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3 septembre 2025
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LA MILITANTE QUI DÉFIAIT SENGHOR
Octobre 1975 : Eugénie Rokhaya AW est condamnée avec onze autres membres d'un parti clandestin pour avoir osé s'opposer au régime sengorien. Portrait d'une femme d'exception dont le combat politique a marqué l'histoire du Sénégal
Dans les méandres de l'histoire politique du Sénégal, certaines figures se détachent par leur courage et leur détermination. C'est le cas d'Eugénie Rokhaya AW, journaliste engagée dont le parcours exemplaire mérite d'être raconté.
Le 18 octobre 1975, sous le régime de Léopold Sédar Senghor, douze membres d'un parti clandestin appelé "And Jef" (unités dans l'action) sont condamnés par la cour de sûreté de l'État. Parmi eux, une femme se distingue par son charisme et ses convictions profondes : Eugénie Rokhaya AW. Le groupe est accusé d'avoir formé une opposition clandestine rassemblant plusieurs mouvements gauchistes et d'avoir diffusé un journal clandestin intitulé "Xarebi" (La lutte).
Dans la clandestinité, Eugénie utilisait divers pseudonymes comme « Era » pour protéger son identité. Avec ses camarades dont Marie Angélique Savané, elle dénonçait inlassablement la corruption, le népotisme et les pratiques douteuses dans l'administration sénégalaise. Son combat était celui d'une justice sociale et d'une gouvernance transparente.
Son arrestation révèle les revêtements du régime en place. Lorsque les autorités viennent la chercher, elle les prévient de son état de grossesse, mais cela n'y change rien. Malgré les interventions en sa faveur, elle restera incarcérée et fera malheureusement une fausse couche en prison. Cet épisode tragique illustre les conséquences personnelles de son engagement politique.
Tous ceux qui l'ont connu s'accordent à décrire une femme d'une "simplicité extraordinaire". Généreuse, serviable, accueillante et dotée d'une grande droiture, Eugénie était avant tout "une dame de cœur" qui pensait aux autres avant elle-même. Sa lutte était motivée par la volonté de voir ses concitoyens prendre conscience de leur oppression et s'en libérer.
Au-delà de son engagement politique, Eugénie Rokhaya AW était une intellectuelle complète : philosophe et passionnée d'art, elle a également marqué le journalisme sénégalais par son rôle de formatrice innovante au CESTI (Centre d'Études des Sciences et Techniques de l'Information). Son influence s'étend à de nombreux journalistes qu'elle a formés et inspirés.
Son histoire rappelle également, selon le journaliste Ass Mademba Ndiaye que la lutte pour la démocratie au Sénégal ne date pas d'hier. Selon ce dernier, lorsqu'on parle de prisonniers politiques, il faut se souvenir de figures comme Charles Gueye, qui a passé dix ans de sa vie en prison pour ses convictions politiques. Ces parcours rappellent que l'histoire politique du Sénégal ne commence ni en 2012, ni en 2024, mais s'inscrit dans une longue tradition de résistance.
LE TRIOMPHE DE L'ORALITÉ AUX PRIX MÉDIATIKS
100% Péguy, la webradio du collège Charles Péguy en France, a été récompensée par le 2e Prix Médiatiks 2025. Ce projet radiophonique, piloté par l'écrivain et enseignant Amadou Elimane Kane, s'inscrit dans une démarche pédagogique innovante
Nouvelle distinction pour le projet "L'oralité : Un langage transversal et citoyen" du collège Charles Péguy : sa webradio 100% Péguy vient de recevoir le 2e Prix Médiatiks 2025 dans la catégorie radio-podcast. Une reconnaissance qui vient couronner des années de travail autour de la pédagogie Ubuntu développée par Amadou Elimane Kane. Ci-dessous, le communiqué d'annonce de Michèle Sellier, présidente de la Case Panafricaine de Recherche en Lecture et écriture.
"La Case Panafricaine de Recherche en Lecture et Écriture a l’immense plaisir de vous annoncer que le 2e Prix Médiatiks 2025 (catégorie radio-podcast), décerné par le Centre de Liaison de l'Éducation aux Médias de l’Information de l’académie de Paris, a été attribué à 100% Péguy, la webradio du collège Charles Péguy dans le XIXe arrondissement, qui est une réalisation du projet L’oralité : Un langage transversal et citoyen conduit par Amadou Elimane Kane, écrivain poète et enseignant : https://pia.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_4862873/palmares-mediatiks-paris...
Après avoir été labellisé par le Comité National de la Rénovation et reçu le soutien du Fonds d’innovation pédagogique en 2023, le projet pédagogique L’oralité : un langage transversal et citoyen (domaine excellence) conduit par Amadou Elimane Kane et en coordination avec l’équipe pédagogique du collège Charles Péguy pour son caractère innovant, 100% Péguy la webradio du collège Charles Péguy a reçu le 2e Prix Médiatiks 2025 (catégorie radio-podcast) pour la qualité de ses réalisations.
Intégré au dispositif L’oralité : un langage transversal et citoyen, le développement de la webradio a pour objectif de permettre aux élèves de développer leurs capacités langagières de manière innovante au moyen de l’oralité, de la poésie et de l’expression radiophonique.
