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19 juin 2025
L’INTÉGRATION AFRICAINE POUR ASSURER LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE
Le Forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (Fogeca) s’est tenu samedi, à Dakar. Cette rencontre internationale a pour objectif d’intensifier les échanges commerciaux intra-africains ...
Le Forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (Fogeca) s’est tenu samedi, à Dakar. Cette rencontre internationale a pour objectif d’intensifier les échanges commerciaux intra-africains et de promouvoir davantage l’investissement privé sur le continent.
La 15ème édition du Forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (Fogeca), organisé annuellement, s’est tenue samedi à Dakar. Son ambition est de fédérer les opérateurs économiques africains autour des idéaux d’intégration, de compétitivité et d’émergence. Selon le président du forum, Amadou Diagne, cet évènement placé sous le signe de l’intégration africaine est un creuset de partages et un rendez-vous pour le secteur privé, les autorités publiques et les institutions internationales. « Le renforcement de l’unité africaine est un objectif recherché par tous depuis longtemps. Avec les différentes crises que traversent le monde, la nécessité de renforcer davantage l’intégration régionale est plus que d’actualité afin de resserrer les liens économiques, politiques entre les pays africains en vue d’assurer notre souveraineté économique », a déclaré M. Diagne.
Plusieurs thématiques ont été développées : le cadre d’action prioritaires Cap 2025 de l’Uemoa, la Zlecaf et la mission de régulation de la Cour commune de justice et d’arbitrage (Ccja) de l’Ohada. Pour le commissaire de l’Uemoa chargé du département du développement de l’entreprise, des mines, de l’énergie et de l’économie, Paul Koffi Koffi, l’ambition du « Cap 2025 » est de converger vers des marchés communs. « Mais il faut d’abord assainir le cadre réglementaire, renforcer les dispositifs d’intégration et développer les activités sectorielles. L’objectif, en termes de fiscalité, est que les États parviennent à 20% de recettes fiscales. La moyenne aujourd’hui, c’est 13% et si on ne fait pas d’effort, on risque l’endettement », prévient le représentant du président de la commission de l’Uemoa.
Concernant la mise en œuvre de la Zlecaf, le conseiller spécial du président de la République, Dr Fallou Samb, a accentué son intervention sur les questions de gouvernance pour développer le commerce interafricain, impliquer le secteur privé dans le processus d’industrialisation. Pour le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, modérateur du panel, les Etats africains n’ont jamais abandonné l’intégration. « C’est le cas de l’Ua, la Cedeao, la Zlecaf, etc. Nous avons des mécanismes et de bons textes, mais il faut de l’effectivité et l’engagement des Etats et les opérateurs économiques privés pour l’effectivité des accords », a conclu le garde des sceaux.
Par Amadou Lamine Sall
FORUM INTERNATIONAL DE DAKAR, PAIX ET SÉCURITÉ EN AFRIQUE
La paix et la sécurité en Afrique sont inséparables de celles du reste du monde. C’est un tout global et indivisible. La Russie, l’Ukraine, les premiers, devraient être les invités de marque de ce Forum de Dakar. L’Afrique a un rôle à jouer
La paix et la sécurité en Afrique sont inséparables de celles du reste du monde. C’est un tout global et indivisible. La Russie, l’Ukraine, les premiers, devraient être les invités de marque de ce Forum de Dakar. L’Afrique a un rôle à jouer dans ce douloureux et inacceptable conflit. Elle ne doit pas le laisser à l’Europe en lui disant presque : débrouillez-vous donc ! Le format doit être revu en laissant bien sûr à l’Afrique la conduite. Oui, l’Afrique en famille d’abord mais on sait tous qui allument les feux et pourquoi ils sont allumés. Les enjeux dépassent les frontières de l’Afrique comme les enjeux en Europe dépassent les frontières de l’Unin Européenne seule.
Dans la perspective de cet important Forum que le président de la République Macky Sall, de surcroit Président en exercice de l’UA, recevra à Dakar les 24 et 25 octobre 2022, voici ce que nous écrivions, au nom de la PAIX, il y a 20 ans. En effet, du 07 au 08 octobre 2002, s’ouvrait à Dakar le 1er Congrès mondial des poètes et écrivains de la paix initiée et organisée par la Maison Africaine de la Poésie Internationale. Le drame du Diola était encore tout frais dans les esprits et tout le Sénégal était en deuil. Nous disions alors au président Abdoulaye Wade venu présider ce rendez-vous, malgré la douleur qui frappait tout un pays : « Monsieur le Président de la République, le deuil qui frappe notre pays est porté par tous les poètes, écrivains et hommes de culture ici présents. Mon ami Wole Soyinka, Prix Nobel de littérature, empêché au tout dernier moment, vous a écrit toute son immense peine. En un mot, ce sont toutes les nations du monde qui portent notre deuil. Mais nous sommes un peuple de foi. Et c’est dans cette pénible épreuve que se tient finalement notre congrès sur la paix, comme pour apaiser, pour juguler les fureurs, les adversités de l’histoire et de la nature. Ce congrès s’ouvre sur les combats de l’avenir. Ils ne seront pas faciles. Mais nous serons plus forts que les épreuves. Nous voulons que ce jour et ces assises soient une tribune pour rassembler les cœurs et réfléchir, méditer sur le sens élevé et la valeur suprême qu’il nous faut conférer à l’homme. Ce qui nous conforte dans l’idée que nous devons tenter encore et toujours de répondre aux questions de l’âme et de l’esprit, là où personne n’y répond plus. En un mot, c’est par l’esprit, je veux dire " l’élévation ", que nous bâtirons les chemins de la paix. Nous devons être animés de ce besoin de savoir chaque jour au petit matin ce qui arrive à d’autres hommes. Nous ne devons baisser ni nos bras ni nos cœurs pour ensemble consolider « les fondements de la solidarité intellectuelle et morale de la Famille humaine. » Ces propos restent actuels.
C’est la culture, et disons-le sans tarder, qui est le lieu du dialogue. C’est la culture le lieu de l’échange, c’est elle le moteur de « l’intime connexion » entre la politique, le social et l’économique. Le Forum de Dakar doit en faire son viatique. Heureux de voir allumer ici à Dakar la flamme de la Paix, de la sécurité, à partir de la terre africaine.
Nous vivons dans un monde où souvent « la mort est moins cruelle que les hommes ». Nous devons cultiver l’art de vivre et de concevoir le monde, de recevoir le monde. Bref, bâtir une vision du monde vers la Paix. Il s’agit aujourd’hui, pour nous, de s’aimer ou de périr. Il n’incombe qu’à nous d’accomplir ou de trahir l’espérance de ce qui fonde l’existence humaine.
Ce n’est pas vrai que les questions auxquelles nous avons à faire face ne se posent qu’en termes économiques et techniques. Si cela était le cas, il y a longtemps que dans les pays développés et dits riches, le chômage, la pauvreté, l’insécurité, l’obscurantisme même seraient éradiqués et bannis à jamais. Autre chose doit guider nos actes. Quelque chose d’autre doit commander notre terre. Il s’agit de valoriser et d’honorer l’homme en osmose avec l’épanouissement de l’esprit scientifique.
Nous avons toujours pensé qu’il est « plus courageux de faire la paix que de faire la guerre ». Le prix de la paix est plus noble que le tribut de la guerre. C’est d’une révolution mentale qu’il s’agit, d’abord par un appétit immense de changement car ce nouveau siècle qui commence est déjà dès sa naissance meurtri par la barbarie. Nous devons placer au cœur du pouvoir politique un vaste appel d’air qui commence par le rêve, l’imagination, l’écoute de la jeunesse, le respect des minorités, le partage, l’écoute et l’humilité.
La paix n’est possible que dans la justice du monde. C’est elle qui est garante de la meilleure des sécurités, alimentaires comme militaires. Si les poètes et les écrivains avaient voulu convoquer l’attention des Etats et des Gouvernements et la solidarité particulière du Secrétaire général des Nations-Unies pour la création d’un GRAND PRIX DES NATIONS UNIES POUR LA PAIX, c’est qu’il faut davantage élaborer les armes de prévention qui pourront nous aider à tuer l’esprit de haine et de guerre, les intérêts et les élans de mort qui germent et mûrissent dans la marche des peuples. Nous devons bâtir ensemble ces murailles de la paix contre la mort. Nous refusons de croire dans l’échiquier géo-politique contemporain et en vertu des nouvelles logiques qui structurent nos sociétés, que les politiques, les pouvoirs publics, ont perdu l’initiative historique au profit d’autres assises du mal. Nous avons besoin d’Etats forts, moins dessaisis, moins contestés, moins désavoués. L’État doit être préservé, respecté, protégé et pour cela il faut que l’État commence par lui même. Il n’appartient qu’aux Etats alors de reconquérir la garantie et la crédibilité de leur rôle dans la conduite et la marche favorable de leur peuple vers la paix sociale, le développement, la prospérité.
