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18 juin 2025
DAKAR AUX COULEURS DE NOËL
Sur les Allées du Centenaires à Dakar, important lieu de la présence commerciale chinoise dans la capitale sénégalaise, des jouets et autres articles de décorations continuent à être proposés aux clients, à la veille de la célébration de Noël
Sur les Allées du Centenaires à Dakar, important lieu de la présence commerciale chinoise dans la capitale sénégalaise, des jouets et autres articles de décorations continuent à être proposés aux clients, à la veille de la célébration de Noël, a constaté un reporter de l’APS.
Sur les lieux, des accessoires de décoration, des arbres verts de noëls, des guirlandes, des pétards, des boules et d’autres articles très convoités, sont étalés à même le sol.
Cheikh vend depuis 2 ans, des jouets, des poupées, des voitures, des pétards, des bâtons et des ballons de foot. A côté de lui, Ndeye Awa Mbaye et sa petite sœurs, venues de la banlieue dakaroise, discutent à marchander le prix de quelques jouets.
‘’Je suis venue achetée quelques cadeaux pour mon enfant et mes nièces. J’ai déjà dépensé 30 000F alors que je n’ai même pas acheté de chaussures. Au regard de l’importance de l’événement, je ne me plains pas trop ’’, assure-t-elle.
Ana Gomis est venue acheter quelques affaires pour ses trois enfants et un sapin pour décorer sa maison mais ‘’contrainte d’abandonner le sapin’’ en raison de son coût élevé’’.
‘’J’aurai aimé acheter un sapin pour ma famille mais on me dit qu’il coûte 35OOO F. C’’est trop cher, je dois choisir d’autres cadeaux pour les enfants et la famille’’, regrette-t-elle.
Pour beaucoup de personnes, la fête de noël rime avec achat de cadeaux pour les enfants. C’est le cas de Khady qui réside à Colobane, un quartier de Dakar. Elle a choisi cette année d’acheter des vêtements et des chaussures pour les offrir aux membres de sa famille.
‘’Je vais acheter des chaussures et des vêtements. Je n’ai pas de préférence, l’essentiel c’est rendre heureuse la personne à qui on souhaite offrir un cadeau quel que soit sa nature’’, dit-elle.
En fin de compte, les Allées du Centenaire, se sont mises aux couleurs de Noël à travers les guirlandes prisées lors de cette fête célébrée au Sénégal, par les chrétiens en communion avec les musulmans.
‘’Au Sénégal les musulmans et les chrétiens vivent ensemble et se partagent également les fêtes religieuses. C’est pour cela que je suis là pour acheter quelques jouets à mes enfants et en même temps contribuer au maintien de cet esprit de vivre ensemble’’, estime Ndeye Awa Mbaye.
Pour Seynabou Niang, Noël constitue un bon moment pour raffermir les liens de convivialités entre voisins
‘’C’est une fête pour tout le monde. Mes enfants partagent ce moment spécial avec ceux de mes voisins. Donc, nous achetons des cadeaux pour tout le monde pour que la fête soit plus belle’’, fait-elle savoir.
La fête de noël est aussi un bon pour les commerçants qui d’habitude se frottent les mains bien que cette année, le chiffre d’affaires de Cheikh Fall, vendeur d’articles, a diminué, selon ses dires.
L'ARBITRE DAOUDA GUEYE PARMI LES OFFICIELS DU CHAN
Le Sénégalais Daouda Gueye figure sur la liste des 24 arbitres de champ retenus par la Confédération Africaine de football (CAF) pour officier au Championnat d'Afrique des nations de football (CHAN) prévu du 13 janvier au 4 février en Algérie
Dakar, 24 déc (APS) - Le Sénégalais Daouda Gueye figure sur la liste des 24 arbitres de champ retenus par la Confédération Africaine de football (CAF) pour officier au Championnat d'Afrique des nations de football (CHAN) prévu du 13 janvier au 4 février en Algérie, a appris l'APS de l'instance dirigeante du football africain.
