Tabaski Ngom envoyée en prison
Fin de la longue garde à vue de l’inspectrice du trésor. Après un deuxième défèrement, le juge d’instruction financier a finalement placé sous mandat de dépôt Tabaski Ngom. L’inspectrice du trésor est poursuivie pour association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, détournement de deniers publics, accès frauduleux d'un système informatique et entrave à un système informatique.
L’ancien Dg de l’Aprosi consigne 90 millions pour échapper la prison
L’ancien Directeur général de l’Aprosi, Momath Ba, a échappé à la prison. Présenté hier au juge d’instruction financier en présence de son avocat Me Baboucar Cissé, il a été placé sous contrôle judiciaire. Seulement Momath Ba a dû casquer lourd pour bénéficier de cette faveur. D’après son avocat, il a consigné 90 000 000 F CFA à la Caisse de Dépôts et Consignations (CDC) que lui réclame la justice. N’empêche, M. Ba est inculpé pour détournement de biens publics. L’ancien Directeur général de l’Aprosi a été vilipendé par l’inspectrice du Trésor, Tabaski Ngom arrêtée pour détournement portant sur 700 millions F CFA suite à une plainte de la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE).
Mor Guèye placé sous mandat de dépôt
L’homme d’affaires Mor Guèye a rejoint l’inspectrice du Trésor en prison. En présence de son avocat, Me Faty, indique seneweb, il a été inculpé par le juge d’instruction financier pour association de malfaiteurs, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, entre autres. M. Guèye est cité dans l’affaire du détournement présumé de 700 millions F CFA à la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE).
Queen Biz suspend ses activités artistiques
Coumba Diallo, de son nom d’artiste Queen Biz, suspend ses activités artistiques et musicales. Elle a pris cette décision au lendemain de sa nomination au poste de président du Conseil d’Administration du Théâtre National Daniel Sorano, dit-il, pour mieux servir son pays.
L’influenceur Amadou Cissé alias «Gaidé Macky» en prison
Le juge d’instruction financier a ouvert une information judiciaire contre le jeune Amadou Cissé alias « Gaidé Macky », influenceur international. Le militant de l’Apr a été arrêté, dimanche dernier, par la Sûreté urbaine de Dakar (Su) pour trafic de migrants. Déféré mardi devant le procureur de la République financier, il est inculpé puis placé sous mandat de dépôt, ce mercredi. Dans cette histoire, K. Mbow avait porté plainte à la Su contre Amadou Cissé. Dans les termes de sa plainte, il a déclaré avoir remis la somme de 3 070 000 F CFA au mis en cause. Amadou Cissé s'était engagé à faire voyager son petit frère en Italie ainsi que d'autres candidats à l'immigration. Après avoir encaissé la somme, il a fait transiter le garçon vers le Maroc. Cependant, explique K. Mbow, Amadou a laissé en rade son frère avec un autre garçon au Royaume chérifien où ils ont vécu dans des conditions pénibles. K. Mbow a soutenu que son petit frère est toujours bloqué au Maroc. Une enquête a été ouverte où les policiers ont découvert qu'Amadou Cissé est habitué aux faits, renseigne seneweb. Il tient un réseau entre le Sénégal, le Maroc et l'Italie pour convoiter des candidats à l'émigration dans des conditions difficiles. Amadou Cissé a admis que le voyage avait avorté et qu'il devait rembourser les plaignants. Mais il n’a pas respecté ses engagements. Pire, il a fait faux bond aux enquêteurs qui l’avaient libéré sur convocation. C’est ainsi que les policiers sont allés le cueillir à son domicile, dimanche dernier.
3e réunion du comité militaire mixte Sénégal-Gambie
Le chef de l’armée gambienne, le général Ousman Gomez, séjourne au Sénégal depuis le 22 pour la 3e réunion du comité militaire mixte. Il a été accueilli par le général Mbaye Cissé, CEMGA. L’officier général s'est entretenu avec le ministre des Forces armées pour évaluer la coopération sécuritaire et de planifier des activités conjointes. Des rencontres de haut niveau pour une meilleure coordination de la sécurité transfrontalière sont prévues.
En exil, Jammeh veut rentrer en Gambie
L’ex-dictateur gambien en exil, Yahya Jammeh, affirme son intention de reprendre la tête de son parti et de « revenir » au pays, dans un message audio consulté jeudi par l’AFP. Il vit en Guinée équatoriale depuis son départ, contraint en janvier 2017 sous la pression des Etats ouest-africains à la suite de sa défaite à la présidentielle contre Adama Barrow, réélu fin 2021. « J’ai décidé aujourd’hui de reprendre la tête de mon parti et de ne plus la confier à personne », dit-il dans ce message destiné à ses partisans de l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotiques (APCR), qu’il a fondé en 1996. « Que cela plaise ou pas, par la grâce d’Allah, je reviens », ajoute-t-il sans expliciter son propos quant à un retour dans la vie politique qu’il n’a pas vraiment quittée ou dans son pays. « Que ceux qui menacent de me mettre en prison attendent que j’arrive. Le jour où il faudra rendre des comptes approche, et ce jour-là, on règlera les comptes », dit M. Jammeh. La Communauté des Etats ouest-africains Cedeao a apporté son soutien en décembre à la création d’un tribunal spécial chargé de juger les crimes commis sous son régime. M. Jammeh pourrait être le principal mis en cause devant cette cour. Le gouvernement gambien a endossé en 2022 les recommandations d’une commission qui s’est penchée sur les atrocités de l’ère Jammeh, et a accepté de poursuivre 70 personnes, à commencer par M. Jammeh.
