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24 mai 2025
LE SÉNÉGAL INVITÉ À SE CONFORMER AU PROTOCOLE DE MAPUTO
La FIDH et ses partenaires sénégalais ont insisté sur l’urgence d’intégrer l’article 14 du Protocole dans le droit national, afin de garantir une meilleure protection aux survivantes de viol et d’inceste.
Dakar, 24 jan (APS) – La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), de concert avec les organisations qui en sont membres au Sénégal, ont appelé, vendredi, à Dakar, l’Etat sénégalais à se conformer à ses engagements internationaux en matière d’avortement en cas de viol ou d’inceste, en particulier l’article 14 du protocole de Maputo autorisant cette pratique dans ces deux cas.
L’article 14 du Protocole de Maputo engage les États-parties à prendre toutes les mesures appropriées pour protéger « les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la sante mentale et physique de la mère ou la vie de la mère et du fœtus ».
« On demande à l’Etat du Sénégal de se conformer à ses engagements juridiques internationaux [dans ce domaine]. Ce n’est pas compliqué », a assené Joseph Faye, secrétaire général de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH), au cours d’une conférence de presse visant à présenter les conclusions et recommandations d’un rapport consacré à ce sujet.
Intitulé « Double peine : les survivantes de viol et d’inceste contraintes de poursuivre leur grossesse au Sénégal », ce rapport a été élaboré par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) sur la situation des violences faites aux femmes, en novembre 2024.
« A mon humble avis, s’il y a quelque chose à redresser, ce sont les dispositions de l’article 305 de la Constitution sénégalaise que le juge national continue d’appliquer en écartant les dispositions de l’article 14 du protocole de Maputo, violant ainsi les dispositions de l’article 98 de la Constitution sénégalaise qui étaient claires, en disant que les traités régulièrement ratifiés avaient une valeur supérieure à la loi », a déclaré Joseph Faye.
« Quand on parle de ce qui est droit, on fait référence dans notre contexte à la loi. Et dans ce cas-là, c’est l’article 98 de la Constitution sénégalaise, l’article 14 du protocole de Maputo et les dispositions de l’article 305 qui condamnent l’avortement sur toutes ses formes », a défendu M. Faye.
Joseph Faye considère que « le juge national, en continuant à appliquer les dispositions de l’article 305, viole la Constitution annonce de l’article 92 ».
« Nous souhaitons que l’Etat du Sénégal, qui a signé et ratifié le protocole de Maputo depuis 2004, puisse l’intégrer dans l’ordre juridique national. Ne serait-ce que pour les jeunes filles qui, le matin, en quittant leurs parents pour aller à l’école, sont agressées sexuellement en cours de route et sont obligées de suspendre leur scolarité et de subir une grossesse à cette période de leur vie », a plaidé Joseph Faye.
Oulimata Sène, juriste consultante chargé de projet à l’Association des juristes sénégalaises (AJS), estime qu’en 2025, « il est urgent que le gouvernement s’exprime sur le sujet, garantisse le respect de l’État droit et mène des actions concrètes pour la promotion et une meilleure protection des droits des femmes ».
Le Sénégal doit cela « aux petites filles et aux femmes du pays », a ajouté Mme Sène au cours de cette rencontre avec les journalistes.
Elle ajoute que les organisations concernées demandent à l’Etat de prendre les dispositions législatives et judiciaires nécessaires pour une meilleure protection des femmes et des filles victimes de violences physiques, sexuelles psychologiques et économiques.
Il est également attendu de l’Etat qu’il mette un dispositif efficace d’assistance juridique et judiciaire des victimes de viols et d’inceste, notamment par la mise en place d’un service d’assistance juridique spécifiquement dédié à leur accompagnement.
La FIDH et ses organisations membres – LSDH, NDH, RADDHO -, en partenariat avec l’AJS, saluent « les militants et militantes au courage remarquable qui continuent leur combat pour la légalisation de l’avortement médicalisé au Sénégal en cas d’inceste ou de viol, et luttent pour l’universalité des droits des femmes et des filles malgré les nombreuses menaces et attaques à leur encontre ».
PRÈS DE 18.000 DEMANDEURS ENRÔLÉS, EN MOINS DE TROIS SEMAINES
Près de 18.000 demandeurs ont été enrôlés sur l’ensemble du territoire national, moins de trois semaines après le démarrage des opérations d’immatriculation des deux-roues, a indiqué, jeudi à Mbour, le ministre, des Transports Yankhoba Diémé.