Nous voulons que le Grand Prix des Nations Unies pour la Paix soit créé et remis chaque année dans la première semaine du mois de décembre, au siège même de l’ONU, à un Etat ou un Gouvernement dont les actions en faveur de la Paix et de la stabilité intérieure et extérieure ont été reconnues. Ce serait une sorte de Prix Nobel de la paix décerné à un État membre des Nations Unies. Il nous faut un monde de paix, de concorde et de dialogue. Nous savons que nous ne ferons pas face au désespoir des peuples par des incantations. Tous les économistes, rentiers, banquiers, institutions internatioanles et maîtres du monde à leurs manières, ne tiendront pas non plus leurs promesses en comptant sur les fruits du capital international si injustement accaparé par la minorité de pays riches. C’est pourquoi, la charge symbolique d’un continent comme l’Afrique nous est nécessaire. Elle comble le temps du désenchantement. Elle ralentit le processus de désintégration culturelle où nous conduit l’explosition incontrôlée des technologies déshumanisantes.
Notre monde est installé dans une pénurie du cœur, une sécheresse de l’émotion et du « pathétique ». La ruine de l’esprit et du cœur, la misère spirituelle, sont pires que toute misère politique et économique. La créativité et l’engagement en faveur de la Paix sont deux moteurs de l’équilibre de notre planète ayant comme source d’énergie la liberté et l’épanouissement de l’homme dans la justice. Il n’y a pas de liberté sans droit de l’homme. Il n’y a pas de droit de l’homme sans la Paix. La paix c’est la justice. La plus grande humiliation de l’homme, c’est l’injustice.
Nous le savons tous, le sous-développement est encore considérable dans le monde. « Plus de deux milliards d’hommes aujourd’hui n’ont jamais fait une conversation téléphonique ». Alors les avancées technologiques dont on parle sont pour qui ? « Il existe des pays où un enfant sur deux n’ira jamais à l’école une seule journée dans sa vie ». Si on ne recherche pas la paix et la justice, c’est à dire si on ne partage pas les savoirs et les richesses du monde, comment préserver notre terre des révoltes, des frustrations, des guerres ethniques, des génocides ? Aujourd’hui que l’homme franchit par les sciences et les technologies les murs de l’impensable, il franchit en même temps les limites de l’horreur sur ses semblables.
Nous devons aider à rechercher les équilibres de la Paix dans la démocratie, la justice, le partage, les pactes de stabilité et de croissance des politiques budgétaires nationales mais, également, dans la prise en compte des grands ensembles sous-régionaux et régionaux. La Paix ne consiste pas seulement à arrêter les conflits et les guerres. Elle est aussi une réponse à la faim, à l’analphabétisme, à l’obscurantisme sans jamais oublier cette écoute et ce respect dus à toutes les minorités culturelles. Il est fort à parier que ce siècle qui commence sera celui du défi des identités et à leur libre épanouissement.
Les fondements de la démocratie, des droits de l’homme et de la paix, doivent être recherchés au fond de nous mêmes et souvent contre nous mêmes, nos égoïsmes et nos vanités. Nous voici tous au cœur du paradoxe d’un monde qui dit se « mondialise » qu’autant qu’il se « tribalise ». Il s’agit, pour nous tous de contenir cette pulsion de mort pour donner la parole à l’amour et au pardon. Nous voulons être optimistes dans l’initiative et optimistes dans l’action. Regardons l’avenir avec confiance. Nos responsabilités à tous sont énormes. Chaque femme, chaque homme, compte, parce que tous porteurs d’une espérance et d’une humanité invincibles. Inventons ensemble une autre saison de l’histoire !
L’Afrique a ses atouts. Son pouvoir de l’efficacité imaginaire et son capital symbolique peuvent agir là où la réalité de ses moyens font pour le moment défaut. Il lui faut cultiver cette mystique de paix dans la marche de sa conquête économique. Les obstacles sont nombreux sur sa route. Des obstacles visibles, d’autres invisibles. Mais ce qui compte, c’est la foi de l’Afrique en l’Afrique. Sa transcendance. Notre destin est entre nos propres mains.
Voyez-vous, les poètes, les artistes, les écrivains, ont plus de responsabilités que de pouvoir immédiat. Changer la vie de leur peuple n’est qu’utopie ! C’est leur vie au quotidien, souvent dans l’isolement, l’humilité et le long travail qui nous les montrent dans la réalité de leur être, de leurs œuvres de création, de leur pouvoir de transcendance et d’imagination. Ils ont besoin du pouvoir politique et institutionnel pour aller vite. C’est dans ce sens que l’imaginaire des poètes et des écrivains doit être relayé par l’imaginaire de l’Etat. C’est ce qui différencie, dit-on, la démocratie de la dictature. Les créateurs devraient également être conviés à ce genre de forum. Leurs idées comptent et diffèrent toujours de ceux dits des experts. « Le pouvoir politique est fragile sans le pouvoir culturel ». Ce qui nous préoccupe, c’est comment mener les hommes à ne pas choisir un monde contre un autre, mais bien au contraire, comme le dit Salah stétié, « tenter de les concilier en forgeant un langage qui leur soit commun ». Aux maîtres de la guerre nous voulons opposer les maîtres de la paix.
Léopold Sédar Senghor aimait à rappeler : « que l’indépendance de l’esprit, l’indépendance culturelle en un mot, est le préalable nécessaire aux autres indépendances : politique, économique et sociale ». Inspirons nous de lui mais en le dépassant, car comme il aimait à le dire lui même : « Dépassement n’est pas supériorité mais différence dans la qualité ".
L’histoire aujourd’hui semble retenir très peu les lois et les décrets. Les temps ont changé. Il y a comme un nouveau temps du monde. « Le champ de la volonté politique se rétrécit. » Le temps politique n’est pas celui de la mémoire. Les hommes semblent moins grands. Les ambitions plus étriquées. Les mythes sont de plus en plus désacralisés. Les héros souvent vite oubliés. Les peuples exigent d’être payés au comptant et tout de suite. Le romantisme est vite avalé par les réalités quotidiennes. L’affaissement de l’esprit des élites participe à l’accélération de l’immobilisme et de l’effritement du pouvoir d’inspiration, celui-là même qui est le dernier porteur de flamme. C’est le temps de l’abîme et de la civilisation du doute. Il ne reste alors que l’humilité et les filiations spirituelles en marche pour consolider la mémoire irréductible de l’humanité : celle qui œuvre pour la Paix, la beauté, le respect et la dignité de l’homme !
Si la politique n’emprunte pas son visage à la liberté, à la démocratie, à la paix, il est à parier que ceux qui l’exercent seront les jouets de l’histoire qu’ils font. Méditons ces mots du poète : " l’homme n’est pas ancien comme le monde. Il ne porte que son avenir ".
Ce Forum international sur la paix et la sécurité à Dakar est le bienvenu. La terre est belle et indivisible vue d’en haut. Faisons que celle sur laquelle nous marchons, dormons, soit plus belle encore.
Puisse de ce Forum naître des actes qui renforceront le leadership du Sénégal, du continent africain, la paix et la sécurité dans le monde en aidant à éteindre ses grands feux qui menacent les États et notre terre en partage.
PROJET DE BUDGET 2023, LE GROUPE PARLEMENTAIRE BBY S'ACCORDE AVEC LE GOUVERNEMENT
A travers un communiqué, ayant sanctionné le séminaire de préparation du marathon budgétaire, le groupe parlementaire Benno bokk yaakaar (bby) déclare avoir pris connaissance des grandes orientations de la loi de finances pour l’année 2023.
A travers un communiqué, ayant sanctionné le séminaire de préparation du marathon budgétaire, le groupe parlementaire Benno bokk yaakaar (bby) déclare avoir pris connaissance des grandes orientations de la loi de finances pour l’année 2023.
Me El Hadj Oumar Youm et ses collègues députés se sont, d’ailleurs, réjouis de « la volonté du Gouvernement, au travers de mesures pertinentes contenues dans le projet de budget 2023, d’atténuer l’impact de la crise économique mondiale sur la vie de nos compatriotes tout en consolidant les efforts consentis en matière de sécurité et d’équité sociale et territoriale ».
A ce titre, le groupe parlementaire de la majorité présidentielle engage ses membres à « soutenir, avec fierté et détermination, lesdites mesures qui sont le reflet de l’ambition transformatrice du Sénégal portée par Son Excellence, Macky Sall, Président de la République et leader de la Coalition Bby ».
