Régulièrement pris de vitesse, les Qataris ont souffert pour exister en première mi-temps et ils ont attendu les arrêts de jeu pour montrer un meilleur visage.
Le Qatar est devenu le premier pays hôte à s'incliner en ouverture, vaincu (2-0) par l'Equateur de l'intenable Valencia, auteur d'un doublé dimanche.
La planète football s'interrogeait sur le niveau réel des Al-Annabi (les bordeaux), qui s'étaient préparés quasiment à huis clos depuis six mois pour réussir leurs grands débuts à ce niveau, et tout le monde a pu voir que le champion d'Asie en titre, peut-être tétanisé par l'enjeu, ne faisait pas le poids.
Pour sa 4e participation, l'Equateur s'est empressé de saisir l'offrande. Après un but refusé pour un hors-jeu qui devrait faire jaser (3e), la "Tricolor" a rapidement trouvé l'ouverture (16), puis fait le break (31).
A chaque fois grâce à l'intenable Enner Valencia qui a provoqué et transformé un penalty, puis creusé l'écart d'une tête puissante. Déjà en forme avec Fenerbahçe, le buteur aux 75 sélections compte désormais 37 réalisations... dont 5 en coupes du monde. Touché juste avant la mi-temps, le tourmenteur équatorien a toutefois été remplacé en boitant à la 76e minute.
Sur son banc, le sélectionneur qatari, l'Espagnol Félix Sanchez Bas, formé à l'école barcelonaise, semblait consterné.
Sous les yeux des émirs, l'actuel et l'ancien, artisans de la candidature du Qatar et devant de nombreux chefs d'Etat, le spectaculaire stade Al-Bayt, dont l'architecture imite une tente bédouine, semblait manifestement acquis à la cause des hôtes du mondial, avec de nombreux locaux, en tenues traditionnelles, parmi les 67.372 supporteurs présents.
Tribunes clairsemées
L'avant-match avait été marqué par une cérémonie d'ouverture avec pour narrateur l'acteur américain Morgan Freeman et un message de "respect et d'inclusion", dans un contexte de critiques récurrentes contre l'émirat en matière de respect des droits humains.
Organisés comme d'habitude en 3-4-3 et en difficulté dans leur dos, régulièrement pris de vitesse, les Qataris ont souffert pour exister dans le premier acte et attendu les arrêts de jeu pour montrer un meilleur visage. Face au but, Almoez Ali n'a toutefois pu cadrer son coup de tête.
Moins déséquilibrée, le seconde période a également été moins animée alors que les tribunes s'étaient quelques peu clairsemées à la pause pour terminer presque vides au coup de sifflet final. Mais en jouant au petit trot, le 4e de la zone Amsud, dont le jeu semble plus rodé malgré les remplacements, n'est pas parvenu à accentuer son avance.
Incapables de réagir, les Qataris se retrouvent désormais en situation délicate après cet apéritif indigeste contre l'adversaire le plus à leur portée et alors qu'ils vont maintenant devoir affronter les gros morceaux du groupe A, à savoir la Hollande et le Sénégal.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
L’AFRIQUE N’AURAIT PAS DÛ PARTICIPER À LA COP 27
EXCLUSIF SENEPLUS - Il est manifeste depuis la COP 21 que les pays occidentaux n’entendent aucunement « payer » le juste prix pour limiter l’augmentation du réchauffement climatique à moins de 1,5 % par rapport au niveau préindustriel
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 20/11/2022
L’Afrique n’est responsable que de 2,5% à 3% du réchauffement de la planète mais elle est la région du monde la plus affectée par le changement climatique.
Il est manifeste depuis la COP 21 de Paris que les pays occidentaux n’entendent aucunement « payer » le juste prix pour limiter l’augmentation du réchauffement climatique à moins de 1,5 % par rapport au niveau préindustriel. Ils entendent par contre au nom de cet objectif interdire à l’Afrique toute exploitation des énergies fossiles. C’est pourquoi, plutôt que de négocier pour de nouvelles promesses qui ne seront pas tenues du reste, l’Afrique aurait dû refuser la tenue de cette COP 27 sur son sol ou à défaut la boycotter pour…faire entendre sa voix.
