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25 août 2025
PAR MAHMOUDOU IBRA KANE
SIKILO OU L’INDIGENCE DES ESPRITS
38, 39, 40, 41… Ce n’est pas la taille d’une chemise ou la pointure d’une chaussure. Il s’agit de tout à fait autre chose. Le décompte macabre de l’accident routier de Sikilo ne s’arrête pas.
38, 39, 40, 41… Ce n’est pas la taille d’une chemise ou la pointure d’une chaussure. Il s’agit de tout à fait autre chose. Le décompte macabre de l’accident routier de Sikilo ne s’arrête pas. L’annonce quasi quotidienne d’un nouveau mort depuis dimanche 8 janvier 2023, jour du drame, sonne comme un rappel à l’ordre pour nos mémoires oublieuses et nos consciences insoucieuses. Ce qui s’est passé à Kaffrine est une vraie tragédie. Un bilan si lourd qu’il ressemblerait à un bombardement de la Russie contre l’Ukraine.
Ce carnage routier figurera pendant longtemps encore dans le Guinness des records. Faut-il espérer que nous allons changer cette fois-ci et définitivement ? Difficile de répondre par oui. Dans ce pays qui se nomme le Sénégal, il y a 20 ans à peine, 2000 âmes ont été perdues en une seule nuit et rien ne s’est passé après ! Juste des résolutions sans lendemain et chacun est retourné à ses mauvaises habitudes d’indiscipline et d’incivisme. Un citoyen sous le choc livre le résultat de sa réflexion : « 40 morts c’est déjà trop. A plus forte raison 2000 ! ». Deux mille, faites le calcul, c’est 50 fois 40 représentant le bilan du naufrage du Joola. En sommes-nous vraiment conscients ? Malheureusement non. Pour preuve, nous n’avons pas séché nos larmes qu’au troisième jour de deuil national un camion ivre est allé s’encastrer dans un bâtiment en construction à Yoff. L’irréparable a été évité. Néanmoins on se demande ce qui serait arrivé s’il y avait des personnes sur le chantier.
Les 22 mesures issues du Conseil interministériel du 10 janvier 2023 ajoutées aux 10 du Conseil interministériel de 2017 – soit un total de 32 mesures, ne doivent pas se limiter à un effet d’annonce. La rapidité avec laquelle l’Etat produit des mesures, et à une échelle industrielle, le trahit paradoxalement. Rapide dans l’annonce de mesures… mais lent dans l’exécution. La vérité est que les mesures gouvernementales contre les accidents de la route sont si nombreuses qu’on s’y perd. Une mesure n’a de sens que si elle aide à se passer de la mesure. La gestion axée sur les résultats, GAR, revêt ici tout son sens. Gare à la fuite en avant en lieu et place d’une réelle volonté de combattre la calamité humaine que sont les accidents de la circulation.
Le Sénégal serait passé d’un « état d’indigence à un état d’émergence ». Nous paraphrasons ainsi le chef de l’Etat dans son message de Nouvel an du 31 décembre 2022. Tant mieux que le pays vive la situation décrite par le président de la République ! Force est cependant de constater que l’indigence des esprits a encore de beaux jours devant elle. Pour l’émergence, il faudra repasser. Passer le cap de l’émergence tant désirée suppose d’agir efficacement sur cette indigence des esprits. C’est ce que révèle, comme un bruyant rappel à la réalité, le télescopage de bus survenu au petit matin de dimanche, aussi bien dans ses causes directes et indirectes que dans ses causes lointaines et immédiates. Rendons-nous à l’évidence. Notre pays est en train de passer à côté de quelque chose d’essentiel dans une société qui aspire au progrès : l’ÉDUCATION, celle-là même qui force l’individu-citoyen à l’autodiscipline et au respect de la vie humaine. Le reconnaître ne signifie pas être fataliste. Bien au contraire ! C’est une invite pressante à l’action.
SI LE COÛT DU COMBUSTIBLE NE BAISSE PAS, LA SENELEC NE POURRA PAS BAISSER LES TARIFS DE L’ÉLECTRICITÉ
Pape Mademba Biteye, Directeur général de la Senelec a reconnu, face à la presse, que le gouvernement est loin d’atteindre les ambitions du Plan Sénégal Emergent (Pse) sur l’électricité.
Le Directeur général de la société nationale de l’électricité (Senelec) a tenu hier un point de presse, pour s’expliquer sur les mesures du gouvernement relatives à la réorientation des prix de l’électricité. Selon Pape Demba Bitèye, l’Etat ne pourra pas réduire les tarifs de l’électricité tant que le coût du combustible sur le marché international n’aura pas baissé.
Le Sénégal connaît un réajustement tarifaire de l’électricité. Une mesure qui est en vigueur depuis le début de l’année. S’expliquant sur ce réajustement, le Directeur général de la Senelec a reconnu, face à la presse, que le gouvernement est loin d’atteindre les ambitions du Plan Sénégal Emergent (Pse) sur l’électricité. «Nous sommes encore loin des ambitions du président de la République. L’électricité coûte cher. Maintenant, nous devons admettre que si la Senelec a suffisamment de machines performantes et assure une couverture intégrale du pays par le réseau électrique et que malgré tout, les tarifs de l’électricité n’ont pas baissé, c’est parce que ce qui fait le tarif de Senelec n’a pas changé. C’est le combustible», a déclaré Pape Demba Bitèye avant de souligner que 70 voire 80% des charges de la Senelec sont liées au combustible. «Si le coût du combustible ne baisse pas, la Senelec ne pourra pas baisser les tarifs de l’électricité. Le combustible coûte cher à l’étranger et nous ne le maîtrisons pas. Tant que nous n’avons pas commencé à exploiter les ressources pétrolières et gazières, nous allons toujours dépendre de l’extérieur», a indiqué le Directeur de la Senelec
Selon Monsieur Bitèye, la réorientation de la subvention des prix de l’énergie concerne au premier chef les clients de la Senelec. Ces derniers sont répartis, à l’en croire, en clients domestiques et clients industriels. «Les clients domestiques souscrivent dans leur intégralité à la basse tension. L’écrasante majorité des clients de la Senelec provient du segment domestique. Ils sont 2 409 902 clients soit 99,40% de cette clientèle projetée en 2023. Ils représentent un chiffre d’affaires de 362 milliards Fcfa soit 54%», indique Pape Demba Bitèye. En revanche, les clients industriels sont divisés entre ceux abonnés à la basse tension, à la moyenne tension et à la haute tension. Ceux de la basse tension représentent 10 837 soit moins de 1%. Toutefois, ils contribuent à hauteur de 66 milliards Fcfa soit environ 10% du chiffre d’affaires. Les clients abonnés à la moyenne tension représentent 3 641 soit 191 milliards Fcfa représentant 28% du chiffre d’affaires. Sur la haute tension, il y a une faible minorité soit 10 clients, soit moins de 1 pour 1000 des clients de la Senelec. Toutefois, ils contribuent à hauteur de 52 milliards de Fcfa, soit environ 8% du chiffre d’affaires de la Senelec.
