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18 juin 2025
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
CE N’EST PAS UNE AFFAIRE PAPE ALÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - L’embastillement de PAN participe d’un projet global en cours : le troisième mandat. Et pour cela, tous les vernis de la liberté et du respect de la parole donnée vont tomber comme des écailles d’un crocodile en putréfaction
Plus qu’une « affaire » Pape Alé Niang (PAN), c’est plutôt un révélateur de ce qu’un régime aux abois est prêt à faire pour se maintenir au pouvoir. Aussi, l’embastillement de PAN, comme on l’appelle familièrement, participe d’un projet global en cours : le troisième mandat. Et pour cela, tous les vernis vont tomber comme des écailles d’un crocodile en putréfaction.
Il y a un adage (imbécile) qui voudrait qu’une promesse n’engagerait que celui ou celle qui y croit. Autrement dit, on décharge l’auteur du crime et on incrimine le témoin. Il n’y a pas injustice plus grande, plus flagrante, que ce type de raisonnement qui disculpe les faussaires pour charger avec un touchant mépris, ceux qui pensent qu’en société, la parole compte, elle est une valeur, et c’est son respect qui fonde la dignité. Or, à y regarder de près depuis... 2014 au moins, la gouvernance du président de la République est une gouvernance de reniements, où il s’est attaqué systématiquement à dévaloriser la parole présidentielle, à discréditer la parole des candidats et autres prétendants à gouverner un jour...
Faut-il rappeler la « patrie avant le parti », la gouvernance sobre et vertueuse, la nécéssaire reddition des comptes comme valeur cardinale d’une justice égale pour tous. Et puis il y eut le feuilleton du « mandat », la succession de petits meurtres entre amis, frères de parti, par une sorte d’épuration politique d’hommes et de femmes qui furent les compagnons d’épreuves douloureuses, vers la conquête du pouvoir. On ouvrait grandes les portes aux prédateurs d’hier pour occuper les places des bannis d’aujourd’hui. La parole donnée, la promesse faite, ce ne sont pas que des accessoires moraux jetées dans les ordures du (des) pouvoir(s). Or, c’est ce que ce régime, son chef en tête fait depuis des années. L’entreprise de décrédibilisation des institutions est fondée sur les reniements au quotidien.
« Vous ne verrez jamais, pendant ma gouvernance au Sénégal, un journaliste en prison pour un délit de presse ». C’était le Macky président de 2015 sur la télévision française Itélé. C’est cela qu’il était parti vendre aux Français pour achever d’enterrer son mentor Wade, devenu son ennemi intime. S’ensuivra le fameux « verrouillage » de la Constitution qui lui interdit (ainsi que les autres qui viendront) de briguer un troisième mandat.
Bah, je sais bien que dans ce pays, la morale, le respect de la parole donnée relèvent de la même insignifiance, mais tout de même, comment ces gens peuvent-ils se regarder dans la glace avec dignité ? Comment peuvent-ils relire leurs écrits d’hier, réécouter leurs paroles et indiquer aux jeunes « ceci est bon, ceci est mauvais ». C’est vrai, mentir, renier, ne sont pas des délits au sens juridique du terme. Pourtant, en creusant bien, certains propos, certaines promesses pourraient relever du mensonge, de la diffusion du faux. Mais voila, il n’y a pas de tribunal pour ça. Sauf celui du peuple : les urnes.
Dans mon dernier éditorial en date du 1er novembre ici même, je posais cette question : « Pourquoi la candidature de trop du président Macky Sall est une question de vie et (ou) de mort pour eux ? » Et j’avançais l’explication qu’ils traînent tellement de casseroles que perdre le pouvoir en 2024 signerait leur descente aux enfers. Ils devront répondre de leurs crimes. De tous leurs crimes. Économiques ou humains. Et comme ils supposent comme beaucoup de Sénégalais que celui qui devrait les remplacer pourrait bien être monsieur Ousmane Sonko, ils balisent à mort. Parce qu’ils subodorent que cet homme pourrait bien avoir le sabre plus lourd et tranchant que le Macky des premiers mois de l’alternance, ils feront tout pour différer, voire empêcher sa victoire en 2024... Et faire taire les voix, toutes les voix qui chantent faux...À commencer par celles qui réclament le respect des libertés, comme celles d’exprimer son désaccord, sa colère, de réclamer ses droits. Pape Alé fait partie de ces résistants, les lignes avancées d’un combat qui pourrait et devrait s’élargir. Des syndicats de la corporation (journalistes), des autres syndicats, des acteurs de la société civile et même les partis.
