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17 juillet 2025
DEUX PIROGUE DE MIGRANTS INTERCEPTEES A JOAL
Les forces de sécurité ont intercepté deux pirogues transportant au total 450 migrants irréguliers au large de Fimela et Joal. La première embarcation, avec 250 personnes à son bord, a été arrêtée à Fimela, tandis que la seconde, interceptée...
Les forces de sécurité sénégalaises ont intercepté deux pirogues transportant au total 450 migrants irréguliers au large de Fimela et Joal. La première embarcation, avec 250 personnes à son bord, a été arrêtée à Fimela, tandis que la seconde, interceptée à Joal, transportait 200 candidats à l'exil. Parmi eux, de nombreux enfants et femmes.
Lors de cette opération, 14 présumés convoyeurs, tous de nationalité sénégalaise, ont été interpellés : cinq dans la première pirogue et neuf dans la seconde. Trois moteurs ont également été saisis et acheminés à la brigade de gendarmerie de Joal.
Cette intervention fait suite à une alerte reçue par la brigade de gendarmerie de Fimela il y a deux jours, signalant l'organisation d'un voyage clandestin de plus de 600 personnes.
Après l'interception de la première pirogue, les autorités ont immédiatement informé la douane de Fimela et la brigade de gendarmerie de Joal, qui ont pris le relais pour stopper la seconde embarcation.
Selon nos sources, l'enquête se poursuit pour identifier et démanteler l’ensemble du réseau responsable de cette tentative de migration irrégulière.
LA DÉCHARGE DE MBEUBEUSS, UN FACTEUR CLÉ DES INONDATIONS À DAKAR
La pollution de la nappe phréatique par la décharge a contribué à l’aggravation des inondations, selon un expert de la SONAGED. En empêchant l’exploitation des forages, cette contamination a favorisé la remontée des eaux souterraines.
Dakar, 14 mars (APS) – La remontée de la nappe phréatique dans la région de Dakar, consécutive à sa pollution par la décharge de Mbeubeuss, fait partie des facteurs qui ont favorisé et accentué les inondations à Dakar au cours des dernières années, indique un expert de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED).
‘’La décharge de Mbeubeuss, c’est 104 hectares. C’est vraiment une bombe écologique (…)’’, explique Cheikh Mohamed Fadel Fall, spécialiste développement industriel et économie circulaire à la SONAGED.
Cette décharge ‘’est à l’origine de la forte pollution du lac Mbeubeuss et de la nappe phréatique de Dakar de même que les inondations dans la capitale sénégalaise’’, analyse-t-il dans un entretien avec l’APS en prélude de la journée mondiale du recyclage prévue le 18 mars prochain.
‘’A cause de la décharge de Mbeubeuss, le lixiviat, un liquide dangereux provenant des déchets et qui s’infiltre à travers le sol, a fortement pollué la nappe phréatique de Dakar’’, a-t-il relevé.
Il explique que cette pollution de la nappe phréatique à Dakar a poussé les pouvoirs publics à cesser d’approvisionner les populations en eau à partir des forages. ‘’Ce qui a ainsi entrainé une remontée de la nappe, contribuant à favoriser, au cours de ces dernières années, les inondations à Dakar durant l’hivernage’’, a-t-il ajouté.
‘’C’est de cette manière que la décharge de Mbeubeuss a fini d’accentuer les inondations à Dakar’’, a indiqué Cheikh Mohamed Fadel Fall. Le spécialiste a rappelé que le pompage de la nappe phréatique contribuait par le passé à faire baisser son niveau à Dakar.
Selon lui, il existait ”un mécanisme de montée de la nappe en saison des pluies et une baisse avec l’activité des forages qui favorisait aussi l’infiltration des eaux pluviales durant l’hivernage’’.
‘’Ainsi, les habitants de Dakar, en s’approvisionnant à l’époque en eau potable à partir de la nappe phréatique, faisaient baisser en même temps le niveau de la nappe phréatique’’, a-t-il encore souligné.
Parallèlement au système de transfert d’eau du lac de Guiers vers Dakar, ces forages ont été pendant longtemps utilisés en appoint par certaines populations dakaroises avant leur abandon.
