Macky Sall déçu par la majorité présidentielle à Sédhiou
En déplacement à Sédhiou, Macky Sall a profité de l’occasion pour tancer les responsables de la majorité présidentielle de la région. «J’avoue que j’ai été très déçu par le département lors des dernières Législatives, parce que je ne peux pas comprendre une perte à Goudomp tout comme Sédhiou. C’était une surprise ! Ce résultat découle du comportement des responsables qui travaillent dans la désunion. En faisant cela, vous pensez que vous sanctionnez des responsables etc… C’est à la coalition tout entière que vous portez préjudice. En combattant un camarade, responsable politique, ne pensez pas qu’avec le monde que vous drainez, vous êtes majoritaires à l’Assemblée nationale», a-t-il déclaré. Selon le patron de Bby, pour inverser la tendance, cela exige que chacun retourne à sa base pour faire le travail de prospection nécessaire. «Aller à la rencontre des populations, connaître leurs préoccupations, etc… Vous faites les démarches qu’il faut et vous vous donnez la main. Nous ne sommes pas dans une phase où chacun s’autoproclame leader », a-t-il indiqué.
Détournement supposé de 60 millions à l’hôpital de Tivaouane
Depuis plusieurs semaines, une supposée affaire de détournement d’une somme d’environ 60 millions de Fcfa au niveau du service comptable de l’hôpital Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane fait débat. Mais depuis lors, le dossier n’avance pas. C’est pourquoi hier, les travailleurs, portant des brassards rouges, ont observé un sit-in pour réclamer que cette sombre affaire soit tirée au clair. Selon Sidy Lamine Ndoye, coordonnateur de l’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital Dabakh, cette affaire peut porter préjudice au fonctionnement de la structure hospitalière. Et c’est pourquoi, dit-il, les partenaires sociaux et les travailleurs ont retroussé les manches pour demander que la lumière soit faite et que toutes les responsabilités soient situées afin que pareille situation ne se reproduise plus.
Arrestation des malfaiteurs qui terrorisaient Thilmakha
La gendarmerie a mis hors d’état de nuire une bande de malfaiteurs qui semaient la terreur dans le département de Tivaouane. En effet, les malfaiteurs ont ciblé les points de transfert d’argent dans la commune de Thilmakha, département de Tivaouane. Dans la nuit du 15 au 16 février, la bande lourdement armée a successivement cambriolé deux points de transfert d’argent, trois boutiques et un magasin de vulcanisation, emportant une forte somme d’argent estimée à plus de 7 millions et des matériels divers. Mais il n'a fallu qu’une dizaine de jours pour que les pandores leur mettent le grappin dessus. Les investigations des éléments de la Section de recherches de Thiès ont permis l’interpellation, dans la journée du 26 février, d’un membre de la bande à Mékhé et le lendemain, quatre autres malfaiteurs sont tombés à Keur Massar. L’enquête se poursuit.
Nouvelle directrice des opérations de la Banque mondiale
La nouvelle Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Cabo Verde, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Mauritanie, a pris fonction hier à Dakar. Mme Keiko Miwa a été nommée Directrice pays (CD) dans la région Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle a rejoint l’équipe de la Banque mondiale en janvier 2001. Mme Miwa a commencé sa carrière en Mauritanie et en Sierra Leone. Elle a occupé plusieurs postes, notamment celui de Représentante résidente de la Banque mondiale en République démocratique populaire du Laos (RDP Laos) et Directrice dans la région Asie du Sud pour l'éducation. Avant de rejoindre Dakar, Mme Keiko Miwa était Directrice régionale pour le développement humain dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. De nationalité japonaise, Mme Miwa devra notamment assurer, dans les cinq pays, la supervision du dialogue politique et des engagements stratégiques de la Banque mondiale avec les gouvernements, les principales parties prenantes et les partenaires au développement. Elle devra aussi, ajoute-t-on dans un communiqué, renforcer le portefeuille d’études analytiques et d'engagements de prêts qui produisent des résultats à grande échelle, notamment en renforçant la collaboration avec IFC et MIGA.
Daaka de Médina Gounass
L’édition 2023 du Daaka commence samedi prochain à Médina Gounass (département de Vélingara). Le chef de l’Etat a donné hier en conseil des ministres des instructions pour un bon déroulement de l’évènement religieux qui accueillent des fidèles venant des pays de la sous-région. Le gouvernement est invité à prendre toutes les dispositions sécuritaires, sanitaires et logistiques appropriées pour accompagner, dans les meilleures conditions, les fidèles installés sur les sites de la retraite spirituelle. Par ailleurs, le Président Macky Sall veut des mesures urgentes de sauvegarde de la Falémé et des zones polarisées. A ce propos, il a demandé au ministre de l’Intérieur et à ses collègues en charge de l’Eau, de l’Agriculture, de l’Environnement et des Pêches de mener, sous la supervision du Premier ministre, des actions urgentes pour la préservation durable des écosystèmes de la Falémé, de la santé et des activités des populations riveraines.