L’Afrique responsable de 2.5% à 3% du réchauffement, mais…
Le rapport « État du climat en Afrique 2021 » de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) publié en septembre dernier le rappelle encore : « l’Afrique ne représente qu’environ 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. » Par contre, ajoute le rapport, le continent africain en subit les conséquences de manière disproportionnée.
Ainsi des inondations provoquées par les pluies de en 2022 qui, plus précoces et plus abondantes qu’en moyenne, ont affectées les régions s’étendant du Mali jusqu’à l’ensemble du bassin du Lac Tchad, le Niger, le Nigeria, le Bénin, le Tchad et le Cameroun. Ces inondations ont fait plus de 800 morts et elles ont été particulièrement destructrices dans la région. Au Nigeria 3, 2 millions d’habitants ont été affectés, 1, 5 millions déplacés, des centaines de milliers d’hectares inondées, plus d’un demi-million d’hectares de terres agricoles et plus de 300 mille habitations ont été affectés indique une étude du World Weather Attribution (WWA).
Au Niger, « plus d’un million de personnes dans 18 des 23 provinces du pays ont été touchées et 465 000 hectares ont été détruites », signale l’Alliance Mondiale contre les changements climatiques.
L’étude du WWA indique que c’est bien le changement climatique qui est responsable à 80% de la survenue de ce phénomène météorologique et à 20% de son intensité. De même indique l’étude, les pluies meurtrières et destructrices qui ont affectées le Mozambique, Madagascar, le Malawi et l’Afrique du Sud en début d’années 2022 et provoqué des inondations majeures dans ces pays sont « corrélées » directement au dérèglement du climat.
Au total, des pluies erratiques que le Sahel a connu en 2021 et qui ont favorisé l’insécurité alimentaire cette année dans tous les pays de la région, aux inondations qui ont affecté tous les pays bassin du Lac Tchad en 2022, aux inondations qui ont touché l’Afrique australe, aux sécheresses qui frappent le Maghreb, l’Éthiopie, la Somalie et l’est du Kenya, 19 millions d’Africains auront été affectés par des événements climatiques extrêmes depuis le début de l’année 2022 indique le Site Cabon Brief.
En outre indique l’OMM, les sources d’eau douce sur le contient s’amenuisent : la superficie totale du lac Tchad, « est passée de 25 000 km2 dans les années 1960 à 1 350 km2 dans les années 2000. », « le déclin en Afrique de l’Ouest, à long terme du débit des cours d’eau est attribué à la hausse des températures, à la sécheresse et à l’augmentation de la demande en eau » est constaté. « Les glaciers de l’Afrique de l’Est équatoriale – le mont Kenya (Kenya), le mont Kilimandjaro (Tanzanie) et les monts Rwenzori (Ouganda) – reculent à un rythme plus rapide que la moyenne mondiale. « La hausse des températures a contribué à faire baisser la croissance de la productivité agricole en Afrique de 34 % depuis 1961 – un déclin plus marqué que dans toute autre région du monde… un réchauffement planétaire de 1,5 °C s’accompagnerait d’un déclin de 9 % du rendement du maïs en Afrique de l’Ouest et de 20 à 60 % du rendement du blé en Afrique australe et en Afrique du Nord. »
Les USA et l’Europe : les intérêts politiques à court terme d’abord…