«EN 2023, LES CLIENTS DE LA TRANCHE SOCIALE N’AURONT PAS DE HAUSSE DE FACTURE»
Dans le segment des clients domestiques, Pape Demba Bitèye précise qu’il y a 4 sous catégories. Il s’agit de la première tranche considérée comme la tranche sociale dont la consommation ne dépasse pas 150 KWh /mois. Ils sont au nombre de 1 159 146 clients, environ 61% de la clientèle domestique, et ont une facture mensuelle inférieure ou égale à 15 000 FCFA. Il y a une catégorie avec une consommation mensuelle comprise entre 150 et 250 KWh. Celle-ci représente environ 25% de la clientèle totale. La troisième tranche a une consommation mensuelle moyenne comprise entre 250 et 700 KWh environ 14% des clients domestiques de la Senelec. Enfin, la dernière catégorie, contrairement aux précédentes, souscrit à la moyenne puissance. Elle a une consommation mensuelle avoisinant les 1 000 kWh et constitue la portion congrue de la clientèle domestique de Senelec, représentant exactement 0,40%. «En 2023, les clients de la tranche sociale n’auront pas de hausse de facture, parce que la subvention est restée la même. L’État veut protéger cette couche, car elle ne doit pas être concernée par le réajustement tarifaire», a assuré Pape Demba Bitèye qui invite tous les consommateurs avec une consommation mensuelle de 150 KWh dont les factures ont connu une hausse à faire des réclamations.
L’ARTISANAT PLOMBÉ PAR LA CONCURRENCE ET LE MANQUE DE MATIÈRE PREMIÈRE
«L’artisanat vit des moments plus que difficiles dans la région de Ziguinchor». Ce constat amer estfait par les acteurs du secteur
Le secteur de l’artisanat de la région de Ziguinchor vit des moments très difficiles. Les acteurs sont asphyxiés entre la rareté de la matière première et la concurrence extérieure. Ces problèmes, qui menacent la survie du secteur, installent les artisans dans le désarroi.
«L’artisanat vit des moments plus que difficiles dans la région de Ziguinchor». Ce constat amer estfait par les acteurs du secteur. Selon le président de l’Union régionale des menuisiers ébénistes de Ziguinchor, il n’y a aucun artisan de la région qui travaille à plein temps. «Tous les 125 corps de métier qui gravitent autour de l’artisanat sont au bord du gouffre. Les gens parlent de crise un peu partout, mais moi je pense que la crise, c’est chez nous», déclare Abass Cissé.
Cette crise estla conséquence de plusieurs facteurs parmi lesquels la concurrence extérieure que les artisans jugent déloyale. «Dans le secteur du bois par exemple, l’Etat a ouvert les portes aux importateurs de mobiliers de seconde main et aux Chinois. Au même moment, il sort une mesure interdisant la coupe du bois en Casamance, au lieu de rationaliser celle-ci. Cela a occasionné la cherté de la matière première et par conséquent, sur les prix des meubles», explique M. Cissé. «L’Etat avait promis aux artisans 15% de ses marchés, mais jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai vu aucun menuisier ébéniste de la région de Ziguinchor bénéficier d’un marché de l’Etat», poursuit-il.
L’absence d’une zone où chaque artisan peut installer son atelier est aussi un gros handicap, de l’avis du président de l’Union régionale des menuisiers ébénistes de Ziguinchor. «Un espace avait été choisi entre la zone industrielle de Ziguinchor et la berge du fleuve Casamance. Mais aujourd’hui, tout cet espace a été transformé en habitations», se désole M. Cissé. A l’en croire, cette situation les empêche de bénéficier des crédits bancaires pour aller à la conquête des marchés. «Quand tu vas dans une banque pour chercher un financement, on te demande les papiers de ton atelier. Et dès que tu leur montres un contrat de location, tu perds 95% de chance d’être accompagné», révèle Abass Cissé. Pour contourner cette contrainte, déclare-t-il, une coopérative d’habitat a été mise sur pied et celle-ci sera chargée de trouver un vaste espace, en collaboration avec les autorités administratives et locales, où chaque artisan aura une place qui lui appartient pour travailler tranquillement.
«IL Y A UNE PENURIE DE KINESITHERAPEUTES, D’ORTHOPROTHESISTES ET DE PODOLOGUES»
Selon Djibril Bèye, le Sénégal connait une pénurie de kinésithérapeutes , d’orthoprothésistes et de podologues qui sont des spécialités extrêmement importantes.
Le Centre National d’Appareillage Orthopédique (Cnao) dispose désormais d’un nouveau logo. Lors de la cérémonie de lancement de ce nouveau logo hier, le directeur du Centre, Djibril Bèye, est revenu sur les problèmes que rencontre la structure. A cet effet, il s’est ému du déficit en ressources humaines notamment en kinésithérapeutes, orthoprothésistes et podologues qui sont des spécialités extrêmement importantes.
«Aujourd’hui, la rééducation etla réadaptation connaissent un problème de déficit en ressources humaines», a révélé hier le directeur du Centre National d’Appareillage Orthopédique (Cnao). Selon Djibril Bèye, le Sénégal connait une pénurie de kinésithérapeutes , d’orthoprothésistes et de podologues qui sont des spécialités extrêmement importantes. «Si l’hôpital de Kaffrine a pu résorber l’équation de 101 blessés en trois jours, c’est grâce à des infrastructures de nouvelle génération, mais surtout grâce à des ressources humaines de qualité. Donc, ces ressources humaines sont vraiment importantes. Mais je pense que nous sommes en train de redresser la barre, puisque nous sommes appuyés par les autorités», souligne Monsieur Ndiaye. A cet effet, il déclare : «Nous avons un projet qui vise à mettre en place une école des métiers de la rééducation et de la réadaptation. Le Sénégal en a besoin, car nous avons un problème de chômage des jeunes. Et avec ce projet, ces jeunes auront leurs métiers et pourront prendre en charge la forte demande de soins qui est là»
S’agissant des coûts élevés des prothèses, Djibril Bèye renseigne qu’une réunion a été tenue à l’issue de laquelle décision a été prise de revenir aux prothèses locales, parce qu’elles sont accessibles aux populations. «Cependant, il faut aussi être à la technologie et toute technologie a un coût. Mais il faut reconnaître que malgré le coût, l’Etat fait des efforts à travers les fonds de solidarité. Je pense que la technologie et le local peuvent aller ensemble pour permettre aux Sénégalais qui n’ont pas les moyens d’acheter des prothèses d’en avoir grâce à l’appui de l’Etat. C’est le sens d’un de nos projets qui est en train d’être mis en œuvre pour permettre aux Sénégalais d’avoir accès aux technologies d’assistance. Ce projet, c’est sur 4 ans et peut tourner autour de 2 milliards Fcfa», a indiqué Djibril Bèye qui intervenait à l’occasion du lancement du nouveau logo du Cnao. Un logo qui, selon lui, va ressortir toute la mission de la structure.