« Relativement à la loi de règlement, le groupe informe que conformément aux dispositions de la loi organique relative aux lois de finances, le Gouvernement a satisfait aux obligations légales en déposant le projet de loi de règlement pour l’année 2021 à bonne date, précisément le 27 juin 2022, tout comme ont été déposés les projets de loi de règlement pour les exercices 2018, 2019 et 2020 », relève le communiqué. Qui indique que l’Assemblée nationale attend le dépôt des documents annexes produits par la Cour des comptes dans le cadre de sa mission d’assistance à l’Assemblée, telle que prévue par la Constitution, pour programmer l’examen des projets de loi de règlement.
S’agissant de la déclaration de politique générale par le Premier ministre, le groupe parlementaire Bby rappelle qu’au terme des dispositions de l’article 97 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale « la déclaration de politique générale doit intervenir au plus tard trois mois après l’entrée en fonction du Gouvernement ».
En d’autres termes, selon la même source, le Premier ministre a jusqu’au 17 décembre 2022 pour se présenter devant l’Assemblée nationale à l’effet de sacrifier à cette obligation.
Il se réjouit, par ailleurs, de la volonté du Premier ministre de se soumettre à cet exercice solennel, dans le délai légal, et dès que l’agenda des travaux parlementaires le permettra.
En tout état de cause, le groupe parlementaire Bby considère que ni la loi de règlement encore moins la déclaration de politique générale ne constituent des documents indispensables à l’examen et à l’adoption du projet de loi de finances dont est saisi l’institution parlementaire pour y donner suite.
Par Amadou Lamine Sall
PAIX ET SÉCURITÉ EN AFRIQUE -24-25 OCTOBRE 2022
La paix et la sécurité en Afrique sont inséparables de celles du reste du monde. C’est un tout global et indivisible. La Russie, l’Ukraine, les premiers, devraient être les invités de marque de ce Forum de Dakar
La paix et la sécurité en Afrique sont inséparables de celles du reste du monde. C’est un tout global et indivisible. La Russie, l’Ukraine, les premiers, devraient être les invités de marque de ce Forum de Dakar. L’Afrique a un rôle à jouer dans ce douloureux et inacceptable conflit. Elle ne doit pas le laisser à l’Europe en lui disant presque : débrouillez-vous donc ! Le format doit être revu en laissant bien sûr à l’Afrique la conduite. Oui, l’Afrique en famille d’abord mais on sait tous qui allument les feux et pourquoi ils sont allumés. Les enjeux dépassent les frontières de l’Afrique comme les enjeux en Europe dépassent les frontières de l’Union Européenne seule
Dans la perspective de cet important Forum que le président de la République Macky Sall, de surcroit Président en exercice de l’UA, recevra à Dakar les 24 et 25 octobre 2022, voici ce que nous écrivions, au nom de la PAIX, il y a 20 ans. En effet, du 07 au 08 octobre 2002, s’ouvrait à Dakar le 1er Congrès mondial des poètes et écrivains de la paix initiée et organisée par la Maison Africaine de laPoésie Internationale.
Le drame du Diola était encore tout frais dans les esprits et tout le Sénégal était en deuil. Nous disions alors au président Abdoulaye Wade venu présider ce rendez-vous, malgré la douleur qui frappait tout un pays : « Monsieur le Président de la République, le deuil qui frappe notre pays est porté par tous les poètes, écrivains et hommes de culture ici présents. Mon ami Wole Soyinka, Prix Nobel de littérature, empêché au tout dernier moment, vous a écrit toute son immense peine. En un mot, ce sont toutes la nations du monde qui portent notre deuil. Mais nous sommes un peuple de foi. Et c’est dans cette pénible épreuve que se tient finalement notre congrès sur la paix, comme pour apaiser, pour juguler les fureurs, les adversités de l’histoire et de la nature. Ce congrès s’ouvre sur les combats de l’avenir. Ils ne seront pas faciles. Mais nous serons plus forts que les épreuves. Nous voulons que ce jour et ces assises soient une tribune pour rassembler les cœurs et réfléchir, méditer sur le sens élevé et la valeur suprême qu’il nous faut conférer à l’homme. Ce qui nous conforte dans l’idée que nous devons tenter encore et toujours de répondre aux questions de l'âme et de l'esprit, là où personne n'y répond plus. En un mot, c'est par l'esprit, je veux dire "l'élévation ", que nous bâtirons les chemins de la paix. Nous devons être animés de ce besoin de savoir chaque jour au petit matin ce qui arrive à d'autres hommes. Nous ne devons baisser ni nos bras ni nos cœurs pour ensemble consolider « les fondements de la solidarité intellectuelle et morale de la Famille humaine. » Ces propos restent actuels.
C'est la culture, et disons-le sans tarder, qui est le lieu du dialogue. C’est la culture le lieu de l'échange, c'est elle le moteur de « l'intime connexion » entre la politique, le social et l'économique. Le Forum de Dakar doit en faire son viatique. Heureux de voir allumer ici à Dakar la flamme de la Paix, de la sécurité, à partir de la terre africaine.
Nous vivons dans un monde où souvent « la mort est moins cruelle que les hommes ». Nous devons cultiver l’art de vivre et de concevoir le monde, de recevoir le monde. Bref, bâtir une vision du monde vers la Paix. Il s'agit aujourd'hui, pour nous, de s'aimer ou de périr. Il n'incombe qu'à nous d'accomplir ou de trahir l'espérance de ce qui fonde l'existence humaine.
Ce n'est pas vrai que les questions auxquelles nous avons à faire face ne se posent qu'en termes économiques et techniques. Si cela était le cas, il y a longtemps que dans les pays développés et dits riches, le chômage, la pauvreté, l'insécurité, l'obscurantisme même seraient éradiqués et bannis à jamais. Autre chose doit guider nos actes. Quelque chose d'autre doit commander notre terre. Il s'agit de valoriser et d'honorer l'homme en osmose avec l'épanouissement de l'esprit scientifique.
Nous avons toujours pensé qu'il est « plus courageux de faire la paix que de faire la guerre ». Le prix de la paix est plus noble que le tribut de la guerre. C'est d'une révolution mentale qu'il s'agit, d'abord par un appétit immense de changement car ce nouveau siècle qui commence est déjà dès sa naissance meurtri par la barbarie. Nous devons placer au cœur du pouvoir politique un vaste appel d'air qui commence par le rêve, l'imagination, l’écoute de la jeunesse, le respect des minorités, le partage, l’écoute et l’humilité.
La paix n'est possible que dans la justice du monde. C’est elle qui est garante de la meilleure des sécurités, alimentaires comme militaires. Si les poètes et les écrivains avaient voulu convoquer l'attention des Etats et des Gouvernements et la solidarité particulière du Secrétaire général des Nations-Unies pour la création d'un GRAND PRIX DES NATIONS UNIES POUR LA PAIX, c'est qu'il faut davantage élaborer les armes de prévention qui pourront nous aider à tuer l'esprit de haine et de guerre, les intérêts et les élans de mort qui germent et mûrissent dans la marche des peuples. Nous devons bâtir ensemble ces murailles de la paix contre la mort. Nous refusons de croire dans l'échiquier géo-politique contemporain et en vertu des nouvelles logiques qui structurent nos sociétés, que les politiques, les pouvoirs publics, ont perdu l'initiative historique au profit d'autres assises du mal. Nous avons besoin d’Etats forts, moins dessaisis, moins contestés, moins désavoués. L’État doit être préservé, respecté, protégé et pour cela il faut que l’État commence par lui même. Il n'appartient qu'aux Etats alors de reconquérir la garantie et la crédibilité de leur rôle dans la conduite et la marche favorable de leur peuple vers la paix sociale, le développement, la prospérité. Nous voulons que le Grand Prix des Nations Unies pour la Paix soit créé et remis chaque année dans la première semaine du mois de décembre, au siège même de l'ONU, à un Etat ou un Gouvernement dont les actions en faveur de la Paix et de la stabilité intérieure et extérieure ont été reconnues. Ce serait une sorte de Prix Nobel de la paix décerné à un État membre des Nations Unies. Il nous faut un monde de paix, de concorde et de dialogue. Nous savons que nous ne ferons pas face au désespoir des peuples par des incantations. Tous les économistes, rentiers, banquiers, institutions internationales et maîtres du monde à leurs manières, ne tiendront pas non plus leurs promesses en comptant sur les fruits du capital international si injustement accaparé par la minorité de pays riches. C’est pourquoi, la charge symbolique d’un continent comme l’Afrique nous est nécessaire. Elle comble le temps du désenchantement. Elle ralentit le processus de désintégration culturelle où nous conduit l’explosition incontrôlée des technologies déshumanisantes.