Près de 18.000 demandeurs ont été enrôlés sur l’ensemble du territoire national, moins de trois semaines après le démarrage des opérations d’immatriculation des deux-roues, a indiqué, jeudi à Mbour, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé.
« Les chiffres sont très appréciables. A date, en moins de trois semaines d’enrôlement, nous sommes à près de 18.000 demandeurs qui se sont présentés dans les services des mines », a renseigné Yankhoba Diémé, lors d’un atelier d’élaboration de la lettre de politique sectorielle de développement (LPSD) de son département.
Ce nombre enregistré en moins de trois semaines, sur tout le territoire national, correspond « de façon arithmétique, au total des cartes grises émises en 2024 », a-t-il signalé.
Selon M. Diémé, « les régions de Ziguinchor et Kaolack ont enregistré le plus d’enrôlement, mis à part Dakar qui est hors classement ».
« J’ai été heureux de voir que les régions de Ziguinchor et Kaolack, où il y a eu [des] manifestations [contre la mesure], sont les deux régions qui viennent en tête pour tous critères confondus », s’est félicité le ministre.
« Ziguinchor est à 2% du taux de rejet. Cela veut presque dire que 1 00 % de ceux qui se présentent font l’objet d’immatriculation », a-t-il commenté.
Yankhoba Diémé note, toutefois, « un faible taux de retrait des cartes grises ». « Sur les 18.000 de demandeurs, environ, qui se sont présentés, il faut noter un taux faible de retrait […] sur les 11.000 cartes grises émises », a déploré le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.
Il a par ailleurs annoncé que son département envisage d’installer 17 services des mines sur tout le territoire national.
PLUS DE 123 MILLIONS FCFA POUR RECONSTRUIRE LA MOSQUÉE OMARIENNE
La communauté sénégalaise résidant aux États-Unis a répondu massivement à l’appel lancé par le khalife général de la famille Omarienne pour la reconstruction de la mosquée de cette confrérie musulmane située à Dakar
La communauté sénégalaise résidant aux États-Unis a répondu massivement à l’appel lancé par le khalife général de la famille Omarienne pour la reconstruction de la mosquée de cette confrérie musulmane située à Dakar. Une enveloppe de 123,4 millions de francs CFA a été remise au guide religieux, témoignant d’un élan de solidarité exceptionnel.
Lors de la cérémonie de remise des fonds, Thierno Macky Tall, membre de la commission technique de la délégation donatrice, a exprimé sa satisfaction quant à l’engagement des Sénégalais de la diaspora : « L’appel du khalife pour la reconstruction de la mosquée omarienne a été bien accueilli aux États-Unis. En un mois, nous avons collecté 123,4 millions de francs CFA grâce à la mobilisation de tous les foyers religieux. »
Il a ajouté que la collecte se poursuit activement à travers les États-Unis, où disciples et donateurs continuent de contribuer à cet ambitieux projet.
Le khalife général de la famille omarienne, Thierno Madani Mountaga Tall, a exprimé sa profonde gratitude envers les membres de la diaspora sénégalaise pour leur geste de générosité : « Cet acte de bienfaisance démontre que, où qu’ils se trouvent dans le monde, les Sénégalais gardent les bonnes valeurs et pratiques de leur pays d’origine. »
Il a également loué la compétition positive entre les donateurs : « Nous sommes témoins d’une bonne concurrence, une concurrence qui pousse les individus à rivaliser dans ce qui est bénéfique et dans ce qui leur apporte du bien. » Dans son allocution, le khalife a lancé un appel à l’ensemble des fidèles musulmans du Sénégal et d’ailleurs pour soutenir cet effort de reconstruction : « La mosquée est la maison de Dieu. Quiconque œuvre pour la cause de Dieu le fait pour lui-même et sera récompensé. J’invite tous les fidèles à participer à cet effort. »
Ce projet de reconstruction de la mosquée omarienne, symbole fort de la spiritualité et de l’héritage religieux du Sénégal, illustre une fois de plus la capacité des Sénégalais à s’unir autour d’une cause noble.