Vent de changement au ministère de la Justice
«L'As» qui s'est fait écho récemment des frustrations et récriminations de magistrats semble trouver une oreille attentive du ministre Ismaïla Madior Fall. Abdoulaye Ndiaye s'en va à la Direction de la Promotion de la justice de Proximité et de l'Accès au Droit, poste que cumulait Mademba Guèye avec celui de Secrétaire général du CSM. Mademba Guèye atterrit au centre de Formation judiciaire comme Directeur Général en remplacement d’Amadou Bal muté lors du dernier Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à la Cour Suprême. El hadji Babacar Diop, adjoint au Directeur des Services judiciaires, est désormais le patron de ce service qu'il connaît pour y avoir exercé depuis plus de 08 ans, du temps du Ministre Sidiki Kaba. Ousseynou Guèye, ingénieur en informatique, est nommé Directeur de la Dématérialisation et de l'Automatisation des Services Judiciaires au ministère de la Justice, en remplacement d’Abdoul Aziz Wane.
Vent de changement au ministère de la Justice (bis)
Si la nomination de El hadji Babacar Diop semble susciter des préjugés favorables pour son dynamisme pour certains, des magistrats affirment que le brouhaha des suspicions demeurent toujours à la DSJ où El hadji Babacar Diop est aussi considéré comptable en même temps que les Directeurs qui ont défilé là-bas et au même titre que Maguette Diop, des iniquités et injustices. El hadji Babacar Diop agira-t-il par procuration ou fermera-t-il le chapitre des suspicions ou autres frustrations ? La nomination d'un nouveau Secrétaire Général du CSM et ses modalités pourront nous apporter quelques éclairages sur la volonté affirmée d'Ismaïla Madior Fall d'apporter des débuts de solution aux inquiétudes des magistrats, exprimées et recueillies par «L'As» dans son édition du mercredi 22 février.
Momar Ndao nommé président de la CONAREL
Le gouvernement est en train de mettre en place les instruments pour le contrôle du loyer dont la baisse devait entrer en vigueur depuis hier. Le conseil des ministres a examiné et adopté hier le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Commission nationale de régulation du loyer des baux à usage d’habitation. En sus, le président de la République a nommé, le président de l’Ascosen et conseiller technique à la présidence de la République, Momar Ndao, président de la Commission nationale de Régulation des Loyers des Baux à Usage d’habitation (CONAREL) au ministère du Commerce, de la Consommation et des PME. L’enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de SaintLouis, Idrissa Baldé, est nommé Secrétaire exécutif de la Commission nationale de Régulation des Loyers des Baux à Usage d’habitation. Le chef de l’Etat a par ailleurs nommé l’enseignant Malang Seyni Faty, président du Conseil d’Administration du Service géologique national du Sénégal au Ministère des Mines et de la Géologie.
Magatte Ndiaye, nouveau Recteur de l’UGB
Directeur de l’UFR des Lettres et Sciences Humaines (Ufr/Lsh), Magatte Ndiaye est désormais le Recteur de l’Université Gaston Berger de SaintLouis. Il remplace à ce poste Pr Ousmane Thiaré promu Directeur général de la Cyber-infrastructure nationale pour l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation (Cineri) depuis juin 2022. Le nouveau Recteur a effectué l’essentiel de son parcours académique et professionnel à l’UGB. Le septième Recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a été nommé à la suite d’un appel à candidatures qui est désormais la règle. Natif de SaintLouis, il a eu à occuper plusieurs postes à l’UGB, notamment chef de la Division des Études de l’Innovation et de la Vie Universitaire (Deipvu), responsable de l’Amélioration de l’Efficacité interne de l’équipe de Gestion Opérationnelle du Contrat de Performance de l’UGB puis Directeur adjoint de l’UFR des Lettres et Sciences Humaines (Ufr/Lsh) et Directeur de ladite UFR. Sur un autre registre, le chef de l’Etat a nommé des enseignants de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar au grade de Professeurs titulaires. Il s’agit de Fabé Idrissa Barro, spécialiste en Physique / Energie solaire, Issa Diagne spécialisé en Thermique, thermodynamique, Makhtar Guène, spécialisé en Electrochimie, Mame Samba Mbaye spécialiste en Botanique-Sys tématiqueEcologie, Momar Ndiaye, spécialiste en Chimie de l’Environnement, Balla Diop Ngom, spécialiste en Physique du solide-Science des matériaux et Daouda Ngom spécialisé en Agroforesterie/Ecologie.
Azoura Fall inculpé pour la seconde fois
L’activiste Assane Guèye dit Azoura Fall est retourné en prison d’où il a été extrait la semaine passée pour de nouvelles charges. Après trois retours de parquet, ce militant de Pastef a fait face au juge du 2e cabinet, Mamadou Seck. Ce sympathisant de Sonko est inculpé pour la seconde fois et encore placé sous mandat de dépôt. Il est poursuivi des chefs de diffusion de fausses nouvelles sur la santé mentale du chef de l'Etat qu'il a offensé en le traitant de «mbaam » (âne), menaces de mort sans ordre ni condition sur la personne de Raby Adji Sarr. Aux yeux du procureur qui a saisi le juge Mamadou Seck du deuxième cabinet, d’après son avocat, Me Cheikh Koureyssi Ba, ce chapelet d'infractions nécessite le mandat de dépôt au vu des «motifs pertinents » évoqués paraissant pour le juge incontournables. Il s’agit d’éviter toute réitération de l'infraction, l'inculpé, coutumier des faits, étant l'objet de poursuites dans d'autres procédures similaires en cours, de garantir sa représentation en justice et d’apaiser les troubles à l'ordre public consécutifs aux faits.