Nous avons vu comment le président Trump, affirmant la « liberté et l’indépendance » de son pays, fidèle à son slogan « America First », s’est retiré unilatéralement de l’Accord de Paris, le premier accord global et contraignant sur le climat, négocié pendant plus de 10 ans et signé par 195 pays du monde à l’issue de la COP 21 en 2015. Nous avons vu que libéré de la contrainte de l’Accord de Paris, les USA ont lancé à grande échelle le forage et l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste par « fracturation hydraulique », augmentant l’empreinte carbone du pays par émissions de carbone et de méthane à des niveaux jamais atteints auparavant. Dans le même temps, le gouvernement américain ne donne aucune suite à ses engagements de contribution financière aux pays pauvres. Si le président Biden est revenu sur la décision de son prédécesseur, il n’entend visiblement pas revenir à l’esprit et à la lettre de l’Accord fondateur de Paris. Le Washington Post nous apprend ainsi que la Loi sur le Climat qu’il vient de faire adopter comporte d’importantes subventions gouvernementales qui « font avancer de grands projets pétroliers et gaziers qui pourraient avoir une lourde empreinte carbone, des entreprises comme ExxonMobil, Sempra et Occidental Petroleum étant bien positionnées pour obtenir de gros bénéfices … »
Quant aux pays de l’Union européenne tétanisés par la perspective d’une pénurie de ressources énergétiques du fait de la guerre d’Ukraine, ils reviennent effectivement au charbon. L’Allemagne a ainsi annoncé qu’elle allait relancer la production de cinq sites de charbon promis pourtant à la fermeture en 2023 au plus tard. La France vient de décider de rouvrir sa centrale de Saint-Avold. La Grande Bretagne qui avait annoncé la sortie du charbon en septembre, vient d’ouvrir trois centrales. L’Italie, l’Autriche et la Grèce prévoient de faire de même.
Les engagements financiers non tenus …
Dans le même temps, l’engagement pris par les pays riches il y a treize ans, en 2009, à Copenhague, de fournir 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour aider l’Afrique et les pays pauvres à lutter contre le réchauffement n’est toujours pas réalisée. Oxfam estime qu’en fait, $21-24.5 milliards tout au plus, soit à peu près le tiers de la somme attendue, a été effectivement décaissés en 2020. « Les pays riches utilisent des méthodes comptables malhonnêtes et trompeuses, pour gonfler les sommes consacrées au climat, qui ont ainsi été majorés de 225% pour 2020… », ajoute Oxfam.
Pourtant c’est l’Afrique qui est stigmatisée…
Pourtant c’est l’Afrique qui est stigmatisée et on entend lui interdire désormais de produire du pétrole et du gaz dont les revenus sont pourtant indispensables à son développement. « L’Afrique doit recourir aux énergies renouvelables et renoncer à l’exploration de ses dépôts de pétrole et de gaz potentiellement riches pour éviter un désastre climatique et fournir de l’énergie propre à des centaines de millions de personnes qui en manquent… », tirait récemment le quotidien The Guardian qui se référait à une déclaration du Secrétaire Général des Nations Unies, recommandant qu’il soit mis fin à toute exploration de pétrole et de gaz partout dans le monde. M. Guterres est revenu encore récemment sur le sujet pour demander qu’aucun investissement dans le fossile ne soit plus autorisé.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE), décrète quant à elle, au nom de l’impératif de la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 : « aucune exploitation de nouveau gisement de pétrole et de gaz ».
Ainsi, alors que les Etats-Unis et l’Europe renient délibérément leurs engagements, s’adonnent à l’exploitation sauvage du pétrole et du gaz et reviennent ouvertement au charbon, c’est à l’Afrique qu’on veut faire porter le chapeau. C’est l’Afrique qui doit se sacrifier à l’autel de la réduction du réchauffement climatique. Les projets en cours d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbure et de gaz en RDC, en Ouganda, au Mozambique, au Gabon au Sénégal, et en Mauritanie notamment sont directement visés.