Ça fait ringard, je le sais, mais ce dont il s’agit, c’est d’un combat entre les forces démocratiques, le régime et ses differents appendices, alliés d’intérêts. Les pâtirons (la majorité) de presse ne seront pas à la tête (ni à la queue d’ailleurs) de ce combat. Madiambal était (est) un patron de presse, il a eu le soutien de ses collègues patrons d’abord, puis du reste du corps des journalistes. Aujourd’hui, la configuration de la presse, le rapport de certains organes avec le pouvoir, le fait que PAN est excré de certains patrons de presse, voire des collègues tout court (par jalousie ou envie), tout cela donc rend difficile (mais pas impossible) une mobilisation générale, massive. Mais il faut bien commencer. Chaque jour qui passe est un jour de trop pour lui, pour sa liberté (et les nôtres) d’exercer librement sa profession. Et la propension facile, mais injuste, de mettre tout le monde sur le même pied dans les rapports avec la presse est inopérante. Aucun parti de l’opposition ne peut envoyer des forces de l’ordre interpeller un journaliste. Ils n’embastillent pas non plus les journalistes. Et il n’est écrit nulle part que les journalistes, leur travail est hors champ de critiques. Heureusement du reste. Sinon, nous serions une catégorie à part. Hors contrôle...Le combat pour la démocratie est un combat de tous, pour tous. Et extraire PAN des geôles du pouvoir, c’est dire stop. Il y a une ligne rouge à ne pas franchir. Celle du bâillonnement des droits et des libertés.
CISSÉ REMPILE À LA TÊTE DES LIONS
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a annoncé jeudi la prolongation, jusqu’en 2024, du contrat du sélectionneur des Lions du football, Aliou Cissé, avec à la clé une revalorisation salariale
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a annoncé jeudi la prolongation, jusqu’en 2024, du contrat du sélectionneur des Lions du football, Aliou Cissé, avec à la clé une revalorisation salariale.
Le nouveau salaire de Cissé, dont le précédent contrat devait prendre fin en 2023, n’a pas été précisé.
Le sélectionneur des champions d’Afrique, en poste depuis 2015, a paraphé son nouveau contrat, en présence du ministre des Sports, Yankhoba Diatara.
Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor, était également présent, selon des photos publiées sur les réseaux sociaux de cette instance dirigeante.
Aliou Cissé s’est dit honoré de poursuivre sa mission avec l’équipe nationale.
"C’est un honneur d’avoir signé ce contrat et de pouvoir travailler dans de meilleures conditions et regarder l’avenir d’une meilleure manière", a-t-il réagi dans une vidéo publiée par la FSF.
"Nous sommes des fils de ce pays et nous avons envie d’exercer chez nous et de montrer que l’expertise sénégalaise est capable de se vendre", a déclaré le technicien. Il a salué la confiance renouvelée des autorités sénégalaises et de la fédération sénégalaise de football à l’endroit de son staff.
Selon le ministre des Sports, le président de la République, Macky Sall, "a estimé important de revaloriser son salaire après la Coupe d’Afrique des nations" (CAN) remportée par l’équipe nationale.
"J’en ai discuté avec la fédération et l’entraineur, et nous avons mis au point les orientations du chef de l’Etat. C’’est ce que nous sommes venus matérialiser, aujourd’hui. Il fait partie des entraineurs les moins bien payés, mais il ne s’en est jamais plaint", a indiqué Yankhoba Diatara.
PAR Doc Gynéco born Juliette Ba
IL S’AGIRAIT D’ÊTRE À L’HEURE AU MOINS UNE FOIS DANS SA VIE
Que celui qui n’a jamais dit « ma ngi nii di dougou Plateau », alors qu’il était encore dans son lit, me jette la première pierre.. Ponctualité. Ponctualité. Ponctualité…
Doc Gynéco born Juliette Ba |
Publication 10/11/2022
Que celui qui n’a jamais dit « ma ngi nii di dougou Plateau », alors qu’il était encore dans son lit, me jette la première pierre.. Ponctualité. Ponctualité. Ponctualité…
En voilà un concept complètement abstrait. Depuis que je suis fréquemment du côté de la tour Eiffel, je me rends compte à quel point nous homo galsensis sommes complètement déconnectés du méridien de Greenwich… Si, si. Je puis vous assurer que je parle en connaissance de cause… Le jour où on ouvrira le musée des retardataires, je serai à l’entrée pour vendre les tickets… En ce qui me concerne, cette histoire de non-respect de l’heure commence dès le réveil. Et quel réveil ! Je vous explique : d’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais été du matin. Oh, pas du genre : je suis de mauvaise humeur, il me faut mon café-clope-caca, en mode : je tire la tête et j’emmerde le monde … Non, je ne suis pas de ce genre là et en réalité, je suis plutôt zen comme nana, tranquille, cool Raoul, procrastinatrice, rêveuse et en vérité jamais pressée…
Donc – disais-je, j’ai une manière bien particulière de me sortir des bras de Morphée. Mon réveil sonne à 6h. Allez comprendre pourquoi, je l’arrête et je me rendors. Trente minutes plus tard sonne mon deuxième téléphone. 6h30. Je l’éteins et je me rendors, où devrais-je dire, je me recouche et je ferme les yeux. Et là commence ma phase de réveil. Je vais tirer la jambe gauche et tirer la jambe droite, ouvrir un œil, le deuxième, me mettre en tailleur, méditer, prier, me rallonger en m’étirant de tout mon long, bailler trois ou quatre fois, refermer les yeux, rabattre la couette sur ma tête et dormir encore une heure… !