Un individu interpellé avec de faux cachets administratifs
Les éléments de la section de recherches de la gendarmerie de Dakar ont interpellé, mardi dernier vers 18h, un individu en possession d’une dizaine de faux cachets. Il est auditionné par les enquêteurs qui cherchent à en savoir plus dans cette affaire. Le mis en cause sera poursuivi de faux et usage de faux en écriture publique authentique et usurpation de fonction et d’identité.
LA BAISSE DES LOYERS ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les parution de ce mardi 2 mars abordentL’entrée en vigueur de la mesure de baisse des prix du loyer et d’autres sujets d'actualité.
Dakar, 2 mars (APS) - L’entrée en vigueur de la mesure de baisse des prix du loyer et d’autres sujets sont à la Une des quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Libération explique ‘’ce qui va changer’’ dans le secteur du loyer et signale que la baisse des prix est effective depuis le 1er mars. Le ministre du commerce, de la consommation et des PME compte mener une vaste campagne de sensibilisation et de contrôle pour faire respecter la mesure.
Selon Vox Populi, les baisses sont de l’ordre de 15% entre 0 et 300 000 francs Cfa, 10% entre 300 000 et 500 000 francs Cfa et 5% au-delà de 500 000 francs Cfa.
Le journal précise que ‘’seuls +les locaux à usage d’habitation+ sont concernés, ceux pour les ateliers, boutiques, bureaux sont exclus du champ de la mesure’’.
Selon L’Info, ‘’les locataires sont entre craintes et lueurs d’espoir’’.
‘’Craignant déjà le syndrome de la loi de 2014, certains locataires alertent déjà les autorités étatiques contre les bailleurs récalcitrants qui trouvent toujours des voies de contournement de la mesure, avec à la clé, des expulsions pour motifs de réhabilitation et autres astuces pour virer les bénéficiaires de la loi et ensuite augmenter les prix’’, écrit le journal.
L’Observateur souligne que le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Commission nationale de régulation du loyer des baux à usage d’habitation a été adopté mercredi en Conseil des ministres.
Dans L’Obs, le nouveau président de la Commission nationale de régulation des loyers des baux à usage d’habitation (Conarel) au ministère du Commerce, de la consommation et des Pme, Momar Ndao, déclare que ‘’la mesure est effective, donc les bailleurs n’ont qu’à appliquer les textes’’.
‘’Nous allons commencer immédiatement. Le travail n’attend pas. On va donner tous les numéros à contacter et tous les différents éléments qui permettent de saisir la commission. Ceux qui ne respectent pas les textes seront sous le coup de la loi de 1981 sur la hausse illicite des loyers et ils risquent une peine de prison et une peine d’amende’’, a soutenu Momar Ndao.
Le quotidien Le Soleil met en exergue ‘’le grand bond en avant de Sédhiou’’ dans le secteur de la santé. Selon le journal, la construction de l’Hôpital Amadou Tidiane Ba, inauguré, mercredi, par le chef de l’Etat en tournée à Sédhiou, ‘’a considérablement renforcé la carte sanitaire de la région au grand bonheur des usagers’’.
La publication souligne également que le conseil des ministres a validé le programme triennal de 400 milliards de francs Cfa consacré au développement de la région.
Sud Quotidien s’intéresse au fonctionnement de l’Assemblée nationale et constate que ‘’plus de 5 mois après son installation (...), la 14e législature semble réduire son fonctionnement au traitement des dossiers reçus de l’exécutif et autres participations à des ateliers’’.
‘’En effet, nonobstant les multiples affaires (rapport Covid-19, vente de l’hôpital Le Dantec, affaire du contrat de 45 milliards d’armement…) qui alimentent le débat public et sur lesquels son implication aurait permis d’éclairer la lanterne des Sénégalais, la présente Assemblée nationale est aphone’’, déplore Sud.
Le quotidien Bës Bi se souvient des émeutes de mars 2021 et parle de ‘’2 ans d’impunité’’.
'’Ce vendredi, le Sénégal va commémorer l’an 2 des émeutes du mois de mars. Une dizaine de morts sans coupables jusqu’ici malgré l’annonce du gouvernement en avril 2021 de mettre en place une commission indépendante’’, selon le journal.
‘’C’est une tache noire dans l’histoire politique du Sénégal, un chaos qui a fait vaciller les institutions et le président de la République n’en revient toujours pas (…). Ce 3 mars 2021, lorsque l’opposant Ousmane Sonko a été arrêté pour +troubles à l’ordre public et participation à une manifestation interdite+, le pays bascule dans la violence inouïe’’, rappelle le quotidien.
M. Sonko, le leader de Pastef, accompagné de centaines de ses partisans, avait été arrêté alors qu’il devait répondre à la convocation du Doyen des juges d’instruction, Samba Sall pour ‘’viol suivi de menaces de mort+ suite à la plainte de Adji Sarr, une masseuse dans le salon Sweet Beauté.
