SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
18 juin 2025
Par Mamadou Oumar NDIAYE
VOLEZ JUSQU’À HAUTEUR DE 0,7 % ET PLUS SI AFFINITÉS
Alors que l’on s’attendait à ce que le président annonce des poursuites contre les personnes épinglées par la Cour des comptes, il nous oppose le mépris. Ne lui parler surtout pas de ces détournements de quelques milliards
Ce qu’ils peuvent donc être ingrats et chiants, ces Sénégalais ! Des gens difficiles à satisfaire et qui n’ont assurément pas la reconnaissance du ventre, voilà ce qu’ils sont. Voilà donc 17 millions d’hommes et de femmes que l’on aide à traverser presque sans encombre la terrible pandémie de Covid-19, qui a fait tant de ravages sanitaires et économiques ailleurs avec des dizaines de milliers voire des centaines de milliers de morts selon les pays, contre à peine un millier dans ce Sénégal béni des dieux. Dix-sept millions d’hommes et de femmes pour qui l’on se décarcasse pour trouver 1000 milliards de francs en pleine tourmente sanitaire mondiale et les aider à faire face aux conséquences sanitaires mais aussi économiques de la pandémie, à être résilients donc, comme on dit, et qui trouvent à redire pour quelques malheureux milliards de francs perdus en cours de route dans les poches ou les comptes bancaires des agents publics chargés de gérer cette manne.
Plus exactement, 6.686.784. 410 francs seulement qui manquent à l’appel et les voilà en train de brailler, de faire un raffut de tous les diables, de tympaniser la République alors qu’ils devraient se confondre en remerciements et exprimer chaque jour que Dieu fait, au réveil, leur reconnaissance infinie à un si bon président et à de si dévoués ministres de les avoir sauvés de la famine et de la mort et leur pays, de la récession. Mais enfin, on ne sait pas ce qu’ils veulent finalement ces gens qui nous font chier. Ils ne vont quand même pas demander au bon Dieu sa barbe pendant qu’on y est ! Vous vous rendez compte : 6,7 milliards (arrondissons), ça ne représente que 0,7 % de la fabuleuse somme débloquée par le président de la République pour soigner les gens malades de la pandémie, effectuer des tests, créer des centres de traitement des épidémies, acheter des médicaments et des réactifs, venir en aide aux ménages vulnérables, aux entreprises en difficulté, aux secteurs économiques impactés parla crise, subventionner le prix du carburant, soutenir les monde sportif et culturel etc. Une « déperdition » de 0,7 % seulement et ça hurle comme des démons. Vous nous emmerdez à la fin ! » Ainsi peut-on résumer la réaction du Gouvernement à ce très gros scandale révélé par le rapport d’audit de la Cour des comptes sur l’utilisation du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19 (ou Force-Covid 19)
Un rapport qui a fait apparaître un véritable carnage, un pillage en règle des ressources publiques débloquées à l’occasion de cette pandémie. Un véritable « tong-tong » des finances publiques où l’on a vu des gestionnaires surfacturer allègrement, dépenser sans justificatifs, procéder à des détournements d’objectifs — comme par exemple « production de bacs à fleurs et travaux d’aménagement et de sécurisation » à hauteur de 239 millions de francs !, donner des marchés à des copains et des coquins — des coquines surtout! — sous forme de partage de l’hyène à des entreprises « Bouki », « Ndiour » et « Samba » appartenant à la même personne pour mieux capter les ressources publiques etc. En tout, on l’a dit, et pour se contenter du chiffre admis par le gouvernement (alors que le montant du préjudice subi parles pauvres Sénégalais est de loin supérieur à ce chiffre), 6,7 milliards environ détournés. Et pendant que le peuple s’indigne, s’étrangle, rue dans les brancards, réclame à très juste titre des comptes mais aussi que les voleurs soient pendus haut et court ou passent devant un peloton d’exécution, le président de la République, qu’un si petit détournement ne saurait émouvoir, voyons, lui qui vient de serrer la pince à l’homme le plus puissant du monde, le président des Etats-Unis d’Amérique, Joe Biden, de se rendre au pays du Soleil levant et de faire ami-ami avec le sultan ottoman Erdogan en sa qualité de président de l’Union africaine, le président Macky Sall, donc, ne saurait se rabaisser à parler de détournement portant sur six milliards de francs seulement. Il a donc demandé presque avec mépris à son Premier ministre d’éclairer les Sénégalais sur ce rapport de la Cour des comptes dont il a entendu parler. Comme si les Sénégalais avaient besoin de la lanterne de Diogène d’Amadou Ba pour voir clair dans cette histoire de détournement à grande échelle ! Diogène étant ce philosophe grec qui se promenait en plein jour avec une lanterne allumée. A ceux qui l’interrogeaient sur cette incongruité, il répondait : je cherche l’Homme !
