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24 mai 2025
REVELATIONS SUR LES CONCLUSIONS DE LA COMMISSION AD-HOC RELATIVE À L'AFFAIRE FARBA NGOM
Le député Mouhamed Ayib Salim Daffé, président du groupe parlementaire Pastef Les Patriotes, a abordé, jeudi soir, la question de la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom.
Le député Mouhamed Ayib Salim Daffé, président du groupe parlementaire Pastef Les Patriotes, a abordé, jeudi soir, la question de la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom. Ce sujet sera discuté lors de la prochaine séance plénière prévue ce vendredi.
Selon lui, l’importance de respecter rigoureusement les procédures légales par la commission ad hoc et l’Assemblée nationale. Selon lui, après examen du dossier, la commission a recommandé la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, précisant que l’Assemblée nationale n’est ni un tribunal ni un lieu de jugement, mais un organe chargé de vérifier la conformité de la demande aux lois, au règlement intérieur et à la Constitution. Il a assuré que toutes les étapes procédurales ont été respectées.
« La commission ad hoc a fait son travail. Elle recommande la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, et nous nous sommes assurés que toutes les étapes ont été respectées. Le député n’est pas au-dessus des lois. Nous sommes dans un État de droit, et il est de notre responsabilité de respecter ce cadre », a-t-il notamment martelé sur la Rts.
Il a également rappelé que, en tant que représentants du peuple, les députés ne sont pas au-dessus des lois. « Nous qui votons les lois, nous devons aussi accepter de répondre aux institutions judiciaires », a-t-il insisté, soulignant que l’essentiel réside dans le respect des droits et l’absence de règlements de comptes.
Mouhamed Ayib Salim Daffé a précisé que la procédure suit un cadre légal strict, notamment les récentes lois sur le blanchiment de capitaux. Il a insisté sur l’importance d’une justice indépendante, à l’abri des considérations partisanes. « La commission a fait son travail, elle recommande la levée de l’immunité, et nous avons veillé à ce que toutes les étapes aient été respectées », a-t-il martelé, réaffirmant que personne n’est au-dessus des lois dans un État de droit.
Si la levée de l’immunité est validée, elle pourrait permettre des poursuites judiciaires contre Farba Ngom, selon les recommandations de la commission. La séance plénière de vendredi sera donc décisive, envoyant un message fort en faveur de la justice et de la transparence.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 24 JANVIER 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Wiwsport
Pourquoi cette pratique classique de toujours voir le gouvernement en place se servir du parquet pour se faire justice et non pour une justice équitable ?
Les réformes présumées de la Justice, n’annoncent-elles pas une nouvelle inversion dans le processus de judiciarisation, une inversion où les juges-vedettes d’hier risquent de devenir ou de redevenir les juges-réprouvés d’aujourd’hui face aux politiques et à l’opinion publique mis en évidence par la VAR ? Peut-on dire que la rupture en matière de justice est pour maintenant tant que le pouvoir utilise l’appareil judiciaire soit pour renforcer et conforter des partisans soit pour écarter, marginaliser, affaiblir et anéantir des adversaires politiques ? Peut-on, pour de nouveaux dirigeants, parler de rupture, tant que la parole d’honneur est discréditée et désacralisée par des revirements et des reniements ? Pourquoi le politicien sénégalais est-il si inconstant et si versatile ? Pourquoi est-il si peu attaché à la probité, à la droiture et à l’exemplarité tant prônées ? Pourra-t-on engager des ruptures tant qu’il y aura continuité ou aggravation du clientélisme, du népotisme, du parti avant la patrie ? Les ruptures vertueuses ne sont-elles pas ajournées à plus tard ? L’application des conclusions des Assises Nationales et de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI) n’est-elle pas toujours attendue ? Ne faudrait-il pas réformer de manière systémique la gouvernance politique, institutionnelle, économique, sociale et environnementale ?
Peut-on sereinement engager en profondeur des telles ruptures lorsqu’on est constamment rattrapé, contredit et confondu par ses propres déclarations ? Le vent annonciateur d’un Sénégal nouveau, juste et prospère soufflera-t-il tant que le système si bruyamment décrié du bout des lèvres se perpétuera en se renforçant si inéquitablement ?