Pourtant ainsi que le fait observer le président du Nigeria, M. Muhammadu Buhari dans une tribune publiée par le Washington Post : « l’Afrique produit moins de 3% des émissions de gaz à effet de serre... et si nous devions exploiter toutes nos réserves connues de gaz naturel, le combustible fossile de transition le plus propre au monde, nous n’atteindrions que 3.5% ». On feint d’ignorer en outre qu’en plus de ne contribuer que marginalement au réchauffement climatique de la terre, les forêts d’Afrique centrale et du bassin du Congo, le Gabon, absorbent plus de carbone que celles du bassin de l’Amazonie . On sait aussi que de nombreux pays d’Afrique ont instauré « le mix énergique » depuis plusieurs années. Ainsi le Kenya produit déjà une part bien plus importante de son énergie renouvelable que les États-Unis ou l'Europe.
Si l’Afrique n’était pas allée à la COP 27
C’est pour dénoncer cette énième injustice à son égard que l’Afrique, dans son ensemble, aurait dû refuser d’aller à Charm el-Cheikh, cette soi-disant « COP Africaine » qui va encore une fois consacrer la suprématie occidentale décider du destin de la planète.
Si l’Afrique, toute l’Afrique, n’était pas allée à la COP 27, elle aurait fait entendre au monde entier sa protestation contre l’injustice dont elle est l’objet sous le couvert de la lutte contre le changement climatique. Elle aurait fait comprendre que la transition juste proclamée implique qu’elle reçoive des fonds d’un montant conséquent pour financer ses actions d’adaptation et de limitation du changement climatique et surtout qu’elle puisse librement exploiter ses ressources naturelles pour financer son développement.
Elle aurait rappelé à l’opinion mondiale que l’Afrique qui avait contribué à la révolution industrielle et avait enrichi l’Europe et l’Amérique par le travail de ses enfants asservis et colonisés ainsi par l’exploitation effrénée de ses ressources naturelles pendant des siècles, devait être écoutée maintenant qu’il s’agit de sa survie en même que de celle de la terre toute entière.
Et maintenant ?
Selon les scénarios du cinquième rapport d’évaluation du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) : « de vastes régions d’Afrique connaîtront un réchauffement supérieur à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels d’ici les deux dernières décennies de ce siècle ». Selon le rapport 2019 de l’Organisation Météorologique Mondiale, « le climat représente une menace croissante pour la santé humaine, la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau ainsi que le développement socio-économique de l’Afrique ». Les tendances actuelles de l’évolution du climat montrent que c’est la survie même du continent qui est menacée. Ceci est valable pour l’Afrique toute entière, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest.
C’est pourquoi la question du climat, liée à celles connexes de l’environnement, de l’agriculture et de la santé, ainsi qu’à celle de la sécurité physique, devrait être mieux prise en compte par la « Stratégie face aux Changements Climatiques et pour un Développement Résilient » de l’Union Africaine, dans le cadre de l’Agenda 2063.
C’est pourquoi l’Afrique devrait parler d’une seule voix et après le boycott renégocier pied à pied avec les membres de la communauté internationale qui sont de bonne volonté, pour un financement conséquent, géré de manière participative et transparente.
Il s’agit, pour assurer la transition énergétique du continent, d’obtenir de la part des pays industrialisés la mise en place non pas seulement d’un fonds de compensation, pour l’adaptation et la limitation des effets du changement climatique mais aussi un véritable New Deal Vert.
Il est vrai qu’à l’horizon de 2050, c’est de 4.5 trillions de dollars (1 trillion = 1 million de millions) par an soit $120 trillions au total qu’aura besoin le monde pour faire face au défi climatique. Somme apparemment énorme mais qui selon les spécialistes ne représenterait que 2.5 percent PIB américain sur la période.
L’INDISPENSABLE CHIMIE DES HYDROCARBURES
La démocratisation de l’enseignement de ce module est indispensable au bon fonctionnement de nos industries actuelles et futures dédiées au pétrole mais également à la bonne gestion de leurs risques.