‘’Aujourd’hui que la nappe phréatique de Dakar [est] polluée par le lixiviat provenant de la décharge de Mbeubeuss, il faut penser à sa résorption”, a-t-il préconisé. Il signale que le Projet pour la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (PROMOGED) s’évertue déjà à cela.
En 2015, les autorités avaient envisagé la fermeture de la décharge de Mbeubeuss, qui avait été ouverte en 1968. Aujourd’hui, les nouvelles autorités sont plutôt dans une dynamique de résorption progressive et d’aménagement de cette décharge située à une trentaine de kilomètres de la ville de Dakar.
LES INSCRIPTIONS POUR LE VOYAGE SPIRITUEL AUX LIEUX SAINTS DE LA CHRÉTIENTÉ DÉBUTERONT À PARTIR DU LUNDI 24 MARS
Le Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (CINPEC) a annoncé, vendredi, que le pèlerinage catholique 2025 aux lieux saints de la chrétienté se tiendra du 22 août au 11 septembre 2025.
Le Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (CINPEC) a annoncé, vendredi, que le pèlerinage catholique 2025 aux lieux saints de la chrétienté se tiendra du 22 août au 11 septembre 2025. L’itinéraire prévu comprend les villes de Dakar, Jérusalem, Nazareth, Rome, et Lourdes avant le retour à Dakar.
Les inscriptions seront ouvertes à partir du lundi 24 mars 2025, à la permanence du CINPEC, située à côté du Collège de la Cathédrale de Dakar. Elles se feront du lundi au vendredi, de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h.
Dans un communiqué, le CINPEC, agissant pour le compte de la Province ecclésiastique de Dakar (PED), a fixé le coût de participation à 3 500 000 francs CFA par pèlerin.
Le Comité souligne que ce pèlerinage se déroule en cette année jubilaire, placée sous le signe évangélique de l’Espérance. Avec le soutien de l’Etat et la collaboration des partenaires classiques, le CINPEC prévoit de convoyer un total de 450 pèlerins, répartis en neuf groupes de 50 personnes.
Le CINPEC a mis en place plusieurs critères d’éligibilité pour les futurs pèlerins, notamment : Un passeport valide jusqu’en mars 2026 au minimum, un certificat d’aptitude établi par un médecin habilité par le ministère de la Santé, un formulaire fourni par le CINPEC permettant d’effectuer le versement intégral des frais de participation sur le compte bancaire du Comité.
En outre, l’âge limite pour participer au pèlerinage a été fixé à 70 ans. Ce pèlerinage 2025 constitue une occasion unique pour les fidèles de renforcer leur foi et de vivre une expérience spirituelle intense dans des lieux emblématiques de la chrétienté.
LES ACTEURS POLITIQUES INVITÉS À RÉFLÉCHIR SUR LA RATIONALISATION DES PARTIS
Dans son rapport sur les législatives de novembre dernier, la Commission électorale nationale autonome souligne la faible représentativité des partis et coalitions en lice.
La Commission électorale nationale autonome (CENA), jugeant ”très faible” la représentation des partis politiques à la lumière des résultats des législatives de novembre dernier, considère qu’il est urgent de travailler à leur rationalisation, pour juguler les “effets pervers” de la pléthore des candidatures sur la vitalité démocratique et la dépense publique.
Dans son rapport sur les dernières législatives rendu public vendredi, la CENA juge “particulièrement très faible” la représentativité́ de la plupart des 41 partis ou coalitions de partis ayant participé à cette élection.
”À l’issue du scrutin, note-t-elle dans son rapport, la liste Pastef, dirigée par le Premier ministre Ousmane Sonko, a obtenu cent-trente (130) sièges sur cent-soixante-cinq (165) sièges. La liste gagnante est suivie par les listes Takku Wallu Senegaal (16 sièges), Jàmm Ak Njariñ (7 sièges) et Sàmm Sa Kaddu (3 sièges)”.
L’examen de ces résultats montre que “seules deux listes ont atteint au moins 10% des suffrages exprimés, seules cinq listes ont atteint au moins 1% des suffrages exprimés sur les quarante-et-une (41) listes qui ont concouru”, relève l’organe en charge de la supervision et du contrôle du processus électoral.