La mobilisation de la diaspora sénégalaise aux États-Unis témoigne de l’attachement des Sénégalais expatriés à leurs valeurs religieuses et culturelles. Ce soutien financier massif reflète leur volonté d’apporter leur pierre à l’édifice, malgré l’éloignement géographique.
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LA SURPOPULATION CARCERALE, UNE EQUATION ENCORE NON RESOLUE
Le Garde des Sceaux reconnaît ainsi que la surpopulation carcérale est un problème récurrent dans le pays. «Cette population croît de façon inquiétante », a-til dit.
Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s’est prononcé hier sur la surpopulation carcérale. Selon lui, cette problématique est devenue un défi structurel et humain à cause des lenteurs et des goulots d’étranglement dans le traitement des dossiers. A l’occasion de la conférence des chefs de parquet, il promet de mettre en place un système pénal capable de garantir la maîtrise de la population carcérale.
Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Ousmane Diagne a souligné hier que la problématique de la surpopulation carcérale est devenue un défi structurel et humain, en raison de la survivance d’un certain nombre de lenteurs et de goulots d’étranglement dans le traitement des dossiers. Il intervenait à la conférence des chefs de parquet sous le thème : «redynamisation des bureaux d’exécution des peines et réponses à la problématique de la surpopulation carcérale».
Le Garde des Sceaux reconnaît ainsi que la surpopulation carcérale est un problème récurrent dans le pays. «Cette population croît de façon inquiétante », a-til dit. Mais pour le ministre de la Justice, «il est tout à fait normal ou impératif même de devoir y apporter les réponses appropriées». Et c’est dans ce sens que la conférence des chefs de parquets a été organisée en privilégiant cette année le principe de la redynamisation des services d’exécution dans le fonctionnement des parquets. Car, de l’avis du Garde des Sceaux «c’est le bon fonctionnement de ce service qui permet effectivement aux décisions de justice d’être exécutées et évidemment de permettre à l’administration de la justice ou service public de la justice de contribuer de façon substantielle à générer des ressources nécessaires au bon fonctionnement de tous les services».
Pour répondre aux aspirations du chef de l’Etat qui veut une justice indépendante, Ousmane Diagne promet ainsi de «mettre en place un système pénal capable de garantir la maîtrise de la population carcérale en vue de l’amélioration substantielle des conditions de détention et de renforcer la contribution de la justice à la couverture des charges publiques .
C’est le lieu pour lui «de féliciter tous les procureurs de la République qui, au quotidien, abattent un travail extrêmement important dans le cadre de la préservation de l’ordre public et dans le cadre du bon fonctionnement du service public du ministre de la justice qui est essentiel pour le développement économique et social». A l’en croire, le renforcement de l’implication de la justice dans la sauvegarde des ressources publiques et sa contribution active dans l’économie nationale impliquent «une redynamisation du processus de recouvrement des amendes, confiscations et autres frais de procédure dont le produit devrait constituer une source importante de recettes pour le budget de l’Etat».
YAKHAM LEYE : «LES PLACEMENTS SOUS SURVEILLANCE ELECTRONIQUE SONT PASSES DE 278 A 562 ENTRE OCTOBRE 2023 ET JANVIER 2025»
Lui emboîtant le pas, le Directeur des affaires criminelles et des grâces (DACG), Yakham Lèye, soutient qu’une stratégie de sensibilisation sur l’aménagement des peines a été mise en place. «A travers l’intensification du recours aux mécanismes d’aménagement des peines, des formations ciblées à l’endroit des magistrats du parquet comme du siège à Ziguinchor et Kolda où on note un faible recours aux mesures d’aménagement des peines, ont été organisées afin de sensibiliser davantage les acteurs sur l’impérieuse nécessité de prendre en charge le droit des personnes condamnées afin de bénéficier des mesures d’aménagement des peines et de participer au désengorgement des établissements pénitentiaires », renseigne-t-il
Ces initiatives, poursuit-il, ont permis d’enregistrer une augmentation significative des placements sous surveillance électronique qui sont passés de 278 à 562 entre octobre 2023 et janvier 2025 et un recours aux travaux au bénéfice de la société, témoignant de leur engagement à privilégier des solutions humanistes et efficaces. «A chaque fois que l’occasion s’est aussi présentée, la DACG a visité les établissements pénitentiaires, notamment les Maisons d’arrêt et de Correction de Sébikotane, de Kolda et Saint-Louis pour s’enquérir de visu des conditions de détention et des préoccupations de détenus», informe Yakham Lèye.