L’art au service de l’enseignement de la chimie des hydrocarbures pour tous :
Pour travailler dans un élevage de moutons, l’éleveur, le nettoyeur de l’enclos, le vendeur de foin et même le gardien du site d’exploitation doivent connaitre la race, la réaction et le comportement de ces animaux domestiques. Ce qui n’est pas toujours le cas. En comparaison, ceux qui travaillent dans le milieu pétrolier ne connaissent pas souvent les propriétés physico-chimiques ni les réactions de ces produits principaux, c'est-à-dire la chimie des hydrocarbures. Ces derniers sont la raison d’être de nos industries dans ce domaine.
L’enseignement de la chimie des hydrocarbures n’est pas accessible à tous dans l’Enseignement Supérieur public ou privé du Sénégal, de même que dans les organismes de formation professionnelle, à travers leurs programmes de formation aux métiers du pétrole. Ils sont tous logés à la même enseigne, qu’ils soient jeunes (non) diplômés ou sans qualifications, travailleurs en reconversion.
La démocratisation de l’enseignement de ce module est indispensable au bon fonctionnement de nos industries actuelles et futures dédiées au pétrole mais également à la bonne gestion de leurs risques.
Comment dispenser la chimie des hydrocarbures à l’aide de l’art aux profanes ? Quels sont les avantages de cette chimie dans le milieu professionnel ?
La formation de ce type de chimie organique doit être en adéquation avec la politique étatique de transformation actuelle et future du pétrole, mais aussi avec celle de l’environnement qui l’accompagne. Pour que l’étudiant s’approprie de la partie pratique de cette matière, celle-ci doit être moins théorique et démontrer son applicabilité en raffinage, pétrochimie et environnement.
En effet, la méthode pédagogique doit s’appuyer le plus que possible sur des comparaisons ludiques avec des activités quotidiennes ou classiques de la vie assimilées à l’art: le jeux de la salutation, la danse chorégraphique, l’art culinaire….
Par exemple :
- Au sujet des types de liaisons entre les carbones d’hydrocarbures eux même ou avec les hydrogènes via leurs électrons célibataires, ces phénomènes peuvent être assimilés à une combinaison de salutations avec plusieurs bras libres sollicités. L’hydrogène et le carbone possèdent respectivement un et quatre électrons célibataires, donc un et quatre bras libres.
- En raffinage, le résultat du procédé de conversion de la fraction lourde en produits légers est analogue à la bouillie de mil en cuisson. L’eau ou sa vapeur qui se dégage de cette cuisine de céréale évoque l’essence ou le gaz. Son aspects semi pâteux (̏ fondé ˝) et très pâteux (̏ lakh ˝) selon le degré d’évaporation de l’eau ou de viscosité représentent alors le kérosène et le bitume respectivement. Les tailles des molécules d’hydrocarbures et celles des boulettes de mil reflètent le poids de leur matière.
- En pétrochimie, après craquage (cassure) en petites molécules d’alcènes ou oléfines identiques, la polymérisation radicalaire utilise ces dernières pour la transformation du pétrole brut en matière plastique à travers le résumé des étapes suivantes: initiation, propagation et terminaison. Ces stades peuvent être comparés à une danse en chaîne ou file indienne mettant en jeux des couples semblables qui, d’une manière particulière, s’ajoutent un à un grâce à un initiateur. La chaîne s’arrête à un moment donné par un ̏stoppeur˝ qui siffle la fin du bal et donc, la conduite à la formation entière du plastique.
- En environnement, dans une pollution maritime, les propriétés physico-chimiques aident à prédire l’effet d’un type de pétrole sur la biodiversité et son comportement dans l’eau avant vieillissement: densité, hydrophobicité, solubilité, volatilité, point éclair… Le mélange du sable, de l’huile ou du sucre avec de l’eau, peut renvoyer successivement à ces trois premières caractéristiques.
Le comportement du gaz dans l’air peut refléter celle de la quatrième. Ainsi avec cette approche, l’étudiant comprendra aisément que l’essence, étalée dans la mer sous le soleil et le vent, ne persistera pas longtemps grâce à son hydrophobicité, sa densité faible et surtout sa haute volatilité (évaporation) épargnant ainsi les êtres vivants sensibles sous l’eau.