C’est là, à ce moment précis, à 9h que je vais me rappeler de mon rendez-vous de 9h30. Et bien sûr je vais avoir la ferme intention de tout vouloir faire en 30 minutes… Prendre une douche, me brosser les dents, refaire mes deux renversées, faire mon make-up, boire mon citron chaud, mettre ma basket gauche, prendre mes compléments alimentaires, mettre ma basket droite, nourrir mes chats, embrasser mon mari et foncer prendre mon métro en envoyant un message pour dire : » je suis dans le métro il y a un problème électrique j’aurais 25 minutes de retard. »
WAGNER AU MALI OFFRE DES ANGLES D'ATTAQUE AUX JIHADISTES
Depuis le retrait de l'armée française du Mali, Wagner est devenu la cible étrangère privilégiée de la communication des groupes jihadistes, qui exploitent à fond les exactions envers les civils imputées au groupe paramilitaire russe, selon des experts
Poussée vers la sortie par les colonels au pouvoir depuis août 2020, la France a achevé le 15 août 2022 son retrait du Mali, plus de neuf ans après le lancement de son intervention contre les groupes jihadistes dans ce pays du Sahel.
Parallèlement, les autorités maliennes se sont tournées vers la Russie, et plus particulièrement, selon les pays occidentaux notamment, vers Wagner.Bamako dément, reconnaissant uniquement le soutien d'"instructeurs" militaires russes.
Mais c'est bien Wagner que le "Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans" (Jnim en arabe), principale coalition affiliée à Al-Qaïda au Sahel, cite nommément ces derniers mois en tête d'affiche de ses communiqués.
"Les opérations de Wagner sont surtout localisées dans le centre du Mali et ciblent principalement la communauté peule, dont le Jnim se présente comme le protecteur.Donc dans cette dynamique, Wagner est vraiment un ennemi du Jnim", explique à l'AFP Héni Nsaibia, chercheur au sein du Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), spécialisé dans la collecte des données relatives aux conflits.
"Il y a eu beaucoup d'affrontements du Jnim avec les forces armées maliennes et Wagner qui opèrent conjointement", précise-t-il.
"D'une certaine manière, Wagner a remplacé la France comme force étrangère dans le théâtre du conflit, même si les jihadistes ne traitent pas Wagner de +Croisés+ comme les troupes françaises, mais plutôt de mercenaires ou de milice criminelle", dit-il.
- "Guerre ethnique" -
Le Jnim s'est targué fin octobre d'avoir, grâce à une embuscade dans la région de Bandiagara (centre) contre "l'armée malienne, les mercenaires de Wagner et des miliciens progouvernementaux en guerre ethnique contre les musulmans", restitué à leurs propriétaires le bétail que ceux-ci leur avaient enlevé selon lui.
Depuis des années, "les groupes jihadistes se présentent comme les défenseurs des populations contre l'armée et ses supplétifs qui, selon eux, ne font que tuer les civils", observe Boubacar Haïdara, chercheur au Bonn International Centre For Conflict Studies (BICCS).
Le recours à cet "alibi pour justifier la violence qu'ils exercent", selon lui, leur est facilité par "l'arrivée d'éléments russes", coïncidant avec "des informations sur des exactions de civils qui se répètent et de plus en plus mortelles".
Si la majorité des 860 civils tués au Mali au premier semestre 2022 ont été victimes des groupes jihadistes, 344, soit 40 %, ont péri lors d'opérations de l'armée, selon l'ONU.
"La population juge par rapport aux exactions commises sur les civils", prévient Binta Sidibé Gascon, vice-présidente de l'observatoire Kisal, qui défend les intérêts des populations pastorales."Or, depuis l'arrivée de Wagner, notamment avec ce qu'il s'est passé à Moura nous assistons à une augmentation exponentielle des victimes civiles".
Quelque 300 civils ont été massacrés en mars dans cette localité du centre par des soldats maliens associés à des combattants étrangers, peut-être russes, selon Human Rights Watch (HRW).L'armée malienne dément, affirmant avoir "neutralisé" plus de 200 jihadistes.
Le principal chef du Jnim dans la région, le prédicateur peul Amadou Koufa, a incriminé Wagner et l'armée malienne dans une rare vidéo en juin, assurant que parmi les tués de Moura ne figuraient "qu'une trentaine de combattants", les autres étant "des innocents".
"Ce qui va accélérer la prise de conscience", estime la responsable de Kisal, "c'est que face à toutes ces exactions sur des civils, aucune reconquête du territoire n'est effective et malheureusement la situation empire : augmentation des déplacés, écoles fermées, crise humanitaire..."
Néanmoins, Boubacar Haïdara constate que "beaucoup parmi la population ne croient pas du tout que ce sont des civils qui sont tués", et se montrent réceptifs au discours officiel de l'armée rejetant "des calomnies françaises pour dénigrer les forces maliennes alors qu'elles +sont en train de faire plus que Barkhane n'a pu faire en neuf ans+".
