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24 mai 2025
SAISIE DE 1,3 TONNE DE DROGUE À MBOUR
M. Ndong, accusé d’avoir transporté cette drogue, a comparu devant la chambre criminelle de Mbour. Selon le parquet, il faisait partie d’un réseau organisé, tandis que la défense conteste tout lien direct avec le trafic.
À 38 ans, M. Ndong, accusé de trafic intérieur de drogue et d’association de malfaiteurs, pourrait écoper de 10 ans de réclusion criminelle. Il a comparu devant la chambre criminelle de Mbour, où les faits à son encontre ont été exposés.
L’affaire remonte à son arrestation sur la plage de Mbour Sérère, en possession de 1300 kilogrammes de chanvre indien conditionnés dans des sacs de 300 grammes. Lors de l’enquête, M. Ndong a affirmé avoir reçu la drogue d’un certain S. Diawara, qui l’aurait acheminée depuis la Casamance. Il devait livrer cette cargaison à des clients en échange d’une rémunération de 500 000 FCFA par débarquement.
Le parquet a soutenu que la drogue était destinée à la commercialisation, rejetant toute tentative de dénégation des faits par l’accusé. « Ces techniques de nier les faits sont courantes chez les trafiquants. Mais les éléments du dossier sont clairs. L’accusé n’a montré aucune volonté de contribuer à la manifestation de la vérité. Il ne mérite aucune circonstance atténuante », a martelé le procureur, qui a requis une peine de 10 ans de réclusion criminelle.
De son côté, l’avocat de la défense a plaidé l’absence de preuves tangibles liant son client au trafic de drogue. « Rien dans ce dossier ne prouve que mon client est impliqué dans un réseau de trafic », a-t-il argumenté.
La chambre criminelle rendra son verdict le 21 février, date à laquelle l’affaire a été mise en délibéré.
GOMA SOUS LE FEU DU M23
Les hôpitaux sont débordés, comptabilisant déjà 17 morts et plus de 360 blessés. L'onde de choc se propage jusqu'à Kinshasa, où la colère populaire vise les ambassades occidentales
(SenePlus) - La situation s'aggrave dramatiquement dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC), où la ville stratégique de Goma est devenue le théâtre d'intenses combats entre les forces armées congolaises et les rebelles du M23, soutenus selon les autorités par l'armée rwandaise. D'après l'AFP, la ville d'un million d'habitants, qui accueille presque autant de déplacés, est sous le feu des combats depuis dimanche soir.
Les conséquences humanitaires sont déjà catastrophiques. "Nous avons vu des corps sur la route", témoigne auprès de l'AFP un habitant du quartier du marché de Kituku. La population, privée d'eau et d'électricité depuis trois jours en raison des bombardements, commence à sortir pour chercher des provisions essentielles. Selon Shelley Thakral, porte-parole du Programme alimentaire mondial, "les prochaines 24 heures seront cruciales car les gens commencent à manquer de provisions et devront voir ce qu'ils peuvent trouver pour survivre."
La situation sécuritaire se dégrade rapidement. Des témoins rapportent à l'AFP avoir vu "plusieurs dizaines de combattants du M23 reconnaissables à leurs tenues et équipements" remonter l'une des principales artères de la ville. Les pillages se multiplient, comme en témoigne Jospin Nyolemwaka, qui a fui son quartier : "Ils nous ont tout volé, nos téléphones, même nos souliers. On les a vus se déshabiller et jeter leurs tenues et leurs armes."
Les hôpitaux de la ville font état d'au moins 17 morts et 367 blessés au cours des deux derniers jours. L'armée sud-africaine annonce la mort de quatre soldats supplémentaires, portant à 17 le nombre de victimes parmi les forces de la SAMIRDC et de la Monusco.
À Kinshasa, la capitale, des manifestants ont pris pour cible plusieurs ambassades, notamment celles du Rwanda, de la France, de la Belgique et des États-Unis. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a qualifié ces attaques d'"inadmissibles".
