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24 mai 2025
JE NE VAIS PAS ME TAIRE ET SUIS PRÊT À RETOURNER EN PRISON
L’ancien ministre, chef de Cabinet de l’ex-président Macky Sall, Moustapha Diakhaté a réaffirmé hier sa détermination à continuer à s’opposer au régime en place
L’opposant Moustapha Diakhaté ne compte pas changer de discours vis-à-vis du régime actuel. Il a averti hier, lors de sa première conférence de presse après sa libération, les tenants du pouvoir qu’il est prêt à retourner en prison. Non sans indiquer qu’aucun citoyen n’a jusqu’ici égalé le Premier ministre Ousmane Sonko en termes de défiance.
L’ancien ministre, chef de Cabinet de l’ancien président Macky Sall a réaffirmé, hier, sa détermination à continuer à s’opposer au régime en place. Libéré la semaine dernière, après avoir purgé sa peine de deux mois de prison ferme pour avoir tenu des propos jugés injurieux à l’endroit d’une catégorie de la population, Moustapha Diakhaté a fait face, hier à Dakar, à la presse, comme il l’avait promis et annoncé vendredi dernier.
Moustapha Diakhaté n’a pas mâché ses mots devant les journalistes. A l’attention des tenants du pouvoir dont il pense qu’ils lui «en veulent à cause de» son discours, Diakhaté leur dit ceci : «(…) qu’ils se préparent parce que je ne vais pas me taire. Je suis prêt à retourner en prison, dès demain, s’il le faut.»
Poursuivant sur la même lancée, il déclare : «Nous sommes en démocratie et personne n’a encore posé les mêmes actes de défiance que Sonko. Personne ne peut me faire taire, et je ne vais pas me taire face aux actes posés par Pastef.»
L’opposant maintient sa déclaration qui lui a valu sa condamnation par le Tribunal. «Pour eux, «alkou» est une insulte, mais en tant que saloum-saloum, je considère que ce mot n’est pas une insulte, et c’est la raison pour laquelle, devant la barre, j’ai encore nié avoir insulté qui que ce soit», défend-il.
Au sujet de son dossier judiciaire, l’ancien responsable de l’Apr annonce la poursuite de son combat. Celui-ci se décline à travers un appel de la décision du premier juge, mais aussi la saisine de juridictions internationales. Toute une démarche dont l’objectif demeure de parvenir à laver son honneur. «Je vais interjeter appel et je ne m’en arrêterai pas là. Je vais saisir la Commission africaine des droits de l’Homme, la Cour de la Cedeao, s’il le faut, mais je vais laver mon honneur parce que je n’ai jamais insulté personne.»
L’ancien président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar (Bby) conteste la procédure qui l’a conduit en prison. Et ce ne sont pas les faits qui lui font défaut pour rembobiner le film de sa rencontre avec le maître des poursuites. «Ils ont aussi dit que j’ai fait cette déclaration via un système informatique. Ce qui est totalement faux parce que j’ai parlé à la télé. Si les chaînes youtube ont repris ces propos, ce n’est pas de ma responsabilité. Je n’ai non plus insulté aucune communauté parce qu’un ensemble d’électeurs de Pastef ne constitue pas une communauté», soutient encore l’homme politique. Non sans déclarer, auparavant, avoir refusé de signer le PV d’enquête à la Division spéciale de la cybercriminalité où, d’après lui, il a évité de tomber dans le «piège» du limier, qui a tenté de l’«avoir» par le «délit d’offense au chef de l’Etat». Puisque ce dernier lui a demandé si le président de la République et le Premier ministre faisaient partie des personnes dont il a fait mention dans sa déclaration.
lettre d'amérique, par rama yade
LE NUCLÉAIRE, UNE CHANCE POUR L’AFRIQUE ?
Jusqu’à récemment, l’énergie nucléaire n’était utilisée que par les pays les plus riches. Hormis l’Afrique du Sud et sa centrale nucléaire, Koeberg Nuclear Power Station, la majeure partie du continent africain ne dispose pas d’une centrale nucléaire ...
Jusqu’à récemment, l’énergie nucléaire n’était utilisée que par les pays les plus riches. Hormis l’Afrique du Sud et sa centrale nucléaire, Koeberg Nuclear Power Station, construite avec l’aide des français d’Alstom et Framatome, aux abords de Cape Town dans les années 70, la majeure partie du continent africain ne dispose pas d’une centrale nucléaire et s’est contentée de l’utilisation des énergies fossiles dont les ressources sont généralement limitées et polluantes, sans parler de la volatilité des prix.
Résorber la fracture énergétique
Avec l’explosion démographique - deux milliards d’habitants d’ici 2050 -, le continent est confronté à des besoins croissants en énergie (propre). En Afrique subsaharienne, 57% de la population (600 millions) n’ont pas accès à l’électricité, alors que le continent abrite 20% des réserves mondiales d’uranium. Mais, le nucléaire civil représente moins de 2% de la production d’énergie du continent. Or, sans une électricité abordable, il n’y aura pas de développement industriel en Afrique. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea), un tiers des pays émergents du monde pour l’énergie atomique sont africains.