L’INPG et l’AJETREPE unissent leurs expertises
Dans le cadre de leur engagement commun pour un secteur pétrolier et gazier transparent et durable, l’Institut national du pétrole et du gaz (INPG) et l’association des journalistes pour la transparence dans les ressources extractives et la préservation de l’environnement (AJETREPE) ont signé une convention de partenariat. Cette collaboration repose sur quatre axes stratégiques : le développement des compétences sur la chaîne de valeur pétrole et gaz, la promotion de la loi sur le contenu local, la gestion des enjeux environnementaux, et la gouvernance et la transparence.
Un excédent de 80,7 milliards de la balance des paiements
La balance des paiements du Sénégal au titre de l’année 2023 affiche un excédent de 80,7 milliards de francs CFA contre un déficit de 62,2 milliards CFA en 2022. Toutefois, le solde de la balance commerciale reste déficitaire comme le dévoilent les données publiées par la BCEAO, ce jeudi 23 janvier 2025, lors de la 17e édition des comptes extérieurs du Sénégal, présidé par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba. La balance de paiement, indique le Directeur national de la BCEAO François Sène, «est un état statistique qui retrace les échanges entre les résidents et les non-résidents. C’est-à-dire l’ensemble des échanges commerciaux et financiers entre un pays et le reste du monde». Ce dernier fait constater que l’un des points majeurs de ce rapport est que le compte courant reste stable entre 2022 et 2023 autour de 19,8% du PIB, soit une différence de 0,1%.
Un remboursement de 1,073 milliard détourné à la CDC
Un montant de 1,073 milliard F CFA a été restitué à la CDC. Cette somme correspond au solde négatif du compte de la Société de construction et d’aménagement (Secam), une filiale de la CDC, logé à la Bimao (Banque des institutions mutualistes d’Afrique de l’Ouest), d’après Le soleil digital. La direction générale de la Secam avait signalé ce déficit comme un préjudice et déposé plainte auprès du parquet financier.
L’enquête sur le meurtre de Tapha Dieng se poursuit
Suite mais pas fin de l’affaire de Tapha Dieng tué à Yeumbeul Sud en partance au stade pour suivre un match qui opposait son équipe Natangue à Farba. Selon nos sources, 04 personnes supposées être impliquées dans l'affaire ont bénéficié d'un retour de parquet pour la poursuite de l'enquête. Nos sources renseignent qu’une cinquième personne suspecte est convoquée par les limiers pour une audition. Affaire à suivre.
Plaidoyer de «Mbeubeuss dafa doy»
L'association «Mbeubeus dafa doy» continue son plaidoyer pour la gestion inclusive du projet de modernisation de la décharge de Mbeubeus. Les responsables de l’association ont plaidé hier à l’occasion d'un atelier organisé à Malika en présence des populations et autorités locales et coutumières pour lancer ce message. Avec l'appui de « Action pour une justice environnementale», les populations ont sollicité un arrêté préfectoral pour la mise en place d'un comité départemental de suivi de ce projet. Elles réclament aussi un bilan à mi-parcours et un audit financier.
Sans permis, le mécanicien heurte une élève
Deux mécaniciens M. Ly et S. Kamara se reposent à la citadelle du silence respectivement pour défaut de permis de conduire, blessures involontaires par accident de la circulation routière suivi de dégâts matériels importants et pour remise d'un véhicule à un tiers non titulaire du permis de conduire, auteur d'un accident corporel avec des dégâts matériels importants. M. Ly qui n’a pas de permis de conduire a démarré en trombe le véhicule avant de perdre son contrôle. Il termine sa folle course sur des véhicules stationnés devant la porte d'un collège d'enseignement moyen. Il a occasionné des dégâts. Une fille en est victime. Elle a été heurtée par le chauffard. Aussitôt les écoliers et les passants neutralisent l'apprenti-mécanicien avant de saisir les limiers des Parcelles assainies. Ces derniers arrivés sur les lieux ont fait le constat avant de faire une réquisition pour l'évacuation d'une élève blessée par les sapeurs-pompiers. Les hommes du Commissaire Abdou Sarr ont procédé à l'interpellation de M. Ly et de son patron S. Kamara qui, selon nos sources, ont reconnu les faits. Ce qui va motiver leur en garde à vue et leur conduite au parquet.
LA MOBILISATION DES SOUTIENS DU DÉPUTÉ FARBA NGOM AU MENU DE LA PRESSE QUOTIDIENNE
Les livraison de ce vendredi mettent en relief La mobilisation organisée dans la commune de Agnam (nord), en soutien au député Mouhamadou Ngom dit Farba, cité dans une affaire de blanchiment de capitaux
La mobilisation organisée dans la commune de Agnam (nord), en soutien au député Mouhamadou Ngom dit Farba, cité dans une affaire de blanchiment de capitaux, fait le menu de plusieurs quotidiens parvenus vendredi à l’APS.
« Farba retient son souffle et mobilise le Fouta », jeudi, alors que la plénière de l’Assemblée nationale devant statuer sur la levée de son immunité parlementaire doit se tenir ce vendredi, rapporte Sud Quotidien.