Face à cette escalade, une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies est prévue. Selon l'AFP, le président Félix Tshisekedi devrait s'adresser à la nation dans la journée, alors que son gouvernement affirme vouloir "éviter le carnage". Une rencontre entre les présidents Tshisekedi et Kagame est également programmée à Nairobi mercredi, dans une tentative de désamorcer la crise.
Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, rapporte que "un demi-million de personnes de plus ont été déplacées rien que ce mois-ci". Le CICR alerte par ailleurs sur les risques de dissémination de virus, dont Ebola, à partir d'un laboratoire à Goma.
Cet embrasement survient après l'échec, mi-décembre, d'une médiation entre la RDC et le Rwanda sous l'égide de l'Angola, ravivant les tensions dans une région déjà marquée par plus de trente ans de conflits.
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LA SCÈNE POLITIQUE COMME THÉÂTRE
Face à Pape Alioune Sarr, Ndeye Astou Ndiaye et Fary Ndao livrent une analyse fine des enjeux contemporains du pouvoir. De la souveraineté africaine aux défis de la jeunesse, leur discussion dessine un portrait saisissant du Sénégal d'aujourd'hui
Dans le dernier épisode de l'émission Belles Lignes (BL) diffusé lundi 27 janvier 2025, Pape Alioune Sarr a reçu deux personnalités marquantes de la scène intellectuelle sénégalaise pour débattre de l'art politique et des discours ethniques. Face à lui, la Dre Ndeye Astou Ndiaye, enseignante en sciences politiques, et Fary Ndao, essayiste et romancier, ont livré une analyse approfondie des défis politiques contemporains.
La discussion s'est d'abord orientée vers la dimension artistique de la politique. S'appuyant sur la pensée de Bismarck, les intervenants ont souligné comment l'exercice politique requiert créativité et imagination, à l'instar d'un art performatif. Cette dimension théâtrale de la politique contemporaine s'illustre notamment à travers les figures de Barack Obama ou Jean-Luc Mélenchon, dont les qualités oratoires ont été évoquées.
Le débat s'est ensuite élargi aux relations complexes entre intellectuels et pouvoir politique au Sénégal. Les invités ont insisté sur la nécessité d'une synergie entre théorie et pratique pour une gouvernance efficace. Dre Ndiaye a particulièrement mis en avant l'importance de réconcilier la réflexion intellectuelle avec les réalités du terrain.
La question de la souveraineté africaine a occupé une place centrale dans les échanges. Les intervenants ont exploré les nouvelles dynamiques du nationalisme africain, notamment chez les jeunes générations qui aspirent à un dialogue d'égal à égal avec l'Occident. La discussion a également abordé les tensions récentes avec la France, suite aux déclarations du président Macron.
La démocratie sénégalaise et ses particularités ont fait l'objet d'une analyse approfondie. Les participants ont évoqué les alternances politiques de 2000, 2012 et 2024, tout en soulignant les défis persistants en matière d'égalité des chances et d'éducation. Les aspirations de la jeunesse sénégalaise ont été au cœur de cette réflexion.
L'émission s'est conclue sur la problématique des discours ethniques, considérés comme une menace potentielle pour la cohésion nationale. Les invités ont plaidé pour un renforcement du rôle de la presse dans le contrôle de l'information et pour des sanctions plus fermes contre les propos discriminatoires, tout en appelant à une scène politique plus apaisée et constructive.
À OUAGADOUGOU, UNE FOULE ENTERRE SYMBOLIQUEMENT LA CEDEAO
Des centaines de manifestants se sont rassemblés mardi à Ouagadougou pour célébrer le premier anniversaire du retrait de trois pays sahéliens – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Des centaines de manifestants se sont rassemblés mardi à Ouagadougou pour célébrer le premier anniversaire du retrait de trois pays sahéliens – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
La manifestation, organisée par la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), a été marquée par une forte symbolique. Les participants, arborant les drapeaux des trois pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) ainsi que le drapeau russe, ont notamment mis en scène les « funérailles » de la Cédéao à travers un cercueil recouvert du drapeau français.