Une trentaine de pays africains, comme le Ghana, le Kenya, l’Ouganda, la Zambie ou le Nigeria, ont levé le «tabou» et exprimé leur volonté de développer l’énergie nucléaire pour se fournir de l’électricité. Derniers en date : le Burkina Faso a annoncé en 2024 sa volonté de disposer d’une centrale sur son territoire d’ici 2030, avec pour ambition de doubler sa production d’électricité. Le Kenya est entré dans l’année 2025 en projetant le lancement de la construction d’une centrale en 2027, avec l’espoir de produire de l’électricité dès 2030.
Un ticket d’entrée élevé
Or, le passage à l’énergie nucléaire requiert du temps (environ une quinzaine d’années) et des conditions drastiques. Pour l’heure, les coûts de production sont élevés, la construction d’une centrale nucléaire requérant plusieurs centaines de millions de dollars. L’absence d’autorités réglementaires nationales est également un défi. Enfin, il est important de garantir les normes les plus élevées en matière de sûreté et de sécurité, rendant l’adhésion des populations indispensable à tout projet de centrale nucléaire. Tchernobyl en Ukraine (1986), Fukushima au Japon (2011), pour ne citer que les cas les plus connus, montrent qu’un accident sur les centrales de production d’électricité nucléaire est vite arrivé, avec des conséquences sur plusieurs générations, sans parler des incidents sur les industries de production de plutonium, dans le domaine de la recherche ou même en médecine.
La révolution des Smr
Mais des opportunités nouvelles se font jour avec l’apparition de petits réacteurs modulaires (Small Modular Reactors- Smr), plus sûrs et plus abordables. Selon les experts, ils ont une capacité de production électrique de 300 mégawatts, ce qui correspond à la moitié des capacités d’une centrale classique. Mais tout le monde n’est pas unanime concernant les Smr dont les coûts et la lenteur sont encore pointés du doigt.
Ainsi, dans un rapport de mai 2024, Institute for Energy Economics and Financial Analysis recommandait de surveiller les augmentations inopinées de coûts observées dans la construction de certains réacteurs dont les délais peuvent dépasser les prévisions, mais également d’informer le public de manière transparente. L’organisation prévenait également que l’enthousiasme pour les Smr ne devait pas conduire les gouvernements à renoncer aux investissements dans l’éolien et le solaire dont la contribution dans la transition énergétique demeure essentielle et plus disponible à court terme.
Une compétition impitoyable
Comme dans bien d’autres domaines, le nucléaire civil n’échappe pas aux rivalités de puissances. Dr Scott Firsing pour Firoz Lalji Institute for Africa rappelait récemment qu’à l’échelle mondiale, on trouve 440 réacteurs nucléaires dans la production électrique établis dans 32 pays, l’Amérique dominant avec 94 réacteurs, suivie de la Chine (58), de la France (57) et de la Russie (36). Ces pays gèrent non seulement leurs propres besoins énergétiques, mais jouent également un rôle central dans l’exportation de la technologie nucléaire vers l’Afrique. Ainsi, un des principaux producteurs d’uranium, la Namibie, recherche les investissements chinois, tandis que le Zimbabwe se rapproche des capacités russes. Mais c’est sans doute la Russie qui est le plus en pointe en Afrique.
Selon Bulletin of the atomic scientists, la société russe Rosatom détient environ 70% du marché mondial de la construction de nouvelles centrales nucléaires. Pour 30 milliards de dollars, elle construit actuellement la centrale nucléaire égyptienne d’El Dabaa, située sur la Mer méditerranée, qui sera la deuxième installation nucléaire opérationnelle d’Afrique en 2028.
Le Ghana, lui, autre force nucléaire montante en Afrique, parie sur les Etats-Unis dans son ambition de devenir un centre d’excellence régional.
En partenariat avec le ministère de l’Energie du Ghana et l’Institut ghanéen de l’énergie nucléaire de la Commission de l’énergie atomique, l’organisation par le ministère américain de l’Energie du tout premier Sommet Etats Unis-Afrique sur l’énergie nucléaire (Usanes), à Accra en octobre 2023, a été l’occasion de souligner la nécessité d’une «croissance durable de l’énergie nucléaire dans la région» et de souligner l’importance de travailler avec les Etats-Unis en tant que partenaire nucléaire civil. S’en est suivi un accord nucléaire signé en août 2024, avec au centre du dispositif, la technologie des petits réacteurs modulaires pour soutenir le Ghana dans sa production d’électricité propre, mais également la formation d’ingénieurs.
De la nécessité d’un consensus africain sur le nucléaire
Cette dimension est fondamentale pour les Etats africains confrontés à la fragilité de l’écosystème scientifique et désireux de ne pas dépendre de la main-d’œuvre étrangère. Le sort des déchets radioactifs demeure également une source d’inquiétude.
Fin 2024, l’Agence internationale pour l’énergie atomique menait deux missions d’assistance législative au Kenya et en Ouganda pour les aider à renforcer leurs cadres juridiques nationaux en matière nucléaire et à promouvoir leur adhésion aux instruments juridiques internationaux.
