserver la paix sociale. L’analyse froide montre que ce zèle excessif n’est que le couronnement d’une série d’actes que les autorités de la police et de la sécurité n’arrêtent de poser à chaque sortie de Ousmane Sonko. Les exemples sont nombreux. La nouveauté aujourd’hui est qu’on soupçonne Walfadjri d’amplifier les actions violentes des militants et partisans de l’opposition en réaction à des actes manifestement inacceptables dans un Etat démocratique. C’est vraiment manquer de respects aux téléspectateurs de Walfadjri, même si cette mesure sonne comme un coup d’épée dans l’eau, car Walf continue de diffuser sur ses autres plateformes avec succès.
Le président du CNRA parle de « couverture irresponsable ». C’est quoi même ? Pourtant il reste muet sur les appels au meurtre de certains individus. Dans un pays normal aussi bien l’auteur des propos que la chaine auraient subis de lourdes sanctions.
La Côte d’ivoire en a administré la leçon récemment concernant un animateur de talk, pour une émission qualifiée en effet de mauvais goût.
Il y’a une règle établie en matière de journalisme, à laquelle tous ceux qui exercent cette profession et dont c’est vraiment le métier, tiennent. C’est qu’en matière d’honneur et de pratique professionnelle, le journaliste ne reconnait que la juridiction de ses pairs. Babacar Diagne parle de couverture irresponsable et toute la profession, en tout cas ceux qui sont prononcés, et qui sont par ailleurs des voix autorisées estiment qu’il y a un excès de zèle que rien ne justifie, car l’interruption du signal d’une Télévision est un acte extrêmement grave qui doit être motivé. Le président du CNRA n’est pas sur le terrain de la légalité, il est dans la perception et l’émotion. Il n’invoque aucun texte. Il n’en a pas. Qu’il le montre. Babacar Touré n’aurait jamais agi ainsi. Que Dieu ait pitié de son Ame. Que Dieu sauve le Sénégal de ses zélateurs
Mamadou NDAO,
Liberté 6 Dakar
Par Boubacar CAMARA Kamâh
REFUSONS DE REMETTRE LES CLES AU PRESIDENT MACKY
Les citoyens sénégalais ont réussi sur une période relativement longue, il est vrai, à exprimer de façon claire trois aspirations. On peut emprunter la métaphore de la clé pour les présenter. Chacun de ces passes permet d’ouvrir la porte de la paix
Les citoyens sénégalais ont réussi sur une période relativement longue, il est vrai, à exprimer de façon claire trois aspirations. On peut emprunter la métaphore de la clé pour les présenter. Chacun de ces passes permet d’ouvrir la porte de la paix et de la stabilité au Sénégal qui en a tant besoin.
La première clé est la limitation des mandats présidentiels à deux
C’est au lendemain de l’élection du président Abdoulaye Wade en 2000 pour un septennat que la nouvelle Constitution de 2001 a institué à nouveau la limitation des mandats à deux. La même constitution ramenait la durée du mandat à cinq ans. Une disposition transitoire indiquait le sort du septennat du nouvel élu qui devait courir jusqu’à son terme. A la fin de ce mandat en 2007, le débat était clos. C’est alors qu’intervient une autre réforme constitutionnelle, en 2008, consacrant à nouveau le septennat.
La clarté apparente de ces dispositions n’a pas empêché une confrontation mortelle sur la candidature du président Abdoulaye WADE à la veille de l’élection de 2012. Tout compte fait, après l’élection du président Macky Sall cette année-là, le débat était clos, à nouveau. Après avoir simulé une réduction du mandat de 7 à 5 ans, le nouveau président organise, dans la foulée, un référendum en 2016 pour, soi-disant, verrouiller le débat sur la limitation des mandats et restaurer le quinquennat aux termes du désormais fameux article 27 de la Constitution : « La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
La clarté apparente de ces dispositions n’a pas empêché le retour du débat et des empoignades sur la troisième candidature, devenue une ligne de démarcation sur toutes les lèvres et une source de tension.