Elle en conclut que la représentativité de la plupart des partis et coalitions concernés est ”très faible”, avant de pointer “deux principaux effets pervers que la pléthore des candidatures lors des élections législatives a induits par rapport à̀ la vitalité́ du débat démocratique et à l’efficacité́ de la dépense publique”.
“Le trop grand nombre de partis politiques et de candidats aux élections rend inaudible les principales offres politiques et ne milite pas à̀ l’approfondissement des débats sur les problèmes économiques, sociaux ou environnementaux qui interpellent les populations. Le raccourci et la recherche du retentissement médiatique immédiat deviennent les stratégies les plus utilisées”, avance d’abord la CENA.
Elle évoque ensuite le volet relatif à l’efficacité de la dépense publique, en déplorant le coût onéreux du scrutin du 17 novembre dernier.
“Dans un pays en développement, où les ressources sont rares, une bonne allocation des crédits disponibles est nécessaire. Lors des élections législatives, vingt-cinq (25) listes de candidats n’ont pas atteint 0,5% des suffrages exprimés. Chacune de ces listes a coûté́ 280 millions de francs au contribuable, soit un montant total de sept (7) milliards de francs”, signale la CENA.
Selon l’organe en charge du contrôle et de la supervision du processus électoral, “le refus, par la majorité́ des candidats, de l’utilisation des bulletins à format réduit, a empêché́ l’État de faire une économie de huit (8) milliards de francs”.
Sur cette base, “il apparait, dès lors, urgent de réunir les parties prenantes sur la rationalisation des partis politiques et des candidatures aux élections pour une expression démocratique plus dynamique”, indique la CENA, précisant qu’à la date du 26 mai 2023, il a été dénombré 339 partis politiques au Sénégal.
LA LISTE DES MEMBRES DE LA COMMISSION AD HOC
Les membres de la commission ad hoc pour la levée de la l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop, ex ministre de la République, sont connus. L’Assemblée les a choisis ce vendredi.
Les membres de la commission ad hoc pour la levée de la l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop, ex ministre de la République, sont connus. L’Assemblée les a choisis ce vendredi.
La commission ad hoc devant se pencher sur la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop, poursuivi dans une affaire de plus de 700 millions de francs Cfa, a été mise en place. Ses membres sont au nombre de onze.
Il s’agit de : Ayib Daffé, Abdoulaye Tall, Amadou Bâ, Youngar Dione, Marie Angélique Diouf, Abdoul Ahad Ndiaye; Béatrice Germaine Téning Faye ; Alioune Ndao; Safiétou Sow; Djimo Souaré et Moussa Hamady Sarr. Durant ke vote, 143 députés ont voté pour et 2 contre.
DES PAYS AFRICAINS APPROCHÉS POUR ACCUEILLIR LES PALESTINIENS DE GAZA
Le plan de Trump salué par Netanyahu, prévoit l'évacuation permanente des deux millions de Palestiniens et la transformation du territoire en projet immobilier américain. Des contacts ont été établis avec le Soudan, la Somalie et le Somaliland
(SenePlus) - Selon des informations exclusives obtenues par l'Associated Press (AP), les États-Unis et Israël ont pris contact avec les dirigeants de trois gouvernements d'Afrique de l'Est pour discuter de l'utilisation de leurs territoires comme destinations potentielles pour déplacer les Palestiniens déracinés de la bande de Gaza, dans le cadre du plan d'après-guerre proposé par le président Donald Trump.
D'après les responsables américains et israéliens qui se sont confiés à l'AP sous couvert d'anonymat, ces contacts avec le Soudan, la Somalie et la région sécessionniste de la Somalie connue sous le nom de Somaliland témoignent de la détermination des États-Unis et d'Israël à faire avancer un plan qui a été largement condamné et soulève de graves questions juridiques et morales.
Le plan de Trump, présenté lors d'une réunion à la Maison Blanche le mois dernier, prévoit que les plus de 2 millions d'habitants de Gaza seraient définitivement envoyés ailleurs. Selon cette proposition, les États-Unis prendraient possession du territoire, superviseraient un long processus de nettoyage et le développeraient comme un projet immobilier.
