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15 août 2025
Par Abdoul Aly KANE
A PROPOS DE LA PARTIE ECONOMIQUE DE LA DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE
La Déclaration de politique générale fut un grand moment de politique politicienne pour la représentation nationale focalisée sur le décodage de la pensée « primatorale » sur le 3ème mandat et à l’affût du moindre dérapage verbal du Premier ministre
La Déclaration de politique générale fut un grand moment de politique politicienne pour la représentation nationale focalisée sur le décodage de la pensée « primatorale » sur le 3ème mandat et à l’affût du moindre dérapage verbal du Premier ministre Amadou BA. Les propos furent lénifiants sans le ton guerrier auquel on nous avait habitués en ce début de 14ème législature.
S’agit-il d’un signal du président de la République pour l’apaisement du climat politique et social enfumé par les procès, les emprisonnements tous azimuts et autres menaces, ou alors le propre d’un homme politique comme Amadou Ba, connu pour être peu enclin à hausser le ton ? L’avenir nous édifiera.
En toutes hypothèses, les visages quasi hilares des députés de l’opposition créèrent un moment de détente, de respiration pacifique dont le pays a grandement besoin après une mise en avant de la force et du passage en force à un niveau jusque-là inconnu dans notre pays.
Le « ni oui ni non » du Premier ministre, renvoyant la question à la seule décision du principal concerné, le candidat Macky Sall, tout en ayant la prudence de jeter le trouble sur la nature du mandat en cours(premier ou 2ème ) a ressemblé aux fameux propos d’un Senghor soutenant que « les Arabes ont raison mais Israël n’a pas tort » évitant de se mettre à dos les deux parties en conflit.
On a vu des députés de l’opposition très souriants, sans doute à l’idée d’avoir joué un mauvais tour au camp présidentiel, pour avoir réussi à focaliser le débat sur le 3ème mandat alors que la Déclaration de Politique Générale était centrée sur l’économie et le social. On a également vu des députés de la majorité, habituellement adeptes du « passage en force », arborer des mines peu enthousiastes, par rapport à ce qu’ils doivent considérer comme de la mollesse, au point de demander que leur candidat soit investi séance tenante debout et par acclamation.
La partie économique du discours de politique générale aura davantage retenu notre attention. Le Premier ministre a insisté sur la prévalence du consensus concernant les orientations économiques du pays qui seront désormais portées à l’appréciation des parlementaires. Nous lui suggérons alors d’inclure les questions de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine), lente au démarrage, de la faible intégration des économies de la CEDEAO (10%à 15% d’échanges intra régionaux), de l’identification des complémentarités économiques dans cette zone, et enfin celle de la réforme du FCFA, essentielle au dynamisme d’une économie sous-régionale peu participative au commerce mondial (environ 3 % pour toute l’Afrique en 2021).
La question de la monnaie est importante.
Les résultats économiques des pays du monde, en particulier des pays émergents, se distinguent de parleur capacité à vendre sur le marché international des biens agricoles et industriels qu’ils produisent et transforment en y intégrant un maximum de valeur ajoutée. On ne peut parler d’exportation sans parler de devises et, par conséquent, du rapport d’échange entre elles (Monnaie nationale/ Devises étrangères), soit le taux de change entre le FCFA et la monnaie des pays importateurs ou potentiellement importateurs de nos produits. L’omerta sur cette question ne règle pas le problème.
Comme nous l’avons rappelé dans une précédente contribution, le taux de change est un élément essentiel de la compétitivité d’un pays et c’est pourquoi il est complètement dépassé de faire l’impasse sur cette question. La problématique du FCFA pour les pays de la zone ne repose pas sur le libre placement des réserves de change excédentaires ni sur le libre rapatriement des capitaux. Elle se rapporte à la fixité du taux de change euro/CFA qui fait endosser aux pays africains de la zone les pertes de compétitivité dues à la politique de l’euro fort. Les exportations de matières premières brutes sur le marché international sont une « arnaque »
Le cas du cacao ivoirien est édifiant. Cette graine représente 10 % à 15 % du PIB et près de 40% des recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire mais la valeur ajoutée de la transformation est réalisée à l’extérieur au grand dam des « cacaoculteurs » et de l’Etat éburnéen.
La transformation agro-industrielle est stagnante au Sénégal, voire en régression, au regard des importations de produits comme la tomate concentrée.
L’importation de textile chinois a éliminé les unités industrielles de textile du Sénégal comme les fabricants de tissus (Sotiba, ICOTAF), les filatures, les entreprises de confection comme la bonneterie. Au-delà du savoir-faire chinois, l’avantage compétitif résidait essentiellement dans le rapport de change.
Toujours au plan économique, le Premier ministre a informé l’Assemblée de deux importantes décisions à venir, à savoir celle portant sur la création d’une banque nationale et celle de la réactualisation du Plan Sénégal Emergent (PSE) pour la prise en compte de l’arrivée du pétrole et du gaz.
Concernant la holding bancaire, il en a défini les ressources et les emplois ainsi qu’il suit : « Dans la perspective du financement du programme des 100 mille logements sociaux et de la constitution progressive des fonds de bonification et intergénérationnel issus des recettes pétrolières, l’État du Sénégal a une occasion historique de se doter d’une grande banque publique pour une meilleure inclusion financière. Le Gouvernement va donc vous proposer la création d’une grande holding bancaire pour appuyer le développement de nos entreprises ».
Il s’agit d’une annonce attendue des milieux d’affaires sénégalais, en particulier les PME sevrées de financement bancaire. Cette holding bancaire, selon Amadou Ba, « va intégrer l’ensemble du portefeuille bancaire de l’État et consolider ses actifs. Il sera assez robuste pour contribuer de façon substantielle au financement des champions locaux ainsi que des PME/PMI » précise le Premier Ministre.
Pour l’instant, n’ayant pas d’éclaircissement sur la Holding et les différentes structures qui en seront les filiales, il est plus prudent d’attendre d’en savoir davantage.