Ne parlait-on pas au départ de fonctionnaire ou de soldat d’une nation et non d’une région ? Pourquoi s’entêter dans la politisation de l’administration, des syndicats et de l’armée ? La sphère politique et la sphère judiciaire ne seraient-elles pas devenues des sœurs siamoises où la complexité juridique se manifeste plus par une rhétorique de la judiciarisation ? En effet, la majorité parlementaire est devenue ou redevenue non seulement une arme de destruction massive, mais une arme privilégiée dans le combat politique pour briser, casser et anéantir les adversaires. N’est-ce pas d’ailleurs ce que rejetaient les actuels tenants du pouvoir et opposants d’hier ? Ne conviendrait-il pas de constater, de noter et de clamer haut et fort, qu’avec tous les différents régimes sénégalais issus des trois alternances, il y a toujours eu beaucoup de difficultés dans la politique de réforme de la justice ? Combien de révisions constitutionnelles le Sénégal a-t-il déjà connues ? Ne devons-nous pas convenir qu’il y a une pente glissante sur laquelle le pouvoir juridictionnel est dangereusement engagé ? Pourquoi cette pratique classique de toujours voir le gouvernement en place se servir du parquet pour se faire justice et non pour une justice équitable ?
Le Sénégal est-il vraiment attaché aux principes ? Pourquoi autant d’alliances contre nature des politiciens ? Pourquoi les interprétations des versatiles politiciens doivent-elles primer sur la généralité et l’impersonnalité de la loi ? L'article 6 de la Déclaration des droits de l'homme et des citoyens ne dispose-t-il pas que « la loi doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse ? Le droit est-il véritablement considéré comme un instrument de régulation ? La décision de justice n’a-t-elle pas pour fonction de trouver la solution aux conflits d’intérêts qui surgissent dans la société ? Le justicier rend-il toujours des décisions conformes à la loi par respect au justiciable ? Pourquoi le récurrent débat sur juridictionnalisation/judiciarisation ou juridicisation du pouvoir politique par ricochet sur l’action politique et sur la vie publique ? Est-il normal que le pouvoir politique puisse tant soit peu intervenir par l’intermédiaire du parquet dans le traitement de dossiers à caractère judiciaire ? Le ministère de la justice, un ministère public et donc du peuple doit-il faire des injonctions dans les dossiers judiciaires ? Le gouvernement doit-il donner des instructions/ordres aux parquets ? Ne faudrait-il pas désormais procéder à une collégialité de l’instruction ? La loi n’est-elle pas obscure ? Les juges mais surtout les politiques ne s’accrochent-ils pas à l’obscurité-absurdité de la loi à travers une interprétation tendancieuse à leur profit ?
Y aura-t-il véritablement rupture en matière de justice tant que le pouvoir utilisera l’appareil judiciaire pour écarter et affaiblir des adversaires politiques ? Les acteurs de la justice sont-ils suffisamment respectueux de leurs devoirs pour rendre des décisions de justice de qualité et d’équité ? Leurs responsabilités déontologiques et disciplinaires doivent-elles faiblir, s’affaiblir et faillir face aux incursions et ingérences du pouvoir politique ? Pourquoi constate-t-on un glissement de plus en plus fréquent et gênant de l’arène politique vers l’arène judiciaire quand il s’agit de traiter des problèmes-chefs de la société ? Les magistrats et les avocats ne sont-ils pas quotidiennement confrontés à l’aléa judiciaire ? Le justiciable est-il assuré de l’impartialité totale des juges ? N’y a-t-il pas une politisation de la justice, et donc du pouvoir judiciaire, et une judiciarisation du pouvoir politique ? Cette union incestueuse entre la justice politisée et le pouvoir judiciarisé n’affaiblit-elle pas considérablement les institutions (pouvoir exécutif, pouvoir législatif, pouvoir judiciaire ? Ces institutions déjà fortement handicapées par les agissements et agitations de ceux qui les incarnent, ne se ridiculisent-elles pas à force de faire soit naitre/renaitre ou à faire soit disparaitre aux aléas de leurs humeurs d’autres institutions comme le conseil économique, social et environnemental et le haut conseil des collectivités territoriales ? Les libertés en droits et devoirs ne sont-elles pas arbitrairement censurées, confisquées, bornées et inféodées au hasard des intérêts de l’exécutif du moment ? L’amertume d’une décision de justice ne résulte-t-elle pas toujours d’un sentiment de justice mal rendue ? Une justice mal rendue n’est-elle pas la conséquence d’une instrumentalisation-politisation de l’appareil judiciaire ? N’y a-t-il pas une ingérence illégale et illégitime de l’Etat dans l’intimité du juge-instructeur ou du juge-plaideur ? Les vainqueurs ou actuels tenants du pouvoir doivent-ils s’inscrire dans une posture de justiciers ? N’y aurait-il pas déjà une justice des vainqueurs et une justice des vaincus ? Quelles-en seraient les dangers et les conséquences sur l’état de droit ? Quel que soit le régime en place, le Sénégal n’a-t-il pas la même famille judiciaire ? Alors pourquoi tant de frictions et de contradictions ? Cela n’affaiblit-il pas la justice ?