"Cette idée d'un transfert massif de Palestiniens était autrefois considérée comme un fantasme de la frange ultranationaliste israélienne", rappelle l'AP. Cependant, depuis que Trump a présenté cette idée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu l'a saluée comme une "vision audacieuse".
Les Palestiniens de Gaza ont catégoriquement rejeté cette proposition et réfutent les affirmations israéliennes selon lesquelles les départs seraient volontaires. Les nations arabes ont exprimé une opposition véhémente et ont proposé un plan de reconstruction alternatif qui laisserait les Palestiniens sur place. Les groupes de défense des droits humains ont déclaré que forcer ou faire pression sur les Palestiniens pour qu'ils partent pourrait constituer un crime de guerre potentiel.
Malgré ces oppositions, la Maison Blanche affirme que Trump "maintient sa vision", selon les informations rapportées par l'agence de presse américaine.
Selon cette dernière, des démarches séparées des États-Unis et d'Israël auprès des trois destinations potentielles ont commencé le mois dernier, quelques jours après que Trump a évoqué le plan concernant Gaza aux côtés de Netanyahu. D'après les responsables américains, Israël prend la tête dans ces discussions.
Les responsables américains et israéliens ont confirmé à l'AP les contacts avec la Somalie et le Somaliland, tandis que les Américains ont également confirmé des discussions avec le Soudan. Ils ont indiqué qu'il n'était pas clair quels progrès ces efforts avaient réalisés ou à quel niveau les discussions avaient eu lieu.
Les États-Unis et Israël disposent d'une variété d'incitations — financières, diplomatiques et sécuritaires — à offrir à ces partenaires potentiels. "Il s'agit d'une formule que Trump a utilisée il y a cinq ans lorsqu'il a négocié les Accords d'Abraham — une série d'accords diplomatiques mutuellement bénéfiques entre Israël et quatre pays arabes", explique l'AP.
La Maison Blanche a refusé de commenter ces efforts de sensibilisation. Les bureaux de Netanyahu et de Ron Dermer, le ministre du Cabinet israélien et confident de Netanyahu qui dirige la planification d'après-guerre d'Israël, n'ont également pas fait de commentaire.
Cependant, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, défenseur de longue date de ce qu'il appelle l'émigration "volontaire" des Palestiniens, a déclaré cette semaine qu'Israël travaille à identifier des pays pour accueillir les Palestiniens. Il a également affirmé qu'Israël prépare un "très grand département d'émigration" au sein de son ministère de la Défense, selon les informations rapportées par l'AP.
Le Soudan, pays d'Afrique du Nord, faisait partie des quatre nations des Accords d'Abraham qui ont accepté de normaliser leurs relations diplomatiques avec Israël en 2020.
Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont retiré le Soudan de leur liste des États soutenant le terrorisme, une mesure qui a donné au pays accès à des prêts internationaux et une légitimité mondiale. Mais les relations avec Israël n'ont jamais décollé alors que le Soudan a plongé dans une guerre civile entre les forces gouvernementales et le groupe paramilitaire RSF.
Deux responsables soudanais, s'exprimant sous couvert d'anonymat ont confirmé à l'AP que l'administration Trump a approché le gouvernement dirigé par l'armée au sujet de l'accueil des Palestiniens.
L'un d'eux a déclaré que les contacts ont commencé même avant l'investiture de Trump, avec des offres d'assistance militaire contre le RSF, d'aide à la reconstruction d'après-guerre et d'autres incitations.
Les deux responsables ont affirmé que le gouvernement soudanais avait rejeté l'idée. "Cette suggestion a été immédiatement repoussée", a déclaré un responsable à l'AP. "Personne n'a rouvert cette question."
Le chef militaire, le général Abdel-Fattah Burhan, a déclaré lors d'un sommet des dirigeants arabes la semaine dernière au Caire que son pays "rejette catégoriquement" tout plan visant à transférer "les frères palestiniens de leur terre sous quelque justification ou nom que ce soit."
Le Somaliland, un territoire de plus de 3 millions d'habitants dans la Corne de l'Afrique, a fait sécession de la Somalie il y a plus de 30 ans, mais il n'est pas internationalement reconnu comme un État indépendant. La Somalie considère le Somaliland comme faisant partie de son territoire. Le nouveau président du Somaliland, Abdirahman Mohamed Abdullahi, a fait de la reconnaissance internationale une priorité.