Le PSE « nouvelle version », également programmé pour tenir compte des découvertes pétrolières, nous pousse à formuler quelques interrogations préliminaires. Quel besoin y a-t-il de partager ce plan avec l’opposition si l’on sait que sa formulation finale s’est faite avec les cadres de l’administration via la SNCDS et les apports de cabinets extérieurs et a engagé le pays dans un endettement « limite » ?
Les découvertes pétrolières et gazières constituent-elles des éléments à ce point fondamentaux, si l’on sait que les projections de recettes attendues de l’exploitation des hydrocarbures provenant des projets GTA et Sangomar, sont de 51,6 milliards FCFA en 2023, 196,8 milliards FCFA en 2024 et 322,5 milliards FCFA en 2025 (Prévisions des recettes et risques pour l’année 2024 du Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2023-2025),soient des montant faiblement significatifs par rapport, pour ne prendre que cet exemple, aux transferts de fonds des émigrés sénégalais dont le total avoisine 1 500 milliards de FCFA en 2019 ?
Nous conclurons en invoquant la Banque Mondiale qui affirme dans son dernier rapport sur la pauvreté qu’«en 2030, l’Afrique concentrera 90 % des pauvres de la planète », faute de ressources fiscales suffisantes et à cause d’une croissance économique reposant sur l’endettement et dont les moteurs sont trop faibles.
Pour conjurer ce mauvais sort, il faut faire face. Les incantations sur le développement de l’industrie ne peuvent se réaliser que sur l’impulsion du développement de l’agriculture, la transformation industrielle de ses produits, la promotion d’entrepreneurs sénégalais grâce à un accès ouvert au financement, avec un soutien sans faille de l’Etat fait de protection, de disponibilité des facteurs de production à des coûts compétitifs, et le tout dans un cadre sous-régional gérant la ou les monnaies et facilitant les échanges commerciaux.
La question du Franc CFA soulevée par l’opposition parlementaire répond au besoin de rompre dans un premier temps le couplage Euro/FCFA qui génère une faiblesse de compétitivité internationale.
C’est une question évoquée par le Sénat français en 2020 et dont la pertinence et l’urgence sont indiscutables. Il appartient aux chefs d’Etat d’impulser la réflexion sur la politique monétaire commune au regard des disparités économiques des pays concernés, de la faisabilité de la monnaie nationale et la solidarité à l’intérieur de la CEDEAO en matière de mise en commun des réserves de changes pour le règlement des importations.
Selon notre conviction, l’émergence économique envisagée sans ces prérequis mène à la désillusion et par conséquent à l’impasse.
COVIDGATE, L’ARMEE A L’ABRI DES INCRIMINATIONS
Seule l’Armée, connue pour sa rigueur dans la gestion, a échappé aux incriminations de la Cour des comptes. A preuve par l’hôpital Principal de Dakar…
L’audit de la Cour des comptes a révélé la manière criminelle dont les fonds Covid 19 estimés à près de 775 milliards cfa ont été pillés, braqués et bradés par diverses administrations notamment au niveau du ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas) dirigé à l’époque par Abdoulaye Diouf Sarr. Seule l’Armée, connue pour sa rigueur dans la gestion, a échappé aux incriminations de la Cour des comptes. A preuve par l’hôpital Principal de Dakar…
Pour lutter contre le virus du coronavirus et freiner l’hécatombe, l’État du Sénégal avait lancé un appel à la solidarité nationale et internationale pour la mobilisation de ressources nécessaires au financement de la guerre. Et au delà de la chasse à l’ennemi sanitaire venu de Chine, soutenir les entreprises nationales et les ménages en détresse sociale pour cause de couvre-feu et de restrictions draconiennes. Face à la pandémie, donc, on a assisté à un élan de solidarité qui rappelait la campagne footballistique « Caire 86 ».
La chaine de solidarité et les appuis financiers de la communauté internationale avaient permis de mobiliser prés de 775 milliards cfa confiés essentiellement au ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas), dirigé à l’époque par Abdoulaye Diouf Sarr, et au ministère du Développement communautaire et de l’Equité sociale et territoriale ayant à sa tête Mansour Faye. Les résultats de l’audit de la Cour des comptes sur l’utilisation des ressources du Fonds covid ont montré que lesdits fonds avaient fait l’objet d’exactions financières. Des crimes de guerre financiers qui ne pouvaient être commis sans la complicité du directeur de l’administration générale de l’équipement (Dage) du ministère de la Santé en complicité avec certains chefs de service du Msas et des fournisseurs.
A la lecture des rapports de la Cour des comptes, on constate que seule l’Armée a échappé aux accusations de prévarication, tripatouillages et magouilles financières opérés sur l’argent de la lutte contre le covid. La preuve par l’hôpital Principal de Dakar donné en exemple par des auditeurs et experts de la Cour des comptes, nous renseigne-t-on.
Bien que n’étant pas sous la tutelle administrative du Msas, porteur du plan national de riposte de la covid19, la direction militaire de l’hôpital Principal de Dakar avait mis la totalité de ses moyens humains et matériels à la disposition du ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr. C’était dans le cadre du plan national de riposte au covid19.
Pour les allocations des fonds, cet établissement militaire avait reçu 2 milliards cfa comme la plupart des établissements hospitaliers. Conformément à la réglementation en vigueur, le conseil d’administration avait été convoqué pour un réaménagement budgétaire afin d’intégrer ce montant dans le budget de l’hôpital. Evidemment, il s’agissait là d’un préalable indispensable basé sur les critères d’une gestion des armées avant tout paiement. Et à l’issue de ce conseil de guerre contre le virus, les administrateurs avaient validé les propositions de dépenses faites par les personnels soignants.
En l’occurrence 3 types de dépenses avaient été retenus : le renforcement des équipements de la réanimation pour faire face aux cas graves qui constituaient à l’époque la seule vraie épidémie hospitalière. Ainsi durant toute la période pandémique, l’hôpital n’avait connu aucun déficit d’équipements indispensables pour la prise en charge adéquate de ces cas graves. En effet, nous explique un expert donnant en exemple cet hôpital militaire, près d’un 1milliard de francs cfa avait été consacré à l’achat d’un lot de matériels de réanimation devenus propriété de la structure.