LES NOUVEAUX DEFIS DU CNAO
S’agissant des nouveaux défis que se fixe le Cnao, le patron de la structure indique qu’ils sont très clairs. «Le Conseil d’administration nous y accompagne, la tutelle nous y accompagne. Nous avons élaboré un plan d’action prioritaire 2022-2023 qui se chiffre à hauteur de 359 millions Fcfa. Grâce à l’ancien ministre des Finances, nous avons pu avoir 150 millions Fcfa et 84 millions Fcfa du ministère de la Santé, ce qui représente plus de 52% du besoin de financement de ce plan d’action qui, il faut le dire, est un plan d’urgence qui a été adopté par le conseil. Ce plan était en train d’être exécuté au courant de l’année 2022 et va être bouclé en 2023. Dans ce plan, nous avons prévu un financement pour le projet d’établissement 2024-2025. Donc, nous sommes dans une vision stratégique et à partir de 2023, si nous exécutons ce plan, le Cnao va sortir la tête de l’eau et prendre sa mission globalement. Même au niveau des régions, les démembrements qui sont logés dans les hôpitaux seront revus, réhabilités et équipés à travers un projet que le ministère de la Santé est en train de piloter sur les technologies d’assistance, et permettre aux Sénégalais d’avoir accès à ces technologies qui leur permettent d’avoir une vie normale». Pour l’heure, le Cnao ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, car il envisage de se battre pour que les autorités et les Sénégalais puissent connaître sa mission. Ainsi, il entend intervenir pour la guérison des accidentés qui sont pris en charge actuellement au niveau de l’hôpital de Kaffrine.
Par Abdoul Aly KANE
LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE ET SES PRÉREQUIS
Selon le FMI, l’année 2023 est prévue pour être plus difficile que la précédente du fait du ralentissement de la croissance aux États-Unis, en Chine et en Europe, pays moteurs de la croissance mondiale.
Selon le FMI, l’année 2023 est prévue pour être plus difficile que la précédente du fait du ralentissement de la croissance aux États-Unis, en Chine et en Europe, pays moteurs de la croissance mondiale.
Nous assistons à divers bouleversements portant sur le commerce international avec les réorientations des flux commerciaux suite au conflit actuel entre la Russie et l’Ukraine, des changements du système financier international promouvant d’autres circuits de règlement des transactions, mais aussi de valorisation des monnaies nationales(roupie, yuan, rouble etc.) avec comme objectif de « dédollariser » les transactions portant sur l’énergie et les céréales.
Par rapport au conflit géostratégique actuel en Europe, rien ne se dessine en termes de fin du conflit en 2023, et, par conséquent, de retour à la normale des agrégats économiques et surtout de l’inflation qui s’est largement diffusée dans l’économie mondiale.
Saisissant l’opportunité du conflit russo-ukrainien, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) s’organisent en leur sein dans la perspective de mettre fin à ce qu’on appelle le « privilège impérial » qu’offre le dollar aux USA dans l’organisation actuelle du commerce international.
Si l’on y ajoute les tensions inflationnistes conduisant à des crises budgétaires dans les pays d’Europe, et à la récession économique dans certains pays, on peut admettre effectivement que 2023 sera une année particulière d’ajustement d’une économie mondiale grosse de l’avènement annoncé d’un pôle économique, monétaire et financier alternatif à celui en force depuis Bretton Woods. Un pôle qui induira une division du monde en blocs économiques distincts.
Dans un tel contexte, les plans d’émergence basés sur des capitaux extérieurs sont à l’arrêt. Les augmentations de taux directeurs des banques centrales pour ralentir l’inflation, et par conséquent des taux d’intérêts bancaires et financiers en Europe et aux Etats Unis, créent un effet de réorientation des capitaux à la recherche d’une meilleure rémunération.
Pour le Sénégal, 2023 s’annonce donc comme une année d’impasse économique marquée par un essoufflement à financer les grands projets présidentiels et à combler les déficits budgétaires aggravés parles dépenses publiques de protection du pouvoir d’achat et de remboursement de la dette extérieure.
Au plan social, l’impact le plus marquant de la guerre Russie-Ukraine est la hausse des prix du carburant, de l’électricité et des denrées alimentaires, dont les plus pauvres font les frais du fait de l’affectation d’une grande partie de leurs revenus aux dépenses de consommation et de transport.
Quand le PSE a du plomb dans l’aile !
Le Plan Sénégal Emergent a du plomb dans l’aile. En convenir pourrait ouvrir la voie à une large concertation nationale et populaire, incluant l’opposition, pour réactualiser ou revoir les fondamentaux afin d’en faire une orientation économique concertée.
En particulier, les Sénégalais doivent se mettre d’accord sur la question de l’agriculture. Celle-ci revient au premier plan des préoccupations pour deux raisons fondamentales : la rareté des produits alimentaires constatée lors de la pandémie du COVID, en particulier des engrais et des céréales dans le sillage de la guerre russo-ukrainienne, le rythme du croît démographique en Afrique prévue pour abriter 2 milliards d’individus dans 30 ans, dans un contexte où l’essentiel de l’alimentation est importé. L’agriculture au Sénégal est au confluent de toutes les contraintes. Elles ont pour noms: imbroglio sur les régimes fonciers, pressions sur la ressource en eau, dégradation des sols, coûts élevés des investissements en aménagements hydroagricoles et en matériels d’exploitation, faible implication du secteur privé et des partenaires financiers internationaux, dispersion de la production du fait que l’agriculture familiale, qui représente 90 % des exploitations agricoles, est subdivisée en parcelles d’1/2 hectare en moyenne, manque de compétitivité internationale au regard des subventions occidentales pour leur propre agriculture, de la faible part des produits agricoles du cru dans l’industrie de transformation alimentaire.
Nonobstant ces contraintes, il est essentiel de convenir que le Sénégal et l’Afrique ne peuvent plus compter sur les autres pour la nourriture de leurs populations au rythme de croissance démographique actuel.
Le paradoxe devra nécessairement être résolu car la structure d’une croissance économique tirée pour l’essentiel par les exportations minières, les services et les investissements se rapportant aux hydrocarbures, n’inclut pas la dimension agricole handicapée par les facteurs supra.
L’industrie sénégalaise demeure encore caractérisée, entre autres, par l’absence de compétitivité du fait de coûts des facteurs en général prohibitifs et de la question du change monétaire, du retard technologique, de la faiblesse du capital humain, de l’absence d’une politique de promotion et de protection des PMI et d’institutions de financement dédiées.
Des programmes portant sur le parc industriel, les Agropoles, le Hub minier sont annoncés, mais nous avons la conviction qu’une stratégie d’industrialisation à l’échelle du seul Sénégal se heurterait à la faiblesse de son marché intérieur.
Le Sénégal devrait donc être à l’avant-garde d’un projet de développement industriel communautaire concerté, dans le cadre des espaces régionaux naturels comme la CEDEAO. Cette option ferme devrait nous pousser à appuyer des initiatives allant dans le sens de la recherche de consensus forts sur l’avenir que notre continent souhaiterait se réserver, au regard de ses défis économiques, démographiques et militaires (lutte contre le terrorisme) dans un contexte géopolitique annonçant le repli de l’ordre économique mondial issu de de Bretton Woods et de la chute du mur de Berlin.
Le remboursement régulier de la dette est devenu un sujet pressant pour le FMI, qui a récemment fait montre d’une intransigeance sur la question des subventions au point de communiquer directement avec les Sénégalais, à la place des communiqués de presse habituels. Ses interventions pour soutenir le rapport de la Cour des Comptes sur l’affaire du « COVIDGATE » sénégalais et recommander un plus grand recours au code des marchés publics pour la passation de contrats laisse présager une plus grande implication de cette institution dans le processus de la dépense publique, préoccupée qu’elle est par le souci de préserver la capacité de remboursement du Sénégal qui semblerait s’affaiblir.
Quand le FMI demande la pédale douce voire le frein sur les subventions !
