SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 mai 2025
Par Mamadou Oumar Kamara
SOIGNER PAR-DELA LE CORPS
Nous allons évoquer la méthode, voire l’école instituée par Pr Henry Collomb, psychanalyste agrégé en neuropsychiatrie, ancien chef du Département psychiatrie du CHU Fann
Il s’agira aujourd’hui d’art-thérapie. En Occident, elle est souvent admise dans sa valeur strictement scientifique ; définie comme un accompagnement thérapeutique à travers la création artistique. En Amérique du Nord, c’est principalement au moyen des arts visuels, tandis qu’en Europe, le menu s’élargit : musique (musicothérapie), théâtre, danse, entre autres spectacles vivants. Cela se rapproche mieux de nos réalités africaines, avec le recours à des moyens souvent perçus comme folkloriques mais renfermant des bienfaits capables de panser l’âme autant que le corps.
Nous allons évoquer la méthode, voire l’école instituée par Pr Henry Collomb, psychanalyste agrégé en neuropsychiatrie, ancien chef du Département psychiatrie du CHU Fann. Après son arrivée à Dakar à la fin des années 1950, le psychiatre avait réussi sa mission de fracturer « la conception qui voulait réduire le psychique à quelque chose de médical », tel qu’il s’en explique à la page 26 du livre « Psyché, L’Histoire de la sensibilité » de Hubert Fichte. En intégrant le « ndëpp » dans sa thérapie, avec « Pencum Fann », il l’entendait comme un rite de réintégration, de désenvoûtement et de renaissance. Car le malade mental est considéré comme désengagé de sa tradition, de sa famille, donc de sa culture, suite aux assauts de « rab ».
Mais en toile de fond (et même dans la forme), c’est tout en art que c’est servi. Le « ndëpp », rite sacré lébou, est une cérémonie d’exorcisme au rythme de battements de tambours, de chants et de danse.
Au-delà de son univers mystique, sa couverture et ses secousses sont purement artistiques. La musique notamment. L’ingénieur de son et producteur Pape Armand Boye, sur sa page Facebook, offre des exemples qui peuvent s’y rapporter, à travers deux vidéos. Sur la première, il expose le rapport du plaisir à la douleur dans la production musicale. Il explique comment, dans la composition, la musique agit sur la neurobiologie pour guérir les peines et colorer tout un réseau d’émotions. Le diptyque texte/mélodie refuse pourtant le déni de la réalité, et aide l’auditeur à se détacher de sa souffrance. Pour l’illustration, il présente le titre « Adou Calpé » d’Ismael Lô (Version opus « Diawar »). Pour l’autre, il choisit « Bamako » de Youssou N’Dour pour établir l’écriture qui pénètre la sensibilité de l’auditeur. Pape Armand dénote l’importance du refrain et du chœur, encore sous l’aspect neurobiologique. Il a été découvert l’ocytocine, l’hormone de l’amour ou de la confiance. Quand un groupe chante en chœur, cette hormone se déclenche chez les individus. Lorsque ce chorus se répète dans notre conscience, il nous attache à la chanson pour la relier à un vécu. Ce, engendrant inéluctablement un sentiment bienfaisant et rédempteur, par l’amour et la confiance suscités. Abdoul Edouard Dia évoque la musicothérapie dans son livre « Hermès T., ou l’ultime secret d’Akhenaton », avec Thierno Hill qui sort progressivement de son coma au son de douces mélodies de son enfance. La musicothérapie, aujourd’hui en plein progrès, s’impose comme un levier de soin, capable d’apaiser les troubles psychoaffectifs, les déséquilibres comportementaux et les dérèglements sensoriels. Comme avec Thierno Hill, la musique en résonance avec son histoire, réanime ses sens et assure sa santé mentale. Elle ne se contente pas de soigner, elle ramène à la (belle) vie. Le « xalam » est d’une nature et d’une capacité fabuleuse, par sa constitution d’abord. Peau de chèvre morte pour sa couverture, la carcasse faite de bois mort et cinq cordes à partir de queues de bêtes mortes. On y ajoute également les ongles, peaux mortes, utilisés comme médiators de cette guitare traditionnelle. Tous éléments morts, pour constituer un instrument musical qui dialogue avec l’humain, donc prend vie, et ravive même le cœur meurtri. On prête cette réflexion souvent àSerigne Mansour Sy Balkhawmi (père de l’actuel Khalif des Tidjanes, Serigne Babacar Sy Mansour), et parfois à son petit frère Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh. Toujours est-il qu’elle est d’une vérité certaine et est spirituellement chargée de sens. Un superbe moyen de guérir l’âme au-delà du corps. (Vous aurez remarqué que nous ne statuons nulle part sur la licéité de la musique. Nous ne disons pas qu’elle est halal, ni qu’elle est haram. Juste célébrer sa puissance agissante sur le corps et l’âme).