Un point de détail !
Amadou Ba, prié d’éclairer les Sénégalais sur cette histoire, a jugé à son tour ne devoir pas condescendre à parler d’une affaire aussi minable qu’un détournement de moins de sept milliards de francs et a donc demandé à son ministre des Finances flanqué de son homologue du Commerce d’aller entretenir le bon peuple de ce sujet qui distrait le Gouvernement ! Voyez-vous donc, on leur parle de 1000 milliards et ils viennent nous embêter avec six malheureux milliards qui, au pire, relèvent de la Cour de discipline budgétaire et ne méritent même pas des poursuites pénales. Encore une fois, un détournement portant sur une somme aussi minable — pour un pays qui va être un producteur de gaz et de pétrole, et va donc tutoyer le richissime Qatar dans quelques mois — c’est un péché véniel, un pet de lapin. Un « point de détail » pour paraphraser l’homme politique français Jean-Marie Le Pen, fondateur du parti d’extrême droite Front national, à propos des chambres à gaz dont il avait dit que c’est « un point de détail de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale ». Des propos qui lui avaient valu plein de condamnations judiciaires.
Alors que l’on s’attendait à ce que le président de la République lui-même montât au créneau pour annoncer des poursuites judiciaires contre les personnes épinglées par les vérificateurs de la Cour des comptes en martelant qu’un seul franc des deniers publics ne saurait être détourné impunément, voilà qu’il nous joue le coup du mépris. Lui, il est juché sur son Olympe et ne venez surtout pas lui parler de ces affaires mesquines de détournement de quelques milliards. Et tant pis si ces milliards ont été soustraits d’une manne acquise à force de « mastata » sur le plan national et de « fi sabililahi » à l’international, le Sénégal étant l’un des plus grands mendiants de la planète. Circonstance aggravante, ils ont été détournés en période de guerre puisque le président de la République lui-même était monté au créneau pour déclarer la guerre à la pandémie de covid-19. Il ne s’agit donc pas d’un détournement de deniers publics ordinaire mais bien d’un crime de guerre car intervenant à un moment où des gens mouraient dans les hôpitaux et centres de traitement d’épidémies souvent par manque d’oxygène ou de médicaments, le plus souvent les deux, où les populations étaient confinées chez elles sur fond d’état d’urgence, où toutes les activités économiques étaient arrêtées ou singulièrement ralenties. Mais bon, les gestionnaires de deniers publics savent au moins une chose désormais : ils pourront détourner jusqu’à hauteur de 0,7 % des sommes qui leur seront confiées, ce sera passé par pertes et profits il ne leur arrivera absolument rien dans ce pays de Cocagne !
Par Mamadou Ndiaye
LES MASQUES TOMBENT
Dans ce Sénégal, si singulier, si particulier, tout semble revêtir une signification bien sénégalaise. Le soupçon est vite aiguisé, la lecture biaisée, les conclusions attisées et tout finit par s’enflammer avec des coupables désignés à l’apostrophe
À quoi sert un rapport ? Il fait le point d’une situation donnée. Il éclaire la voie à suivre et souligne les manquements non sans relever les bonnes conduites dans une activité sujette à examen et à caution.