On constate que le passage du septennat au quinquennat en 2001, puis du quinquennat au septennat en 2008, enfin du septennat au quinquennat en 2016 ont eu pour but ou pour effet de paralyser l’évidence de la limitation des mandats en ouvrant le débat sur le sort du mandat en cours. De plus, par le biais du système de l’entonnoir, tout le monde a été conduit devant le Conseil constitutionnel dont la jurisprudence est claire sur le sujet : le mandat en cours est hors de portée de la loi nouvelle !
Dans tous les cas, les concernés ont toujours prisla généreuse précaution de « rassurer » les Sénégalais sur leur volonté de se soumettre à la limitation des mandats et de réaffirmer leur attachement « viscéral » à cette exigence, à l’aide de formules claires restées dans les mémoires et dans l’Histoire.
Ces efforts d’apaisement résultent du fait que les prétendants ont bien compris que les citoyenssénégalais n’ont aucune raison de se battre pour la conservation inopportune du pouvoir et tiennent au respect de limitation des mandats à deux et de la parole donnée et ne veulent plus se laisser embrouiller par les faux débats sur le « deuxième » quinquennat, une façon faussement pudique d’éviter de parler de « troisième mandat », expression difficile à assumer même pour des politiciens rompus aux pirouettes. Un mandat, c’est un mandat. Tout le monde sait compter jusqu’à deux. Pas au-delà de deux mandats. Bouchons-nous les oreilles aux élucubrations juridiques des analystes sur commande et aux tintements et craintes de dépendants du pouvoir en place. La question est éminemment politique, un président favorable à la limitation des mandats à deux ne doit pas solliciter un troisième.
La limitation des mandats présidentiels à deux apparaît aujourd’hui comme une chance pour l’Afrique, un puissant instrument contre l’éternisation au pouvoir et une clé précieuse pour la paix. Bien évidemment, les forces politiques dont la conception patrimoniale du pouvoir a été largement illustrée sont contrariées par cette évolution salutaire. Leur rage ne faiblit pas et les arguments les plus ridicules sont servis dont la volonté de « terminer les chantiers » et le besoin de « sauvegarder la paix ». Il faut bien se convaincre définitivement qu’une troisième candidature d’un prétendant qui a déjà exercé deux mandats est irrecevable, inadmissible, politiquement inacceptable, moralement répréhensible et dégradant sur le plan éthique. Cette question est déjà tranchée par le pouvoir constituant, le peuple souverain, au cours des référendums de 2001 et 2016.
La deuxième clé est le respect des droits et libertés et la participation sans entrave des candidats à l’élection présidentielle.
Les droits et libertés des citoyens n’ont jamais été aussi gravement malmenés que sous le règne du président Macky Sall. Le fait que ces droits soient garantis par la Constitution, en particulier le droit de manifester, n’y ont rien changé.
Les citoyens sénégalais ont également compris que depuis son arrivée au pouvoir en 2012, le dispositif électoral qui lui a permis de participer et de gagner sans contestation, a été progressivement démantelé. Cartes d’électeur et d’identité nationale regroupées, fichier introuvable, retour du ministre de l’Intérieur partisan et parrainage-blocage constituent les « quatre appuis » qui consacrent la chute de l’intégrité du dispositif électoral consensuel. Aujourd’hui, l’expérience montre que des mécanismes techniques du système électoral dont la finalité originelle est sensée, ont été empruntés pour empêcher, tout simplement, la participation de candidats redoutés à l’élection présidentielle. Il en est ainsi de la caution et du parrainage.
Force est de constater que l’arme de la non participation est devenue usuelle. De plus, elle est renforcée par le « hasard » du calendrier judiciaire, les violations de procédures et d’épaisses zones d’ombres sur des dossiers de candidats potentiels à l’élection présidentielle du 25 février 2024. La restriction de la participation ne concerne pas seulement les candidats, les primo-votants et tous ceux qui doivent régulariser leur situation « attendent » un décret sur la révision exceptionnelle des listes électorales dont l’opportunité de la parution est arrachée par le prince.
