SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
18 juin 2025
VIDEO
BRÉSIL, LE RETOUR DE LULA DA SALVA VU DE DAKAR
Ignacio Lula da Silva, réélu in extremis aura-il une présidence facile ? La coopération avec l’Afrique va-t-elle être renforcée ? Comment va-t-il gouverner avec le bolsonarisme ambiant dans les rues du Brésil. Décryptage de Demba Moussa Dembélé
Dans quelques heures, le nouveau président élu du Brésil ou plutôt l’ancien nouveau président, Lula da Silva, va prêter serment pour un nouveau mandat, après la parenthèse de Jair Bolsonario, l’ancien militaire d’extrême droite, proche de Donald Trump.
Élu in extremis face à son challenger d’extrême droite Jaïr Bolsonaro, Ignacio Lula da Saliva reprend les commandes du pays dans un contexte assez particulier marqué par des scissions entre les Brésiliens.
La gestion du président sortant est décriée par beaucoup de Brésiliens, notamment sa gestion de la pandémie de Covid-19 qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts puisque longtemps, Bolsonaro nié la pandémie tout comme ses homologues d’alors Boris Johnson (Royaume-Uni) ou Donald Trump (USA). Un trio qui banalisait la maladie. Chacun des trois finira par contracter la covid-19, soigné puis rétabli et tous finiront par perdre le pouvoir.
Luis Ignacio Lula Da Silva revient certes aux affaires Mais la question que l’on se pose c’est comment va-t-il pouvoir diriger le pays tant les fractures sont grandes et sachant que l’extrême droite de Bolsonaro domine au parlement et que le boslsonarisme est encore dans les rues du Brésil comme Lula l'a lui-même reconnu. Quid des relations avec l'Afrique ?. Vont-elles se réchauffer avec Lula?
Ce sont là, entre autres les questions que nous avons posé au Dr Demba Moussa Dembélé qui a plusieurs fois rencontré Lula Da Silva . Puisqu'idéologiquement parlant, ils sont tous logés à la même enseigne : des hommes de gauche.
Pour l’invité d’AfricaGlobe Tv, il n’avait aucun doute que Lula Da Saliva reviendrait aux affaires un jour. Le chercheur ne cache pas d’avoir a été triste quand l’ancien syndicaliste du mouvement ouvrier devenu président était envoyé en prison sur des fausses accusations. Le Dr Dembélé se réjouit du retour de Lula, mais au-delà, il se félicite que la gauche retourne aux affaires presque partout en Amérique Latine.
LE SPECTRE DE 2012
Partira, partira pas ! Le Président Macky Sall laisse planer l’éventualité d’un 3e mandat en 2024. Depuis sa réélection, le débat se pose. Le Sénégal s’expose.
Partira, partira pas ! Le Président Macky Sall laisse planer l’éventualité d’un 3e mandat en 2024. Depuis sa réélection, le débat se pose. Le Sénégal s’expose.
On en parlera encore ! La question du 3e mandat aura occupé les débats depuis 2019, au lendemain de la réélection du Président Macky Sall. Au fil du tu temps, le non a pris d’autres sens. Entre le jamais, le ni oui ni non, le moment venu, en principe, sur le plan juridique la question ne se pose pas… beaucoup se sont fait une idée : Macky Sall semble dans une logique d’une 3e candidature en 2024. Mais en attendant d’en savoir davantage, cette polémique s’est accentuée durant l’année 2022 parce que tout le monde ou presque voyait dans les élections locales et législatives un test qui, d’une manière ou d’une autre, devait être un élément d’analyse pour le chef de l’Etat.
Battu dans les grandes villes en janvier et mis en minorité en juillet avec une 14e législature équilibrée, Macky Sall préfère encore le suspense, alors qu’il avait parié qu’il allait trancher au lendemain des Législatives. Tout est question de temps, d’opportunité, de contexte. Le séminaire de Benno bokk yaakaar au King Fahd était attendu pour « l’investir » pour ce que ses partisans estiment comme étant son « deuxième quinquennat ». Mais le rapport de la Cour des comptes et ses nombreuses malversations présumées semblent renvoyer l’échéance aux calendes grecques. 2022 est mort, mais pas cette polémique autour d’un 3e mandat.
2023, la question continuera de se poser avec plus d’acuité parce que c’est une année pré-électorale. Parce que, en dépit de la nomination d’un Premier ministre, le Président ne semble pas avoir préparé un plan B. Il prend son temps. Le temps le fuit. Les manifestations et plateformes contre le 3e mandat se multiplient. Et l’on retourne déjà à la Place de l’Obélisque. Souvenirs ! Mauvais souvenirs ! Avec Abdoulaye Wade, l’année 2011 a été déterminante et bouillante puisque la dizaine de morts enregistrée était le fait de la répression des différentes manifestations entre la Place de l’Obélisque et les autres courses-poursuites dans les rues de Dakar. Donc, jusqu’en janvier 2011, lorsque le Conseil constitutionnel a jugé recevable la 3e candidature du Président sortant. Voilà pourquoi, si et seulement si le Président Sall est dans cette logique de se représenter, il y a fort à craindre que 2023 soit aussi chaud.
VIDEO
DES GAGES DE BONNE VOLONTÉ
Le président, Macky Sall, a assuré samedi lors de son discours à la nation que l’exploitation du rapport de la Cour des comptes sur la gestion financière de la pandémie de Covid-19 va suivre son cours conformément aux dispositions de la loi
SenePlus publie ci-dessous, l'intégralité du message à la nation de Macky Sall ce samedi 31 décembre 2022.
"Mes chers compatriotes,
Hôtes étrangers qui vivez parmi nous,
Au seuil du nouvel an, je suis heureux de m’adresser à vous pour vous présenter mes vœux.
Ce soir, alors que la communauté catholique est en deuil, avec le rappel à Dieu de Sa Sainteté, le Pape émérite Benoit XVI, je voudrais d’abord joindre mes pensées aux vôtres, en souvenir des êtres chers qui nous ont quittés. Je prie avec vous pour qu’ils reposent en paix.
A nos malades, j’exprime ma compassion et mes souhaits de prompt rétablissement.
L’année 2022 s’achève comme elle a commencé. L’impact de la pandémie et d’une guerre majeure continue en effet de bouleverser toutes les prévisions et de maintenir l’économie dans sa pire récession depuis la seconde guerre mondiale.
Malgré cette situation difficile, où nombre de pays sont en stagnation ou récession, notre économie reste résiliente. Le classement de World Economics, qui fait autorité en matière de données statistiques, reconnait en effet le Sénégal comme pays à la croissance la plus régulière sur la décennie 2011-2021.
Cette année, notre déficit budgétaire s’est rétréci. Notre taux de croissance, établi à 4,8 %, devrait atteindre un niveau sans précédent de 10% en 2023, avec le début d’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières.
Nos recettes intérieures ont augmenté de 23% au cours de l’année 2022, grâce à la bonne performance de nos régies financières qui ont réussi un taux de recouvrement plus que satisfaisant de 90% par rapport à l’objectif fixé.