L’étude, puisque c’en est une, s’évertue à décortiquer son objet et, au final, à rédiger une note circonstanciée permettant de mieux appréhender le sujet dans une approche dite contradictoire.
Dans ce Sénégal, si singulier, si particulier, tout semble revêtir une signification bien sénégalaise. Le soupçon est vite aiguisé, la lecture biaisée, les conclusions attisées et tout finit par s’enflammer avec des coupables désignés à l’apostrophe sans autre forme de procès.
Très peu connaissent le rapport au moment de sa conception ou de son élaboration. Mais dès qu’il est moulé, le voilà « jeté en pâtures » souvent sans les précautions d’usage qui vont avec. La circonspection et la retenue étaient jadis de rigueur dans les démarches d’inspection si feutrées fussent-elles.
En revanche, par les temps qui courent, les rapports se suivent et ne se ressemblent pas. On en commande à la pelle. Et, chemin faisant, ils s’enchaînent pêle-mêle et s’amoncellent dans des bureaux où s’estompent les spéculations en attendant d’autres missions pour relancer à nouveau la jactance et la vindicte populaire. L’effet de saturation se fait sentir de même qu’une certaine lassitude gagne nos compatriotes.
La récente publication du rapport de la Cour des comptes remet au goût du jour les délicatesses de la gouvernance publique. Par la sensibilité du sujet, en l’occurrence la pandémie du Covid-19, tout le monde aurait dû s’abstenir de piocher dans les fonds réunis aux fins inavouables de s’enrichir sans cause et, plus grave, sans gêne aucune.
Moralement parlant, un tel comportement est abjecte, honteux, puisque du malheur des uns (qui s’attendaient à être soulagés), d’autres tiraient leur bonheur propre en subtilisant des deniers dans une avilissante complicité qui en dit long sur leur probité douteuse. Mais que savaient-ils que d’autres ignoraient pour se comporter de la sorte ?
Certains, parmi eux, avaient-ils eu vent que la pandémie en question, loin d’avoir une « cause naturelle » serait le fruit d’une « manipulation humaine » ? Un accident de laboratoire ?
Pour consoler tout le monde et atténuer les dissensions en pleine tragédie, un consensus s’était dégagé pour avaliser la thèse de la transmission par le méchant pangolin de Chine. Pour une fois, les grands laboratoires, eux-mêmes prolongements des grandes multinationales pharmaceutiques, s’accordaient pour retenir une version à servir au monde médusé.
Il n’y avait que l’Américain Donald Trump pour réfuter cette thèse en parlant à tue-tête d’un « virus chinois ». D’ailleurs le Président des Etats-Unis d’alors, grande gueule, en avait voulu à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), complice, selon lui, de la Chine dans la fuite du Covid-19 d’un laboratoire de Wuhan, l’épicentre de la pandémie et une des plaques tournantes de la mondialisation.
En clair, l’Amérique n’y croyait plus et commençait à distiller ses réticences auxquelles ont été sensibles de grands noms de la médecine mondiale : universitaires, chercheurs, praticiens, décideurs, investisseurs et quelques médias notoirement influents.
Nos acteurs locaux, certains parmi les plus réputés, étaient eux de mèche avec « l’air du doute » qui flottait pour deviner l’issue du combat contre ce prétendu « mal du siècle » ? Les lenteurs observées dans l’acheminement des aides multiformes ont indigné plus d’un au Sénégal où mécaniquement on a reproduit le contestable slogan : « Restez chez vous » ! La suite est connue : dans l’affolement et la précipitation, tout et son contraire ont été observés. Dépensez, puis justifiez après ! avait-on entendu...
D’où provient l’énorme quantité de vaccins inutilisables parce que périmés ? Qui a commandé ? Qui a livré ? Qui a réceptionné ? A quel coût ce vaccin « périmé » nous est-il revenu ? La dissimulation, c’est un métier. Ceux qui s’y adonnent subissent la loi de décideurs très perméables à des groupes de pression. Or ces derniers sont présents au Sénégal et arrosent à coups de milliards de factices officines chargées de la « sale besogne ».