Un responsable américain impliqué dans ces efforts a confirmé à l'AP que les États-Unis avaient "une conversation discrète avec le Somaliland sur une gamme de domaines où ils peuvent être utiles aux États-Unis en échange d'une reconnaissance." Toutefois, un responsable du Somaliland, s'exprimant sous couvert d'anonymat car il n'était pas autorisé à parler aux médias, a déclaré à l'AP que son gouvernement n'a pas été approché et n'est pas en pourparlers concernant l'accueil de Palestiniens.
La Somalie a été un défenseur vocal des Palestiniens, organisant souvent des manifestations pacifiques dans ses rues en leur soutien. Le pays a rejoint le récent sommet arabe qui a rejeté le plan de Trump et semble être une destination improbable pour les Palestiniens, même s'ils acceptaient de déménager.
Sambu Chepkorir, avocat et chercheur sur les conflits à Nairobi, au Kenya, a déclaré à l'AP qu'il est difficile de comprendre pourquoi la Somalie voudrait accueillir des Palestiniens étant donné le fort soutien du pays à l'autodétermination palestinienne. "Les réalignements continuent de changer, et il y a peut-être un agenda caché", a suggéré Chepkorir à l'AP.
Un responsable somalien, s'exprimant sous couvert d'anonymat car il n'était pas autorisé à parler aux médias, a déclaré à l'AP que le pays n'avait pas été approché concernant l'accueil de Palestiniens de Gaza et qu'il n'y avait eu aucune discussion à ce sujet.
Par Emeraude KOUKA
«HOUSSEYNATOU» DE LAMINE KAMARA : L’HISTOIRE D’UNE FEMME INTREPIDE
C’est l’histoire de Housseynatou, sœur jumelle de Hassanatou et fille de Mody Oury Diallo, élevée dans une société patriarcale
C’est l’histoire de Housseynatou, sœur jumelle de Hassanatou et fille de Mody Oury Diallo, élevée dans une société patriarcale.
Auteur du célèbre roman Safrin ou le duel au fouet, qui ouvre sa biographie, et par lequel beaucoup de lecteurs sont entrés dans son œuvre, Lamine Kamara, né en 1940 (peu ou prou dix-huit ans avant l’indépendance de la Guinée), est incontestablement à l’école de l’innutrition des grandes légendes et des pratiques traditionnelles. L’ancrage est tel que son écriture, à bien des égards, hésite entre une fiction totale et un récit populaire. Et c’est le cas de Notoughol ou l’épreuve de la virginité qui, narrée de façon linéaire, avec une forme de vraisemblance propre au souvenir d’une histoire rapportée, semble être inspirée de faits réels ; ce, bien que Lamine Kamara nous dissuade de ce soupçon, à travers la franchise de la postface du roman, qui justifie son choix de situer l’histoire dans la ville de Dabola où, nous apprend-il, le notoughol n’est pas pratiqué. Soit. L’histoire se déroule néanmoins dans une période qui semble être post-coloniale, avec des atavismes plutôt revêches.
Notoughol et mariage forcé
C’est l’histoire de Housseynatou, sœur jumelle de Hassanatou et fille de Mody Oury Diallo, élevée dans une société patriarcale où les femmes sont, traditionnellement, soumises aux mutilations génitales et mariées très tôt, du moins parfois, sinon toujours, sans leur consentement. Housseynatou et sa sœur partagent d’autres aspirations et voient vite que leur avis ne compte pas. Housseynatou, à peine pubère, est d’ailleurs promise à un polygame sexagénaire : Alpha Abdoulaye Barry. Naît alors cette propension à la bravade chez cette adolescente décidée à vivre sa vie sans subir ce dictat. Lamine Kamara, qui met particulièrement en exergue le notoughol, pousse le trait sur le sujet quand la pratique traditionnelle dont Housseynatou tente de s’émanciper avec son lot de conséquences, devient gage de protection face aux potentiels violeurs, fourbes bienfaiteurs, goujats au comportement conditionné par l’irrésistible beauté de l’affriolante jeune dame. La pratique est alors dédramatisée, perçue comme jouant pleinement son rôle pour garantir la virginité de la jeune fille.