DEUX JOURS DE RESSOURCEMENTS ET DE SPIRITUALITE POUR ENTRETENIR LA FLAMME
Les localités de Camberène, Diamalaye, Ngor et Yoff seront à partir de ce jeudi 30 et demain vendredi 31 janvier, les points focaux de la communauté musulmane et Layéne.
Les localités de Camberène, Diamalaye, Ngor et Yoff seront à partir de ce jeudi 30 et demain vendredi 31 janvier, les points focaux de la communauté musulmane et Layéne. Pendant deux jours, des milliers de fidèles Layène ou « Partisans d’Allah », tous de blanc vêtu, vont converger dans les sites religieux et commémorer l’Appel du Seydina Limamou Laye (1843-1909). Un « Dakhwa » (Appel) qu’avait lancé, il y a 45 ans à ses coreligionnaires et les «Djinns » les appelant à le suivre « Mahdi » et se consacrer au service exclusif de Dieu. 116 ans après son rappel à Dieu, la flamme a été entretenue par Issa Rohou Laye et perpétuée par les différents guides qui se sont succédé à la tête de cette communauté fondée en 1883 à Yoff. Le thème retenu pour cette 145e édition tourne autour des « valeurs islamiques et le développement durable à la lumière des enseignements de Seydina Limamou Laye ».
«ÔHumains et Djinns ! Venez répondre à répondre à l’appel de votre messager ». Ce messager est le même. Cet appel est l’acte fondateur de l’appel qui sera célébré ce jeudi 30 et demain vendredi 30 janvier tour à tour dans les localités de Cambérène, Diamalaye, Ngor et Yoff. Cette 145e édition est placée cette année sous le thème : « Les valeurs islamiques et le développement durable à la lumière des enseignements de Seydina Limamou Laye ».
Pendant deux jours des milliers de fidèles musulmans et particulièrement des Layenne (partisans de Dieu Allah », revêtus de leurs habits blancs vont à l’unisson se consacrer à des forts moments de communion, de dévotion et de ressourcement spirituel. Pendant deux jours, les disciples layennes vont converger vers Cambérène au mausolée du premier Khalife Seydina Issa Rokhou lahi, fils aîné de Seydina Limamoulaye. Ils poursuivront la ziarra à Ngor pour les séances de prières et de Zikr. Ce sera un lieu de pèlerinage au « Khountou bi », une grotte mythique pour la communauté. Ce sera en prélude de deuxième et dernière journée, communément appelé le « Yor Yorou Diamalaye » qui se déroulera en face de l’Océan et le Mausolée de Seydina Limamou. Ce moment qui se situe dans la matinée (10 heures) correspondra à l’heure et l’endroit où Seydina Limamou avait lancé son retentissant appel à sa communauté traditionnelle et aux Djinns (génies) en 1883. A quarante ans révolus alors qu’il venait de perdre sa sainte mère Sokhna Coumba Ndoye qui s’éteignit en cette année.
