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18 juin 2025
BENNO, DE LA GESTION SOBRE À L’ACCAPAREMENT MAFIEUX
Prodac, faux billets, passeports diplomatiques... Les rapports de l’IGE mettent toujours en lumière les mêmes manquements. Macky Sall, lui, semble ne pas en avoir cure
Une gestion sobre et vertueuse des deniers publics, c’est ce que nous avait promis le premier des Sénégalais, Macky Sall, à son arrivée au pouvoir en 2012. Dix ans plus tard, le constat est unanime. En lieu et place d’une gestion sobre, c’est une gestion mafieuse que le régime de Benno Book Yaakar a instaurée !
Le président Macky Sall avait parlé de rupture, de gestion sobre et vertueuse, de transparence. Ce qui avait suscité un grand espoir auprès des Sénégalais. Malheureusement, on est encore loin de la matérialisation de ces proclamations de foi vertueuses. A chaque rapport d’un corps de contrôle, une gestion catastrophique des deniers publics est notée. Les rapports de l’Ige (Inspection générale d’Etat) mettent toujours en lumière les mêmes manquements. Macky Sall, lui, ne semble pas en avoir cure. Il met le coude sur tous les dossiers concernant « ses » amis qu’il protège comme une poule couve ses oeufs et défend ses poussins. Aucune faute de gestion n’est, jusqu’à présent, sanctionnée. C’est comme si c’est l’autorisation de récidiver qui est donnée aux voleurs des deniers publics.
Mame Mbaye Niang et les 29 milliards du PRODAC...
Le scandale des 29 milliards du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) est l’une des taches noires de la gestion mafieuse de Benno Book Yaakar durant ses 10 années au pouvoir. Ce scandale avait été révélé en 2018 par un rapport de l’Inspection générale des Finances (Igf) qui avait épinglé l’actuel ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang, et les deux premiers coordonnateurs du Prodac (Jean Pierre Senghor et Mamina Daffé : Ndlr). Dos au mur dans cette affaire, le ministre de la Jeunesse au moment des faits avait été contraint de démissionner de son poste de ministre du Tourisme en son temps. Malgré cette démission, Mame Mbaye Niang n’avait pas voulu lâcher l’affaire. Il a maintes fois cherché à mouiller l’actuel Premier ministre Amadou Ba et l’accuser d’être derrière un « complot » visant à l’éliminer. « Je n’ai pas signé le contrat financier. C’est Amadou Bâ qui a signé ce contrat... », s’était défendu l’actuel ministre du Tourisme et des Loisirs. Les Sénégalais continuent de demander que cette affaire soit tirée au clair en vain. La présidente de l’Ofnac, Seynabou Ndiaye Diakhaté, et son équipe s’étaient d’ailleurs saisies de cette affaire en 2019 en prétendant tirer les choses au clair. Mais le dossier semble avoir été mis sous le coude par le président Macky Sall lui-même.
Trafics de faux passeports diplomatiques...
Dans le régime de la gestion « sobre et vertueuse », on trouve aussi des députés trafiquants de passeports diplomatiques. De faux certificats de mariage avec des députés pour l’obtention de passeports diplomatiques pour des épouses fictives : c’est ce que promettait El Hadj Diadié Condé, sur la base de ses relations avec les députés Mamadou Sall et Boubacar Biaye de la majorité présidentielle. Le cerveau de ce trafic, El Hadj Diadié Condé, et les deux députés avaient été tous épinglés et mis au gnouf pour quelques mois seulement. Mais avant même que cette histoire ne soit oubliée, surgit l’affaire des gendarmes de la Présidence et du ministère des Affaires étrangères. Dans ce deuxième dossier, les choses sont allées beaucoup plus vite, grâce notamment à l’implication personnelle de l’aide de camp du président de la République. Lequel a été à l’origine de la procédure sous la bénédiction du chef de l’Etat. L’ancien directeur de cabinet du président de la République devenu son actuel envoyé spécial, Mahmoud Saleh, avait été même invité à comparaître devant le juge récemment. Ces histoires de trafic de passeports diplomatiques éclaboussent le régime du président Macky Sall depuis ses débuts. En 2013 déjà, alors qu’Abdoul Mbaye était encore Premier ministre, éclatait le premier scandale des passeports diplomatiques sous son régime. Les mis en cause utilisaient la signature de l’ancien PM pour accomplir leur forfait. C’est d’ailleurs suite à une plainte de l’actuel leader de l’Alliance Pour la citoyenneté et le travail (Act) que la bande à I. K. avait été démasquée et mise hors d’état de nuire. Une affaire qui avait fait dire, à l’époque, au ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye que : « Partout, vous avez des trafiquants. Il y a des trafiquants de drogue comme il y a des trafiquants de passeports. Ce qui est important, c’est que nous avons nous-mêmes démantelé ce réseau. Et l’Etat entend mettre en place des mesures pour sécuriser davantage la délivrance des passeports. » On a vu ce que ça a donné !
Trafiquants de faux billets...
En sus du trafic de passeports diplomatiques, le régime de Benno Book Yaakar a aussi été éclaboussé par un trafic de faux billets de banque. Et c’est Seydina Fall Boughazeli, député au moment des faits et grand défenseur du président Macky Sall, qui avait été épinglé et emprisonné en 2019 pour trafic de faux billets de banque avant d’obtenir, quelques mois plus tard, une liberté provisoire. Mais le responsable apériste de Guédiawaye n’est pas le seul dans l’Apr et Benno à tremper dans le faux monnayage. Pas plus tard que dans la nuit de vendredi à samedi dernier, Cheikh Issa Ndiaye, fils de l’exministre de l’Intérieur et directeur des structures de l’Apr, Mbaye Ndiaye, et ses complices ont été arrêtés par la Section de recherches de la gendarmerie de Thiès. Ils étaient pistés depuis un moment par les enquêteurs de la Section de recherches de Thiès. Dans la malle arrière du véhicule des faux monnayeurs, des coupures de billets noirs en euros et en dollars estimées à un milliard FCFA avaient été trouvées.
45 milliards pour l’achat d’armes, 3 hectares de Le Dantec...la gestion vertueuse vire à l’accaparement maffieux !