Notre monde est installé dans une pénurie du cœur, une sécheresse de l’émotion et du « pathétique ». La ruine de l'esprit et du cœur, la misère spirituelle, sont pires que toute misère politique et économique. La créativité et l'engagement en faveur de la Paix sont deux moteurs de l'équilibre de notre planète ayant comme source d'énergie la liberté et l’épanouissement de l’homme dans la justice. Il n'y a pas de liberté sans droit de l'homme. Il n'y a pas de droit de l'homme sans la Paix. La paix c'est la justice. La plus grande humiliation de l'homme, c'est l'injustice.
Nous le savons tous, le sous-développement est encore considérable dans le monde. « Plus de deux milliards d'hommes aujourd'hui n'ont jamais fait une conversation téléphonique ».Alors les avancées technologiques dont on parle sont pour qui ? « Il existe des pays où un enfant sur deux n'ira jamais à l'école une seule journée dans sa vie ». Si on ne recherche pas la paix et la justice, c'est à dire si on ne partage pas les savoirs etles richesses du monde, comment préserver notre terre des révoltes, des frustrations, des guerres ethniques, des génocides ? Aujourd'hui que l'homme franchit par les sciences et les technologies les murs de l'impensable, il franchit en même temps les limites de l'horreur sur ses semblables.
Nous devons aider à rechercher les équilibres de la Paix dans la démocratie, la justice, le partage, les pactes de stabilité et de croissance des politiques budgétaires nationales mais, également, dans la prise en compte des grands ensembles sous-régionaux et régionaux. La Paix ne consiste pas seulement à arrêter les conflits et les guerres. Elle est aussi une réponse à la faim, à l'analphabétisme, à l'obscurantisme sans jamais oublier cette écoute et ce respect dus à toutes les minorités culturelles. Il est fort à parier que ce siècle qui commence sera celui du défi des identités et à leur libre épanouissement.
Les fondements de la démocratie, des droits de l'homme et de la paix, doivent être recherchés au fond de nous mêmes et souvent contre nous mêmes, nos égoïsmes et nos vanités. Nous voici tous au cœur du paradoxe d'un monde qui dit se « mondialise » qu'autant qu'il se « tribalise ». Il s'agit, pour nous tous de contenir cette pulsion de mort pour donner la parole à l'amour et au pardon. Nous voulons être optimistes dans l'initiative et optimistes dans l'action. Regardons l'avenir avec confiance. Nos responsabilités à tous sont énormes. Chaque femme, chaque homme, compte, parce que tous porteurs d'une espérance et d'une humanité invincibles. Inventons ensemble une autre saison de l'histoire !
L'Afrique a ses atouts. Son pouvoir de l'efficacité imaginaire et son capital symbolique peuvent agir là où la réalité de ses moyens font pour le moment défaut. Il lui faut cultiver cette mystique de paix dans la marche de sa conquête économique. Les obstacles sont nombreux sur sa route. Des obstacles visibles, d'autres invisibles. Mais ce qui compte, c'est la foi de l'Afrique en l'Afrique. Sa transcendance. Notre destin est entre nos propres mains.
Voyez-vous, les poètes, les artistes, les écrivains, ont plus de responsabilités que de pouvoir immédiat. Changer la vie de leur peuple n’est qu’utopie ! C'est leur vie au quotidien, souvent dans l'isolement, l'humilité et le long travail qui nous les montrent dans la réalité de leur être, de leurs œuvres de création, de leur pouvoir de transcendance et d’imagination. Ils ont besoin du pouvoir politique et institutionnel pour aller vite. C'est dans ce sens que l'imaginaire des poètes et des écrivains doit être relayé par l'imaginaire de l'Etat. C'est ce qui différencie, dit-on, la démocratie de la dictature. Les créateurs devraient également être conviés à ce genre de forum. Leurs idées comptent et diffèrent toujours de ceux dits des experts. « Le pouvoir politique est fragile sans le pouvoir culturel ». Ce qui nous préoccupe, c’est comment mener les hommes à ne pas choisir un monde contre un autre, mais bien au contraire, comme le dit Salah stétié, « tenter de les concilier en forgeant un langage qui leur soit commun ». Aux maîtres de la guerre nous voulons opposer les maîtres de la paix.
Léopold Sédar Senghor aimait à rappeler : « que l'indépendance de l'esprit, l'indépendance culturelle en un mot, est le préalable nécessaire aux autres indépendances : politique, économique et sociale ». Inspirons nous de lui mais en le dépassant, car comme il aimait à le dire lui même : « Dépassement n'est pas supériorité mais différence dans la qualité ". L'histoire aujourd'hui semble retenir très peu les lois et les décrets. Les temps ont changé. Il y a comme un nouveau temps du monde. « Le champ de la volonté politique se rétrécit. » Le temps politique n'est pas celui de la mémoire. Les hommes semblent moins grands. Les ambitions plus étriquées. Les mythes sont de plus en plus désacralisés. Les héros souvent vite oubliés. Les peuples exigent d'être payés au comptant et tout de suite. Le romantisme est vite avalé par les réalités quotidiennes. L'affaissement de l'esprit des élites participe à l'accélération de l'immobilisme et de l'effritement du pouvoir d'inspiration, celui-là même qui est le dernier porteur de flamme. C'est le temps de l'abîme et de la civilisation du doute. Il ne reste alors que l'humilité et les filiations spirituelles en marche pour consolider la mémoire irréductible de l'humanité : celle qui œuvre pour la Paix, la beauté, le respect et la dignité de l'homme !
Si la politique n'emprunte pas son visage à la liberté, à la démocratie, à la paix, il est à parier que ceux qui l'exercent seront les jouets de l'histoire qu'ils font. Méditons ces mots du poète : " l'homme n'est pas ancien comme le monde. Il ne porte que son avenir "
Ce Forum international sur la paix et la sécurité à Dakar est le bienvenu. La terre est belle et indivisible vue d’en haut. Faisons que celle sur laquelle nous marchons, dormons, soit plus belle encore. Puisse de ce Forum naître des actes qui renforceront le leadership du Sénégal, du continent africain, la paix et la sécurité dans le monde en aidant à éteindre ses grands feux qui menacent les États et notre terre en partage.
Par Amadou Lamine Sall
Poète Lauréat des Grands Prix de l’Académie française
«ON NE DOIT PLUS PARLER D’EGALITE DANS NOS SOCIETES, CE SONT DES CONCEPTS QUI NOUS ONT ETE AMENES DE L’OCCIDENT»
Selon Mariétou Mbaye «Ken Bougoul», il ne s’agit nullement de discuter des conditions de la femme.
Pour la 2e édition du Forum Exclusivement Féminin (Fef), des centaines de femmes venues d’horizons divers se sont réunies à Saint-Louis pour discuter du thème : «Défaire les codes et repenser l’équité ». Les membres du FEF ont passé en revue les difficultés auxquelles sont confrontées leurs sœurs et réfléchir sur les actions à mettre en œuvre pour encore faire valoir l’ensemble de leurs droits et exiger l’équité.
Les participantes ont décodé et trouvé de nouvelles stratégies de déconstruction ou de déconditionnement pouvant permettre à la femme de s’épanouir et de participer au développement du Sénégal. Selon Mariétou Mbaye «Ken Bougoul», qui a pris part à la rencontre, il ne s’agit nullement de discuter des conditions de la femme. «Il s’agit plutôt de parler du statut de la femme dans nos sociétés. On ne doit plus parler d’égalité dans nos sociétés, parce que ce sont des concepts qui nous ont été amenés de l’Occident. Même en Occident, on ne peut parler d’égalité et c’est dommage ! Ce qui est important, c’est de tout faire pour qu’il y ait équité par rapport à la condition de la femme. Mais pour y arriver, il faut surmonter beaucoup de facteurs culturels, religieux, traditionnels et refuser la fatalité», a indiqué l’écrivaine.
Poursuivant son argumentaire, Mariétou Mbaye recommande de mettre en œuvre toutes les initiatives pour favoriser équité dans l’éducation, entre hommes et femmes, entre adultes et enfants parce que tout le monde est concerné». S’ l’on en croit l’auteure du livre «Baobab fou», ce processus nécessite une déconstruction sociale et économique qui implique une volonté politique. Devant l’assistance féminine acquise à sa cause, l’écrivaine trouve qu’il beau de faire des discours, mais ceux-ci «doivent être accompagnés d’une volonté politique manifeste. Parce que l’application sur le terrain sera très difficile. Pour réaliser l’équité entre hommes et femmes dans nos sociétés, il faut briser le plafond de verre et refuser la fatalité».