Reclus pendant trois jours, le natif de Yoff se révèle à sa communauté à ses termes : :"Adjibo dahiya la hi ya marsaral ins wal djin ini raasouloulahi ileykoum" littéralement (Venez à l'appel de Dieu vous, hommes et djinns, je suis l'envoyé de Dieu). Il ajouté en confortant qu’est le Mahdi annoncé par l’Islam, l’Envoyé de Dieu « Seydina Limamoulaye dit qu'il est réincarnation de Mahomet « l'Arabe Mohamed qui avait la peau blanche à La Mecque blanc vous est revenu avec la peau noire"). Seydina Mouhammadou Limamou Laye (1843-1909) est comme la majeure partie des Saints de l'Islam au Sénégal n’échappera pas à la persécution. Mis d’abord au ban de la société et marginalisé. Il est qualifié d’illuminé, taxé de fou, envoûté et désorienté suite à la disparition de sa mère. Son oncle Daouda Ndoye, un de ses protecteurs est indexé. Les habitants de Yoff lui exigent de s’occuper de son neveu. Rien de tout cela, Limamoulaye poursuit son combat contre le syncrétisme religieux, l’unicité et le bannissement de certains tares culturelles.
Son appel commencera à faire écho dans les localités environnantes, sa communauté s’élargie. A quelques Kilomètres, à Dakar l’iman Ratib de la Grande Mosquée Blanchot à l’époque et cadi le rejoindra. Tout comme d’autres saints comme Abdoulaye Diallo ou Ndiké Wade grands érudits venus de SaintLouis entre autres ne tardent à renforcer les rangs de Limamou. Face aux difficultés rencontrées à Yoff, le Saint homme sera contraint de s’exiler avec ses premiers fidèles vers un lieu qui prit plus tard le nom de Cambérène.
La communauté Layéne s’étend et gagne d’autres localités. L’administration coloniale qui commençait à nourrir des craintes à l’endroit du saint homme tentera de limiter son influence. Elle décide de le déporter loin du pays et tentera de l’isoler sur l'île de Gorée avec son serviteur Abdoulaye Diallo. Seydina Limamoulaye demeura trois mois à Gorée à cause de son disciple Abdoulaye Diallo qui a été emprisonné à sa place car les colons n'avaient pas pu l'enfermer. Seydina Limamou Laye continua à enseigner et à prêcher la droiture et un culte religieux conforment à l'islam.
«Baye Laye» laissera son empreinte. Il abolit dans sa communauté, les barrières liées aux castes, aux rangs sociaux qui entravent les bonnes pratiques religieuses. Il instaure le zikr, choisit la couleur blanche immaculée dans les assemblées et les lieux de cultes, l’aumône ou encore le sens du partage intercommunautaire
Après sa disparition en 1909, à l’âge de 66 ans, il laissa un livre, divisé en six parties et connu sous le nom de Khoutba «Sermon». Illettré, comme le prophète Mahomet, il avait dicté son message à Matar Lo qui se charge de l’écrire en arabe et de le traduire en langue wolof. Son fils Seydina Issa Rohou Laye lui succéda. Il se chargera de parachever, à 33 ans, ce que son père avait commencé. Mais Seydina Issa Laye avait aussi une double mission puisqu’il se présente comme la réincarnation du Prophète Insa ou encore celle du Christ. Fondateur du village de Cambérene, Seydina Issa resta à la tête de la communauté 40 ans (1949). Contrairement à son père « Baye Laye » qui n’a jamais été photographié, Seydina Issa Laye a été immortalisé par de nombreuses images.
Son frère, Seydina Madione Laye II lui succède de 1949 à 1971. Le petit-fils du prophète, Seydina-Issa Laye « Baye Seydi » lui succède enfin de 1971 à 1987.
Les destinés de la communauté Layéne ont été confiées à Seydina Mame Alassane Laye dit Mame Rane. Fils de Seydina Mandione, il a été rappelé à Dieu en 2001 à Yoff. Il était à la tête de la confrérie de 1987 à 2001. Seydina Abdoulahi Thiaw Lahi, fils de Seydina Issa Rohou Laye, assure le Khalifat du Mahdi à partir de 2001. Le 5e Khalife du « Mahdi » a été rappelé à Dieu le 10 août 2021 à l’âge de 95 ans. C’est Seydi Makhtar Laye qui a repris le flambeau et guide depuis trois ans la communauté.