L’expression par la radio est un prolongement naturel du travail engagé autour de l’oralité. Cela permet de renforcer la maîtrise de la langue : lecture, écriture, oralité, de développer la confiance en soi par la prise de parole et de renforcer la méthodologie de l’expression orale : la voix (volume, articulation, intonation, rythme), la gestion corporelle et la gestion spatiale. Ainsi, il y a un double mouvement cognitif articulé autour de l’oralité : Développer la culture orale pour permettre aux apprenants de savoir écrire puis de passer d’un format écrit à un format oral pour l’expression radiophonique.
Ce nouveau prix décerné est une véritable reconnaissance du dispositif pédagogique développé depuis plus de dix ans par Amadou Elimane Kane autour de la pédagogie Ubuntu qui met au centre le dialogue, l’équité cognitive et le partage des connaissances par l’expression orale."
"TIMPI TAMPA", LE BLANCHIMENT DE LA PEAU AU CŒUR D’UNE FICTION ENGAGÉE
Porté par une narration mêlant comédie et drame, le film d'Adama Bineta Sow aborde avec audace les ravages de la dépigmentation à travers le parcours d’un jeune étudiant prêt à tout pour dénoncer les normes de beauté dominantes.
Le film Timpi Tampa, premier long métrage de la réalisatrice sénégalaise Adama Bineta Sow, qui aborde la question du blanchiment de la peau, sortira en salle le 9 mai prochain, simultanément au Sénégal, dans une dizaine de pays d’Afrique francophone et en France, a appris l’APS.
Ce long métrage de fiction, qui mêle comédie et drame social, a été présenté en avant-première ce lundi matin au cinéma Pathé de Dakar, en présence de l’équipe du film, de journalistes et de professionnels du cinéma.
Timpi Tampa aborde la question du blanchiment de la peau à travers l’histoire de Khalilou, un étudiant de 20 ans vivant à Dakar avec sa mère atteinte d’un cancer causé par des produits de dépigmentation.
Pour dénoncer les normes de beauté qui valorisent les teints clairs, il décide de se travestir pour participer à un concours de beauté universitaire, créant autour de lui, un mouvement baptisé ‘’Naturelles, Belles et Rebelles’’.
Le rôle principal est interprété par Pape Aly Diop, récompensé du prix du meilleur comédien au festival Vues d’Afrique de Montréal. Le film y a également obtenu le prix ”Agir pour l’égalité’’ ainsi qu’une mention spéciale du jury. Au dernier FESPACO, Timpi Tampa avait reçu une mention dans la section Perspectives.
”J’ai voulu traiter un sujet qui me touche profondément, avec justesse et émotion’’, a déclaré la réalisatrice Adama Bineta Sow à l’issue de la projection. Elle a souligné l’urgence de ‘’déconstruire les standards de beauté qui causent des ravages silencieux’’.
Pour le producteur Oumar Sall, le film se veut un acte de ‘’sensibilisation’’. ”Le message est universel. Il faut que ce film soit vu. Il touche chacun de nous et appelle à une prise de conscience collective”.
Distribué dans une cinquantaine de salles en Afrique et en France, Timpi Tampa ambitionne de rapprocher le cinéma africain de son public tout en portant un message fort, selon lui.
Présent à la projection, le critique de cinéma Baba Diop estime que Timpi Tampa est ”une révolution douce de notre cinématographie”, saluant un film ”à la fois populaire et exigeant, ancré dans la réalité sociale contemporaine”.
par Abdoul Aziz Diop
IL Y A 95 ANS, BLAISE DIAGNE PERSÉCUTAIT TÉLÉMAQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le 24 mars 2024, le plus grand nombre d’électeurs se tape un duo exécutif - Diomaye et Sonko -, qui ne connaît rien à l’histoire de la presse sénégalaise dont il a l’outrecuidance non documentée d’adapter le visage
Dans une série de lettres à l’opposition, parues dans les colonnes de l’hebdomadaire Le Témoin en 1991, le président Dia insista tour à tour sur « les indispensables mutations de l’opposition », la nécessité pour elle de « s’organiser pour organiser le peuple », de « se rénover pour rénover le Sénégal », de s’élever « pour une conférence africaine des forces de changement » et de se « battre pour un nouvel ordre de la communication ». Concernant ce dernier volet de sa belle série épistolaire, Dia écrit : « la révolution démocratique étant essentiellement (...) une révolution de la communication et de la communicabilité, ce ne sont pas seulement le pouvoir et l’opposition patriotique qui sont interpellés ; la presse l’est aussi, au premier chef. »
Il y eut là une prémonition : privés en 2011 de l’appoint d’une presse vraiment libre et florissante, les révolutionnaires tunisiens et égyptiens se frayèrent une voie communicationnelle redoutable en investissant les réseaux sociaux Facebook et Twitter pour – comme en Syrie au même moment –, accélérer la chute des régimes dictatoriaux et corrompus.