Ces efforts nous ont donné plus d’autonomie budgétaire, en permettant de couvrir 85% des dépenses publiques internes de l’Etat.
Dans le même esprit de bonne gouvernance des affaires publiques, l’exploitation du rapport de la Cour des comptes sur la gestion financière de la pandémie de COVID-19 suivra son cours conformément aux dispositions légales et réglementaires en la matière.
Mes chers compatriotes,
Dans un contexte mondial particulièrement difficile, marqué par une hausse généralisée des prix, j’ai souhaité faire de 2022 une année sociale, dédiée à la protection du pouvoir d’achat des ménages.
C’est le sens des mesures portant sur :
➢l’augmentation substantielle des salaires pour un montant cumulé de 236 milliards de FCFA ;
➢la subvention des prix du carburant, du gaz et des denrées de première nécessité pour plus de 750 milliards ;
➢la renonciation, par l’Etat, de 157 milliards de recettes fiscales sur des produits importés comme le riz, le blé, le maïs, le sucre et l’huile, afin d’éviter leur renchérissement pour le consommateur ;
➢enfin, le soutien direct à 543 000 familles vulnérables par transfert d’argent pour plus de 43 milliards.
A cela s’ajoutent les décisions issues des concertations nationales sur la lutte contre la vie chère, visant à contenir la tendance inflationniste des prix, y compris le loyer.
Je remercie l’ensemble des acteurs économiques et autres forces vives de la nation qui ont contribué au succès de cet exercice de solidarité nationale.
L’effort de protection sociale sera renforcé en 2023 avec la mobilisation de plus de 450 milliards au titre des subventions des produits alimentaires et énergétiques.
Celles concernant le carburant et l’électricité seront cependant ajustées et mieux ciblées en faveur des couches sociales les plus nécessiteuses.
En outre, les bourses de sécurité familiale seront portées de 25 000 fcfa à 35 000 fcfa par trimestre et élargies à de nouveaux bénéficiaires sur la base de critères de vulnérabilité.
C’est dire, mes chers compatriotes, que le Gouvernement reste dans le temps de l’action, de la sensibilité sociale par la veille, l’écoute et la proximité ; mais également de l’offensive économique.
En somme, le Sénégal est aujourd’hui passé d’un état d’indigence à un état d’émergence.
Le combat pour la souveraineté alimentaire reste un objectif de premier plan.
Ainsi, en trois, ans, le budget de la campagne agricole a doublé, passant de 40 milliards de FCFA en 2019 à plus de 80 milliards en 2022, pour soutenir les producteurs en semences, engrais et matériels agricoles.
Cette année encore, grâce à l’intensification de nos efforts et une pluviométrie abondante, les récoltes sont satisfaisantes, avec plus de 3,6 millions de tonnes pour les céréales et 1,5 million respectivement pour l’arachide et les produits horticoles.
Nous ferons encore mieux avec les nouveaux aménagements hydro-agricoles en cours, une meilleure maîtrise de l’eau et le développement progressif des Agropoles, des Domaines agricoles communautaires et des fermes Naatangué et Waar-Wi.
Dans le cadre de la modernisation du secteur agricole, je me réjouis d’annoncer l’acquisition prochaine de plusieurs matériels et équipements, dont des tracteurs, moissonneuses-batteuses, kits d’irrigation, magasins de stockage et chambres froides.
Mes chers compatriotes,
En dépit de la crise, nous poursuivons résolument nos chantiers d’infrastructures, parce qu’il ne peut y avoir d’émergence sans infrastructures de base.
Cette année, nous avons achevé des projets emblématiques, comme la première phase du TER, le stade Abdoulaye Wade, le pont Nelson Mandela Foundiougne et celui de Marsassoum, l’autopont de Keur Massar, les axes routiers Tambacounda-Goudiry-Kidira, et Louga-Dahra, entre autres.
Au total, 60 chantiers d’infrastructures sont actuellement en cours d’exécution, mettant à contribution le secteur privé national et une main d’œuvre intensive.
Il s’agit, entre autres :
➢de la ligne du BRT entre Guédiawaye et Dakar ;
➢de la 2e phase du TER, entre Diamniadio et AIBD ;
➢de la route du Daandé maayo ;
➢de l’axe Kidira-Bakel ;
➢de l’autoroute du Nord Dakar-Tivaouane-Saint-Louis, dont les travaux démarrent en 2023 en cohérence avec le regain de trafic lié à l’exploitation de nos hydrocarbures ;
➢du Programme de Connectivité des Zones de Production Agricole, dans les régions de Kaffrine, Kaolack et Thiès, dont le montage financier est bouclé ;
➢et du Programme Spécial de Désenclavement, un vaste chantier quinquennal qui a déjà démarré pour réaliser 2850 Km de routes, ainsi que des ouvrages d’art en milieu rural et urbain.
A terme, ce Programme mobilisera 60 entreprises nationales et générera 50.000 emplois.
S’y ajoutent les projets spécifiques d’équité territoriale exécutés par le PUDC, le PUMA et le PROMOVILLES, pour un maillage complet du pays en routes bitumées, pistes carrossables, infrastructures hydrauliques et électriques.
Ce sont tous ces efforts qui ont hissé notre pays à la 8e place du classement Global Economy des meilleurs réseaux routiers et autoroutiers d’Afrique, sur 38 pays évalués.
Nous avons la même ambition de performance pour les secteurs stratégiques des mines et de l’énergie conformément à nos engagements au titre de l’Initiative pour la Transparence des Industries extractives (ITIE).
Le Conseil d’administration de l’ITIE a ainsi reconnu en octobre dernier que le Sénégal a « atteint un score très élevé dans la mise en œuvre de l’ITIE suite à sa seconde Validation », avec la mise en ligne transparente des contrats miniers, pétroliers et gaziers, tous accessibles au grand public.
Je suis heureux d’annoncer que de bonnes perspectives sont devant nous pour réaliser au plus vite l’accès universel à l’électricité.
Les travaux de notre projet pétrolier Sangomar, et du projet gazier GTA, que nous partageons avec notre voisin mauritanien, sont exécutés respectivement à 71% et 85%, avec la participation d’entreprises et de main d’œuvre sénégalaises ; donnant plein effet à notre politique de contenu local.
Dans la perspective de nos premières productions en 2023, notre pays a adhéré en novembre dernier à l’Organisation des Pays africains Producteurs de Pétrole afin de défendre ses intérêts dans le cadre de la solidarité africaine.
D’autre part, la SENELEC a renforcé ses capacités avec la mise en service de la centrale électrique de Malicounda et notre quote-part de 33% dans la centrale hydroélectrique de Gouina.
A cela s’ajoutent le nouveau Programme d’installation de 115 000 lampadaires solaires, prioritairement dans les communes non bénéficiaires de la première phase, et l’électrification de 2000 villages au titre de la phase 2 du PUDC.
Tout comme l’électricité, l’eau et l’assainissement restent au cœur de mes priorités.
Comme promis, nous avons satisfait cette année une vieille doléance avec la réalisation du Projet d’alimentation en eau potable des îles de la Basse Casamance.
De même, les travaux de la première phase de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles ont démarré.