Les slogans scandés témoignaient d’un rejet catégorique de l’organisation ouest-africaine au profit de l’AES : « A bas la Cédéao pourrie, vive l’AES » et « Nous voulons la paix, vive l’AES ».
Les manifestants ont également exprimé leur soutien aux dirigeants des trois pays : Ibrahim Traoré (Burkina), Assimi Goïta (Mali) et Abdourahamane Tiani (Niger).
L’événement a été marqué par la présence notable de plusieurs personnalités, dont le Premier ministre burkinabè Jean Emmanuel Ouédraogo et Bassolma Bazié, président de la Commission nationale de l’AES, soulignant ainsi le caractère officiel de cette commémoration.
RENFORCEMENT DE LA SOUVERAINETÉ ÉNERGÉTIQUE DU SÉNÉGAL UN PROJET AMBITIEUX DE 650 MILLIARDS DE FCFA POUR LE TRANSPORT DE GAZ NATUREL
Le Sénégal poursuit son ambition de renforcer sa souveraineté énergétique grâce à un projet d’envergure visant à transporter le gaz naturel par canalisation sur une distance de 400 km
Le Sénégal poursuit son ambition de renforcer sa souveraineté énergétique grâce à un projet d’envergure visant à transporter le gaz naturel par canalisation sur une distance de 400 km. Le coût global de cette initiative stratégique est estimé à 650 milliards de francs CFA, soit environ un milliard d’euros, selon Pape Momar Lô, directeur général du Réseau gazier du Sénégal (RGS).
Lors d’un point de presse organisé après la signature d’un protocole d’accord entre APIX SA et le Réseau gazier du Sénégal, Pape Momar Lô a précisé que le premier segment, en cours de passation de marché, nécessitera environ 200 milliards de FCFA. Les travaux des autres segments débuteront en 2025.
Bakary Séga Bathily, directeur général de l’APIX, a souligné l’importance de ce partenariat, qui vise à garantir une libération fluide des emprises nécessaires à la construction du gazoduc. Ce protocole reflète l’objectif commun des deux entités : relever les défis liés à l’expropriation et à la gestion foncière tout en respectant les communautés impactées.
Le réseau gazier s’inscrit dans une vision globale visant à améliorer l’accès des populations sénégalaises à une énergie fiable et abordable. En substituant le fuel et le charbon par du gaz naturel dans les centrales électriques, cette initiative permettra de réduire de manière significative les coûts énergétiques et les émissions de CO₂, avec une diminution estimée à 30 millions de tonnes d’ici 2050.
« Ce projet est une étape majeure dans la transition énergétique du Sénégal », a déclaré Pape Momar Lô. « Il symbolise un engagement collectif à construire un avenir meilleur pour nos concitoyens et à positionner notre pays parmi les nations innovantes et audacieuses. »
Le préfet de Saint-Louis, Abou Sow, a mis en lumière les défis sociaux liés au projet, notamment la réinstallation des familles affectées. Il a appelé l’APIX à tenir compte des réalités culturelles et des structures familiales sénégalaises dans leurs plans de relogement.
« Déplacer une concession construite depuis des décennies pour une famille élargie et la remplacer par une seule maison risque de poser des problèmes », a averti M. Sow, tout en exhortant les populations à s’approprier ce projet national.
Ce projet de transport de gaz naturel représente une avancée majeure dans la quête du Sénégal pour l’autonomie énergétique. En réduisant la dépendance aux énergies fossiles importées, il permettra non seulement de booster l’économie nationale, mais aussi de contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Avec un budget colossal et une portée stratégique, ce projet ambitionne de placer le Sénégal sur la voie de l’innovation énergétique tout en répondant aux défis sociaux et environnementaux liés à son déploiement.