A intervalles réguliers, ces officines se livrent des guerres sans merci, oubliant ou feignant d’oublier qu’elles obéissent à l’index aux désirs et aux caprices des multinationales dont les croisements d’intérêts assez fréquents justifient « la paix des braves » qu’elles signent momentanément pour prospérer sur des marchés émergents.
Les impératifs du grand capital, osons le dire comme ça, dictent leur conduite (et leurs lois) aux relais le plus souvent placés sur orbite à des postes de non moins grandes responsabilités dans nos pays. Les conflits d’intérêts fleurissent à tout bout de champ. Ministres, Directeurs Généraux, Conseillers attitrés, Professeurs titulaires de chaires, et une escouade d’intermédiaires aussi influents qu’inutiles, peuplent cet univers où règne une indescriptible opacité. La transparence, connaît pas !
Or que constate-t-on à l’échelle du monde ? Une recrudescence de foyers endémiques dans des pays pourtant vaccinés et qui se croyaient à l’abri, donc protégés. Autrement dit les thèses à l’origine des ripostes enclenchées s’effondrent comme des châteaux de cartes.
Les certitudes craquèlent. Et la vérité éclate au grand jour. La Chine cherche à se dédouaner pour avoir infligé au monde une épreuve catastrophique. Son aveuglement l’a conduite à ce niveau d’antagonisme dont les résultats lui ôtent de sérieux points de crédibilité. Ceux qui avaient raison très tôt ou trop tôt, en un mot avant tout le monde, ont été écartés au motif qu’ils empêchaient la fraude et la concussion de fonctionner à plein régime.
L’économie mondiale, durement affectée, s’en remet difficilement. Les actifs, prudents, tardent à se réintroduire, apeurés qu’ils sont par la fragilisation de l’écosystème planétaire. Il se trouve encore des adeptes du confinement chez nous-mêmes, aussi étonnant que cela puisse paraître. Sans doute, après avoir goûté aux délices de l’enrichissement sans cause, ils ne se satisfont pas des fortunes amassées en si peu de temps.
La récente publication du rapport de la Cour des Comptes et la vive polémique qu’elle entretient ne les émeuvent pas outre mesure. Ces gens, peu importent « leurs rangs et qualités », devront rendre gorge, parce que les fonds dilapidés viennent de tous les Sénégalais qui se sont ainsi privés de leur épargne ou de leur consommation potentielle pour les fonds de la Force Covid-19, pilotée par un officier supérieur de l’armée.
L’altruisme des Sénégalais n’est pas qu’une banale hypothèse. Elle est une certitude traduite par une générosité sans faille à l’égard des plus faibles à l’appel du devoir citoyen. Rien ne doit briser cet élan justement.
Ceux qui gouvernent aujourd’hui et ceux qui y aspirent, demain, doivent s’apercevoir que la démocratie constitue un patrimoine politique qu’aucune chapelle ne peut domestiquer. Au contraire, elle est une œuvre en constante évolution pour s’adapter aux contextes qui l’environnent. Le peuple veille.
LE CHIFFRE INQUIÉTANT D’ENFANTS EN URGENCE ALIMENTAIRE
Ils étaient dix millions au mois de juillet dernier. Ils sont plus du double désormais. 20,2 millions d’enfants sont menacés par la faim, la soif et la maladie en Éthiopie, au Kenya et en Somalie, touchés par le changement climatique, les conflits ...
Ils étaient dix millions au mois de juillet dernier. Ils sont plus du double désormais. 20,2 millions d’enfants sont menacés par la faim, la soif et la maladie en Éthiopie, au Kenya et en Somalie, touchés par le changement climatique, les conflits, l’inflation et les pénuries de céréales, selon un rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).