Pour appuyer la politique de réduction des subventions — dont la suppression est exigée à terme —, le représentant du FMI au Sénégal a précisé ce qui suit : « Cette réduction se justifie parce que le statu quo était devenu intenable pour les finances publiques. Quelques chiffres : en 2021, les subventions à l’énergie ont coûté 150 milliards de FCFA ; en 2022, elles se sont élevées à 750 milliards de FCFA absorbant près de 23 % des recettes propres de l’Etat. Un tel niveau de subvention est supérieur à ce que l’Etat du Sénégal va engranger en termes de recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures en 2023, 2024 et 2025. En l’absence des mesures, les subventions auraient coûté 800 milliards de FCFA en 2023 représentant 22 % des recettes budgétaire de l’Etat. Cessubventions ont été le principal moteur du déficit élevé en 2022 ».
Par cette déclaration du représentant-résident du Fmi, le doute s’installe en nous quant à l’impact des revenus attendus de l’exploitation des hydrocarbures. Pour cause, l’institution prévient que, pour sentir l’effet des revenus additionnels issus des hydrocarbures sur l’économie, il faut réduire les subventions. Cela revient à dire que le poids de l’inflation internationale doit être supporté par le consommateur, pour la pleine mesure de l’impact des recettes budgétaires nouvelles.
La vraie question est quels effets attendre de ces ressources d’hydrocarbures que l’on sait inférieures de moitié à l’apport à l’économie des transferts de l’émigration ?
Quel sort leur est réservé dans les programmes budgétaires valant que la hausse généralisée qu’entraîne celle de l’énergie soit supportée par des budgets familiaux durement éprouvés ?
Conscient toutefois du poids de la charge sur les épaules du consommateur, le représentant du FMI invite les différents acteurs à « à l’union sacrée avec le gouvernement afin de soutenir cette décision car elle vise à maintenir la qualité de la signature du Sénégal sur les marchés internationaux »
Pour que cette sollicitation soit entendue, il faudrait également que l’affectation budgétaire des levées de fonds effectuées sur les marchés financiers soit clairement identifiée.
Des investissements de prestige sans impact sur l’économie ne sauraient justifier des augmentations sur des secteurs aussi sensibles que le carburant et l’électricité qui sont à la base de toutes les hausses de prix. En arrière-fond demeure la question de la viabilité de la dette.
Le Fmi considère que la réduction de la dette publique demeure une priorité pour les prochaines années et laisse escompter un surcroît de recettes publiques avec une « mise en œuvre accélérée de la stratégie de mobilisation des recettes intérieures et la suppression progressive des subventions à l’énergie. A notre sens, renforcer la pression fiscale sur une base réputée étroite a ses propres limites.
Priorité à l’agriculture !
Le Sénégal doit plutôt être encouragé et soutenu pour la mise en place d’une stratégie de croissance permettant une collecte de recettes fiscales et non fiscales à la hauteur de ses ambitions de développement. Cela ne peut être généré que par un surcroît de valeur ajoutée, lequel dépend d’une politique de transformation industrielle à la place du modèle économique actuel d’exportation brute de matières. Des matières dont les prix sont fixés ailleurs et de toutes façons sans rapport avec celui des produits finis issus de leur transformation.
Il est loisible de constater que les investissements directs étrangers(IDE) vont là où ils estiment que leur rémunération est la plus optimale. Le mode d’industrialisation doit être choisi et dépendre de la volonté politique des dirigeants et de la disponibilité des ressources financières nécessaires
Développer une capacité d’autofinancement propre est un préalable. Cette capacité est fortement dépendante de la qualité de la dépense publique tant en investissement qu’en fonctionnement
En définitive, l’agriculture vivrière s’avère incontournable pour assurer la sécurité alimentaire. L’état de faiblesse des investissements dans l’agriculture est symbolisé par la répartition des sources d’eau utilisées, à hauteur de 98 % en eaux pluviales et seulement à 10 % par voie d’irrigation.
La rareté des céréales sur les marchés lors de la période lourde du COVID nous a instruits que les déficits de produits alimentaires relèvent du champ des possibles
Pour faire face aux besoins alimentaires à court, moyen et long termes, il faudra nécessairement injecter des ressources financières dans le monde rural, au nom de la sécurité alimentaire du pays menacée par la facilité de l’importation « tous azimuts »
Les investissements doivent être orientés vers la refertilisation des sols usés par l’avancée du biseau salé dans les zones côtières, du chlore, du fluor, des nitrates et l’utilisation non maîtrisée de pesticides.
Malgré toutes ces contraintes, la nécessité d’assurer la sécurité alimentaire surdétermine toute autre considération.
Il revient à l’Etat de mettre ensemble les experts de ce pays en vue de trouver les solutions idoines. Il est enfin de l’intérêt de l’Occident de comprendre l’urgence et de faciliter les financements bilatéraux et multilatéraux vers l’agriculture, secteur prioritaire par rapport à la mobilité urbaine.
En effet, si d’aventure l’abandon de l’Afrique à elle-même devait se poursuivre jusqu’en 2050, période vers laquelle le continent atteindrait les 2 milliards d’individus, aucune barrière frontalière ne pourrait contenir les déferlantes migratoires qui résulteraient de la déflagration démographique, vagues dont le rythme actuel n’est qu’un avant-goût de ce qui profile à moyen et long termes.
UN MAGNAT PANAFRICAIN DE L’ASSURANCE ET DE LA BANQUE S’EST ETEINT !
Magnat panafricain de la banque et de l’assurance, notre compatriote Pathé Dione a tiré sa révérence hier à l’âge de 81 ans. « Le Témoin » évoque le parcours d’un éminent compatriote.
Dans son classement annuel des compagnies d’assurances de l’année 2014, « Le Témoin » se demandait comment se faisait-il que Pathé Dione, un assureur sénégalais pesant très lourd financièrement, se soit implanté dans 11 pays africains depuis 1998 tout en oubliant son Sénégal d’origine ? Ce indépendamment du fait que nul n’est prophète en son pays ! Dès la parution de l’édition en question, le nommé Pathé Dione que l’on ne connaissait que de nom nous avait appelés depuis Paris. Entre autres, il s’était félicité de la performance des sociétés d’assurances sénégalaises dans un environnement très concurrentiel où régnaient sans partage les multinationales étrangères. « D’ailleurs, la réponse à votre question vient à son heure ! Car j’ai décidé de venir investir dans mon propre pays, le Sénégal, avec l’acquisition d’une société d’assurances de la place. Une cérémonie de lancement sera organisée dans ce sens. Mon ami et partenaire Mouhamadou Moustapha Noba va s’occuper de l’invitation du « Témoin » nous avait promis Pathé Dione. La société d’assurance en question, c’était CGA dont l’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum assurait la présidence et Noba, la direction générale.
Eh bien chose promise, chose faite ! Les invitations promises nous étaient effectivement parvenues et nous avions assisté, Mamadou Oumar Ndiaye et moi, à la grande cérémonie de lancement en question qui s’était déroulée autour de la piscine d’un palace de la capitale en présence du Tout Dakar des assurances, de la finance, de la banque, de l’industrie et des affaires d’une manière générale. A cette occasion, Pathé Dione avait décliné ses projets pour le continent mais aussi son pays où il prenait pied, donc, par l’acquisition de Cga, nous l’avons dit, mais aussi d’Uasen-Vie qu’il avait reversées dans le Groupe Sunu regroupant toutes les sociétés et filiales implantées en Afrique. Mais surtout, surtout, le plus beau cadeau qu’il a fait au Sénégal, c’est de racheter la Bicis, filiale la Bnp-Paribas, devenant ainsi le premier Sénégalais propriétaire d’un établissement dans le Top 10, voire Top 5, des banques de la place de Dakar. Ce alors que, jusque-là, les banques à capitaux sénégalais étaient abonnés aux lanternes rouges des classements !