On le voit, si le nucléaire peut être une chance pour l’Afrique, le ticket d’entrée est fort élevé. La valorisation des meilleures pratiques pour faire face aux coûts de production et aborder des questions telles que l’acceptation du public et le développement d’une main-d’œuvre qualifiée devront faire partie du nouveau consensus africain qui reste à bâtir.
JOUER DESORMAIS LES PREMIERS ROLES EN AFRIQUE
Placé dans la poule D de la CAN « Maroc 2025 » en compagnie, de la RD Congo, ancien champion d’Afrique et deux « sans grades » le Bénin et le Botswana, le Sénégal a les atouts en main pour décrocher son deuxième sacre, selon Me Augustin Senghor
Placé dans la poule D de la CAN « Maroc 2025 » en compagnie, de la RD Congo, ancien champion d’Afrique et deux « sans grades » notamment le Bénin et le Botswana, le Sénégal a les atouts en main pour prendre la première place et même d’aller décrocher son deuxième sacre. Ce qui, selon le président de la Fédération sénégalaise de football Me Augustin Senghor, cadre avec son statut et les ambitions du Sénégal.
Avec un ancien vainqueur de la CAN et deux « sans grades » que sont le Bénin et le Botswana, le Sénégal va encore endosser le rôle de favori de la Poule D de la 35e édition de la Coupe d’Afrique des nations. Pour sa première réaction après le tirage au sort, Me Augustin Senghor estime que la poule est bien à la portée des Lions. « L’équipe du Sénégal est logée dans une poule où, autant elle peut être considérée de poule facile, autant elle peut être considérée comme une poule à sa portée. Par rapport à notre statut, notre ambition, à notre football et ce que nous représentons en Afrique, nous pouvons considérer que nous sommes les favoris du groupe. Certainement avec l’équipe de la RD Congo qui a fait de réels progrès.
Elle s’est classée quatrième lors de la dernière CAN. Ce sera une poule où l’on aura notre mot à dire », a - t-il réagi. Le président de la Fédération sénégalais a rappelé qu’en assurant la première place la phase de poule, le Sénégal restera sur cette ambition de jouer les premiers rôles en Afrique et d’accrocher un deuxième sacre.
Champion d’Afrique 2021, le Sénégal a ainsi été éliminé en 8e de finale lors de précédente édition de 2023 en Côte d’Ivoire. « Notre ambition est de pouvoir concrétiser ce statut de favori dans ce groupe en essayant de nous qualifier à la première place mais aussi poursuivre vers les autres étapes. Comme on l’a toujours clamé, la volonté du Sénégal est de jouer désormais les premiers rôles en Afrique, d’aller le plus haut possible et en finale. Pourquoi pas gagner notre deuxième trophée. Pour cela, il faut bien maîtriser la phase de groupe. Parce que c’est cela qui détermine la suite de la compétition », a-t-il confié. L’équipe du Sénégal va établir son camp de base dans la ville de Tanger et disputera ses rencontres de phase de groupe au Stade Ibn-Batouta d’une capacité de 75000 places.
Pour la compétition, les Lions démarrent avec le premier duel qui l’opposera au Botswana le mardi 23 décembre 2025 (17h). Ils enchaîneront le samedi 27 décembre 2025 (17h GMT) avec le choc contre les Léopards de la RD Congo. Ils termineront la phase de poule samedi avec le match contre le Bénin (17h).
VERS LA RÉCIPROCITÉ DES VISAS
Le gouvernement s’apprête à revoir les conditions d’octroi des visas aux étrangers souhaitant se rendre sur son territoire, en réponse aux difficultés rencontrées par ses propres citoyens pour obtenir des visas d’entrée, notamment en Europe
Le gouvernement sénégalais s’apprête à revoir les conditions d’octroi des visas aux étrangers souhaitant se rendre sur son territoire, en réponse aux difficultés rencontrées par ses propres citoyens pour obtenir des visas d’entrée, notamment en Europe.
Cette annonce a été faite hier, mardi 28 janvier 2025, par la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Madame Yassine Fall, à l’issue du « dialogue de partenariat annuel » entre l’État du Sénégal et l’Union européenne, tenu à Dakar.
En réponse à la difficulté des Sénégalais d’accéder à un visa des pays européens et autres, la ministre de l’Intégration Africaine et des Affaires Etrangères, Yassine Fall dit ceci : « Nous allons examiner la réciprocité des visas, car nous estimons que de nombreux défis entravent l’accès des Sénégalais aux visas pour certains pays, en particulier en Europe ». Elle a mis en lumière plusieurs problématiques récurrentes, telles que les coûts souvent élevés des visas, les délais excessifs de traitement des demandes, ainsi que la rétention prolongée des passeports par certaines ambassades étrangères.