Opiniâtreté
A l’injonction sociale, Housseynatou oppose une volonté sans faille à vivre sa vie comme elle l’entend. Si le notoughol, mal nécessaire dans les cas de tentative de viol, est d’un grand secours, elle montre une certaine ténacité dans le refus de se résoudre à l’impossible. Aucune résignation face aux normes sociales, c’est dit ! Mais également un refus d’abandonner face aux nombreuses difficultés qu’elle rencontre dans la poursuite de son rêve le plus émancipateur, à savoir devenir une vedette de la chanson. Entre ses heurs et ses malheurs, son histoire semble tracée à l’avance, avec, toujours, une sorte de «bon samaritain» ou de «deus ex machina» prêt à lui apporter de l’aide au moment où tout semble perdu -c’est probablement une des facilités de ce roman qui, orientant le personnage principal vers un inévitable destin, prévoit invariablement la «personne» qui dénoue une situation désespérée.
Peut-être le narrateur (omniscient) est-il lui-même pris au jeu divin de créer un destin merveilleux à son personnage : le roman prend parfois un ton didactique qui casse le voyage narratif initial. C’est le cas du chapitre 7 «L’épreuve» qui expose l’auteur à une lubie d’essayiste, propension à des digressions discursives surérogatoires. Cela s’illustre également par l’évocation (page 61) du type d’excision selon l’Organisation mondiale de la santé. Cette (trop) grande implication du narrateur est, enfin, remarquable à travers de superflues intrusions aux pages 137 et 192.
Il importe aussi de relever le caractère superfétatoire de la postface dont le contenu, sans trop l’étendre, aurait pu être placé en «avertissement» pour préciser que le notoughol est un trait culturel propre au Fouta Djalon.
BERNARD CISSA S’EN EST ALLÉ
Le monde du gospel sénégalais pleure l’un de ses plus grands ambassadeurs. Bernard Cissa, chantre et évangéliste, est décédé ce jeudi 13 mars 2025 à l’hôpital Mamadou Diop de Liberté 6, à Dakar
Le monde du gospel sénégalais pleure l’un de ses plus grands ambassadeurs. Bernard Cissa, chantre et évangéliste, est décédé ce jeudi 13 mars 2025 à l’hôpital Mamadou Diop de Liberté 6, à Dakar.
Le gospel sénégalais est en deuil suite au décès de Bernard Cissa. Chantre et évangéliste, il s’est éteint ce jeudi 13 mars 2025 à l’hôpital Mamadou Diop de Liberté 6, à Dakar, des suites d’une longue maladie.
Né en 1980 à Dakar dans une famille animiste, Bernard Cissa découvre la foi chrétienne en 1995. Après une première carrière dans la musique profane africaine, il répond à un appel spirituel et consacre son talent au service de Dieu.
Connu pour ses chants mêlant rythmes sénégalais comme le mbalax à des sonorités gospel, il a marqué les esprits avec des titres comme Hosanna ou Sama Leer. Son concept de «Sénégospel» a contribué à faire rayonner le gospel sénégalais à l’international. Sa disparition suscite une grande émotion au sein de la communauté chrétienne sénégalaise.
Sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient. Sur la page «Musique gospel Sénégal», on peut lire : «Nous venons de perdre l’une des icônes du gospel au Sénégal, une personne qui aime Dieu et qui a participé à l’avancement du Royaume de Dieu au Sénégal. Rip le grand Cissa. Merci pour tout ce que tu as fait pour la musique gospel au Sénégal et le corps du Christ. Tu nous as soutenus lors du Galsen Gospel Urbain 2 par des actions et des conseils. Nos sincères condoléances à toute la famille, aux enfants, au corps du Christ. La mort en Christ est un gain pour nous qui sommes nés de nouveau en Christ.»