Hélas ! Ce magnat panafricain de l’Assurance et de la Banque qu’était Pathé Dione est décédé, hier 12 janvier 2023, à Paris à l’âge de 81 ans. La levée du corps aura lieu après demain dimanche à l’hôpital Principal de Dakar suivie de l’enterrement au cimetière de Yoff, au Sénégal, son pays d’origine où il reposera désormais pour l’éternité.
Un islamologue inconnu…
Diplômé du Centre des Hautes Etudes d’Assurance de Paris (Chea), Pathé Dione a passé une grande partie de sa carrière d’assureur au sein du groupe Uap (actuellement Axa) dont il a racheté certaines filiales « vie » en 1998. C’est alors qu’il a fondé « Sunu », un nom à résonnance Wolof qui signifie « notre ». Un groupe qu’il dirigera et présidera pendant plus de 20 ans. Après avoir racheté une banque au Togo, il s’est lancé dans la Bancassurance et a tenté de racheter diverses filiales de la Bnp en Afrique de l’Ouest où ses ambitions ont été contrariées par les chefs d’Etat des pays d’implantation de ces filiales. Accueilli à bras ouverts au Sénégal, les autorités ont pesé de tout leur poids pour qu’il rachète le fleuron qu’est la Bicis dont le Groupe Sunu doit prendre officiellement les commandes le mois prochain, en février. Hélas, Dieu n’aura pas voulu qu’il assistât à ce grand moment.
A sa mort, Pathé Dione laisse derrière lui un grand groupe panafricain regroupant plus 30 entreprises et compagnies implantés dans 19 pays et employant plus de 5.000 collaborateurs, associés et partenaires. Parmi eux, son ex-ami, « fils » spirituel et associé sénégalais Mouhamadou Moustapha Noba, ancien directeur général de Sunu Assurances Sénégal trop peiné par la disparition du Pdg Pathé Dione auquel il avait rendu visite à Paris où il était malade et alité. C’était tout récemment. « Avec le rappel à Dieu de mon ami Pathé, c’est un Grand Monument Panafricaniste quis’est affaissé ! Les qualificatifs ne seront point suffisants pour évoquer la mémoire de feu le président Pathé Dione.
Très tôt, comme les enfants de son époque au milieu des années 1940, Pathé Dione s’était initié à la maîtrise du Saint Coran avec comme maître feu le vénéré Serigne Mountaga Tall. Au-delà de la science coranique qu’il maitrisait, Pathé Dione fut un islamologue inconnu doublé d’un grand intellectuel, un grand ingénieur financier dans tous les domaines après avoir fait de hautes études supérieures dans les grandes universités d’Europe et d’Amérique. Et quand les assureurs français ont décidé de céder certaines filiales africaines, Pathé Dione, en panafricaniste convaincu, s’était proposé de les racheter. Ainsi avait commencé la saga de Sunu Assurances en 1998. Aujourd’hui, le Groupe Sunu est présent dans toute l’Afrique centrale, Francophone et Anglophone. Mais aussi en Afrique occidentale. Pathé Dione était un homme d’une générosité et d’une sociabilité difficilement égalables. La preuve par la Fondation qu’il a créée pour aider les personnes démunies » témoigne l’ex-président de la Fédération des Sociétés Sénégalaises d’Assurance (Fssa).
Reconnu comme l’un des plus brillants financiers de sa génération aussi bien au Sénégal qu’en Afrique, Pathé Dione, figure emblématique de l’Assurance et de la Banque en Afrique s’en est allé !
En cette douloureuse circonstance, « Le Témoin » présente ses condoléances attristées à la famille éplorée ainsi qu’à l’ensemble des acteurs du secteur sénégalais de l’assurance et des finances.
POUR DES NEGOCIATIONS SUR LES 22 MESURES CONTRE L'INSÉCURITÉ ROUTIÈRE
Le président de la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, Abdoulaye Sow, souhaite l’ouverture de négociations sur les 22 mesures prises par le Gouvernement pour réguler le transport routier.
Le président de la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, Abdoulaye Sow, souhaite l’ouverture de négociations sur les 22 mesures prises par le Gouvernement pour réguler le transport routier. Cette déclaration a été faite hier lors du vote du budget 2023 de l’institution consulaire qui se monte à près de 3 milliards de frs dont les 24% environ consacrés aux investissements.
Le président Abdoulaye Sow ne rejette pas les 22 mesures issues de la concertation interministérielle de lundi dernier suite à l’accident mortel de Sikilo qui a fait 41 décès et près de 100 blessés. Le président de l’institution consulaire de la capitale regrette seulement une démarche unilatérale qui pourrait avoir des impacts négatifs sur le secteur des transports routiers et terrestres. « La Commission « Transports » de la chambre de commerce va travailler sur les 22 mesures pour proposer au Gouvernement des aménagements qui pourraient déboucher sur un consensus permettant de pouvoir sauvegarder les intérêts des transporteurs » indique le président Abdoulaye Sow entouré de son bureau.
Selon lui, le porte-bagage est indispensable dans le transport en commun. En lieu et place de son interdiction, il prône une limitation du poids des bagages qui sera définie d’un commun accord avec les différents acteurs. « Je ne crois pas qu’éliminer les porte-bagages soit une bonne mesure. Nous prônons une limitation du poids, mais surtout des négociations pour l’organisation du secteur et aussi la gestion administrative de tout ce qui est lié au véhicule notamment le permis de conduire, la visite technique, les pneumatiques. En outre, le débat doit être posé sur l’étroitesse des routes nationales. Une étroitesse qui favorise des accidents mortels » développe le président Abdoulaye Sow. S’agissant donc de ce dossier de la sécurité routière, il pense que l’Etat doit ouvrir sur chacun des 22 points des négociations avec les acteurs du transport pour déboucher sur un consensus sauvegardant les intérêts de tout le monde.
Un budget de rupture de près de 3 milliards de frs
La chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar sera dotée d’un budget de 2 milliards 961 millions 716 frs. La part réservée à l’investissement avoisine 24%. Le budget global a connu une hausse de 9%. Au chapitre des investissements prévus en 2023, on peut retenir le renouvellement et l’acquisition de nouveaux ponts-bascules pour une meilleure fluidité des activités au niveau du Port autonome de Dakar, la finalisation des études pour la construction de l’immeuble abritant le nouveau siège de l’Institution.
Le bureau consulaire prévoit aussi au cours de la même période de poursuivre et de finaliser la construction de l’immeuble sis à la rue Jules Ferry dédié au Centre de formation consulaire, le maillage complet de la plateforme portuaire en équipements de pesage en partenariat avec le PAD dans le cadre de la nouvelle convention entre les deux structures. La mise en œuvre de la convention avec la SEMIG pour la gestion du pesage au niveau du Marché d’intérêt national de la Gare des Gros porteurs, la finalisation des démarches nécessaires pour le démarrage effectif du TRIE Dakar-Bamako, Dakar-Banjul et Dakar-Bissau font aussi partie des chantiers de la chambre de commerce de Dakar.