Rigueur militaire
Des équipements estampillés « biens covid» à savoir un système de vidéosurveillance centralisée permettant de surveiller les malades en temps réel sans contact physique avec eux, réduisant le risque de contamination du personnel soignant, quinze respirateurs neufs venus s’ajouter aux 10 déjà disponibles rendant l’hôpital autosuffisant en respirateurs. Sans oublier la disponibilité d’une centrale d’oxygène mise régulièrement à l’abri de ruptures d’oxygène etc. Toutes ces dépenses avaient été effectuées dans la rigueur militaire. D’ailleurs, c’est ce qui justice que l’hôpital principal soit au dessus des récriminations et des accusations de criminalité financière portées contre certains gestionnaires civils des fonds publics destinés à lutter contre la pandémie ou à soutenir les populations vulnérables ou les secteurs économiques — en particulier l’informel — affectés par les conséquences économiques de cette crise sanitaire.
Par Moussa KAMARA
GIROUETTES
Ce jeudi, donc, l’opposition a vu sa motion entrer dans les débats de l’Assemblée. Mon avis est que si la Majorité a accepté d’en débattre c’est qu’il n y a pas péril en la demeure. Je peux me tromper mais c’est ma conviction
Ce jeudi, donc, l’Opposition a vu sa motion entrer dans les débats de l’Assemblée. Mon avis est que si la Majorité a accepté d’en débattre c’est qu’il n y a pas péril en la demeure. Je peux me tromper mais c’est ma conviction. Ces députés sortis des limbes de l’anonymat et destinés à jouer les seconds couteaux dans un premier choix ont eu la chance de leur vie en voyant la liste de leurs titulaires rejetée. Nonobstant les élus des listes départementales de l’opposition qui avaient bien ferraillé avec ceux d’en face pour les avoir battus haut la main, les autres députés courront ils le risque de reprendre la bataille pour d’autres législatives ? Parce que si la motion était passée, le président de la République pourrait dissoudre l’Assemblée nationale.
Le Sénégalais et davantage le politicien ne voudra pas voir ses calculs perturbés par des micmac politiciens qui sont loin de ses préoccupations secrètes. Lui qui a bien évalué la place qui lui était destinée parle Bureau politique ou parle leader incontesté et incontestable de sa formation politique.
De suppléant à titulaire légitime, ce n’est pas tous les jours que ça va risquer de se reproduire. Surtout que, franchement, il y a des députés qui ne sont pas à leur place dans cette Assemblée ! Parce que, dans les cas les plus improbables, il n’était pas dans les desseins de leurs leaders d’en faire des députés.
Tous les excès qu’on a pu observer proviennent de ce mauvais casting. Des joutes oratoires qui ont dominé toutes les législatures passées on est passé aux agressions physiques. Pourquoi on en est arrivé là ? Les partis politiques ont tous perdu de leur superbe. Sauf un peut-être qui attire des militants de tous âges.
Toujours est-il que les partis adoptent les coalitions. Parce que la coalition peut cacher les manques et les insuffisances. Et quand les égos sont rassemblés aucun leader, fût-il le plus porteur de voix, ne peut faire prévaloir ses idées. Et à force de faire des concessions pour sauver la coalition, on accepte d’entériner des propositions souvent loufoques.
Quand tous les leaders déclarent leur candidature à la présidence de la République en sachant qu’ils n’ont aucune chance de franchir le premier tour, voire l’étape des parrainages, pourquoi alors ne pas soutenir le plus tôt possible le mieux placé parmi eux ? Parce qu’il est certain que, si les tendances nées des dernières élections se poursuivent, l’Opposition unie accédera au pouvoir à coup sûr.
Mais allez savoir ce qui peut trotter dans la tête de nos chefs de partis, tant de l’Opposition que du pouvoir. Leurs costumes sont si légers qu’ils peuvent se transformer radicalement et fondamentalement en girouettes!
Le collectif «Jàmm a gën 3e mandat» reçu à Touba
Le collectif «Jàmm a Gën 3ème mandat » n’a pas attendu que le Président Macky Sall se prononce sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2024 pour aller sensibiliser les guides religieux sur les dangers qui guettent le Sénégal. Ainsi, le collectif dirigé par Alioune Tine d’Afrikajom a entamé hier une série de visites auprès des familles religieuses du pays. La délégation conduite par l’ancien coordonnateur du M23, Alioune Tine, a été reçue par le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké. En plus d’Alioune Tine, la délégation du collectif "Jàmm a Gën 3ème mandat" était composée de Aliou Sané de Y en a marre, Mouhamadou Mbodj ex-coordonnateur du M23, Denis Ndour de la Ligue Sénégalaise de Défense des Droits de l’Homme et Aisha Dabo d’Africtivistes.
Drame à Pikine Est
Un pan de mur s’est effondré hier à Pikine-Est, plus précisément au quartier Touba Diacksao. Un enfant de 6 ans y a perdu la vie et trois autres personnes se sont retrouvées avec des blessures. La Police de Pikine qui était sur les lieux pour les besoins du constat a ouvert une enquête.
Marche pour la libération des détenus politiques
Le Collectif pour la Libération des Détenus Politiques (poursuit le combat. Il appelle à une grande mobilisation aujourd’hui à la marche qu’il organise pour l’élargissement des détenus politiques. Thiat de Y en a marre et autres membres de Frapp pensent que «le Sénégal est en danger, la démocratie à terre, les libertés menacées et les fondamentaux sont bafoués ». Selon les membres du Collectif, cette situation interpelle tous les citoyens, car il ne s’agit pas d’un combat d’activistes ou de politiques, mais d’un combat citoyen tout court. A les en croire, depuis le Président Senghor, le Sénégal n’a jamais connu autant d’arrestations. D’où l’importance de se mobiliser pour dénoncer l’arbitraire et barrer la route au troisième mandat.