13 TECHNICIENS AFRICAINS A L’ASSAUT DE 11 «SORCIERS » BLANCS
Quel est le technicien qui réussira à faire monter son équipe sur la plus haute marche du podium au soir du 18 janvier 2026 lors de la finale de la coupe d’Afrique des nations Maroc2025 ?
Quel est le technicien qui réussira à faire monter son équipe sur la plus haute marche du podium au soir du 18 janvier 2026 lors de la finale de la coupe d’Afrique des nations Maroc2025 ? 13 techniciens africains sont en lice pour l’instant dans la course pour toucher le graal. Ils auront en face d’eux 11 entraineurs surnommés sorciers blancs. A moins que d’ici décembre prochain, certains perdent la confiance de leur Fédération employeur, surtout avec les qualifications a la coupe du monde United2026.
Djamel Belmadi en 2019. Aliou Cissé en 2021. Ernest Fae en 2023. Les performances des sectionneurs susmentionnés pèsent sur la balance et surtout ont participé à valoriser l’expertise locale au détriment des sélectionneurs étrangers. Chaque campagne de coupe d’Afrique des nations, la sempiternelle question relative à la bataille que se livre les coaches locaux aux sorciers blancs refait surface. Au Maroc, a moins d’un changement, 13 entraineurs d’origine africaine devraient affronter leurs homologues venant de l’Occident.
Ces pays qui ont décidé de faire confiance à des techniciens locaux sont le Sénégal (Pape Bouna Thiaw), le Maroc (Walid Regragui), l’Égypte (Hossam Hassan), la Tunisie (Kaïs Yaâkoubi), le Burkina Faso (Brama Traore), le Gabon (Thierry Mouyouma), le Mozambique (Queriol Conde Jr alias Chiquinho Conde), la Guinee-Équatoriale (Juan Micha), la Tanzanie (Hemi Suleiman Ali), le Soudan (James Kwesi Appiah, Ghana), le Botswana (Morena Ramoreboli, Afrique de Sud), le Nigeria (Eric Chelle, Mali) et la Cote d’Ivoire, championne d’Afrique en titre avec toujours son ancien international Ernest Fae.
QUI IMITERA MARC BRYS ?
Le technicien belge, Hugo Broos est le dernier sélectionneur européen a remporté le trophée continental. C’était avec le Cameroun lors de la Can 2017 qui s’est déroulée au Gabon. Au Maroc, ils devraient etre 11 à se lancer à la conquête de la dame la plus convoitée et qui se révèle en même temps très infidèle. Et pour cause, seule l’Egpyte a jusque-là réussi a la garder pendant Can d’affilée. C’était en 2006, 2008 et 2010. Une performance XXL qu’aucune sélection n’a réussi a réaliser. Ironie de l’histoire, elle porte la signature du Pharaon Hassan Shehata, un technicien africain. Mais face aux sélectionneurs africains, il y a aussi du lourd. Notamment avec l’Algérie qui mise sur le Suisse-Bosniaco-Croate, Vladimir Petkovic (61) pour faire oublier Djamel Belmadi vainqueur de la CAN 2019 en Egypte.
Le Zimbabwe également a recouru aux compétences de l’Allemand Michael Nees pour diriger les Warriors
Tout comme les Comores avec Stefano Cusi. Cusin est né au Canada, mais a grandi en France dans une fa-mille italofrançaise, ce qui lui permet de maîtriser parfaitement les deux langues. Quant aux Écureuils du Benin, ils poursuivent leur aventure avec le Franco-Allemand Gernot Rohr (71 ans) qui est à la tête de la sélection depuis février 2023. Le travail de restructuration qu’il a engagé, porte déjà des fruits comme l’illustre ce retour de l’équipe en Coupe d’Afrique des Nations après deux éditions manquées. Les Lions sont donc avertis. L'Angola aussi sera dirigé par le Portugais Pedro Gonçalves. L'entraîneur de 48 ans évolue dans le football angolais depuis près de six ans, ayant débuté avec les équipes de jeunes avant sa promotion bien méritée à la tête de l'équipe masculine senior. Quant à l’Israélien Avram Grant, 67 ans, il a hérité de l'équipe nationale de Zambie après avoir dirigé le Ghana, grand absent de la fête du football africain. Autre « sorcier » blanc, Paul Put. Le Belge est une figure bien connue du football africain. Il s’est forgé une réputation de tacticien et de meneur d’équipes en transition. Il excelle à relancer des équipes en difficulté, à instaurer la discipline et à obtenir des résultats remarquables. Avec plus de dix ans d’expérience en Afrique, il apporte à l’équipe d’Ouganda un savoir-faire tactique et une expérience marquée par des succès en CAN. Sous sa direction, l’Ouganda espère briller lors de la CAN 2025 au Maroc.