Ce chantier sera suivi par celui du dessalement d’eau de mer sur la Grande Côte, pour 300.000 m3 par jour, extensibles à 400.000 m3, afin de couvrir les besoins de Dakar, Thiès et Mbour.
Nous lancerons en 2023 le projet d’exploitation des eaux de surface du bassin de Nanija Bolong, dans le Département de Koungheul ; soit 46 millions de m3 par an, pour mettre en valeur 12.000 hectares et arrêter l’avancée des eaux salées.
Un financement de 156 milliards FCFA sera également mobilisé pour la première phase de l’ambitieux Projet de Renforcement de la Résilience des Écosystèmes du Ferlo (le PREFERLO), qui consiste à transférer 680 millions m3 par an du lac de Guiers vers la zone du Ferlo, sur un linéaire de 214 km, entre Keur Momar Sarr et Ranérou.
Le PREFERLO contribuera de façon substantielle à la souveraineté alimentaire de notre pays en mettant en valeur tout le potentiel d’agriculture et d’élevage du terroir.
J’ai aussi demandé au gouvernement de renforcer la politique des branchements sociaux pour soutenir les couches vulnérables en milieu urbain et rural.
Pour un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous, et parce que l’eau est un minimum vital, je tiens particulièrement à ce que chaque famille, quelle que soit la modestie de ses moyens, puisse accéder à l’eau potable.
En matière d’assainissement, d’importants chantiers sont en cours avec :
➢la finalisation des travaux de renforcement des capacités de la station de Cambérène ;
➢le lancement du projet de renouvellement du collecteur Hann-Fann, pour régler une vieille préoccupation des communes de Hann, Fann-Point E-Amitié, Grand Dakar, Biscuterie, Mermoz-Sacré-Cœur, Sicap Liberté, Dieupeul-Derklé, Grand Yoff et des HLM ;
➢enfin, la poursuite du Programme d’assainissement des villes de Dakar, Kaolack, Louga, Matam, Pikine, Rufisque, Tambacounda, Saint Louis, Tivaouane et Touba.
Dans la quête d’émergence, notre système éducatif reste le cœur battant qui irrigue le corps social, et donne vie et espoir à la nation.
Eduquer et former nos enfants, c’est entretenir la lumière du savoir qui éclaire les esprits et illumine notre marche vers le Sénégal de nos rêves.
C’est pourquoi l’Etat continue d’investir plus de 25% du budget national dans l’éducation et la formation.
Nos acquis récents le prouvent à suffisance avec :
➢l’inauguration de l’Université Amadou Mahtar Mbow ;
➢le démarrage des classes préparatoires aux grandes écoles ;
➢la finalisation des travaux de construction de l’Université El hadji Ibrahima Niasse ;
➢le renforcement des capacités de l’Université Virtuelle du Sénégal, avec la construction en cours de 46 Espaces Numériques Ouverts ;
➢le démarrage des enseignements du campus franco-sénégalais ;
➢la création des Universités Souleymane Niang de Matam, et Sénégal oriental de Tambacounda, dont les Coordonnateurs de projets sont déjà nommés ;
➢la mobilisation de 52 milliards pour la modernisation des équipements scientifiques de nos universités ;
➢ l’amélioration de la pension de retraite du Personnel enseignant et de recherche ;
➢et l’augmentation des avantages accordés aux personnels administratifs, technique et de service.
Malgré nos contraintes et nos limites, nous devons être fiers de notre système universitaire, au regard des performances de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, récemment classée 1ere université francophone d’Afrique, et des excellents résultats de nos candidats au dernier Concours d’Agrégation du CAMES en Sciences de la Santé.
Et à travers le monde, des compatriotes et ressortissants d’autres nationalités, formés à l’université sénégalaise excellent dans tous les domaines de l’activité humaine, y compris les plus pointus.
Tout cela montre que nous devons continuer à investir dans l’école, parce que c’est opportun et productif.
C’est pourquoi je tiens à l’exécution diligente :
➢du projet de construction, à compter de 2023, de 22 lycées et collèges dans les régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Kaffrine et Sédhiou ;
➢et du Programme d’urgence de réhabilitation de plusieurs lycées historiques, notamment Blaise Diagne, Seydina Limamou Laye, Seydou Nourou Tall et John Fitzgerald Kennedy de Dakar ; El Hadji Malick Sy de Thiès ; El Hadj Oumar Foutyou Tall et Charles de Gaulle de Saint Louis ; Valdiodio Ndiaye de Kaolack et Djignabo de Ziguinchor.
J’accorde le même ordre de priorité à la mise en œuvre des conclusions de la Rencontre nationale avec la communauté des daara du 28 novembre dernier.
Depuis des siècles, les daara font partie intégrante de notre patrimoine spirituel, éducatif et socio culturel. Ils méritent, à ce titre, une reconnaissance et un appui institutionnel plus conséquents.
A cet effet, en attendant la mobilisation prochaine d’autres moyens, j’ai décidé d’allouer au système éducatif des daara 20% des fonds de dotation, afin de pérenniser leur prise en charge concertée, alliant tradition et modernité.
Dans la même dynamique d’inclusion sociale et d’équité territoriale, la DER/FJ, qui compte à ce jour 205 000 bénéficiaires, continue son déploiement sur l’étendue du pays, pour financer, conseiller et accompagner des femmes et jeunes porteurs de projets.
Je tiens particulièrement à ce que la DER/FJ veille à assouplir davantage ses procédures et méthodes d’intervention pour mieux s’adapter aux besoins et réalités de ses cibles.
De même, l’Etat soutiendra davantage les cultures urbaines avec les moyens accrus du nouveau Fonds de développement des cultures urbaines et des industries créatives.
Le Gouvernement reste également engagé sur le front de la santé pour tous.
Ainsi, après les inaugurations des hôpitaux de Sédhiou, Kaffrine Kédougou, Touba et Agnam, d’autres chantiers d’établissements publics de santé sont en cours à Tivaouane, Ourossogui et Saint-Louis.
Les travaux de la polyclinique de l’hôpital Principal se poursuivent, de même que la construction de l’hôpital Aristide Le Dantec et celle du Centre national d’oncologie de Diamniadio pour le traitement du cancer.
En même temps que nous investissons dans les structures de santé et leurs ressources humaines, il nous faut impérativement réformer et améliorer la gouvernance du secteur, afin de la rendre plus efficace et plus transparente.
C’est pourquoi j’ai demandé une digitalisation intégrale du système, la mise en place de contrats de performance pour les hôpitaux, et la révision de la Convention hospitalo-universitaire.
Mes chers compatriotes,
Au titre de son mandat à la tête de l’Union Africaine, et dans un contexte international agité et incertain, notre pays, fidèle à ses idéaux panafricanistes, a porté avec constance le plaidoyer pour la paix et l’intégration africaine, et la défense des intérêts de notre continent dans la gouvernance politique, économique et financière mondiale.
Notre diplomatie a pu mobiliser un consensus général qui balise désormais la voie pour l’adhésion historique de l’Union Africaine comme membre de plein droit du G20.
Je redis notre gratitude et nos sincères remerciements à tous nos partenaires qui ont soutenu la candidature de l’Afrique, dans un esprit d’équité et de solidarité.