PLUS DE 1.440 COMPRIMES PSYCHOTROPES ET 90 CORNÉS DE CHANVRE INDIEN SAISIS PAR L’OCRTIS
Un couple sénégalo-malien a été interpellé le 20 janvier dernier au village de Baitilaye, dans la région de Kédougou, pour détention et trafic de substances interdites, selon une source sécuritaire.
Un couple sénégalo-malien a été interpellé le 20 janvier dernier au village de Baitilaye, dans la région de Kédougou, pour détention et trafic de substances interdites, selon une source sécuritaire. Cette opération, menée par la brigade régionale de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), s’inscrit dans le cadre des efforts de lutte contre le banditisme dans la zone sud-est du Sénégal.
Lors de l’intervention, les agents de l’OCRTIS ont mis la main sur 1.440 comprimés psychotropes, incluant des tramaking et tapentaking, ainsi que 90 cornes de chanvre indien. Cette arrestation fait suite à une première saisie réalisée le 10 octobre dernier dans le village de Taifa, dans la zone de Diakha, où 1.340 comprimés psychotropes avaient été découverts. À l’époque, le couple avait réussi à échapper aux forces de l’ordre.
Le couple menait ses activités criminelles dans les sites d’orpaillage artisanaux des villages de Taifa et de Baitilaye, situés dans la commune de Bandafassi. Selon l’OCRTIS, ces substances interdites étaient principalement destinées aux orpailleurs ainsi qu’aux travailleuses du sexe qui opèrent dans la région.
Après plusieurs mois de traque, le couple a finalement été localisé et arrêté le 20 janvier dernier à Baitilaye. Les deux prévenus ont été déférés au parquet du Tribunal de grande instance de Kédougou pour répondre des charges liées au trafic de stupéfiants et à leurs activités criminelles.
Cette arrestation marque un nouveau succès des forces de l’ordre dans leur mission de sécurisation et de lutte contre le trafic de stupéfiants dans la région de Kédougou, connue pour ses activités d’orpaillage souvent associées à des actes criminels. Les autorités réaffirment leur engagement à intensifier les opérations de surveillance et de répression afin de réduire les risques liés au trafic de drogues et aux comportements criminels qui minent la région.
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FARBA NGOM PERD SON IMMUNITÉ
Malgré le retrait spectaculaire des députés de l'APR et de Takku Wallu, le vote pour la levée de l'immunité parlementaire du député s'est tenu. Le résultat est sans appel : 130 voix pour, contre seulement 3 oppositions et 3 abstentions
Ce vendredi 24 janvier 2024, l'Assemblée nationale a procédé à la levée de l'immunité parlementaire du député Mouhamadou dit Farba Ngom, lors d'une séance marquée par des tensions et des départs.
La session a été particulièrement mouvementée avec le retrait des députés de l'Alliance pour la République (APR), qui ont quitté l'assemblée sur instruction de leur collègue Abdou Mbow. Ce dernier a qualifié l'initiative d'« escroquerie politique » visant à écarter Farba Ngom. De même, les députés de Takku Wallu ont également choisi de ne pas participer aux délibérations en quittant l'hémicycle.
Malgré ces absences notables, le vote s'est tenu avec 136 participants, dont 10 par délégation. Les résultats sont sans appel : 130 pour la levée de l'immunité, 3 voix contre et 3 abstentions.
Cette décision intervient dans un contexte politique particulièrement tendu. La séance s'est conclue avec le renvoi à la Conférence des présidents pour la fixation du calendrier des prochains travaux parlementaires.
La levée de l'immunité parlementaire de Farba Ngom ouvre désormais la voie à d'éventuelles poursuites judiciaires contre le député dans le cadre d'une affaire portant sur une somme de 125 milliards de FCFA.
MISE À JOUR DU CALENDRIER LA LIGUE, UN CHOC ET UN DERBY AU PROGRAMME
Deux rencontres alléchantes sont au menu de la Ligue 1 de football ce week-end, dont le choc devant opposer samedi Teungueth FC au Jaraaf, un match en retard comptant pour la 10e journée de la Ligue de football.