« Bien que les efforts collectifs et accélérés aient permis d’atténuer une partie des conséquences les plus lourdes que nous redoutions, les enfants de la Corne de l’Afrique demeurent confrontés à la sécheresse la plus importante jamais enregistrée au cours des deux dernières générations », a déclaré Lieke van de Wiel, directrice régionale adjointe de l’Unicef pour l’Afrique orientale et australe.
Poursuivant, elle en appelle aux dons : « L’aide humanitaire doit se poursuivre pour sauver des vies et renforcer la résilience du nombre effarant d’enfants et de familles qui se retrouvent acculés, meurent de faim et de maladies et se voient forcés de quitter leurs terres à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages pour leur bétail. »
Près de deux millions d’enfants en Éthiopie, au Kenya et en Somalie ont actuellement besoin d’un traitement d’urgence contre la malnutrition aiguë sévère, la forme la plus mortelle de malnutrition, estime le document. Lequel souligne qu’en 2022, l’Unicef et ses partenaires ont apporté à près de deux millions d’enfants et de femmes des services de santé essentiels et vitaux, vacciné contre la rougeole près de deux millions d’enfants âgés de 6 mois à 15 ans, et ont fourni de l’eau potable à plus de 2,7 millions de personnes pour la consommation, les besoins domestiques et l’hygiène personnelle.
Mais, l’appel de fonds d’urgence 2023 de l’organisation onusienne d’un montant de 759 millions de dollars, vise à fournir une aide vitale aux enfants et à leurs familles, nécessitera un soutien financier adaptable et flexible, en particulier dans les domaines de l’éducation, de l’eau et de l’assainissement, et de la protection de l’enfance, qui ont été gravement sous-financés, lors de l’intervention en 2022. Par ailleurs, un montant supplémentaire de 690 millions de dollars est nécessaire pour soutenir les investissements à long terme afin d’aider les enfants et leurs familles à se rétablir et à s’adapter au changement climatique.
ENCORE UN MERCATO AGITÉ POUR BAMBA DIENG
Malgré la rumeur d’une prolongation, la presse espagnole continue de voir un avenir en Liga pour l’attaquant sénégalais.
Malgré la rumeur d’une prolongation, la presse espagnole continue de voir un avenir en Liga pour l’attaquant sénégalais.
Avec le départ de Luis Suarez et une sélection au Mondial avec le Sénégal, Bamba Dieng dispose désormais d’un bien meilleur statut à l’OM. Au point qu’une prolongation est largement envisagée et qu’une discussion devrait être engagée au mois de janvier entre son agent et les dirigeants olympiens.
Malgré tout, indique nos confrères du Phocéen, son nom est encore présent en vue du mercato hivernal, et on parle d’un intérêt du FC Séville pour le jeune buteur sénégalais. Un intérêt confirmé cette semaine par le site espagnol Todofichajes, qui explique que des contacts auraient eu lieu avec le club de Jorge Sampaoli. On parle d’un tarif de 10 M€ pour une éventuelle opération cet hiver.
KEEMTAAN Gi - NOUS AUTRES,LES IDIOTS !