Le « nébuleux » contrat de fourniture d’armements d’un montant de 45 milliards de francs CFA environ contracté entre le ministère en charge de l’Environnement et une société dénommée LAVIE COMMERCIAL BROKERS est une autre preuve de la gestion mafieuse des dirigeants de Benno Book Yaakar depuis leur arrivée au pouvoir en 2012. Selon la presse et les documents mis sur la place publique, ce contrat signé avec un marchands d’armes douteux faisant l’objet d’un mandat d’arrêt lancé par le Nigeria ne respecterait nullement les procédures de passation de marchés publics. Et c’est un euphémisme ! D’ailleurs, le Forum civil, les autres défenseurs des droits humains et autres acteurs politiques de l’opposition réclament la lumière sur ce dossier et demandent aussi l’auto-saisine du procureur de la République. Le dossier de la vente nébuleuse des 3 hectares de l’hôpital Le Dantec figure parmi les nombreux « deals » faits par les pontes du régime en place sur le dos du contribuable Sénégalais. Une transaction au cœur de laquelle on cite la Banque de Dakar. Bref, la liste des dossiers éclaboussant le régime de Benno Bokk Yaakar est longue comme un jour sans pain et toute une page de journal ne suffirait sans doute pas pour la contenir...
LE SENEGAL RETIENT SON SOUFFLE
A dix jours du coup d’envoi de la coupe du monde de football Qatar 2022, des gros nuages planent sur la participation de la star du football sénégalais
Alors que l’onde de choc que la blessure et surtout l’éventuel forfait de Sadio Mané ne s’est pas encore dissipé dans un Sénégal où tout le monde retient son souffle en attendant les examens annoncés par le Bayern Munich pour calmer le jeu, un autre cadre des Lions, et pas des moindres, Abdou Diallo, a senti lui aussi, une petite gêne qui l’a contraint d’abandonner son équipe (RB Leipzig), face à Fribourg hier, mercredi 9 novembre. A 11 jours du premier match du Sénégal face aux Pays-Bas (le 21 novembre) et à 24 heures de la publication de la liste des 26 Lions devant défendre les couleurs nationales, tout un pays retient son souffle.
A dix jours du coup d’envoi de la coupe du monde de football Qatar 2022, des gros nuages planent sur la participation de la star du football sénégalais. Sadio Mané a été touché ce mardi 8 novembre, lors de la rencontre Bayern Munich–Werder Brême (6-1), comptant pour la 14ème journée de la Bundesliga.
Blessé à l’extrémité du péroné droit et contraint de quitter ses coéquipiers à la 21ème minute, le double ballon d’or africain et 2ème classement du Ballon d’Or France Football 2022, est déjà déclaré forfait pour le déplacement du club bavarois à Shalke ce samedi (15ème journée). Tôt dans la matinée d’hier, mercredi 9 novembre, le site lequipe.fr a même annoncé son forfait pour la coupe du monde Qatar2022. Ce qui a eu l’effet d’une onde de choc sur l’étendue du territoire sénégalais. Mais aussi, partout en Afrique.
Le Chef de l’Etat dans un message largement partagé dans les réseaux sociaux lui a apporté son soutien. «Sadio, je te souhaite prompt rétablissement après ta blessure lors du match Bayern-Werder Brême. Comme je te l’ai dit : Sadio, cœur de Lion ! De tout cœur avec toi ! Dieu te bénisse !», a tweeté le président Macky Sall. Les radios privées les plus écoutées déclenchent des éditions spéciales. Spécialistes, membres de la Fédération sénégalaise de football et autres fans livrent leur point de vue, allant de l’appel à la retenue aux positions confirmant l’article de nos confrères de lequipe.fr
LE BAYERN CALME LE JEU
Alors que lequipe.fr a annoncé le forfait de Sadio Mané pour la Coupe du monde 2022, le Bayern Munich a communiqué au sujet de son attaquant. L’international sénégalais sera absent pour le match contre Schalke, et calme le jeu avant le Mondial. «Sadio Mané s’est blessé à l’extrémité du péroné droit lors de la victoire du Bayern Munich contre le Werder Brême 6-1. Le Joueur africain de l’année sera absent pour le match contre Schalke samedi, a expliqué le Bayern Munich. D’autres examens seront réalisés dans les prochains jours. Le Bayern est en échange avec le staff médical de la fédération sénégalaise.»
ABDOU DIALLO SE BLESSE A L’ECHAUFFEMENT
Une autre inquiétude est aussi venue de la Bundesliga. Et pas des moindres parce qu’il s’agit d’un des cadres de l’équipe nationale. Abdou Diallo qui était pourtant retenu sur le 11 de RB Leipzig face à Fribourg, toujours pour le compte de la 14ème journée, s’est blessé à l’échauffement avant de céder sa place à Josko Gvardio. Pour l’heure, aucun communiqué officiel n’a été publié par son club pour informer sur l’état de sa blessure. Le club allemand s’est contenté d’un tweet annonçant une «petite gêne» que le défenseur international sénégalais a ressenti avant de céder sa place.
LISTE ANNONCEE VENDREDI
Ces blessures de Diallo et Mané interviennent à 12 jours de l’entrée en lice du Sénégal à la Coupe du monde au Qatar, le 21 novembre contre les Pays-Bas. Champion d’Afrique avec le Sénégal, le 6 février 2022, finaliste de la Ligue des champions le 28 mai avec Liverpool (défaite contre le Real Madrid), deuxième dans la course au Ballon d’Or 2022 derrière Karim Benzema, Sadio Mané est l’élément clé de l’équipe d’Aliou Cissé qui doit annoncer sa liste de joueurs pour le Mondial demain, vendredi 11 novembre, à partir de 10 heures, au Restaurant Good Rade. Abdou Diallo, aussi, parce qu’il a fini de marquer d’une empreinte indélébile cette sélection qu’il a intégré il y a moins de deux ans. Les possibilités d’un forfait pour ces deux cadres ne peuvent donc que nourrir de grandes inquiétudes au Sénégal. Pour l’heure tout le monde retient son souffle et croisent les doigts.
LA CENOZO ÉLÈVE LA VOIX
La Cellule de Nobert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest s’est fendue d’un communiqué pour condamner l’arrestation du patron de Dakarmatin.
Inculpé pour «divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la Défense nationale, recel de documents administratifs et militaires, diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques» (Articles 64, 370, 430 et 255 du Code Pénal), le journaliste Pape Alé Niang continue de bénéficier de soutien de la part de ses confrères aussi bien au niveau national qu’international. Le dernier nous vient de la Cellule de Nobert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO), basée au Burkina Faso, dont le journaliste sénégalais est membre. La CENOZO s’est fendue d’un communiqué pour condamner l’arrestation du patron de Dakarmatin.