Ce succès parmi d’autres, ajouté au premier sacre de nos Lions à la Coupe d’Afrique des Nations et à leur 3e participation à la Coupe du monde de football, confirme le standing que notre pays doit tenir et entretenir dans le concert des nations.
Ce rang, qui nous vaut le respect et la confiance de l’Afrique et du monde, nous le devons surtout à notre héritage commun de nation libre, unie dans sa diversité, paisible et stable dans un monde constamment percuté par la violence et l’antagonisme, jusqu’à nos frontières.
Chacun de nous est le légataire de cet héritage.
En conséquence, nous avons la responsabilité individuelle et collective de surmonter nos différences afin de cultiver notre vivre ensemble et le préserver des périls qui font le malheur des peuples.
Nul ne doit s’imaginer plus grand ou plus fort que cette nation qui nous abrite tous. Nous sommes parce que le Sénégal est.
Si nous sommes là aujourd’hui, rassemblés en tant que nation, c’est bien parce que nos anciens nous ont couvés et portés sur leurs épaules.
Notre honneur, c’est d’en faire autant pour nos enfants, en consolidant chaque jour le pacte de bienséance, de solidarité et de fraternité humaine qui lie cette nation, génération après génération.
Cette tâche qui nous incombe tous, moi au premier chef, je continuerai d’y veiller de toutes mes forces, pour un Sénégal toujours uni, paisible, stable et prospère.
A toutes et à tous, mes chers compatriotes, j’exprime mes sentiments affectueux, avec mes vœux les meilleurs ; vœux de paix, de bonne santé, de bien-être et de réussite.
Bonsoir et déwéneti."
LES 46 SOLDATS IVOIRIENS LOURDEMENT CONDAMNÉS
La Cour d’Assises spéciale de Bamako a condamné, hier, les 46 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako depuis juillet 2022 à 20 ans de réclusion criminelle et deux millions d’amende.
La Cour d’Assises spéciale de Bamako a condamné, hier, les 46 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako depuis juillet 2022 à 20 ans de réclusion criminelle et deux millions d’amende. Les trois dames, libérées il y a quelques mois, ont été condamnées par contumace à la peine de mort. Des peines très lourdes donc qui pourraient faire réagir Abidjan.
Mais il semblerait que Bamako ne voulait pas faire perdre la face à ses magistrats et attendait que l’affaire soit jugée pour procéder à la libération des accusés. C’est en tout cas le sens de l’accord signé la semaine dernière entre les deux pays. Ils sont condamnés pour « association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement ».
LE MONDE PASSE EN 2023
Adieu 2022: les huit milliards de Terriens ont commencé samedi à laisser derrière eux une année mouvementée, entre la guerre en Ukraine, l'inflation et le sacre mondial de Lionel Messi, avant d'entrer pleinement en 2023
Pour beaucoup, le jour de l'An sera l'occasion de chasser les souvenirs du Covid, à mesure que le virus quitte les esprits, sans disparaître pour autant.
Délier sa bourse, aussi, et mettre de côté des mois de sobriété forcée par la pandémie et des records d'inflation.
En Australie, Sydney a été l'une des premières grandes villes à sonner le passage en 2023, reprenant son titre de "capitale mondiale du Réveillon" après deux années de fermetures et de festivités étouffées par le variant Omicron.
Les frontières australiennes ont depuis rouvert et plus d'un million de personnes ont assisté sur le port de Sydney au lancement de plus de 100.000 engins pyrotechniques.
Dès la mi-journée, des centaines de personnes occupaient les meilleurs emplacements pour assister au spectacle. "C'était une assez bonne année pour nous, se débarrasser du Covid, c'est super", a commenté David Hugh-Paterson, 52 ans, installé devant l'Opéra de Sydney.
"Si on parvient à rallier tout le monde à la fête et à aborder l'année qui vient avec un optimisme et une joie renouvelés, alors on aura réussi notre coup", a dit l'organisateur du feu d'artifices, Fortunato Foti.
De quoi trancher avec le sentiment laissé par 2022, qui a vu disparaître la reine Elizabeth II, Mikhail Gorbatchev, Jiang Zemin et Shinzo Abe.
- "Grande démission" -
Les derniers jours de 2022 ont aussi vu partir deux papes aux registres bien différents: jeudi celui du foot, le Brésilien Pelé (82 ans), et samedi l'ancien chef de l'Eglise catholique Benoît XVI (95 ans).
Le réchauffement climatique ne s'est pas inversé, la croissance de la population mondiale non plus: le cap des huit milliards d'humains a été franchi en novembre.
Cette année a aussi rimé avec la "Grande démission", phénomène de départ de salariés de leur emploi après la pandémie, avec une gifle à la cérémonie des Oscars et la ruine de milliardaires, emportés par le crash des cryptomonnaies.
Mais par-dessus tout, elle sera à jamais associée au retour de la guerre en Europe avec l'invasion russe en Ukraine.
En plus de 300 jours, près de 7.000 civils ont été tués et 10.000 blessés, selon le bureau du Haut-Commissaire aux droits de l'homme des Nations unies.
Seize millions d'Ukrainiens ont fui leurs foyers. Pour ceux qui restent, le quotidien est rythmé par les coupures de courant, les bombardements russes et le couvre-feu.
Les dernières frappes russes de samedi ont visé plusieurs régions du pays, faisant au moins un mort et plusieurs blessés à Kiev.
Alors que certains marqueront le Nouvel An par de paisibles prières à la bougie, d'autres ont l'intention de faire la fête toute la nuit en signe de détermination collective.
Le cinéaste Yaroslav Mutenko, 23 ans, assure que l'obus qui a touché l'hôtel quatre étoiles Alfavito près de son appartement à Kiev ne l'empêchera pas d'aller faire la fête chez un ami.
"Nos ennemis, les Russes, peuvent éprouver notre calme mais ils ne peuvent pas détruire notre esprit", a-t-il dit.
La Russie de Vladimir Poutine n'a, elle, pas la tête à s'amuser. Moscou a annulé ses traditionnels spectacles pyrotechniques après que le maire de la ville, Sergueï Sobianine, a demandé aux habitants comment ils aimeraient marquer le passage à la nouvelle année.
- "Zéro Covid" -
"Un ciel paisible au-dessus de nos têtes", voilà le seul souhait des Moscovites comme Irina Shapovalova, 51 ans, employée de crèche.
La radio-télédiffusion nationale VGTRK a malgré tout promis "une atmosphère de réveillon, en dépit des changements dans le pays et dans le monde".
"La justesse morale et historique est de notre côté" a assuré Poutine dans ses voeux. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est quant à lui déclaré "sûr que nous allons gagner cette guerre".
A Londres, le traditionnel feu d'artifice de la Saint-Sylvestre, pour la première fois depuis la pandémie, devrait rassembler quelque 100.000 spectateurs, munis de billets pour le spectacle.
A Vienne, 1.850 invités se préparaient à assister au traditionnel concert du jour de l'An de l'Orchestre philharmonique, dans la salle dorée du Musikverein.