Les Aigles du Mali qui se sont séparés d’avec Chelle, seront conduits par le Belge, Tom Saintfie qui disputera sa troisième Coupe d’Afrique des Nations, après avoir conduit la Gambie aux éditions 2021 au Cameroun et 2023 en Côte d’Ivoire.
Hugo Broos (Belge), dernier sélectionneur européen à avoir remporté le titre continental avec le Cameroun, s’est lie avec l’Afrique du Sud
Pendant ce temps, Sébastien Desabre a su s’imposer comme un technicien respecté sur le continent africain, où il a forgé une carrière d’entraîneur impressionnante. Depuis 2010, il a évolué dans plusieurs championnats africains, passant par des clubs emblématiques comme l’ASEC Mimosas en Côte d’Ivoire, le Coton Sport de Garoua au Cameroun, l’Espérance sportive de Tunis en Tunisie, et bien d’autres. Sa gestion des équipes nationales, notamment l’Ouganda et maintenant la RD Congo, témoigne de son aptitude à réussir dans des contextes compétitifs.
Enfin, Marc Brys (63 ans), qui a fait l'essentiel de sa carrière de coach dans son pays la Belgique, va porter l'équipe nationale du Cameroun. Il s'agit du troisième technicien belge à prendre la tête de la sélection camerounaise.
LE PROJET «JE T’ACCOMPAGNE» INVESTIT DANS LE MARAICHAGE ET LA TRANSFORMATION
L’extrême de la région de Sédhiou en Casamance connait une situation de vulnérabilité accrue accentuée par les conséquences de la crise armée et l’insuffisance des investissements structurants.
L’extrême de la région de Sédhiou en Casamance connait une situation de vulnérabilité accrue accentuée par les conséquences de la crise armée et l’insuffisance des investissements structurants. En réponse aux besoins prioritaires et primaires des populations, la plateforme collaborative Sud/Nord dénommée « Je t’accompagne » a réalisé des périmètres maraîchers à Kamako et Témento avec une unité de transformation des produits locaux. Une aubaine pour les populations, une action humaniste selon les partenaires qui promettent de les accompagner davantage. Ils ont visité ces sites cette semaine.
Cette visite des deux périmètres maraîchers de Kamako et ceux de Témento articulée à l’inauguration de son unité de transformation entre dans le cadre du suivi de terrain du projet de renforcement des moyens d’actions de la mission paroissiale pour réduire la pauvreté et la vulnérabilité socio-économique des populations de Témento. Le projet vise également la réduction de la vulnérabilité des populations de Kamako face aux changements climatiques et l’amélioration des moyens d’existence durable dans cette partie sud du pays. L’ensemble de ces projets sont portés par la plateforme collaborative Sud/Nord dénommée « Je t’accompagne » en appui aux initiatives de développement local. La chargée de projet Mme Fatou Kiné Tall explique la pertinence de cette mission en ces termes : « après une année de mise en œuvre, en matière de développement, il est bon que tous les acteurs engagés dans un projet se retrouvent pour évaluer et faire le bilan de l’exécution annuelle des activités. Tout ce qui était prévu l’année dernière est réalisé à 80% », rassure-t-elle.