La ministre a souligné que l’État sénégalais entend désormais aligner les facilités offertes aux citoyens étrangers sur celles qu’il souhaite voir accordées aux ressortissants sénégalais. «Nous pouvons et devons améliorer l’accès des Sénégalais aux visas d’entrée, non seulement en Europe, mais également dans de nombreux autres pays partenaires », a-t-elle affirmé.
LA CEDEAO ACTE LE DÉPART DE L'AES
Si la rupture est consommée, l'organisation maintient une politique de portes ouvertes, avec des dispositions transitoires. Les dispositifs de libre circulation, les documents d'identité et les accords commerciaux sont maintenus jusqu'à nouvel ordre
(SenePlus) - La Commission de la CEDEAO a officiellement annoncé, dans un communiqué ce 29 janvier 2025, le retrait effectif du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger de l'organisation ouest-africaine. Cette décision historique s'accompagne toutefois de dispositions transitoires visant à préserver les intérêts des populations.
Dans un esprit de solidarité régionale et conformément aux directives de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement, l'organisation maintient ses portes ouvertes au dialogue. Des mesures spécifiques ont été édictées pour assurer une transition harmonieuse.
Parmi les dispositions principales, les passeports et cartes d'identité nationaux arborant le logo de la CEDEAO resteront valides jusqu'à nouvel ordre pour les citoyens des trois pays concernés. Les échanges commerciaux se poursuivront selon le Schéma de libéralisation des échanges (SLEC) et la Politique d'investissement de la CEDEAO.
La libre circulation des personnes, le droit de résidence et d'établissement sans visa demeurent garantis pour les ressortissants de ces pays. Par ailleurs, les fonctionnaires originaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger continueront de bénéficier du soutien nécessaire dans l'exercice de leurs missions communautaires.
La Commission précise que ces mesures resteront en vigueur jusqu'à l'adoption des modalités complètes régissant les relations futures avec les trois États. Une structure spéciale a été mise en place pour faciliter les discussions avec chacun des pays concernés durant cette période de transition.
L’HECATOMBE SUR LES ROUTES SE POURSUIT
11morts sur le coup, 08 blesses grièvement et 01 blessé léger ! Tel est le bilan de l’accident de la circulation survenu hier, mardi 28 janvier 2025, aux environs de 7 heures, sur l'autoroute à péage Ila Touba, entre Bambey et Khombole.
Les décisions et mesures de fermeté brandies par les autorités étatiques à l’issue des nombreux Conseils interministériels, des Conseils des ministres, et tout récemment lors des états généraux des transports publics à Diamniadio, y compris des déclarations d’autorités gouvernementales et/ou du chef de l’Etat suite à des accidents mortels, n’y feront rien. Les routes du Sénégal continuent d’être très meurtrières. En atteste ce terrible accident de la circulation qui a fait 11 morts sur le coup et 8 blessés graves dans la matinée de ce mardi, 28 janvier 2025, sur l’autoroute à péage Ila Touba, entre Bambey et Khombole. Les victimes, toutes à bord d’un minicar qui a dérapé avant de percuter un camion en panne, revenaient du Magal de «Kazou Rajab» célébré à Touba.
11morts sur le coup, 08 blesses grièvement et 01 blessé léger ! Tel est le bilan de l’accident de la circulation survenu hier, mardi 28 janvier 2025, aux environs de 7 heures, sur l'autoroute à péage Ila Touba, entre Bambey et Khombole. Un minicar, qui a dérapé, a heurté un camion en panne sur la chaussée, avant de se renverser. La violence du choc n’a laissé aucune chance à 11 passagers du véhicule de transport en commun décédés sur place ; 08 s’en sont sortis avec des blessures graves et 01 autre blessé légèrement.
Ce sont les éléments des Sapeurs-pompiers de Bambey qui se sont déplacés sur les lieux pour évacuer les blessés au niveau des différentes structures sanitaires de Bambey et Khombole. 03 corps sans vie ont été déposés à la morgue du Centre de santé de Khombole et les 08 autres morts à la morgue de l'hôpital Heinrich Lukbe de Diourbel. Ces victimes revenaient du Magal de «Kazou Rajab», qui commémore la naissance de Serigne Falilou Mbacké, 2ème Khalife général des Mourides, célébré la veille, lundi, à Touba, la capitale du Mouridisme. Il y a quelques mois, dans le même département de Bambey, au moins, 16 personnes ont perdu la vie, calcinées, suite à un accident survenu à Ndiama Fall, un village de la commune de Ndangalma, le lundi 9 septembre 2024. 36 autres avaient été blessées dont 20 dans un état grave dans cette collision entre un bus de transport en commun et un camion de sable. Une défaillance humaine, notamment un dépassement dangereux amorcé par le conducteur du bus en provenance de Dakar et roulant à vive allure, était à l’origine de cet accident de la circulation survenu cette fois sur la route nationale n°3. C’est pour juguler l’insécurité routière, entre autres maux du secteur, que les pouvoirs publics ont organisé les états généraux des transports publics, en octobre 2024.