Apollinaire Amadou Diatta, quant à lui, se souvient d’un homme engagé et visionnaire. «Notre frère Bernard Cissa, chantre et évangéliste, vient de rejoindre son Seigneur après lui avoir consacré toute sa vie au travers de sa musique. Un pionnier et ambassadeur du gospel sénégalais s’en est allé. Je retiens de lui un homme courtois, travailleur et visionnaire», a-t-il écrit, rappelant que sa dernière rencontre avec le défunt remonte à environ 3 mois. «Il me partageait de nouveaux projets qu’il avait pour l’Eglise et le Sénégal. En ces temps de tristesse, nous acceptons la Volonté de Dieu et prions pour que le Seigneur console sa famille, ses collaborateurs, l’Eglise et toute la Nation sénégalaise», a-t-il témoigné
IDY ET KHALIFA REFUSENT DE PRENDRE LEUR RETRAITE POLITIQUE
Moins d’un an après le scrutin, les leaders de Rewmi et de Taxawu Sénégal ont réactivé leurs réseaux politiques.
Après leur cuisante défaite à la dernière présidentielle, Idrissa Seck et Khalifa Sall semblent prendre leur revers avec philosophie. Moins d’un an après le scrutin, les leaders de Rewmi et de Taxawu Sénégal ont réactivé leurs réseaux politiques. On se demande aujourd’hui si les deux hommes ne refusent pas de prendre leur retraite politique sachant qu’ils n’ont pas encore atteint la limite d’âge pour participer à la présidentielle de 2029.
Le 24 mars 2024, Idrissa Seck participait à son quatrième scrutin présidentiel. Quant à Khalifa Sall, c’était la première fois, après avoir été déclaré inéligible en 2019, qu’il brigue le suffrage des Sénégalais pour être à la tête de la magistrature suprême. A la fin du vote, leur score réuni n’a pas atteint 3% de l’électorat sénégalais.
Des résultats qui ont poussé de nombreux observateurs à spéculer sur leur retraite politique. Mais un an après la prise du pouvoir par le PASTEF, les deux hommes ont repris du service. Aujourd’hui, Khalifa Sall se présente comme le leader naturel de l'opposition réuni autour du Front pour la Défense et de la démocratie et de la République (FDR). Cette coalition politique considère que le régime de Diomaye est incapable de répondre aux exigences des populations. Non sans dénoncer une menace permanente à la liberté d’expression et une violation de la séparation des pouvoirs avec un contrôle absolu de l’exécutif sur le pouvoir judiciaire.
En étant le leader naturel des 71 partis et mouvements qui forment le FDR, Khalifa Sall dispose ainsi d’un bon levier pour peser sur la scène politique sénégalaise.
Après sa débâcle de la dernière présidentielle, Khalifa Sall semble être dans l’optique de faire du bruit et de résister pour exister aux yeux de l’opinion.
Si Khalifa s’est manifesté en dirigeant de grandes entités politiques, Idrissa Seck se montre plus discret et manœuvre. Le leader de REWMI a en effet parrainé, sans s’y impliquer personnellement, la naissance d’un mouvement de soutien à son action dénommé “Sauver le Sénégal”. L’objectif de cette plateforme est de sortir le pays du gouffre. Cet événement marque ainsi une tentative de remobilisation de ses partisans, après une vague de départs qui a affaibli sa formation politique.
Rien que le nom du mouvement montre qu’Idy et ses hommes sont dans l’optique de mener la vie dure au régime de Diomaye qui, à les en croire, ne mène pas le “bateau-Sénégal” au bon port. Alors que tout le monde pensait qu’il n’allait plus ressurgir dans l’espace politique et qu’il allait se consacrer à ses affaires, et éventuellement servir le Sénégal dans un autre domaine que la politique, on se rend compte que l’ancien maire de Thiès continue de faire de la résistance pour exister dans le champ politique.
Présidentielle 2029: Idy et Khalifa n’ont pas encore atteint la limite d’age
On se demande par ailleurs comment quelqu’un qui n’a plus d’ambition politique chercherait à diriger des coalitions et à intervenir couramment dans le champ politique.
Toutefois, rien ne peut empêcher légalement Khalifa comme Idy de continuer à s’activer en politique. En effet, l’article 28 de la Constitution, qui fixe les conditions de participation à l’élection présidentielle, dispose que le candidat doit être âgé de trente-cinq (35) ans au moins et de soixante quinze (75) ans au plus le jour du scrutin. Or, les deux hommes n’ont pas encore atteint la limite d’âge.