Le président Abdoulaye Sow a salué un budget de rupture qui prend en charge un niveau d’investissement très important représentant 24% du montant total. Ce qui réjouit le plus président de l’institution consulaire de la capitale, c’est que tous les projets d’investissements prévus en 2023 seront financés sur budget propre, ce qui démontre une certaine viabilité financière d’une institution qui a fini de retrouver sa place dans l’environnement des affaires de Dakar et du reste du pays.
Décès du député de la diaspora, Gora Ndoye
Le groupe parlementaire de Yewwi Askan wi (Yaw) a perdu un membre avec la disparition du député Gora Ndoye. Originaire de Mboro, Gora Ndoye, qui est décédé hier dans la matinée à Dakar, repose pour l’éternité à Touba. Vivant au Japon, Gora Ndoye était investi sur la liste de la coalition Yewwi Askan wi du département Asie-Moyen Orient. Il sera remplacé par sa suppléante Maty Sylla.
Condoléances de Sonko à la famille du député
Restons avec le décès du député Gora Ndoye, responsable de Pastef, pour dire que les témoignages sont unanimes sur ses qualités. Selon Ousmane Sonko, le défunt était un homme d’une dimension exceptionnelle qui avait fini de faire corps avec le projet que Pastef porte pour le Sénégal et l’Afrique. A en croire le maire de Ziguinchor, Gora Ndoye est parti sur la pointe des pieds, laissant l’Asie et le Moyen-Orient, le parti et la coalition, l’Assemblée nationale, et surtout sa famille, orphelins d’une valeur sûre et inestimable. Ousmane Sonko présente ses condoléances les plus attristées à sa famille et au peuple sénégalais.
Yewwi Askan Wi reporte son grand rassemblement
Le rassemblement annoncé par la coalition Yewwi Askan wi dans la semaine n’aura finalement pas lieu. La conférence des leaders a décidé de reporter, à une date ultérieure, le grand rassemblement initialement prévu ce samedi 14 janvier. Khalifa Sall et Cie ont jugé nécessaire de renvoyer la manifestation suite à la série d'accidents tragiques survenus ces derniers jours, avec leur lourd bilan en vies humaines et en dommages physiques sur des compatriotes. Il s'y ajoute la douloureuse disparition de Gora Ndoye, député Yewwi Askan Wi de la circonscription Asie-Moyen orient, subitement arraché à leur affection. En lieu et place d’un rassemblement, la coalition recommande à tous les militants, sympathisants et les citoyens, de consacrer une partie de cette journée à un recueillement et des prières pour le repos de l'âme des disparus, ainsi qu'un prompt rétablissement des blessés, et pour la paix au Sénégal. D’ailleurs, des délégations de la conférence des leaders se rendront au chevet des familles des victimes et des blessés, pour leur manifester toute la solidarité de la coalition.
Accident de Sikilo : 13 blessés en observation et 01 en réanimation
Le gouverneur de Kaffrine, William Manel, président du comité régional de suivi et d'accompagnement des victimes de l'accident de Sikilo, a fait hier le point de la situation. Le chef de l’exécutif régional a rappelé que sur 140 victimes, il y a 41 personnes décédées et 99 blessés. A la date d’hier, seuls 13 blessés sont en observation dans les structures sanitaires dont un en réanimation. Le gouverneur ajoute que 86 blessés sont libérés des différentes structures sanitaires. Pour ce qui est de la distribution de l’enveloppe de 200 millions Fcfa que le gouvernement a dégagée, la somme de 20 millions Fcfa a été donnée à l'hôpital de Kaffrine pour la prise en charge des blessés. Chaque blessé a reçu 01 million Fcfa et 02 millions Fcfa pour chaque famille des 41 personnes décidées.
Bassirou Bocoum gèle ses activités au parti Rewmi
Bassirou Bocoum, adjoint au maire de Thiès-Est pendant les deux mandats de Pape Bassirou Diop, un des piliers de Rewmi dans cette commune, a décidé de geler ses activités dans le parti. «Après des mois d'intenses réflexions et après avoir constaté et senti un manque de considération inexplicable de la part des instances du parti Rewmi et des responsables qui les dirigent envers ma personne, nos militants, malgré plus de quinze ans d'engagement politique au sein de ce même parti auquel j'ai tout donné, j'ai décidé, en toute responsabilité, de geler toutes mes activités au sein du parti Rewmi», écrit-il. Il souligne qu’en relation avec d'autres responsables et militants du parti, victimes de la même situation, il est prévu d’éclairer l'opinion publique nationale à l’occasion d’un point de presse, pour décliner la nouvelle trajectoire politique à emprunter. Selon nos sources, c'est la nomination des trois anciens maires de Thiès-Est, ThièsOuest et Thiès-Nord au Conseil Économique Social et Environnemental(Cese), alors que d'autres ne sont associés à rien du tout, qui a mis le feu aux poudres Une semaine d’attente au Cnao Le Centre national d’appareillage orthopédique (Cnao) est très sollicité par les patients. Selon le directeur de la structure, Djibril Bèye, il y avait une file d’attente énorme au niveau du Centre. Le temps d’attente était de 45 jours au mois de mars. M. Bèye se réjouit de l’amélioration de la prise en charge des patients, car aujourd’hui, le temps d’attente est moins d’une semaine. Idem au service de l’appareillage qui, selon lui, a pris son envol.
Les accidents et les casseroles Yewwi
Y a-t-il un lien entre la recrudescence des accidents de la circulation et les concerts de casseroles initiés par la coalition Yewwi Askan wi ? En tout cas, Gilbert Samb de l’Alliance Pour la République (Apr) de Thiès-Ouest dit «Baay Faalu Macky» a répondu par l’affirmative, à l’occasion de la récitation du Coran qu’il a organisée en guise de condoléances aux familles des victimes du tragique accident de Kaffrine. A l’en croire, les concerts de casseroles sont à la base des accidents. Il en veut pour preuve le jour de l’accident de Kaffrine qui a fait plus de 40 morts, 3 autres victimes ont été répertoriées à Thiès la même nuit à la suite d’accidents impliquant des motos Jakarta. Il a demandé aux imams et maîtres coraniques de prier pour que ceux qui tapent et font taper les casseroles reviennent à la raison et retrouvent le bon chemin. En tout cas, Gilbert Samb s’est engagé à s’investir pour que le concert de casseroles n’ait jamais lieu au quartier Randoulène de Thiès.