Mimi Touré soutient la motion de censure
Député non inscrite, Aminata Touré a cependant voté la motion de censure contre le gouvernement. Elle justifie sa position par le fait que le Premier ministre n’a pas réaffirmé de manière très claire que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs, que le mandat du Président Macky Sall arriverait à échéance en février et que des élections seraient organisées et que le meilleur gagne. A l’en croire, depuis le premier jour, elle lui a dit : «M. le Premier ministre, prenez votre courage à deux mains pour dire au Président Macky Sall : «tu ne dois pas faire un troisième mandat». A la place, se désole-t-elle, Amadou Ba a dit qu’il soutiendrait jusqu’au bout le Président Macky Sall. Seulement, Mimi Touré pense que jusqu’au bout, c’est jusqu’en février 2024. Selon l’ancien Premier ministre, «le Président Macky Sall n’a pas à décider parce que nous sommes dans une République et c’est la Constitution qui régit la République». Par ailleurs, Mimi Touré précise qu’elle n’est pas ébranlée par d’éventuelles poursuites judiciaires, car depuis dix ans dans ce régime on ne l’a jamais accusée de malversations. Elle révèle avoir été auditée au Conseil Economique, Social et Environnemental. «Donc, si on devait me poursuivre pour l’argent public, c’est à la place publique qu’on allait me pendre. J’ai prévu tout cela. Quand je travaille quelque part, il y a toujours un audit et je fais ce que je dois faire et je continue», lance Mimi Touré.
Les députés de Wàllu n’étaient pas associés par leurs collègues de Yewwi
Restons à l’Assemblée nationale pour dire que le président du groupe parlementaire liberté et démocratie, Mamadou Lamine Thiam a soutenu que les députés de Wallu n’ont pas voté la motion de censure contre le gouvernement, parce qu’ils n’ont pas été associés par leurs collègues de Yewwi Askan Wi. Et comme ils ne sont pas des suivistes, dit-il, ils n’ont pas voté la motion de censure. En ce qui concerne l'avenir de l’inter-coalition, il précise que les alliances sont tactiques. A chaque fois que la situation exige que Wallu et Yewwi soient ensemble, ils le feront. «Vous avez noté que nous n'étions pas ensemble lors de l'installation de l'Assemblée nationale, le 12 septembre 2022. Ils avaient leur candidat et nous le nôtre. Depuis lors, on chemine. Mais quand nous ne sommes pas d'accord, nous ne sommes pas d'accord. Ils sont libres d'avoir leurs positions. Nous sommes aussi libres d’avoir les nôtres », soutient M. Thiam.
Abba Mbaye parle de la responsabilité historique de Wallu…
Le député Abba Mbaye pense que la coalition a pris la responsabilité historique de s’abstenir de voter la motion de censure déposée par Yewwi Askan Wi contre le gouvernement. Même si la motion n’est pas passée, Yewwi Askan wi a poussé le Premier ministre à prendre des positions beaucoup plus claires qu'il n'avait prises lors de sa Déclaration de politique générale. A l’en croire, les Sénégalais sauront que le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi a alerté à temps. C'est ce qui était recherché dans cette motion de censure, dit-il. C’est pourquoi, selon lui, leur coalition n’est pas déçue du résultat du vote. «Chacun est responsable devant Dieu et devant l'histoire. Et l'avenir nous édifiera. Wallu a son groupe parlementaire et nous avons le nôtre. Je ne vois pas en quoi ce qui s'est passé peut remettre en cause l'avenir de l’inter-coalition. S'ils ont pris la responsabilité historique de s'abstenir, c'est leur choix. On le respecte», précise le parlementaire. Il rappelle que Karim Wade a fait trois ans de prison parce qu'on l’accusait d’avoir détourné les deniers publics et Khalifa Sall a aussi fait la prison parce qu'on a dit qu'il a escroqué la Ville de Dakar. «Aujourd'hui, l'argent de la Covid-19 a été détourné. Et c’est le rapport de la Cour des comptes qui le dit. Rien que cela suffit pour voter cette motion. Chacun choisit sa responsabilité devant l'histoire», soutient Abba Mbaye.
La Direction de Asas And Gueuseum à l’hôpital Dalal Jamm
La Direction de l’alliance des syndicats de la santé et de l’Action Sociale Asas And Gueusseum était hier à l’hôpital Dalal Jamm pour rencontrer ses membres dans le cadre de son 7e plan d’actions. Une occasion pour Mballo Dia Thiam et son adjoint du Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action sociale (Sutsas), Yankhoba Fall, de rappeler leurs doléances dont la généralisation de l’indemnité de logements à tous les travailleurs de la santé sans discrimination, le paiement de la prime Covid-19 à certains agents lésés entre autres. Par ailleurs, se prononçant sur le budget alloué au département de la Santé pour l’année 2023, Mballo Dia Thiam souhaite que dans un proche avenir, il atteigne les 15% du budget national comme recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms).