LA RECHERCHE COMME VECTEUR DE DEVELOPPEMENT POUR L'AFRIQUE
Le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, a déclaré que la recherche peut être un vecteur de développement en Afrique si elle est bien valorisée.
Le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, a déclaré que la recherche peut être un vecteur de développement en Afrique si elle est bien valorisée.
‘’L’Afrique n’est pas handicapée par la recherche. Si elle est bien valorisée, elle peut être vecteur de développement. Nous avons besoin de recherche appliquée, c’est la nouvelle vocation de l’Afrique’’, a déclaré Abdourahmane Diouf.
Il prenait part lundi, à la cérémonie de clôture du projet de Valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation en Afrique de l’Ouest (Varriwa).
Ce projet vise à relever les défis de valorisation des résultats de la recherche et du transfert de technologie dans 4 pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Sénégal et le Togo. Il s’appuie sur la création d’un environnement favorable à l’innovation et au transfert de technologie grâce à un financement de 4,942 millions d’euros (environ 3,2 milliards FCFA).
‘’Nous n’avons pas la même approche que les autres parce que nous sommes communautaristes. Ce qui explique qu’on n’est pas dans une logique de breveter. Le système de normalisation n’est pas notre monde. Or il nous faut entrer dans ce monde en capitalisant notre expertise traditionnelle’’, a suggéré le ministre.
Il a avoué que cette ambition n’est pas encore à notre portée.
‘’Mais avec les nouvelles technologies, nous pourrons resserrer le gap. Il ne s’agit pas de prédisposition intellectuelle, il s’agit d’une question de moyens mais aussi en travaillant sur de pareils projets’’, a dit M. Diouf.
Il estime qu’‘’il n’y a pas de valorisation de la recherche sans recherche’’. D’où, l’importance de développer la recherche appliquée, a-t-il encore souligné.
Selon lui, ‘’si la recherche appliquée est bien entraînée, suivie, coachée, financée, elle peut produire des résultats de recherche, et prouver aux bons experts que vous êtes là pour assurer des résultats dans la valorisation de la recherche’’.
‘’Il ne s’agit pas d’une question de prédisposition intellectuelle. C’est une question d’outils de travail. C’est une question de technologie’’, a-t-il fait valoir.
Slim Khalbous, recteur de l’Agence universitaire francophone (Auf) a invité tous les acteurs à sortir de ‘’leur zone de confort’’. ‘’On considère la recherche comme une dépense et non de l’investissement », a-t-il déclaré.
L'ILLUSION DE LA RUPTURE
Alors que le nouveau régime affiche sa volonté de rompre avec la dépendance occidentale, les accords d'envoi de main-d'œuvre avec Madrid et Doha racontent une autre histoire. La ruée vers les guichets d'inscription contredit le discours souverainiste
Le Sénégal semble entrer dans une nouvelle ère avec l'avènement du nouveau régime incarné par le tandem Diomaye-Sonko qui donne une nouvelle impulsion à la souveraineté du pays. Mais entre ce désir de s'affranchir du joug occidental et les accords signés entre l'Espagne et le Qatar dans le but d'envoyer des travailleurs dans ces deux pays, le manque d'harmonie est manifeste.
L'image se passe de commentaires. Des milliers de jeunes qui se bousculent pour déposer leurs dossiers, dans le but d'espérer pouvoir décrocher le « Graal »: aller travailler pendant quelques mois dans les plantations d'Espagne. En effet, dans le cadre du Programme de Migration Circulaire Espagne-Sénégal, le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, à travers le Secrétariat d’État aux Sénégalais de l’Extérieur et la Direction Générale d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur, a lancé un appel à candidature pour le recrutement d’ouvriers agricoles.