S’exprimant à la clôture de ces assises, qu’il a co-présidées avec sa collègue en charge des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Madame Fatou Douf, le vendredi 25 octobre 2024, au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens d’alors, El Malick Ndiaye, avait annoncé que les conclusions et recommandations issues de ce «moment d’introspection sincère et une prise de conscience de nos responsabilités qui en découlent pour façonner l’avenir du transport au Sénégal» devraient être examinées lors d’un Conseil présidentiel qui sera organisé à cet effet.
En attendant, au lancement des travaux de ces cinq jours de «débats riches et constructifs entre tous les acteurs du secteur», il a déclaré que l’État jouera sa partition avec toute la rigueur nécessaire. «Au sortir de ces états généraux, nous allons mettre tout un chacun devant ses responsabilités. L’État jouera sa partition avec toute la rigueur nécessaire», a-t-il soutenu le lundi 21 octobre dernier. Et d’ajouter, parlant des accidents de la route, que «le plus grand pourcentage de leurs causes» est attribué aux «facteurs humains». «Les solutions, nous allons les trouver ensemble» et il s’agira de «solutions durables et structurelles».
LA COSYDEP LIVRE SA RECETTE POUR LA VIABILITÉ DES UNIVERSITÉS
Insuffisance des budgets, instabilité des calendriers académiques, retard des bourses d’étudiants etc., les problèmes ne manquent pas dans les universités sénégalaises
Insuffisance des budgets, instabilité des calendriers académiques, retard des bourses d’étudiants etc., les problèmes ne manquent pas dans les universités sénégalaises. Ce qui est souvent à l’origine de mouvements d’humeurs qui perturbent leur bon fonctionnement. Dans une note qui nous est parvenue, la Cosydep livre sa recette d’un nouveau modèle plus viable pour les universités publiques.
Face aux revendications récurrentes dans les universités publiques sénégalaises, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) définit les bases d’un modèle économique plus viable. Ainsi, pour améliorer le fonctionnement des établissements d’enseignement supérieur, elle souligne la nécessité de « maîtriser les flux d’étudiants ». « Cela doit passer par l’élargissement des filières en formation professionnelle en faisant fonctionner des filtres. Il s’agira d’orienter un grand nombre d’élèves dans la formation professionnelle à la fin du cycle fondamental ; d’orienter les bacheliers qui en ont les moyens dans les universités privées », lit-on dans une note rendue publique hier, mardi 28 janvier.
La Cosydep recommande de « soutenir le développement des universités régionales pour permettre de désengorger les grandes universités, de minorer les coûts sociaux pour l’étudiante ». Selon Cheikh Mbow et Cie, il faut « instaurer un dialogue inclusif entre l’Etat, l’Entreprise, l’Enseignant-Chercheur et l’Etudiant ». « Les options fondamentales de l’enseignement supérieur ne doivent pas être discutées seulement entre parties prenantes directes, dans un dialogue étroitement bilatéral. Il s’agira aussi de favoriser l’émergence d’une université du développement ; bâtir des réponses aux problèmes sociétaux et économiques dont celui d’un modèle économique viable pour les universités publiques », indique le document.
La promotion du Partenariat Public Privé à travers le « sponsoring ou parrainage d’étudiants ou de la recherche par des entreprises ; des contrats de recherche avec des entreprises privées ou des institutions publiques ; un dispositif de soutien au financement des universités (bourses ou infrastructures) par leurs anciens étudiants ; des services rémunérés effectués par l’étudiant, dans de petites entreprises (restaurants, supermarchés, assistanat,…) », est la quatrième recommandation de la Cosydep. Parmi les bases d’un nouveau modèle plus viables pour les universités publiques, il y a le fait de « mettre à profit l’espace universitaire, qui est un grand marché, pour créer des structures d’approvisionnement en produits et services dédiés aux besoins des étudiants (hébergement d’étudiants étrangers, restauration privée, bibliothèques de recherche, boutiques universitaires, centres commerciaux, événements culturels) ; allouer les bénéfices à l’amélioration continue des infrastructures et des programmes ».
La Cosydep propose aussi de « revisiter et mettre en œuvre les recommandations de la CNAES qui invitent à réaliser une étude économique des différentes options proposées pour la soutenabilité du financement de l’enseignement supérieur, instaurer un système optimal d’exploitation des ressources des universités publiques, promouvoir des financements innovants, assurer une gestion saine des fonctions de service ; dynamiser le partenariat universités – entreprises ».
La dernière recommandation de la Cosydep est « l’opérationnalisation des engagements du Premier Ministre contenus dans sa Déclaration de Politique Générale (DPG 2024) », à travers entre autres, « la finalisation des chantiers de toutes les universités et établissements d’enseignements supérieurs publics, la construction de nouvelles universités dans les régions qui n’en disposent pas ».
LA F2S APPELLE A PLUS DE MOBILISATION
Après l’interdiction de sa marche de protestation programmée au mois de décembre dernier, la Fédération des syndicats de la santé (F2S) s’est vu de nouveau refuser la tenue de la rencontre programmée hier, mardi 28 janvier 2025, à Dakar.