Il sera accompagné de l'arbitre assistant Nouha Bangoura. De son côté, Malang Diedhiou est parmi les six instituteurs de la CAF qui vont participer au tournoi.
Il ya aussi Atcho Pierre (Gabon), Gnama Aklesso (Togo), Celso Armindo, Alvacao(Mozambique), Ogabor Joseph Odey (Nigéria), Samuel Uwikunda (Rwanda), Mahmood Ali, Mahmood Ismail (Soudan),Messie, Mvoutou (Congo), Mehrez Melki (Tunisie).
De même que Hougnandande Louis (Bénin), Daouda Gueye (Sénégal),Tom Abongile (Afrique du Sud),Ali Moussa Mohamed (Niger), Ngwa Blaise (Cameroun) et Jammeh Lamin (Gambie).
Le Sénégal qui retrouve la compétition après 11 ans d’absence (2011) évoluera dans le groupe B avec l'Ouganda, la Côte d'ivoire et le Congo.
Les Lions joueront leur premier match contre les Éléphants le 14 janvier à 19h puis son deuxième contre les Crânes le 18 janvier et ensuite son dernier match de poule le 22 janvier face aux Léopards du Congo.
Lors de la première édition organisée en 2009, le Sénégal avait terminé à la quatrième place.
Les Lions n’ont pas fait mieux en 2011 pour leur deuxième et dernière participation au tournoi, en se faisant sortir dès le premier tour sur une défaite (0-2) contre la Tunisie, qui avait remporté le tournoi.
La sélection nationale locale du Sénégal était récemment en stage en Algérie et au Maroc où elle a joué deux matchs amicaux. Les Lions ont fait match nul 2 buts partout face aux Fennecs puis ont été battus par les Marocains (0-1).
Le Championnat d’Afrique des nations de football, uniquement réservé aux joueurs issus des championnats africains, se tient tous les deux ans, sous l’égide de la Confédération africaine de football (CAF).
Si l'idée d’organiser le CHAN est née en septembre 2007 à Johannesbourg, en Afrique du Sud, la première édition s’est tenue deux ans plus tard en Côte d’Ivoire.
Vainqueurs à deux reprises du trophée, la RDC et le Maroc, sont les deux nations les plus titrées du continent dans cette compétition.
HOMMAGE A OUMAR PENE
Le peintre sénégalais Laye Ka, par le biais d'une exposition intitulée ''Suñu diamano'' rend hommage au chanteur Oumar Pène qui fête ses cinquante ans de carrière musicale
Dakar, 24 déc (APS) – Le peintre sénégalais Laye Ka, par le biais d'une exposition intitulée ''Suñu diamano'' rend hommage au chanteur Oumar Pène qui fête ses cinquante ans de carrière musicale, a constaté l'APS
L’exposition ouverte, vendredi, à la Galerie nationale d'art de Dakar, en présence d'Oumar Pène, est riche de plus de cinquante toiles à voir jusqu’au 4 janvier prochain.
Laye Ka, est un fan de Oumar Pène qui s’exprime à travers son art pour rendre hommage à un artiste qui a bercé son enfance et celle de plusieurs générations.
‘’J’aime Oumar Pène depuis tout petit, je suis un fan du Super Diamano’’, a-t-il déclaré visiblement ému lors du lancement de l'exposition.
‘’Oumar Pène est une icône qui mérite d’être célébrée de son vivant et cela est très important. (…) Je me suis dit, en tant qu’artiste, il serait bien de faire quelque chose pour célébrer ses 50 ans de carrière. C’est quelqu’un qui a passé tout son temps à rendre hommage aux autres, il est temps de lui rendre la pièce de sa monnaie’’, a justifié le plasticien.
Il a révélé s'être s’est inspiré de la production musicale du chanteur l’ayant marqué, ou les chansons les plus connues du chanteur pour les traduire en œuvres plastiques.