En Asie, le Covid a fait un retour fracassant en Chine, pendant que la vaccination permet au reste du monde de retrouver un semblant de vie normale.
Pékin a abandonné soudainement sa politique du "zéro Covid" au début du mois, un revirement immédiatement suivi par une explosion du nombre de contaminations. Les hôpitaux, comme les crématoriums, ont beau être dépassés, des rassemblements sont prévus partout pour le passage en 2023.
Le président Xi Jinping a toutefois voulu lancer une note optimiste à quelques heures du Nouvel An: "La lumière de l'espoir est devant nous".
Nouvelle année, nouveau président. Au Brésil, le premier jour de janvier rimera avec le retour au pouvoir de l'ancien chef de l'Etat Lula.
VIDEO
VJ, UNE STAR DE LA MUSIQUE SÉNÉGALAISE EST NÉE
Dakar a vibré cette fin d'année 2022 aux rythmes d’une révélation musicale sénégalaise : Mouhamed VJ ou VJ tout court. La nouvelle star a rempli l'esplanade du Grand Théâtre lors d’un spectacle, finalement interrompu, pour des raisons de sécurité
Dakar a vibré en cette fin de l’année 2022 aux rythmes d’une révélation de la musique sénégalaise : Mouhamed VJ ou VJ tout court. A peine dix-huit ans, la nouvelle star a rempli la mythique esplanade du Grand Théâtre lors d’un spectacle, finalement interrompu, pour des raisons de sécurité.
Ses fans, majoritairement des adolescents âgés de 15 à 20 ans, avaient découvert le phénomène depuis quelques mois, notamment sur les réseaux sociaux. Mais le grand public l’a connu après que son concert de ce jeudi 29 décembre a été finalement interrompu par les forces de l’ordre, parce que la foule était devenue incontrôlable. Mohamed VJ, 18 ans, est désormais entré dans la « cour des grands ».
Fils de deux talentueux et respectueux journalistes (Hourey Thiam et Ballé Preira), ce jeune prodige est en train de bouleverser tous les codes musicaux au Sénégal. Le petit Preira, qui a dû hériter de l’art oratoire de ses parents, des stars de la télé, a fait son entrée sur la scène musicale en 2021.
Mais il est parvenu à démontrer son talent grâce à l’interprétation en live de ses morceaux avec succès tels que « Dans tes bras », « Fusion » ou encore « Renouveau ».
En août dernier, il avait aussi rempli à guichet fermé le Canal Olympia et d’après ses nombreux fans présents, il a assuré.
Son dernier Single « Dans tes bras » est un mélange de romance et d’amertume. Un style bien particulier qui séduit les mélomanes au point de permettre à l’artiste d’avoir un million de vues sur YouTube. Depuis un certain temps, celle-ci ne cesse de séduire un public composé pour la plupart de jeunes férues de nouvelle tendance musicale pour en faire des challenges sur Tik Tok.
Connu également pour ses pas de danses, et son style freestyle, VJ est un artiste aux multiples casquettes. Chanteur, rappeur, beatmaker, il a été découvert grâce aux chansons remixées de Dadju. Puis il a commencé à, figurant sur plusieurs stories de musiciens du Sénégal comme Dip Doundou Guiss qui l’ont validé.
Le jeune musicien qui, jusque-là, partageait des scènes et fait les premières parties des artistes internationaux comme GIMS, Aya Nakamura, Dadju, a décidé de voler de ses propres ailes. Tout Dakar parle de lui, et le bruit s’entendra de loin.
Après avoir décroché le bac en juillet dernier au lycée Seydou Nourou Tall de Dakar, VJ est inscrit en première année à l’Institut africain de management (IAM). Prometteur donc !
par Mamadou Abdoulaye Sow
À PROPOS DES RAPPORTS DE LA COUR DES COMPTES
EXCLUSIF SENEPLUS - Il semble inapproprié de rendre publics les noms des personnes concernées. Il conviendrait de rendre anonymes les recommandation au ministre de la Justice
À propos des rapports de la Cour des comptes à rendre publics sur le fondement du point 6.7 de l’Annexe du Code de Transparence dans la Gestion des Finances publiques
La Chambre des Affaires budgétaires et financières de la Cour des comptes a rendu public son rapport définitif, daté du 19 août 2022, consacré au contrôle de la gestion du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19 au titre des gestions 2020 et 2021. Il ressort du site internet de la juridiction des comptes que la publication du rapport en question est faite en application des dispositions du point 6.7 de l’Annexe de la loi portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques[1].
Nous reviendrons dans un autre article sur le décret n° 2020-884 du 1er avril 2020, pris en violation de la loi organique relative aux lois de finances, qui est à l’origine des nombreuses irrégularités relevées par la Cour dans l’exécution des dépenses du Fonds précité.
Une seule question sera abordée ici : celle du champ d’application du point 6.7 de l’annexe du Code précité qui mérite d’être précisé. À cette occasion, nous tenterons d’identifier les catégories de rapports que la Cour transmet au président de la République, à l’Assemblée nationale et au gouvernement. Ensuite, nous parlerons de la question de l’organisation et du suivi des recommandations en direction du ministre de la Justice sur des faits susceptibles d’être qualifiés d’infractions pénales et, accessoirement, du cadre légal/règlementaire des communications entre la Cour des comptes et les autorités judiciaires qui est à définir.
Quels sont les rapports que la Cour transmet au président de la République, à l’Assemblée nationale et au gouvernement ?
Le point 6.7 de l’Annexe du Code dispose : « La Cour des comptes rend publics tous les rapports qu’elle transmet au président de la République, à l’Assemblée nationale et au gouvernement »[2].
Prise au mot, l’expression « tous les rapports qu’elle transmet au président de la République, à l’Assemblée nationale et au gouvernement » semble renvoyer à tout rapport transmis à ces trois pouvoirs publics constitutionnels.
L’absence de travaux préparatoires de la loi portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques n’aide pas à déterminer la nature des rapports de la Cour qui entrent dans le champ d’application de la disposition 6.7. Cette imprécision ouvre la voie à diverses interprétations dont on peut se demander si elles sont conformes à l’esprit des rédacteurs du point 5.7 de l’Annexe de la Directive n° 1/2009/UEMOA.
En effet, dans la loi sénégalaise, l’exigence de rendre publics les rapports de la Cour relève d’une disposition insérée dans le chapitre « Information du public » alors que dans la Directive n° 1/2009/UEMOA et le Code de Transparence d’autres pays de l’UEMOA, la même disposition est placée dans le chapitre « De la mise en œuvre des recettes et des dépenses » qui renvoie à des rapports publics sur la situation d’exécution budgétaire et à des rapports sur les comptes définitifs à rendre publics avant la présentation du budget suivant.
Pour autant, trois questions peuvent être posées relativement à la mise en œuvre de cette disposition du Code dont l’applicabilité devrait trouver sa solution dans le droit interne.
1) Quels sont les rapports que la Cour produit sur le fondement des textes nationaux ?