Après l’interdiction de sa marche de protestation programmée au mois de décembre dernier, la Fédération des syndicats de la santé (F2S) s’est vu de nouveau refuser la tenue de la rencontre programmée hier, mardi 28 janvier 2025, à Dakar. Les camarades de Cheikh Seck réclament le recrutement des agents de la santé après l’annonce par l’Etat du Sénégal de l’enrôlement de 2000 enseignants, tout en exigeant le respect du protocole déjà signé, dénoncent ce fait.
Interdite de tenir sa marche de protestation hier, mardi 28 janvier 2025, à Dakar, la Fédération des syndicats de la santé (F2S) a dénoncé cette attitude des autorités sénégalaises. Cheikh Seck, porte-parole de la F2S déclare : «nous constatons que c'est la troisième fois, puis que c'est notre troisième plan d'action, où nous avons planifié de faire une marche et que l'autorité interdit cette manifestation. Nous la dénonçons avec la plus grande énergie et cela, ne fait que renforcer notre détermination et notre engagement dans le cadre de la lutte que nous avions et que nous continuons de mener pour des meilleures conditions de vie et de travail des agents de la santé».
Devant une foule de blouse blanche déterminés à se faire entendre, ces derniers se sont finalement résignés à faire une déclaration. Pour Cheikh Seck, le secteur de la santé manque de vision et les plaintes et complainte n'en finissent pas. «Voilà un pays où pratiquement, tous ceux qui, nous ont gouvernés depuis plus d'une vingtaine d'années, n'ont jamais respectés les agents de la santé. Vous avez vu combien d'agents aujourd'hui sont dans une précarité extraordinaire», s’est désolé Cheikh Seck.
Revenant sur les difficultés vécues par les agents de la santé, il souligne des «exploitations» liées à des contrats qui doivent être renouvelés chaque année. «Il y en a beaucoup qui aujourd'hui sont à leur dixième, onzième année d’exercice, sans embauche. Certains contractuels du ministère sont à leur quatorzième année. Cette situation doit prend fin», fait savoir Cheikh Seck. Et d’ajouter : «si on signait même des contrats de quatre ans, on aurait dit, peut-être, que c'est une bonne chose, mais des contrats renouvelés chaque année, il y a un problème dans la démarche». La F2S a aussi renseigné que, jusqu'au moment de la tenue de ladite activité, le ministre de la Santé et de l’Action sociale semble les ignorer. «Nous n'allons pas arrêter la lutte jusqu'à ce que lui-même soit sur une table de négociations et que les autorités, surtout le premier ministre et le président de la République puissent trouver des solutions par rapport à nos problèmes ». A défaut, la F2S compte poursuivre la lutte. «Dès la semaine prochaine, nous allons déposer une autre déclaration de marche et nous allons l'exécuter».
LES ACTEURS DE LA SANTE OUBLIES DANS LES RECRUTEMENTS
Le gouvernement du Sénégal a engagé le recrutement de 2000 enseignants pour cette année 2025, ainsi que celui de près de 3000 agents des Forces de sécurité. Une annonce qui a soulevé un sentiment de mécontentement parce que la santé se sent oublier. Pour Cheikh Seck, «cela fait quatre ans que, dans le secteur de la santé, on n'a pas recruté un seul agent de santé. Plus grave, notre ministre de la Santé s'est permis même dans le journal Le Soleil de déclarer que les déficits en personnel pour le recrutement dans la fonction publique sénégalaise ne sont pas à la portée du gouvernement sénégalais». Il renchérit en disant : «c'est vrai qu'on a un déficit de 15 000 agents, mais quand un ministre de la Santé déclare une telle chose, c'est d'une extrême gravité».
Face à cette situation, la F2S ne compte pas abandonner la lutte. Pour les camarades de Cheikh Seck, ils vont continuer à se battre. «On est 97 000 agents dont 44 000 qui évoluent dans le secteur de la santé et de l'action sociale. Les fonctionnaires ne font pas 10 000. Et le personnel qualifié ou diplômé ou bien qui existe directement dans les soins ne fait pas 7 000 personnes. Ce qui est d'une extrême gravité. À cela s'ajoutent des problèmes liés à des plans de carrière, à des reclassements d'agents», souligne le porte-parole de la F2S. Et de renchérir : «une réforme a été lancée depuis 2009. Et le Sénégal, dans l'Organisation africaine de la santé (OAS), est le dernier pays à s'aligner. Depuis lors, on ne peut pas reclasser ces mêmes techniciens supérieurs qui ont déjà obtenu leur diplôme». En ce qui concerne la rétention d'informations sanitaire, la F2S a déclaré qu’elle reste toujours d’actualité.