Cette information qui a été largement partagée dans les réseaux sociaux a poussé de nombreux jeunes qui y voient une chance inouïe de rejoindre l'Europe, à s'inscrire. Dans les relations bilatérales, cet accord peut sonner comme une chose banale. Sauf que les nouvelles autorités sont venues, disent-elles, pour asseoir la souveraineté du Sénégal sous toutes ses formes.
L'accession à la magistrature suprême du président Bassirou Diomaye Faye est une victoire à la Pyrrhus, car nombreux de leurs militants et sympathisants ont vu certainement dans leur démarche des raisons d'espérer rompre définitivement les amarres avec le système néocolonial. Et ces mois, le gouvernement a fait des efforts, notamment avec la commémoration des massacres de Thiaroye et la décision de fermer la militaire au Sénégal, pour donner un nouvel imaginaire aux jeunes Sénégalais. Mais force est de constater que cette nouvelle dynamique est en déphasage avec la communication catastrophique faite sur cet accord avec l'Espagne.
Comme le dit le penseur italien Antonio Gramsci pour expliquer son fameux concept d'hégémonie culturelle, ce joug tient grâce à son emprise sur les représentations culturelles de la masse. Poussant même les dominés à adopter leur vision du monde et à l’accepter comme indépassable. Et pour changer de paradigme, Gramsci trouve que toute conquête du pouvoir doit d’abord passer par un long travail idéologique.
Ainsi, les nouveaux tenants du pouvoir ne peuvent pas vouloir un changement de '' tempo'' vis-à-vis des pays occidentaux tout en se targuant d'avoir signé des accords avec l'Espagne ou le Qatar pour envoyer des jeunes sénégalais travailler dans ces pays respectifs. Ce n'est pas en accord avec les promesses du Projet.
D'ailleurs ce que l'actuel Premier ministre et leader du Pastef a toujours déclaré en parlant aux jeunes, c'est de faire part de son désir de les voir rester au pays afin de participer à sa construction et à son développement. Donc, ce gouvernement ne peut pas se permettre d'encourager, de promouvoir voire de se pâmer d'avoir signé un accord qui permet l'émigration.
À défaut de ne pas avoir les moyens de son endiguement, le nouveau régime ne doit pas l'encourager. Ils ont été élus pour changer le pays, mais surtout pour susciter l'espoir. Et les images qui circulent sur les réseaux sociaux montrant des milliers de jeunes prendre d'assaut le lieu de dépôt des dossiers sont déconcertantes.
Il faut dire aussi que ces derniers jours, le tribunal de Dakar ne désemplit pas. Il refuse du monde car les jeunes sont venus chercher des casiers judiciaires pour compléter leurs dossiers. Tout cela est confus et en déphasage avec la nouvelle dynamique de souveraineté prônée par les tenants du régime. La dissonance est trop flagrante et le contexte trop inaudible pour encourager ces départs.
SENEGAL DIGITAL SHOW, UN SALON DU NUMERIQUE POUR BOOSTER L’EMPLOI DES JEUNES
Le programme »Sénégal digital show » ambitionne de créer 6000 entreprises et 36000 emplois, grâce à l’utilisation des niches d’opportunités offertes par les nouvelles technologies, a-t-on appris de son initiateur, Ismaïla Fall.
Le programme »Sénégal digital show » ambitionne de créer 6000 entreprises et 36000 emplois, grâce à l’utilisation des niches d’opportunités offertes par les nouvelles technologies, a-t-on appris de son initiateur, Ismaïla Fall.
‘’En deux ans, nous ambitionnons de créer 6000 entreprises et 36 000 emplois dans le domaine du numérique’’, a dit dans un entretien avec l’APS M. Fall, jeune développeur et concepteur web de la ville de Diourbel.
Cet ancien agent de la SONATEL a décidé de s’engager pour son propre compte après 12 ans de service.