« Moins d’un an avant l’élection présidentielle de 2012, la presse sénégalaise rendrait un très mauvais service au pays si elle ne se saisissait pas de sa propre histoire pour mener l’offensive contre le statu quo invariablement incarné par des clans diffus et alliés », écrivions-nous il y a treize ans maintenant.
Nous ne serions pas justes si nous n’admettions pas que la presse sénégalaise d’aujourd’hui contribue comme n’importe quelle autre à l’émergence d’une société toujours plus démocratique. Les nombreux titres nationaux, les contenus et les signatures qui les revendiquent tous les jours sont révélateurs d’une abnégation qui force le respect. Mais l’illusion d’une nouveauté dans l’engagement pour la démocratie et le pluralisme est dangereuse aux jeunes reporters très peu informés parfois pour s’apercevoir que c’est au prix d’un effort colossal qu’ils pourraient, au terme d’une longue carrière de journaliste, se prévaloir du prestige journalistique d’un certain Ahmed Télémaque Sow. Pendant tout le règne de Diagne, tout-puissant, Ahmed Sow Télémaque lutta dans l’opposition. « Je le revois encore dans son accoutrement dérisoire, portant pantalon usé et rapiécé par endroits, enfoncé dans une veste de miséreux par temps de grand froid, traversant le pont Faidherbe. Persécuté, vivant son enfer fait de tracasseries orchestrées par Diagne, il n’a jamais baissé le bras », témoigne Mamadou Dia.
De 1931 à 1934, Ahmed Sow Télémaque dirigea l’Action sénégalaise, « un journal indépendant défendant les intérêts de l’AOF et de l’AEF ». Sow et son vieil ami Tiécouta, tous les deux antidiagnistes, n’étaient naturellement pas seuls à marquer d’une empreinte indélébile ce qui fut, aux yeux de Dia, « l’âge d’or de la presse sénégalaise ». Il y eut également les frères Salzman, les « islamistes Abdel Kader Diagne et Ibrahima Sow », l’ancien docker Maguette Codou Sarr, « l’écrivain Abdoulaye Sadji qui puisait son inspiration dans sa révolte d’exclu pour fait de race », Fara Sow qui ne survécut pas aux agressions du système qu’il dénonçait, Joseph Mbaye, « un certain Mamadou Dia, polémiste en herbe dont les articles radicalement anti-assimilationnistes avaient frappé le chantre de la Négritude Léopold Sédar Senghor ».
Et qui d’autre encore ? L’auteur des Notes de lecture d’un dissident africain, le doyen Amady Aly Dieng (Paix à son âme) , serait d’un apport inestimable si nous pouvions l’interroger aujourd’hui sur ces hauts faits d’histoire du journalisme sénégalais utiles à la conscience des reporters jeunes et moins jeunes attendus à tous les grand tournants.
Dia salua au passage l’action déterminante dans la lutte pour le progrès et l’indépendance des organes des étudiants africains – Amady Aly Dieng était de ceux-là -, de l’Université de Dakar et de France. Il y eut à côté d’eux, un foisonnement remarquable d’organes qui, de nos jours, suffit, à imposer un triomphe modeste à ceux, hier au pouvoir, qui ne percevaient dans la « titrologie » que le signe de leur propre réussite.
Les titres étaient tout aussi nombreux qu’aujourd’hui. En voici quelques-uns : L’Afrique (1909-1910), Avenir du Sénégal (1910), Courrier du Sénégal (1912), Le Démocrate du Sénégal (1913- 1914), L’Ouest Africain Français (1919), La France Coloniale de Blaise Diagne puis Dugay-Clédor (1927-1934) devenue Le Franco-Sénégalais (1934), Afrique Nouvelle (1936), Le Jeune Sénégal (1938), La Gazette du Tirailleur devenue La Gazette du Tirailleur et du Canonnier (1940), Afrique Noire du RDA (1951-1953), etc. Autant d’organes, qui, lorsqu’ils n’étaient pas ouvertement républicains et socialistes, défendaient farouchement les intérêts politiques et économiques du groupe de l’AOF ou les intérêts des travailleurs dudit groupe.
Mamadou Dia ne pouvait alors s’empêcher de conclure comme personne d’autre auparavant que « la démocratie sénégalaise n’est pas fille des temps modernes ; elle est enfant légitime de nos traditions démocratiques sublimées dans des luttes historiques. Ceux qui tentent de lui substituer le produit altéré de leur alchimie politicienne oublient que les faits sont têtus et font, seuls, l’Histoire ».
Les 17 et 18 décembre 1994 à Dakar, un célèbre homme politique – l’ancien président Abdoulaye Wade -, magnifie un « humanisme africain ouvert sur l’avenir ». Pendant que le Conseil régional de Dakar s’apprêtait, il y a plus d’une décennie maintenant, à revisiter la vie et l’œuvre de Dia, la presse sénégalaise dont il invoqua l’âge d’or pour la requinquer n’avait d’autre choix que de se montrer digne de l’empathie d’un si grand patriote.