« LE SENEGAL EST UNE GRANDE EQUIPE, MAIS ON NE GAGNE PAS UN MATCH AVANT LA RENCONTRE »
Can u20 – Mathias Deguenon, sélectionneur du Benin, avertit
En conférence de presse ce samedi, le sélectionneur béninois a posé les bases du quart de finale contre le Sénégal. Il veut créer l’exploit avec ses joueurs.
Ce jeudi après-midi à 14h00 GMT, les Lionceaux feront face au Bénin, troisième du Groupe C, en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations U20. S’ils ont tout écrasé sur leur passage lors de la phase de groupes, les poulains de Malick Daf peuvent s’attendre à faire face à un bloc solide et une équipe qui voudra faire valoir son potentiel offensif. Le sélectionneur béninois les a mis en garde.
« C’EST LE TERRAIN QUI DETERMINERA »
« Le bilan du premier tour ne pousse pas l’optimisme, mais on peut se qualifier. C’est ça la magie du football : l’incertitude. Je pense que mes joueurs seront concernés, ils feront preuve de patience, de discipline. On travaille la finition, ce qui nous manquait depuis le début. On a des aptitudes pour surprendre cette équipe », a déclaré Mathias Deguenon dans des propos relayés sur le site de la CAF. Si le Sénégal a remporté ses trois matchs durant la phase de groupes, en marquant 8 buts et n’encaissant aucun, le Bénin a dû se contenter d’une place de meilleur troisième, derrière la Gambie et la Tunisie. Les Guépards n’ont pas non plus brillé en attaque (1 but marqué) mais semblent compacts en derrière (2 buts encaissés).
Conscient de la qualité supérieure des Lionceaux, Deguenon croît tout de même en ses joueurs. « On peut se qualifier pour la Coupe du Monde (les demi-finales de cette CAN ce qualifient pour le Mondial, NDLR), on peut faire un exploit. C’est une très grande équipe le Sénégal, mais on ne gagne pas un match avant la rencontre. C’est le terrain qui déterminera », avertit le technicien béninois. À Pape Demba Diop et ses partenaires de se méfier
«IL NE DOIT PAS Y AVOIR DE MARGE D’ERREUR»
Can u20 - Malick Daf, sélectionneur des lionceaux - Le sélectionneur des Lionceaux a fait son point de presse habituel à la veille du quart de finale de la CAN U20 contre le Bénin.
Le sélectionneur des Lionceaux a fait son point de presse habituel à la veille du quart de finale de la CAN U20 contre le Bénin.
L’Equipe Nationale U20 du Sénégal s’apprête à entrer dans une nouvelle compétition. Après avoir survolé la phase de groupes, les Lionceaux affrontent le Bénin, jeudi après-midi (14h00 GMT) au Stade International du Caire, en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Une rencontre à l’issue de laquelle le vainqueur validera non seulement son ticket pour les demi-finales mais surtout une place pour la prochaine Coupe du Monde.
« C’EST UN MATCH CAPITAL »
Si les Guépards ne sont qualifiés qu’à ce stade grâce à une place de meilleure troisième, ils restent tout de même une équipe à ne surtout pas sous-estimer. C’est l’avis de Malick Daf notamment. « C’est un match à élimination directe, il ne doit pas y avoir de marge d’erreur, il faudra gagner. Le Bénin est une bonne équipe, comme toutes les équipes qui sont qualifiées en quarts de finale. C’est un match à prendre avec beaucoup de sérieux », a déclaré le sélectionneur au micro de la FSF. Le technicien sénégalais a également ajouté : « le Bénin est une équipe qui a de très bons joueurs, qui ont montré (pendant la phase de groupes) de ce qu’ils sont capables. Nous allons donner le maximum, avec beaucoup plus de concentration et d’application, pour essayer de se qualifier pour la Coupe du Monde. On s’est préparé à affronter toutes les équipes. Il faut être prêt à battre n’importe quel adversaire. Les garçons en sont conscients. C’est un match capital. »
LES LIONCEAUX AU COMPLET
Les Lionceaux ont effectué une séance d’entraînement au complet, à la veille de leur rencontre quart de finale de la CAN U20, qui les opposera au Bénin, ce jeudi au stade international du Caire.
Les Lionceaux ont effectué une séance d’entraînement au complet, à la veille de leur rencontre quart de finale de la CAN U20, qui les opposera au Bénin, ce jeudi au stade international du Caire.
Ce mercredi matin vers les coups de 11h (heure locale) en Égypte où se joue actuellement la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 20 ans, les Lionceaux se sont entraînés au complet au stade Jewel Hôtel Training Field du Caire.
Les jeunes joueurs de Malick DAF se sont retrouvés à la veille de leur match de quart de finale contre le Bénin à 23, récupérant ainsi Mamadou Lamine Camara sorti sur blessure contre le Mozambique et Pape Demba Diop touché hier à l’entraînement. Plus de peur que de mal pour le meilleur buteur de cette compétition avec quatre réalisations, qui n’avait pas pu terminer la séance hier après un coup reçu. Le joueur de Berkane quant à lui, avait été ménagé lors de la troisième journée de groupes par précaution. Les deux milieux de terrain devront logiquement être alignés face au Bénin. Cette dernière séance en vue du match contre les Éperviers, prévu, jeudi à 14h GMT, a duré une bonne heure et a permis au sélectionneur et son staff d’effectuer les derniers réglages. P
our rappel, cette rencontre est capitale puisqu’elle est qualificative pour la prochaine Coupe du monde.