Il intervenait en marge de l’organisation du Ndar Digital Show, un salon numérique, qui s’est tenu à la maison de Lille (23 au 26 janvier). Cette activité a regroupé 500 jeunes formés sur place et 500 autres en ligne, selon lui.
Le digital show lancé à Diourbel en 2020 vise à répondre à la forte demande, a-t-il dit, soulignant qu’il a pris la décision de l’étendre à d’autres villes.
“Les jeunes venaient de Kaolack, Thiès, Dakar, etc., à Diourbel pour participer, et il nous a été conseillé de l’étendre à d’autres localités », a-t-il ajouté.
Le programme compte utiliser les opportunités du net pour favoriser l’inclusion numérique au sein des régions du Sénégal et le changement de comportement des jeunes sur les réseaux sociaux, a indiqué le jeune développeur et concepteur web.
L’initiative vise, a-t-il expliqué, à promouvoir l’auto-emploi à travers le numérique, qui peut être une solution pour le chômage des jeunes.
Le salon numérique a été marqué par plusieurs activités, dont des panels sur la réduction du chômage des jeunes.
Il y a aussi un volet consacré à une exposition pour les PME et PMI, le e-gaming pour les acteurs sportifs qui peuvent proposer du contenu à partager et nouer des partenariats pour booster le sort.
M. Fall estime que le local guide à travers Google Maps, par exemple, peut aider beaucoup de jeunes à trouver un emploi. Il s’agit d’une cartographie numérique, selon lui, notant que le référencement des entreprises pour faciliter leur localisation est un domaine pas encore beaucoup exploré par les jeunes sur le net.
Au cours de cette activité, un partenaire prévoit de doter les femmes de financements pour les aider à mener leurs activités, a souligné le promoteur.
FARA NDIAYE PRECONISE LES «ASSISES NATIONALES SUR LA JEUNESSE»
Le président du conseil régional de la jeunesse (crj) de SaintLouis salue cet appel à candidatures mais préconise des assises de la jeunesse.
La mobilisation des jeunes pour le programme-pilote de «migration circulaire» initié par l’Espagne ne laisse pas indifférent Fara Ndiaye. Le président du conseil régional de la jeunesse (crj) de SaintLouis salue cet appel à candidatures mais préconise des assises de la jeunesse.
«L’affluence massive des jeunes pour l’émigration circulaire traduit une quête légitime d’opportunités et d’amélioration de leurs conditions de vie. Ce phénomène met toutefois en lumière les défis persistants liés à l’accès à l’emploi et aux opportunités économiques dans notre pays. Cela démontre également que notre jeunesse est prête à travailler dur, mais aspire à des cadres de travail mieux organisés, plus valorisants et économiquement viables. Si l’émigration circulaire, lorsqu’elle est bien encadrée, peut offrir une expérience enrichissante et des revenus pour les jeunes, il est essentiel de réfléchir à des solutions durables». Ces propos sont de M. Fara Ndiaye.
Le président du Crj de Saint-Louis invite l’État du Sénégal, les collectivités territoriales, et les Partenaires techniques et financiers (Ptf) à «organiser des Assises Nationales sur la Jeunesse, où tous les acteurs pourront échanger sur les politiques publiques nécessaires pour offrir aux jeunes des opportunités économiques dignes ici, au Sénégal». Cependant, il n’y a pas de «honte» en allant en Espagne. «De quoi avoir honte, mais c’est plutôt de conditions structurelles et de valorisation des métiers. Lorsque les jeunes choisissent de cultiver en Espagne plutôt qu’au Sénégal, cela ne signifie pas qu’ils méprisent l’agriculture locale. Cela révèle plutôt les défis liés à l’accès à la terre, aux intrants agricoles, et à des mécanismes de production modernes et compétitifs. Au Sénégal, les jeunes font souvent face à des obstacles majeurs : difficulté d’accès au foncier, absence de mécanisation, faibles revenus, et manque de structuration des filières agricoles», a signalé M. Ndiaye avant d’ajouter avec insistance «ceci doit être un signal d’alarme pour transformer notre modèle».