Deux rencontres alléchantes sont au menu de la Ligue 1 de football ce week-end, dont le choc devant opposer samedi Teungueth FC au Jaraaf, un match en retard comptant pour la 10e journée de la Ligue de football.
Le derby de la banlieue dakaroise, entre Pikine et Guédiawaye FC, est l’autre match retard programmé ce week-end. Il comptait pour la 11e journée du championnat.
Teungueth FC, qui affiche un bilan peu reluisant en ce début de saison, avec 3 victoires, 3 défaites et 5 nuls, va recevoir le Jaraaf de Dakar, samedi au stade Ngalandou Diouf, avec l’ambition d’engranger des points pour monter un peu plus dans le classement.
Le club de Rufisque, tenant du titre, occupe à ce jour la 8e place du classement avec 14 points au compteur, loin derrière le leader, l’US Gorée, qui totalise 27 points.
TFC va essayer de se relancer face à un Jaraaf qui a raté de près sa qualification en quart de finale de la CAF. L’équipe de la Médina aura à cœur de rebondir pour se rapprocher du leader en remportant ses matchs en retard en championnat.
Pour le derby de la banlieue, match en retard de la 11e journée, l’AS Pikine, située dans la zone rouge du classement avec 2 victoires, 4 défaites et 5 nuls, aura fort à faire face à son voisin, Guédiawaye FC, qui va chercher à maintenir sa bonne dynamique.
La rivalité entre ces deux grands clubs de la banlieue dakaroise laisse entrevoir un match électrique.
–Programme matchs retard de la Ligue 1 :
– TFC-Jaraaf, samedi, 16h30, Stade Ngalandou Diouf, 10e journée
– AS Pikine-Guédiawaye, dimanche, 16h30, Stade Alassane Djigo, 11e journée
LE PROJET POUR FREINER L’EMIGRATION IRREGULIERE
Dans le cadre du programme-pilote de « migration circulaire », l’Espagne cherche des travailleurs agricoles pour des missions de cueillette et de conditionnement de fruits.
Dans le cadre du programme-pilote de «migration circulaire», l’Espagne cherche des travailleurs agricoles pour des missions de cueillette et de conditionnement de fruits. L’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha), qui encourage cet appel à candidatures lancé par le ministère de l’Intégration africaine et des affaires étrangères du Sénégal, à travers le Secrétariat d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur, interpelle l’Etat du Sénégal sur l’impératif de transparence dans le processus de sélection.
L’Etat du Sénégal et le Royaume d’Espagne ont réactivé un vieux programme : recrutement d’ouvriers agricoles saisonniers. Le Secrétariat d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur a lancé un appel à candidatures dans le cadre de ce programme de migration circulaire pour le travail de cueillette et de stockage de fruits et d’entassement de collectes. Ce programme est ouvert aux candidats sur toute l’étendue du territoire national, sans exigence de niveau scolaire, mais avec une tranche d’âge comprise entre 25 et 55 ans. Les candidats retenus seront engagés sous Contrat à durée déterminée (Cdd) de trois mois renouvelables.
Une stratégie pour stopper la vague de migrants irréguliers qui continuent d’envahir les iles espagnoles débordées par cet afflux inédit ?
Le Bureau exécutif de l’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) se demande pourquoi favoriser le travail agricole à l’étranger alors que les terres locales manquent de bras pour contribuer à une autonomie alimentaire. «Un peu comme les esclaves dans les champs de coton en Amérique. Des souverainistes qui délaissent nos terres pour aller servir dans les champs des anciens colons. Pourquoi pas un appel à candidatures pour cultiver nos terres et arriver rapidement à la souveraineté alimentaire tant souhaitée ?»
Et le ministère de l’Intégration africaine et des affaires étrangères du Sénégal, censé offrir des opportunités économiques à sa jeunesse en quête d’emploi, lance un appel à candidatures pour aller cueillir des fruits en Espagne dans le cadre du Programme de migration circulaire. Président de l’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha), Adama Mbengue salue le lancement de l’appel à candidatures pour aller cueillir des fruits en Espagne… pendant 3 mois, tout en exhortant les jeunes à déposer leurs dossiers dans les Bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (Baos) du 27 au 29 janvier 2025. Mais dans le communiqué, il ne mâche pas ses mots concernant les failles du processus. «Adha interpelle l’Etat du Sénégal sur l’impératif de transparence dans le processus de sélection. Adha dénonce le manque de communication récurrent sur des projets touchant directement les jeunes et la migration circulaire», précise son président Adama Mbengue.