Le Général Jean-Baptiste Tine qui avait semble-t-il refusé de réprimer les manifestations en 2021 ne s’est-il pas discrédité à travers sa protection tendancieuse des personnes et des biens des proches du pouvoir ? Pourquoi les services de la police peinent-ils encore à démasquer les auteurs du saccage du siège de Sam sa kaddu ? De plus, la police avait-elle besoin de défoncer les portes de la mairie de Dakar pour neutraliser Barthélémy Dia? Quand est-ce que le Sénégal réussira-t-il à concilier pouvoir déconcentré et pouvoir décentralisé pour un fonctionnement holistique de ses institutions ?
Le droit, à défaut de triompher, de rayonner et de régner par sa splendeur et par sa beauté finit, hélas, par s'éclipser dans sa laideur la plus hideuse et la plus ignoble. Puissent donc les juges et juristes, toujours lire et dire le droit, pour qu'à chaque fois, la beauté et la splendeur de la vérité l’emporte sur la répugnance du mensonge ! Puisse le Seigneur Dieu, lui le Juge par excellence, ordonner qu’en tout lieu et en tout temps, le charme de la lumière libératrice dissipe l'horreur des ténèbres de l’enfermement et du naufrage collectif !
NOTE OUVERTE SUR LES PÊCHES ET LES MIGRATIONS
La mer comme horizon politique du Sénégal : tel est le fil conducteur du nouvel essai d'Abdoul Aziz Diop. S'inspirant de Machiavel, l'auteur livre une analyse novatrice des enjeux de pêche et de migration qui attendent Bassirou Diomaye Faye
Vingt-deux ans après son recueil "Nous avons choisi la République...", Abdoul Aziz Diop revient avec un essai politique ambitieux. Mêlant philosophie machiavélienne et enjeux contemporains, il propose une lecture nouvelle des défis maritimes du Sénégal. Son livre « Migrer comme le poisson… » (L’Harmattan Sénégal, janvier 2025), adressé au président Faye, dessine les contours d'un patriotisme ancré dans la mer. Une réflexion profonde sur l'avenir d'un pays dont le destin est intimement lié à ses espaces maritimes. Ci-après la préface :
Ce livre - au lieu d’une longue lettre ouverte - est une note ouverte bénévole adressée d’abord au président du Sénégal élu le 24 mars 2024 dès le premier tour de scrutin avec 54,28 % des suffrages valablement exprimés. Notre conviction est que le sens de notre démarche sera mieux compris à la suite du rappel de quelques préceptes clés tirés du Le Prince de Nicolas Machiavel (1469-1527). Avec lesdits préceptes doit commencer tout dialogue à distance ou en tête-à-tête avec, en tout temps et en tout lieu, le héros universel du philosophe italien. Bref, les lectrices et les lecteurs comprendront enfin pourquoi conseiller Diomaye sans qu’il l’ait demandé - c’est le cas dans cette note - sur les pêches et les migrations avec lesquelles elles peuvent être positivement corrélées.
Né en 1469 à Florence (Italie), Machiavel rédige, à partir de 1513, Le Prince, qui assure au nom du philosophe sa célébrité universelle. « Le livre, [qui ne fut imprimé qu’en 1532, cinq ans après la mort de Nicolas Machiavel], a été admiré par Napoléon, Lénine, de Gaulle, mais aussi Mussolini. » Le romancier et essayiste Jean Anglade - agrégé d’italien -, soutient que « le scandale a été que ce petit livre ait osé étudier, étaler au grand jour, noir sur blanc, une façon d’être toujours soigneusement enveloppée jusque-là de voiles hypocrites ».