Les trois activistes encourent 6 mois
Les trois activistes Beynar Guèye, Ousmane Sarr et Saran Diallo ont fait face hier au juge du tribunal d’instance de Dakar pour les délits de participation à une manifestation non déclarée et trouble à l’ordre public.Ils avaient été arrêtés après avoir scandé le 4 janvier 2023 devant les grilles de la Primature : «Libérez Pape Alé Ninag » ! Devant le prétoire, les prévenus ont à l’unanimité contesté les faits qui leur sont reprochés. Entendu en premier, Beynar Guèye explique qu’il y avait avant eux des journalistes qui réclamaient bruyamment la libération de Pape Alé Niang à la fin de la rencontre du Premier ministre avec la société civile. Interrogé à son tour, Ousmane Sarr prétend qu’il était invité à cette rencontre. Il a soutenu devant le juge qu’il a refusé de répondre aux questions des enquêteurs, parce que les faits qui lui sont reprochés ne sont pas avérés. Quant à Amadou Salam Diallo, il indique qu’il est allé à la rencontre en tant que membre de la société civile. Dans ses observations, le ministère public renseigne que Beyna Guèye a soutenu devant les enquêteurs qu’il s’était rendu avec Ousmane Sarr à la Primature pour profiter de l’occasion et demander la libération de Pape Alé Niang. À partir de ce moment, le procureur estime qu’il y a eu une manifestation, même si c’est spontané. Le parquetier pense que le trio pouvait créer des situations anarchiques qui peuvent déboucher à des dérapages. Ainsi, il a requis 6 mois dont 3 mois de prison ferme. La défense estime que ce dossier est vide comme le désert du Sahara parce qu’il s’agit d’arrestation arbitraire. Délibéré le 16 janvier prochain.
Tout est fin prêt pour la ziarra de Thierno Mountaga Daha Tall
Louga sera le lieu de ralliement des fidèles qui viendront de partout à travers le monde pour célébrer la cinquante-sixième édition de la ziarra annuelle de Thierno Mountaga Daha Tall. Qui est ce dernier ? Il est un petit-fils direct d'El hadji Omar Foutiyou Tall, né en 1897 au Mali. Il est décédé en 1957 et inhumé au cimetière «Abattoirs » de la Médina, sur ordre de son jeune frère Thierno Seydou Nourou Tall. Il a été exhumé, après concertation de la famille avec Serigne Abdoul Aziz «Dabakh» pour être enterré à Louga en 1985, donc 28 ans après son décès. En prélude à la visite annoncée du Président Macky Sall dans la capitale du Ndiambour ce vendredi 13 janvier 2023, les organisateurs se sont réunis afin de réserver un accueil chaleureux à leur hôte. Le coordonnateur de la Ziarra annuelle, Ciré Kane déclare que toutes les dispositions sont prises pour un bon déroulement de la ziarra dédiée à Thierno Mountaga Daha Tall prévue les 13 et 14 janvier 2023 à Louga. La maison du Khalife et le stadium de Basket Fat Tamba qui abritera la cérémonie officielle, ont fait peau neuve. L'opération de nettoiement des lieux se poursuit sous l’égide du fils aîné du Khalife Thierno Bassirou Tall, Cheikhou Oumar qui a convié les dahiras, les mouvements associatifs et la jeunesse à participer à cette activité annuelle qui draine beaucoup de monde. L'événement qui ne s’est pas tenu depuis quatre années à cause de la Covid-19 sera célébré en grande pompe.
Les solutions du club 50% de préférence nationale aux accidents
Suite à l’accident survenu à Sikilo, le club 50% de préférence nationale (C50PN) dirigé par Abdoulaye Sylla juge urgeant que des mesures soient prises et surtout appliquées avec fermeté pour renforcer la sécurité du transport des personnes et des marchandises sur l’étendue du territoire national. Le Club est d’avis que cette douloureuse circonstance interpelle le C50PN et l’ensemble des opérateurs économiques pour une meilleure implication dans le secteur vital des transports, qui demeure essentiel dans le quotidien de millions de Sénégalais. Car, relève Abdoulaye Sylla, les usagers des transports publics sont en majorité les travailleurs qui, par leurs déplacements urbains et interurbains, contribuent à la croissance économique et à la réalisation de l’ambition pour l’émergence du Sénégal.
Rappel à Dieu de Pathé Dione à 81 ans
Le président du Groupe «Sunu», Pathé Dione a tiré sa révérence hier, à Paris à l’âge de 81 ans. Il avait récemment racheté la filiale de la BNP au Sénégal. Dans son témoignage, l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye soutient que c’est un champion qui est décédé. Il a connu le défunt lors qu’ils étaient tous deux administrateurs de la compagnie Axa-Sénégal. Sa rigueur, sa compétence, sa force de caractère lui ont permis de fonder «Sunu» devenu un groupe d’assurances majeur africain, témoigne Abdoul Mbaye. Il ajoute que son souci du détail et du futur permettent de penser que sa belle œuvre lui survivra au service du développement du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest.
Le livre de Cheikh Yérim : «Macky Sall face à l'histoire»
Le journaliste Cheikh Yérim Seck ressuscite «sa plume» de révélations sur la gouvernance de Macky Sall après une longue absence. Il vient de publier le livre «Macky Sall face à l'histoire» qui s’annonce palpitant et provocateur pour le régime en place. Puisqu’il relate explicitement le bilan du Président Macky Sall comme l’indique le sous-titre. A travers son œuvre « Macky Sall face à l’histoire », le journaliste passe sous scanner un pouvoir entre les tropiques, celui de Macky Sall, élu à la tête du Sénégal en mars 2012, sous la promesse d’engager son pays sur la voie de la prospérité («yoonou yokkouté, en wolof). Dix ans après, il mesure les fruits à l’aune de la promesse des fleurs, dit ce qui a été réussi et ce qui ne l'a pas été. Dans cette enquête journalistique bourrée de révélations, l’auteur revient sur les impacts positifs de la forte fibre sociale du fils de berger devenu Président, mais aussi sur des scandales de corruption qui entachent la promesse d’une ‹‹gouvernance sobre et vertueuse ›. Au total, ce livre est une radioscopie des années de pouvoir de Macky Sall dans le souci d’évaluer la place du 4e Président du Sénégal dans l’histoire de ce prestigieux pays d’Afrique de l’ouest.
par Jean Pierre Corréa
LE DROIT EST VENGÉ, ET AVEC QUEL PANACHE
Doudou Ndoye déjà, Ibrahima Fall, tout aussi finement, Kader Boye aujourd’hui ont choisi de dire leurs faits et le Droit à ces faussaires constitutionnels, qui parlent sans avoir quelque chose à dire
C’est dans ces moments cruciaux, qui mettent notre pays, le Sénégal, à la croisée de chemins nous menant soit à l’aventure enthousiaste, soit, passez-moi le pléonasme, à l’aventure aventureuse, que des personnes habilitées à nous éclairer dans ce brouillard livré aux « zéros sociaux » et aux plateaux-télé bavards et bruyants, sortent de leurs pensées navrées et circonspectes, pour redonner du sens à nos espoirs de vérité et à un débat devenu plus que nauséeux, pour ne pas dire nauséabond sur ce 3ème mandat qui rend notre atmosphère littéralement irrespirable. Doudou Ndoye déjà, Ibrahima Fall, tout aussi finement, Kader Boye aujourd’hui ont choisi de ne pas se mêler au brouhaha répercuté par cette troupe bruyante de tonneaux vides, et de dire, et leurs faits et le Droit, à ces faussaires constitutionnels, qui parlent, parlent sans avoir quelque chose à dire. Ces hommes-là, quand ils parlent, ce n'est pas pour parler, c’est pour dire. Ils ne sont pas dans ces contorsions tellement visibles, à travers le langage corporel qui trahit ces envoyés « spécieux », lorsqu’en service commandé, ils doivent affirmer, regard perdu, des choses en totale contravention avec ce qu’ils savent et d’eux-mêmes parfois et de leurs convictions, mises au placard fétide du renoncement à leur dignité bradée pour une hérésie politique.