«Le dimanche 06 novembre 2022, la police a interpellé le journaliste d’investigation sénégalais, Pape Alé Niang. Après deux jours de garde à vue, il est déféré à la prison de civile de Dakar pour «divulgation, sans autorisation, de documents militaires et recel de documents administratifs estampillés «secret»» ; des infractions prévues et punies par le Code pénal.
Pape Alé Niang est membre de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO). Son travail a permis de révéler plusieurs affaires de corruption, d’abus de biens publics et d’abus de pouvoir au Sénégal. Son arrestation et sa détention sont une manœuvre délibérée pourle réduire au silence», lit-on dans le document rendu public à Ouagadougou (Burkina Faso) hier, mercredi 09 novembre 2022.
La CENOZO rappelle que selon la Déclaration de principes sur la liberté d’expression de l’Union Africaine, dont le Sénégal assure la présidence, «la liberté d’expression et d’information, y compris le droit de chercher, de recevoir et de communiquer des informations et idées de toute sorte, oralement, par écrit ou par impression, sous forme artistique ou sous toute autre forme de communication, y compris à travers les frontières, est un droit fondamental et inaliénable et un élément indispensable de la démocratie». En tout état de cause et conformément aux principes de la Commission africaine des Droits de l’Homme & des Peuples de l’Union Africaine, «nul ne doit faire l’objet de sanction pour avoir livré en bonne foi des informations sur des comportements illégaux ou qui divulguent des menaces sérieuses pour la santé, la sécurité ou l’environnement… », note la source.
…ET EXIGE LA LIBERATION SANS DELAI ET SANS CONDITIONS DE PAPE ALE NIANG ET LA DEPENALISATION DES DELITS DE PRESSE
Suffisant pour que la CENOZO «appelle donc à la libération sans délai et sans conditions du journaliste d’investigation Pape Alé Niang. Par la même occasion, la CENOZO exige des autorités sénégalaises, la dépénalisation des délits de presse pour se conformer aux normes internationales en matière de liberté de la presse et d’informer, pilier indispensable de la démocratie. La CENOZO entend mettre en œuvre toutes les mesures en son pouvoir pour défendre le journaliste d’investigation Pape Alé Niang, qui risque cinq (05) ans de prison, selon son conseil. La CENOZO lance à l’endroit de toutes les organisations nationales et internationales de défense des libertés de presse, une mobilisation générale pour dénoncer les atteintes graves à la liberté de presse et d’informer au Sénégal», conclut le document de la CENOZO.
«LA PROTECTION DES JOURNALISTES ET DES SOURCES DOIT ETRE GARANTIE PAR L’ETAT»
Alioune Tine est d’avis que la protection des journalistes ainsi que des sources doit être assurée par les Etats. Parce qu’ils participent à la bonne gouvernance de nos Etats
Devrait-on occulter les faits relevés dans un rapport commandité par le Haut commandement territorial au profit du fait qu’ils sont considérés attentatoires à la sécurité publique et susceptibles d’occasionner des troubles ?
Répondant à cette question, Alioune Tine, expert des droits de l’homme indépendant de l’ONU au Mali balaye d’un revers de main cette posture peu républicaine de nos dirigeants. De prime abord, il dit que la question de secret défense a permis de couvrir des faits très graves, de mal-gouvernance dans le domaine de la sécurité en Afrique.
Pour s’en convaincre, il liste des cas pratiques notamment avec l’achat d’avions, d’hélicoptères et des armées au Nigéria et au Mali. «Dans nos Etats, ces pratiques, disons-le, peu catholiques semblent être le propre de nos gouvernants qui gouvernent mal et qui, pour se tirer d’affaires, prétextent la défense, la sécurité et la sureté».
Alioune Tine est d’avis que la protection des journalistes ainsi que des sources doit être assurée par les Etats. Parce qu’ils participent à la bonne gouvernance de nos Etats. «La protection des journalistes et des sources doivent être garanti par l’Etat», dit-il. Parce que «c’est fondamental pour l’Etat de droit mais également pour la bonne marche de la démocratique». Très souvent, poursuit-il, «nos gouvernants cachent des choses qui, lorsqu’on les découvre, posent de sérieux problèmes de démocratie et de gouvernance».
Pas du tout d’accord avec l’arrestation du journaliste d’investigation, Pape Alé Niang, Alioune Tine dit ceci : «Sincèrement, je pense qu’on a besoin de journalistes d’investigation qui portent à la place publique ce que nos dirigeants cachent. Et souvent ce sont des choses graves qui relèvent de l’Etat de droit, de la démocratie et de la gouvernance».
Le travail de journaliste d’investigation, ajoutera-il, «C’est effectivement divulguer des choses cachées, pour que nul n’en ignore, mais aussi pour que les gouvernants comprennent effectivement qu’ils sont tenus de bien gouverner le bien commun, pour tendre vers un développement harmonieux et durable». M. Tine de rappeler, pour convaincre, l’histoire des 45,3 milliards parmi tant d’autres faits qui posent un véritable problème de gouvernance.
Mieux, aussi tient-il à mettre en exergue l’histoire du scandale du Watergate aux Etats-Unis, avec le président Richard Nixon, lorsque 12 journalistes ont enquêté pour révéler l’espionnage d’un parti politique qui fait démissionner le président Nixon.
QUAND LE PRINCIPE DE «CONFIDENTIALITE» PLOMBE LE DROIT D’INFORMER
Le principe de la confidentialité semble prendre le dessus sur les faits d’une extrême gravité contenus dans le rapport de la Gendarmerie nationale initié par le Général Jean Baptiste Tine sur l’affaire capitaine Seydina Oumar Touré
Le journaliste indépendant et administrateur du site d’information «Dakarmatin», Pape Alé Niang a été inculpé hier, mercredi 9 novembre et placé sous mandat de dépôt dans le cadre l’affaire de divulgation des documents classés confidentiels. Depuis le début de cette affaire, mise en branle par le procureur de la République le 6 novembre dernier, le principe de la confidentialité semble prendre le dessus sur les faits d’une extrême gravité contenus dans le rapport de la Gendarmerie nationale initié par l’ancien patron de la Gendarmerie nationale, le Général Jean Baptiste Tine sur l’affaire capitaine Seydina Oumar Touré.