Pour trouver une réponse à cette question, nous avons consulté le site internet de la Cour qui, dans la rubrique « Publications/ Rapports », fait ressortir quatre catégories de rapports :
Le rapport public général annuel à remettre au président de la République et au président de l’Assemblée nationale (articles 8,9, 19, 23, 24 de la loi organique sur la Cour de comptes).
Le rapport sur le projet de loi de règlement à déposer sur le Bureau du président de l’Assemblée nationale et à transmettre au ministre chargé des Finances. (articles 8 et 19 de la loi organique et articles 7 et 40 du décret d’application de loi organique)[3] .
Les rapports particuliers qui sont issus d’enquêtes et de contrôles de la Cour, notamment :
les rapports d’enquête complémentaire qui pourrait lui être demandée par l’Assemblée nationale à l’occasion de l’examen ou du vote du projet de loi de règlement (article 30 de la loi organique) ;
les rapports sur les comptes et le contrôle de la gestion des organismes publics en particulier les entreprises du secteur parapublic (article 48 du décret d’application).
Les rapports thématiques : aucun rapport de cette catégorie n’est publié sur le site internet de la Cour.
À ces quatre catégories de rapports, s’ajoutent les rapports prévus par la loi organique relative aux lois de finances en son article 71, à savoir :
Les rapports établis à la suite de la réalisation d’enquêtes nécessaires à l’information de l’Assemblée nationale ;
Les rapports sur le contrôle des résultats des programmes et l’évaluation de l’efficacité, l’économie et l’efficience desdits programmes.
Il importe de préciser que ces différents rapports se distinguent des documents non publics notamment les référés ([4].
Au final, il semble que tous les rapports de la Cour sont transmis à au moins l’un de ces trois pouvoirs publics qu’elle est chargée d’assister conformément à l’article 68 de la Constitution.
Tous les rapports de la Cour sont-ils publics ?
Nous répondons sans hésiter par la négative. À notre sens, le point 6.7 de l’annexe du Code renvoie aux « rapports publics » de la Cour suivant le sens qu’en donne Pierre Lalumière : « La Cour peut porter à la connaissance de l’opinion publique les résultats de ses investigations : c’est le procédé du rapport public [5]».
Notre position sur cette question est confortée par le fait que, s’agissant du rapport sur la force Covid-19, la Cour précise dans la partie « Avertissement » au dernier paragraphe de la page 3 : « Ce rapport définitif est strictement confidentiel et ne saurait être communiqué à des destinataires autres que ceux choisis par la Cour des comptes » (nous mettons en gras et soulignons).
3) Sur quelle base juridique, le rapport sur la force Covid-19 a-t-il été qualifié « confidentiel » ?
Si la base est légale ou règlementaire, il nous est d’avis que la Cour est liée. Seul un texte juridique de même portée peut déclassifier le rapport et permettre à la Cour de le rendre public ; à moins que la juridiction financière ait reçu une habilitation juridique à choisir, discrétionnairement, les rapports qu’elle peut rendre publics. Sauf à être mieux informé sur les bases juridiques sur lesquelles elle s’est fondée, l’absence d’une habilitation expresse nous semble être une interdiction faite à la Cour de publier ledit rapport.
Au Togo, la Cour des comptes n’aurait pas pris cette liberté parce que le législateur a pris la précaution de préciser que la publication des rapports transmis au président de la République, au Parlement et au gouvernement a lieu après leur avis et dans le respect des secrets protégés par la loi » (article 48 de la loi n° 2021-25 du 1er décembre 2021 portant organisation, attributions et fonctionnement de la Cour des comptes et des Cours régionales des comptes).
En résumé, la rédaction laconique de la disposition du point 6.7 de l’Annexe du Code est à l’origine de son interprétation extensive, voire permissive, par la Cour des comptes.
Les rapports considérés comme confidentiels, sauf déclassement, devraient être exclus du périmètre d’application du point 6.7 de l’Annexe.
Il est suggéré la prise d’un décret d’application du Code de transparence relatif à l’accès et à la publication de certains documents portant sur la gestion des finances publiques. On pourrait s’inspirer du décret malien n° 2014-66007/P-RM du 13 août 2014 en vue de définir avec précision la notion d’informations et documents administratifs relatifs aux finances publiques et les conditions de leur publication et d’accès [6].
La question de l’organisation et du suivi des recommandations à destination du ministre de la Justice
La disposition 6.7 de l’annexe précise qu’un suivi des recommandations de la Cour des comptes est organisé et « les résultats de ce suivi sont régulièrement portés à la connaissance du public ».
Si dans son principe, cette disposition répond à l’exigence de transparence, elle n’est pas sans soulever des problèmes relatifs à son périmètre d’application. Devrait-on l’appliquer à des recommandations à destination du ministre de la Justice ? Sans doute non. On peut penser que, dans l’esprit des rédacteurs du paragraphe 5.7 de l’Annexe de la Directive n° 1/2009/UEMOA, les recommandations dont il est question dans cette phrase viseraient celles consignées dans les rapports publics sur l’exécution des lois de finances et non celles portant sur des faits susceptibles d’être qualifiés d’infractions pénales.
Concernant les recommandations au ministre de la Justice, il nous semble inapproprié de rendre publics les noms des personnes concernées d’abord parce que leur publication pourrait être considérée comme une violation de la présomption d’innocence et ensuite elle porterait atteinte à la protection de la confidentialité ou de la vie privée. Il conviendrait, à notre avis, de rendre anonymes de telles recommandations d’autant plus que la Cour dispose du référé pour saisir directement le Garde des Sceaux. En effet, selon l’article 79 de la loi organique sur la Cour des comptes, « si l’instruction ou la délibération sur l’affaire laisse apparaître des faits susceptibles de constituer un délit ou un crime, le Premier président de la Cour saisit, par référé, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et en informe le ministre chargé des Finances ». (Voir également l’article 30 alinéa 2 du décret d’application de la loi organique).
Au final, on se demande s’il est utile de détailler les recommandations en direction du Garde des Sceaux puisque, comme indiqué à la page 3 du rapport, « les faits relatés … présumés constitutifs de fautes de gestion ou d’infractions pénales ont fait l’objet, selon les cas, de projets de déférés ou de référés soumis aux autorités compétentes conformément aux règles et procédures prévues par la loi organique n°2012-23 du 27 décembre 2012 sur la Cour des comptes »,
Une dernière interrogation qui n’est pas sans intérêt : ne faudrait-il pas revoir la compétence donnée au premier président de la Cour des comptes par l’article 79 de la loi organique au regard des attributions du Procureur général qui exerce les fonctions de ministère public au sein de la Cour des comptes (article 12 loi organiques) ? Nous pensons que le ministère public devrait être l’intermédiaire exclusif entre la juridiction des comptes et les autorités judiciaires et, à ce titre, les informations et signalements de faits susceptibles de nature à motiver l’ouverture d’une action pénale devraient faire l’objet d’une seule saisine par le Procureur général près la Cour des comptes.
Enfin, il est important de définir le cadre légal/règlementaire des communications entre la Cour des comptes et les autorités judiciaires. À cet effet, un texte est à prendre pour préciser les modalités de transmission et de suivi des informations ou signalements entre la juridiction financière et les autorités judiciaires ainsi que les pièces communicables.