Mon ami et congénère de Van Vo, Amadou Tidiane Wone, en toute décontraction et avec sa sagacité habituelle a définitivement éclairé ma réflexion sur le texte de très haute facture du doyen Kader Boye, en disant souriant : « Il a vengé le droit ».
Monsieur Kader Boye a surtout mis la président Macky Sall face à son destin, et tous les apprentis sorciers face à leurs irresponsabilités.
Il est évident qu’il a vengé le droit, et avec quel panache, ce Droit assassiné par celui qui en est le dépositaire, le pourtant brillant et sémillant constitutionnaliste Ismaïla Madior Fall, qui en panne sèche d’arguments, a balancé le problème par-dessus nos raisons convoquées, pour nous dire, dans les cordes d’un ring devenu trop étroit pour y dérouler toute son intelligence, que le 3ème mandat, n’était pas un problème de droit. Mais certainement un problème de « tordu », suis-je tenté d’ironiser. Pas plus tordant que Yoro Dia affirmant naguère que le problème était réglé, n’étant pas selon lui un problème de droit, mais simplement un problème de français. Il en a depuis, perdu son latin !
Le professeur Boye nous dit avec la sérénité des esprits clairs et lucides, que ce débat a de quoi surprendre et inquiéter.
« Surprendre, écrit-il, parce qu’à bon droit les citoyens honnêtes avaient cru qu’un tel débat appartenait à l’histoire politique du Sénégal des années 2010 à 2012. »
« Inquiéter, continue le Professeur Kader Boye, parce qu’il semble exister désormais dans notre pays, des politiciens et non politiciens déterminés à ruiner le fondement politique de notre société : la Constitution. Au gré de leurs intérêts ou des intérêts qu’ils servent, ils proposent des lectures fantaisistes ou biaisées de tel ou tel article. Certains soutiennent même que la volonté du peuple, exprimée dans les rues par des manifestations ou émeutes, est plus forte que la Constitution. »
Ces hommes qui n’ont rien à prouver, qui ont tout donné à leur pays, sont à même de nous alerter et de dire aux Sénégalais, de garder la tête froide, de ne pas se laisser emporter par le tumultueux courant qui draine ces flots incontinents de notre espace politico-médiatique.
Rappelant qu’il n’est point besoin d’agitation, encore moins de sinuosités sémantiques, le Professeur Boye racontant cette remarque d’une ministre, Aissata Tall Sall, pour laquelle il dit toute son estime, selon laquelle « la Constitution permet au président de faire un troisième mandat mais politiquement et moralement, il ne peut pas », assène avec clarté : « Comme si le sens et la portée de l’article 27 de la Constitution n’étaient pas assez clairs pour dispenser de toute interprétation ! ».
Ces hommes sages et responsables, respectés, écoutés, sont nombreux dans ce pays. C’est un choix, un parti-pris de préférer aller tendre nos micros face à des joueurs d’Assiko constitutionnels, qui vont plaquer le débat à la surface, et provoquer des « Unes » hardies et fanfaronnes, engendrer des « clics sur les sites de « zéros sociaux ». C’est une responsabilité journalistique aujourd’hui que de faire parler les « sachant », qui donnent aux questionnements ardents des Sénégalais, les réponses qui valorisent leur libre-arbitre et respectent leurs intelligences.
Les enjeux sont clairs et Kader Boye termine son brillant article ainsi, mettant le président Macky Sall face à son destin : « Il faut faire attention. Le Sénégal n’est pas la Guinée. Et le président Sall peut se frayer une sortie autre que celle d’Alpha Condé. Il est face à son destin. A lui de choisir : ou imposer l’épreuve de force où il a tout à perdre, ou se hisser au rang de garant de l’unité nationale et de la paix civile en prenant courageusement les mesures correctives ou de sauvegarde de l’Unité nationale et de la paix civile. »
Le Professeur Kader Boye a mis tout le monde d’accord. Comme un juge de paix.
La messe est dite…
17 NATIONS SUR LA GRILLE DE DEPART
Après la CAN, l’Afrique va vivre sa deuxième grande compétition avec la 7e édition du Championnat d’Afrique des nations qui se joue du 13 janvier au 4 février 2023, en Algérie.
Après la CAN, l’Afrique va vivre sa deuxième grande compétition avec la 7e édition du Championnat d’Afrique des nations qui se joue du 13 janvier au 4 février 2023, en Algérie. A l’exception du Maroc, vainqueur lors de la dernière édition en 2020, qui a déclaré forfait, 17 autres sélections nationales seront en lice dans cette compétition réservée exclusivement aux joueurs évoluant dans les championnats africains. Après onze ans d’absence, le Sénégal effectue son retour dans la compétition avec l’ambition d’inscrire son nom au palmarès des vainqueurs de l’épreuve. Les Lions entrent en lice ce samedi à Annaba et feront face à la Côte d’Ivoire.
L ’Algérie accueille à partir de ce 13 janvier au 4 février 2023 la 7e édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN). Dix-sept sélections africaines seront en lice pour cette compétition africaine réservée aux joueurs évoluant dans leurs championnats nationaux. Après 11 ans d’absence, les Lions font leur retour et affrontent ce samedi 14 janvier à Annaba, la Côte d’Ivoire.
LES LIONS LOCAUX RETROUVENT L’AFRIQUE
Après six éditions, le Sénégal n’a participé qu’à deux reprises à ces joutes. Lors de l’édition inaugurale, disputée en 2009 en Côte d’Ivoire et remportée par la République Démocratique du Congo, les Lions conduits par Joseph Koto avaient fait de bons débuts en atteignant la demi-finale. Ils n’avaient finalement échoué qu’ à la séance des tirs au but face au Ghana. Lors de la deuxième participation au Soudan, la campagne avait été moins aboutie. Après une victoire contre le Rwanda (0-2), un match nul face aux Angolais (0-0), la sélection sénégalaise a été éliminée au premier tour suite à une défaite contre la Tunisie, future vainqueur du tournoi ( 2-0).
LE MAROC BOYCOTTE LE RENDEZ-VOUS ALGERIEN
Il faut noter qu’à un jour du coup d’envoi de la compétition, le Maroc, double tenant du titre, a décidé de boycotter cette 7e édition algérienne à cause des conditions d’entrée sur le territoire algérien jugées trop contraignantes pour son équipe. Dans un communiqué publié ce jeudi matin, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a estimé que sa sélection locale n’est pas en mesure de faire le déplacement vers le pays hôte, Algérie, pour y disputer la 7e édition de Championnat d’Afrique des Nations de Football « dans la mesure où l’autorisation définitive de son vol Royal Air Maroc (RAM), transporteur officiel des Sélections Marocaines de Football, de Rabat vers Constantine n’a pas été confirmée ».
Dix-sept sélections seront finalement en lice, à l’issue de la phase de groupes, les premiers et deuxièmes des groupes A B et C, ainsi que les premiers des groupes D et E sont qualifiés pour la phase à élimination directe en quart de finale. En 2020, lors de la dernière édition, le Maroc avait remporté son deuxième titre consécutif en s’imposant en finale face au Mali au stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé (Cameroun).
GROUPES DE LA 7E ÉDITION
Groupe A :Algérie, Libye, Mozambique, Éthiopie
Groupe B : République Démocratique du Congo, Ouganda, Côte d’Ivoire, Sénégal Groupe
C : Maroc ( Forfait), Soudan, Madagascar, Ghana Groupe