Des titres comme ‘’Bita Bane’’ sorti en 1972 à celui intitulé ‘’Climat’’ produit en 2021 en passant par ‘’Bana, ma lumière’’, ‘’Jeanne d’arc’’, ‘’Jarraf’’, ‘’Soweto’’, ‘’Pastef’’, ‘’Yaru’’, ‘’Mam’’, entre autres, tous ont fait l’objet d’une toile.
‘’Quand on prend le titre Bana, on ne peut pas parler d'Oumar Pène sans Bana. Soweto a fait la notoriété du super Diamano. Jarraf est un titre mythique… le choix de parler d’un morceau ou d’un autre a été ainsi fait, j’ai essayé de travailler sur les albums’’, a expliqué Laye Ka.
Dans un tableau, l'artiste raconte les 50 ans de musique d'Oumar Pène à travers le collage des pochettes de ses cassettes de 1972 à 2022 en évoquant au passage les noms de tous les musiciens qui sont passés au Super Diamano (Dembel Diop, Baïlo Diagne, Lamine Faye, Moustapha Fall, Lampa Diagne, Adama Faye, Bob Sène, Gaby Lima, entre autres).
Des portraits d’artistes comme Ismaël Lo, Moussa Ngom, Lamine Maïga figurent parmi les chanteurs représentés sur les tableaux.
Une représentation exprime en image la spécificité de la musique du Super Diamano tiré des mélanges des rythmes du centre et du sud du Sénégal et des sonorités mandingues de la Gambie après un séjour de deux et 9 mois dans ces contrés.
L’artiste peinte a intégré aussi les code-barres dans ses œuvres, une spécificité de son travail.
L’exposition ‘’Suñu diamano’’ dont la directeur artistique est le professeur Babacar Mbaye Diop, ancien secrétaire général de la Biennale de Dakar, montre aussi l’évolution technique de la musique qui est passée des disques 33 tours, aux cassettes, CD et aujourd’hui à la digitalisation.
‘’Laye ka a fait quelque chose d’extraordinaire. Il a exprimé un ressenti. Il a mis son œuvre en exergue pour me rendre hommage. je ne trouve pas les mots pour le remercier. J’apprécie ce qu’il a fait, c’est une première. Il s'agit de deux arts qui se rencontrent et je le félicite très sincèrement’’, a réagi Oumar Pène après une visite de l’exposition.
‘’C’est un jeune artiste qui a du talent. J’ai été très surpris. Il a fait ses recherches, ne m’a jamais posé de questions, et je viens de le rencontrer. Il a retracé mon parcours du début jusqu’ici, chapeau pour lui’’, a-t-il ajouté.
L'exposition a un artiste invité en la personne du peintre et architecte Malick Mbow qui offre à voir un portrait de l'artiste.
Laye Ka très connu du milieu des arts visuels pour avoir remporté plusieurs prix parmi lesquels le premier prix du président de la République du 10e Salon des arts visuels du Sénégal en 2019, et le Prix Ousmane Sow du droit de suite en 2022 à la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar.
JE SUIS SANS VOIX
Le Représentant résident de l’Onudi, Christophe Yvetot n’en croit pas à ses... oreilles. Les irrégularités soulevées par le rapport de la Cour des comptes sont graves.
Le Représentant résident de l’Onudi, Christophe Yvetot n’en croit pas à ses... oreilles. Les irrégularités soulevées par le rapport de la Cour des comptes sont graves. « Évidemment, c’est tout à fait préoccupant qu’une institution comme la Cour des comptes relève ce type d’agissements. Je suis un peu sans voix », a dit le Représentant résident de l’Onudi au Sénégal, en Gambie en Guinée-Bissau et au Cap Vert et au Sahel.
L’invité du Jury du dimanche espère tout de même que le Sénégal, avec ses institutions va « faire la lumière (sur cette affaire) et trouver toutes les solutions qui doivent être prises ». Sur la responsabilité des Dage et des ministres, il dit : « C’est vrai que nous avons des obligations, aux Nations unies, de déclarer notre patrimoine. Et on a des audits réguliers sur tous les projets. Il est clair que les agents publics ne peuvent utiliser de l’argent dans certaines conditions. Dans certaines institutions, avant de signer quelque chose, ils doivent réfléchir par deux fois ».