Au delà de l’aspect pédagogique, l’avantage de la maîtrise opérationnelle de la chimie des hydrocarbures est le renforcement du dynamisme et de la performance professionnelle.
En marketing ou en Certifications Qualité et Environnement, la bonne identification de propriétés physico-chimiques favorables à la qualité du produit et à l’environnement contribuera à la satisfaction et la confiance du client. Elle participera également à la réponse aux exigences des parties prenantes de l’entreprise (législateurs, actionnaires, employés, employeurs, banquiers, élus, Etat…).
Dans le domaine écologico-urbanistique, la gestion des risques via la connaissance des caractéris-tiques et des produits des réactions chimiques de dérivés pétroliers utilisés dans la production poussera les décideurs, en collaboration avec des experts concernés, à solliciter l’intégration de leur site industriel dans un plan local d’urbanisme adapté assurant la protection des riverains.
En économie circulaire, la maitrise de la nature des déchets d’hydrocarbures permettra la vente et l’utilisation de ceux-ci comme matières premières, pour des industries telles que : la pharmacie, le BTP, les Grands travaux….
En conclusion, l’enseignement de la chimie des hydrocarbures enrichie la compétence, en rendant compétitif le jeune ou le profane en la matière dans le marché de l’emploi pétrolier. Il participe également à la prévention de tout risque industriel. Cette formation doit adopter une pédagogie innovante et opérationnelle au nom de la valorisation de l’Enseignement.
Alpha Oumar NDOYE
Artiste spécialisé dans l’art (sub) aquatique.
Responsable Environnement et développement durable/ Prospective
Professeur QHSE, Ecotoxicologie et Chimie des hydrocarbures (Pétrole & gaz)
IPG/ UCAD2/ SOGA/ EMIA/ ESEBAT.
PAR PATHÉ DIÈYE
INONDÉ ET CALCINÉ, UN SYSTÈME DE SANTE EN QUETE DE SAUVEURS…
Dans un pays où on hume le vent à bord d’un TER, un stade qui éblouit tout visiteur et une corniche qui met du vernis à l’éclat de l’Atlantique (...), un hôpital inondé pourrait être de l’ordre de la fiction.
Dans un pays où on hume le vent à bord d’un Train express régional (TER), un stade qui éblouit tout visiteur et une corniche qui met du vernis à l’éclat de l’Atlantique, à l’ère où le monde trépigne pour embrasser sa méta-humanité, un hôpital inondé pourrait être de l’ordre de la fiction. Mais il existe encore des pays où ces scènes romanesques font le récit du quotidien. Un peu d’anesthésie pour tenir le choc.
Nous sommes au mois de juillet, en plein hivernage. Ici, on ne danse pas sous la pluie, car après elle, à la place du beau temps, on constate de la boue, des dégâts, et des larmes bruinent comme pour proposer un refrain aux averses. Dans la capitale dakaroise et au niveau des régions, les inondations n’ont même pas épargné les hôpitaux.
Le vendredi 8 juillet 2022, de fortes pluies avaient rempli d’eau les salles des patients de l'hôpital régional de Kolda, à 679 km au sud de Dakar. Le 22 juillet, les eaux de pluie ont tenu compagnie à un patient dans un bloc opératoire àl'hôpital Aristide Le Dantec à Dakar. Les médecins étaient obligés de se transformer en techniciens de surface. Sauver une vie en raclant des eaux, cela demande bien du génie…
Cette situation alarmante soulève trois questions fondamentales : est-ce que le Sénégal met assez de ressources pour financer son système de santé ? Est-ce que ces ressources sont utilisées de manière optimale ? Est-ce que le système de santé est à la hauteur des exigences de son époque ?