LES DEFIS QUI SONT LES NOTRES DEMANDENT QUE NOUS NOUS COMPORTIONS COMME UNE SEULE ET MEME HUMANITE
Souleymane Bachir Diagne, ancien enseignant au département de philosophie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et actuel professeur à Columbia University de New York, est formel
Souleymane Bachir Diagne, ancien enseignant au département de philosophie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et actuel professeur à Columbia University de New York, est formel : «Les défis qui sont les nôtres demandent que nous nous comportions comme une seule et même humanité». Malheureusement au lieu de constituer une véritable communauté humaine, l’on assiste au règne de la fragmentation, des tribalismes, des polarisations. D’où l’importance du concept d’Ubuntu qu’il décline dans ses derniers ouvrages («Ubuntu » et « Universaliser») et qui établit la nécessité de s’orienter, malgré les différences, vers un horizon d’universalité. Nous l’avons accroché lors de son dernier passage à Dakar, en conversation avec ses lecteurs à la librairie L’Harmattan. Entretien
Quelle thématique explorez-vous dans vos récentes publications et pourquoi avez-vous choisi ces sujets particuliers?
De manière générale, je travaille dans trois champs philosophiques. Un premier champ, c’est la philosophie des sciences, l’histoire et la philosophie des sciences. Mes premiers livres, je les ai écrits dans ce champ-là. Je travaille également dans l’histoire de la philosophie dans le monde islamique. Et ensuite, je travaille dans des questions générales de philosophie des cultures. Et c’est dans le champ de la philosophie des cultures que j’ai produit mes derniers ouvrages. Les tout derniers que j’ai écrits, il y en a un qui est un livre de réflexion philosophique sur la traduction. La manière dont la traduction rapproche les langues et rapproche les cultures. Ensuite, j’ai également récemment écrit un autre livre qui s’intitule « Universalité ser ». Là encore, le thème que j’explore, c’est vraiment le thème de l’humanisme et le thème de la rencontre et du dialogue des cultures. Donc, disons que dans ce troisième champ et pour mes publications les plus réçentes, le thème qui parcourt mes livres, c’est le thème du dialogue des cultures, de la rencontre des cultures et également de la construction d’un humanisme pour notre temps, d’un humanisme universel qui s’identifie, que j’identifie, sous le concept de Ubuntu. Et ça, c’est le titre de mon tout dernier livre.
A quoi renvoie ce concept d’Ubuntu ?
Le concept d’Ubuntu a eu beaucoup d’importance pour la construction de l’Afrique du Sud post-apartheid. Ubuntu, c’est ce qui permet de sortir du tribalisme et de la fragmentation pour essayer de construire une nation en commun. Et audelà de l’Afrique du Sud, ce mot, ce concept comporte une leçon pour l’humanité entière parce que c’est un humanisme qui nous permet de sortir de la fragmentation dans laquelle nous sommes aujourd’hui, des ethno-nationalismes qui se traduisent d’ailleurs par des guerres atroces pour aller vers la construction de cette humanité dont nous avons besoin aujourd’hui. Parce que les défis qui sont les nôtres demandent que nous nous comportions comme une seule et même humanité et que nous ayons une politique qui soit une politique de l’humanité.
A propos des défis contemporains, comment aborderiez-vous le dialogue inter-religieux, la décolonisation des savoirs ou la mondialisation des idées ?
Sur le dialogue inter-religieux, évidemment, la réflexion que je mène sur le pluralisme établit qu’un horizon d’universalité doit toujours se construire sur le fait que le monde est pluriel. Le monde est tissé de différences, mais ces différences s’orientent, pour ainsi dire, vers un horizon d’universalité. Et donc, le pluralisme devient une valeur. Il faut comprendre la valeur du pluralisme. Je cite souvent à ce propos, d’ailleurs, un verset coranique où il est dit « si Dieu avait voulu, il aurait fait de vous une seule et même humanité, une seule et même communauté. Mais c’est lui qui, ultimement, va nous expliquer après nos différences ». Donc, le pluralisme est nécessaire, le pluralisme est dans l’ordre des choses et il faut avoir un respect pour le pluralisme. Le dialogue de culture se construit là-dessus, où on regarde à la fois les convergences, la rencontre en particulier des religions abrahamiques, puisque les religions abrahamiques partagent les mêmes traditions, les mêmes récits, les mêmes personnages. Et au-delà, il faut envisager aussi le dialogue de toutes les différentes religions, le dialogue des croyants, y compris avec les non-croyants, d’ailleurs.
Alors, pour ce qui est de l’autre aspect, il y a le fait qu’une des implications, c’est en effet que la décolonisation est importante, la décolonisation sur le plan épistémologique en particulier, la décolonisation des savoirs. Et cette décolonisation des savoirs, moi, je la pense sur le modèle aussi de la traduction. Faire en sorte que les savoirs du sud global, les savoirs endogènes, soient étudiés de manière critique et deviennent des objets que nous enseignons
Que nous ne perdions pas de vue les savoirs et les sagesses qui sont portés par toutes les cultures du monde, et toutes les cultures du monde ont à contribuer à la circulation des savoirs. C’est pour cela qu’il est très important, dans cette décolonisation des savoirs, de faire en sorte que les langues, que nos langues africaines, redeviennent ce qu’elles ont été, c’est-à-dire des langues de création et des langues de science.
Qu’en est-il alors de la mondialisation des idées ?