Bien naïfs que vous êtes ! Circulez, y a rien à voir. Ce sont là deux phrases qui ont constitué des titres de précédents billets consacrés au rapport de la Cour des Comptes sur le braquage des fonds Force Covid-19. On ne se faisait aucune illusion à voir ce rapport connaitre une suite judiciaire. Ce qui serait la plus grande surprise des deux mandats du Chef. Pour voir les mis en cause à la potence, il faudra repasser. Il ne s’est rien passé de grave et qui mérite le lynchage systématique de Dages et ministres. D’ailleurs, pour se donner bonne conscience, ils nous ont traités, nous autres journalistes, d’idiots incapables de lire un rapport technique et de le restituer convenablement à nos lecteurs. Plutôt que ça, les irresponsables que nous sommes avons sacrifié des pères de famille. Qu’est-ce qui vous prend là à ricaner comme des idiots ? Bon, on se calme ! Ils ont bien tenu les comptes même si quelques erreurs se sont glissées dans leurs calculs. Rien de méchant ! Les incriminés pourront bien digérer leurs millions car rien de ce qu’on leur promet comme sanctions ne sera mis en œuvre. La gestion sobre et vertueuse reste un piège à cons. L’argent volé servira certainement à d’autres nobles causes. S’il n’a pas été consacré à ça, il pourra toujours être redistribué à de pauvres gus avec une administration politisée qui a vu tous les grands fonctionnaires et affairistes prendre la carte du Parti au pouvoir pour être sûrs d’être protégés en cas de larcins. Regardez le nombre de fonctionnaires des Impôts et Domaines qui ont déserté la rue de Thiong pour les allées du pouvoir ou la politique. Deux activités qui vous rendent démesurément riches dans ce pays. Et tant pis, l’impunité va se poursuivre car le Chef n’a rien à cirer de ces peccadilles. Son seul objectif du moment, c’est de forcer quoi que cela puisse coûter au pays. Son griot attitré l’a déclaré et tous ces gens qui sont devenus riches par leur proximité avec le Chef le claironnent à se briserles cordes vocales. Le griot en a fait son combat à Tambacounda où son bienfaiteur est en tournée politique. Un « Tagato Tour ». KACCOOR BI - LE TEMOIN
LEGISLATIVES 2022 LA CENA PRONE UNE REVISION PROFONDE DU CODE ELECTORAL
Les législatives de juillet 2022 se sont globalement bien déroulées. Selon la Commission électorale nationale autonome (CENA), qui a rendu public hier son rapport général conformément à L’article L.22-1 du Code électoral, les irrégularités n’ont pas remis en cause la régularité du scrutin. «De l’avis des observateurs et de tous les acteurs du processus électoral, le scrutin du 31 juillet 2022 s’est déroulé dans de bonnes conditions, tant sur le plan de l’organisation que du contrôle et de la supervision. Les électeurs ont accompli leur devoir civique dans le calme et la sérénité. Les résultats issus de ces consultations ont conduit à une situation inédite dans la configuration de l’Assemblée nationale, avec une représentation presque égale de la majorité et de l’opposition. Il s’agit là d’une avancée démocratique très forte qui témoigne, s’il en était besoin, de la maturité politique du peuple sénégalais », peut-on lire dans le rapport. Toutefois, derrière cette « avancée démocratique très forte », la CENA dit avoir constaté que le processus électoral a été émaillé de quelques incidents liés au système de parrainage et aux déclarations de candidature avec des récriminations qui ont affecté, à tort ou à raison, les acteurs politiques, l’administration électorale.
LEGISLATIVES 2022 LA CENA PRONE UNE REVISION PROFONDE DU CODE ELECTORAL(BIS)
Restons avec la CENA. « Le processus n’a cependant pas été un long fleuve tranquille et la séquence préélectorale, comme c’est souvent le cas, a été lourde de menaces quant à la tenue de ces élections. En effet, entre le casse-tête des parrainages, pour les uns, et les errements sur les déclarations de candidature, pour les autres, la polémique a enflé et les Sénégalais ont retenu leur souffle. Certaines listes ont été rapidement écartées, en raison des carences dans les parrainages, pendant que, pour d’autres, les mandataires étaient embourbés dans l’inextricable processus de leur confection alourdie par l’obligation de respecter la parité. L’on a ainsi assisté à une confusion indescriptible et à des récriminations qui ont affecté, à tort ou à raison, les acteurs politiques, l’administration électorale et même le juge électoral. Si l’exégèse contribue à nourrir la science juridique, il est, par contre, regrettable qu’au nom de la liberté d’interprétation, l’on vide les textes de leur sens, souvent clair, pour conforter des positions partisanes », lit-on dans le rapport. Alors pour une meilleure harmonisation du processus électoral, la CENA insiste sur l’impérieuse nécessité de procéder à une revue approfondie du Code électoral. « L’enseignement majeur qu’il convient, par conséquent, de tirer de ces élections est la nécessité impérieuse de procéder à une revue approfondie du Code électoral. Cet exercice devrait, sous le contrôle et la supervision de la classe politique et de toutes les parties prenantes au processus électoral, être conduit par des experts en légistique affranchis de toute préoccupation partisane, soucieux de réconcilier l’esprit et la lettre des textes. Il y va de la sécurité juridique de nos institutions », recommande la Commission électorale nationale autonome.