Oscar Morgenstern, cité par Raymond Aron dans une préface au Prince, « déplore que les spécialistes modernes de la science politique n’aient pas soumis les préceptes de Machiavel à une analyse rigoureuse afin de dégager ceux qui, [aujourd’hui encore], gardent (...) une valeur opérationnelle ».
Le trait commun aux princes « machiavéliques » est plutôt le manque de vertu machiavélienne. Celle-ci recouvre « les divers talents physiques et spirituels, que la nature peut donner à un homme ». Elle « correspond alternativement ou tout ensemble à l’intelligence, l’habileté, l’énergie, l’héroïsme ». C’est sans doute cette vertu-là qui détermine, plus que toute autre chose, la manière dont un prince « doit se comporter pour acquérir de l’estime ». Premièrement, un prince vertueux doit « accomplir de grandes entreprises et donner de soi des exemples rares et mémorables ». Deuxièmement, il doit « donner d’insignes exemples de savoir-faire dans les problèmes intérieurs ». Troisièmement, le prince vertueux doit avoir « soin (...) de préserver la majesté de son rang, qui en aucune occasion ne doit être ternie ». Quatrièmement, enfin, il « doit (...) montrer qu’il apprécie les divers talents accordant travail et honneurs à ceux qui s’illustrent le plus en tel ou tel art ».
« (…) On peut juger de la cervelle d’un seigneur rien qu’à voir les gens dont il s’entoure », écrit Nicolas Machiavel. « Quand [les ministres du prince], écrit-il, sont compétents et fidèles, on peut croire à sa sagesse (...) mais s’ils sont le contraire, on peut douter de ce qu’il vaut lui-même (...) » D’aucuns disent qu’un président en exercice est moins fidèle en amitié que l’opposant qu’il fut. C’est que « (...) celui qui cause l’ascension d’un autre se ruine lui-même ; il a pu pour ce faire employer l’habileté ou la force ; mais l’un et l’autre seront ensuite insupportables à celui qui a gagné en puissance ». « Si les hommes qui paraissaient suspects au début du règne d’un prince ont besoin pour se maintenir de l’appui du prince, il pourra très facilement les gagner à sa cause. Ils le serviront alors avec d’autant plus de zèle qu’ils se sentiront plus en devoir d’effacer la mauvaise opinion qu’il avait d’eux en son début. » Ce dernier précepte explique peut-être mieux la façon dont on s’accommode de la transhumance - recrutement d’anciens adversaires -, pour massifier un parti. Mais les transhumants - les nouvelles recrues - se garderaient d’entretenir le président d’autre chose que du pays si ce dernier savait « fuir les flatteurs » qu’ils sont tous devenus. Machiavel exhorte le « prince avisé [à choisir] dans le pays un certain nombre d’hommes sages à qui (...) il permettra de s’exprimer librement, (...) sur les matières de son choix ». « Le prince qui agit autrement est perdu par les flatteurs, on change souvent d’avis, selon le dernier qui a parlé, ce qui ne peut guère lui valoir d’estime. » « Un prince qui manque de sagesse ne sera jamais sagement conseillé », soutient Machiavel. « Les bons conseils, d’où qu’ils viennent, procèdent toujours de la sagesse du prince, et non la sagesse du prince de ces bons conseils », écrit l’auteur de l’« opuscule sur les gouvernements », titre originel du Prince. « Un prince, écrit Machiavel, doit (...) se soucier peu qu’on le traite de ladre, pour n’être point porté à piller ses sujets, pour pouvoir se défendre, pour éviter la pauvreté et le mépris, pour n’être point réduit aux stratagèmes. »
« Une République défendue par ses propres citoyens tombe plus difficilement sous la tyrannie d’un des siens (...) » Pour ne l’avoir pas compris, l’aile radicale du Sopi - changement en ouolof -, déliquescent aurait fait entrer des mercenaires dans le pays sous l’ancien président Abdoulaye Wade. Mais, « les mercenaires, avertit Machiavel, (...) sont inutiles et dangereux, car si [le prince] fonde [son] État sur l’appui de troupes mercenaires, [son] trône restera toujours branlant ». Hier comme aujourd’hui, les mercenaires « acceptent d’appartenir au prince tant que dure la paix, mais sitôt que vient la guerre, ils ne songent qu’à jouer des jambes ».