Justement, j’ai commencé à parler de circulation et c’est important. La mondialisation, c’est le fait qu’au fond aujourd’hui, nous vivons dans ce que Valéry appelait le monde fini. Nous sommes, dit Valéry, le temps du monde fini. C’est-àdire que la Terre est devenue toute petite. La mondialisation a fait que nous sommes devenus un village planétaire. Et en particulier, nous avons les outils qui doivent faire de nous une seule et même humanité, les outils technologiques comme l’Internet, etc. Normalement, ça doit être le temps de l’intelligence collective de l’humanité, de la constitution d’une véritable communauté humaine. Malheureusement, nous voyons que c’est l’inverse qui se produit, la fragmentation, les tribalismes, les polarisations. Mais il nous faut aller dans le sens de la constitution de cette communauté humaine. Et c’est seulement ça qui va donner son sens véritable à ce que je préfère appeler, avec Édouard Glissant ou Christiane Taubira, la mondialité. Ils disent pourquoi il faut préférer mondialité à mondialisation. Mondialisation, c’est beaucoup plus économique, financier. Mondialité, c’est vraiment, dit Édouard Glissant, ce fait d’amener l’humanité ensemble dans un tout monde. Et il faut un désir d’humanité pour être au fondement même de cette communauté humaine que nous devons constituer aujourd’hui.
Votre œuvre accorde une place importante aux interactions entre les cultures et les philosophies. Quelles nouvelles perspectives de dialogues y envisagez-vous?
Dans ma dernière publication, justement, tout tourne autour de cette idée de dialogue entre les cultures. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi le verbe « universaliser » et non pas un nom comme « universalisme » ou « l’universel ». L’universel est une pratique. C’est une pratique d’universalisation et une pratique dans laquelle l’humanité entière, dans son pluralisme, dans ses différences et ses convergences, doit s’engager. Donc aujourd’hui, nous devons ensemble penser un universel qui ne soit plus un universel impérial, un universel colonial, l’universel qui serait porté par une seule région du monde, comme l’Europe, mais un universel forgé par tout le monde, selon la parole d’Alioune Diop, fondateur de Présence africaine, qui disait qu’il importe aujourd’hui que tout soit présent dans l’œuvre créatrice d’humanité. Et c’est cet universel-là que j’ai essayé de penser dans mon dernier livre, et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi le verbe « universaliser » pour indiquer que c’est une pratique.
SENEGAL–UE, UN NOUVEAU CHAPITRE DE COOPERATION POUR UN DEVELOPPEMENT COMMUN
Le Sénégal et l’Union européenne ont marqué, ce mardi 28 janvier, un tournant dans leurs relations en organisant leur Dialogue de partenariat annuel
Le Sénégal et l’Union européenne (UE) ont marqué, ce mardi 28 janvier, un tournant dans leurs relations en organisant leur Dialogue de partenariat annuel. Cette rencontre, qui se tient pour la première fois sous l’ère des nouvelles autorités sénégalaises, a permis de poser les jalons d’un partenariat renforcé, tourné vers un avenir commun et des objectifs partagés.
Lors de cette session, les deux parties ont exploré des avenues pour soutenir la « Vision Sénégal 2050 », le cadre stratégique national visant à transformer le pays sur le long terme. Les discussions ont porté sur des priorités telles que la compétitivité économique, l’amélioration du capital humain, le développement durable et l’aménagement harmonieux du territoire.
L’amélioration des conditions de vie des Sénégalais a été identifiée comme un axe fondamental de cette coopération. Les échanges ont aussi abordé des thématiques cruciales comme la gouvernance, les droits humains, la sécurité régionale et les migrations, des domaines dans lesquels le Sénégal et l’UE souhaitent renforcer leur partenariat.
Ce dialogue a été co-présidé par Mme Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal, et M. Jean-Marc Pisani, Ambassadeur de l’UE au Sénégal. La réunion a également bénéficié des contributions de M. Amadou Chérif Diouf, Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’Extérieur, ainsi que des ambassadeurs de la Team Europe et des représentants des différents ministères sénégalais.
Les discussions ont mis en avant des priorités communes, notamment la création d’emplois et l’amélioration de l’accès à une éducation de qualité, en particulier pour les jeunes et les femmes, considérés comme des moteurs clés du développement. La question de la sécurité régionale et de l’intégration africaine a également été au cœur des échanges, avec un engagement partagé en faveur de la stabilité et de la prospérité de l’Afrique de l’Ouest.
L’Union européenne a saisi cette occasion pour présenter sa stratégie Global Gateway, visant à soutenir des infrastructures durables, notamment dans les secteurs du transport et de l’énergie. Cette initiative comprend également des efforts pour gérer les migrations légales et combattre les flux migratoires irréguliers.
À l’issue de la rencontre, les deux parties ont convenu de poursuivre leur coopération à travers des dialogues sectoriels réguliers, permettant de suivre les avancées concrètes et de renforcer leur partenariat.
Ce Dialogue de partenariat témoigne de l’engagement du Sénégal et de l’Union européenne à bâtir un avenir commun, fondé sur des valeurs partagées et une volonté commune de relever les défis économiques, sociaux et sécuritaires.