TOUBA L’IMPUNITE D’UN « CHARRETIER » DEVENU…MEDECIN
Cette histoire inédite, jamais vue ou vécue que « Le Témoin » quotidien vous raconte, laisse croire que la ville de Touba s’est dotée véritablement d’un statut spécial ! Un Etat dans l’Etat où les ministres, gouverneurs, préfets, sous-préfets et commissaires de police ont tous montré leurs limites dans l’application des lois et règlements du pays. Jugez-en ! Dans cette ville, un infirmier à la retraite avait demandé et obtenu l’ouverture d’un cabinet paramédical. Après son décès à l’âge de 70 ans, son fils, « charretier » de profession, analphabète non instruit dans le domaine de la santé, a finalement hérité du cabinet paramédical. Depuis des années, le fils en question exerce illégalement la profession d’infirmier au vu et au su de tout le monde. Et du coup, le cabinet géré par ce faux médecin héritier que les patients de Touba appellent « Docteur » est devenu une officine clandestine. Une situation à la fois inadmissible, inexcusable, injustifiable, inexplicable et impardonnable qui dure depuis plus de cinq ans. Pour preuve, les différents gouverneurs, préfets, sous-préfets, médecins-chefs de région n’ont pas réussi à fermer le cabinet incriminé. Car notre « médecin » héritier comme la plupart des faux pharmaciens et infirmiers pratiquants bénéficient de la protection de certaines autorités religieuses de Touba. Même les services de Police et de Gendarmerie, dans leur volonté d’assainir le milieu de la santé, se sont heurtés à une ligne rouge à ne pas franchir. Saisi de l’affaire, renseigne « Le Témoin » quotidien, le ministre de la Santé ne cesse de trainer les pieds, histoire de montrer son impuissance face à ce cabinet paramédical ! Le procureur de la République de Diourbel n’en parlons pas ! Comme quoi, aucune autorité médicale, politique, judiciaire et policière n’ose se frotter à ce charretier-infirmier ! Naturellement, si cela se passait à Dakar, Thiès, Rufisque ou Thiès, Ziguinchor ou Saint-Louis, en moins de vingt quatre heures (24h), les gouverneurs, préfets et sous-préfets auraient multiplié les arrêtés portant fermeture d’un cabinet médical clandestin avant de procéder à l’arrestation des faussaires pour exercice illégal de la médecine et usurpation de fonction. Qui disait que les lois et règlements de la République ne sont applicables que dans une partie du pays…
TRANSPORT ANARCHIQUE DAKAR EN MODE JAKARTA
L’histoire retiendra un jour que c’est sous le magistère du président Macky Sall que la belle et mythique ancienne capitale de l’Aof Dakar s’est transformée anarchiquement en…Jakarta. Une marque de motocyclettes fabriquée à « Jakarta » ou la capitale de l’Indonésie. Autoproclamés intouchables, les motos-taxis ou taxis-Jakarta ont fini par s’imposer à Dakar jusqu’à créer un drôle de secteur de transport artisanal. Une impunité qui a incité d’autres jeunes moto-taximen de Thiès, de Kaolack et de Fatick à rallier Dakar. Dans les carrefours comme dans les points stratégiques et autres espaces publics(Port, Abris-bus, supermarchés, hôpitaux etc.), sans compter les grands axes routiers bien sûr, les motos-taxis dictent leur loi. Bref, difficile de circuler dans la capitale aujourd’hui sans croiser ou frôler un une moto taxi. L’Etat a tellement laissé pourrir la situation des « Jakarta » et les motos-taxis qu’ils font désormais partie du paysage dakarois. Une prolifération qui dépasse les forces de l’ordre (policiers et gendarmes). Et si les autorités ne prennent pas des mesures draconiennes pour limiter ce désordre urbain, le pire est à venir ! Pendant ce temps, les charrettes du candidat à la mairie de Dakar Barthelemy Dias continuent toujours de disputer la priorité aux automobilistes. Alors que Barth avait juré que, dès qu’il serait maire de Dakar, aucune charrette n’allait plus y circuler à Dakar. Il est vrai que les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient.