« +Touche pas à Farba+ ! C’est le slogan répété hier, jeudi 23 janvier, par plusieurs personnes qui s’étaient mobilisées à Agnam (département de Matam) pour soutenir le député Mouhamadou Ngom dit Farba », écrit le journal.
Il note que des responsables politiques et militants de l’Alliance pour la République (APR), le parti de l’ancien président Macky Sall, ainsi que des populations de la région de Matam « se sont érigés en boucliers du maire de Agnam dont […] l’immunité parlementaire est en passe d’être levée par ce que visé par une enquête ».
« L’APR bande les muscles », affiche le quotidien L’As. « Devant les populations du Fouta, écrit le journal, les responsables de l’Alliance pour la République se sont montrés virulents, lors de la manifestation de soutien d’hier à Agnam, à l’égard du régime qui, pour eux, instrumentalise la justice ».
Farba Ngom « dopé » par la mobilisation de Agnam
Ces responsables de l’ancien parti au pouvoir et de la coalition Takku Wallu, dont plusieurs anciens ministres, ont tiré « à boulets rouges sur le régime et adoubant Farba », constate le quotidien L’info. « Agnam, rouge de colère, s’érige en bouclier autour de son fils », renchérit Les Echos.
Il s’est agi d’une « démonstration de force en attendant le face-à-face avec le juge », souligne L’Observateur. Un « baroud d’honneur » surtout, estime Vox Populi, car pour Farba Ngom, c’est « le début des ennuis », selon Walfquotidien.
« Au regard de la démarche de la commission ad hoc de l’Assemblée nationale qui a enclenché la procédure, on peut dire que le maire des Agnam est dans la ligne droite en direction du Pool judiciaire financier (PJF) », soutient le journal Le Quotidien.
Source A repend à sa une des déclarations de Farba Ngom, dont il dit qu’il a été « dopé » par cette mobilisation populaire dans son fief. « Cette procédure ne m’ébranle pas, a déclaré le député, c’est Sonko qui est derrière, mais je suis déterminé à rester dans l’arène politique ».
Mais le garde des Sceaux, cité par plusieurs quotidiens dont Tribune, assure que l’autorité politique « n’a absolument rien à voir avec l’affaire Farba Ngom ». Le procureur, qui reçoit directement les rapports de la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), « a l’obligation légale de saisir le juge d’instruction », précise Ousmane Diagne dont les propos sont rapportés par Libération.
La surpopulation carcérale, « un défi humain et structurel »
« Le ministre de la Justice se blanchit », relève Vox Populi, reprenant à son tour les propos du garde des Sceaux selon lesquels l’affaire visant Farba Ngom n’a rien de politique. « Accusé d’être derrière la procédure enclenchée pour traduire le député Farba Ngom devant le Pool judiciaire financier, le ministre de la Justice a nié ces allégations », fait observer Le Quotidien.
Enquête se demande à sa une si la réforme de la Fonction publique va sonner la fin des privilèges. « Face à une administration gangrenée par la corruption et l’inefficacité, rappelle le journal, le gouvernement a initié une vaste réforme de la Fonction publique ».
Selon Enquête, « cette initiative vise à moderniser les services de l’Etat, renforcer la transparence et instaurer une gestion plus rigoureuse des ressources humaines ». Sauf que « cette ambition se heurte à des obstacles structurels majeurs : le clientélisme politique, la lourdeur bureaucratique et la résistance au changement au sein de l’administration », constate la même publication.
Le Soleil s’intéresse à la surpopulation carcérale, en renseignant que les 37 prisons du pays regroupent 14 147 détenus pour une capacité de 4 924 places, selon des statistiques datant d’août 2024. « Nous sommes face à un défi humain et structurel », reconnait à ce propos, le garde des Sceaux, ministre de la Justice.
LES CONCERTATIONS NATIONALES LANCÉES SUR LA RÉFORME DU SERVICE PUBLIC
La volonté de doter l’administration publique sénégalaise de ses lettres de noblesse s’inscrit dans le contexte de l’adoption de l’Agenda national de transformation « Sénégal Vision 2050 »
Le Sénégal s’est résolument engagé sur la voie d’un développement économique durable. Dans ce cadre, des concertations nationales dédiées à la réforme du service public ont été officiellement ouvertes hier, jeudi 23 janvier 2025, par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public. Plusieurs personnalités, notamment d’anciens ministres, de professeurs émérites, d’autorités administratives et de partenaires stratégiques y ont part.
La volonté de doter l’administration publique sénégalaise de ses lettres de noblesse s’inscrit dans le contexte de l’adoption de l’Agenda national de transformation « Sénégal Vision 2050 ». Cet objectif apparaît comme une condition sine qua non pour construire une nation forte, économiquement résiliente et durable.
Ainsi, les concertations nationales lancées à Dakar hier, jeudi 23 janvier 2025 par M. Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public, marquent une étape cruciale dans ce processus.
La cérémonie a vu la participation de Mme Aminata Touré, ancienne Première ministre et actuelle Envoyée Spéciale du Président de la République, d’anciens ministres de la Fonction publique, de professeurs émérites, ainsi que d’autorités administratives et de partenaires nationaux et internationaux.