[2] Cette disposition est une reprise du point 5.7 de l’annexe de la Directive n° 1/2009/UEMOA
[3] L’article 7 du décret d’application mentionne unrapport sur l’exécution des lois de finances et non un rapport sur le projet de loi de règlement.
[4] Il s’agit des « lettres officielles du Premier président de la Cour adressées à un ministre pour l’informer de l’existence d’une série d’irrégularités graves ou de pratiques défectueuses dans le fonctionnement financier de ses services, qui appellent une remise en ordre de sa part”, selon Pierre Lalumière dans « Les finances publiques », Armand Colin, 1983, 8éme édition 1986, p.478.
[6] Le décret porte sur les modalités d’accès aux informations et documents administratifs relatifs à la gestion des finances publiques et de leur publication.
LE PAPE ÉMÉRITE N'EST PLUS
Le pape émérite Benoît XVI est mort ce samedi 31 décembre 2022 à 9h34, à l’âge de 95 ans a annoncé le Vatican. Il a marqué à tout jamais l’histoire de la papauté en annonçant sa renonciation en février 2013. Joseph Ratzinger avait été élu pape en 2005
Le pape émérite Benoît XVI est mort ce samedi 31 décembre 2022 à 9h34, à l’âge de 95 ans a annoncé le Vatican. Il a marqué à tout jamais l’histoire de la papauté en annonçant sa renonciation en février 2013. Joseph Ratzinger avait été élu pape en 2005.
Benoît XVI, pape émérite depuis sa renonciation en 2013, est mort samedi 31 décembre 2022 à l’âge de 95 ans a annoncé le Vatican. Le prédécesseur de François, qui avait surpris le monde entier en renonçant volontairement à son pontificat, vivait depuis 2013 au monastère Mater Ecclesiae, au cœur des jardins du Vatican, avec quelques religieuses ainsi que son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein.
Il a marqué l’histoire de la papauté
Ancien archevêque de Munich, théologien et intellectuel de haut rang, Joseph Ratzinger, devenu Benoît XVI, a marqué à tout jamais l’histoire de la papauté, en annonçant, le 11 février 2013 sa renonciation : un « coup de foudre dans un ciel serein », comme le décrira plus tard le cardinal Angelo Sodano, alors doyen du Collège cardinalice.
S’informer avec calme, recul et confiance est plus que jamais nécessaire
Cette décision est venue marquer la fin d’un pontificat entamé en 2005, succédant à celui de Jean-Paul II. Perçu par certains comme le tenant d’une position conservatrice dans l’Église catholique, Joseph Ratzinger, né en Bavière le 16 avril 1927, n’avait jamais caché ses inquiétudes devant certaines évolutions au sein du catholicisme. Lui qui avait participé comme expert au concile Vatican II, y voyait les conséquences d’une interprétation erronée de ce concile. Devenu préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (1981-2005), puis pape, il continuera de tenir cette position.
Mêlant philosophie et théologie, il a consacré les trois encycliques publiées au cours de son pontificat à l’examen des notions d’amour (Deus Caritas est, 2005), d’espérance (Spe salvi, 2007) et de charité (Caritas in veritate, 2009).
Lutte contre les abus sexuels
Son pontificat a également été marqué par le développement des relations avec les orthodoxes – en particulier avec Bartholomeos, le patriarche de Constantinople, qu’il a rencontré à plusieurs reprises –, ainsi qu’avec les protestants. Par ailleurs, il s’attache à placer le dialogue interreligieux dans le contexte plus large du dialogue entre les cultures.
À lire aussiMort de Benoît XVI, une renonciation historique en héritage
Mais Benoît XVI aura aussi été le premier pape à décider d’une politique de « tolérance zéro » à l’égard de la pédophilie dans l’Église. « Un pédophile ne peut pas être prêtre », déclara-t-il dans l’avion qui le menait à Washington, le 15 avril 2008. Il a rencontré des victimes abusées sexuellement par des prêtres et n’a pas hésité à mettre en cause collectivement les épiscopats des pays concernés. Une dynamique qui sera reprise et amplifiée par François.
Le corps de Benoît XVI sera exposé à la basilique Saint Pierre de Rome à partir de ce lundi 2 janvier ; a annoncé le Vatican.
HYPOTHEQUE SUR LE PROJET D’UN NOUVEL LE DANTEC
Démolition des bâtiments, report pose première pierre…L ’hôpital Aristide Le Dantec, successivement appelé Hôpital Indigène, Hôpital des Noirs, Hôpital Central auparavant, continue de faire parler de lui.
La maternité de l’hôpital Aristide Le Dantec est le dernier bâtiment à recevoir la visite des Caterpillar au mois de novembre dernier, après ceux des autres services. Une démolition qui entre dans le cadre d’une reconstruction dudit hôpital aux normes internationales dans le même site. Toutefois, plusieurs mois (3) sont passés sans que la pose de la première pierre, prévue le 1er septembre dernier, ne soit effective et la nouvelle date non encore communiquée. Une situation qui suscite craintes et déceptions chez les Sénégalais, par rapport à cette réalisation, surtout que des échos font état d’un éventuel du désistement du bailleurs. Verra-t-il le jour ? Les réponses sont inscrites dans le futur.
L ’hôpital Aristide Le Dantec, successivement appelé Hôpital Indigène, Hôpital des Noirs, Hôpital Central auparavant, continue de faire parler de lui. Créé en 1913 et baptisé en 1932 au nom de son premier directeur, Aristide Le Dantec, médecin principal des troupes coloniales, il a été rasé au mois d’août dernier pour que, de ses poussières, naissent un nouvel hôpital moderne qui répond aux normes internationales. Si la pose de la première pierre avait été annoncée pour le 1er septembre 2022 par le Chef de l’Etat, plus de trois mois après, des Sénégalais attendent toujours la matérialisation de cette demande des praticiens de la santé.
Contrairement à la «précipitation» de faire sortir des malades, d’arrêter les soins pour le démarrage des travaux, tout semble être au ralenti. Des tas de gravats sont entassés au sein de l’hôpital, sous le silence des gros engins devant servir à dégager la zone où doit pousser des bâtiments neufs. La maternité, dernier bâtiment à recevoir la visite des Caterpillar au mois de novembre est dans le même état. Aujourd’hui, face à cette situation, la crainte de ne plus voir sortir de ces décombres le nouvel hôpital moderne promis taraude l’esprit de bons nombre des Sénégalais et des syndicats comme la Fédération des syndicats de la santé (F2S), le Collectif pour la défense de Le Dantec. Ces derniers continuent à alerter sur cette possibilité. Même le ministère de la Santé et de l’Action sociale a refilé la patate chaude au président de la République, en soutenant : «le dit patrimoine appartient à l’Etat et c’est à lui d’en décider», avait annoncé la ministre de la Santé Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, pour ce qui est des trois hectares restants du foncier qui ne seront pas utilisés pour la reconstruction de Le Dantec.