Le curé de la paroisse de Témento appelle au soutien des bonnes volontés : « Témento comme les villages environnants connait le phénomène de non emploi de la jeunesse alors qu’ici en Casamance, le soutien aux nécessiteux demeure encore faible. Et donc cet investissement est une réponse à un grand besoin qui est là », déclare le père Joseph Ndong.
L’ENGAGEMENT REAFFIRME DES PARTENAIRES
Michel Barbancey, le président du conseil d’administration de SOS Sahel Luxembourg est déjà dans la perspective de recherche de d’autres financements : « la possibilité pour nous à travers SOS Sahel Luxembourg de présenter d’autres projets et de demander d’autres financements est un défi réalisable et auquel nous allons nous atteler avec engagement ». Un appel qui trouve l’engagement de Patrice Roy, parrain de ce projet de Témento et représentant de celui de Kamako pour davantage soulager ces populations : « je me porte volontaire pour me battre et trouver des financements pour aller vers les prochaines étapes que vous avez évoquées » s’engage-t-il.
Au nom des bénéficiaires, Astou Sané et Fatou Mané expriment leur satisfaction. «Au début, c’était trop difficile pour nous de trouver des moyens de subvenir à nos besoins primaires, mais avec la mise en œuvre de ces projets de maraîchage, nous arrivons à améliorer nos repas quotidiens, à acheter des vêtements de valeur et à nous soigner en cas de nécessité. Vraiment, nous remercions les partenaires tout en leur demandant de continuer à nous accompagner ». Quant à Alioune Diouf, l’adjoint au sous-préfet de Djiabanar, il exhorte à la sécurisation des périmètres maraîchers et de l’unité de transformation ainsi qu’à l’engagement des communautés en vue d’une appropriation durable de ces projets qui sont les leurs, a conclu l’autorité.
VOYAGE À L’ÉTRANGER DES AGENTS DE L’ETAT, SONKO REDEFINIT LES REGLES
Le Premier ministre Ousmane Sonko, a sorti une circulaire à la date du 22 janvier 2025 pour définir les modalités de voyage des agents de l’Etat à l’étranger. Les mesures prises visent à rationaliser les dépenses de l’Etat.
Le Premier ministre Ousmane Sonko, a sorti une circulaire à la date du 22 janvier 2025 pour définir les modalités de voyage des agents de l’Etat à l’étranger. Les mesures prises visent à rationaliser les dépenses de l’Etat.
L e Premier ministre Ousmane Sonko a pris de nouvelles dispositions pour réglementer le voyage à l’étranger des agents de l’Etat. Ces mesures qui vont dans le sens de rationaliser les coûts des missions officielles. Détaillées dans le décret 2017-1371, elles sont expliquées par une circulaire du Premier Ministre Ousmane Sonko, datant du 22 janvier 2025. Il est désormais décidé une limitation à 3 personnes maximum pour les délégations internationales et l’introduction d'un calendrier trimestriel des missions qui doit être soumis 15 jours avant le début du trimestre.
Par ailleurs, les demandes d'ordre de mission doivent être transmises 15 jours avant le départ. Le Premier ministre encourage aussi les fonctionnaires à utiliser les missions diplomatiques existantes pour réduire les coûts. Une interdiction formelle d'utiliser les Fonds d'équipement pour les missions a été décidée par le Premier ministre. L’Etat a également décidé d’interdire la prise en charge par des structures ou organisations privées des missionnaires. Le Premier ministre a aussi decide d’interdire la régularisation pour les missions dont la date est dépassée. Pour les missions à l’étranger, les indemnités journalières des hauts responsables en Amérique du Nord, Latine et Asie est fixé à 250 000 F CFA. Le même montant est fixé des hauts responsables voyageant en Europe, Royaume Uni, Afrique Australe et du Nord.