Ces concertations ont pour ambition de mener un diagnostic approfondi de l’administration publique sénégalaise et de « repenser les méthodes et modes de gouvernance des affaires publiques, au service de l’usager citoyen », conformément aux directives du Premier ministre, M. Ousmane Sonko. La démarche adoptée repose sur une dynamique participative et inclusive de co-construction.
UN DISPOSITIF INCLUSIF ET INNOVANT
Le processus de réforme s’appuiera sur la mise en place de plusieurs plateformes d’échanges destinées à impliquer les différentes parties prenantes à tous les niveaux : central, régional et international, en particulier auprès de la diaspora sénégalaise. Une plateforme dédiée a d’ailleurs été conçue pour favoriser des concertations directes et ouvertes avec les usagers-citoyens, en vue de recueillir leurs contributions et leurs préoccupations.
DES MAUX IDENTIFIÉS ET UNE RÉFORME URGENTE
Lors de son allocution, M. Olivier Boucal a rappelé que l’administration publique sénégalaise est confrontée à de nombreux dysfonctionnements, largement documentés dans divers rapports et études sur les performances des services publics et la satisfaction des usagers. Il a notamment souligné que les constats établis dans la partie diagnostic du Référentiel Sénégal 2050, et récemment rappelés par le Chef de l’État lors de la Conférence des Administrateurs et Managers publics, mettent en évidence plusieurs problématiques : le chevauchement des missions de certains services ; la lenteur dans l’exécution des procédures ; la qualité insuffisante des prestations offertes aux usagers.
Face à ces défis, le ministre a affirmé qu’ «il est impératif de donner corps aux orientations du Chef de l’État en prenant des dispositions concrètes pour repenser notre gouvernance et re nouveler notre administration ».
UNE RÉFORME INCLUSIVE POUR ÉVITER LA MARGINALISATION
De son côté, Mme Aminata Touré a souligné l’importance de prendre en compte les besoins spécifiques des groupes vulnérables, notamment les personnes vivant avec un handicap. Elle a insisté sur la nécessité d’inclure ces populations dans le cadre des réformes afin d’éviter tout risque de marginalisation dans l’accès aux services publics.
LES RÉFORMES MAJEURES DU SERVICE PUBLIC
Depuis son indépendance en 1960, le Sénégal a entrepris plusieurs réformes pour adapter son administration aux défis de chaque époque. Ces réformes se sont articulées autour de grandes périodes : 1960-1980 ; la construction d’un État de droit et élaboration d’un système de planification du développement (1960-1980) 1980-1994 : la mise en œuvre des réformes relatives aux désengagements de l’État et aux programmes d’ajustement structurel (1980-1994); les initiatives visant à améliorer la gouvernance économique et financière, à promouvoir la bonne gouvernance et à améliorer la qualité des services publics (1992) ; et la modernisation de l’administration publique en 2016.
Le lancement des concertations nationales en 2025 marque donc une nouvelle étape dans cet effort continu d’amélioration et de transformation de l’administration sénégalaise.
FARBA NGOM MOBILISE LE FOUTA
Visé par une enquête du parquet financier, le député dont la levée de l’immunité parlementaire sera à l’ordre du jour ce vendredi 24 janvier, lors d’une session plénière à l’Assemblée nationale, mobilise de plus en plus de soutiens
« Touche pas à Farba » ! C’est le slogan répété hier, jeudi 23 janvier par plusieurs personnes qui s’étaient mobilisés à Agnam (departement de Matam) pour soutenir le député Mouhamadou Ngom dit Farba. Des responsables politiques et militants de l’Alliance pour la République (APR), des populations de la région de Matam se sont érigés en bouclier du maire de Agnam dont la levée de l’immunité parlementaire est en passe d’être levée parce que visé par une enquête.
Visé par une enquête du parquet financier, le député Farba Ngom, dont la levée de l’immunité parlementaire sera à l’ordre du jour ce vendredi 24 janvier, lors d’une session plénière à l’Assemblée nationale, mobilise de plus en plus de soutiens à son endroit. Outre les soutiens parlementaires et judiciaires, plusieurs militants se sont regroupés hier, jeudi 23 janvier dans son fief à Agnam lors d’un grand rassemblement. La manifestation qui a drainé beaucoup de jeunes, de femmes, d’enfants qui ont arboré des brassards rouges, s’est distinguée par la présence de plusieurs délégations notamment celles en provenance du niveau national et de la diaspora.
A l’occasion, on remarquera la présence de plusieurs anciens ministres, d’anciens directeurs généraux, des hautes pontes de l’Alliance pour la République qui ont partagé la tribune avec plusieurs maires de la région de Matam et les présidents de conseil départemental. Dans la tumulte des interventions, c’est le maire de Ourossogui Me Moussa Bocar Thiam qui a cristallisé la détermination des populations à soutenir le député-maire de Agnam.
Au nom des alliés, le député Abdou Karim Sall oppose un « refus catégorique » contre la levée immunitaire de Farba Ngom. Saluant la mobilisation des militants et sympathisants, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop qui a fait le déplacement avec les anciens ministres Mansour Faye, Augustin Tine, Pape Malick Ndour, Abdoulaye Saydou Sow, entre autres, a renouvelé son soutien à Farba Ngom. Prenant la parole au nom des femmes de la région de Matam, la députée Racky Diallo a traduit la détermination de ses consœurs à s’ériger en boucliers de leur responsable politique. Les jeunes également, par la voix de Abdoul Aziz Diop ont montré leur engagement et leur soutien.