DES DONNEES FIABLES POUR MESURER LES DEGATS
L’évaluation des accidents de la route en Afrique ne se fait pas toujours de manière exhaustive. A cause d’une collecte disparaitre
L’évaluation des accidents de la route en Afrique ne se fait pas toujours de manière exhaustive. A cause d’une collecte disparaitre. Pour changer la donne, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), tiennent un congrès à Dakar pour voir comment arriver à des statistiques harmonisées. La rencontre qui dure trois jours s’est ouverte hier, mercredi 1er mars.
Dakar abrite le 1er Congrès régional sur les Données de mortalité routière. La rencontre qui s’est ouverte hier, mercredi 1er mars 2023, et à laquelle participent des délégations venues de 28 pays d’Afrique, est une occasion pour les participants de réfléchir sur les voies et moyens pour arriver à la mise à disposition de statistiques fiables sur les accidents de la circulation.
Pour le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) au Sénégal, Dossou Vincent Sodjinou, «les accidents de la route constituent un problème de santé publique. C’est pourquoi l’Oms en a fait une priorité dans son treizième programme général de travail, qui vise à contribuer à l’atteinte des Objectifs de développement durable».
Selon les Nations Unies (Onu), les accidents de la circulation constituent la principale cause de décès chez les enfants et les jeunes adultes âgés de 5 à 29 ans. Les pays à revenus faibles enregistrent le plus d’accident, avec un taux estimé à 93%. C’est ce qui motive l’Objectif de développement durable qui est de réduire de 50% les accidents de la route. Dossou Vincent Sodjinou trouve ainsi que «pour mesurer les progrès, il faut avoir des données avec des mécanismes fiables».
Seulement, les chiffres de l’Oms sont en déphasage avec ceux des Etats. «Il y a un gap entre les chiffres des Etats et ceux de l’Organisation mondiale de santé», constate-t-il. Le directeur sectoriel pour les transports en Afrique de l’Ouest de la Banque mondiale, Ibou Diouf, loue, lui aussi, l’importance d’avoir des données exactes sur les accidents de la circulation. «Les données de sécurité routière sont un outil pour planifier, orienter, définir des stratégies et élaborer des plans d’actions prioritaires pour lutter contre la mortalité routière. On a des éléments qui nous permettent de savoir les axes sur lesquelles il faudrait agir», constate-t-il.
Selon toujours Ibou Diouf, les statistiques fiables facilitent la prise de décisions. «Pour agir, il faut avoir connaissances de la situation, des repères. Les données constituent un moyen fondamental».
CAUSES DES ACCIDENTS : LE DIAGNOSTIC DE L’OMS ET DE LA BANQUE MONDIALE
Le directeur sectoriel pour les transports en Afrique de l’Ouest de la Banque mondiale, Ibou Diouf, juge qu’en plus du facteur humain qui est couramment mis en cause lors de la survenance d’un accident, d’autres paramètres méritent une attention particulière. «Dans beaucoup de pays en développement, la route est un élément muet. Elle ne parle pas au conducteur. Cette communication doit se faire à travers la signalisation. Les points dangereux d’une route doivent être signalés. Lorsqu’on fait de la maintenance routière, on doit mettre en priorité la signalisation», conseille-t-il. Il est aussi important de faire des évaluations sécuritaires. «Lorsqu’on conçoit une route, on doit faire l’audit de la sécurité routière, en amont, au moment de la mise en œuvre et pendant l’exploitation», a dit Ibou Diouf. Les conducteurs doivent aussi maitriser leur environnement. «Il y a très peu de conducteurs qui ont une connaissance de comment interagir avec la route, selon les différents temps. Ils n’ont pas assez souvent l’éducation qui leur permet de s’adapter quand ils sont dans ce genre de situation», déplore-t-il. L’éducation à la sécurité routière doit être promue dans les enseignements. «Il faut intégrer dans les curricula l’éducation à la sécurité routière. Au Sénégal, il en existe, mais n’a jamais été mis en œuvre», s’insurge aussi Ibou Diouf.
Pour sa part, le représentant de l’Oms, Dossou Vincent Sodjinou, pense «qu’il faut s’interroger sur la qualité des sanctions, des infrastructures, l’impact du contrôle sur la réduction des risques d’accident, la qualité de la législation dans les pays en matière de la sécurité routière ; quels est le rôle de la justice, la lutte contre la corruption sur la sécurité routière dans nos pays».
«QUAND IL S’AGIT AUJOURD’HUI DE RYTHMER LA VIE DE L’ASSEMBLEE NATIONALE, C’EST L’EXECUTIF QUI DONNE LE TEMPO...»