La nanotechnologie
La 11e édition de la conférence de la société africaine de recherche en matériaux, tenue à Dakar, a permis à des chercheurs israéliens de partager leurs expériences dans le domaine la nanotechnologie. Face à la presse hier, Alejandro Sosnik et Luai Khoury sont revenus sur l’objet de leur visite au Sénégal. Spécialiste en nanotechnologie, Pr Alejandro Sosnik renseigne que l’Institut de technologie où il enseigne travaille sur les questions de la tuberculose, du Vih/Sida et du cancer des enfants. Ils sont au Sénégal pour partager leurs expériences sur la nanotechnologie et chercher des pistes de collaboration avec des chercheurs sénégalais. Pr Aljandron Sosnik promet qu’une fois qu’un partenariat est établi, les chercheurs sénégalais pourront se rendre en Israël, notamment à l’Institut de technologie, pour bénéficier de cours de renforcement de capacités. A l’en croire, les chercheurs sénégalais sont très performants et ils savent où le monde en sera dans les dix prochaines années. Aussi, les chercheurs israéliens envisagent de construire un centre d’intelligence artificielle à Dakar. Ils ont visité l’Institut Pasteur de Dakar. Ils prévoient de travailler avec cette institution dans les domaines tels que la biologie, l’intelligence artificielle entre autres. Pour sa part, Dr Luai Khoury estime que l’institut Pasteur de Dakar a un plateau technique relevé. Il n’a pas manqué de présenter son groupe qui travaille sur les questions de protéines qui ont un lien direct avec la médecine, l’environnement et plus précisément l’assainissement
Don du ministère de l’Elevage aux porcheries
Dans le cadre de sa traditionnelle opération «Noël», le ministère de l’Élevage a offert hier un important lot d’aliments de bétail aux éleveurs de porcs de la région de Dakar. Il s’agit de 50 tonnes dont 20 pour le département de Pikine, 10 pour le département de Dakar, 10 pour Keur Massar et 10 pour Rufisque. Le don a été distribué par le secrétaire général du ministère de l'Elevage, Ousmane Mbaye. Ce dernier, qui s’est rendu aux porcheries de Thiaroye/Mer et Bignona de Grand Yoff, a manifesté son satisfecit quant au travail abattu par les éleveurs de porcs. A Thiaroye/Mer, les éleveurs de porcs ont manifesté leur colère contre les autorités municipales devant Ousmane Mbaye. Ils réclament un site avec de l’eau potable et de l’électricité. Des doléances qui ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd car M. Mbaye promet de transmettre le message au ministre de l’Élevage, Aly Saleh Diop.
Gamou annuel de Nord Foire
On s’active pour la réussite du Gamou annuel de Nord foire prévu ce 24 décembre. Lors de la réunion du comité local de développement qui a réuni les autorités administratives de l’Arrondissement des Almadies, la municipalité de Yoff et les responsables du comité d’organisation, avec à leur tête Imam Baba Sow fils de feu Aboubacar Sow grand érudit de l’Islam, il a été procédé aux derniers réglages pour accueillir les disciples qui viendront de partout. Occasion saisie par le guide religieux Imam Baba Sow pour appeler les autorités étatiques et les personnes de bonne volonté à la mobilisation pour la réussite de l’événement inscrit désormais dans l’agenda culturel et religieux de la mairie.
L'Asepex dégage ses responsabilités sur le trafic de passeports…
L'Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (Asepex) estime qu’une seule personne ne va pas entacher son image. C’est pourquoi, le secrétaire général de l'Asepex dégage la responsabilité de l’agence dans le trafic de passeports de service impliquant un agent. Ainsi, l'Agence informe dans un communiqué que la personne citée dans ce scandale fait l'objet de sanctions qui ne sont pas toujours levées. La source ajoute que lorsque le secrétaire général de l'Asepex a eu vent de certains agissements du mise en cause, ce dernier lui a servi une demande d'explication suivie d'une sanction. L'Asepex dégage toute responsabilité sur les agissements de la personne citée dans cette affaire et rappelle son rôle premier qui est d'accompagner les entreprises nationales et de promouvoir les exportations.
LE REJET DE LA MOTION DE CENSURE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Les quotidiens se sont notamment intéressés au rejet de la motion de censure visant à destituer le gouvernement d’Amadou Ba, en s’appesantissant sur le rôle clé de la coalition Wallu Sénégal.
Dakar, 16 déc (APS) – Les quotidiens se sont notamment intéressés au rejet de la motion de censure visant à destituer le gouvernement d’Amadou Ba, en s’appesantissant sur le rôle clé de la coalition Wallu Sénégal.
Les députés réunis en séance plénière, jeudi, ont rejeté la motion de censure introduite à l’Assemblée nationale par le groupe parlementaire Yewwi Aaskan Wi (YAW), à l’encontre du gouvernement.
Le texte proposé aux députés par YAW a obtenu 55 votes favorables, sur un total de 165 députés. Il devait réunir au moins 83 votes favorables pour être adopté.
Benno Bokk Yaakaar, la coalition de la majorité présidentielle, a fait élire 82 députés, et YAW en a 53.
La coalition d’opposition Wallu Sénégal se fait représenter à l’Assemblée nationale par 25 députés, et trois autres élus sont non-inscrits.
Selon la presse quotidienne, les élus de Wallu Sénégal, une coalition dirigée par le PDS d’Abdoulaye Wade, a empêché YAW de destituer le gouvernement en s’abstenant de participer au vote.
Pour rappel, Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal ont mis sur pied une intercoalition.
La motion étant rejetée, ‘’on assiste indubitablement à un émiettement de ce qui tenait lieu de Yewwi ; c’est pain bénit pour Benno Bokk Yaakaar, qui va faire passer ses projets et propositions de loi comme lettre à la poste’’, commente L’info.
‘’Un imbroglio qui n’aide pas à avoir une bonne lisibilité du jeu politique’’, ajoute-t-il.
‘’Les collègues du groupe YAW nous ont avisé de la motion de censure le jour même où nous devions la déposer. Nous estimons que ça ne marche pas comme ça’’, rapporte Source A en citant Mamadou Lamine Thiam, un membre du groupe parlementaire Liberté et démocratie, constitué des élus de Wallu Sénégal.
Cette attitude des élus de Yewwi Askan Wi est donc la raison pour laquelle Wallu Sénégal a opté pour l’abstention.
Tribune soutient qu’‘’Amadou Ba (…) n’a dû son salut qu’à la posture républicaine du groupe parlementaire de la coalition Wallu Sénégal’’.
Le résultat du vote de la motion de censure, dans une chambre parlementaire où l’opposition et la majorité présidentielle sont presque à égalité de sièges, fait croire à Kritik’ qu’Amadou Ba est ‘’un Premier ministre très politique’’. Il ‘’ne s’est pas dérobé devant les députés’’ de Yewwi Askan Wi, ajoute-t-il.
Vox Populi estime que ‘’c’est un Premier ministre très politique qui s’est adressé aux députés’’ pour l’examen d’un texte visant à destituer son gouvernement.