« Le nombre des "machiavéliques" qui n’ont pas lu un traître mot de Nicolas Machiavel dépasse assurément (...) celui des "marxistes" qui n’ont point lu Karl Marx », commente Jean Anglade. Pour avoir lu Machiavel, l’essayiste camerounais Blaise Alfred Ngando publie l’ouvrage Le Prince Mandela : Essai d’introduction politique à la Renaissance africaine (Maisonneuve & Larose, 2005) « Pour Ngando, le "Prince Mandela" et le "Prince" de Machiavel seraient mus par la même "valeur essentielle" : le patriotisme. » Mais pas n’importe quel patriotisme ! Celui de Ngando ne se résume pas en un « projet » que l’on dit « systémique », « holistique » ou que sais-je encore. Le patriotisme dont il est question ici trouve dans nos 198 000 km² d’espaces maritimes, la continuité territoriale des 196 720 km² sur lesquels sont tracées les voies, encore insuffisantes, voire même insignifiantes, de notre plein épanouissement collectif, le seul susceptible de nous affranchir définitivement de notre déshumanisante dépendance de l’autre à la fois si lointain et si méprisant. Le patriotisme dont il est enfin question ici trouve dans l’incoercible appel de la mer nos raisons objectives de nous accommoder de la belligérance de l’autre dans le débat gagnable du monde avec l’irrépressible opinion - la nôtre -, constitutive de notre double identité sénégalaise et africaine.
Comme le montre son sous-titre, cet opuscule est la note perpétuelle destinée au président en exercice de tous les Sénégalais. Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye est le premier à l’avoir entre les mains pour en tirer le parti que l’auteur bénévole est en droit d’en attendre. Perpétuelle est la note dès lors que la mer s’invitera jusqu’à la fin des temps dans le débat sénégalo-sénégalais, nécessitant du coup les mises à jour irrévocables à chaque alternance démocratique.
LA DER/FJ RÉPOND AUX ACCUSATIONS DE MAIMOUNA NDOUR FAYE
La directrice de la chaîne 7TV a affirmé que son organe de presse aurait été « banni » d’un prétendu marché de la DER/FJ. L’institution appelle à plus de rigueur et à la présentation de preuves concrètes pour étayer ces accusations.
Suite aux déclarations de la journaliste et Directrice de la chaîne 7TV, Maimouna Ndour Faye, qui a affirmé lors d’un point de presse tenu ce mercredi 22 janvier 2025 que son organe de presse aurait été « banni » d’un supposé marché de la DER/FJ, l’institution a réagi dans un communiqué, appelant à plus de rigueur et à des preuves tangibles pour étayer ces accusations.
La DER/FJ a rappelé son attachement à la liberté d’expression et au droit à l’information, mais insiste sur l’importance de baser toute allégation publique sur des faits précis et vérifiables. Selon elle, la rigueur professionnelle exige que toute déclaration issue d’investigations journalistiques soit documentée de manière solide.
L’institution a également précisé qu’elle entretient des relations transparentes avec tous les médias et acteurs de la presse. Certains d’entre eux, rappelle-t-elle, bénéficient d’ailleurs de financements dans le cadre de projets entrepreneuriaux. Concernant les programmes financés par des partenaires techniques et financiers, la DER/FJ souligne que les choix de contractualisation relèvent d’autres structures, et qu’elle n’intervient ni dans la sélection des supports médiatiques ni dans les modalités d’exécution des contrats.
En outre, la DER/FJ affirme n’avoir aucun pouvoir d’entraver le paiement des prestations, celles-ci étant rémunérées sur la base des services effectivement réalisés.
L’institution invite ainsi la Directrice de 7TV à produire des éléments probants pour étayer ses affirmations, insistant sur la nécessité de garantir une information fiable et objective au public. Elle souligne également l’importance de préserver la crédibilité des professionnels des médias, tout en protégeant sa propre réputation et celle de ses partenaires.
La DER/FJ assure rester disponible pour toute demande d’éclaircissement via ses canaux de communication habituels.