D’abord, le Sénégal a fait sienne des dispositions telles que la déclaration d’Abuja de 2001 qui matérialise l’engagement des pays de l’Union africaine à allouer au minimum 15% de leur budget au secteur de la santé ou encore la déclaration de Tunis du 5 juillet 2012 des ministres des finances et de la santé des pays d’Afrique qui les engage à accélérer la Couverture Sanitaire Universelle. Si la part de la santé n’était qu’à 8% du budget national en 2017, elle est passée à 10% en 2019. Même si des efforts sont faits pour améliorer ce budget d’année en année, l’utilisation efficiente des ressources demeure un défi majeur.
Le Sénégal comptait, en 2019, selon les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), 36 hôpitaux, soixante-dix-neuf (79) districts sanitaires, cent trois (103) centres de santé, mille quatre cent quinze (1 415) postes de santé, deux mille six cent soixante-seize (2 676) cases de santé. Mais on constate que certaines de ces structures de santé sont dans des états très vétustes avec des équipements précaires. Pour ne pas tomber dans l’idolâtrie des chiffres, il est utile de rappeler qu’il manque parfois du paracétamol ou le matériel de base pour faire les premiers soins dans ces structures surtout celles qui sont dans les régions reculées. C’est la raison pour laquelle, dans le dictionnaire de l’imaginaire populaire, nos hôpitaux sont synonymes de mouroirs. Bien validé à l’académie du désespoir…
On ne pourrait pas parler des infrastructures sans évoquer les ressources humaines. Non seulement il y a des établissements de santé sans personnel suffisant d’où le phénomène des déserts médicaux, il y aussi un réel déséquilibre géographique dans la répartition des acteurs de la santé. Dakar concentre 36% des professionnels de santé soit plus du tiers au niveau national. Cette répartition déséquilibrée explique le fait que certaines installations sanitaires n’existent que de nom, sans médecin qualifié et sans entretien.
Aujourd’hui si on enregistre certains accidents dans le milieu hospitalier comme des bébés calcinés ou des blocs opératoires inondés, c’est parce que l’existant est de mauvaise qualité. Les bâtiments sont dans des états de délabrement avancé, certains ayant été construits depuis la période des indépendances. D’autres sont récemment construits, inaugurés à grande pompe, mais mal entretenus.
Ce constat interpelle aussi sur le niveau de salubrité des structures de santé. En plus de la nécessité de maintenir propres les espaces qui accueillent les patients et le personnel, la gestion des déchets biomédicaux demeure problématique dans plusieurs structures où on utilise encore de vieux incinérateurs ou des fours artisanaux ayant donc un effet néfaste sur l’environnement.
Rien qu’à travers l’état des infrastructures sanitaires, il saute à l’œil tous les symptômes d’un grand malade à qui il faut un perfusion de mise à niveau.
Lutter contre la corruption, diversifier les sources de financement, et miser sur l’entretien
Le Sénégal est un des « champions » quand il s’agit d’adhérer à des protocoles et conventions, et de rédiger des plans. Toutefois, on constate dans le pays, une mauvaise culture de suivi-évaluation et de sanction.
Comme souligné en amont, des efforts sont faits pour augmenter le budget affecté à la santé mais on ne ressent pas forcément les impacts sur le système. Donc il est nécessaire de s’attaquer aux questions de corruption et de redevabilité dans le système de santé. A ce propos, dans le document publié en février 2020 sur l’amélioration des systèmes de santéau bénéfice des populations, le think tank citoyen WATHI préconisait l’instauration « d’audits externes et internes pour assurer que les budgets sont alloués et dépensés de façon adéquate » et « l’élaboration de normes strictes de contrôle d’accès à certains équipements pour promouvoir la transparence et la reddition de comptes » afin de lutter contre la corruption au quotidien dans le milieu de la santé.
Pour diversifier les sources de financement, il faudrait affecter au secteur de la santé les ressources tirées des taxes sur les produits nocifs pour la santé, comme le tabac ou l’alcool, les taxes sur des produits de luxe et sur les transactions financières et éventuellement une taxe spéciale sur les profits des grandes entreprises.