Concernant le démarrage des travaux, des sources ont avancé que «le pilotage financier, la programmation se font au niveau de la Présidence, le ministère de la Santé reste un exécutant et se charge de la supervision des travaux, à travers la Direction des constructions des établissements de santé publique». A cause de la date annoncée du 1er septembre pour la pose de la première pierre de cet hôpital, la fermeture des services avaient été précipitée et calée pour le 15 aout dernier pour permettre à l’Etat de disposer de ce foncier. Les premières campagnes de démolition ont aussi eu lieu aux lendemains de la fermeture. Seulement, il s’en est suivi des arrêts de travaux sur une longue période, avec une reprise timide, sans pour autant réussir à dégager tous ces gravats qui rappellent des souvenirs tant joyeux que douloureux de beaucoup de Sénégalais et des habitants d’autres pays.
Face à cette «précipitation» du gouvernement de mettre la main sur Le Dantec, pour les besoins d’une reconstruction, à cause de la «vétusté» des bâtiments, le déploiement du personnel fut fait à la va-vite, laissant en rade plusieurs personnels de santé qui attendent toujours leur note de service pour rejoindre leur nouvelle destination. Ces derniers, tout comme des malades priés de quitter les lieux, sans accompagnements, ni orientation, ont payé le prix fort avec des pertes d’emplois, des pertes en vie humaines, mais aussi causant des traumatismes chez des professionnels de santé qui attendent toujours d’être redéployés ou qui courent derrière leur arriérés de salaire.
ET DE DEUX POUR LA MATERNITE DE DANTEC
La maternité de l’hôpital Aristide Le Dantec est en train de vivre, pour la seconde fois, une fermeture de son site. Même si cette fois-ci, elle a complètement été rasée et non fermé pour des besoins de rénovation comme c’était le cas la première fois. Durant 13 ans, le personnel a été redéployé dans d’autres structures, en attendant l’ouverture de cette maternité. Aujourd’hui, près d’une dizaine d’années après la reprise de leurs activités, le personnel se retrouve confronté à la même situation. «Nous étions dans un environnement que nous connaissions, que nous maitrisions. Maintenant, on se retrouve dans d’autres sites ou ces dernières ‘’les sages-femmes’’ ont leur manière de faire, leur habitude. Et le plus souvent certaines ne nous font pas de place pour nous permettre de bien exercer. Des sages-femmes sont jalouses de leurs territoires et n’hésitent pas de nous donner de second rôle», a témoigné une sage-femme de Le Dantec redéployée dans une des structures sanitaires de la place. Aujourd’hui avec la démolition de l’hôpital Le Dantec, le seul mot qui revient dans le discours des pensionnaires des lieux est «l’espoir». Pour la maitresse Sagefemme de la maternité de Le Dantec, par ailleurs présidente de l’Association nationale des sages-femmes du Sénégal, Bigué Ba Mbodji, «c’est toute une vie qui est partie. Maintenant, on a comme consolation l’espoir que cela va se reconstruire dans les délais promis et que le nouvel hôpital sera une structure qui nous fera oublier toutes les misères que nous avons et que nous sommes en train de vivre». Et d’ajouter : «le seul problème que nous avons actuellement, c’est un problème social».
Par rapport au personnel de la maternité, tout comme celui des autres services, Mme Ba Mbodj a fait savoir : «on a enregistré beaucoup de décès parmi le personnel, depuis l’annonce de la fermeture de l’hôpital. Ces personnes étaient stressées. Les disparus avaient besoin d’un accompagnement psycho-social parce que, du jour au lendemain, ils ont vu leur lieu de travail disparaitre, ils étaient dans l’incertitude par rapport à leur avenir ; il y avait l’ouverture des classes et ils se demandaient comment ils allaient payer les études de leurs enfants, comment ils allaient payer la location, comment ils allaient pouvoir vivre avec leurs familles ? Tant de questions qu’il fallait résoudre. Et je pense que le stress est toujours là». Et comme solution de sortie crise, pour les gens qui n’ont pas encore été redéployé, elle a préconisé : «durant la durée de cette fermeture, il faut que le personnel soit rassuré de son avenir. Il nous faut un fonds social qui soit disponible pour tout le personnel parce que c’est tout le monde qui est impacté car des salaires restent toujours impayés».
PROTESTATIONS CONTRE LES FRAIS DE BORNAGE JUGES EXORBITANTS
Les populations de Mbarry, Silane, Bambey Sérère, Keur Coly Thiaw, Niokette et villages environnants, regroupées autour du collectif «Aar Sunu Moomel», ont battu le macadam, hier vendredi
Les populations de Mbarry, Silane, Bambey Sérère, Keur Coly Thiaw, Niokette et villages environnants, regroupées autour du collectif «Aar Sunu Moomel», ont battu le macadam, hier vendredi. Ces populations, très en colère, ont arboré des brassards rouges pour dire non aux mesures prises par le maire de Ngogom, Pape Momar Ngom, concernent une délibération sur 300 hectares destinés à des investisseurs américains, qu'elles jugent illégales.
«Notre terre est sacrée», «Notre terre est vitale», ce sont ces slogans qu'on pouvait lire sur les pancartes des marcheurs. En effet, les populations des localités de Mbarry, Silane, Keur Coly Thiaw, Niokette, en brassards rouges, ont battu le macadam hier, vendredi 30 décembre 2021, pour dire non aux mesures prises par le Conseil municipal concernant la hausse des frais de bornage des délibérations sur les parcelles à usage d'habitation et le montant de 500.000 F CFA sur la ZAC, le Zone d'aménagement concerté, de Silane.
Yangane Saène, le porte-parole du collectif «Aar Sunu Moomel» explique : «il s'agit de l'octroi de 150 parcelles a des étrangers, soi-disant des Américains ; ce qui est illégal. Il s'agit d'une délibération portant sur 300 hectares, en guise d'exploitation économique à des soi-disant étrangers. Ce que nous sommes prêts à défendre jusqu'à notre dernière énergie. Nous sommes également contre le fait d'une régularisation illégale des frais de bornage des anciennes maisons. Nous sommes contre cette hausse injustifiée des frais de bornage de 20.000 à 60.000 F CFA. Nous sommes contre des frais de bornage de 500.000 F CFA au niveau de la ZAC de Silane».
Et il poursuit : «nous allons poursuivre le combat. Nous allons introduire un recours administratif auprès de l'autorité compétente. Il y a d'autres actions que nous allons dévoiler à l'opinion nationale et internationale». Et Malick Ndiaye de renchérir que le maire Pape Momar Ngom «veut mettre à la disposition des spéculateurs fonciers nos terres. C'est ce qui explique la présence des marabouts et de l'ancien champion de lutte Mohameth Ndao Tyson à la cérémonie de lancement du Centre médical de Silane».
Et pour Aliou Ndiaye, le président du collectif «Aar Sunu Moomel», «tous les moyens de lutte conventionnels (marche, sit-in) ou non conventionnels seront utilisés». A noter que l'itinéraire que devrait emprunter les marcheurs a été changé. Il y a eu un dispositif sécuritaire composé de 5 véhicules des éléments de l'Escadron de surveillance de la Gendarmerie de Touba qui a été déployé pour empêcher les manifestants de rejoindre la route qui relie Bambey à l'autoroute Ila Touba.