L ’administrateur du site d’information «Dakarmatin», Pape Alé Niang a passé sa première nuit de prison. Déféré au Parquet hier, mercredi 9 novembre, après trois jours de garde à vue, le journaliste indépendant, très critique vis-à-vis du pouvoir en place, a été finalement inculpé et placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du deuxième cabinet, Mamadou Seck.
Les chefs d’accusation retenus contre lui sont : «divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la Défense nationale ; recel de documents administratifs et militaires ; diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques».
Engagée, le 6 novembre dernier à la suite de l’arrestation du journaliste par des éléments de la Sureté urbaine agissant sur ordre du procureur de la République, cette affaire a suscité plusieurs réactions. Toutefois, les faits graves incriminés dans le rapport de la Gendarmerie nationale sont relégués au second plan au profit de la violation du principe de «confidentialité des documents administratifs».
En effet, hormis des organisations du secteur de la presse nationale notamment la Coordination des associations de presse du Sénégal (Cap) ou encore de défenses des droits de l’homme comme Amnesty Sénégal et certains responsables de l’opposition, qui ont condamné vigoureusement cette arrestation et exigent la libération immédiate et sans conditions du journaliste au nom du principe de la liberté de la presse, la plupart des réactions notamment celles des autorités en place et certaines personnalités proches du régime réduisent le débat autour du respect de la «confidentialité des documents administratifs» en occultant les faits incriminés par ce rapport d’enquête interne de la Gendarmerie qui auraient mouillé des hautes autorités dans des faits réprimés par la loi.
Commandité par l’ex Haut commandant de la Gendarmerie nationale, le général Jean Baptiste Tine à la suite des accusations de «violation de ses obligations militaires» contre le capitaine Seydina Oumar Touré, alors officier de police judiciaire à la section de recherches de la Gendarmerie en charge de l’enquête préliminaire dans l’affaire du viol opposant Adji Sarr et Ousmane Sonko, ce rapport qui aurait été remis au chef de l’Etat, disculperait le jeune officier de toutes les accusations qui lui ont valu sa radiation du corps des cadres de la Gendarmerie nationale.
Ainsi, ces dernières, tout en ne remettant pas question le contenu de ce document encore moins son authenticité, se contentent à rappeler le caractère supérieur de «secret défense» et du «secret de l’instruction» sur les libertés de presse, d’expression et le droit du public à l’information. Mieux, selon toujours des informations rendues publiques, ce document révélé par le journaliste Pape Alé Niang est conforme à celui que le leader de Pastef avait brandi lors de sa conférence de presse le 4 novembre au lendemain de son audition. Certaines hautes autorités seraient impliquées dans des actes de falsification de procès-verbal d’enquête dans le but d’enfoncer Ousmane Sonko accusé de viol par Adji Sarr.
Le refus du jeune capitaine Seydina Oumar Touré d’exécuter cet ordre serait à l’origine de ses débords qui l’ont conduit à sa radiation. Le journaliste, dans le cadre de cette affaire, n’est pas accusé d’avoir violé le principe de «respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a, de connaître la vérité», tel que recommandé par l’article 1 de la Charte de déontologie de Munich (ou Déclaration des devoirs et des droits des journalistes), signée le 24 novembre 1971 à Munich.
DEFINITION DU JOURNALISME D’INVESTIGATION, SELON L’UNESCO
«Le journalisme d’investigation implique d’exposer au public des affaires dissimulées de manière délibérée par une personne dans une position de pouvoir ou cachées accidentellement car elles étaient noyées dans une masse de faits et de circonstances qui en obscurcissaient la compréhension. Il nécessite d’utiliser des sources et des documents confidentiels ou publics.»
DES JOURNALISTES PLAIDENT NON COUPABLES
Pour les journalistes Mamadou Thior, président du CORED et Ibrahima Lissa Faye, président de l’APPEL, la confidentialité des documents ne doit pas prendre le dessus sur le droit à l’information
Arrêté dimanche dernier, 6 novembre et placé sous mandat de dépôt hier, mercredi 9 novembre dans le cadre de l’affaire «Sweet Beauty», le journaliste Pape Alé Niang est poursuivi pour «divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la Défense nationale», «recel de documents administratifs et militaires», «diffusion de fausse nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques». Dans le traitement médiatique de cette affaire, certains journalistes et même des hommes politiques semblent s’attarder sur la divulgation de document confidentiel et oublier les «révélations» faites par Pape Alé Niang qui seraient graves au cas où elles seraient avérées.
Pour les journalistes Mamadou Thior, président du Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les medias (CORED) et Ibrahima Lissa Faye, président de l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL), la confidentialité des documents ne doit pas prendre le dessus du droit à l’information.
MAMADOU THIOR, PRESIDENT DU CORED : «La Procureur doit aller au-delà et voir si les informations contenues dans ce document-là sont avérées»
«Cette histoire de documents confidentiels, ce n’est pas une première. En 2004, quand on avait arrêté Madiambal Diagne et l’avait incarcéré pendant trois semaines à Rebeuss, on lui avait opposé le même motif. Donc, un journaliste, dans le cadre de ses enquêtes, s’il tombe sur un document d’intérêt public, il le porte au public. Souvent aussi, secret défense, secret de l’enquête, dans la plupart des cas, ça ne repose sur rien du tout. Les gouvernants se réfugient derrière ce subterfuge pour un peu faire taire les journalistes et un peu leur fixer une ligne à ne pas franchir. Il ne faut pas aujourd’hui que le journaliste, de ce côté-là, se laisse manipuler parce que nous, notre rôle, c’est de déterrer les cafards que les gens essaient de cacher si ces cafards-là sont dignes d’intérêt pour l’information du public. Quelque part, il faut voir avec les faits exposés par Pape Alé Niang à propos de ce fameux document d’enquête de la Gendarmerie, est-ce que les faits sont avérés ? Si c’est le cas, je pense que c’est un bestseller qu’un journaliste peut faire là-dessus, approfondir l’enquête. Quelque soient les faits, la Gendarmerie est un corps d’élite, s’il s’avère qu’il y a des comploteurs qui ne sont mus que par leur intérêt personnel pour ternir l’image de la Gendarmerie, c’est extrêmement grave et la presse ne doit pas laisser passer ça. Donc, de ce côté-là aussi, il y a des choses à faire pour voir la véracité de ce document-là et des informations contenues dedans. On a arrêté Pape Alé Niang pour recel de documents mais je pense que le Procureur aussi doit aller au-delà et voir si les informations contenues dans ce document-là sont avérées et si c’est le cas, il doit ouvrir une enquête de ce côté-là même s’ils soient de gens de la Gendarmerie. Ils n’en sont pas moins des justiciables. De ce côté-là, il faut aussi que justice se fasse s’il y a de griefs qui sont soulevés et qui sont réels».