TABASKI NGOM PLACÉE SOUS MANDAT DE DÉPÔT
L'inspectrice du Trésor, a été mise en détention après avoir été accusée d’association de malfaiteurs, de blanchiment de capitaux, de détournement de fonds publics et d’accès frauduleux à un système informatique.
Le scandale financier qui secoue le Trésor public continue de révéler ses secrets. Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor, a été placée sous mandat de dépôt par le juge d’instruction financier. Elle est accusée d’association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, détournement de deniers publics, ainsi que d’accès et entrave frauduleux à un système informatique.
Selon les informations, Tabaski Ngom est au cœur d’un réseau de transactions financières suspectes ayant conduit au détournement de plus de 734 millions de francs CFA des caisses de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE). Une partie de cette somme aurait servi à financer la campagne électorale des législatives anticipées de 2024. Les fonds détournés auraient transité par plusieurs intermédiaires, dont Moustapha Diop, via son chauffeur Mbaye Ngom, ainsi qu’Ibrahima Ndiaye, chauffeur personnel de Tabaski Ngom.
L’affaire ne s’arrête pas là. Deux autres individus sont cités dans ce réseau : Mor Guèye et Djim Momath Ba, maire de Nioro et ancien directeur de l’APROSI. Ce dernier a également fait face à un retour de parquet en même temps que Tabaski Ngom, signe que l’enquête s’élargit à d’autres personnalités liées à cette affaire.
LES TRANSFERTS DE FONDS DE LA DIASPORA ONT ATTEINT 1 842 MILLIARDS F CFA EN 2023
Malgré cet apport financier important, une majorité de ces fonds reste orientée vers la consommation, un constat préoccupant pour le développement économique du pays.
iGFM - (Dakar) La diaspora sénégalaise est un acteur économique plus que jamais incontournable. Une réalité qui a encore été confirmée par la Banque centrale des États de l’Afrique de l'Ouest (BCEAO) qui publie, ce jeudi 23 janvier 2025, le rapport statistique des comptes extérieurs du Sénégal consacré à l’examen de la balance des paiements au titre de l’année 2023.
Il ressort de celui-ci que les transferts de fonds des Sénégalais de l’extérieur ont atteint 1842 milliards de francs CFA en 2023 contre 1600 milliards de francs CFA en 2022.
Ce qui montre, selon François Sène, directeur national de la BCEAO pour le Sénégal, « l’effort continu de la diaspora pour financer l’économie ».
Cependant, constate-t-il pour le déplorer lors de la journée de diffusion de ces chiffres, « une étude récente de la BCEAO et de l’ANSD a montré que 79 % de ces 1 800 milliards restent tournés vers la consommation ». Alors que l’idéal serait que ces importants flux financiers provenant de fils et filles du pays puissent financer le développement afin de permettre au Sénégal d’avoir une croissance plus inclusive.
Pour inciter la diaspora à investir dans le développement, le nouveau régime - dans son nouveau référentiel de développement économique - a annoncé des leviers comme les diasporas-bonds (ou patriotes-bonds) qui vont permettre à la diaspora d’investir dans tous les segments de l’économie. Dans le même sillage, la création d’une banque pour la diaspora est en gestation, comme annoncé par le Premier ministre Ousmane Sonko lors de sa déclaration de politique générale en décembre.
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LA FILLE CACHÉE DU ROI-SOLEIL ÉTAIT NOIRE
La "Mauresse de Moret" intrigue les historiens depuis plus de trois cents ans. Cette enfant noire, baptisée Louise Marie Thérèse à Versailles vers 1675, pourrait bien être la fille cachée de Louis XIV, selon des archives fraîchement découvertes
(SenePlus) - Une récente exploration d'archives historiques vient bousculer la légende de Louise Marie Thérèse, surnommée la « Mauresse de Moret », et propose une hypothèse inédite sur ses véritables origines, rapporte Le Monde dans une enquête.
Pendant des siècles, la tradition orale et les écrits historiques laissaient entendre que cette enfant noire, baptisée à Versailles vers 1675, était le fruit d'une liaison secrète entre la reine Marie-Thérèse d'Autriche et un amant noir. Mais selon les dernières recherches menées dans les archives françaises, autrichiennes, espagnoles et vaticanes, un tout autre scénario se dessine : Louise Marie Thérèse serait en réalité la fille illégitime du Roi-Soleil lui-même.