Faire appel à Wagner s'est révélé un "très mauvais choix" pour les autorités maliennes, avec "une augmentation d'environ 30% des actes terroristes" sur les six derniers mois, a affirmé fin octobre la sous-secrétaire d'Etat américaine Victoria Nuland.
En revanche, Niagalé Bagayoko, présidente de l'African Security Sector Network (ASSN), considère que "si le gouvernement malien attendait un appui de Wagner en matière de guerre informationnelle, de ce point de vue il peut être satisfait des résultats".
"Sur le territoire malien très largement, en tout cas au niveau de la capitale et des réseaux sociaux", poursuit-elle, "ils ont gagné la bataille de l'opinion contre tous les partenaires occidentaux".
par la République des valeurs/Réewum Ngor
HÔTEL KING FAHD PALACE, ENTRE SPOLIATION DU PATRIMOINE ET PRÉCARITÉ DES TRAVAILLEURS
La Société Hôtelière Africaine S.A (SHA), dirigée par Mamadou Racine Sy, s’est vue accorder, le 31 décembre 2011, sur un plateau d’argent et en violation des lois qui encadrent la passation des marchés publiques, la gestion du King Fahd Palace
La République des valeurs/Réewum Ngor |
Publication 10/11/2022
Sortie de nulle part, la Société Hôtelière Africaine S.A (SHA), dirigée par Mamadou Racine Sy, s’est vue accorder, le 31 décembre 2011, sur un plateau d’argent et en violation des lois qui encadrent la passation des marchés publiques, la gestion du King Fahd Palace (KFP) doté d’un patrimoine de 33 milliards FCFA avec 321 valeureux travailleurs qui ont fait la réputation de l’établissement. Cette décision dépourvue de sens et de rationalité est intervenue à un moment où la compagnie qui était chargée de l’exploitation du complexe hôtelier, le groupe Starwood Hotels & Resorts Worldwide et les travailleurs, au prix de maints efforts et sacrifices, avaient fini de positionner « Le Méridien Président » (devenue par la suite King Fahd Palace) comme une référence dans le monde en matière d'hôtellerie d'affaire. Ce choix, discutable et motivé par des raisons obscures, a arrêté l’envol de cet établissement hôtelier qui constituait naguère un fleuron du patrimoine de l’État.
Un joyau du patrimoine national confié à des mains inexpertes : la décadence du KFP
Avec six (6) mois d’existence (créée le 13 juillet 2011) et un capital de 10 millions FCFA, la SHA ne remplissait aucun critère parmi ceux généralement admis dans les standards de gestion des hôtels d’affaires haut de gamme dans le monde. C’est comme le boutiquier du coin qui se voit confier, du jour au lendemain, la gestion de la grande surface la plus importante du pays. Dans ce cas, le fait d’avoir effectué du commerce et d’être propriétaire d’une boutique de quartier ne suffiraient pas pour justifier une telle décision. En effet, gérer une grande surface requiert beaucoup de prérequis notamment le fait de disposer des sources d’approvisionnement stables, pas chères et de qualité ainsi que la maîtrise de la chaîne logistique. Cet exemple, simple et édifiant, permet de mesurer le degré de forfaiture des autorités d’alors qui avaient pris la décision d’évincer le groupe Starwood Hotels & Resorts Worldwide au profit de la SHA. Les autorités actuelles ont laissé faire et se complaisent dans un mutisme injustifié en allant jusqu’à renouveler ce contrat. Elles se sont rendues donc complices de cette forfaiture.
En effet, avant d’être absorbée par Marriott International, le groupe Starwood était, au moment des faits, l’un des plus importants groupes hôteliers du monde avec l’exploitation de 1200 sites répartis à travers une centaine de pays. De plus, il détenait plusieurs « Marques » internationalement réputées et qui sont synonymes de sécurité et de qualité du service (Sheraton, Le Méridien, etc.). Face à ce mastodonte, le groupe Sénégal Tours, que préside Mamadou Racine Sy, n’avait pas la capacité, ni les réseaux pour offrir au KFP la force de vente pouvant lui permettre de capter la clientèle aisée et rentable dont il avait besoin pour continuer son expansion. Par conséquent, l’argument voulant justifier l’incongruité de la décision de confier la gestion du KFP à SHA tombe de lui-même. Il ne s’agit nullement de remettre en cause le principe de la préférence nationale ni le besoin de mettre le pied à l’étrier les entrepreneurs nationaux. Cependant, il y avait certainement des moyens de le faire autrement, car le segment de l’hôtellerie d’affaire a ses propres réalités : si un réceptif hôtelier ne s’adosse pas sur un groupe disposant de réseaux et de ramifications au plan international, aucune chance d’assurer sa pérennité et la préservation de ses emplois ! C’est une réalité, objective et incontournable. Les régimes successifs ont fait fi de cette réalité. Ils ont fauté.