En outre, la construction des hôpitaux modernes est essentielle au développement d’un pays, mais à la place des coups de pelle politique, il faudrait veiller à mettre à la disposition des populations des édifices de qualité avec des systèmes d’entretien pour assurer la durabilité. Le service d’entretien doit donc être considéré comme un organe incontournable au fonctionnement des établissements de santé.
Pour pallier toutes ces carences au niveau des installations physiques, recourir aux technologies modernes pourrait aider à instaurer des modes de paiements transparents, un système de traitement des dossiers plus rapide et faciliter le développement de la prévention à distance et de la télémédecine dans les zones reculées en priorité.
Il est presque impossible de relever tous ces défis sans avoir un état des lieux précis et à jour sur les besoins du système de santé. Aujourd’hui, il est difficile d’avoir des données à jour sur les finances ou sur le personnel du système de santé. Dès lors, on pourrait corriger cette faille à travers la mise en place d’une institution chargée de faire de la recherche sur le système de santé, d’identifier ses forces et ses faiblesses, et proposer des axes d’amélioration pour la mise en place de politiques publiques cohérentes et durables.
Préparer le système de santé au temps à venir
Avec une population sénégalaise qui pourrait atteindre 28 millions d'habitants d’ici 2050, un taux d’urbanisationdépassant la moyenne en Afrique de l’Ouest (40%), il est évident que les modes de vie changent. Par conséquent les pathologies liées aux maladies cardio-vasculaires, le diabète, le cancer sont de plus en plus fréquentes. Il est important pour notre système de santé d’être doté d’un mécanisme de suivi des dynamiques de la population qu’il sera appelé à prendre en charge afin d’améliorer ses capacités d’accueil, et investir davantage sur la prévention.
Cette approche prospective nous rappelle encore l’importance de la recherche. Les résultats de la recherche ne sont pas des prédictions mais offrent éventail de situations ou de scénarios possible pour mieux réagir face à une situation ou une crise. Cette exigence d’avoir des systèmes préparés à faire face aux défis d’un monde dynamique et incertain nous impose de laisser plus d’espace aux scientifiques dans les processus de prise de décision.
L’ultime recommandation c’est qu’il faut dépasser le temps des murs mal bâtis ou des hôpitaux sans électricité et être orientés sur le futur pour mieux faire face aux problèmes du présent. Pour cela, nos États devraient penser à financer des programmes de recherche prospective sur les scénarios possibles de notre système de santé d’ici 2030 voire 2050. Les résultats des recherches pourraient améliorer ou corriger les orientations de la stratégie nationale, aider à repenser la gouvernance du secteur, et même nous préparer à une médecine à l’ère de l’intelligence artificielle.
Pathé Dieye, chargé de recherche au Think Tank WATHI
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CINQ CHOSES À SAVOIR SUR OUSMANE SONKO
Porteur d’un discours radical contre la corruption, d’une idéologie souverainiste en vogue sur le continent, le leader de Pastef a construit sa popularité sur une promesse de rupture. Portrait !
Accusé de viol par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage, l’opposant se dit victime d’une cabale politique et espère un « non-lieu total ».
L’opposant sénégalais Ousmane Sonko, 48 ans, a été entendu par la justice, le 3 novembre, à propos des accusations de viols répétés portées contre lui par Adji Sarr, une ancienne employée d’un salon de massage, en mars 2021. L’ancien inspecteur des impôts, arrivé troisième lors de l’élection présidentielle de 2019 puis élu en janvier maire de Ziguinchor, la principale ville de Casamance, dénonce une cabale politique et a, selon ses avocats, « répondu aux questions en éventrant le complot ». Il espère un « non-lieu total ».
Porteur d’un discours radical contre la corruption, d’une idéologie souverainiste en vogue sur le continent et d’une défense de ce qu’il considère être « les valeurs sénégalaises » – pourfendant notamment l’homosexualité comme une perversion exportée par l’Occident –, le leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a construit sa popularité sur une promesse de rupture. Cinq choses à savoir sur Ousmane Sonko.