En Afrique de l’ouest, du Centre et de l’Est, l’indemnité journalière est à 200 000 F CFA. En nouvelle- Zélande et en Australie, l’indemnité est à 250 000 F CFA. Les autres agents de l’Etat qui ne sont pas des Hauts cadres percevront 150.000 F CFA par jour comme frais de mission. Le voyage en première classe est réservé pour le Président de la République, le Président de l'Assemblée Nationale et le Premier ministre. La classe affaire est pour les présidents de cours de tribunaux, les ministres et secrétaires d'Etat, le président Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), le médiateur de la République, les conseils du Premier ministre, les ambassadeurs, les recteurs d'universités, les hauts commandants de gendarmerie, le CEMGA, entre autres. La classe touriste est pour les autres agents de l’Etat, personnel des agences, entités publiques etc.
Tout déplacement à l'étranger des membres du gouvernement, magistrats, militaires, fonctionnaires et autres agents de l'État nécessite l'accord préalable du Premier ministre. Les justificatifs démontrant la nécessité absolue de la mission doivent être fournis. Pour le personnel de la Présidence, l'autorisation vient du ministre Secrétaire général de la Présidence.
LES DIRIGEANTS AFRICAINS APPELES A SE MOBILISER POUR INSTAURER UN CESSEZ-LE-FEU à goma
Affectées et préoccupées par le chaos provoqué par le conflit meurtrier à l’Est de la République Démocratique du Congo, Me Saïd Larifou, président RIDJA-PACTEF (Comores) appelle les chefs d’Etats Africains à imposer un cessez-le-feu dans cette région
Des organisations de la société civile africaine dont le Mouvement pour la citoyenneté africaine (MCA) réunies autour de l’avocat et homme politique comorien, Me Saïd Larifou, président du RIDJA-PACTEF (Comores) ont fait face à la presse, mercredi 29 janvier, au siège de Amnesty International pour lancer un Appel à la Paix. A cette occasion, elles ont appelé tous les dirigeants africains à se mobiliser comme un seul homme pour imposer un cessez-le-feu dans les grands Lacs.
Affectées et préoccupées par le chaos provoqué par le conflit meurtrier à l’Est de la République Démocratique du Congo, des organisations de la société civile réunies autour de l’avocat et homme politique comorien, Me Saïd Larifou, Président RIDJA-PACTEF (Comores) ont fait face à la presse pour appeler les chefs d’Etats Africains à sortir de leur silence pour imposer un cessez-le-feu dans cette région des grands Lacs.
Prenant l’exemple de la guerre en Ukraine qui a suscité un soulèvement du monde entier dont des dirigeants africains qui se sont massivement déplacés pour aller en Ukraine et puis pour aller en Russie pour essayer de rencontrer les belligérants et essayer d’apporter une solution africaine à un problème qui n’est pas africain, ces organisations par la voix de Me Larifou estiment qu’il serait aussi de leur obligation de se mobiliser comme ils l’ont fait dans des conflits qui n’ont rien à voir avec l’Afrique et se diriger sur place. L’avocat indique qu’il est important et c’est de la responsabilité de tous les chefs d’Etats africains de se déplacer pour se rendre sur les lieux et instaurer un cessez-le-feu.
Quant aux présidents de ces deux pays, notamment Félix-Antoine Tshisekedi, de la RDC et Paul Kagamé du Rwanda, le président du parti RIDJA-PACTEF (Comores) les exhorte à prendre ensemble la peine mesure de leurs responsabilités historiques pour la République Démocratique et le Rwanda. Dans ce conflit, selon lui, il ne peut avoir ni vainqueur ni vaincu dans un conflit où les seules véritables victimes sont les populations civiles.
A son avis, la solution ne viendra ni des armes ni des discours belliqueux, mais d’une volonté commune soutenue par tous les africains de mettre fin aux hostilités et de poser les véritables bases d’un processus de réconciliation pour vos pays et de l’Afrique. L’homme politique invite également les dirigeants de ces deux pays à des pourparlers directs pour instaurer un cessez-le-feu et bâtir ensemble un avenir stable.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 30 JANVIER 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil
LE GOUVERNEMENT ADOPTE UN PROJET DE DÉCRET D’APPLICATION DE LA LOI RÉGISSANT LES START-UPS
Cette loi du 6 janvier 2020 relative à la création et à la promotion des start-ups au Sénégal marque une étape importante pour soutenir l'écosystème entrepreneurial.