Avec l’arrivée de SHA, le KFP est entré dans un cycle de décadence à tous égards que toutes les tentatives de maquillage (une spécialité du gouvernement actuel !) ne sauraient occulter. Ainsi, par exemple, le taux d’occupation du KFP s’est drastiquement rétréci comme peau de chagrin alors que celui de ses concurrents est à la hausse. Il en est de même pour le revenu moyen par chambre qui a piqué du nez alors que celui des concurrents connait une certaine embellie. La dégradation des conditions d’hygiène et celle de la qualité du service expliquent, en grande partie, cette décadence. Elles ont fait perdre au KFP une catégorie de clientèle qui peut rapporter gros en termes de visibilité et de références : les équipages des compagnies aériennes. Le KFP a ainsi perdu plusieurs contrats dont ceux qui le liaient, par exemple, aux compagnies Air France, Emirates, Air Algérie, Ethiopian, South Africa, Delta Air Lines, Tunis Air. Ces compagnies aériennes sont parties, non pas pour se rapprocher de l’aéroport international de Diass, mais pour des raisons liées aux manquements cités ci-dessus.
Une gestion patrimoniale fondée sur la négation des droits des travailleurs
La concession de la gestion du KFP a été faite, puis renouvelée dans des conditions nébuleuses et léonines au profit de la SHA que plusieurs spécialistes et certains journalistes avaient vivement dénoncé. Ce contrat a intronisé un homme et son clan. Il a favorisé la mise en place d’une gestion, outre gabegique, patrimoniale et clanique. Tous les postes clés sont détenus par les parents, alliés et proches du Président de la SHA. Rien n’est petit ni suffisant pour eux. Tout cela a fini de faire du KFP leur vache laitière. La gestion de l’établissement a pris les allures d’un dépeçage systématique !
Les dégâts sociaux causés par cette gestion inique, inefficace et patrimoniale sont excessivement importants. En plus d’avoir installé les travailleurs dans une précarité inacceptable, la gestion sociale de l’établissement a contribué à une forte dégradation du climat sociale. Les travailleurs vivent, quotidiennement, dans la pression notamment psychologique avec des intimidations, des menaces, des cas d’acharnement et de harcèlement. Le nombre de licenciements abusifs et celui de démissions ont également pris l’ascenseur. Certains acquis sociaux sont remis en cause. Il est illusoire, dans ces conditions, d’espérer un engagement, une motivation et une mobilisation des travailleurs autour des objectifs organisationnels. Le KFP est en train de mourir de sa belle mort!
Quoiqu’en sous-effectifs, le KFP recrute, quotidiennement en appoint, plusieurs dizaines de journaliers. Plusieurs postes permanents, pourtant indispensables au bon fonctionnement de l’hôtel, restent vacants. Ce qui ne manque pas de se répercuter, négativement, sur la qualité des services offerts. En outre, des recrutements complaisants et non dictés par les besoins de l’établissement ont été opérés depuis la prise en main du KFP par la SHA.
Il est temps que le gouvernement sorte de sa torpeur en prenant des mesures hardies : mettre fin au contrat le liant avec SHA et recourir à une compagnie de renommée disposant suffisamment de réseaux permettant à l’hôtel de renouer avec sa splendeur d’antan. Le gouvernement doit le faire pour cesser d’enfoncer les travailleurs dans une précarité du fait des agissements irresponsables et de l’incapacité notoire de la SHA. La République des Valeurs, fidèle à ses principes, se solidarise avec les vaillants travailleurs du KFP, car la dignité et le respect des travailleurs constituent le socle de toute création de richesses qui se voudrait pérenne et équitable dans son partage.
par Birane Diop
VIVRE VITE, UN ROMAN INTIMISTE LAURÉAT DU GONCOURT 2022
Brigitte Giraud revient sur le drame qui a changé sa vie et celle de son fils Théo, avec la mort brutale de son mari Claude dans un accident de moto à Lyon
Jeudi 3 novembre 2022. La messe est dite au restaurant parisien Drouant, situé dans le 2e arrondissement. Le successeur du talentueux et généreux écrivain sénégalais, Mohamed Mbougar Sarr est connu. Il passe le flambeau à une consœur. Une femme pleine de grâce et discrète.
Il s’agit de Brigitte Giraud. Son roman « Vivre vite » publié aux éditions « Flammarion » a finalement remporté le prestigieux prix littéraire, au détriment du livre favori, le grand texte politique, historique et sociologique, de Giuliano da Empoli « Le Mage du Kremlin ». Petite précision, je supportais l’auteur italo-suisse. Je considère comme beaucoup de gens que c’est un magnifique livre, qui nous éclaire sur cette formidable époque. Car il décrit avec clarté, l’invasion russe en Ukraine, la vision conservatrice de Vladimir Poutine, l’émergence d’un nouvel impérialisme, etc.
Mais malgré sa profondeur, sa puissance, sa justesse, les membres de l’Académie du Goncourt ont désigné « Vivre vite », de la lyonnaise Brigitte Giraud ; après quatorze tours de scrutin. Cela dit, il a fallu la voix de Didier Decoin, président du jury pour départager les deux romans en compétition. Car sa voix compte double.