Prenant la parole en dernier lieu, le député-maire de Agnam a salué la forte mobilisation des populations. « Le président Macky Sall qui est mon mentor politique, m’a enseigné le respect de la justice », a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter, « je suis serein face à ce qui se passe, et cela ne peut amoindrir mon engagement et mon idéologie politique ».
SOUS LE SIGNE DU NATIONALISME, UN MESSAGE D’ESPOIR AUX OUBLIES DE L’AMERIQUE
Le 20 janvier 2017, Donald J. Trump a prononcé son discours d’investiture, marquant le début de son second mandat en tant que 45 président des États-Unis. Cependant, pour ce qui est de l’Afrique, ce continent a été absent de ses priorités exprimées.
Le 20 janvier 2017, Donald J. Trump a prononcé son discours d’investiture, marquant le début de son second mandat en tant que 45 président des États-Unis. Ce discours, très attendu tant par ses partisans que par ses adversaires, a été un condensé des thèmes qui ont structuré sa campagne : nationalisme économique, protectionnisme, et rejet des élites politiques traditionnelles. Cependant, pour ce qui est de l’Afrique, ce continent a été absent de ses priorités exprimées.
L’afrique, grande absente du discours
Dans ce discours très orienté vers les problèmes internes des États-Unis, et contrairement à ses prédécesseurs (Bush et Obama notamment), Trump n’a pas mentionné le continent, signalant un désintérêt pour les enjeux globaux au profit d’une approche transactionnelle centrale sur les bénéfices immédiats pour les Américains. L’Afrique n’a pas été mentionnée, même implicitement. Ce silence n’est pas anodin. Alors que ses prédécesseurs immédiats, comme Barack Obama ou George W. Bush, avaient évoqué le rôle des États-Unis dans le développement mondial, y compris sur le continent africain, Trump a choisi d’ignorer ce volet de la politique étrangère
Cette omission reflète une priorité délibérée : sous son premier mandat, les relations avec l’Afrique se sont limitées à des enjeux économiques ou stratégiques précis, comme la lutte contre le terrorisme dans le Sahel ou la concurrence avec la Chine sur le continent. Cependant, ces thèmes ne faisaient pas partie du discours de cette investiture, soulignant que le continent africain était, aux yeux de Trump, loin des priorités immédiates de sa politique
Ce silence n’est pas seulement symbolique, mais porteur d’un message diplomatique. Sous Trump, les États-Unis ont réduit plusieurs programmes d’aide internationale, notamment ceux touchant l’Afrique, et adopté une posture plus transactionnelle dans leurs relations internationales. Les partenariats traditionnels, souvent motivés par une vision de long terme du développement mondial, ont cédé la place à une logique immédiate de rapport coût-bénéfice
Cette approche s’est traduite par une politique africaine réduite au minimum nécessaire. Les initiatives comme le plan Émergence de l’Afrique subsaharienne, soutenues par l’administration Obama, n’ont pas été renouvelées sous Trump. En revanche, l’administration s’est concentrée sur des enjeux géopolitiques clés, comme la présence militaire américaine dans les zones de conflit ou la protection des intérêts économiques stratégique
Comme lors de son premier mandat, Donald Trump confirme la rupture dans la façon dont les États-Unis envisagent leur rôle mondial. Si l’Afrique est absente, c’est parce que le président des Etats-Unis souhaite (ré)oriente sa politique extérieure vers des engagements qui, selon lui, apportent un retour direct et immédiat aux les Américains
Cette posture laisse les pays africains face à une réalité : celle d’un partenaire américain moins impliqué dans leurs problèmes structurels et plus concentré sur ses propres intérêts. Pour le continent, cette (ré)orientation ne signifie-t-elle pas une plus grande dépendance envers d’autres puissances mondiales, comme la Chine ou l’Union européenne, pour les questions de développement et d’investissement.
Une rhétorique à l’image de sa campagne
Dès les premières phrases de son discours, Donald Trump a donné le ton : « Nous ne transférons pas seulement le pouvoir d’une administration à une autre ou d’un parti à un autre, mais nous rendons ce pouvoir au peuple. » Ce populisme assumé s’accompagnait d’une critique virulente des politiques établies. Son discours a peint un tableau sombre des États-Unis, qu’il a décrit comme affaiblis par la corruption, les délocalisations industrielles et une gouvernance qu’il a jugé inefficace
En décrivant son projet de « Make America Great Again », Trump a promis de réorienter les ressources américaines vers les problèmes domestiques : lutte contre le chômage, développement des infrastructures, et priorité donnée à la classe moyenne américaine. Son leitmotiv « America First » a résonné comme un appel à la réduction de l’engagement international des États-Unis, au profit d’un repli sur les problèmes nationaux. Il a déclaré l’instauration d’un « âge d’or pour l’Amérique » tout en annonçant des mesures fermes contre l’immigration clandestine
Parmi les initiatives immédiates, le président Trump a décrété l’état d’urgence à la frontière sud avec le Mexique, autorisant le déploiement de l’armée pour renforcer la sécurité et prévenir les entrées illégales. Cette décision s’accompagne de l’envoi de 1 500 soldats supplémentaires à la frontière, s’ajoutant aux forces déjà présentes, afin de renforcer les mesures de surveillance et de contrôle.