Le Témoin Quotidien fait remarquer que ‘’la motion de censure rejetée hier par l’Assemblée nationale va constituer la première cassure de l’opposition’’.
L’Observateur est d’avis que ‘’la posture de neutralité des députés de Wallu (…) laisse paraître la cassure au sein de cette intercoalition’’.
‘’Si l’opposition est allée en rangs dispersés, la responsabilité en incombe à Yewwi Askan Wi, qui s’est lancée précipitamment dans ce combat, sans le préparer’’, explique Le Témoin Quotidien.
‘’Wallu censure Yewwi’’, résume WalfQuotidien, ajoutant : ‘’Refusant d’être mis devant le fait accompli, Mamadou Lamine Thiam et ses camarades étalent sur la place publique leurs divergences avec Yewwi.’’
Le Soleil a vu un ‘’YAW à la peine’’. ‘’Avisés le jour du dépôt de la motion de censure, nous n’avons pas trouvé le geste de YAW élégant’’, note-t-il en citant Mamadou Lamine Thiam.
LE COLLECTIF «JAMM A GEN 3EME MANDAT» REÇU PAR LE KHALIFE GENERAL DES MOURIDES
Le collectif ‘’Jamm a Gen 3ème mandat’’ (La paix vaut mieux que le 3ème mandat) a été reçu, jeudi, à Touba par le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, dans le cadre d’une série de visites auprès des guides religieux du pays
Le collectif ‘’Jamm a Gen 3ème mandat’’ (La paix vaut mieux que le 3ème mandat) a été reçu, jeudi, à Touba par le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, dans le cadre d’une série de visites auprès des guides religieux du pays, a constaté l’APS.
’Dans la cadre de nos activités, nous avons décidé de saisir tous les Sénégalais. Et au premier chef, les chefs religieux parce que nous avons besoin de leurs prières’’, a dit le coordonnateur du Collectif ‘’Jamm a Gen 3ème mandat’’. Il s’entretenait avec des journalistes au sortir d’une audience accordée à la délégation du Collectif par le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké.
Etaient présents à Touba Alioune Tine (Afrika Jom Center), Aliou Sané (Y’en a marre), Denis Ndour (LSDH) et d’autres personnalités de la société civile. ‘’Les chefs religieux, a-t-il poursuivi, sont également des médiateurs sociaux, des leaders qui sont écoutés par les populations sénégalaises’’. ‘’Donc, à partir de ce constat, nous sommes obligés d’aller les voir pour recueillir leurs prières’’, a-t-il souligné. Il s’agit aussi de ‘’leur parler’’ de la mission du Collectif qui ‘’est de créer les conditions pour préserver la paix, préserver l’exception sénégalaise dans le sens où une nouvelle candidature de l’actuel président de la République serait une violation de la Constitution’’.
«UN JOUR L’AFRIQUE ORGANISERA LA COUPE DU MONDE DE BASKET, IL FAUT CONSTRUIRE DÈS MAINTENANT… »
Au micro de Wiwsport, le président de la BAL Amadou Gallo Fall s’est dit satisfait des résultats de la nouvelle ligue africaine et a abordé les innovations et ambitions de la BAL saison 3
« Rêvez et réalisez votre rêve sans forcément quitter le continent », tel est le leitmotiv de la Basketball Africa League qui va démarrer la troisième saison en mars prochain. Comme en 2022, Dakar, Caire et Kigali sont les villes retenues pour abriter respectivement les trois étapes de la compétition. Au micro de Wiwsport, le président de la BAL Amadou Gallo Fall s’est dit satisfait des résultats de la nouvelle ligue africaine et a abordé les innovations et ambitions de la BAL saison 3
Quel bilan tirez-vous des deux saisons écoulées ?
Les résultats ont dépassé même nos prévisions. Nous avons de très grosses ambitions pour cette ligue. Nous avons fait des projections et un planning sur ces 5 premières années d’abord que nous considérons comme des années d’investissement. Nous prenons tout en charge par rapport aux équipes et à l’organisation. Mais pour pouvoir pérenniser, il nous faut continuer à trouver des partenaires qui vont travailler à nos côtés parce qu’ils partagent notre vision par rapport à notre volonté de créer quelque chose d’important en Afrique. Nous avons déjà des partenaires de qualité qui nous motivent à aller de l’avant.
En plus des résultats sur le terrain, avec l’intérêt des supporters en Afrique et dans la diaspora avec 600 millions d’engagements à travers les réseaux sociaux. Quelles sont les perspectives pour la prochaine saison ?
D’abord, c’est de vraiment consolider tous les acquis. D’essayer de ne ménager aucun effort pour continuer à parfaire le modèle. Avec là où on en est avec la pandémie, on espère ne pas avoir de restrictions pour pouvoir vraiment remplir nos salles. On est à fond dans la promotion pour que le public puisse avoir accès aux matchs. L’année dernière, on a fait comme on pouvait. On a connu certaines difficultés parce que c’était nouveau, on découvrait le TER ici au Sénégal. Nous avons commencé les discussions depuis très longtemps pour voir comment faciliter le déplacement des passionnés de basket et des supporters en général.
Concernant le jeu, quelles sont les innovations ?
Continuer à parfaire le produit c’est aussi que les équipes viennent se préparer et recrutent de très bons joueurs. Nous avons aussi notre programme Elevate qui va revenir avec quelques innovations. Là où l’année dernière on avait assigné des joueurs en fonction de leurs nationalités et des clubs qui étaient présents dans la ligue, on va avoir une draft cette année. Nous avons donné l’opportunité à ces joueurs de jouer à Johannesburg pendant les dernières phases des éliminatoires et elles se sont très bien comportées. Ces jeunes vont revenir dans la BAL et les équipes auront l’opportunité de les drafter comme le fait la NBA. Les franchises font le travail de reconnaissance pour mesurer leurs besoins et essayer d’attirer les joueurs. Nous allons aussi continuer à attirer du talent en dehors de l’Afrique, de la diaspora. Nous organiserons un Combine à Paris les 15 et 16 janvier prochain. 30 joueurs seront identifiés et ils vont venir de la G-League et un peu partout d’Europe. Ils cherchent toujours du travail et les équipes de la BAL seront invitées là-bas et ils vont travailler avec des coachs NBA et de la BAL pour permettre aux équipes de recruter de nouveaux talents.