Brigitte Giraud, je ne l’avais jamais lu, avant son sacre. C’est ce roman primé qui m’a fait découvrir l’écrivaine, in fine, sa littérature.
En un mot, j’ai découvert une belle plume, une excellente romancière, qui mérite ce prix, même si comme je l’ai dit plus haut, je souhaitais que Giuliano da Empoli gagne.
Dans ce roman intimiste, ponctué d’histoire, de politique, de sens, Brigitte Giraud revient sur le drame qui a changé sa vie et celle de son fils Théo, avec la mort brutale de son mari Claude dans un accident de moto à Lyon. Une tragédie survenue à la fin du XXe siècle. Un matin du 22 juin 1999. Elle raconte ce qui serait passé, si son petit frère n’avait pas laissé sa moto dans le garage de leur nouvelle maison. Si elle n’avait pas changé la date de son déplacement chez son éditeur à Paris. Si elle avait un téléphone portable. Si elle avait accepté que son fils parte en vacances avec son frère, etc. Cette bouleversante litanie de « Si » fait de sa vie « une réalité au conditionnel passé. »
Brigitte Giraud interroge la notion de l’existence. « Vivre vite » est un livre universel au sens Kantien, qui parle de la vie, le tout drapé dans un épais manteau de pudeur. Je le recommande sans réserve !
SADIO MANÉ PRÉSENT À DOHA
"Une chose est sûre, Sadio Mané sera dans la liste demain" vendredi, a indiqué jeudi à l'AFP une source au sein de la Fédération sénégalaise de football, interrogé sur la participation de la star des Lions au Mondial-2022, malgré une blessure au péroné
Le Ballon d'Argent 2022 "reste zen, il est professionnel, il sait que la blessure fait partie du métier", a-t-on ajouté de même source.
Le sélectionneur Aliou Cissé doit annoncer vendredi à 10h00 (11h00 à Paris) sa liste de joueurs retenus pour la Coupe du monde au Qatar (20 novembre-18 décembre).
Touché à l'extrémité du péroné droit, l'attaquant de 30 ans a craint de devoir déclarer forfait.
Déjà, il ne jouera pas samedi avec son club du Bayern Munich, dernier match avant le Mondial, que le Sénégal débutera le 21 novembre contre les Pays-Bas, dans un groupe comprenant également le pays organisateur et l'Équateur.
Le médecin de la sélection sénégalaise, Manuel Afonso, est à Munich ce jeudi après-midi pour examiner le joueur.
Mané s'est blessé sur une action anodine mardi soir sur la pelouse de l'Allianz Arena lors de la victoire contre Brême (6-1).
A la course avec le défenseur du Werder Amos Pieper après un quart d'heure de jeu, l'attaquant du Bayern a reçu un coup totalement involontaire sur la rotule du genou droit.
Immédiatement, l'international sénégalais a ressenti une douleur, s'est tenu le genou, puis s'est allongé sur la pelouse.
Après l'intervention des médecins bavarois, Mané a tenté de reprendre sa place, mais a rapidement fait signe à son entraîneur Julian Nagelsmann qu'il ne pouvait pas poursuivre.Il a été remplacé par l'international allemand Leroy Sané à la 21e minute.
La blessure de Sadio Mané a été vécue à Dakar comme un choc, le président Macky Sall tweetant "Sadio, je te souhaite prompt rétablissement suite à ta blessure lors du match Bayern-Werder Brême.Comme je te l'ai dit : Sadio, cœur de Lion!De tout cœur avec toi!Dieu te bénisse!".
Champion d'Afrique en titre, après son sacre début février, le Sénégal fait partie des outsiders du Mondial.
LES MAIRES AHMED AÏDARA ET RACINE TALLA FUMENT LE CALUMET DE LA PAIX
Un évènement important s’est déroulé hier au siège de la mairie de Wakhinane-Nimzath à Guédiawaye.
Un évènement important s’est déroulé hier au siège de la mairie de Wakhinane-Nimzath à Guédiawaye. Il s’agissait des retrouvailles des maires Ahmed Aïdara, de la Ville, et de Racine Talla, de Wakhinane-Nimzath, qui ont décidé d’enterrer la hache de la guerre pour l’intérêt de leurs électeurs.
Le maire de la Ville de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, et Racine Talla, maire de la commune de Wakhinane-Nimzath, ont décidé d’enterrer la hache de guerre et de mutualiser leurs forces pour le développement du département de Gué¬diawaye. Racine Talla, qui a reçu le maire de la Ville, lui a indiqué que «s’il s’agit de travailler, mes portes vous sont grandement ouvertes».