Cheikh Oumar Sy, ancien député de la 12e législature, parle du fonctionnement de l'Assemblée nationale
«Cette léthargie dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale n’est pas un fait nouveau. L’agenda de l’Assemblée nationale est quasiment lié au rythme de l’exécutif parce que toutes les initiatives, à peu près, viennent de l’exécutif, surtout en termes de projet de loi. On a vu, lors du vote de la loi des finances 2023, l’Assemblée était en pleine effervescence et c’est c’était normal parce que c’est le vote du budget et que les députés voulaient vraiment contrôler l’action gouvernementale dans le cadre de ce budget, surtout avec cette situation de parité entre l’opposition et le pouvoir, en termes de de contrôle de l’Assemblée nationale.
Toutefois, après cela, on constate que si l’exécutif ne veut pas faire avancer certains agendas ou même si l’opposition, par exemple, voulait soumettre certaines questions relatives à des dossiers précis où ils interpellent le gouvernement, si l’exécutif fait le mort, il est très difficile que l’Assemblée nationale puisse avancer ou que les députés effectuent leur travail. C’est pourquoi, il faut encore travailler à renforcer l’indépendance de l’Assemblée nationale. Mais bon, il faut le dire, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de session budgétaire ou de vote de projet de loi que l’Assemblée ne fonctionne pas. Les députés ont beaucoup d’activités hors de l’hémicycle. Ils participent à beaucoup d’événements, que ce soient des évènements nationaux et internationaux, des ateliers de renforcement de capacités et de réflexion, de partage, de mise à niveau. Donc, il y a quand-même beaucoup d’activité où sont impliqués des parlementaires, même si ces dernières ne sont pas réellement liées la vie à l’Assemblée nationale.
Mais, le constat est là, ça veut dire que pour l’essentiel, quand il s’agit de rythmer la vie de l’Assemblée nationale, c’est l’exécutif qui donne le tempo, c’est ce qui est déplorable. Maintenant, pour changer ça, il faut juste travailler, comme je l’ai déjà dit plus haut, à ce que l’indépendance de l’Assemblée nationale soit plus réelle. On a énormément de sujets aujourd’hui qui nous interpellent au niveau sociétal, au niveau économique, à tous les niveaux où les députés doivent ou peuvent vraiment pousser l’exécutif à réagir. Étant donné qu’il y a beaucoup de dossiers : que ce soit au niveau de la gestion publique, des choses qui n’ont pas été achevées encore, des programmes. Si l’Assemblée nationale avait la liberté nécessaire de fonctionner, elle pourrait prendre ça en charge et obliger l’exécutif à réagir ; mais malheureusement, ce n’est pas le cas. Donc, il faut veiller à ce que l’indépendance de l’Assemblée nationale soit réelle. Il faut faire en sorte que l’exécutif puisse être soumis aussi à un tempo qui est fixé aussi par l’Assemblée nationale ; et c’est là où on doit sentir un équilibre démocratique réel parce que cela permettra aussi aux institutions de fonctionner normalement. Donc, il faut travailler à ce que l’indépendance de l’Assemblée nationale soit une réalité et non juste un concept».
LA SORTIE DES DEPUTES DE YAW POSE LE PROBLEME DE LA FAIBLESSE DU TEMPS DE TRAVAIL DES DEPUTES
Alioune Souaré, ancien député, spécialiste du droit parlementaire, analyse la 14 législature
«La sortie des députés de Yaw, au-delà des aspects liés au contrôle parlementaire qu’elle soulève, pose encore le problème de la faiblesse du temps de travail des députés. Parlant du bilan de la 13ème législature et le rythme de travail des députés, j’avais à l’époque publié, sur ma page FB, que cela tournait environ autour de 45 mois/60 (durée de la législature), 15 mois de vacances/ 60 et 3 ou 4 textes de lois votées par mois sur 149 pour les 5 ans. L’évaluation des politiques publiques et le contrôle parlementaire étaient quasi-inexistants. Et maintenant, on a l’impression que c’est cette même situation qui est en train de se reproduire, avec la 14ème législature qui souffre de manque d’activités, après le temps fort consacré au vote du budget. Rappelons que la mission des députés, telle que définie par l’article 59 de la Constitution, est fondée sur le triptyque : voter les lois, évaluer les politiques publiques et contrôler l’action du gouvernement.
Pour ce qui concerne les récriminations des députés de Yaw, par rapport aux questions écrites faites et qui sont restées sans suite, iI faut relever que les questions (écrites, orales ou d’actualités) sont des outils en matière de contrôle parlementaire. L’article 85 de la Constitution évoque le principe pour tout député de pouvoir poser des questions écrites au Premier ministre et aux membres du gouvernement, qui sont tenus d’y répondre. Et c’est l’article 95 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui complète cette disposition constitutionnelle et y ajoute la procédure de sa mise en œuvre. C’est-à-dire, l’auteur de la question écrite ou des questions écrites doit s’adresser au président de l’Assemblée nationale (qui n’est pas le destinataire de la question écrite ou des questions écrites), il les transmet simplement au président la République en charge de saisir l’autorité du pouvoir exécutif concerné (Premier ministre ou ministre). Les questions écrites sont publiées au journal des débats (document interne à l’Assemblée nationale). Et, la contrainte pour la réponse de l’autorité concernée (Premier ministre ou ministre) entre en jeu dans le mois qui suit cette publication.