Né en 1956, Khalifa Sall aura 73 ans en 2029. Ce qui veut dire que le leader de Taxawu Sénégal a toujours la possibilité de participer à ce scrutin présidentiel. On se demande cependant s’il va se présenter encore à l’élection ou bien s’il va passer le témoin à un de ses lieutenants en l'occurrence Barthélémy Dias plus apte à faire face aux autorités actuelles qui sont relativement jeunes. Il peut aussi travailler à réunir la famille socialiste et être son porte-étendard en 2029.
Aujourd’hui, de nombreux observateurs commencent à croire que Khalifa n’est pas encore prêt à prendre sa retraite politique. Parce que l’ancien maire de Dakar a posé des actes qui montrent qu’il était loin de quitter la scène politique et qu’il est plus actif que jamais.
Quant à Idrissa Seck, né en 1959, il aura 70 ans en 2029. De ce fait, il pourrait bien participer au prochain scrutin présidentiel. Et avec Idrissa Seck, il ne faudrait jamais dire jamais. D’autant qu’il a l’art de disparaître de la scène politique et de ressurgir quand il le veut. En plus, c’est un fin stratège politique. Même si ses derniers résultats électoraux sont catastrophiques, Idrissa Seck doit savoir que rien n’est impossible en politique pour avoir été très proche d’Abdoulaye Wade et avoir organisé sa marche bleue en 2000.
Malheureusement, Idrissa Seck n’a aujourd’hui que quelques fidèles de taille avec lui, en l'occurrence le deuxième vice-président de Rewmi, Abdoulaye Ndoye, le directeur de l’école de parti, Yankhoba Seydi de Rewmi le Secrétaire général du parti, Matar Seye, et des responsables comme Yankhoba Diattara, Aly Saleh Diop, …. Il devrait songer à préparer cette équipe pour la relève.
LA CDC RÉTABLIT LA VERITÉ
Après la vive polémique créée par les départs négociés au sein de la CDC HABITAT SA, la Direction générale de la boîte a rendu public hier un communiqué pour se prononcer sur cette affaire
Après la vive polémique créée par les départs négociés au sein de la CDC HABITAT SA, la Direction générale de la boîte a rendu public hier un communiqué pour se prononcer sur cette affaire. Dans le document, il est indiqué qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat et que tout s’est déroulé dans les règles de l’art.
La Direction générale de la CDC HABITAT SA sort de sa réserve pour rétablir la vérité sur les départs négociés au sein de la boîte, qui ont suscité une vive réaction ces derniers temps. «Depuis plusieurs jours, des informations erronées circulent dans certains médias et réseaux sociaux au sujet des départs négociés mis en œuvre par la CDC HABITAT SA. Face à la désinformation, il est essentiel de rétablir la vérité avec clarté et responsabilité. En effet, la CDC HABITAT SA a commandité un audit organisationnel qui a révélé des dysfonctionnements structurels freinant sa performance», informe un communiqué parvenu hier à L’AS.
Selon le document, «après analyse, le Conseil d’Administration de la CDC HABITAT SA a pris la décision responsable de réorganiser la société afin de garantir sa pérennité et optimiser son impact». «Contrairement aux allégations relayées, la CDC HABITAT SA a opté pour la rupture à l’amiable. Dans cette procédure, aucun employé n'a été contraint à un départ injustifié. Les droits des travailleurs ont été scrupuleusement respectés, dans le strict cadre du droit du travail et en toute transparence. Chaque collaborateur a eu le temps et la possibilité de prendre une décision en toute connaissance de cause. Le changement est parfois difficile, mais il est nécessaire pour construire un avenir plus solide», renseigne le texte.
Dans le communiqué, la Direction générale rappelle «que ces accords de séparation à l’amiable, signés par les parties, sont validés par l’Inspection du Travail». «Enfin, la CDC-HABITAT SA réaffirme son attachement au respect des normes légales et éthiques en matière de gestion du personnel et dénonce toute tentative de désinformation visant à porter atteinte à son image et à celle de ses collaborateurs», précise le document.