Donald Trump a également promis l’expulsion de « millions et de millions » d’immigrés en situation irrégulière, réaffirmant une position centrale de sa campagne électorale. Il a souligné la nécessité de protéger les citoyens américains en durcissant les politiques migratoires et en renforçant les contrôles aux frontières.
S’agissant des immigrés, le président fraîchement investi a adopté une rhétorique ferme, voire alarmiste. Il a lié immigration illégale et criminalité, affirmant que l’afflux de personnes sans papiers mettait en danger les communautés et la classe ouvrière américaine. Cette représentation de l’immigration comme une menace, plutôt que comme une opportunité, s’inscrit dans la continuité de ses discours de campagne. Par ailleurs, le président a annoncé la suspension de l’application CBP One, utilisée auparavant pour faciliter les demandes d’asile et les inspections de cargaisons, laissant de nombreux migrants dans l’incertitude.
Il faut signaler qu’en réponse et dans la foulée, le gouvernement mexicain a lancé le programme « México te abraza » pour soutenir les Mexicains expulsés, offrant une aide financière et des services sociaux pour faciliter leur réintégration.
Le président Donald Trump a exprimé sa volonté de reprendre le contrôle du canal de Panama, qualifiant sa cession en 1999 d’« erreur stratégique ». Il a également annoncé son intention de rebaptiser le golfe du Mexique en « golfe d’Amérique », affirmant que ces mesures renforceraient la souveraineté et la sécurité des États-Unis.
Ces déclarations ont suscité des réactions immédiates de la part des autorités panaméennes. Le président José Raúl Mulino a fermement rejeté les propos de Trump, affirmant que « le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama ». Il a souligné que son pays s’appuierait sur le droit international pour défendre sa souveraineté.
Pour la petite histoire, le canal de Panama, achevé en 1914 sous la direction des États-Unis, est une voie navigable stratégique reliant les océans Atlantique et Pacifique. En 1977, les traités Torrijos-Carter ont été signés, prévoyant le transfert progressif du contrôle du canal au Panama, effectif depuis le 31 décembre 1999. Depuis lors, le canal est administré par l’Autorité du canal de Panama, qui assure son fonctionnement et son entretien.
Les intentions de Donald Trump ont également suscité des préoccupations internationales. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a prévu une visite en Amérique latine, incluant le Panama, pour discuter de cette question et d’autres enjeux régionaux.
Toutefois, les experts estiment que toute tentative de reprise de contrôle du canal par les États-Unis serait complexe et risquerait de détériorer les relations diplomatiques avec le Panama et d’autres nations latino-américaines. Le canal de Panama demeure un symbole de la souveraineté panaméenne et joue un rôle crucial dans le commerce maritime international.
En somme, le discours d’investiture de Donald Trump a été marqué par un recentrage nationaliste qui ne laisse aucune place à l’Afrique dans la vision du président. Cette absence est le reflet d’une priorité politique tournée vers l’intérieur, où les relations internationales, en particulier avec le continent africain, sont reléguées à un rang secondaire. Pour l’Afrique, ce discours est encore une fois, le présage d’une période de relations diplomatiques plus distantes et pragmatiques avec les États-Unis.
TABASKI NGOM ENVOYEE EN PRISON, DJIM MOMATH BA VERSE 90 MILLIONS FCFA !
Ça bouge du côté du Pool judiciaire financier, où l’un des juges d’instruction a distribué des fortunes diverses ce jeudi, dans le cadre de l’affaire de détournement présumé d’environ 700 millions de F Cfa, a appris le Soleil digital.
Ça bouge du côté du Pool judiciaire financier, où l’un des juges d’instruction a distribué des fortunes diverses ce jeudi, dans le cadre de l’affaire de détournement présumé d’environ 700 millions de F Cfa, a appris le Soleil digital.
L’inspectrice du Trésor, Tabaski Ngom, passera sa première nuit en prison. Elle a été placée sous mandat de dépôt ce jeudi 23 janvier par le juge d’instruction financier. Mme Ngom fait face à des accusations graves, à savoir : « association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, détournement de deniers publics, accès frauduleux à un système informatique et entrave au bon fonctionnement de ce système ».
Ces charges s’inscrivent dans le cadre d’une enquête qui met en lumière des pratiques illicites dans la gestion des finances publiques.
Son co-prévenu, Mor Gueye, impliqué dans cette affaire, est également inculpé et placé sous mandat de dépôt pour des faits d’association de malfaiteurs, de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux, entre autres, selon des sources proches du dossier. Mais, il faut le préciser, le patron des entreprises Sen-Setal et Webeom.Sen n’a jamais consigné, selon son avocat Me Faty.
À noter que Djim Momath Ba, ancien directeur général de l’Agence de promotion des sites industriels (Aprosi), également sous enquête, a comparu devant le juge d’instruction ce jeudi.
Cependant, contrairement aux deux premiers, le maire de Nioro a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire, après avoir accepté de consigner une somme de 90 millions de FCfa.
Le parquet financier avait demandé un mandat de dépôt à son encontre.