Les deux hommes politiques ont souligné que Guédiawaye est une ville civilisée. «Après la politique, vient le temps du travail. C’est un sacerdoce que nous avons envers les populations. Aujourd’hui, j’ai senti un maire qui connait ses préoccupations et qui a dégagé ses priorités. Il sait ce qu’il veut, et ce qu’il veut, il l’a exprimé très clairement. J’ai beaucoup insisté sur la nécessité pour chaque commune, de se doter d’un plan de développement communal, parce que c’est l’instrument qui va permettre au maire de Ville non seulement de voir les spécificités, mais aussi d’être en synergie pour une rationalisation des interventions pour une plus grande efficacité. Parce qu’il y a des projets où il ne servira à rien que chaque commune initie un projet personnel alors qu’on peut confier à la ville certains projets d’envergure et dont bénéficieront toutes les populations, et c’est ça qui est important», a indiqué le maire Talla, entouré des conseillers des deux entités.
Dans la salle, régnait une ambiance bon enfant. Ce fut un grand moment de retrouvailles pour certains qui ne se parlaient plus depuis plusieurs mois. Le maire de Wakhinane-Nimzath poursuivra son discours en déclarant : «Nous avons été élus pour satisfaire les besoins des populations. Et avant de satisfaire les besoins, il faut d’abord les identifier. Il faut planifier également la manière de faire parce que rien ne se fait spontanément. Parce qu’on travaille avec un Etat central, on compte sur des recettes, etc.» De ce fait, pour Racine Talla, la réussite de leur mission impose que les cœurs s’unissent pour que l’intercommunalité puisse fonctionner. Il a, à l’occasion, informé le maire Ahmed Aïdara que le chef de l’Etat sera à Guédiawaye pour la pose de la première pierre d’un centre de formation professionnel. «Et à cette occasion, monsieur le maire Ahmed Aïdara et moi serons ensemble parce qu’il s’agit d’institutions. Je ne reviendrai pas sur les autres choses parce qu’aujourd’hui nous sommes là pour les populations.» Sans manquer de taquiner M. Aïdara en lui lançant : «Tu étais venu ici nous jeter des pierres, aujourd’hui tu es là chez toi.» Des propos qui ont plongé la salle dans une hilarité totale.
«Je suis un opposant et je le resterai jusqu’à l’élection présidentielle»
Dans sa réponse, le maire Ahmed Aïdara a tenu à préciser qu’il était venu voir Racine Talla non seulement en tant que son grand-frère, mais également dans le cadre du travail. «Ce qui, d’ailleurs, est normal, parce qu’il y a un temps pour la politique et un temps pour le travail. La mairie est un démembrement de l’Etat. Guédiawaye a 5 communes, plus la ville. Et dans le cadre de l’intercommunalité, la ville a l’obligation d’intervenir dans les 5 communes. J’ai échangé avec le maire Racine sur le projet du crédit municipal qui sera départemental. Un centre de formation professionnel, ainsi que des plans de développement communal comme départemental. Pour ce qui concerne le littoral, nous avons entendu les problèmes. Les populations de Guédiawaye doivent bénéficier du site, de même que le centre de recherche.» Sur un autre plan, le maire de la Ville a fait savoir à l’assistance que l’élection présidentielle approche. «Je suis de l’opposition, lui, Racine Talla, est du pouvoir. En 2024, je serai dans l’opposition, moi Ahmed Aï¬dara.» Et pour maintenir la taquinerie, il précisera à son tour : «Ce n’était pas moi qui jetais des pierres sur ta mairie.»
Quand la nouvelle de la rencontre s’est répandue dans la commune, des citoyens ont afflué au niveau de la mairie pour immortaliser les retrouvailles entre les deux hommes politiques.
GROS MALAISE AU TRAVAIL
Les accidents de travail sont une véritable tragédie : plus de deux millions de personnes en ont perdu la vie dans le monde l’année dernière.
Justin GOMIS et Amadou MBODJI |
Publication 10/11/2022
Les morts subites dans les entreprises et les accidents de travail sont devenus une préoccupation majeure des travailleurs et des employeurs. Si dans le monde, la situation est dramatique, chez nous aussi, plus d’une dizaine de travailleurs ont été victimes de la mort subite rien qu’en 2016-2017. Mais pour éviter cela, il faut diminuer la charge de travail, la pression, les dysfonctionnements et les inégalités au sein de l’entreprise, conseillent les médecins du travail.
Les accidents de travail sont une véritable tragédie : plus de deux millions de personnes en ont perdu la vie dans le monde l’année dernière. C’est ce qui est ressorti d’un panel organisé dans le cadre des activités des Préventica Dakar et dont le thème est «situation de la santé et sécurité travail dans le secteur industriel : enjeux et perspectives». «Les pertes en vies humaines que nous enregistrons dans le monde du travail, le nombre élevé de travailleurs malades par suite d’un manque de prévention et l’absence d’une politique de santé et de sécurité au travail efficace et adaptée doivent interpeller notre conscience», soutient Lamine Fall, Secrétaire général adjoint de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), qui avait à ses côtés Amadou Massar Sarr, président de la Cellule sécurité environnement en milieu professionnel du Cnp. En plus des pertes que subissent les entreprises à cause des accidents de travail, explique M. Fall, «s’ajoutent les pertes économiques et financières énormes pour les entreprises et les pays».