La position de Mariétou Mbaye est partagée par les autres femmes panelistes. Selon Ndèye Marème Thiam, directrice des Arts et des Cultures Africains, les travaux de la 2e édition du Forum Exclusivement Féminin de Saint-Louis permettent de mieux revaloriser le statut social des femmes. «Il est temps qu’on démystifie certains aspects culturels pour remettre la femme à la place qu’elle mérite. Puisque, c’est elle qui a révolutionné le monde, en étant dans les champs, au foyer et dans tous les domaines de la vie économique, sociale, politique, culturelle, environnementale, sportive», souligne Isabelle Boiro Gruet. La Directrice Déléguée de l’ICL de Saint-Louis soutient que les participantes de la seconde édition du forum exclusivement féminin « incarnent, par des voix différentes et de diverses manières, un exemple de réussite et les jeunes filles de la nouvelle génération pourront s’en inspirer pour affirmer leurs multiples talents avec confiance et fierté ». Le mois Octobre Rose a été mis à profit par les initiateurs de la rencontre pour sensibiliser davantage les femmes sur les ravages des cancers du sein et du col de l’utérus.
UNE ENSEIGNANTE PROMUE DIRECTRICE D’ECOLE RETROUVÉE MORTE DANS DES BUISSONS
Enseignante pieuse, sans histoire et qui aime souvent être seule, Farmata Ibrahima Ly, âgée de 35 ans, a été rattrapée par le coup du sort à Thiès, alors qu’elle se rendait à Dakar, en provenance de son village au Fouta
Farmata Ibrahima Ly, enseignante âgée de 35 ans, ne rejoindra pas son nouveau poste de directrice de l’école à Thilogne. Et pour cause, sur le chemin de Dakar pour préparer la rentrée scolaire, elle a fait une escale improvisée à Thiès le 19 septembre, avant de disparaître. Malheureusement, son corps en état de décomposition très avancé a été retrouvé presque un mois après, c’est-à-dire le vendredi 21 octobre dernier.
Enseignante pieuse, sans histoire et qui aime souvent être seule, Farmata Ibrahima Ly, âgée de 35 ans, a été rattrapée par le coup du sort à Thiès, alors qu’elle se rendait à Dakar, en provenance de son village au Fouta, pour préparait l’ouverture des classes. Elle a été retrouvée morte, après une disparition de presque un mois. Toutes les recherches effectuées par ses parents se sont révélées vaines. Malgré les divers communiqués diffusés à travers les médias, elle est restée introuvable. Et c’est vendredi dernier que son corps en état de décomposition très avancé a été retrouvé.
A la faveur du dernier mouvement national des enseignants, Farmata Ly avait été promue directrice d’une école à Thilogne (département de Podor). Mais elle ne prendra jamais service dans cet établissement scolaire, parce que le destin en a décidé autrement. Pourtant, elle était déjà dans des bonnes dispositions pour aller remplir sa mission. D’autant qu’elle a quitté son village natal au Fouta dans la nuit du 18 septembre 2022, pour se rendre à Dakar afin de mieux préparer la rentrée scolaire. Mais Fatimata Ly n’arrivera jamais à destination. En effet, c’est à Diassap (entrée de Thiès en venant de Tivaouane) qu’elle est descendue du véhicule qui la transportait vers Dakar. Malheureusement, cette escale improvisée intervenue le 19 septembre lui a été fatale.
Selon des sources proches de sa famille, l’enseignante souffrait d’un abcès très douloureux au niveau de la tête et cela explique en partie son déplacement à Dakar, pour être prise en charge médicalement. Se plaignant de terribles maux de tête, elle a quitté le véhicule avant d’être victime d’un malaise qui lui a fait perdre le sens de l’orientation. C’est dans ces circonstances qu’elle s’est retrouvée dans un verger non loin de là. Depuis lors, elle a totalement disparu de tous les radars, jusqu’à ce que son corps sans vie soit découvert dans des buissons situés dans la même zone entre Kawsara Fall et Pognène, non loin du chemin de fer, le vendredi 21 octobre aux environs de 17 heures. Des jeunes talibés qui erraient dans les parages ont fait la découverte macabre.
C’est ainsi que les propriétaires de la ferme ont alerté la police, les sapeurs-pompiers et le service d’hygiène. Le corps était en état de putréfaction très avancé. Du coup, il a été inhumé dans la même soirée au cimetière musulman Madoki de Grand Thiès, conformément à la Souna du Prophète Mohammed (PSL) et en présence de parents et d'amis. Selon un de ses proches, Fatimata Ly était déjà très affectée en 2018 par le décès de sa sœur, étudiante de l’Université Gaston Berger. Traumatisée par la situation, elle était devenue solitaire.
Née en 1987, Fatimata Ly faisait partie de la 17ème génération de volontaires de l’éducation formée au Centre Régional de Formation des Personnels de l’Education (Crfpe) de Matam. Elle a successivement servi à Doumga Goly son premier poste dans l’enseignement, puis à Agnam Goly en 2014, à l’Inspection de l’Education et de la Formation (IEF) de Diourbel et enfin à l’IEF de Matam. Et à la faveur du dernier mouvement, elle avait été désignée au poste de Directrice de l’école de Thilogne qu’elle n’occupera jamais.
FDS-LES GUELEWARS PRONE UNE MOBILISATION GENERALE
Réunis en séminaire national le ce week-end dernier au Centre National de Formation et d’Action (Cnfa) de Rufisque, les membres du parti Forces Démocratiques du Sénégal (Fds Guelewars) se sont prononcées sur les sujets brulants l’actualité politique.
Réunis en séminaire national le ce week-end dernier au Centre National de Formation et d’Action (Cnfa) de Rufisque, les membres du parti Forces Démocratiques du Sénégal (Fds Guelewars) se sont prononcées sur les sujets brulants l’actualité politique. Dans leur résolution finale, Dr Babacar Diop et ses camarades prône une mobilisation de toutes les forces vives, contre une 3ème candidature du Président Macky Sall.
Les militants du parti Forces Démocratiques du Sénégal (FdsGuelewars) ont bouclé le week-end dernier un séminaire de deux jours au Centre National de Formation et d’Action (Cnfa) de Rufisque. La question de l’éventuelle troisième candidature du Président Macky Sall figure en bonne place dans la résolution finale. En effet, Dr Babacar Diop et ses camarades estiment que cette question a déjà provoqué de graves et profonds dégâts humains, politiques en Afrique. «De graves menaces pèsent sur la paix etla stabilité du pays, du fait de la volonté de Macky Sall de se maintenir au pouvoir contre la Constitution et l’éthique», accusent le maire de Thiès et ses partisans. A travers la résolution, souligne Dr Babacar Diop, l’élection présidentielle de 2024 est une occasion historique de tourner la page de plus de soixante ans de mal gouvernance et de corruption pour ouvrir une nouvelle ère de gouvernance fondée sur la justice, la transparence et la reddition des comptes. D’ores et déjà, il demande «au Président Macky Sall de renoncer à tout projet de briguer un troisième mandat, au nom de la stabilité politique et sociale du Sénégal». Pour lui, il urge que la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) aille dans le sens d'interdire formellement le 3ème mandat dans son espace. En attendant, les FDS a appelé «toutes les forces vives de la nation à la mobilisation pour constituer un vaste bouclier contre la tentation suicidaire de troisième candidature de Macky Sall».
Sur un autre registre, Dr Diop et ses partisans dénoncent « l’impunité, l'instrumentalisation de la justice et la vassalisation des autres institutions de la République, pour éliminer les opposants politiques sérieux et ouvrir la voie à une troisième candidature illégale et illégitime de Macky Sall en 2024». Dans la perspective des ces échéances électorales, la résolution a mis le curseur sur la nécessité pour Fds-Les Guelwaars et son leader Dr Babacar Diop de s’affirmer comme un acteur majeur de l’élection présidentielle de 2024, dans un contexte de recomposition et de renouvellement de la classe politique. C’est dans ce cadre qu’il a « invité toutes les structures du parti à l’organisation et à la mobilisation à préparer la campagne de parrainage en vue de l’élection présidentielle de 2024 et la tournée nationale et internationale que le secrétaire général et la direction du parti entameront en novembre 2022».