Le gouvernement annonce avoir adopté, lors de son Conseil des ministres de ce mercredi, un projet de décret portant application d’une loi du 6 janvier 2020 relative à la création et à la promotion de la start-up au Sénégal.
Le communiqué du Conseil des ministres, qui donne cette information, annonce aussi que le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires a informé ses collègues du niveau d’avancement du projet visant à créer huit pôles territoriaux dans le pays.
Le gouvernement va ‘’activer’’ cette année les huit pôles économiques prévus dans son programme national de développement, a assuré le président de la République, lundi 23 janvier, à Diamniadio (ouest).
Ces pôles seront les ‘’assises stratégiques de la territorialisation des politiques publiques’’, avait-il précisé en présidant la conférence des administrateurs et managers publics.
‘’Le Premier ministre a informé le Conseil de la poursuite des travaux de mise en œuvre opérationnelle de l’agenda ‘Sénégal 2050’ en mettant l’accent sur l’affinement de la liste des projets, programmes et réformes prioritaires à soumettre [au] président de la République, au plus tard à la mi-février 2025’’, lit-on également dans le communiqué publié par le gouvernement après sa réunion hebdomadaire.
L'ÉTAT LANCE UNE ÉVALUATION NATIONALE DE L'IMPACT DE L'EXPLOITATION MINIÈRE
L’exploitation minière dans certaines zones du pays ne contribue pas au développement local et ne profite pas aux populations. Le président de la République a donc décidé d’évaluer l'impact de cette exploitation sur ces localités.
L’exploitation des ressources minières dans plusieurs zones du pays ne joue pas un rôle significatif dans le développement territorial et n’apporte pas les bénéfices escomptés aux populations locales. Dans ce contexte, la situation des habitants vivant dans les zones minières est devenue une priorité pour l’État. Pour y remédier, le Président de la République a pris la décision de mener une évaluation exhaustive de l’impact de l’exploitation minière sur le développement des localités concernées, en tenant compte des dimensions économiques, sociales et environnementales.
Afin d’assurer la mise en œuvre effective de cette évaluation, le Président de la République a demandé aux ministres des Mines, des Collectivités territoriales, des Finances, de l’Économie et de l’Environnement de procéder à cette analyse sous la supervision directe du Premier Ministre. L’objectif est de disposer d’un rapport complet et précis qui permettra d’identifier les failles du système actuel et de proposer des solutions pour améliorer les conditions de vie des populations locales.
Dans le cadre de cette évaluation, le Président a souligné l’urgence de faire le point sur le Fonds d’Appui au Développement des Collectivités Territoriales (FADCT), qui est censé soutenir le développement des zones minières. Ce fonds doit permettre un réinvestissement des ressources générées par l’exploitation des ressources naturelles dans les infrastructures sociales de base, telles que les écoles, les hôpitaux et les réseaux d’eau potable. Le Chef de l’État a insisté sur la nécessité de garantir que ce fonds soit alimenté de manière régulière et qu’il soit utilisé efficacement pour améliorer la vie des populations locales.
Le Président a également mis en exergue la nécessité d’accélérer les investissements en infrastructures sociales de base dans les zones minières. Ces investissements doivent respecter les prescriptions du Code minier, qui stipule que les entreprises minières doivent contribuer au développement des communautés locales. Le Chef de l’État a ainsi insisté sur l’importance de veiller à ce que les communautés locales bénéficient concrètement des retombées économiques de l’exploitation minière, et que cette dernière se fasse dans le respect des normes sociales et environnementales.
À travers cette évaluation nationale, le Président de la République entend redresser les inégalités observées dans les zones minières et s’assurer que l’exploitation des ressources naturelles participe réellement au développement territorial. Il a appelé à une gestion plus transparente des ressources minières, avec une plus grande responsabilité des acteurs privés, pour que les populations locales puissent profiter des bénéfices de l’exploitation minière tout en préservant leur environnement et en améliorant leurs conditions de vie.