Selon Adha, le Programme de migration circulaire Espagne-Sénégal s’inscrit dans une série d’initiatives dont les contours financiers demeurent flous. «Depuis plusieurs années, des initiatives majeures telles que l’aide publique au développement de 128 millions d’euros (environ 85 milliards de F Cfa) dédiée à la migration circulaire entre le Sénégal et l’Espagne (2019-2023), restent opaques, sans aucun rapport public accessible à ce jour», dénonce Adama Mbengue. Mais ce n’est pas tout, il exige également des clarifications sur ces fonds et rappelle que les contrats saisonniers, gérés notamment par les Bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (Baos) et l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpj) dans le cadre d’autres projets comme celui relatif à l’immigration au Canada, méritent une communication «proactive et inclusive pour garantir l’égalité des chances et le respect des droits fondamentaux».
Toutefois, au-delà de ces critiques, Adha prône également un changement de paradigme. «Adha appelle à un changement de paradigme, prônant une gouvernance transparente et une gestion équitable des initiatives migratoires, dans le strict respect des droits humains et des principes d’inclusion», conclut le document.
Par Serigne Saliou DIAGNE
LETTRE À HAMIDOU ANNE, CE CAPITAINE COURAGE
Quand tout le monde hurlait avec les hyènes pour refuser de voir les vérités en face, Hamidou Anne aura su se dresser par ses idées et aller en rupture de ban pour donner résonance à la parole vraie et surtout à la parole contraire
«Quand tu aimes, il faut partir», «Traverses» prend ici donc fin. Je m’engage désormais en politique pour poursuivre ma réflexion, en y adjoignant désormais l’action du terrain, au service des valeurs qui fondent ma vie : la République, la liberté, la démocratie et la laïcité.» Ces derniers mots de Hamidou Anne, lus ce début de semaine, dans les colonnes du Quotidien ont soulevé en moi beaucoup de tristesse, mais également beaucoup de fierté. Hamidou Anne est cet intellectuel sénégalais d’un courage des dieux qui, face à l’adversité et aux critiques, n’a jamais battu en retraite. Pour la République, pour la justice, pour le bien de son Peuple, il a toujours trempé sa plume afin d’exorciser nos maux, de professer une lucidité et une retenue, d’appeler au dialogue avec l’autre. Dans une ère où les insultes, menaces et quolibets ont pris le dessus sur les idées et arguments sensés dans le débat public, il a su se dresser en chantre de la parole libre et en adversaire de toutes les entreprises de terrorisme intellectuel qui pullulent partout, mais avec une voracité terrible dans notre pays.
«Vos insultes sont nos médailles», ce fort mot de Hamidou Anne, beaucoup de gens pouvant émettre des avis dans l’espace public ont pu se l’approprier pour en faire un bouclier, voire une carapace contre toutes les attaques barbares et en-dessous de la ceinture qu’on a vu émerger dans notre pays depuis la séquence folle de mars 2021. Quand tout le monde hurlait avec les hyènes pour refuser de voir les vérités en face, Hamidou Anne aura su se dresser par ses idées et aller en rupture de ban pour donner résonance à la parole vraie et surtout à la parole contraire. C’est dans cette belle terre de démocratie, dans ce pays qui aura à travers des décennies, exploré le modèle d’un Etat républicain dans ses plus beaux atours et étant au service de tous, qu’une horde de fascistes imposera une dictature des idées et une censure des questions. Cela, jusqu’à ce qu’ils soient rares les intellectuels qui osent se mettre au travers de cette roue ou pourraient avoir le courage de la briser. Avec l’absence totale de nombreux de nos intellectuels du débat public, malgré toutes les manœuvres attentatoires aux libertés publiques et à la démocratie que le nouveau régime mène sans relâche, on peut dire que le temps aura donné raison à Hamidou Anne pour avoir interpellé toutes les impostures qui ne cessaient ces dernières années de pilonner les tenants précédents de notre Etat à coups de tribunes conjointes, pamphlets et pétitions. Aujourd’hui, leur silence enseigne bien que la partisannerie aveugle, en rentrant à l’université, dans nos administrations et dans le monde des médias, finira par causer la perte de ce pays.