Cette affaire de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux, portant sur environ 700 millions de FCfa, impliquant l’inspectrice Tabaski Ngom, a pris une nouvelle tournure en début de semaine. Le dossier, transmis aux enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC), a révélé l’existence d’un circuit complexe de détournement de fonds publics au sein de l’Agence de promotion des sites industriels (Aprosi), où l’intéressée occupait la fonction d’agent comptable particulier avant de rejoindre la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse).
Elle avait, à l’époque, cité l’ancien directeur général de l’Aprosi, Djim Momath Ba. Convoqué et entendu par la Dic, lundi, ce dernier a été placé en garde à vue, tout comme l’homme d’affaires Mor Gueye.
SIX PRÉSUMÉS MALFAITEURS ARRÊTÉS DANS LE CADRE DU CAMBRIOLAGE À L’HOTEL RIU BAOBAB
Pas moins de six présumés malfaiteurs ont été arrêtés suite au cambriolage de l’hôtel Riu Baobab, situé à la Pointe de Sarène, le week-end dernier. Ils avaient emporté plus de 12 millions de francs CFA et des objets de valeur.
Pas moins de six présumés malfaiteurs ont été arrêtés suite au cambriolage de l’hôtel Riu Baobab, situé à la Pointe de Sarène, le week-end dernier. Ils avaient emporté plus de 12 millions de francs CFA et des objets de valeur. Le cerveau du groupe, ancien indicateur de la gendarmerie de Popenguine, devenu malfaiteur, a été neutralisé.
Grâce à une collaboration efficace entre la Section de recherches de Thiès, la brigade de gendarmerie de Nianing et la brigade de recherches de Saly Portudal, l’enquête a abouti. L’exploitation des caméras de surveillance a permis aux forces de l’ordre de donner l’assaut dans la matinée du jeudi, vers 5h. Surpris en plein sommeil, les malfaiteurs, principalement des repris de justice, se sont rendus sans résistance.
Bien que certains membres du groupe aient tenté de se cacher à Mbour, leur arrestation a été rapide. Un sixième malfaiteur a été capturé lors d’une descente à la plage de Ngazobil.
Selon L’Observateur, l’homme a exprimé sa surprise face à l’efficacité de l’opération. Cette arrestation spectaculaire a attiré l’attention des habitants de la Petite Côte, qui se sont massivement rassemblés pour assister à l’événement.
QUEEN BIZ SUSPEND PROVISOIREMENT SES ACTIVITES MUSICALES
Sur sa page Facebook, Queen Biz a remercié le président de la République pour cette distinction et a annoncé la suspension temporaire de ses activités artistiques et musicales, pour se consacrer pleinement à ses nouvelles responsabilités
La chanteuse Coumba Diallo, plus connue sous le nom de « Queen Biz », a exprimé sa reconnaissance suite à sa nomination en tant que Présidente du Conseil d’administration (PCA) du Théâtre national Daniel Sorano. Cette décision a été officialisée lors du Conseil des ministres du mercredi 22 janvier 2025, sous la présidence de Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Dans une publication sur sa page Facebook, Queen Biz a remercié le président de la République pour cette distinction et a annoncé la suspension temporaire de ses activités artistiques et musicales, afin de se consacrer pleinement à ses nouvelles responsabilités.
« Je voudrais, à la Suite de ma nomination à la Présidence du Conseil d’Administration du Théâtre National Daniel Sorano, exprimer mes sincères remerciements au Président de la République, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Faye et au Premier ministre, Monsieur Ousmane SONKO, pour cette confiance placée en ma modeste personne.
J’associe à ces remerciements Mme Khady Diène Gaye,ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.
Je mesure l’importance que revêt cette nouvelle responsabilité et assure de la remplir avec humilité, honneur et dévotion.
J’adresse également mes remerciements à ma Famille, aux membres de mon Mouvement Politique (MJR), à mes amis et Sympathisants, et à tous les Sénégalais
pour leurs conseils et leurs prières.
Pour assumer pleinement mon rôle de PCA et mieux servir mon pays, j’ai décidé de suspendre mes activités artistiques et musicales ».
LE SENEGAL ET L’ITALIE LANCENT DE NOUVEAUX PROJETS DE COOPERATION
Le ministre sénégalais de la Formation Professionnelle et Technique, Monsieur Amadou Moustapha Ndieck Sarré, a rencontré l’Ambassadrice d’Italie au Sénégal, Madame Caterina BERTOLINI, ce jeudi 23 janvier 2025 à Diamniadio.
Le ministre sénégalais de la Formation Professionnelle et Technique, Monsieur Amadou Moustapha Ndieck Sarré, a rencontré l’Ambassadrice d’Italie au Sénégal, Madame Caterina BERTOLINI, ce jeudi 23 janvier 2025 à Diamniadio. Cette rencontre a été l’occasion de discuter des initiatives conjointes visant à améliorer l’insertion professionnelle des jeunes et des femmes au Sénégal.
Les deux parties ont évoqué plusieurs projets en cours, notamment le Projet d’Appui à l’Insertion des Jeunes et des Femmes (PAIJEF), qui a permis l’intégration de 462 jeunes dans 345 entreprises à travers le pays. Ce programme a mis en lumière les efforts entrepris pour favoriser l’accès à l’emploi, avec une attention particulière aux jeunes, aux femmes et aux personnes en situation de handicap.