Le délai ne comporte aucune interruption et, à défaut de réponse jusqu’à l’expiration de ce délai, les questions écrites sont transformées en question orales. En résumé : les députés de Yaw devraient vérifier, avant de tirer sur le président de l’Assemblée nationale, si leurs questions écrites sont publiées au journal des débats. Et, c’est à partir de ce moment que le délai se pose et on peut apprécier, pour parler de lenteurs ou de blocage. L’autre chose à vérifier également, c’est si le blocage dénoncé par les députés de Yaw se situe au niveau du pouvoir exécutif ou celui du législatif ! Apparemment, ils chargent le président de l’Assemblée nationale, mais le problème peut être ailleurs.
Mais, dans tous les cas, le refus de répondre aux questions écrites relève une violation fragrante des articles 85 de la Constitution et 95 du Règlement intérieur. A l’instar des autres Assemblées nationales, dans les démocraties majeures, notre institution parlementaire devrait mener ses propres activités et cela n’est possible que si elle a une vie parlementaire animée par les auditions des ministres dont les initiatives émanent des Commissions permanentes, les missions d’informations ou d’études, les Commissions d’enquêtes parlementaires, les motions de censure (qui ne portent pas seulement sur la DPG, mais aussi sur tous les programmes de l’exécutif), les questions (orales, écrites, questions d’actualités ou questions d’actualités au gouvernement)».
«L’EXECUTIF N’A PLUS UNE MAJORITE ECRASANTE. DONC, LA SOLUTION C’EST DE S’ASSEOIR SUR LES PROJETS...»
Le Parlement est phagocyté par l’Exécutif et ça, c’est une situation malheureuse et récurrente. C’est comme si ce sont le président de la République et l’Exécutif qui décidaient au niveau du Parlement
«Le Parlement est phagocyté par l’Exécutif et ça, c’est une situation malheureuse et récurrente. C’est comme si ce sont le président de la République et l’Exécutif qui décidaient au niveau du Parlement. Nous l’avons dénoncé, en tant que parlementaires, à l’époque ; mais nous constatons qu’aujourd’hui, ça continue. C’est pourquoi, j’ai beaucoup apprécié l’attitude de l’opposition la dernière fois qui, en fait, alerte l’opinion parce qu’aujourd’hui, le peuple sénégalais veut mettre fin à cette situation.
C’est pourquoi, il y a quand-même cet équilibre des forces plus ou moins au niveau du Parlement. C’est le peuple qui en a décidé.
Maintenant, le peuple veut des ruptures au niveau du Parlement ; malheureusement aujourd’hui, les blocages continuent parce que même si, sur le plan du nombre, l’opposition peut essayer d’imposer ces changements-là, si les propositions de loi ne sortent pas du bureau du président de l’Assemblée nationale, ça ne bouge pas. Il y a des verrous au niveau du Règlement intérieur de l’Assemblée. Par exemple, une proposition de loi, pour qu’elle passe, elle doit recevoir plus ou moins l’aval du président de la République ; alors que c’est aux députés que reviennent la possibilité de concevoir des lois. Donc, ce n’est pas une nouvelle situation. C’est pourquoi, je pense que l’opposition a bien fait d’alerter pour dire que voilà, nous avons déposé tant de questions écrites, tant de questions orales pour exercer le contrôle de l’Exécutif, mais ça ne bouge pas. Maintenant, le peuple saura où se trouve le problème.
L’Exécutif n’a plus une majorité écrasante. Donc, la solution, c’est de s’asseoir sur les projets et les propositions pour que ça n’aboutisse pas. Et c’est malheureux parce que quand-même il y a beaucoup d’affaires aujourd’hui qui méritent d’être clarifiées et ce serait même pour l’intérêt de l’Exécutif. Il y a eu le dossier sur la gestion des Fonds FORCE COVID, le contrat sur l’achat d’armes par le ministère de l’Environnement. Des gens disent que c’est un scandale, mais l’Exécutif a intérêt à ce que le débat soit posé au niveau du Parlement, pour édifier l’opinion. Il y en a d’autres. Je pense qu’aujourd’hui, c’est tout à fait normal que l’opposition alerte et mène des actions dans ce sens, pour retrouver la plénitude de leur droit, en tant que représentants du peuple. C’est donc une entrave à l’exercice de leur fonction, en tant que représentants du peuple devant contrôler l’Exécutif, devant édifier les Sénégalais par rapport à des affaires qu’on considère comme étant nébuleuses. Maintenant, je pense que le peuple a donné la possibilité de corriger avec le nombre de députés de l’opposition, l’équilibre qu’il y a.
L’autre chose, pour corriger, il faut peut-être changer des dispositions du Règlement intérieur. Même pour ça, ils auront beau déposer des propositions de loi pour revoir le Règlement intérieur, si ça ne bouge pas au niveau du Parlement, au niveau du bureau de l’Assemblée nationale, ça ne rime à rien. Il faut que les populations dénoncent vigoureusement parce que, quand ils ont voulu démettre Aminata Touré, ils ont agi très vite. C’est une violation des dispositions même de la loi. C’est clair et net et malgré ça, pour violer la loi et démettre Aminata Touré, ils sont allés très vite et pourquoi sur les questions d’intérêt général, sur les questions sur lesquelles le peuple les attend pour qu’on les clarifie, ils font du dilatoire, mettent le coude comme leur patron ou ils s’asseyent là-dessus. La solution, c’est de continuer à les envahir de questions écrites, de questions orales et de propositions de lois et à prendre l’opinion à témoin parce que si un petit groupe peut bloquer ces initiatives parlementaires-là, ça veut dire que c’est très grave».