Le 24 mars 2024, le plus grand nombre d’électeurs - 5,428 votants sur 10 -, se tape un duo exécutif - Diomaye et Sonko -, qui ne connaît rien à l’histoire de la presse sénégalaise dont il a l’outrecuidance non documentée et non informée d’adapter le visage au leur informe. Comme du temps où Diagne persécutait Ahmed Sow Télémaque en y laissant un bras.
Que c’est dingo d’être jeune et promu aujourd’hui !
LE CRI D'ALARME DU SYNPICS-EMEDIA
Le Syndicat des Professionnels de l'Information du Sénégal s'inquiète de l'utilisation d'un financement de 32 millions FCFA accordé au Groupe Emedia Invest, alors que les employés cumulent 11 mois d'arriérés de salaires
Alors que l'Agence de Développement des PME sénégalaises accorde 32 millions FCFA au Groupe Emedia Invest, le SYNPICS s'insurge dans le communiqué ci-après, contre le non-paiement persistant des salaires. Le syndicat exige que ce financement serve prioritairement à apurer une partie des 11 mois d'arriérés pour préserver la dignité professionnelle des employés.
"La section Synpics-Emedia a appris l'octroi, ce samedi 3 mai 2025, d'un financement de 32 millions de FCFA au Groupe Emedia Invest par l'Agence de Développement et d'Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises du Sénégal, dans le cadre du Programme de restructuration financière des entreprises de presse.
Ce financement intervient dans un contexte de grande précarité pour les employés du groupe qui cumulent, aujourd'hui, 11 mois d'arriérés de salaires. Cette situation, d'une gravité incontestable, nuit à la stabilité sociale, économique et professionnelle des pères, mères et soutiens de famille, confrontés quotidiennement à des difficultés insoutenables.
Face à cette crise prolongée, la section Synpics-Emedia exige que cet argent soit immédiatement utilisé pour apurer une partie des arriérés de salaire, afin d'apporter un soulagement minimal aux travailleurs du groupe.
Plus que jamais engagée, la section Synpics-Emedia réaffirme sa détermination à défendre ce combat essentiel et à revendiquer le paiement intégral des salaires.
Elle reste mobilisée pour la préservation des droits fondamentaux des employés et la sauvegarde de leur dignité professionnelle."
L'OPPOSITION MALIENNE RESTE MOBILISÉE
Les formations politiques maliennes dénoncent les intimidations subies lors de leur tentative de meeting au Palais de la Culture le 3 mai. Malgré le blocage de l'entrée et l'évacuation forcée ordonnée par la police, ils revendiquent une forte mobilisation
Les formations politiques maliennes dénoncent les intimidations subies lors de leur tentative de meeting au Palais de la Culture le 3 mai. Malgré le blocage de l'entrée et l'évacuation forcée ordonnée par la police, ils revendiquent une forte mobilisation populaire et promettent de diffuser prochainement leur déclaration par tous les moyens.
"Les partis politiques du Mali informent l’opinion nationale de ce qui suit :
1- À l’annonce du grand meeting du 03 avril 2025 des partis politiques du Mali, des loubards et autres nervis, conduits par un membre du conseil National de Transition, ont bloqué l’entrée principale du Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba dans la nuit du 2 au 3 mai, proféré des menaces et des insultes et promis d’empêcher par la force la tenue du meeting du lendemain ;
2- Le jour du meeting, les mêmes personnes, épaulés par d’autres jeunes se disant soutiens de la Transition, ont fait irruption dans l’enceinte du Palais de la Culture avec haut-parleurs et effigies du président de la Transition, violenté certains participants avant de les faire évacuer des lieux sur injonction de la police.
Ces manoeuvres provocatrices appellent trois (3) observations majeures :
- les partis politiques du Mali, qui attendaient au moins dix mille (10.000) personnes contre le petit millier de participants difficilement mobilisés par le gouvernement à la clôture des prétendues consultations, ont fait la preuve de leur représentativité, de leur capacité de mobilisation et de l’adhésion des Maliens à leurs idéaux.
- le piège de la provocation pour déclencher la machine répressive et le dessein de nous présenter en ennemi de la nation ont été magistralement évités par le respect par nos militants de nos mots d’ordre de retenue contre les agresseurs et de courtoisie et respect envers les forces de l’ordre massivement déployées.
- Les manoeuvres pour étouffer notre message pour la défense de la Constitution, de la Démocratie et de la République et notre démarche pacifique ne prospéreront pas. La Déclaration du meeting sera abondamment et très prochainement diffusée par écrit, audio et vidéo.
Les présidents des partis du Mali remercient les citoyennes et citoyens maliens, les militantes et militants pour leur mobilisation massive, leur discipline, leur sens des responsabilités et les invitent à rester attentifs aux mots d’ordre."