IBRAHIMA LISSA FAYE, PRESIDENT DE L’APPEL : «Ce n’est pas parce que c’est secret défense ou c’est estampillé secret que le journaliste n’a pas le droit de publier»
«Selon les journalistes, il n’a jamais publié un document estampillé secret. Dans notre métier, nous avons appris à faire des investigations et à parfois rendre public ce qui est caché et que les autorités ne veulent pas que ça soit connu au grand public, c’est ça notre métier. Secret défense oui mais ce qu’il ne faut oublier, c’est le journaliste et la rédaction qui sont habilités à décider si une information va être publiée ou pas. Si cette information est digne d’intérêt, la rédaction peut la traiter et la publier. Ce n’est pas parce que c’est secret défense ou c’est estampillé secret que le journaliste n’a pas le droit de publier. Maintenant, il faut aussi de la responsabilité parce qu’il y a certains détails comme par exemple le nombre de chars de l’Armée nationale, on ne doit pas mettre ça à la place publique. Mais, s’il y a des contrats douteux qui laissent penser qu’il y a eu corruption, malversations ou détournements. Si le journaliste a accès à ces documents-là, il va les exploiter et informer le public ce qui s’est réellement passé. Donc, il ne faut pas dire que c’est secret défense et que le journaliste n’a pas le droit de publier ou de traiter cette information. Il a le droit d’investiguer et d’informer. Ça fait partie de la charte des journalistes. Il ne faut pas l’oublier. On parle de l’article 5 du Code de la presse mais aussi il y a des exceptions. Il y a un encadrement à faire. Il faut qu’on le sache. Dans le cas de Pape Alé Niang, les faits sont connus de tous et sont partagés en foison. Donc, il n’y a plus de secret. Par exemple, le message radio de la Police, beaucoup de personnes l’ont vu, l’ont partagé. Donc, là, il n’y a plus de secret. Il faut qu’on revienne à la raison pour dire aux confrères dans cette affaire, ils doivent être solidaires, nous sommes sur un terrain très délicat et les tensions politiques actuelles font que personne n’est épargné. Aujourd’hui, c’est Pape Alé Niang, demain ça peut être un autre journaliste. Donc, il faut qu’on fasse très attention et nous devons continuer à défendre notre profession parce que ce n’est pas la personne de Pape Alé Niang qui compte mais le c’est le principe de la liberté de presse qui est le plus le important. Il faut que les gens sachent qu’ils peuvent se retrouver à la place de Pape Alé Niang aujourd’hui ou demain que ce soit avec Macky Sall ou quelqu’un d’autre parce que les politiques sont tous pareils».
Droits télé : E-Media saisit l'UEMOA
On est loin de l’épilogue du contentieux entre le groupe Emédia et la Rts sur les droits de diffusion des matchs du mondial de football. Dans un communiqué, le groupe E-média souligne qu’à quelques jours du démarrage de la Coupe du Monde 2022, les Sénégalais restent encore suspendus à l’issue de ce contentieux lié aux droits télévisés attribués d'abord à E-Media puis retirés contre toute attente pour être cédés à la RTS. Déterminé à défendre ses droits, E-Media, avec l'appui de ses conseils, informe avoir déposé un recours auprès de la Commission de la concurrence de l'UEMOA pour violation des règles de la concurrence et abus de position dominante par la RTS, l'Etat du Sénégal et New World, concessionnaire des droits de la Fifa en Afrique de l'Ouest. C’est dire que le Pdg du groupe E-Media, Mamoudou Ibra Kane, n'entend nullement «respecter les droits exclusifs de la RTS » free to Air (Radio et TV) comme semble l'insinuer dans son communiqué le CNRA dont le parti pris est manifeste à cet égard. Selon M. Kane, son penchant depuis le début du différend n'honore pas l'instance de régulation. Le groupe E-Media pense qu’il est temps de revenir à l'orthodoxie afin d'assurer la survie des entreprises de presse et le secteur privé au Sénégal.
Tivaouane : des travailleurs entament une grève de quatre jours
Des employés de l’hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane (ouest), membres du Syndicat national des travailleurs de la santé (Syntras), ont entamé mardi une grève de quatre-vingt-seize heures pour dénoncer "l’application sélective" d’un accord signé par leur organisation syndicale avec le gouvernement. Les travailleurs en grève estiment que certains membres du Syntras bénéficient d’indemnités accordées par l’Etat sur la base d’un accord signé avec le syndicat, tandis que d’autres n’en bénéficient pas. Certains ont reçu les indemnités, d’autres ont été totalement ignorés, a dit Moustapha Gaye, l’un des leaders de ladite organisation syndicale. Des militants du même syndicat perçoivent une indemnité de logement et ne bénéficient pas de la prime de risque, a-t-il dit, ajoutant que c’est l’inverse pour d’autres. «C’est tout le monde qui doit en bénéficier », a soutenu Moustapha Gaye en parlant de l’indemnité et de la prime en question. L’accord en vertu duquel ces avantages ont été accordés à des travailleurs de la santé ne concerne pas que les membres du Syntras, a-t-il précisé, affirmant que des fonctionnaires et des travailleurs des collectivités territoriales font partie des ayants droit.
Saint-Louis : trois pêcheurs portés disparus
Malgré les travaux de dragage, la brèche de Saint-Louis continue d’engloutir des pirogues. La liste des victimes s’allonge. Hier, une pirogue avec à bord six pêcheurs a chaviré encore dans la brèche de Saint-Louis. Trois pêcheurs ont été sauvés. Par contre, trois autres personnes sont portées disparues. A l’annonce de la nouvelle, les pêcheurs de Santhiaba et Guet Ndar se sont lancés dans les recherches pour retrouver les trois pêcheurs portés disparus.