«SI NOUS INVESTISSONS DANS LA MODERNISATION DE L’AGRICULTURE, NOUS POURRONS RETENIR NOTRE JEUNESSE»
Pour le membre du cadre des jeunes de l’Union européenne au Sénégal, l’agriculture doit être perçue comme un «secteur stratégique, moderne, et générateur de richesses». Pour cela, il faut une réforme ambitieuse pour faciliter l’accès des jeunes à la terre et aux facteurs de production, tels que les équipements, le financement et les marchés. «Si nous investissons dans la modernisation et la rentabilité de l’agriculture, nous pourrons retenir notre jeunesse sur nos terres et en faire des acteurs du développement durable», a-t-il pensé.
Toutefois, il estime que l’émigration circulaire peut constituer une solution partielle et ponctuelle pour répondre au chômage des jeunes, mais elle n’est pas une réponse structurelle. « Elle offre des opportunités temporaires et des revenus immédiats, mais ne règle pas les défis profonds liés à l’emploi au Sénégal, tels que l’inadéquation entre les formations et les besoins du marché, le faible accès à la terre pour les jeunes agriculteurs, et le manque d’infrastructures pour soutenir les secteurs porteurs. Il est donc essentiel d’adopter une approche stratégique à long terme, en axant nos efforts sur des réformes profondes et inclusives garantissant entre autres un accès équitable à la terre et aux ressources de production, des opportunités de formation technique et professionnelle adaptées aux besoins des secteurs porteurs, des mécanismes de financement incitatifs pour les jeunes entrepreneurs. «Je lance un appel à l’État pour organiser des Assises Nationales sur la Jeunesse, afin de rassembler tous les acteurs autour d’une vision commune pour l’avenir de notre jeunesse. Avec des efforts conjugués, nous pouvons créer un environnement où nos jeunes n’auront plus besoin de chercher des opportunités ailleurs, car ils trouveront chez eux les conditions nécessaires pour réussir et contribuer pleinement au développement de notre nation», a-t-il conclu.
L'IA, UN LEVIER DE DEVELOPPEMENT
Le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), Mbagnick Diop a mis en exergue, mardi à Dakar, les opportunités de l’intelligence artificielle (IA) pour divers secteurs d’activités.
Le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), Mbagnick Diop a mis en exergue, mardi à Dakar, les opportunités de l’intelligence artificielle (IA) pour divers secteurs d’activités.
« L’IA au lieu d’être une menace, représente une formidable opportunité de développement pour notre pays. Elle peut booster la productivité de nos entreprises, améliorer nos services et surtout créer de nouveaux métiers », a dit le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) Mbagnick Diop, à l’ouverture de la 24e édition du Forum du 1er emploi.
Selon le président Meds, « l’IA transforme profondément nos sociétés et nos économies. Elle redéfinit les métiers, bouleverse les chaînes de valeur et exige de nouvelles compétences ».
C’est pourquoi, a poursuivi Mbagnick Diop, « il est impératif de repenser nos systèmes éducatifs et de formation professionnelle. Nos écoles et universités doivent intégrer les compétences numériques et technologiques dès les premiers cycles. Il ne s’agit pas uniquement d’apprendre à coder, mais de développer des compétences transversales : la pensée critique, la créativité, la capacité à résoudre des problèmes complexes ».
Selon lui, les entreprises doivent jouer un rôle moteur, en investissant davantage dans la formation continue et dans l’accompagnement des jeunes talents. « L’Etat a un rôle fondamental à jouer. Il doit créer un cadre réglementaire et fiscal incitatif pour encourager l’innovation et favoriser l’émergence de startups technologiques. Le développement des infrastructures numériques et l’accès à Internet dans toutes les régions du pays doivent devenir une priorité », a conclu M. Diop.