Et pour affronter ces échéances politiques, mandat a été donné au leader du parti, Dr Babacar Diop et au Directoire politique national « d’ouvrir des négociations avec les forces politiques etles mouvements sociaux qui partagent la vision et les principes de FDS-Les Guelwaars, pour constituer une large coalition capable de garantir la victoire à la présidentielle de 2024 et de conduire le redressement politique, économique et social du pays ». Sur un autre registre, le parti a exigé du Ministre de l’Intérieur, la délivrance sans délai de son récépissé, « conformément aux lois et règlements en vigueur dans notre pays »
Sur le plan social les Fds-Guelewar a évoqué «le malaise lié à la cherté de la vie, la crise persistante de la santé, de l’école et de l’université, le calvaire des populations qui vivent dans les eaux, la montée de la pauvreté et ses conséquences dramatiques sur la situation sécuritaire du pays ». Et pour apporter des solutions, il est demandé à l’Etat de prendre les mesures appropriées, pour baisser le coût de la vie et répondre à la demande sociale. Il s’y ajoute la recommandation allant dans le sens de la mise en place d’une dynamique unitaire pour une meilleure prise en charge des revendications des syndicats et des organisations consuméristes. De l'avis de Dr Babacar Diop, le parti est différent des formations politiques classiques, qui sont des machines électorales, pour la conquête du pouvoir, pour des postes, des positions, des privilèges.
Pour lui, les FDS-Guelewar sont dans une autre trajectoire, celle d'être un creuset de serviteurs publics. Selon l'objectif est maintenant d'en faire la première force politique du pays. Il a par ailleurs jeté une autre grosse pierre dans le jardin du pouvoir du Président Macky Sall, en lui demandant de faire en sorte qu'il y ait moins de gabegie, de mal gouvernance, de corruption dans sa gestion, car le pays est dans une situation économique chaotique. Et paradoxalement dit-il, ce gouvernement a préféré investir plus de 1.000 milliards de FCFA sur 36 km de voie pour le Train Express Régional (TER), alors que beaucoup d'écoles du pays sont sous abris provisoires, d'autres sans toilettes et plus de 6.000 écoles sont sans clôtures
Par Madiambal DIAGNE
MILLE COUPS DE FOUET À COMBIEN D’HOMMES SÉNÉGALAIS ?
Se faire tuer pour avoir demandé le divorce, se faire flageller pour avoir prétendument forniqué... La façon dont le Sénégal traite ses femmes illustre la perte de la promotion de valeurs humanistes dans le pays
Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux et autres sites d’informations, depuis quelques jours, montre une séance de punition publique d’une femme prise pour des faits d’adultère dans le village de Guédé Bousso, une bourgade à la lisière de Touba. Un châtiment de cent coups de fouet lui a été infligé, devant les caméras et des personnes conviées comme témoins pour faire l’exemple. La première question qui viendrait à l’esprit est de se demander si la femme a commis l’adultère seule. Bien sûr que non ! Quel sort a été réservé à son partenaire ? Seule la femme a été jetée en pâture, humiliée ainsi publiquement et violentée. Son partenaire de l’autre sexe est épargné, sans doute protégé par ces juges qui sont tous des hommes. Une certaine forme de discrimination à moins qu’on ne considère que la femme pécheresse aurait violé son partenaire. Mais l’histoire ne le dit pas ; comme elle ne dit pas non plus comment le bourreau a installé la condamnée sur ses propres cuisses et ne s’est nullement pressé que la drôlesse se lève.
L’autre problème moral est de savoir si le ou les bourreaux eux-mêmes peuvent lever la main pour dire n’avoir jamais péché car dans ce bas monde, chacun a ses petits ou grands péchés à l’occasion. Mais là n’est pas le propos. Il se trouve que personne ne pourra dire n’avoir pas regardé cette vidéo, mais tout le monde semble détourner le regard, faire comme si le fait ne le regardait pas, ne le concernait pas. Pourtant si…
L’Etat ne peut pas faire la politique de l’autruche
Au premier chef, les autorités de l’Etat ne peuvent pas faire le dos rond devant une telle situation attentatoire aux droits humains. Ce traitement cruel, inhumain et dégradant est aux antipodes de la règle de droit dans notre pays. Plus grave, en laissant s’installer et prospérer cette forme de Justice privée ou parallèle, l’Etat se dépouille de l’une de ses principales missions régaliennes. L’acte de flagellation de personnes adultérines à Guédé village ne serait pas le premier. Les médias avaient relayé un acte similaire dans le village de Thiénaba en novembre 2020. On évoque aussi les mêmes pratiques dans d’autres contrées comme dans le village de Maîmounatou (Sagatta) et à Médina Gounass dans la région de Kolda. On voudrait qu’une loi islamique, la charia, y soit de rigueur, or les seuls cas recensés d’application de cette charia sont relatifs à des affaires de sexualité. Cela pousse à se demander si ces mollahs ne se préoccupent que des questions de sexualité ? L’urgence pour les autorités républicaines d’intervenir pour mettre un terme à de telles pratiques s’impose d’autant que le risque est encore grand que d’autres échelles de peines édictées par cette charia pourraient se voir appliquer un jour dans ces localités. Que dira-t-on si demain un voleur se fait amputer d’une main ou des deux mains ? Ou encore que la lapidation à mort ou la pendaison publique soit appliquée pour punir un quelconque crime ? Dans quelles conditions cette forme de Justice s’exerce-t-elle ?
Assurément, la passivité de l’Etat a fait le nid de la prolifération de milices d’obédience religieuse qui ont fini par se muer en polices religieuses pour arrêter et bastionner jusqu’à des personnes trouvées en train de fumer une cigarette ! Des femmes présumées être des travailleuses du sexe, trouvées dans des lieux privés, ont été molestées et certains de leurs bourreaux les ont punies en profitant de ces proies pour satisfaire leur libido. D’autres femmes mal vêtues à leur goût, se font arracher publiquement leurs coiffures ou leurs faux-cils. Quid de ces gaillards, torse nu, avec toute leur masculinité offerte aux regards de femmes et qui passent pour être des fidèles dévoués ? C’est une certaine forme d’injustice de sexe qu’on constate jusqu’à voir des femmes abattues d’une balle dans la tête ou éventrées par leur époux pour avoir osé demander le divorce. Ces féminicides passent presque inaperçus alors que l’indignation, la réprobation et la condamnation sont systématiques et générales, à chaque fois qu’un homme a eu le malheur d’être ébouillanté ou même battu par sa femme.
Les autorités publiques marchent sur des œufs et poussent le «ponce pilatisme» jusqu’à proscrire l’intervention des Forces de l’ordre dans des localités. On a vu des milices religieuses arrêter (on ne sait dans quelles circonstances et conditions) des personnes et les conduire, dans un rare instant de mansuétude, devant la police d’Etat qui prend ainsi la suite. Quelle forme de coopération pourrait-on envisager entre une police religieuse et une police républicaine d’un Etat démocratique, alors qu’elles ne partagent pas les mêmes règles de droit positif ? Le Président Abdou Diouf avait eu l’habileté de convaincre le Khalife général des Mourides, Serigne Abdoul Ahad Mbacké (1968-1989), à installer les forces de police d’Etat dans la ville de Touba, qui tendait à devenir un repaire de malfrats, de bandits de tout acabit et de trafiquants de drogue. Par exemple, quand des unités cynophiles avaient été déployées dans la ville, l’émoi était tel que le khalife a pu instaurer d’autorité et faire accepter la présence des chiens renifleurs dans toute l’enceinte de la ville, avec une formule restée dans les mémoires : «Ces chiens ne traquent que leurs semblables !»
Se faire tuer pour avoir demandé le divorce, se faire flageller pour avoir forniqué
Le Sénégal a la particularité de compter de nombreux militants des droits de l’Homme, qui ne relèvent que les exactions présumées imputables à la puissance publique. Encore que sur ce registre, leurs sujets de prédilection sont les questions électorales. Ainsi, aucune de nos célèbres grandes organisations humanitaires ne s’est sentie concernée par la dernière flagellation publique fort médiatisée de Guédé Bousso. On a aussi du mal à trouver une déclaration condamnant ou s’émouvant des derniers cas de crimes contre des femmes qui n’en pouvaient plus de rester dans leur ménage et qui souhaitaient le quitter. Les organisations de droits des femmes sont encore devenues plus discrètes ou aphones, depuis qu’elles avaient fait montre d’une lâcheté qui leur collera éternellement à la peau dans l’affaire opposant la dame Adji Sarr au leader du Pastef, Ousmane Sonko.
La série macabre est sans fin. En l’espace de quelques jours, Nafissatou Diédhiou a été tuée par son époux à Grand-Yoff (Dakar), Fatou Samb a été enlevée, séquestrée, violée à Kaolack, S. Barro a reçu, à Matam, une balle dans la tête du fait de son époux qui lui refusait le divorce, Aminata Touré a été tuée à Saré Mbemba Touré (Kolda). Dieynaba Sané a été éventrée à Bounkiling (Sédhiou) par son époux qui lui refusait le divorce. Le plus triste est qu’on en oublie ou que de nombreux cas du genre ne sont pas signalés, camouflés, cachés par les familles. La bonne preuve que ces pauvres victimes avaient bien raison de chercher à quitter leurs maris est que ces derniers ont montré leur véritable nature de bourreau en leur ôtant la vie.