Le musicien Secka s'en est allé
Le monde de la musique à Thiès au Sénégal et même au-delà est en deuil avec le rappel à Dieu du talentueux parolier Adama Seck dit Secka, à l'âge de 63 ans. Il a été rendu célèbre par le Royal Band de Thiès. Adama Seck a tiré sa révérence dans la matinée du samedi 3 mai 2025 alors qu'il s'apprêtait à jouer la nuit, et il repose désormais au cimetière Madoki de Grand Thiès où il a été inhumé hier à 11 heures, devant une foule immense. Après une petite traversée du désert, Secka a été relancé dans le showbiz par le morceau fétiche « Samba Alar », très apprécié par les mélomanes. Adama Seck dit que Secka a intégré le Royal Band en 1975. Selon des témoignages faits par ses plus proches collaborateurs d'alors, Secka a d'abord flirté avec la mécanique automobile avant de virer carrément dans la musique. A l'époque, il était au célèbre garage AKL Fouad en tant qu'apprenti mécanicien et après le travail, il passait tous les jours à la maison des jeunes et c'est là que son amour pour la musique a été scellé.
Un individu interpellé pour détention de faux billets de banque
Un individu a été interpellé pour détention et mise en circulation de faux billets de banque par la police de Touba qui a été mise au courant qu’un boutiquier est victime de ces malfaiteurs. Après avoir réussi son premier coup, le suspect est revenu à la charge en voulant encore échanger un autre faux billet de banque de cent(100) dollars chez le même boutiquier. C’est ainsi que ce dernier lui a demandé de patienter le temps d’aller récupérer l’argent auprès d’un collègue. Il en a profité pour alerter les éléments du commissariat spécial de Touba qui ont interpellé le mis en cause. La perquisition de sa chambre a permis de découvrir six liasses de 1000 dollars chacune, non authentique. L’enquête suit son cours afin d'identifier et d'interpeller toute personne impliquée dans cette affaire.
73 candidats à la migration irrégulière interpellés
Restons avec la police pour dire que les éléments de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) ont interpellé 73 candidats à la migration irrégulière. Ils ont été informés du départ de migrants à la pointe Sarène. En plus des candidats, deux individus ont été arrêtés dans un premier temps. L’opération a permis de mettre la main sur les 73 candidats à la migration irrégulière à la zone Sonatel de Mbour. 73 gilets de sauvetage, 60 cartes d’identité CEDEAO ghanéennes, 08 passeports, une pompe à eau et de la nourriture ont été saisis.
Des trafiquants de documents administratifs interpellés
Ne quittons pas la police sans signaler que les limiers de Pikine Guinaw Rails ont interpellé deux individus pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux portant sur des documents administratifs. Cette opération s’inscrit dans le cadre du démantèlement d’un vaste réseau de faussaires récemment appréhendés. La perquisition de leurs domiciles a permis de mettre la main sur douze 12 passeports, dont l’un en cours de validité et 07 visas détachés de leur passeport d’origine. Les mis en cause ont été placés en garde à vue.
Les travailleurs de Emedia réclament 11 mois de salaires
Les travailleurs du groupe Emédia ne veulent pas que cette opportunité leur échappe. Après l’annonce d'un financement de 32 millions de FCFA au Groupe Emedia Invest par l'Agence de développement et d'encadrement des petites et Moyennes Entreprises du Sénégal, dans le cadre du programme de restructuration financière des entreprises de presse, la section Synpics-Emedia réclame les 11 mois d'arriérés de salaires des travailleurs. Cette situation, d'une gravité incontestable, nuit à la stabilité sociale, économique et professionnelle des pères, mères et soutiens de famille, confrontés quotidiennement à des difficultés insoutenables, renseigne le communiqué des travailleurs. La section Synpics-Emedia exige que cet argent soit immédiatement utilisé pour apurer une partie des arriérés de salaire, afin d'apporter un soulagement minimal aux travailleurs du groupe. Ils exigent le paiement intégral des salaires.
Installation du nouvel Archevêque de Dakar
Suite à la démission de Monseigneur Benjamin Ndiaye comme Archevêque de Dakar le 22 février 2025 et son remplacement par Monseigneur André Guèye précédemment Évêque de Thiès et gestionnaire du Diocèse de Saint-Louis, ce dernier a été installé officiellement samedi dernier au cours d'une messe solennelle à la Cathédrale Notre-Dame des Victoires de Dakar devant une foule de fidèles catholiques qui ont fait le déplacement pour assister à la cérémonie. Âgé de 58 ans, le philosophe André Guèye a maintenant la tâche de conduire les destinées de l'église catholique du Sénégal.
Grogne du regroupement des boulangers du Sénégal
Le regroupement des boulangers du Sénégal (Rbs) est très remonté contre les autorités régionales du ministère du Commerce qui refusent de suivre les directives du ministre Serigne Guèye Diop suite à leur rencontre pour la stabilisation des prix dans leur secteur. Ces opérateurs économiques qui se plaignent de leurs difficultés illustrées par la fermeture de leurs boulangeries promettent de se faire entendre dans les prochains jours.
Le magazine «Le Marché» se projette
Un an après son lancement, le magazine «Le Marché» célèbre sa première année d’existence, marquant ainsi une étape importante dans le paysage médiatique économique sénégalais. Lors d’une cérémonie organisée samedi, Abdou Diaw, directeur de publication du mensuel, est revenu sur les défis relevés, les acquis engrangés et surtout les perspectives ambitieuses qui se dessinent pour l’année à venir. Pour Dr Diaw, au-delà du bilan, c’est vers l’avenir qu’il se tourne désormais. Il annonce le lancement de hors-séries spécialisés, la diversification des formats, notamment avec des vidéos explicatives et des formats courts adaptés aux réseaux sociaux ainsi qu’un ancrage plus marqué dans le numérique, avec une plateforme en ligne en cours de développement.