De Hamidou Anne, il faudra également retenir que ces chroniques auront toujours été un voyage intime où il aura donné à tous, une part de lui avec une sincérité déconcertante. Je l’ai souvent lu en me disant qu’il est trop transparent, sincère et vrai pour un public souvent assez tortueux et prêt à donner à nos écrits, l’interprétation qui sied le mieux à ses émotions et affiliations du moment. Dans la chronique «Traverses», Hamidou aura parlé pour les petites gens, pour le Sénégalais lambda et toute personne dotée d’une compassion humaniste sur le sort de nos peuples, sur l’organisation de notre vivre-ensemble et sur la confrontation de nos pouvoirs publics à leurs responsabilités dans la noble mission de servir. Il aura su ériger des ponts et passerelles, contribuant à une consolidation du modèle laïc sénégalais en ne manquant pas de le comparer aux errements d’ailleurs.
C’est un enfant de Pikine, fier fils des Chemins de fer sénégalais, qui nous aura fait voyager pendant quatre années dans ces colonnes. Il nous aura montré l’étendue des possibles pour tout citoyen du monde. Il aura plaidé pour les femmes, pour les opprimés, il aura défendu la veuve et l’orphelin. Il aura mis en garde contre la tentation diabolique du populisme, il aura critiqué les excès de tous nos Léviathans modernes présidant à nos destinées communes. Il aura rappelé aux serviteurs de nos administrations et aux gens de nos métiers des armes, l’obligation de retenue et l’impératif de faire passer les intérêts du Sénégal au-dessus de tout. Sa voix aura également résonné à l’international pour donner une certaine idée du Sénégal, tant dans les idées, l’élégance discursive et la rigueur intellectuelle qui, au train actuel des choses, finiront par se perdre. A Hamidou Anne, mes sincères encouragements et remerciements pour avoir aidé à hisser si haut le débat d’idées dans ces colonnes, en toute liberté et indépendance. Face à l’immensité de la faille et de l’effondrement de toute une Nation comme il le dit si bien, il est bien que des hommes forts et courageux s’engagent. La survie de la République, la préservation des libertés et le plaidoyer perpétuel pour un humanisme franc et sincère valent tous les sacrifices. Bon vent cher Hamidou, que tu restes le timonier exemplaire dans tes nouvelles initiatives, afin de mener ta barque à bon port. L’intérêt général, tu le connais, nul besoin de te dire que ta barque sera nôtre et celle de bien de gens nourris des mêmes valeurs.
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LA FACTURE CACHÉE D'AIR SÉNÉGAL
Les dettes atteindraient 500 milliards de francs CFA, soit cinq fois plus que le montant officiel. Une gouvernance défaillante et des choix stratégiques contestables ont poussé la compagnie nationale dans l'abîme
Invité à l'émission Soir d'Info de la TFM ce jeudi 23 janvier 2025, le Commandant Malick Tall, ancien pilote d'Air Afrique et ex-directeur des opérations d'Air Sénégal International, a dressé un tableau alarmant de la situation financière d'Air Sénégal.
Selon cet expert qui cumule plus de 20.000 heures de vol, la dette réelle de la compagnie nationale avoisinerait les 500 milliards de francs CFA, soit cinq fois plus que les 100 milliards officiellement déclarés. Cette situation critique trouve ses racines dans des décisions stratégiques contestables prises depuis 2018, notamment l'abandon d'un business plan initial qui avait été validé dès par la RAME.
Le Commandant Tall pointe particulièrement du doigt le contrat avec la société américaine Carline, dont les avions âgés de 20 à 25 ans grèvent lourdement le budget de la compagnie en frais de maintenance et de carburant. Il préconise leur retrait immédiat de la flotte.
Malgré ce constat sévère, l'ancien directeur des opérations insiste sur la nécessité de maintenir une compagnie aérienne nationale, élément crucial pour le développement du tourisme et de la logistique au Sénégal. Il propose une série de mesures d'urgence : audit des anciennes directions, établissement de comptes d'exploitation certifiés, et recrutement de professionnels compétents aux postes clés.
Ces révélations interviennent alors que le gouvernement sénégalais a annoncé lors du dernier Conseil des ministres, une restructuration globale de la compagnie, avec deux réunions interministérielles prévues en février.