Il a rappelé que lors de cette campagne de mobilisation des ressources pour faire face aux effets du Covid, « les Nations unies s’étaient mobilisées dès que le ministre Amadou Hott et le président de la République ont lancé le Programme de résilience économique et sociale (Pres) ». M. Yvetot a rappelé que leur programme de 200 millions de dollars avait été réorienté vers le soutien au Covid. Pour suivre la sortie du Représentant résident de l’ONUDI au Sénégal dans son intégralité, rendez-vous est pris dimanche 25 décembre à 11 heures sur les ondes de iradio et sur emedia.sn, mais aussi et surtout à 12 heures sur itv et les autres plateformes du groupe Emedia.
LES LEADERS DE YAW DANS LE VISEUR
Une information judiciaire a été ouverte contre la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi par le juge du 8e cabinet du tribunal d’instance hors classe de Dakar. Cela fait suite à la plainte déposée par « Foula ak fayda »
Une information judiciaire a été ouverte contre la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi par le juge du 8e cabinet du tribunal d’instance hors classe de Dakar. Cela fait suite à la plainte déposée par « Foula ak fayda » indique, Abdoulaye Mamadou Guissé président du parti politique en question et ex membre de la coalition.
À l’en croire, les fonds de campagne issus de la cotisation des membres de la conférence des membres des leaders et des collectes ont été détournés car le bilan financier qui est ressorti du rapport synthétique chiffré à 700 millions est sous-évalué. Car en réalité, il dépasse le milliard.
« Notre formation politique a participé à la création de la coalition Yewwi Askan Wi pour les élections locales du 23 janvier 2022. À l’entame, signée la charte de Yewwi Askan Wi, nous avons contribué à travers des cotisations comme tous les membres pour le fonctionnement de la coalition. En plus, nous avons initié une campagne de collecte de fonds au niveau de la conférence des leaders pour qu’on puisse mener à bien notre campagne », a-t-il déclaré. Avant de continuer : « à l’issue de cette campagne de collecte de fonds des numéros « Kopar express » ont été donnés.
À l’issue de ces collectes nous avons constaté que tout cet argent a été utilisé par les quatre formation à savoir le Pastef, Khalifa Sall, le Pur et le grand Parti de Gackou. Nous avons constaté une absence de transparence. On les a demandé des explications ils ont refusé de le faire et finalement ils nous ont présenté ce qu’ils veulent une synthèse de rapport financier. Malheureusement ils ne font pas dans la transparence. Donc, nous avons porté plainte pour détournement de fonds de campagne et abus de confiance parce que nous avons cotisé comme tout le monde et nous ne savons pas où est cet argent. Nous avons des pièces justificatives ».
ELIMINATION DU BRESIL, TITE PAYE LES FRAIS
Alors qu’il se promenait dans les rues de Rio de Janeiro, ce samedi 24 décembre, l’ex-sélectionneur de la Seleção, s’est fait dévaliser et agresser par un inconnu, rapporte la presse brésilienne.
Alors qu’il se promenait dans les rues de Rio de Janeiro, ce samedi 24 décembre, l’ex-sélectionneur de la Seleção, s’est fait dévaliser et agresser par un inconnu, rapporte la presse brésilienne. Après lui avoir subtilisé sa sacoche, l’agresseur en question aurait tiré l’oreille de Tite, en lui reprochant l’élimination du Brésil face à la Croatie.
Rappeler que c’est libre de tout contrat que le technicien brésilien est de retour au pays. Après l’élimination prématurée du Brésil en quarts de finale de la Coupe du Monde par la Croatie, Tite avait déjà annoncé son départ du poste de sélectionneur.
Son successeur sur le banc de la Seleção est toujours attendu.
TROPHEE THE BEST FIFA, LISTE DES NOMINES
Le trophée The Best FIFA pour le meilleur gardien de l’année 2022 vient de rendre public ses nominés. En attendant les trois finalistes, sept candidats ont été retenus.