Elles agonisaient dans leur ménage, mouraient, et leur mort a été précipitée par leur demande le divorce. Leur supplice se révèle être une certaine forme de quadrature du cercle car les rares femmes qui échapperont à l’emprise de leur mari seront flagellées publiquement si elles s’aventuraient à refaire leur vie. Par contre, les hommes pourront continuer allégrement de tout se permettre. Si l’adultère devait être puni de cent coups de fouet, ils seraient bien nombreux à essuyer des milliers de coups.
La façon dont le Sénégal traite ses femmes donne l’impression que la promotion de valeurs humanistes et le combat pour la préservation de la dignité de tous se perdent. Notre consœur, Mame Woury Thioubou, n’a pu retenir un coup de gueule dans l’édition du journal Le Quotidien du 21 octobre 2022 quand elle écrit : «Sont-elles insensibles, apathiques ou simplement indifférentes au sort des femmes de ce pays ? Le silence de cathédrale, que servent les autorités de ce pays depuis qu’une suite d’assassinats de femmes a lieu, interroge.» Un pays ne peut se dire juste envers toutes et tous, si la moitié des citoyens qui le composent, est la première victime sans protection. Des hommes puissants, fortement présumés agresseurs sexuels, se baladent en bombant le torse parce qu’en définitive, toute la société est complice !
Macky Sall à Thiès
L’Ecole Polytechnique de Thiès (Ept) prépare activementla visite du président de la République prévue le 27 octobre prochain. Le chef de l’Etat va lancer les classes préparatoires aux grandes écoles. Créé en 1973, cet établissement accueille aussi les classes préparatoires, une nouvelle création du Président Macky Sall. Il fera une pierre deux coups. Car, le chef de l’Etat va également présider la cérémonie de remise de parchemins aux élèves sortants. Déjà, le Directeur de l’Ept, Pr Alassane Diène, etles étudiants sont à pied d’œuvre pour réserver un accueil chaleureux au Président Macky Sall. Le directeur et ses collaborateurs veulent montrer au Chef de l’Etat que l’école a réussi sa montée en puissance.
Le succès de la soirée de Fogeca
La traditionnelle soirée d’Amadou Diagne s’est tenue samedi. Elle a été une réussite à tout point de vue. Entre Salif Keïta, Assane Ndiaye, Waly Seck et plusieurs sommités de la musique africaine, il y avait du son, de la lumière et des liasses d’argent. Ce fut une occasion pour le promoteur de rendre hommage à plusieurs personnalités publiques dont Hadj Mansour Mbaye et plusieurs autres qui ont marqué le pays et le continent dans des domaines divers. Sans conteste, le monsieur est financièrement balèze. Ce qui d’ailleurs ne manque pas d’alimenter les chaumières. Blanchiment de capitaux ou je sais quoi, tout y est dit. Ce qui est sûr, c’est que la soirée a été une réussite tant par la présence d’autorités venues des pays voisins que par le cachet populaire etc.
Les babouches de Ismaila Madior Fall
Restons à la soirée de l’intégration africaine du célèbre promoteur Amadou Diagne pour dire qu’au-delà du succès, nos radars que cette fête intéresse ont capté des commentaires pour les moins loufoques. Certains ne manquaient pas de rire en sourdine des babouches moyenâgeuses du ministre de la Justice, le tailleur de haute couture institutionnelle. C’est à se demander si le garde des Sceaux a sursauté de son lit pour bondir dans son véhicule et se rendre au King Fahd pour honorer le patron du Fogeca, disent-ils.
Benno arme ses députés
Que l’opposition se le tienne pour dit ! Le groupe Benno ne lui laissera pas l’initiative des débats lors du marathon budgétaire qui s’ouvre bientôt. Eh oui ! Samedi et dimanche, tous les députés de Benno se sont retrouvés autour du grand argentier du pays pour éplucher le budget en vue du vote de la loi des finances 2023. Les poulains de Me Oumar Youm ont été armés techniquement pour répondre aux pourfendeurs du régime. Même le Premier ministre y a fait un détour tout comme la ministre Aïssata Tall Sall, histoire de les encourager et communier avec eux. Fini les absentéismes. Même en commission, Bby va devoir batailler ferme pour faire passer les budgets face aux crocs-en-jambe de Yewwi Askan Wi.
La fureur du troisième mandat
Macky Sall avait raison de n’avoir pas clairement dit qu’il sera ou ne sera pas candidat pour un autre mandat tant une chienlit commence à s’installer dans les rangs. Entre chantage et pression, tout y passe. Après l’interview retentissante de l’ancien ministre de la Santé dans Source A et la récente sortie d’Ibrahima Sène et celle du Pca de l’Asepex, l’on se demande ce qu’il en resterait si aucun voile ne couvrait son intention. Sans doute, beaucoup auraient boudé le Conseil des ministres pour se préparer …
Eclipse de Aar Sénégal
C’est la fin de la coalition Alternative pour une Assemblée de Rupture (Aar/Sénégal). Cette coalition dirigée aux élections législatives par le député Thierno Alassane Sall ne va plus exister à moins qu’elle soit ressuscitée aux prochaines élections. Membre fondateur de Aar Sénégal, leader du parti Awalé, Dr Abdourahmane Diouf quitte la coalition. Il en a fait l’annonce hier sur les ondes de la «Rfm». Selon lui, la charte de la coalition se limitait aux élections législatives. Il a repris le flambeau de Awalé pour les prochains scrutins. Créé le dimanche 30 octobre 2022, le parti Awale, dit-il, est dans une phase de maturité. Il ajoute que le parti devrait pouvoir présenter un candidat à l’élection présidentielle de 2024. Il reviendra dans les détails dimanche prochain lors de la célébration de l’anniversaire dudit parti.
Don de matériels et investissement humain
Le pacte scellé entre Gilbert Samb, responsable de l’Alliance pour la République (Apr) à Thiès-Ouest, et l’école élémentaire Malick Kaïré Diaw de Randoulène est plus fort que jamais. C’est dans ce cadre qu’il a offert du matériel scolaire à l’établissement. La cérémonie de remise du don a été marquée par un investissement humain de grande dimension, pour assainir les coins et recoins de l’école. Gibert Samb a également réfectionné les toilettes. Il a réitéré son engagement à accompagner chaque mois les parents d’élèves, dans le cadre de l’assainissement. Responsable de l’Apr au quartier Randoulène, rendu célèbre par le fait qu’elle soit le centre d’Idrissa Seck, Gilbert est aussi mandataire de la coalition Benno Bokk Yakaar dans ce centre de vote qui constitue l’un des rares raflés par la majorité lors des dernières Législatives. Il souligne que son engagement politique personnel n’est pas exclusivement lié à des postes, mais c’est pour faire en sorte que les populations de Randoulène puissent s’épanouir socialement et économiquement. C’est pourquoi il a mis sur la table une enveloppe de 3 millions de FCFA pour les femmes.
Des opérateurs privés appellent l’Etat à rembourser ses dettes
La Fédération Nationale des Opérateurs Privés Stockeurs et Transporteurs du Sénégal (Fnopst) a réclamé, samedi à Kaolack, le remboursement des crédits dus à ses membres, a constaté l’APS. Lors d’un point de presse tenu à la suite d’une réunion du conseil d’administration de la Fnopst, ses membres ont estimé que le remboursement des dettes était l’une des conditions du bon déroulement de la prochaine campagne de commercialisation des récoltes. «Nous invitons l’État du Sénégal, à travers le ministère de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire, à éponger ses crédits, d’autant plus que c’est avec ces fonds qu’il sera possible de faire une bonne campagne de commercialisation», a lancé le président de la Fnopst, Modou Fall. Interrogé sur le montant de la somme à rembourser, M. Fall a dit que seul le ministère en question le connaissait avec exactitude. Précisant que des membres de la Fnopst ont fourni des engrais et des semences à l’Etat à crédit. «Nous sommes les principaux acteurs de cette campagne de commercialisation, qui nécessite la disponibilité des fonds. L’Etat doit tout faire pour éponger les factures impayées (…) C’est nous qui devons acheter les graines d’arachide. On ne peut pas devoir de l’argent aux banques et retourner les voir pour de nouveaux prêts, sans le remboursement des précédents », a dit Modou Fall.