Plusieurs activités ont eu lieu lors de l’édition précédente notamment le forum des Young Leaders. Est-ce que ces activités outre basketball sont prévues ?
L’accent sera mis sur le produit sur le terrain mais aussi en dehors du terrain. Nous allons organiser beaucoup plus d’activités. Comme on le dit, nous présentons notre ligue comme une ligue de divertissement. C’est vrai que le basket est le noyau mais nous voulons aussi que l’excellence africaine s’exprime autour de ce que nous faisons. De la mode à la musique, tout ce qui est art, nous trouverons des points d’activités.
Peut-on s’attendre un jour à ce que le Sénégal abrite le Final Four ?
Pourquoi pas, nous sommes ouverts. Nous avons signé un contrat de 3 ans pour abriter les finales à Kigali. Maintenant cela va être ouvert et nous sommes en train d’étudier des propositions qui viennent de différents pays et nous cherchons toujours à aller vers là où nous avons les meilleures conditions pour continuer à développer ce produit qui est authentiquement africain mais qui va générer de l’intérêt de partout dans le monde.
A quelle mesure est-il important d’avoir un modèle sportif tel que la BAL en Afrique ?
C’est important que l’Afrique ait un niveau professionnel qui n’a rien à envier au reste du monde pas seulement dans le basket mais dans tous les sports. J’étais à Doha au début de la Coupe du monde et de voir ce qui s’est fait là-bas en termes de développement d’infrastructures sportives. Et c’est le même élan avec lequel nous avons approché notre initiative ici. Nous voulons travailler avec les autorités publiques comme le privé pour voir la multiplication d’infrastructures. Pour pouvoir accueillir des événements de niveau mondial. Un jour, l’Afrique organisera la Coupe du monde de basket j’en suis certain. Pour cela, il faut commencer dès maintenant à construire. Mais aussi instaurer une culture de sport business. Qu’on comprenne que nous avons dans notre ADN l’utilisation du sport comme outil de développement économique et social.
PLAIDOYER POUR UNE RELANCE DES ACTIVITES DES NOUVELLES ÉDITIONS DU SÉNÉGAL
Cinquante ans après la création des Nouvelles éditions africaines devenues Nouvelles éditions africaines du Sénégal (NEAS), d’anciens ministres de la culture, des auteurs, des bibliothécaires, des universitaires, des élèves se sont retrouvés
1972-2022 : cinquante ans que le président Léopold Sédar Senghor portait sur les fonts baptismaux, en association avec la Côte d’Ivoire et le Togo, les Nouvelles éditions africaines devenues en 1989 les Nouvelles éditions africaines du Sénégal après une scission. Lors de la célébration du cinquantenaire hier, jeudi 15 décembre, les acteurs ont fait un plaidoyer pour la relance des activités de la maison d’édition.
Cinquante ans après la création des Nouvelles éditions africaines devenues Nouvelles éditions africaines du Sénégal (NEAS), d’anciens ministres de la culture, des auteurs, des bibliothécaires, des universitaires, des élèves se sont retrouvés hier, jeudi 15 décembre et ce pour deux jours, au Grand théâtre national pour célébrer cet anniversaire avec comme parrain l’ancien président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse. L’occasion a été pour les différents orateurs de diagnostiquer les difficultés mais également d’appeler à la relance des activités des NEAS qu’ils considèrent comme un patrimoine national. « Nous sommes presque en crise. En effet, c’est depuis la perte du marché de l’éducation nationale parce que Senghor, en créant cette maison d’édition, nous avait donné le monopole de ce marché. Chaque année, ce sont les NEAS qui approvisionnaient même la sous-région, le Niger, le Mali mais malheureusement après cette scission, les problèmes ont surgi. Ce sont les ouvrages scolaires qui sont les locomotives d’une société d’édition qui se veut rentable », a expliqué la directrice générale des NEAS, Aminata Sy.
En effet, le monde de l’édition est en pleine mutation : entre l’apparition de nouvelles formes numériques et les difficultés liées au contexte économique, éditer aujourd’hui semble être un véritable défi pour un éditeur. A ces difficultés, les éditeurs ajoutent l’absence de la culture du livre en Afrique, le poids de la tradition orale, le niveau de l’alphabétisation, entre autres. Sur ce, ils appellent au soutien à l’édition. « L’édition est une activité de souveraineté. Chaque Etat a le droit et le devoir, non seulement d’aider son édition, mais aussi de la protéger parce que si le livre tombe entre certaines maisons d’édition, cela peut avoir des conséquences assez graves », a lancé l’écrivain Alioune Badara Bèye. Et d’ajouter : « Il faudra qu’il y ait au niveau de l’université, de l’enseignement supérieur que certains auteurs sénégalais soient dans le programme ».
Prenant la parole, l’écrivain Marouba Fall a fait savoir que le cinquantenaire des NEAS est « un moment de réfléchir sur le devenir de cette maison d’édition qui a permis à d’éminentes personnalités littéraires d’émerger ». « Je voudrais que le plaidoyer qui va surgir de ces échanges pendant deux jours, puisse alerter l’opinion nationale mais d’abord les dirigeants, le Président de la République parce qu’il intervient pour aider un peu la présence africaine mais d’abord la présence sénégalaise au nom de la préférence nationale », a-t-il dit.
Pour sa part, le directeur du livre et de la lecture, Ibrahima Lo, a fait part de « toute la grande ambition » que le ministre de la Culture qu’il est venu représenter, a pour la culture. Il a promis de soumettre les points « importants » qu’il a notés à l’appréciation du ministre. Il s’agit de « l’ordre dans le secteur de l’éducation », de « la remise des manuels scolaires aux éditeurs pour leur permettre de faire les bons qualificatifs », de « l’appel pressant pour que les écrivains sénégalais soient inscrits dans les programmes scolaires à tous les niveaux y compris l’université ». Dans le cadre des deux jours de célébration du cinquantenaire des NEAS, il est prévu des panels sur différents sujets liés au livre et à la lecture.