Un autre projet clé discuté lors de la réunion est le Projet d’Appui à la Territorialisation des Politiques d’Insertion Professionnelle des Jeunes et Femmes (PATIP-JF), qui vise à accompagner 2224 jeunes diplômés, dont 50% de femmes et 140 personnes en situation de handicap. Ce projet met en exergue l’importance de l’adaptation des politiques d’insertion aux réalités locales.
Dans le cadre de cette coopération renforcée, un programme d’insertion sera également formulé avec le soutien de la coopération italienne, afin d’optimiser les stratégies d’accompagnement des jeunes et des femmes vers l’autonomie professionnelle.
Afin de rendre compte des progrès réalisés et des résultats obtenus, une campagne de communication conjointe sera lancée dans les prochains mois. Cette initiative vise à partager les succès de la collaboration et à promouvoir les bonnes pratiques adoptées dans le cadre de ces projets de formation et d’insertion.
Ce partenariat entre le Sénégal et l’Italie marque une étape significative dans la lutte contre le chômage des jeunes et l’inégalité des genres, en offrant des opportunités concrètes d’insertion professionnelle et de développement personnel.
LE SENEGAL DISPOSE DES BASES POUR DEVENIR UN LEADER REGIONAL EN CYBERSECURITE
Daouda Sow, co-fondateur et directeur général de Techso Group, analyse la situation actuelle et propose des solutions pour permettre au pays de combler ce retard et de devenir un leader régional
Entretien réalisé par Adama NDIAYE |
Publication 24/01/2025
Malgré des initiatives prometteuses, le Sénégal accuse un retard dans le domaine de la cybersécurité. Daouda Sow, co-fondateur et directeur général de Techso Group, analyse la situation actuelle et propose des solutions pour permettre au pays de combler ce retard et de devenir un leader régional.
En tant qu’expert, comment évaluez-vous la situation actuelle de la cybersécurité au Sénégal ?
Le Sénégal accuse un retard considérable dans ce domaine. Alors que des pays comme le Maroc ont confié la gestion de la cybersécurité à des entités militaires pour des raisons de souveraineté, ici, il n’y a pas encore de feuille de route claire ni de responsabilités définies. Chaque acteur tente de gérer les enjeux de cybersécurité à sa manière, alors qu’il faudrait une stratégie coordonnée et des mécanismes bien établis.
Mais en 2022, le Sénégal avait lancé sa stratégie nationale de cybersécurité. Comment l’analysez-vous ?
C’est une excellente chose, car une stratégie est d’abord la base. Rien ne peut se faire dans ce domaine sans une vision claire. Cette stratégie était censée servir de feuille de route pour mettre en place des mécanismes. Cependant, une stratégie datant de 2022 n’est plus totalement pertinente aujourd’hui. Face à l’évolution rapide des technologies et des menaces, elle doit être actualisée. Il est crucial d’intégrer de nouveaux facteurs, comme les évolutions technologiques, l’émergence de nouvelles menaces et les changements d’acteurs. Cela permettra de mettre en place les instruments nécessaires pour répondre efficacement à ces enjeux.
Quels sont les mécanismes sur lesquels le Sénégal doit miser pour se mettre à niveau ?
Pour combler son retard en cybersécurité, le Sénégal doit miser sur plusieurs aspects clés. Le premier concerne le capital humain, car la technologie seule ne suffit pas. Il est essentiel de disposer de professionnels compétents capables d’utiliser et de développer les outils nécessaires. Cela passe par la formation, avec des cursus spécialisés pour les jeunes et les étudiants, afin de créer une main-d’oeuvre qualifiée dans ce domaine en forte demande. En parallèle, le pays doit investir dans des technologies modernes pour surveiller, prévenir et réagir face aux cybermenaces. Enfin, une gouvernance efficace est cruciale, avec une organisation bien structurée, des processus clairs et une réglementation adaptée qui permettent de coordonner les efforts de tous les acteurs impliqués.
Vous avez parlé de métiers. Qu’est-ce que la cybersécurité peut apporter à un pays comme le Sénégal où le chômage est très important ?
La cybersécurité représente une opportunité immense pour réduire le chômage. De nombreux jeunes ont les prérequis pour se former dans ces métiers d’avenir. Avec la digitalisation croissante et l’essor de l’intelligence artificielle, les besoins en cybersécurité ne feront qu’augmenter. En investissant dans des formations adaptées, l’État peut garantir à ces jeunes des emplois stables et bien rémunérés.
Quels sont vos espoirs pour l’avenir de la cybersécurité au Sénégal ?
Le Sénégal dispose des bases pour devenir un leader régional en cybersécurité. Cependant, cela nécessite des investissements massifs, une vision claire et une mise en oeuvre rigoureuse. Une stratégie adaptée, une coopération internationale accrue et un accent sur le capital humain permettront au pays de relever les défis et de saisir les opportunités qu’offre la cybersécurité. Par ailleurs, le cadre légal doit évoluer. Aujourd’hui, un juge peut se retrouver démuni face à des termes techniques comme «déni de service » ou « cybercriminalité ». La stratégie nationale doit inclure des lois adaptées pour réguler ces aspects. Le cadre juridique actuel, bien qu’il couvre certains domaines comme la protection des données personnelles ou la signature électronique, doit être actualisé pour répondre aux enjeux actuels. Avec de telles mesures, le Sénégal pourra faire face aux cybermenaces et prospérer dans l’économie numérique.