Sur ces points (caution, parrainage et fichier électoral), nos propositions figurent dans notre ouvrage « Construire le Sénégal du Futur » pp.214-215.
Aujourd’hui, la simple observation de la scène politique devrait inciter un pouvoir attentif à la stabilité à encourager la participation de tous les candidats qui incarnent une sensibilité de l’opinion et dont la mise à l’écart est préjudiciable à un jeu démocratique ouvert, au-delà de toute autre considération.
La troisième clé est la profonde rupture avec la mal gouvernance et l’arrogance qui en est la fille ainée
Aujourd’hui, à force de se faire relater des scandales de tous genres par la presse, au cours des confidences dans les salons, dans les couloirs des services d’enquête, de contrôle, des tribunaux et autres sources, les citoyens ont fini par comprendre que la patrie est passée très loin derrière le parti.
La circulation d’espèces sonnantes et trébuchantes aux origines douteuses, les snaps d’enfants repus autour des coffres-forts de parents sans souci d’argent, les virées nocturnes bien arrosées, les scandales sur les marchés publics, les transactions foncières choquantes constituent un échantillon de faits quotidiens qui donnent le tournis.
Les mécanismes sont maintenant compris, les schémas d’impunité déflorés, les enrichissements illicites pointés par les honnêtes gens sont révulsés surtout par la gestion impitoyable des fonds COVID-19 destiné à lutter contre la pandémie. Cette douloureuse récréation doit être terminée. La clé se trouve dans l’alternance en 2024 à travers une rupture profonde avec l’ancien régime et l’instauration d’un nouveau régime citoyen. Le trait commun des trois clés que nous invitons à garder jalousement est qu’elles ouvrent une porte dont la fermeture actuelle, inquiète, angoisse et fait craindre un désordre dont le Sénégal peut et doit faire l’économie.
Le président Macky Sall se bat de toutes ses forces, depuis son arrivée au pouvoir en 2012, contrairement à son engagement formellement exprimé lors de la conquête des suffrages des Sénégalais, pour arracher ces trois clés des mains de ses concitoyens, les briser et les jeter à la mer. Il pourrait se le permettre mais refusons de lui en donner l’occasion.
Gardons nos clés ! Ne les remettons pas au président Macky Sall ! Si, par malheur, elles tombaient dans ses mains, il s’ouvrirait, pour une longue période noire, la porte béante qui mène tout droit vers le craquèlement de la vitrine démocratique du Sénégal.
En ce moment crucial, nous prions Dieu le Tout Puissant qu’il nous en préserve et nous mène à la victoire pour la sauvegarde des acquis obtenus de haute lutte par plusieurs générations.
SWISS VISIO VA ERIGER UN HOPITAL INTERNATIONAL DE 3 MILLIARDS FCFA A SALY
Contribuer à l’amélioration de la santé visuelle des populations sénégalaises et ouest africaines. Telle est la mission assignée à l’hôpital international Swiss Visio qui est une structure de soins oculaires de niveau 4
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 08/03/2023
Contribuer à l’amélioration de la santé visuelle des populations sénégalaises et ouest africaines. Telle est la mission assignée à l’hôpital international Swiss Visio qui est une structure de soins oculaires de niveau 4 née des volontés et visions communes du président Macky Sall et de professionnels de la santé oculaire. Cet hôpital qui sera érigé dans la commune de Saly Portudal va s’étendre sur 2500m² de plateau technique et sera fonctionnel en moins de dix(10) mois, avant la fin de l’année en cours(2023). C’est un projet qui va être orchestré par le Sénégal et réalisé pour le Sénégal où évolueront des médecins sénégalais qui seront le relais et les ambassadeurs de la Médecine Suisse de haut niveau. La cérémonie de lancement des travaux de l’infrastructure a eu lieu samedi dernier en présence d’une pléiade d’autorités locales, administratives et de la Sapco, partenaire du projet.