RUFISQUE OUMAR CISSE VA REPONDRE AU PDG DE LA SOCOCIM YOUGA SOW
« Tontu dou forokh ». Cet adage wolof qui signifie en substance qu’il n’est jamais trop tard pour répondre ou répliquer traduit bien ce qui attend le Pdg de la Sococim. On ne sait guère ce qui a piqué subitement Youga Sow jusqu’à ce qu’il devienne bavard, très bavard avec un but recherché. Celui d’amener les populations de Rufisque à lyncher sur la place publique les différents maires de Rufisque depuis 2000 à nos jours. Eh bien la liste n’est pas longue. Certaines de ces cibles ne sont plus de ce monde comme Feus Me Mbaye Jacques Diop, Ndiawar Touré, Badara Mamaya Sène. Les seuls vivants sont Daouda Niang et l’actuel maire l’ingénieur Oumar Cissé. Youga Sow les a accusés tout simplement de détournement de près de 28 milliards versés depuis 2000 par la première cimenterie de ce pays. Une vraie insulte pour ces hommes qui ont durant leurs mandats successifs vigoureusement dénoncé le manque de considération de la Sococim à l’endroit de la ville de Rufisque. Le milliard 300 millions versé annuellement et compilé par Youga Sow pour déboucher, grâce à une alchimie, sur un chiffre de 28 milliards spoliés par les différents maires de la ville, cette accusation est inacceptable pour les Rufisquois. Surtout, la Sococim n’a rien fait de visible dans cette ville et le département pour remercier Rufisque de lui avoir offert des terres généreuses et riches lui permettant de pouvoir installer et développer la 1ère industrie de ciment de la sous-région. Mais ne vous en faites, Rufisque saitse défendre. Et le 1er des Rufisquois, Oumar Cissé, monte au créneau pour démonter et détruire les arguments fallacieux de Youga Sow. Le rendez-vous est pris pour ce mercredi juste après le vote du budget 2023 par le conseil municipal de la vieille ville.
FONDS COVID-19 MIMI TOURE ET GUY MARIUS RAPPELLENT LEUR SAISINE A AMADOU BA
Les parlementaires Aminata Touré et Guy Marius Sagna ont conjointement adressé une lettre ouverte au Premier ministre Amadou Ba. Celle-ci constitue un rappel à une invitation à l’Assemblée nationale pour débattre du dernier rapport de la Cour des Comptes relatif à la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19. «Monsieur le Premier ministre, Conformément aux dispositions des articles 92 et 94 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui régissent les questions d’actualité au gouvernement, nous avons demandé, il y a déjà une semaine, votre présence à l’Assemblée nationale pour discuter avec la représentation nationale du rapport de la Cour des Comptes relatif à la gestion accablante des fonds Covid. N’ayant obtenu aucune réaction de votre part, nous vous interpelons par voie publique afin que vous vous conformiez aux dispositions de la loi» écrivent les deux parlementaires.
LA FOLLE RUMEUR DE LA LIBERATION DE PAPE ALE NIANG
Des sites ont annoncé la libération hier de notre confrère Pape Alé Niang, interné à l’hôpital Principal de Dakar depuis dimanche. Une information qualifiée d’ « erronée » par les avocats du patron du site « Dakar Matin » joints par Dakaractu. C’est justement l’un des avocats du patron du site d’informations « Dakar Matin », qui dément formellement : « Nous sommes les mieux placés pour parler de sa libération ou non. Quiconque d’autre qui vous parle de sa libération est loin de la réalité », a précisé l’avocat ému d’avoir entendu une telle information qu’il était censée lui-même, éventuellement, livrer.