72h de grève des internes et anciens internes des hôpitaux
L'association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (AIAIHS) font monter la lutte d’un cran. A l’issue de leur assemblée générale d'évaluation du niveau de satisfaction de ses revendications, ces blouses blanches ont décrété un mot d'ordre de grève de 72h renouvelable à partir du mercredi 09 novembre 2022, avec arrêt des gardes dans toutes les structures hospitalières du pays. L’association renouvelle son engagement envers ses membres et les anciens internes des hôpitaux.Il est crucial de préciser, indique-t-elle dans un communiqué, que le soubassement de cette lutte est noble parce qu'elle va contribuer à une prise en charge efficiente des patients dans des conditions de travail optimales. Toutefois, l'assemblée constate pour le regretter que les problèmes d'ordre existentiel de l'internat ne sont pas encore résolus et qu’elle n'est pas assouvie par les promesses du ministère de tutelle, comme à l'accoutumée. L'association exige que les engagements de la tutelle soient consignés et défendus en conseil des ministres.
Grève des travailleurs des Collectivités locales
La grève de l’intersyndicale des travailleurs des Collectivités Territoriales est bien suivie dans la banlieue. Au centre d’état civil principal qui grouillait d’habitude de monde chaque jour, c’était un silence de cathédrale. Les populations qui y étaient pour se procurer des pièces d’état civil ont dû rebrousser chemin. C’est dire qu’elles sont très impactées par ce mouvement d’humeur. Le syndicaliste Ndiaga Diop de la Cnts dénonce le mépris de l’État à leur égard depuis la mise en œuvre de l’Acte III de la décentralisation. A l’en croire, ce texte a créé la déception, le désarroi et la détresse chez les travailleurs. Il invite le chef de l’État à satisfaire leurs doléances dont le point sur la revalorisation des salaires.
Gouye Yète et le réseau téléphonique
Les autorités administratives et politiques du département de Tivaouane ont convergé vers la cité religieuse de Gouye Yète, située non loin de Mékhé. C'était à l'occasion de la 139e édition du gamou présidé par le Khalife Chérif Bécaye Alkhouraan. Le porte-parole du Khalife, Sidy Mohamed Aïdara a salué les efforts faits par le gouvernement du Président Macky Sall pour la réussite de l'organisation de l'évènement. Il s'y ajoute les moyens déployés par la commune de Méouane. Seulement, selon le porte-parole du Khalife, il y a l'épineuse question du réseau téléphonique qui est même devenu une demande sociale dans la cité, tellement c’est difficile de joindre quelqu'un dans le village ; ce qui peut être compliqué en cas d'urgence. L’administrateur de l'Alliance pour la République (APR), Pape Maël Thiam, a vanté la sacralité de la cité religieuse de Gouye Yète, avant de dénoncer le fait que les contre-valeurs soient toujours portées en triomphe dans les réseaux sociaux au Sénégal.
Olivier Buyoya, directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest de l’IFC
Olivier Buyoya est le nouveau directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest de IFC. Il dirigera la stratégie et les activités d’IFC visant à soutenir le développement du secteur privé et la création d’opportunités dans 13 pays de la région. M. Buyoya travaillera en étroite collaboration avec la Banque mondiale, les partenaires au développement et les acteurs des secteurs public et privé, indique un communiqué, afin de renforcer les programmes d'investissement et de services-conseils d’IFC dans cette région. Le nouveau patron de l’IFC est de nationalité burundaise. Il a eu à occuper divers postes de direction au cours de ses 15 ans de carrière à IFC.
Amnesty se battra pour la libération de Pape Alé Niang
Les organisations de défense des droits se mobilisent pour la libération de notre confrère Pape Alé Niang dans les meilleurs délais. Le directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty International rappelle d’emblée que la prison est dégradante pour les criminels, mais pas pour ceux qui luttent pour la démocratie, la justice, la liberté. Il promet de se battre pour que le journaliste soit libre ainsi que tous les activistes embastillés depuis des mois dans les prisons sénégalaises. Amnesty se battra, dit-il, pour protéger les droits et libertés en péril au Sénégal.
Alioune Tine parle d’un recul démocratique
Restons avec les défenseurs des droits humains qui prennent fait et cause pour le patron du site Dakarmatin pour dire qu’Alioune Tine n’est pas en reste. Pour le président d’Afrikajom center, le fait de placer Pape Alé Niang sous mandat de dépôt est une grave erreur et un recul démocratique. Il invite le pouvoir en place à faire attention à l’accumulation des fronts et des tensions, aux colères, ressentiments et indignations qui fermentent, fermentent et fermentent. L’ancien coordonnateur du M23 demande au Président Macky Sall de lever le pied. Comme la répétition est pédagogique, dit-il, surtout quand on a des politiques trop suffisants, il faut marteler.
Vaccination du Cheptel
Pour assurer la sécurité sanitaire du bétail, le chef de l’Etat a demandé au ministre de l’Élevage et des Productions animales d’accélérer, dans toutes les régions du Sénégal, le déploiement de la campagne de vaccination du cheptel. Le ministre de l’Élevage est invité également à préparer, avec l’ensemble des acteurs du secteur, la célébration de la prochaine journée nationale de l’Élevage prévue à Tambacounda.
Macky veut une participation remarquable des «Lions»
Restons avec le chef de l’Etat qui a présidé hier le conseil des ministres pour dire qu’il a encouragé le ministre des Sports, la Fédération sénégalaise de football, les joueurs de l’équipe nationale et leur encadrement technique, à réaliser une participation remarquable du Sénégal à la Coupe du monde de Football qui se déroulera du 20 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.Il a souligné l’importance des dispositions logistiques et financières prises par l’Etat pour une bonne préparation et une participation, dans les meilleures conditions de performances, des « Lions du Football » au Mondial. Il a profité pour adresser ses félicitations aux « Lions du Beach Soccer » qui ont remporté, au Mozambique, la 7e édition de la Coupe d’Afrique des nations 2022.
École nationale supérieure des Mines et de la Géologie
La carte universitaire s’élargit avec la création d’une nouvelle école. Le Conseil des ministres a étudié et adopté hier, le projet de décret portant organisation et fonctionnement de l'École nationale supérieure des Mines et de la Géologie. Par ailleurs, le gouvernement a adopté le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation du Conseil national consultatif du Cajou.