Avec une prévalence de la cécité estimée à 1,4% de la population soit plus de 165 000 aveugles et près de 600 000 malvoyants au Sénégal parmi lesquels 4/5 sont inutilement handicapés pour lesquels les causes sont évitables ou restent encore curables, l’érection d’une structure de cette nature corrigera dans une large mesure les conséquences de la perte de la vue néfaste chez l’individu et ayant pour noms dépendance, mendicité et exclusion sociale. Mais également au sein de la société en matière de baisse de la productivité, augmentation des charges sociales et appauvrissement de la communauté.
Le contexte du Sénégal montre l’insuffisance de l’offre en soins oculaires en rapport avec l’inadéquation des ressources humaines; l’insuffisance et la mauvaise répartition des infrastructures en faveur des centres urbains ; l’existence de comportements favorables à la survenue de cécité comme l’ignorance ; le règne de l’analphabétisme et du fatalisme qui conduisent à la résignation, l’acceptation du handicap, la peur, le recours aux tradipraticiens ; l’existence des tabous et interdits alimentaires (cécité nutritionnelle) ; la persistance de la pauvreté des populations(accès à l’hygiène, surtout l’eau, à la bonne nourriture, aux soins), sous-développement (insuffisance des investissements).
C’est dans ce contexte particulier que le projet verra le jour pour appuyer l’offre existante mais insuffisante et susciter la demande en soins oculaires. La mission de l’hôpital international Swiss Visio est de participer à l’amélioration de la santé des populations dans le domaine oculaire ; contribuer ainsi à la réduction de la prévalence de la cécité en proposant des soins oculaires complets allant de la prévention des affections oculaires cécitantes évitables ; le traitement des affections oculaires curables par des soins de qualité à un coût compatible avec le revenu des populations en restant raisonnable ; la prise en charge (rééducation réhabilitation) des malvoyants.
Offrir une large gamme de prestations oculaires
D’un coût estimé à trois(03 ) milliards de Francs CFA, le centre va réaliser une large gamme de prestations en soins oculaires, notamment la consultation courante et permanente en ophtalmologie en priorité ; la fourniture de prestations en soins oculaires de 4ème niveau de soins avec des sous-spécialités ; la chirurgie oculaire avec réparation de rétines, poses de greffes, traitements de cataractes, traitement de glaucomes , utilisations de traitements aux lasers, pratique de la chirurgie pédiatrique …. Etc…
Le lourd investissement permettra au centre de disposer d’appareils très modernes répartis dans 10 salles d’examens complètes pour réaliser 45 000 consultations par an ; 2 blocs opératoires pouvant réaliser 6000 chirurgies par an ; un bloc réadaptation visuelle et de basse vision ; une salle d’exploration fonctionnelle complète équipée allant du champs visuel 3D au OCT(scanner) en passant par l’angiographie , l’échographie ainsi que la rétinographie ; un camion d’ophtalmologie mobile pour les stratégies avancées.
Des ressources humaines de qualité et en quantité (une quarantaine d’emplois directs) seront disponibles pour assurer la continuité des soins, dont : 10 médecins ophtalmologistes, 10 Assistants en ophtalmologie, des orthoptistes pour la rééducation fonctionnelle de l’œil, des optométristes, un personnel d’accueil.
La commune de Saly contribuera dans une large mesure en offre de personnel. Selon la volonté du Président Macky Sall, ce centre devrait être un trait d’union entre le public et le privé dont le fonctionnement en PPP (partenariat privé public) et les ressources pourront être mises en commun grâce au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale par son coordinateur, Dr Mouctar Badiane.
En plus de ses aspects purement médicaux, ce centre contribuera à la lutte contre l’émigration clandestine et au ralentissement voire l’inversion du flux de malades Afrique sub-saharienne vers l’Afrique du Nord, l’Europe et les Amériques.
En somme, il épousera les ambitions de l’Etat du Sénégal et du maire de faire de la Commune de Saly Portudal un hub sanitaire dans le cadre plus large du tourisme médical, a fait remarquer Dr Babacar Ngom, coordinateur du projet.