Etudiants et travailleurs fument le calumet de la paix
La paix est revenue depuis hier, à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Les différentes parties se sont réunies à la direction du CROUS, dans le cadre d'une médiation relative à l'incident survenu récemment sur le campus social de l’Université Gaston Berger. Ce qui avait poussé les syndicalistes à décréter un mot d’ordre de grève et au Directeur du Crous de réquisitionner une partie du personnel. Ce dialogue de sourds qui avait fini de paralyser le campus social, n’est qu’un vieux souvenir.
Pastef Louga bat le rappel des troupes
La coordination départementale du Pastef de Louga a tenu une importante rencontre pour élaborer son plan d'action annuel. Ce qui a permis de décliner les différentes activités qui seront déroulées durant l’année. Cette rencontre stratégique a réuni le bureau départemental et les coordonnateurs des différentes communes, chacun ayant présenté son plan d'action local ainsi que les revendications spécifiques à sa zone en présence du député Marième Fall qui a salué l’engagement de tous les responsables qui abattent un bon travail.
Arrestation d’un dealer à Sicap Mbao
La Police de Sicap Mbao a mis fin aux agissements du dealer S. M. Ce dernier sur sa moto avec son acolyte a été interpellé au cours d'une opération de contrôle des limiers. Ces derniers ont eu des soupçons sur le mis en cause qui tentait de fuir. Une course-poursuite s’en est suivie. Il est appréhendé en possession d'un kilogramme de chanvre indien et 04 comprimés de souche. Son acolyte F. Mb. a réussi à prendre la fuite. Conduit au poste de police de Sicap Mbao, S. M. a admis la paternité de la drogue face aux hommes du Commissaire Kamara. Ce qui a alors motivé sa garde à vue et son défèrement au parquet pour détention et trafic de chanvre indien et de souche et comprimés barbituriques. Deux trafiquants de drogue aux arrêts M. Camara âgé de 26 ans, de nationalité Sierra léonaise, et son ami S. Agbu âgé de 29 ans habitant Pikine croupissent actuellement en prison pour trafic de drogue (Kush). Selon nos sources, ils ont été interpellés par les éléments de la Brigade de recherches de la Police de Thiaroye à la gare interurbaine Les Baux maraîchers de Pikine en possession de 09 képas et deux sachets de 05 grammes de Kush en vrac.
Plaidoyer pour la baisse de la fiscalité dans la micro finance
L'État du Sénégal doit revoir à la baisse la fiscalité des institutions de micro finance. L’appel est du Directeur de l'institution financière Alliance de crédit et d'épargne pour la production (Acep), Souleymane Sarr. Ce dernier s'exprimait ainsi en marge d'une journée d'échanges avec ses agents dans le cadre de la célébration de la journée internationale du travail. Selon Souleymane Sarr, la fiscalité est trop élevée et les institutions sont étranglées. Il cite par exemple la taxe de la Contribution économique locale (Cel). Il invite les autorités à revoir à la baisse les taxes et être plus présent dans l'accompagnement des systèmes de financement décentralisés.
Concertations sur le Pôle Sud
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires, Moussa Bala Fofana était à Sédhiou pour rencontrer les forces vives de la Casamance, notamment les élus locaux, experts, acteurs communautaires et représentants de l’État dans le cadre de la mise en place du Pôle Sud qui regroupe Ziguinchor, Sédhiou, Kolda. Selon M. Fofana, les défis sont : faible industrialisation, exode rural, vulnérabilités environnementales. A l’en croire, les maires, chefs de village, représentants des femmes et des jeunes ont partagé leurs attentes et craintes. Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires a promu l’inclusion des jeunes, femmes, élus locaux et la société civile qui auront une place centrale dans les instances des pôles. Il annonce un décret d’application qui précisera le cadre juridique, et une plateforme numérique qui suivra les progrès en temps réel.
Par Ndey Tapha SOSSEH
EXPRIMONS NOTRE SOLIDARITE AVEC LES JOURNALISTES DU BURKINA FASO
Alors que la répression s’intensifie sous le régime militaire, les journalistes burkinabè continuent de résister avec courage et conviction -perpétuant un héritage de liberté façonné par des pionniers et des institutions
Alors que la répression s’intensifie sous le régime militaire, les journalistes burkinabè continuent de résister avec courage et conviction -perpétuant un héritage de liberté façonné par des pionniers et des institutions telles que le Filep et le Centre de presse Norbert Zongo.
Aujourd’hui, alors que le monde marque la Journée mondiale de la liberté de la presse, nous devons tourner nos regards -et nos consciences- vers une région où la plume est menacée, où dire la vérité est devenu un métier dangereux, et où les voix qui informent, interrogent et défendent la démocratie sont réduites au silence. Nous parlons du Burkina Faso, un pays pris dans l’étau de l’insécurité, d’une transition politique et d’une répression croissante à l’encontre de sa presse indépendante.