Cette hypothèse, mise en lumière par les archives départementales de Seine-et-Marne citées par Le Monde, suggère que la mère de l'enfant serait une comédienne, « vendue, jeune enfant, au premier comédien [du roi], pour jouer les rôles de 'sauvagesse' ». Cette découverte, fruit d'un minutieux travail de dépouillement d'archives à travers l'Europe, offre un nouvel éclairage sur l'un des mystères les plus intrigants de la cour de Versailles.
Ce pan méconnu de l'histoire de France fait l'objet du premier épisode d'une série documentaire intitulée « Puissances noires », produite par Le Monde. Cette minisérie, narrée par l'actrice et réalisatrice Aïssa Maïga, se propose d'explorer les destins de quatre femmes noires qui ont marqué l'histoire de France, dont celui de la mystérieuse « Mauresse de Moret ».
L'enquête, réalisée par Cécile Bonneau avec les animations de Mélody Da Fonseca, s'appuie sur des documents découverts dans quatre pays différents, démontrant l'ampleur des recherches nécessaires pour lever le voile sur ce secret historique. Cette histoire, restée dans l'ombre pendant plus de trois siècles, témoigne de la complexité des relations raciales et sociales dans la France du XVIIe siècle, jusqu'au plus haut sommet de l'État.
LANCEMENT DES CONCERTATIONS NATIONALES POUR LA RÉFORME DU SECTEUR PUBLIC
Cette initiative vise à identifier les dysfonctionnements, comme l'inefficacité, les lenteurs et la perte de confiance des citoyens envers l'administration, et à y apporter des solutions adaptées.
Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du secteur public, Olivier Boucal, a procédé au lancement, jeudi, à Dakar, des ‘’concertations nationales pour la réforme du secteur public’’.
‘’C’est une initiative majeure dans la dynamique de transformation systémique’’ du pays, a dit M. Boucal lors du lancement de ces échanges.
Les autorités ont diagnostiqué ‘’beaucoup de maux’’ dont souffre le secteur public, ce qui les a amenés à organiser ces rencontres destinées à en identifier les causes et de leur trouver des remèdes, a-t-il affirmé en présence d’Aminata Touré, Haut Représentant du président de la République, d’anciens ministres de la Fonction publique, de représentants d’associations de consommateurs et d’organisations syndicales.
Le ‘’chevauchement des missions’’ de certains services publics, l’‘’inefficacité’’, les ‘’lenteurs’’ et les ‘’faiblesses’’ du secteur public, ainsi que ‘’la détérioration de la confiance des citoyens vis-à-vis de l’administration’’ font partie des maux à l’origine de ces concertations, selon Olivier Boucal.
Il estime que ‘’la réforme du secteur public (…) est un impératif moral’’, une ‘’urgence’’ et une ‘’nécessité’’.
Selon lui, des ateliers consacrés à ces concertations se tiendront dans les 14 régions du pays, des ‘’échanges sectoriels et thématiques’’ également.
Le ministre dit chercher à définir ‘’une feuille de route nationale’’ pour la réforme du secteur public, à améliorer les services publics, à mieux associer les citoyens à la gouvernance publique et à identifier les bonnes pratiques d’autres pays dans ce domaine.
L’un des objectifs des concertations est d’évaluer l’organisation et le fonctionnement du service public.
Il s’agit en même temps de recueillir les attentes des usagers du service public.
Une plateforme électronique dédiée aux concertations a été créée par la direction des systèmes informatiques du ministère pour favoriser des échanges ‘’directs et ouverts’’ entre les participants, y compris les Sénégalais vivant à l’étranger.
Le panel réuni pour le lancement des ‘’concertations nationales pour la réforme du secteur public’’ a relevé plusieurs obstacles au fonctionnement correct de l’Administration publique sénégalaise et à la bonne exécution des services rendus aux usagers.
Des défauts hérités de l’administration coloniale, le mauvais accueil des usagers du service public dans les administrations, l’absence de sanctions et d’évaluation des agents publics et l’inaccessibilité des édifices abritant des services de l’État pour certaines catégories de la société font partie des nombreuses failles relevées par les membres du panel, l’universitaire Souleymane Bachir Diagne, le professeur de droit public Babacar Kanté et Aminata Touré, Haut Représentant du président de la République.