ARRESTATION DE DEUX REBELLES POUR MENACES ET INTIMIDATIONS, LE MFDC S’EN DEMARQUE
Dans l’arrondissement de Kataba 1 et plus précisément dans la zone de Diouloulou, l’atmosphère reste pesante depuis quelques jours
Entre menaces, intimidations et manipulation, le Niafran et Kabadio déroulent une nouvelle saison sur l’exploitation du zircon, toujours au point mort. Le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (Mfdc) se démarque, dégage toute implication dans ce dossier, malgré l’arrestation de deux combattants basés à Katak. Diakaye et son chef rebelle parlent de manipulation, Kabadio se braque contre Astron.
Rebondissement dans l’affaire de l’exploitation du zircon, dans le Niafran. Dans l’arrondissement de Kataba 1 et plus précisément dans la zone de Diouloulou, l’atmosphère reste pesante depuis quelques jours, après que des éléments du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (Mfdc - deux rebelles membres du front Nord de Diakaye) ont été arrêtés pour menaces et intimidations. Tout est parti de la récente rencontre convoquée par les populations de la zone qui ont décidé, désormais, de s’approprier l’exploitation du minerai. Mobilisées à Kabadio, village qui abrite la dune de zircon, elles ont décidé de disqualifier la société Astron qui avait en charge l’exploitation du zircon.
La mise en place d’un Conseil d’administration fédérant toutes les franches de la population ; voilà la nouvelle posture adoptée par les populations de la zone qui «déchirent» le quitus de l’exploitation du zircon qui avait été confié à Astron. Cette nouvelle démarche adoptée, le feuilleton se développe. Deux membres du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (Mfdc) de la faction de Diakaye font incursion dans le village, menaçant les populations sous fond d’intimidation. Arrêtés, ces deux rebelles balancent le nom de la personne supposée les avoir envoyés, qui serait un certain Idrissa Diédhiou qui travaillerait pour le GRPC dans la zone. Il sera à son tour arrêté.
L’affaire prend une toute autre tournure, qui oblige le chef rebelle Fatoma Coly, Commandant du Front Nord, à monter au créneau pour apporter des précisions. Dans un communiqué, le chef rebelle déclare : «Depuis le 10 décembre, Diakaye constate, pour s’en désoler, que deux de ses combattants basés à Katak se sont impliqués dans une situation délicate liée à l’exploitation du zircon. Diakaye ne s’est jamais prononcé et ne se prononcera jamais sur un sujet qu’il ne maîtrise pas, sur l’exploitation du zircon», a-t-il lâché.
Le chef du Front Nord de Diakaye estime que «Diakaye s’est engagé dans le processus de paix avec l’Etat du Sénégal, un processus qui a atteint un niveau jamais égalé dans la gestion de cette crise…», tient à préciser le chef rebelle dans ce communiqué qui souligne que «Diakaye précise que le Commandant et l’ensemble des combattants regrettent et condamnent ces actes de manipulation», martèle-t-il.
Une gestion du dossier de l’exploitation du zircon qui prend une nouvelle tournure dans la zone. Rappeler que depuis quelques années, cette exploitation du zircon, qui n’est pas encore effective, suscite une vive polémique au sein des populations de Kabadio. Entre ceux qui sont favorables à l’exploitation par la société Astron et les détracteurs de la société, la polémique enfle depuis sur cette exploitation du zircon toujours au point mort.
«LA QUESTION QUI SE POSE ET QUI EST SCANDALEUSE, CE SONT LES FONDS COVID-19»
Aminata Touré se prononce sur les accusations de Farba Ngom d’avoir bénéficié des largesses du président quand elle était Première ministre
Fidèle à son éternelle posture de défenseur du président de la République, le député-maire de la commune des Agnams dans la région de Matam, Farba Ngom, s’est frontalement attaqué hier, jeudi 15 décembre, à l’ancien Premier ministre, Aminata Touré.
Lors de son intervention à la plénière consacrée à l’examen de la motion de censure contre le Premier ministre Amadou Ba déposée par le groupe parlementaire Yewwi askan wi, Farba Ngom visiblement agacé par l’insistance de son camarade de parti sur la question de la 3e candidature de l’actuel chef de l’Etat, a insinué avoir rendu visite à Aminata Touré et que celle-ci sait à quoi il fait allusion. Mieux, poursuivant son propos, Farba Ngom a même invité Mimi Touré d’arrêter de se « monter blanc comme neige » « C’est trop tard de montrer qu’on est blanc comme neige… On se connaît très bien…».
Interpellé à la fin de la session sur ces accusations tendancieuses, l’ancienne ministre de la Justice a formellement recadré le député-maire des Agnams. « Moi, je n’ai aucune relation avec lui. Aucune relation institutionnelle du tout, absolument pas. Vous savez, la calomnie, c’est facile. J’ai fait 10 ans dans ce régime et, je n’ai pas été épinglée par aucun rapport d’audit. Pourtant, j’ai été auditée au Conseil économique, social et environnemental. Ça, il faut le savoir. Ce qui me donne ma liberté de penser, c’est aussi ça », a rétorqué Mimi Touré.
Poursuivant son propos, la députée non-inscrite souligne que « la question qui se pose en termes d’argent et qui est scandaleuse, ce sont les fonds Covid-19 ». « Pendant que les Sénégalais avaient peur, que certains perdaient des parents, d’autres étaient à l’hôpital, beaucoup avaient perdu leurs moyens de subsistance avec la limitation des déplacements, il y en a qui faisaient ce que la Cour des comptes a montré. Donc ça, c’est un dossier qui doit être présenté devant l’Assemblée nationale pour que vraiment, plus jamais ça ! Rien n’est tolérable en matière de prévarication publique, mais dans un contexte tel que le Covid, c’est une double abomination, je trouve ».