«D’où l’urgence d’avancer rapidement», selon lui, «dans l’adoption de structures de réflexions et d’actions de type nouveau pour que la santé et la sécurité au travail soient réellement au centre de l’activité économique». «Car il est inacceptable», à l’en croire, «qu’au 21ème siècle, des hommes et des femmes continuent de mourir sur les lieux de travail, simplement par suite de négligences». «Fort heureusement, au Sénégal, l’Etat s’est inscrit dans une dynamique pour mettre en exergue la Santé Sécurité au Travail et ceci dans un cadre tripartite», se félicite M. Fall. «Le malaise au travail est une réalité au Sénégal», enchaîne un autre médecin du travail, qui présentait le thème : «Malaise en milieu du travail», au Forum international sur la maîtrise globale des risques en Afrique de l’Ouest, qui se tient à Dakar.
D’après lui, plus d’une dizaine de travailleurs ont perdu la vie au travail en 2016-2017. «Un commissaire de police est mort dans son bureau, un inspecteur de Douane est aussi mort subitement en pleine activité, un directeur de société est victime d’une mort subite, un professeur de lycée est mort à l’école suite à un malaise, un célèbre batteur de tam-tam est mort après avoir enterré son ami», cite-t-il. Selon ses révélations, la mort subite touche plus les personnes de plus de 50 ans et aussi les athlètes de haut niveau. Il cite l’exemple de Marc Vivien Foe en France.
Selon toujours le médecin du travail, les causes de la mort subite sont nombreuses. «Elles peuvent être d’origine cardiaque et être dues au stress lié à la charge du travail, à la pression, aux dysfonctionnements et aux inégalités au sein de l’entreprise. Les causes peuvent aussi être internes (malaise d’origine neurologique, Accidents vasculaires cérébraux (Avc))», dit-il.
A l’en croire, le stress se manifeste par des troubles digestifs, des inconforts digestifs, de la dysenterie, le burnout, l’épuisement, entre autres. D’après lui, il y a des «circonstances favorables à la mort subite». Il s’agit, entre autres, de l’excès de cholestérol, les fumeurs, alcooliques et sportifs du dimanche sont aussi exposés. Cependant, pour lutter contre le stress, il suggère de connaître d’abord la cause, d’éviter l’injustice, la charge du travail dans l’entreprise et avoir une bonne politique sociale. «Pour aider une victime, il faut d’abord la sécuriser en mettant la personne en position de latéralité», enchaîne-t-il.
MACKY RECLAME UN BILAN EXHAUSTIF DU FONDS DE FINANCEMENT ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
La gestion du fonds de financement de la formation professionnel et technique (3fPt) sera évaluée par le gouvernement sur demande du président de la République
La gestion du fonds de financement de la formation professionnel et technique (3fPt) sera évaluée par le gouvernement sur demande du président de la République. En réunion du conseil des ministres hier, le chef de l’Etat a demandé à ses hommes de faire un bilan exhaustif des réalisations de l’institution depuis sa création.
Abordant hier en réunion du conseil des ministres l’exécution des projets de promotion de la formation professionnelle et technique, le président de la République a rappelé au gouvernement l’importance de la valorisation du capital humain dans le Plan Sénégal Emergent (PSE). A cet effet, le chef de l’Etat a souligné que le caractère prioritaire de la formation professionnelle et technique nécessite l’exécution optimale de l’ensemble des projets et programmes de développement du secteur, avec la réalisation des centres de formation professionnelle départementaux et le déploiement du Fonds de Financement de la Formation professionnelle et technique (3FPT).
A cet égard, le Président Sall a fait état de la nécessité d’une évaluation des interventions territoriales, techniques et financières des guichets du 3FPT, notamment dans le cadre du programme «XEYU NDAW NI». Mieux, le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de faire le bilan exhaustif des actions du 3FPT, depuis sa création en 2014, et de communiquer davantage sur les possibilités de soutien en termes de formation et d’apprentissage offertes par la structure.
Il faut rappeler qu’à travers le 3FPT, l’Etat a voulu renforcer le capital humain qui constitue un axe stratégique majeur du Plan Sénégal Emergent (PSE). Créé en 2014 par le gouvernement du Sénégal avec l’appui de la Banque Mondiale et de l’Agence Française de Développement (AFD), le 3FPT a pour missions principales de mobiliser les ressources nécessaires au financement de la formation professionnelle et technique ; de financer les actions de formation initiale ainsi que les actions de formation continue du personnel des entreprises, des demandeurs d’emploi et des porteurs de projets d’insertion ; de contrôler l’utilisation des financements attribués ; de veiller à l’efficacité des actions mises en œuvre ; de conduire des études prospectives sur l’environnement du développement économique, de l’emploi et de la formation professionnelle ; et d’accompagner les entreprises et les établissements de formation professionnelle et technique dans l’identification et la formulation de programmes de formation. Des actions conséquentes ont été effectuées dans le sens d’aider particulièrement les jeunes en quête de qualification qu’ils soient scolarisés ou déscolarisés, les demandeurs d’emploi en quête de formation, les organisations soutenant la formation des couches vulnérables.