Le trophée The Best FIFA pour le meilleur gardien de l’année 2022 vient de rendre public ses nominés. En attendant les trois finalistes, sept candidats ont été retenus.
Décerné par la Fédération internationale de football (FIFA), cette récompense prend en compte les réalisations du 8 août 2021 au 18 décembre 2022. Le prix sera octroyé, lors de la somptueuse cérémonie des Best FIFA Football Awards 2022, le 27 février 2023.
Vainqueur de l’édition précédente, le gardien des Lions, Édouard Mendy, ne figure pas sur la liste. Auteur d’un brillant parcours avec le Maroc, première nation africaine à intégrer le carré d’as de la Coupe du monde, Yassine Bounou y figure, lui, en bonne place, en compagnie du champion du monde argentin, Emilano Martinez.
Voici la liste des 7 nominés :
Yassine Bounou (Maroc)
Emiliano Martinez (Argentine)
Thibault Courtois (Belgique)
Dominik Livaković (Croatie)
Alisson Becker (Brésil)
Mike Maignan (France)
Manuel Neuer (Allemagne)
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L'AFRIQUE VICTIME ET PRISONNIÈRE DE SES SYSTÈMES ACADÉMIQUES ?
Est-ce que l'Afrique est-elle capable de prendre en charge son développement? Pourquoi le concept de développement doit-il être relativisé?
L’avenir de l’Afrique se pense aujourd’hui quand on sait qu’en 2050 sur les 10 milliards d’âmes que comptera l’humanité, 2 seront africaines ou d’origine africaine. Cette dynamique démographie du continent induit et impose des urgences sur tous les plans pour l’Afrique. C’est à la lumière de cette perspective que l’on peut comprendre le colloque international qui s’est tenu la semaine dernière à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar à l’initiative des autorités de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines.
Intitulé l’Afrique en devenir, ce thème principal vaste soit-elle est décliné en différents ateliers pour que aux universitaires venus de différents pays Sénégal du continent et de l’étranger puissent réfléchir, chacun selon sa discipline de recherche.
C’est en marge de cette rencontre qu’AfricaGlobe Tv a interviewé un GDh ANGONE ANGONE, jeune chercheur indépendant et ingénieur en mine d’origine gabonaise qui réfléchissait déjà sur la problématique et qui a déjà produit des ouvrages y afférents.
Précédemment étudiant à Dakar , puis en France, il est de retour au pays de la téranga. Dans sa réflexion GDH a pu remettre en question ou plutôt relativiser ce que les pays occidentaux considère comme développement c’est à dire leur modèle avec toute ses vertus et ses autres.
Pour lui, non seulement l’Afrique doit trouver son propre chemin de développement, mais doit revoir du fond en comble le contenu des programme académique qui ne forment à l’état actuel des choses que serviteurs du système. Or un chemin de développement adapté devrait selon toute vraisemblance prendre en compte l’identité, et la culture de l’Afrique.
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SIRIFO KOUYATÉ : HISPANO, JE SUIS D'ICI ET DE LA-BAS
Prophète en Espagne, je veux aussi l'être au Sénégal - Je n'ai aucune goutte de sang espagnol, mais je me sens profondément d'Espagne -
Né à Kolda et basé en Espagne depuis des décennies, Sirifo est un griot doublé d’artiste qui a réussi à faire adopter sa musique aux Européens. De la péninsule ibérique à la Scandinavie en passant par l’Allemagne et la Suisse, ce griot traditionnaliste nous reparle de son aventure en Espagne, de sa vie d’ici et d’ailleurs. En tant qu’artiste, Sirifo Kouyaté est bien plus connu en Espagne et en Europe en général que dans son Sénégal natal. Sirifo Kouyaté se sent profondément espagnol sans rejeté aucune part de sa sénégalité.