L'ASSEMBLÉE NATIONLE FACE AU DÉFI DE LA RUPTURE
Plus de cinq mois après son installation, le 12 septembre 2022 dernier, la 14ème législature semble réduire son fonctionnement au traitement des dossiers reçus de l’exécutif et autres participations à des ateliers
Plus de cinq mois après son installation, le 12 septembre 2022 dernier, la 14ème législature semble réduire son fonctionnement au traitement des dossiers reçus de l’exécutif et autres participations à des ateliers. En effet, nonobstant les multiples affaires (Rapport COVID-19, vente de l’hôpital Le Dantec, affaire contrat de 45 milliards d’armement ministère Environnement…) qui alimentent le débat public et sur lesquels son implication aurait permis d’éclairer les Sénégalais, la présente Assemblée nationale est aphone.
La 14ème législature est-elle en train de passer d’une Assemblée de rupture à une agence au service de l’exécutif et du parti au pouvoir ? En effet, près de sept mois après son installation, le 12 septembre 2022 dernier, la 14ème législature semble fonctionner au rythme de l’agenda de l’exécutif. La preuve, nonobstant les multiples affaires (Rapport COVID19, vente de l’hôpital Le Dantec, affaire contrat de 45 milliards d’armement ministère Environnement…) qui alimentent le débat public et sur lesquels son implication aurait permis d’éclairer les Sénégalais, la présente Assemblée nationale est aphone.
Les réunions du bureau de l’Assemblée nationale, qui est l’instance chargée de l’organisation et du fonctionnement de l’Assemblée, ne sont convoquées que lorsqu’il s’agit de traiter de la commande du gouvernement ou du parti au pouvoir. La preuve, depuis le mois de septembre dernier, le nombre de réunions du bureau de l’Assemblée nationale varie entre 5 voire 6 fois.
La dernière rencontre du bureau de l’Assemblée nationale était consacrée à la déchéance du mandat de député de l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, par ailleurs, tête de liste de la coalition au pouvoir lors des dernières législatives. Cette léthargie dans le fonctionnement de cette 14ème législature, qui était annoncée comme une Assemblée rupture par beaucoup d’observateurs de la scène politique sénégalaise, du fait de l’équilibre des forces politiques (83 députés pour la majorité, 80 pour l’opposition et 2 pour les non-inscrits) avait poussé les députés du groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi à monter au créneau.
Le 23 février dernier, ils ont organisé un sit-in dans le hall de l’Assemblée nationale puis une conférence de presse pour dénoncer la «léthargie» dans laquelle se trouve l’Assemblée nationale qui, selon eux, «ne sert qu’à liquider et emprisonner des députés et non à parler des préoccupations du peuple».
Devant les journalistes, Biram Souley Diop et ses collègues parlementaires ont accusé le président Amadou Mame Diop de bloquer toutes les actions menées par leur groupe, au sein de l’Assemblée nationale, pour assurer le contrôle de l’action gouvernementale. «Le groupe parlementaire a déposé sur la table du président de l’Assemblée nationale 19 questions écrites, 22 questions orales et 03 questions d’actualité, adressées au gouvernement. Et pour les questions écrites, seulement 4 réponses du gouvernement ont été reçues par les députés», a-t-il déploré.
Avant de renchérir : «Les députés de Yewwi regrettent l’absence de réponse donnée aux résolutions tendant à la création de Commissions d’enquête parlementaire ou de mise en accusation de membres du gouvernement devant la Haute Cour de Justice, dans le cadre du rapport de la Cour des comptes sur les Fonds Covid-19». Invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm, le dimanche 26 février dernier, Abdou Mbow, député de la majorité et président de la Commission des Lois, semble d’ailleurs conforter ses camarades de l’opposition.
En effet, interpellé sur cette question, l’ancien 1er vice-président de l’Assemblée nationale sous la 13ème législature, a confirmé que le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale prévoit la venue, une fois tous les mois, du gouvernement au niveau de l’hémicycle pour répondre aux questions d’actualités. Cependant, il a essayé de justifier ce retard dans la passage du gouvernement à l’Assemblée par la non tenue d’une réunion de travail entre le gouvernement et l’Assemblée nationale consacrée à l’agenda de ce passage. «Au-delà des questions d’actualité, l’Assemblée nationale est en train de travailler sur énormément de questions. Le jour où ils (députés de Yewwi) ont voulu tenir leur sit-in, la Commission des Lois, en rapport avec Amnisty internationale et Oxfam, était en train de travailler sur un avant-projet de loi pour les défenseurs des droits de l’homme. Au moment où je vous parle, également, la Commission Santé avec d’autres ONG sont à Sali, ils sont en train de travailler sur l’excision des filles. Il y a une semaine, la Commission Communication, dirigée par un des opposants, était à la Sonatel pour un séminaire. Donc, aujourd’hui, l’Assemblée nationale est en train de fonctionner, l’Assemblée nationale ne se limite pas à des questions d’actualité ou à des questions orales».