Le ministère de l’Agriculture rassure les opérateurs
Restons avec la Fédération Nationale des Opérateurs Privés Stockeurs et transporteurs du Sénégal (Fnopst) qui craignent pour la campagne de commercialisation de l’arachide pour dire qu’ils peuvent compter sur la diligence du ministère de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Sécurité alimentaire. Un responsable dudit ministère rassure que le processus de paiement de la dette contractée auprès des opérateurs privés est déjà entamé. Les paiements auront bientôt lieu, a-t-il promis, estimant que le délai indiqué pour le règlement de cette dette n’est pas encore dépassé.
Des jeunes frustrés de l’Apr créent Frp
Les responsables du parti présidentiel, notamment ceux du département de Dakar, devront s’atteler à éteindre le feu qui couve au sein de la maison marron-beige. Des jeunes membres du parti au pouvoir ont décidé de mettre en place une nouvelle dynamique. Son nom : Force républicaine progressiste (FRP). Elle se veut une sorte de « sanctuaire » pour les déçus et les frustrés de l'Alliance pour la république (Apr). Cette nouvelle dynamique a vu le jour dans la commune des Sicap Liberté de l'ex-ministre Zahra Iyane Thiam. La Force républicaine progressiste est mise en place par de jeunes loups qui disent avoir tout donné au Président Macky Sall mais, pour autant, ils n'ont bénéficié d'aucune forme de promotion. A titre anecdotique, ces jeunes frustrés citent le sort qui a été réservé à leur camarade investi suppléant pour l'élection des Hauts conseillers des collectivités territoriales. Leur candidat n'a même pas été nommé comme les 80 autres membres du Hcct. Mais quand ils ont voulu faire entendre leur ras-le-bol à la responsable de l'Apr, Zahra Iyane Thiam, elle leur a répondu sur un ton méprisant. Touchés dans leur chair, ces jeunes, qui se réclament toujours de l'Apr de Macky Sall, ont décidé de porter sur les fonts baptismaux cette dynamique dans laquelle figurent de jeunes Apéristes de la commune des Sicap dont le coordonnateur de la Cojer, Maodo Malick Ndiaye. A moins d'une semaine, informe notre source, ils ont reçu des appels de responsables de l'Apr pour les encourager.
Le Pds lance ses activités à Pikine
Les libéraux de Pikine ont procédé samedi dernier au lancement de leurs activités de mobilisation en direction de la Présidentielle de 2024, sous la houlette du député maire de la localité, Abdoulaye Diop. La rencontre qui s’est tenue à Guinaw rails a servi de tribune aux responsables du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) pour réclamer la révision du procès de leur candidat à la Présidentielle de 2024, Karim Wade. Ils promettent de l’élire dès le premier tour. Avant de disqualifier Macky Sall de la course.
Thiaroye Sur Mer en guerre contre la pollution
La municipalité de Thiaroye Sur Mer est déterminée à améliorer le cadre de vie en engageant la bataille contre la pollution. A ce propos, l’édile de Thiaroye Sur Mer a décidé de démarrer les hostilités par une plainte contre l’Usine Senchim qui, selon lui, malgré la sortie d’un arrêté de fermeture, refuse de délocaliser la société. A la suite de cela, il a promis un suivi particulier sur les désagréments causés par les pipe-lines de la Société africaine de raffinage (Sar). Le maire Me El Mamadou Ndiaye a fait l’annonce au cours d’une cérémonie de remise de fournitures scolaires et de lancement des travaux de construction de salles de classe à l’école Moussé Niang. L’édile de Thiaroye a d’ailleurs décidé de revoir la clé de répartition de la taxe sur la contribution économique locale (Cel), en dépit des préjudices que subissent ses administrés.
Thiaroye Sur Mer réclame un lycée
Restons à la cérémonie de remise de fournitures scolaires à Thiaroye Sur Mer pour souligner que le maire El Mamadou Ndiaye réclame la construction d’un lycée dans la commune. Selon Me Ndiaye, c’est une demande sociale.
Aaessc scelle un partenariat avec des entrepreneurs chinois
L'Association des Anciens Etudiants et Stagiaires Sénégalais en République Populaire de Chine (AAESSC) a organisé samedi dernier la première édition des journées culturelles sino-sénégalaises à l'institut Confucius de l'UCADII. A l’issue de la rencontre, une convention de partenariat entre ladite organisation et l'association des entrepreneurs chinois au Sénégal a été signée. Cet événement marque aussi le début d'une collaboration animée du même désir d'améliorer les relations sino-sénégalaises. Selon le président de l’association, Assane Mbengue, cette signature est le point phare de cette manifestation. Le but de ce partenariat est de rendre plus visible ce que la Chine est en train de faire pour le Sénégal. A l’en croire, les stagiaires sénégalais de la Chine sont revenus au bercail pour créer des entreprises tout en espérant qu’elles auront un impact positif sur l’économie du Sénégal. Les anciens étudiants ambitionnent ainsi de booster les relations entre la Chine etle Sénégal.
Médina : Don de 1000 kits scolaires et des médicaments
L’association « défis-solidarité médina» a organisé hier sa 11e édition de remise de dons. Le président de l’association, Idrissa Ndiaye, un ancien joueur de Jaraaf, a offert aux enfants des habits, des sandales et des médicaments pour le centre de santé Elisabeth Diouf de la Médina. Il estime, par ailleurs, que le maire et l’Etat ne font rien pour améliorer le cadre de vie à la Médina.
LE DUC SAUVE SA SAISON !
Après avoir perdu son titre de champion du Sénégal, le Duc se devait de se racheter en finale de la Coupe du Sénégal, hier face à la Jeanne d’Arc. A l’arrivée, une victoire méritée (69-67) et mission accomplie pour les hommes de Parfait Adjivon
Après avoir perdu son titre de champion du Sénégal, le Duc se devait de se racheter en finale de la Coupe du Sénégal, hier face à la Jeanne d’Arc. A l’arrivée, une victoire méritée (69-67) et mission accomplie pour les hommes de Parfait Adjivon qui sauvent ainsi leur saison.
Le Dakar Université Club (Duc) se devait de se reprendre après avoir perdu le titre de champion face à l’As Douanes, la semaine dernière. Opposés dimanche à la Jeanne d’Arc en finale de la Coupe du Sénégal, les «Etudiants» n’avaient nullement droit à l’erreur pour ne pas connaître une saison blanche. Pour cela, les poulains du coach Parfait Adjivon pouvaient encore une fois compter sur la présence de leurs inconditionnels supporters. A l’image du match contre les «Gabelous», ils ont une fois encore été présents dans les gradins, donnant de la voix du début à la fin. Ajouté à l’ambiance de l’adversaire et du 12e Gaïndé, Marius Ndiaye a vécu un bel après-midi, en présence du ministre des Sports, Yankhoba Diattara.
Le reste devait se jouer sur le parquet. Ce que Cheikh Bamba Diallo et ses coéquipiers ont aussi réussi à faire en prenant le match par le bon bout afin de répondre aux attentes des dirigeants et supporters. Quant à la Jeanne d’Arc, elle avait déjà remporté un trophée en s’offrant la Coupe Saint-Michel devant les Gabelous. Le début de match sera en faveur des «Etudiants» qui s’offrent 9 points d’avance (19-10) face à une équipe de la «Vieille Dame» maladroite en attaque. L’addition aurait pu être plus salée, si en face, le Duc était plus présent sur les rebonds défensifs.
Avec une défense plus agressive et une présence aux rebonds, les «Etudiants» contrôlent la partie et maintiennent leur avance (29-22). Un quart-temps moins prolifique avec seulement 10 points contre 12 pour la Jeanne d’Arc.
Dans le troisième quart-temps, la «Vieille Dame» va réussir à revenir au score en l’espace de trois minutes (30-29). Avant de passer devant (33-34) pour la première fois dans le match, à 6 minutes 21 secondes de la fin.
Malheureusement, les cinq fautes d’équipe, enregistrées très tôt, vont finir par les pénaliser. Le Duc reprend les commandes et repasse devant (46-43).
Le dernier acte sera une question de mental, de coaching et de physique. Sur ce chapitre, le Duc va profiter de l’expérience de certains de ses cadres, à l’image de Adama Diakité (Mvp) et Bamba Diallo (meilleur scoreur), redoutable sur les shoots extérieurs. C’est d’ailleurs lui qui met le panier primé de la victoire (67-62), alors qu’il ne restait que 23 secondes.
Le Duc s’impose (69-67) et remporte son premier trophée de la saison et peut aborder la suite avec plus de sérénité. Ce sera en finale de la Coupe du maire face à l’As Ville de Dakar, le 4 novembre prochain.