Depuis deux ans, les journalistes au Burkina Faso évoluent dans un environnement de plus en plus oppressant. Sous prétexte de sécurité nationale et de lutte contre le terrorisme, les autorités ont systématiquement restreint les libertés de la presse. Des correspondants étrangers ont été expulsés. Des médias indépendants ont été sanctionnés, suspendus ou contraints à l’autocensure. Le harcèlement sur les réseaux sociaux et les campagnes de dénigrement sont devenus des outils fréquents pour faire taire la dissidence et étouffer le débat public. Le Peuple burkinabè est privé d’un droit fondamental : l’accès à une information crédible, pluraliste et indépendante. Pire encore, les journalistes qui osent traiter de sujets sensibles -qu’il s’agisse de corruption, d’opérations militaires ou de violations des droits humains- sont souvent harcelés, menacés ou arrêtés. Le 26 mars 2025, les autorités ont dissous l’Association des journalistes du Burkina (Ajb) avec effet immédiat. Cette décision est intervenue au lendemain de l’arrestation de Guézouma Sanogo, président de l’Ajb, et de Boukari Ouoba, membre du Bureau exécutif, qui avaient dénoncé la répression des médias depuis l’arrivée au pouvoir de la junte. Quelques jours plus tard, eux deux, ainsi que le journaliste Luc Pagbelguem, sont réapparus dans une vidéo télévisée, montrés comme enrôlés de force dans l’Armée et envoyés au front. Le ministre de l’Administration territoriale, Emile Zerbo, a enfoncé le clou en menaçant : «Toute personne qui, par quelque moyen que ce soit -discours, écrits ou autres-, cherche à soutenir ou maintenir une association dissoute, s’expose à des sanctions.» L’enrôlement forcé de journalistes dans l’Armée constitue une pratique visant à punir les voix critiques à l’égard du pouvoir.
Dans ce climat de peur, beaucoup sont contraints de choisir entre leur profession et leur sécurité. Le prix à payer pour dire la vérité est devenu insupportable.
Et pourtant, malgré l’adversité, les journalistes burkinabè tiennent bon. A Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Kaya et ailleurs, ils continuent de rapporter, d’enquêter et de révéler, souvent au péril de leur vie. Ils sont la dernière ligne de défense contre la désinformation, la dérive autoritaire et la fragmentation sociale. Leur courage est tout simplement héroïque. La presse burkinabè fait preuve d’une résilience remarquable. Des institutions comme le Centre national de pPresse Norbert Zongo (CnpNZ), baptisé en mémoire de Norbert Zongo, journaliste d’investigation emblématique assassiné en 1998, demeurent des espaces essentiels de solidarité, de formation et de résistance. Sous la direction déterminée de ’Abdoulaye Diallo, le Cnp-Nz reste un rempart pour la liberté d’expression, même lorsque les autorités assimilent les voix critiques à de l’antipatriotisme.
L’un des symboles les plus puissants de cette résilience est le Filep -Festival international de la liberté d’expression et de la presse. Depuis plus de vingt ans, tous les deux ans, le Filep réunit, à Ouagadougou, des centaines de journalistes venus de toute l’Afrique et du monde pour réfléchir et débattre des défis liés à la liberté de la presse sur le continent. Ce n’est pas seulement un festival : c’est un mouvement ancré dans la solidarité, la résistance et la conviction que le journalisme africain doit dire la vérité aux autorités. L’édition 2023 du Filep, présidée par Innoussa Ouédraogo, rédacteur en chef du journal Bendré et militant de longue date pour l’indépendance des médias, s’est tenue malgré de nombreux obstacles. Sous le régime de transition militaire actuel, de sérieuses incertitudes planent sur la possibilité d’organiser à nouveau le Filep dans son format libre et originel.
Cette répression a engendré un phénomène douloureux mais significatif : l’exil de nombreux journalistes chevronnés, qui quittent le pays non par faiblesse, mais comme une stratégie pour préserver leur voix. Depuis l’étranger, ils continuent de publier, de témoigner et de dénoncer les abus -refusant d’être réduits au silence. Leur engagement mérite d’être soutenu, pour former un écho transnational de résistance -un écho qui porte les vérités du Burkina Faso au reste du monde. Le courage de ces journalistes, qu’ils soient restés ou exilés, témoigne de leur foi inébranlable dans le droit du public à l’information.
Nous devons également rendre hommage à ceux qui ont bâti et défendu l’héritage médiatique du Burkina Faso. Chérif M. Sy, fondateur du journal Bendré, ancien président du Parlement de la Transition et ex-président du Forum des éditeurs africains, reste une figure majeure du plaidoyer médiatique en Afrique. Des leaders comme Jean-Claude Méda, feu Pierre Dabiré, anciens présidents de l’Ajb, ou encore le journaliste émérite Boureima Ouédraogo, ancien membre exécutif de l’Ajb et aujourd’hui directeur de publication du Reporter, nous rappellent que la communauté journalistique burkinabè n’a jamais manqué ni de courage ni de lucidité. Leurs contributions ont façonné un héritage qui ne doit pas être effacé par la peur ou l’autoritarisme
Ce combat n’est pas uniquement le leur. Il reflète une crise plus large qui touche toute l’Afrique de l’Ouest, où les coups d’Etat, les conflits armés et l’espace civique en régression deviennent la norme. Du Mali au Niger, de la Guinée au Sénégal, la liberté de la presse est en recul. La solidarité reste notre arme la plus puissante. Lorsqu’un journaliste est réduit au silence, la communauté médiatique mondiale doit élever la voix encore plus fort.