Dans la deuxième partie de l'entrevue accordée à AfricaGlobe, ce "griot fondamental" parle de son départ en Espagne en 1994, revendique son espagnolité qui n'a rien à voir avec sa couleur de peau ou quoi que ce soit. Le pays de Cervantes a eu une influence certaine sur lui qui était juste parti jouer pour ensuite revenir sur ses pas.
Voir l'entrevue ci-dessus.
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LE MAL DES UNIVERSITÉS AFRICAINES À L'INDEX
Y-a-t-il un conflit intergénérationnel dans les universités ? Les jeunes doivent-il faire profil bas dans le débat intellectuel du simple fait de leur âge ? Est-ce que vieillesse rime systématiquement avec sagesse ? L’enseignante Odome Angone tranche
Le débat serait menacé dans des universités africaines. Et pour cause ! Certains devanciers, certes compétents, se considéreraient comme étant la projection orthogonale de Dieu le Père sur terre au point ou encore se croient être tirés de la cuisse de Jupiter au point de ne pas supporter la contradiction. C’est le constat relevé par l’enseignante Odome Angone lors d’un colloque tenu récemment à l’UCAD. Nous l’avions interrogée pour comprendre davantage de quoi il est question.
Par essence, l’université devrait être l’espace de contradiction par excellence. Paradoxalement, en Afrique, ces espaces seraient de plus en plus infectés par un fantôme qu’il serait urgent de l’enrayer. Il s’agit de la tendance de certains ainés à dogmatiser leur science et de percevoir toute contradiction venant surtout des jeunes, comme un affront ou une agression. Ce phénomène se fait visible dans un contexte où la population africaine est incontestablement constituée en majorité de jeunes que les autres continents convoitent. C’est le constat que fait Odome ANGONE, enseignante chercheure au département de langue romane de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Elle a été interrogée lors du colloque. ( Voir la vidéo ci-dessus)
Intervenant dans un atelier lors du colloque international sur le devenir de l’Afrique organisé par la Faculté des Lettres et Sciences humaines, cette spécialiste de la gouvernance scientifique regrette la tendance des devanciers à vouloir écarter les jeunes alors qu’ils ont aussi droit au chapitre en dépit de leur jeunesse et que les savoirs ne sont pas figés.
En marge du colloque, elle a accepté de répondre à nos questions où elle expose davantage le constat qu’elle fait sur cette propension des ainés à vouloir à étouffer tout débat dans les espaces universitaires africains. Mais pour cette universitaire, il n’en est pas question parce que les savoirs ne sont pas « caporalisables» et il n’y a pas de raison de sacraliser certaines figures universitaires tout simplement du fait de leur ancienneté. Il faut que le débat ait toute sa place et cela n’a rien des attaques personnelles.
D’ailleurs, elle rappelle fort à propos qu’en 2050 sur les dix milliards d’âmes que comptera la planète terre, une personne sur deux sera africaine ou d’origine africaine, et ce sera une population jeune comme c’est le cas aujourd’hui. Sous ce rapport, il est insensé de déconsidérer la parole des jeunes. A contrario, il urge de commencer à compter sur et avec eux pour développement du continent.
In fine , la chercheure met de l’eau dans le vin de ceux qui, en Afrique, pensent que vieillesse rime toujours et en tout temps avec sagesse. Utopie ! Même le grand intellectuel, l’historien et ethnologue malien Amadou Hampaté Ba a la même position que Mme Angone.
Dans une interview diffusée en 1969 parlant de la tradition orale et de la transmission du savoir Hampathé Ba disait : « Le vieillard ce n’est pas celui qui a le grand âge. C’est celui qui connaît. Alors vous avez des vieillards de 20 ans et vous avez des enfants de 72 ans. C’est une question de savoir. Le vieillard est un homme qui connaît. Il ne faut pas croire que ça veut dire absolument le vieillard en âge. Mais comme ce sont les vieillards en âge qui généralement ont le plus vécu, ont le mieux vu, ils sont considérés comme les grands initiateurs ».
Voilà qui devait calmer ceux qui sont tentés de caporaliser les savoirs du simple fait de leur âge.