Mamadou Alassane Camara, Directeur général des Infrastructures…
Le président de la République a secoué encore le cocotier. Directeur des Routes, Mamadou Alassane Camara est nommé au poste de Directeur général des Infrastructures routières et du Désenclavement. Directeur des Transports routiers, Valdiodio Ndiaye devient Directeur général des Transports terrestres. Titulaire d'un master en Sciences d'Éducation, Ismaila Mbengue Fall est promu président du Conseil d'Administration de l'Institut de Technologie alimentaire (Ita), en remplacement de Momar Aly Ndiaye. Quant à Amy Mbacké, elle est nommée Directeur de l'Administration générale et de l’Équipement au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur, en remplacement de Mme Geneviève Faye Manel.
Allé Nar Diop nommé président du CPPP/ZES
Allé Nar Diop n’a pas mis du temps au Secrétaire général du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération. Récemment nommé à ce poste, l’ingénieur statisticien économiste est promu président du Comité paritaire public-privé des Zones économiques spéciales (CPPP/ZES) en remplacement de Aliou Ndiaye. Amadou Bao est nommé Directeur du Suivi et de l'Évaluation des Performances des Projets et Programmes à la Direction générale de la Coopération, des Financements extérieurs et du Développement du Secteur privé, au ministère de l'Economie, du Plan et de la Coopération, en remplacement de Ndèye Ngoné Tall.
Abdoul Aziz Diop Directeur général de Miferso
Le ministre des Mines et de la Géologie, Oumar Sarr, tient à son poulain et compagnon. Abdoul Aziz Diop est promu Directeur général de la Société des Mines de Fer du Sénégal Oriental(MIFERSO) en remplacement de Amadou Kamara admis à la retraite. Directrice de la Famille et de la Protection des Groupes vulnérables, la pharmacienne Mme Fatou Faye Ndiaye Dème prend les rênes de la Direction de la Pharmacie nationale d'approvisionnement (PNA), poste vacant. Ce poste était occupé par Dr Annette Seck Ndiaye qui est devenue ministre auprès du ministre des Affaires Étrangères. Ousmane Ndao est nommé Directeur des Investissements et des Aménagements Touristiques au ministère du Tourisme et des Loisirs et Mohamadou Manel Fall devient Directeur de la Promotion touristique au ministère du Tourisme et des Loisirs, en remplacement de Philippe Ndiaga Ba.
KEEMTAAN GI - A CHACUN SON JOURNALISTE EMBASTILLE !
Et hop, un journaliste en prison ! Encore une promesse du Chef qu’il n’aura pas respectée ! Lui qui disait avec assurance à ses amis Toubabs qu’on ne verrait jamais sous sa gouvernance un journaliste en taule pour délit de presse. On sait ce que vaut sa parole… La corporation peut s’indigner mais aussi s’estimer heureuse que note confrère ne soit pas poursuivi pour malversations financières, faux monnayage, surfacturations ou trafic de passeports diplomatiques. Des pratiques dans lesquelles des pontes de la République et leurs rejetons s’illustrent et excellent. Pape Alé Niang en prison, c’est la liberté de presse et notre démocratie qui en prennent un sacré coup. Il faut dire qu’avec ce régime, nous sommes retournés aux heures sombres des premières années de nos indépendances marquées par des pratiques staliniennes. Nos prisons sont aujourd’hui peuplées de détenus d’opinion. Depuis deux ans, le pouvoir procède systématiquement à la chasse aux opposants. Deux jeunes gens croupissent en prison depuis des mois pour avoir parodié les « Unes » de certains quotidiens. D’autres, qui avaient procédé au même « délit », vaquent tranquillement à leurs activités. Eux, ils avaient bien pris la précaution de caricaturer l’ennemi numéro 1 du pouvoir. Une justice à deux vitesses. D’autres sont soupçonnés d’être des terroristes sans qu’on ait trouvé sur eux un seul briquet. Le seul cocktail Molotov qu’ils ont balancé ayant fait pschitt. On leur a collé le nom de forces spéciales. Parmi ces malheureux dont le tort est de s’opposer au pouvoir, d’honorables mères et pères de famille. Même Wade avec ses « comploteurs du 19 mars 2011 » n’avait pas atteint cette extrémité. Et on a comme l’impression que le Chef trouve un malin plaisir à embastiller ses détracteurs. Lui qui avait tout fait pour ne pas aller à Rebeuss dans l’affaire des conteneurs remplis d’argent débarqués au Port dont l’accusait le dernier ministre de la Justice de Wade. Wade a eu son Madiambal Diagne ? Eh bien, Macky a son Pape Alé Niang ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
MACKY RATTRAPE PAR LA VAR UN JOURNALISTE JETE EN PRISON
Le président de la République a été rattrapé par la Var des médias. Il se glorifiait sur les plateaux des télés étrangères pour dire qu’il n’y a aucun journaliste emprisonné pour ses écrits et ses opinions au Sénégal. « Vous ne verrez jamais au Sénégal pendant ma gouvernance, un journaliste mis en prison pour délit de presse. Les journalistes n’ont aucun risque au Sénégal. Ça je le dis très clairement et je ne serai pas démenti » ainsi parlait Macky Sall en octobre 2015 sur la chaîne française iTélé devenue CNews. Eh bien, depuis ce mercredi 09 novembre, il a désormais dans ses prisons remplies d’activistes un journaliste en l’occurrence Pape Alé Niang.