En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, nous réaffirmons notre solidarité indéfectible avec les journalistes du Burkina Faso. Nous appelons l’Union africaine à honorer ses engagements envers la liberté de la presse. Nous exhortons les autorités de transition burkinabè à mettre fin à la censure, à garantir la sécurité des journalistes et à respecter le rôle fondamental des médias dans la construction de la Nation.
Une presse libre n’est pas un luxe -c’est une bouée de sauvetage. Dans une région en quête de paix, de justice et de redevabilité, faire taire les journalistes n’est pas la solution. Les renforcer, si.
Souvenons-nous que la liberté d’expression n’est pas un principe à défendre uniquement le 3 mai. C’est un combat quotidien -et un combat que le monde doit mener ensemble.
Ndey Tapha SOSSEH
est la première coordinatrice de l’unité ouest-africaine de journalisme d’investigation Cenozo ; ancienne coordinatrice du projet de renforcement des capacités de l’Association des journalistes de l’Afrique de l’Ouest ; ancienne présidente du Gambia Press Union et ex-trésorière de la Fédération des journalistes africains.
DES MILITANTS DE L’APR ET DU PDS MANIFESTENT À GENÈVE CONTRE LE NOUVEAU RÉGIME
Ces membres de l'opposition ont remis un mémorandum au Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, appelant à une mission d’observation sur la situation des droits humains dans leur pays.
Des militants de l’Alliance pour la République (APR) et du Parti démocratique sénégalais (PDS) établis dans la diaspora ont manifesté samedi à Genève, en Suisse, contre les « dérives » qu’ils reprochent au nouveau régime au Sénégal.
À en croire journal L’AS, les protestataires ont remis un mémorandum au bureau du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme. Dans ce document, ils appellent l’ONU à « mettre en place une mission spéciale d’observation des droits humains au Sénégal » et à « maintenir un canal diplomatique ferme afin d’inciter le Sénégal à respecter ses engagements internationaux, à restaurer l’espace civique et les libertés fondamentales ».
Toujours selon le journal, les rédacteurs du texte insistent : « Il est impératif que la communauté ne reste pas silencieuse face à ces dérives. Défendre l’État de droit au Sénégal, c’est défendre la stabilité de toute la sous-région ouest-africaine ».
Les manifestants accusent également le Premier ministre, Ousmane Sonko d’être à l’origine d’un climat de tension croissante dans le pays. « Accusations calomnieuses, menaces de mort, appels à la violence contre certains professionnels des médias sont devenus monnaie courante », dénoncent-ils.
Ils pointent aussi « les licenciements politiques massifs, les restrictions du droit de manifester, les atteintes à la liberté d’aller et venir, l’instrumentalisation de la justice, les pressions sur la presse indépendante ».
LE SÉNÉGAL LÈVE 193 MILLIARDS FCFA SUR LE MARCHÉ DE L’UMOA
Depuis le début de l’année 2025, Dakar a levé un total de 460 milliards FCFA sur le marché de l’UMOA, représentant à lui seul 10 % des émissions publiques régionales, selon les données fournies par UMOA-Titres.
L’État du Sénégal a réussi le vendredi 2 mai 2025, une levée de fonds de 193 milliards FCFA sur le marché financier régional de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), via une émission mixte de bons assimilables du Trésor (BAT) et d’obligations assimilables du Trésor (OAT).
L’opération, organisée par l’agence UMOA-Titres, visait initialement un objectif de 180 milliards FCFA. Le résultat dépasse donc les attentes, traduisant la confiance persistante des investisseurs dans la signature sénégalaise.
Ce succès s’explique notamment par l’importante mobilisation des opérateurs nationaux : 97,2 % des souscriptions proviennent d’investisseurs basés au Sénégal. Cette forte participation locale illustre la solidité du marché domestique et l’intérêt croissant des acteurs nationaux pour les instruments de dette publique.
Depuis le début de l’année 2025, le Sénégal a levé un total de 460 milliards FCFA sur le marché de l’UMOA, représentant à lui seul 10 % des émissions publiques régionales, selon les données fournies par UMOA-Titres et relayées par Financial Afrik. Dans le même temps, le pays a honoré ses engagements financiers, avec un remboursement de 337 milliards FCFA de capital et le versement de 52 milliards FCFA d’intérêts.
Cette dynamique confirme la stratégie proactive des autorités sénégalaises en matière de gestion de la dette publique. Elle traduit également leur volonté de renforcer la confiance des investisseurs à travers une politique de financement transparente, maîtrisée et en ligne avec les objectifs de soutenabilité budgétaire.