MACKY SALL ET LA PRESSE UN CHAPELET DE CONFRONTATION
A l’aune de l’emprisonnement de Pape Alé Niang, le chapelet de confrontations entre la presse et le président Macky Sall déroule des séquences que l’opinion publique nationale tend à oublier. Mais le Témoin rafraîchit certains faits qui ont trait à l’arrestation de journalistes dans l’exercice de leur mission d’information du public. En effet, de l’avènement du président Macky Sall, en 2012, à ce mercredi 09 novembre 2022, de nombreux journalistes des médias privés ont été convoqués devant la redoutable Division des investigations criminelles (Dic) de la police ou la Section de recherches de la gendarmerie nationale suite à la diffusion d’articles en lien avec le régime en place. Nous retenons le cas de l’ancien directeur de publication du journal « L’Observateur », Alioune Badara Fall, suite à un article de son reporter Mamadou Seck sur l’envoi en Arabie Saoudite de 2 100 soldats sénégalais pour la guerre au Yémen, publié le 8 mai 2015. La même année, trois journalistes de D-Média ont été également convoqués par la même Division des investigations criminelles (Dic) suite à la reprise d’un article publié par le journal français Le Monde incriminant l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, dans les fonds russes de Lamine Diack. Nous n’oublions pas le cas du doyen Adama Gaye. Suite à un texte partagé sur sa page Facebook, ce dernier a été interpellé le 29 juillet par la Division des investigations criminelles, sur instruction de l’ancien procureur de la République, pour « offense au président de la République » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Il a passé plus d’un mois en prison dans des conditions humiliantes et dégradantes. L’ancien secrétaire général du Synpics, Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, avait vivement dénoncé ces séries d’arrestations en parlant de « tentatives d’intimidation ». « Les journalistes ne doivent être là que pour l’intérêt du public. Ils doivent faire en sorte que ce que cachent nos dirigeants soit connu du grand public. Donc, les journalistes ne doivent nullement céder à la pression ou à l’intimidation. Ils doivent continuer à faire leur travail dans le respect des règles et des lois existantes, et n’avoir pour objectif que d’informer le public », confiait-il dans les colonnes de l’Observateur. Mais allez donc expliquer cela au procureur de la République ou au ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, pourtant ancien président de la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh) !
MOUVEMENT FUTURSEN ABDOUL AZIZ MBAYE FACE A LA PRESSE
Ce Jeudi Président du Mouvement « Futursen », Khalifa Abdoul Aziz Mbaye va tenir une conférence de presse. Ce sera ce jeudi 10 novembre 2022 à partir de 15 heures à la Maison de la Presse Babacar Touré sise à la Médina. Un rendez-vous avec l’histoire et la presse à ne pas manquer puisque c’est la première fois que l’honorable Khalifa Abdoul Aziz Mbaye fera face aux médias. Sans doute pour prendre le peuple à témoin car le président du Mouvement « Futursen » va se prononcer sur la situation politique préoccupante du pays. Mais aussi sur d’autres sujets brûlants.
MESURES CONTRE
LA vie Chère En Conseil des ministres tenu ce mercredi 09 novembre 2022 au Palais de la République, le Chef de l’Etat s’est félicité du succès des concertations nationales sur la lutte contre la vie chère à travers un processus participatif qui a abouti, le samedi 05 novembre, à l’issue d’un Conseil national spécial de la Consommation, à la prise de onze (11) décisions majeures visant la baisse significative des prix des denrées et produits de consommation courante, ainsi que la régulation des coûts de certains services essentiels, comme les loyers. Il a ainsi félicité les acteurs économiques (commerçants, importateurs, industriels, patronat), les associations de consommateurs, le Gouvernement et les administrations impliquées, qui, dans un élan solidaire d’engagement et de partenariat, ont contribué à la baisse des prix et la finalisation des autres mesures d’accompagnement. Ceci, dans le but de sécuriser durablement l’approvisionnement du pays ; de maîtriser la structure des prix ; de relancer l’industrie nationale ; de développer les filières agricoles, d’élevage et des pêches dans le cadre de la politique de souveraineté alimentaire et de promotion du Consommer local. Macky Sall a invité le Premier ministre et le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, à prendre tous les actes réglementaires d’application effective des prix fixés, dans l’esprit des consensus et décisions des concertations.
POURSUITE DU DIALOGUE AVEC LES ACTEURS ECONOMIQUES
Le président de la République a également exhorté le Gouvernement à poursuivre, sans relâche, le dialogue constructif avec les consommateurs et les acteurs de l’économie nationale afin d’assurer une régulation soutenue des activités dans l’ensemble des secteurs, notamment la Santé, dont la nomenclature des services et le dispositif réglementaire d’encadrement des tarifs doivent être actualisés par les ministres en charge de la Santé et du Commerce, avant la fin de ce mois de novembre. Macky Sall a particulièrement rappelé la nécessité de doter l’Administration du Commerce de moyens adéquats pour mieux assurer ses missions de contrôle des prix et de veille sur la concurrence saine dans les secteurs de l’économie. A ce sujet, il a demandé au ministre du Commerce de présenter, avant la fin de l’année, un nouveau dispositif de renforcement de la concurrence au Sénégal.
LE PRIX DU KG DE L’ARACHIDE FIXE A 275 FCA
Revenant sur la campagne de commercialisation arachidière 2022-2023, qui s’ouvre officiellement le 21 novembre 2022, le président de la République a décidé de fixer le prix plancher d’achat au producteur du kilogramme d’arachide à 275 FCFA contre 250 FCFA lors de la précédente campagne.
EVALUATION DE « XEYU NDAW NI ».
Abordant l’exécution des projets de promotion de la formation professionnelle et technique, le Président de la République a rappelé au Gouvernement l’importance de la valorisation du capital humain dans le Plan Sénégal Emergent (PSE). Il a souligné le caractère prioritaire de la formation professionnelle et technique qui nécessite l’exécution optimale de l’ensemble des projets et programmes de développement du secteur, avec la réalisation des centres de formation professionnelle départementaux et le déploiement du Fonds de Financement de la Formation professionnelle et technique (3FPT). A cet égard, le président de la République a rappelé la nécessité d’une évaluation des interventions territoriales, techniques et financières des guichets du 3FPT, notamment, dans le cadre du programme « XEYU NDAW NI ». Le Chef de l’Etat a, enfin, demandé au Gouvernement de faire le bilan exhaustif des actions du 3FPT, depuis sa création en 2014, et de communiquer davantage sur les possibilités de soutien en termes de formation et d’apprentissage offertes par la structure.
RECENSEMENT NATIONAL DU PATRIMOINE BATI DE L’ETAT
S’agissant de la maîtrise stratégique des patrimoines foncier et bâti de l’Etat, le Président de la République a rappelé au Gouvernement, l’urgence d’assurer la maîtrise des données exhaustives de l’immobilier de l’Etat, à travers la numérisation intégrale du cadastre et le respect scrupuleux des processus domaniaux. A ce titre, le Chef de l’Etat a invité le ministre en charge des Domaines et le ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République, à finaliser, dans les meilleurs délais, le recensement national du Patrimoine Bâti de l’Etat afin de construire une base nationale numérisée exhaustive et crédible de la Conservation foncière et de l’immobilier des collectivités publiques.